L’Allemagne n’est pas la seule patrie de la bière. Les brasseurs franciliens, de plus en plus nombreux, sont là pour le prouver. Mais qu’est-ce qui différencie leurs breuvages des mastodontes comme Heineken et Kronenbourg. La conscience professionnelle chevillée au corps et au gosier, l’équipe de rédacteurs de ce blog a entrepris avec Enlarge your Paris, de les tester lors d’une soirée mousses mémorable.
Au préalable, nous avions procédé à un inventaire des différents nectars sur le marché. Résultat, une quinzaine de marques identifiées rien qu’en banlieue que nous avons donc sirotées avec application pour en évaluer la buvabilité. Un exercice inspirant qui a donné lieu à des échanges enflammés entre les participants dont voici quelques bribes prises à la volée :
« Elle m’encanaille le palais », « On est sur une bière Trans voire Queer », « Celle-ci fait son allumeuse. Elle promet beaucoup mais au final elle déçoit », « C’est une bière blonde bien roulée ».Si toutes les concurrentes n’ont pas séduit unanimement le jury, c’est paradoxalement parce que toutes avaient du goût, ce qui, en matière de bières, n’est pas toujours garanti. Le temps consacré au brassage y est pour beaucoup. Une Heineken fermente une semaine alors que nos chopines franciliennes mettent 3 à 4 semaines avant d’arriver à maturation.
Top 3 La Ruche qui dit Oui ! : Deck and Donohue (Indigo),
La Parisis Triple,
Volcelest ambrée Top 3 Enlarge your Paris :
Deck & Donohue indigo IPA,
La Parisis Triple,
La Montreuilloise bruneEt sinon, vous savez pourquoi on les aime ces bières artisanales. Parce qu’elles ont… De l’odeur : quand les bières industrielles ne sentent rien, les petites artisanales titillent nos narines. Ca sent souvent le houblon que certains prennent pour du litchi, mais aussi parfois le café, les agrumes… La plupart des micro-brasseurs ajoutent le houblon à cru après la première fermentation classique pour dégager de belles notes aromatiques.
Un dépôt naturel : il arrive que l’on trouve un petit dépôt dans les bières artisanales. Normal, la clarification se fait uniquement avec le froid. Les industriels eux utilisent gélatine de boeuf et colle de poisson (à partir de leurs vessies) pour enlever toute trace de levure.
Un sacré caractère : on aime ou on aime pas (nous on adore) mais les bières artisanales ont une vraie personnalité. Rien à voir avec les blondes du commerce qu’on avale par hectolitres sans même s’en apercevoir.