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guiclay
Citation (stoner_man @ 30/09/2019 22:07) *
Justement, il me semble que Goya explique que les français sont alors de loin les meilleurs pour ce qui des opérations inter-armes et motorisées, ce qui est la base de la guerre de mouvement moderne.

Ou alors j'ai mal compris ce que tu voulais dire.

Je me suis très mal exprimé.
L'armée française subit une énorme transformation au début de la guerre : réorganisation des troupes, changement de l'armement de base du combattant, et comme tu le cités mise en place des tactiques interarme et de réserves très mobiles.

Mais en 1917 voire début 1918, il y a encore des choses à changer, par exemple :
- certains chefs (de mémoire pas Foch ou Pétain, mais en dessous) sont encore dans la recherche de la percée ultime, alors qu'on peut passer la première ligne, parfois la seconde, mais pas la troisième, ou alors qu'on est trop usés pour exploiter la percée
- au niveau défense, malgré la doctrine éditée plusieurs fois par Pétain de défense modérée de la première ligne pour s'accrocher à la seconde sur laquelle l'offensive est plus difficile à coordonner pour l'ennemi, certains généraux s'accrochent encore aux premières lignes, ce qui manque d'efficacité défensive.

Ensuite, une fois l'explosion du front et la reprise de la guerre de mouvement, il a fallut réapprendre à se battre en terrain découvert, sans préparation d'artillerie, sans préparation tout court, à la sortie du camion. Après trois ans de tranchées et d'offensives limitées en terme de mobilité, l'aptitude à ce type de combat était affaiblie. Les allemands avaient des troupes d'attaque/mouvement et des troupes de défense, ce qui n'était pas notre cas avec des troupes généralistes, qui avaient perdu en efficacité une fois éloignée d'un front tel qu'elles le connaissaient.

Sinon sur la fin du conflit les plus modernes sont les britanniques, qui ont la meilleure utilisation des chars (aussi parce qu'ils ont les plus fiables).
Val d'eau
Citation
le président américain a fait appel au Premier ministre australien Scott Morrison pour qu’il l’aide à réunir des informations afin de discréditer l’enquête de Robert Mueller à son encontre.




Citation
Citant deux « officiels américains », le quotidien le « New York Times » affirme que Donald Trump a demandé à son homologue australien de trouver ces informations dans le cadre d’une enquête menée par son Département de la Justice et initiée par le procureur général William Barr. Celle-ci vise l’enquête de Robert Mueller sur les soupçons d’ingérence russe dans la campagne électorale de 2020.


Citation
Cette information du « New York Times » a été confirmée par le gouvernement australien lui-même : « Le gouvernement australien a toujours été prêt à assister et à coopérer pour aider à faire la lumière sur les faits qui font l’objet d’une enquête, a déclaré un porte-parole dans un communiqué au quotidien. Le premier ministre a à nouveau confirmé cette volonté dans une conversation avec le Président. »


whistle.gif
doll
Citation (Parisian @ 27/09/2019 18:30) *
Je suis franchement pour faciliter les démarche administrative pour l'adoption. Des gamins galèrent, des enfants galèrent, mais non faut tout compliquer wacko.gif


C'est plus compliqué que l'on ne le pense, pour avoir quelques billes dans le milieu, je connais. Une adoption, c'est une greffe pas un cadeau de noël. Et la greffe, c'est trouvé les bons parents et les bons gamins. Et là, c'est toute une série de questions qui se mettent en place.

Je vais partir du principe d'une adoption en France. Ok les parents veulent un gamin ? le problème c'est qu'une bonne partie souhaite l'enfant parfait de base, ce qui n'existe pas à l'adoption, ou fait rare. Deuxièmement, contrairement à ce que l'on peut penser, il y'a peu de bébés mais surtout des enfants déjà éduqués et retirés des familles. Hors c'est tout un processus qui doit s'opérer pour réussir cette passation. Ensuite tu as un enfant porteur de handicap ou porteur d'une maladie type asthme. Ils ne seront jamais pris, encore une fois parce que dans le principe d'adoption, il y'a une forme de rêve merveilleux qui s'installe et qui s'écrase sur la réalité. Si un enfant ( généralement de 3 ou 5 ans ) se retrouve à l'adoption c'est que de l'autre côté, il y'a eu un problème si grave que l'on a du déchoir les parents. Donc l'état psychologique du gamin est très fragile et friable. Il faut y être préparé, être capable de faire face et d'assumer tout cela.

