Bon on va essayer de faire un CR du salon de dégustation Juhles .
J'arrive là bas vers 15h , il y a déjà un peu de monde et à l'endroit principal, expose des marques qui ne m'intéresse pas vraiment .... J'ai fait déjà un prés tri , sachant que j'ai une grosse soirée derrière je ne compte pas en déguster une trentaine ....
Le salon est divisé en 3 lieux, je me renseigne pour savoir où sont les deux autres , l'un est une boulangerie/epicerie , l'autre est une épicerie fine/Cave .
Arrivée sur le premier lieu 4 marques sont là :
Dalmore, Bruichladdich, Suntory et
Kilchoman .
Le stand de
Dalmore est vide , je m'en approche. Le seul truc que je sais sur cette distillerie est qu'elle appartient à
White et Mackay et que le Master Blender en chef n'est autre que l'excellent
Richard Paterson.
C'est un type d'environ mon Age (trentaine) qui m'accueille et me propose de gouter aux 3 bouteilles qu'il a en expo . Il me fera d'abord déguster la version de
12ans ( 50% bourbon , 50% Oloroso) , la
15 ans (12 ans Bourbon puis divisé en trois et vielli 3 ans dans un Fût d'amoroso, d'oloroso apostoles et de matusalem

)
-La première offre un whisky très influencé sherry, sympathique , on est pas chez
Glendronach c'est évident , mais c'est un sherry moins mielleux, plus herbacé, et quelques peu salé . La deuxième version et un poil plus sèche, dut sans doute aux sherry plus sec que l'oloroso utilisés , mais je la trouve un cran en dessous . La bouteille titre a 40% c'est vraiment trop juste ... ça manque de puissance clairement . Je lui demande pourquoi avoir choisi de faire un 15 ans à ce titre là ? il ne sais pas ... il est de la maison du Whisky Odeon et remplace le mec de Dalmore qui n'a pu venir

.
La dernière version est la
Cigar malt ( 70% sherry (lequel? il ne sais pas ..), 10% cabernet sauvignon et 20% Fûts vierge ...) . Apparemment idéal pour fumer avec un cigare , car le coté tannique de ce whisky fait saliver blablabla....
Ok je ne fume pas le cigare donc

C'est pas mal ... le sherry a l'air de tirer vers l'Oloroso plutôt , difficile de voir l'influence du cabernet sauvignon si ce n'est que le coté raisin est bien plus développé que sur le 12ans .
Bilan:
Dalmore c'est pas mal , ça se boit tranquille , mais je ne trouve pas ça dingue .
Je me déplace a coté sur le stand
Bruichladdich, où un type en kilt braille depuis tout à l’heure sur les mérites de
Bruichladdich et des whiskies d’islay .
Je vais finalement resté ¾ h avec ce type a parler Islay et a déguster ses verres . Un mec vraiment très jovial et sympa ! Niveau whisky, il me fera déguster à la suite 2 versions un
Bruchladdich islay barley 2006 et
2007. Le but est de mettre en avant la notion de terroir et de comparer deux orges ayant été cultivées à des endroit différents ( Dunlossit farm pour le premier et Rockside Farm pour le second ) .
Bon, pour être franc avec vous, je discutais en même temps difficile de vous retranscrire ce que j’ai ressenti précisément .
Les deux m’ont plu, ça titre a 50%, c’est bien huileux, avec un coté beurré , le premier étant plus sec et plus épicé , un peu herbacé, alors que le second est plus salin et plus fruité, mielleux . Deux procédés de distillation comparable et un vieillissement identique à ce que j’ai compris, seule la provenance d’orge est différente, et au final, les deux whiskies sont ... diffèrents

Comme quoi, l’orge a aussi évidement , sa part d’influence dans les arômes finaux d’un whisky .
On fini avec un
Port charlotte heavily peated de 10 ans à 40ppm et 46% , impossible de vous faire une note de dégustation, trop compliqué dans ces conditions à mon niveau je sais juste que c’est l’un de mes coup de cœur de cette dégustation , tourbe feux de foret , caramel , sucres , miel … J’ai vraiment aimé !
Le temps de quitter notre cher ami écossais je vais au stand
Suntory.
A déguster, un
Hibiki de 12 ans , et une nouvelle série de chez Suntory sans âge, les
distiller’s edition, avec une version
Yamasaki et une version
Hakushu. J’évite le
Yamasaki puisque je connais déjà le 12ans et goute en premier le
Hibiki qui est en fait le «
Taketsuru » de chez Suntory c'est-à-dire un vatting malt ( mélange de single malt ) des deux distillerie
Hakushu et
Yamakasi , comme l’est le
Taketsuru chez
Nikka avec
Yoichi et
Miyagikyo
C'est plutot bon ça passe tout seul , assez bourbon , caramel , frais , simple , rien de fou, rien de mauvais. Puis je déguste le
Hakushu , deuxième coup de cœur de la journée , belles pommes et poires au nez, très frais, un poil d’herbes et la bouche confirmera le nez . Difficile cependant d’attraper le soupçon de tourbe présente après avoir bu le Port charlotte il y a quelque minutes

.
Je me doute que le 12 ans doit être encore plus abouti , je comprends là,la réputation que lui ont fait Yessod et houdini

Dernier stand
Kilchoman , je réfléchi a deux fois avant de m’envoyer de la grosse tourbe et me defoncer le palet pour la suite , mais le site suivant est a quasi un kilomètre et je n’ai pas envie de faire l’aller-retour …
A déguster : le
Machir Bay 2013 que je connais et adore et deux autres versions : la premier est un
100% islay 2nd edition . Entièrement produit sur islay (tel était d’ailleurs la vocation première de
Kilchoman à sa création) mélange de 50% d’un 3 ans et 50% d’un 4 Ans vieilli en Futs de bourbons. Cette orge ne provenant pas du site de malting
Port Ellen comme pour le
Machir Bay et les 3 monstres d’islay (
Ardbeg, Laphroaig, Lagavulin) elle est plus légère en tourbe 25ppm .
Le whisky titre à 50 degrés, on reconnait de suite cette particularité
Kilchoman ,avec ce côté cendré/feux de camps de la tourbe que j’apprécie beaucoup , c’est aussi bien sucré , mais au final plus jeune que le
Machir bay et en dessous de mon point de vu .
Ensuite je dégusterai la version
Spring release 2011 , même référence que le précèdent pour la composition de ce whisky mais avec un léger finish en fut de sherry pour les futs les plus jeunes . Meilleur que le 100% islay , titrant cependant en dessous à 46% , le sherry relève un poil la jeunesse du whisky , on retrouve le coté sucré , biscuit et la tourbe du
Machir bay à 40 ppm . C’est très bon,

de toute façon je suis Fan de
Kilchoman , j’aime leur tourbe particulière et leur coté sucré

Je discute pas mal avec l’Ecossaise qui nous présente ces bouteilles et lui demande qu’est ce qu’elle fait chez
Kilchoman , elle est en fait responsable de la parti visite et accueil à la distillerie , elle est là car c’est la seule de l’equipe qui parle français
On parle de l’Ecosse... elle me dit vivre sur Islay, prés de Caol Ila, de part le fait que son mari est le Directeur de
Caol Ila
On retrouve donc là, toute la proximitée et entraide existants entre les distilleries d’islay , tout ce petit monde se connait et se respecte , malgré la concurrence féroce.
A suivre ....