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Florian Makhedjouf (22 ans), qui a signé lundi pour un an (plus une année en option), a participé à son deuxième entraînement avec le Red Star. L’ancien milieu et capitaine de la réserve du Paris SG, rendu libre par la liquidation de Sedan où il vient de passer deux saisons (33 matchs en L 2), ne s’estime pas encore à 100% mais est prêt si Laurent Fournier fait appel à lui pour le derby face au Paris FC vendredi.
Il y a trois semaines vous aviez effectué un essai avec le Paris FC face à Mantes (1-0). Pourquoi n’avez-vous pas signé là-bas ?FLORIAN MAKHEDJOUF. C’est un choix personnel. Après le match, j’ai pris mes affaires et je suis parti. Je n’ai même pas attendu de discuter avec les dirigeants. Au niveau du contexte, des structures et de la façon dont j’ai été accueilli, j’ai vite compris que ce n’était pas du tout ce que je recherchais.
Le Red Star correspondait donc mieux à vos attentes ?Oui, ici, j’ai ressenti une vraie chaleur. Au Red Star, il y a un stade, des supporteurs qui respirent le foot et des structures déjà dignes d’un club pro. C’est un club mythique de la région parisienne et c’est une fierté pour moi de participer à son projet. La présence de Laurent Fournier a aussi beaucoup compté pour moi. Il me connaissait depuis mon passage au Paris SG, j’ai joué avec son fils Anthony. Il m’a montré qu’il voulait vraiment que je signe. Venant d’un grand entraîneur comme lui, c’est une grande marque de confiance.
Que comptez-vous apporter ?Mes qualités techniques, ma capacité à poser le pied sur le ballon, à percuter vers l’avant et surtout à faire jouer les autres. On a de super attaquants, je vais me mettre à leur service. Vu notre effectif, on doit jouer les premiers rôles et viser la L 2.
Il y a deux ans, vous étiez considéré comme un des grands espoirs du PSG. Pourtant, vous n’avez pas eu de contrat pro…Sur le moment, ça a été très difficile à accepter, surtout que beaucoup de gens me disaient que j’allais signer pro. Aucun de ma génération n’a d’ailleurs signé. Avec les Qatariens, ça va devenir de plus en plus compliqué pour les jeunes formés au PSG. Cette saison, beaucoup ont dû être prêtés pour gratter du temps de jeu. C’est bien qu’Ongenda soit en ce moment dans le groupe,mais j’espère pour lui que ça va durer quand tout le monde sera là. Je suis aussi déçu pour Sakho et Chantôme.
Que retenez-vous de vos deux saisons à Sedan ?Sedan, c’est quand même une ville difficile. Là-bas, il n’y avait rien à faire à part le foot. Quitter le PSG, la région parisienne, sa famille, forcément ça endurcit mentalement. A Sedan, j’ai appris ce qu’était la vraie vie. J’ai mûri.
N’avez-vous pas des regrets de ne pas vous être réellement imposé en L 2 ?C’est vrai que j’aurais aimé jouer un peu plus et à mon véritable poste, alors que j’ai surtout été utilisé sur les côtés. Mais j’estime quand même m’être bien débrouillé.Mon bilan est positif. C’est dans la difficulté qu’on apprend et progresse le plus. De ce côté-là, j’ai été servi…Le club a coulé petit à petit. Plus les jours passaient, moins on y croyait, nous les joueurs. Les histoires avec le prince saoudien, soi-disant prêt à investir, c’était trop beau pour être vrai. On a vite compris que la fin était inéluctable. C’est pour ça que je suis content de rebondir dans un club comme le Red Star.
Propos recueillis par LAURENT PRUNETA