La sélection est dure, certe et j'en suis bien désolé en premier, mais c'est aussi par principe de précaution. Une greffe d'adoption doit répondre à une foultitude de problème. La langue par exemple, la culture, le traumatisme de l'enfant, la violence, le regard de l'enfant, son histoire, les ex parents, la différence de peau etc etc. On devient les parents administratifs mais pas de coeur. Ca ne se passe pas en mode : ayez on s'aime. Tout est à créer et à faire et parfois, bien plus que l'on ne le croit, ça ne prend pas.

Donc c'est très drastique, mais il y'a des raisons valables. On parle de la vie d'un enfant, pas d'un animal domestique.

Pour info, les enfants porteurs de particularités sont prioritaires car ils ne partiraient jamais dans ce cas. Ce qui refrène là aussi beaucoup de parents.

Ceci dit ça reste un long chemin trop complexe parfois effectivement.
Tourista-chan
On peut aussi rajouter que pour un enfant, le simple fait de savoir qu'il a été adopté constitue en soi un facteur de fragilité qui peut par exemple s'exprimer lors des situations conflictuelles (typiquement à l'adolescence) où le gamin peut remettre en cause la légitimité de ses parents arguant qu'ils ne sont pas ses vrais parents. Un autre exemple où ça peut s'exprimer c'est quand le gamin peut se retrouver en rivalité avec des enfants naturels du couple parental.
Maboune
Citation (doll @ 01/10/2019 09:50) *
Je vais partir du principe d'une adoption en France. Ok les parents veulent un gamin ? le problème c'est qu'une bonne partie souhaite l'enfant parfait de base, ce qui n'existe pas à l'adoption


J'aurais tendance à dire que ça n'existe pas tout court. ph34r.gif
Sinon globalement d'accord.
doll
Citation (Maboune @ 01/10/2019 10:32) *
J'aurais tendance à dire que ça n'existe pas tout court. ph34r.gif
Sinon globalement d'accord.


Si les parents de mon école pouvaient t'entendre.... ph34r.gif
Oyé Sapapaya


jeanlucpicard.gif
GermainYoupi
Ca ne disparait pas, c'est juste une réorganisation sans même une baisse de budget. Tranquille.
nappy
Citation (GermainYoupi @ 01/10/2019 11:57) *
Ca ne disparait pas, c'est juste une réorganisation sans même une baisse de budget. Tranquille.

Dommage, c'est pas mal pour faire un tri de la population.
Jesé Rarien
S'ils veulent faire des économies, qu'ils comparent les coûts de fonctionnement et l'efficacité de Hadopi...
stromboli
Citation (GermainYoupi @ 01/10/2019 11:57) *
Ca ne disparait pas, c'est juste une réorganisation sans même une baisse de budget. Tranquille.


T'es un peu naïf non?
On sait à quoi ça sert ce genre de réorganisation passé les premiers mois de vigilance.
noa
stromboli


C'est pour l'affaire Bygmalion, avec Sarko c'est dur de s'y retrouver dans les renvois devant la Justice malgré le lobby de ses amis dans les médias...
Houdini
Donc si on parle à longueur de journées de ses affaires c’est juste une technique de ses soutiens médiatiques pour que nous ne nous y retrouvions pas? Le tout sans doute avec l’aide des juges bleus qui créent de fausses affaires pour qu’on s’y perde encore plus. Malin.
stromboli
Citation (Houdini @ 01/10/2019 16:11) *
Donc si on parle à longueur de journées de ses affaires c’est juste une technique de ses soutiens médiatiques pour que nous ne nous y retrouvions pas? Le tout sans doute avec l’aide des juges bleus qui créent de fausses affaires pour qu’on s’y perde encore plus. Malin.


