Citation (NewYorkSup @ 05/06/2010 à 02:35)

Faut arreter avec ca. Federer, c'est un loser? Zidane, c'est une tanche? Prost, il conduit un kart?
Que le public ait ses tetes, oui, qu'il n'aime pas les champions, c'est archi-faux. Et etonnemment, qu'est-ce qui lie Armstrong et Nadal? Les tres fortes suspiscions (pour etre gentil) de dopage.
Federer a fait 3 défaites de suite en finale contre Nadal. Il avait gagné tous les autres Grand Chelem, il ne lui manquait que celui-là, et il se faisait dépecer de plus en plus année après année. D'où le report d'affection du public français vers lui, le "loser" de la confrontation. Ca + le fait qu'il est francophone et que son jeu est superbe techniquement. Mais ça aurait été dans l'autre sens, Nadal qui perd tous les ans en finale contre Federer, le public aurait été clairement pour voir enfin une victoire de Nadal.
Zidane est parti très tôt de France, et c'est différent pour un sport collectif, a fortiori pour l'équipe nationale. Là aussi la dimension esthétique est hyper importante. Les Français ont tendance à soutenir David contre Goliath, mais ils aiment aussi et surtout les esthètes.
Prost, c'est justement un bon exemple. Quand il était chez Renault, Arnoux était clairement plus populaire, parce que plus fougueux, quand Prost était froid et calculateur. Même Laffite avait une plus grande cote de sympathie, puis même Senna quelques années plus tard pour pas mal de Français. Il était quand même très apprécié, hein, mais sa froideur l'a desservi dans la course à la popularité.
Ensuite sur les suspicions de dopage, t'es gentil mais ça concerne tous les cyclistes. Ce qu'il faut se demander, c'est aussi pourquoi il y en a d'aussi fortes contre Armstrong.... Les campagnes organisées par L'Equipe, avec des échantillons conservés sans suivi officiel puis testés des années plus tard, et la une du journal en mode "Descendez-le", c'est un truc que t'aurais jamais vu contre un Pantani ou un Jalabert, plus losers ou plus bohèmes. Je suis persuadé qu'Armstrong se dope, mais sur la méthode et sur la rage, c'est risible.
Plus que le fait de gagner, c'est la froideur de la victoire qui repousse clairement une grande partie du public français. Ils aiment la perspective de voir l'ordre établi se renverser, le dominant devenir dominé. C'est l'héritage révolutionnaire, les restes du traumatisme de la guerre de 40, j'en sais rien, mais c'est régulièrement vérifié.