Je m'etais trompe c'est dans le parisien:
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Ranieri vers la sortie
C’EST LE PARADOXE de Claudio Ranieri. Plus il se rapproche des objectifs fixés en début de saison, et plus il s’éloigne de la principauté. Recruté en juin 2012 et sous contrat jusqu’en juin 2015, l’entraîneur italien, 62 ans, n’entre plus en effet dans les plans des dirigeants de l’ASM. Ceux-ci ont d’ailleurs commencé depuis plusieurs mois à préparer la saison prochaine sans lui.
Vadim Vasilyev, vice-président du club, a ainsi sondé plusieurs successeurs potentiels. Selon nos informations, il aurait déjà porté son choix sur un entraîneur de nationalité portugaise. Un nom revient d’ailleurs avec insistance sur le Rocher, celui de Paulo Bento, 44 ans, actuel sélectionneur national du Portugal, libre de tout contrat à l’issue de la Coupe du monde. Contacté, Paulo Bento n’a pas souhaité répondre à nos questions sur son avenir professionnel et sa possible arrivée à la tête de l’AS Monaco. « Je n’ai rien à dire à ce sujet », nous a-t-il simplement indiqué.
L’éviction programmée de Ranieri serait-elle une injustice ? D’un point de vue strictement sportif, cela y ressemble. Avant de recevoir le FC Nantes ce soir, son équipe est accrochée à la 2e place de la L 1, directement qualificative pour la prochaine Ligue des champions. Cerise sur le gâteau, elle s’avance vers les demi-finales de la Coupe de France dans le costume de favorite à la victoire finale. Un bilan provisoire très positif pour une équipe promue cette saison et complètement remaniée l’été dernier.
Paulo Bento en pole position
Cependant, l’essentiel est ailleurs. Sous le vernis des résultats sportifs, une fissure s’est dessinée depuis de longs mois entre Claudio Ranieri et la partie lusophone et sud-américaine de son vestiaire. Autoritaire, parfois cassant, l’Italien n’a pas hésité à froisser les ego des stars : Falcao, James et Moutinho en tête. Quand il les estimait peu performants, il les a mis sur la touche.
Cette gouvernance courageuse mais peu diplomatique l’a fragilisé. Plus récemment, sa gestion controversée du cas d’Eric Abidal, en difficulté sur le plan personnel, puis écarté du groupe, a brouillé un peu plus son image en interne.
Comme si cela ne suffisait pas, Ranieri est aussi engagé dans un rapport de force politique avec sa direction, en particulier avec le Portugais Luis Campos, nommé en décembre dernier au poste de conseiller sportif. Cet ancien adjoint de José Mourinho pilote aujourd’hui les dossiers de transferts de l’ASM. Il fait aussi partie de la galaxie de Jorge Mendes, le superagent qui a placé en principauté cinq joueurs l’été dernier : Falcao, James, Moutinho, Carvalho et Fabinho.
Ranieri, lui, ne fait pas partie de ce cercle d’influence, particulièrement actif autour du club monégasque. Hasard ou coïncidence, Paulo Bento a confié la gestion de sa carrière à… Mendes. Comme un passeport pour rejoindre Monaco.