On parle pas à longueur de journées de ses affaires, avec tout ce qu'il a au cul il devrait être jugé pour haute trahison et se cacher h24.
Au contraire il fait des itv complaisantes régulièrement et t'as le JDD qui fait 10 reportages par an pour le blanchir en mentant effrontément.
Deloco93
Citation (Aphasie @ 30/09/2019 20:57) *
Ouais enfin ils sont en position de nous retenir justement parce que l'allant offensif retrouvé se fait grâce aux ricains. Sans eux, c'était le match nul éternel avec le peuple germain.


En fait, en début de conflit, la doctrine française était la doctrine dite de "l'offensive à outrance", c'est à dire on attaque, peut importe les perte on attaque toujours et tout le temps, on attaque.
Le général Pershing, commandant en chef du corps expéditionnaire américains pansait plutôt qu'il fallait cesser la guerre de position et reprendre la guerre de mouvement.
En réalité il y a toujours eu des offensives mais elles étaient toutes brisées par des défenses aussi efficaces qu'impitoyables.
Après, certains généraux étaient peut-être un peu saoudiens avant l'heure en ce qui concerne la stratégie et la boucherie notamment le maréchal anglais Haig qui envoya des centaines de milliers de soldats se faire massacrer et broyer sur les défenses allemandes..

Citation (Aphasie @ 30/09/2019 21:05) *
@guiclay et regardzehef. J'ai pas mes bouquins devant les yeux mais vous allez me dire que c'est une coïncidence si après le chemin des dames et la quasi-réussite de la percée allemande au printemps 1918, on monte d'un coup sur les couilles des Teutons ? En plus au moment où les Allemands étaient en capacité de foutre toutes les troupes sur le front ouest après le lâchage de Trotski à Brest-Litovsk ?

Je suis dubitatif. julm3.png


En fait les allemands étaient épuises, il y avait la famine dans la population et de moins en moins de vivres pour les armées, ils étaient à bout de force pendant que les alliés profitaient des greniers français, britanniques et américains.
C'est une des raisons de l’effondrement allemand.


Sinon, de nos jours, les stratégies de l'armée la plus puissante, celle des USA, ressemble un peu à la blitzkrieg de la Wehrmacht. L'invasion de l'Irak en 2003 se rapproche un peu de l'invasion de la France en 1939, grosses opérations motorisées épaulé par l'aviation (avions d'attaque au sol type stuka pour les allemands, hélicoptères d'attaque pour les américains).
Hanzaplast
Citation (Deloco93 @ 01/10/2019 19:16) *
Sinon, de nos jours, les stratégies de l'armée la plus puissante, celle des USA, ressemble un peu à la blitzkrieg de la Wehrmacht. L'invasion de l'Irak en 2003 se rapproche un peu de l'invasion de la France en 1939, grosses opérations motorisées épaulé par l'aviation (avions d'attaque au sol type stuka pour les allemands, hélicoptères d'attaque pour les américains).

Non, elle se rapproche de celle des soviétiques depuis leur révision doctrinal des années 80. La doctrine de l'AirLand battle c'est de l'art opératif. La blitzkrieg c'est le principe de la bataille décisive, détruire le corps de bataille ennemi en une seule manœuvre, encerclement en tenaille principalement ce qui est très basique.

L'art opératif c'est de voir l'ennemi comme un système que l'on cherche à démembrer. C'est une succession d'opérations. D'où les campagnes de bombardement. Je t'invite à regarder la succession des opérations pendant Desert Storm.
Homer
ikki
Eric Toussaint - Docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII, porte-parole du CADTM international et membre du Conseil scientifique d’ATTAC France.

Citation
Panique à la Réserve Fédérale et retour du Credit Crunch sur un océan de dettes

En catastrophe, mardi 17 septembre 2019, la Réserve fédérale des États-Unis a injecté 53,2 milliards de dollars dans les banques car celles-ci ne trouvaient pas assez de financement au jour le jour sur le marché interbancaire et auprès de Money market funds (voir encadré « Qu’est-ce que les Money Market Funds ? »). Comme cette intervention exceptionnelle ne suffisait pas, elle a remis cela le mercredi 18, le jeudi 19 et le vendredi 20 septembre 2019 pour un total de 278 milliards de dollars. Elle a fait de même lundi 23 et mardi 24 septembre 2019. Ce type d’intervention fait penser au mois de septembre 2008 quand les grandes banques en pleine déconfiture ont arrêté de se prêter mutuellement de l’argent (ce qui a notamment provoqué la faillite de Lehman Brothers) et qu’elles ont dû appeler à l’aide les banques centrales. Les grandes banques privées n’avaient plus confiance les unes dans les autres. Le marché bancaire s’était subitement asséché, le terme credit crunch était apparu dans la presse pour désigner ce phénomène. A partir de ce moment, la Fed a injecté de manière permanente des liquidités dans les grandes banques privées des États-Unis et elle a également, jusque 2011 permis, aux banques européennes d’avoir accès à des liquidités en dollars de manière massive. Et pour cause : les banques étasuniennes et banques européennes étaient tellement interconnectées qu’un manque de liquidités en dollars en Europe aurait pu empêcher les banques européennes de tenir leurs engagements vis-à-vis des banques des États-Unis provoquant de graves difficultés pour celles-ci.


Le mardi 17 septembre 2019 sur le marché interbancaire et sur le marché des Money market funds les banques devaient être prêtes à payer 10 % d’intérêt pour avoir accès à du crédit alors que le taux auquel la Fed prêtait de l’argent aux banques s’établissait à 2 – 2,25 %. C’est pourquoi, face à la pression du grand capital et de Trump, la Fed a prêté aux banques privées 53,2 milliards de dollars dans la soirée du 17 septembre (https://www.anti-k.org/2019/09/18/la-fed-injecte-en-catastrophe-53-milliards-de-dollars-de-liquidites-dans-le-systeme-financier-2/). Et le lendemain, toujours sous la pression de Trump, des grandes banques et des grandes entreprises, la Fed a baissé son taux directeur pour la deuxième fois en 3 mois. Depuis mercredi 18 septembre, le taux de la Fed s’établit entre 1,75 % et 2% soit une baisse de 0,25% (https://www.theguardian.com/business/2019/sep/18/federal-reserve-interest-rates-trump-jerome-powell). Malgré cette baisse, Trump a exprimé une nouvelle fois une critique dure via un tweet : « Jay Powell and the Federal Reserve Fail Again. No “guts,” no sense, no vision ! »

Jay Powell and the Federal Reserve Fail Again. No “guts,” no sense, no vision ! A terrible communicator !

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 18 septembre 2019

Traduction libre : « Jay Powell, le président de la Fed, et la Fed ont encore failli. Ils n’ont rien dans le ventre, ils sont stupides et n’ont pas de vision ». En effet, Trump veut que la Fed réduise beaucoup plus son taux d’intérêt et l’établisse à 0 % afin de répondre à la politique de la BCE et de la Banque du Japon dont le taux est établi à 0 %.

Ce qui vient de se passer constitue un signal supplémentaire de l’état de l’économie capitaliste mondiale. La croissance est extrêmement faible dans les pays les plus industrialisés. L’économie des États-Unis qui avait été dopée par les mesures fiscales prises par Trump en 2017-2018 en faveur du Grand capital rentre progressivement dans un ralentissement qui inquiète les patrons. L’économie allemande va mal, celle de la Grande-Bretagne aussi, de même que celle de l’Italie. Le marché de l’automobile est très fortement en baisse en Allemagne, en Chine, en Inde, … La Chine maintient une croissance de 5 à 6 % mais c’est le taux le plus bas au cours des 30 dernières années.

Les profits réalisés par les entreprises ne sont pas réinvestis dans la production ou très peu, ils vont dans les poches des actionnaires et dans la spéculation sur des titres financiers divers, c’est-à-dire sur du capital fictif. Sans parler de la lutte contre le changement climatique qui ne fait pas partie réellement de la préoccupation des chefs d’entreprise et des grands actionnaires privés. Le secteur bancaire, depuis 2008, n’a pas du tout été assaini et en son sein la concentration bancaire a augmenté. Les grandes banques privées ont absorbé un grand nombre de banques moyennes et ont poursuivi la recherche d’un maximum de profit immédiat par le biais de la spéculation. Les autorités de régulation ont laissé faire. De même que les gouvernements qui sont au service du grand capital.

L’économie capitaliste mondiale est maintenue à flot sur un océan de dettes et les injections massives de liquidités opérées par les principales banques centrales (la BCE et celles des États-Unis, du Japon, de la Grande Bretagne et de la Chine) renforcent cette tendance.

A cause des politiques menées par les banques centrales et les gouvernements, l’économie des pays les plus industrialisés est tombée dans ce que l’économiste britannique J. M. Keynes (1883-1946) appelait le piège de la liquidité. Alors que les banques centrales injectent des liquidités et baissent les taux d’intérêts, les banques et les grandes entreprises privées préfèrent garder ces liquidités à portée de la main ou les utilisent pour spéculer.

Il convient aussi de rappeler ce qu’écrivait dans Le Capital en 1867 Karl Marx (1818-1883) : « Dès leur naissance, les grandes banques, affublées de titres nationaux, n’étaient que des associations de spéculateurs privés s’établissant à côté des gouvernements et, grâce aux privilèges qu’ils en obtenaient, à même de leur prêter l’argent du public. [2] »

A propos des crises, il ajoutait « La crise elle-même éclate d’abord là où sévit la spéculation et ce n’est que plus tard qu’elle gagne la production. L’observateur superficiel ne voit pas la cause de la crise dans la surproduction. La désorganisation consécutive de la production n’apparaît pas comme le résultat nécessaire de sa propre exubérance antérieure mais comme une simple réaction de la spéculation qui se dégonfle. [3] »

Dans la situation présente, l’économie capitaliste mondiale est entrée dans une nouvelle phase de crise avec un ralentissement accentué de la production, une surproduction par rapport à la demande solvable et une spéculation sur une série d’actifs principalement financiers (voir plus loin). S’y ajoutent une guerre commerciale accentuée par la politique de Trump, une relance de la course aux armements et une guerre entre monnaies. Pendant ce temps la crise écologique prend de nouvelles proportions et le grand capital, guidé par la recherche du profit immédiat, mène une politique qui l’accentue. Il est grand temps de prendre un tournant radical en faveur de la Nature dont l’Humanité fait partie.

Le piège de la liquidité

Dans la suite de cet article, je reviens sur le bilan de l’action des banques centrales des pays les plus industrialisés depuis le début de la crise et je résume les menaces que leurs politiques font peser. Il est important de souligner le dilemme auquel elles sont confrontées, dilemme dont elles sont responsables.

Pour le dire simplement et un peu schématiquement, les banquiers centraux se demandent pendant combien de temps ils vont maintenir la politique actuelle qui consiste à injecter massivement des liquidités dans les banques et à maintenir un taux d’intérêt réel très bas, proche de zéro et, en tout cas, inférieur à l’inflation. Ils savent très bien et depuis un bon moment qu’en menant cette politique afin de permettre aux banques (et à de grandes entreprises non financières) de se maintenir à flot, ils ont favorisé la naissance de nouvelles bulles spéculatives qui peuvent éclater à très court ou à moyen terme. La question n’est pas : éclateront-elles ou pas ? Mais bien : quand éclateront-elles ?

En même temps, les dirigeants des banques centrales savent que s’ils réduisent nettement les injections de liquidités, ils vont mettre en difficulté les grandes banques et provoquer l’éclatement des nouvelles bulles spéculatives qui se sont formées ces dernières années. Si en plus ils augmentent les taux d’intérêt, cela accroît d’un cran supplémentaire le risque de faillites bancaires et d’éclatements de bulles. Difficulté supplémentaire, s’ils augmentent les taux d’intérêt, ils augmentent automatiquement le coût du paiement de la dette publique et aggravent le déficit des États [4].

Bien sûr, il y a des alternatives (voir http://www.cadtm.org/ReCommonsEurope-Manif...-des-peuples-en et http://www.cadtm.org/Gilets-jaunes-apprend...ans-le-present). Ces alternatives impliquent d’opter pour un changement radical de politique, d’arrêter de favoriser le 1 % le plus riche et d’entamer des réformes profondes au profit des 99 %. Or les banquiers centraux n’ont aucune envie et aucune intention de changer le contenu de classe de leur politique : ils sont au service du 1 % et du système capitaliste qui le fait vivre.

Cela nous ramène donc à leur dilemme. Poursuivre grosso modo la politique actuelle (injection de liquidités dans les banques et bas taux d’intérêt), ou entamer un tournant sans changer de logique, c’est-à-dire réduire l’injection de liquidités [5].

Ensuite, elle les a stoppés mais elle n’a revendu qu’une partie très marginale des MBS afin d’éviter que les grandes banques privées soient affectées par un effondrement du marché. En réalité, la Fed conserve en sa possession 1600 milliards de MBS, ces produits structurés gravement toxiques. Plus récemment, sous la pression de Trump et des grandes banques, la Fed en revient à une politique de Quantitative Easing.

La mise en œuvre d’une politique conjuguant des taux d’intérêt très bas avec l’injection de grandes quantités de liquidités dans les banques privées a entraîné les effets suivants [6] :

1/Les banques sont parvenues à se maintenir à flot (à quelques exceptions notables près) car elles ont pu se procurer auprès des banques centrales les fonds qu’elles ne trouvaient plus sur les marchés financiers (réduction comme peau de chagrin des prêts interbancaires, grandes difficultés à vendre des titres d’emprunts bancaires à longue échéance – covered bonds et autres titres, etc.). Par ailleurs, ce financement des banques centrales auquel s’ajoutent les aides diverses et variées des États leur permet d’avoir un accès aux Money Market Funds pour trouver du financement au jour le jour. Cet accès peut être fermé du jour au lendemain comme cela s’est produit le 17 septembre 2019. Bref, les banques privées dépendent complètement du soutien des États.
2/Les banques ont poursuivi leurs activités spéculatives en les déplaçant vers les activités offrant les rendements les plus élevés : elles ont délaissé (pour un temps) le marché de l’immobilier pour se porter vers la spéculation sur les matières premières et les aliments (surtout en 2008-2009), les titres de la dette publique (depuis 2009), les obligations des entreprises non financières (corporate bonds), les valeurs boursières (depuis le début 2013), les devises… Leurs activités de trading n’ont donc pas été réduites. Les techniques spéculatives se sont modifiées et dans certains cas ont été aggravées, notamment par le renforcement du trading à haute fréquence.
3/Les banques ont réduit les crédits aux ménages et aux entreprises, en particulier les petites et les moyennes entreprises qui représentent la majorité des emplois. Les économies périphériques dans l’Union européenne sont bien sûr les plus touchées. Les banques ont durci les conditions auxquelles elles accordent un crédit à l’économie réelle (les ménages et les entreprises non financières, en particulier les PME), ce qui va à l’encontre de la volonté des banques centrales qui affirment que les banques doivent augmenter leurs crédits. Mais au-delà des discours, les banquiers centraux (et les gouvernements) ne prennent aucune mesure contraignante pour amener les banques à délier leurs bourses envers les secteurs qui pourraient relancer la demande privée et revenir à un peu de croissance, ou du moins la soutenir.
4/Les grandes entreprises non financières privées de crédits bancaires ont recours à l’émission d’obligations (les corporate bonds) pour se financer. Les banques et autres zinzins les achètent car elles procurent en général un assez bon rendement. En cas de besoin, elles peuvent revendre ces obligations sur le marché secondaire. Les perdantes sont les petites et moyennes entreprises qui n’ont pas les moyens d’émettre des obligations sur les marchés financiers. Ce que propose Mario Draghi aux banquiers européens pour les encourager malgré tout à augmenter leurs crédits aux PME, c’est d’accroître la production de produits structurés constitués d’un ensemble de prêts à ces PME. De quoi s’agit-il : les banques qui octroient des crédits aux PME peuvent les sortir de leur bilan en les titrisant via leur assemblage dans un produit structuré (Asset Backed Securities). La BCE propose aux banques d’ensuite les déposer comme collatéral (= en garantie) auprès d’elle afin d’obtenir en échange du crédit à 0 %. Sachant que les taux exigés des PME par les banques oscillent entre 5 % et 6 % en Espagne et en Italie, entre 3 et 4 % en France et en Allemagne, les banques pourraient faire des bénéfices tout à fait intéressants affirme Mario Draghi. Malgré cette proposition alléchante, les banques renâclent à augmenter leurs crédits aux PME et à accroître la fabrication de produits structurés tels que proposés par le président de la BCE. Celui-ci est très déçu et il continue à faire la même proposition chaque fois qu’il en a l’occasion.
5/La politique des banques à l’égard des dettes publiques souveraines prend des formes contrastées et complémentaires. D’une part, elles n’hésitent pas à spéculer contre les dettes souveraines de certains pays qu’elles ont contribué à fragiliser. Pour cela, quand elles n’interviennent pas directement, elles utilisent leurs bras financiers, Hedge funds, Special Purpose Vehicle (SPV), Fonds de placement… Dans le même temps, les banques ont augmenté très fortement leurs achats de titres souverains comme sources de rendement assez élevés (il s’agit de titres espagnols ou italiens pour parler du marché le plus important, mais aussi de titres ukrainiens, turcs), ou comme garantie et moyens de liquidité (titres souverains des États-Unis, du R-U, de l’Allemagne, de la France, du Benelux et d’autres pays de la zone euro) … Il ne faut surtout pas être surpris de politiques qui peuvent apparaître contradictoires de la part des banques, car elles se sont spécialisées dans des arbitrages entre leurs activités spéculatives (dans la perspective d’un rendement élevé) et les autres types de placements.
6/Ceci étant dit, les banques n’ont pas réellement assaini leur bilan et elles n’ont pas diminué de manière significative l’effet de levier. Les déboires de la Deutsche Bank en 2018-2019 n’en sont qu’un exemple.
7/Plus largement, la politique des banques centrales et celle des gouvernements ont eu des effets très négatifs pour la santé des économies tout en faisant le bonheur des banques, des autres sociétés financières ainsi que de grandes entreprises non financières. Des dizaines de millions d’emplois ont été supprimés, des millions de familles ont perdu leur logement, la pauvreté a fortement augmenté ainsi que les inégalités, la qualité des services publics a été dégradée de manière délibérée… et de nouvelles bulles spéculatives se sont développées.
8/Voici une liste non exhaustive des nouvelles bulles spéculatives qui génèrent des rendements importants et risquent d’éclater :
- La bulle des obligations d’entreprises non financières, les corporate bonds (voir http://www.cadtm.org/La-montagne-de-dettes-privees-des). Le dernier krach retentissant remonte à 1994, le précédent avait eu lieu en 1987).
- La bulle boursière en pleine expansion depuis 2013 (la bulle précédente a éclaté en 2007-2008).
- La bulle immobilière en formation aux États-Unis, en Chine.
L’éclatement d’une seule de ces bulles peut provoquer des effets en chaîne de très grande ampleur.
La nouveauté avec les bulles actuelles, c’est qu’elles se développent dans une situation de faible croissance économique, voire de stagnation, dans les pays les plus industrialisés, alors que les phases de développement des bulles au cours des quarante dernières années allaient de pair avec une certaine euphorie économique et un taux de croissance assez élevé.
9/A cause des politiques menées par les banques centrales et les gouvernements, l’économie des pays les plus industrialisés est tombée dans ce que J. M. Keynes appelait le piège de la liquidité. Alors que les banques centrales injectent des liquidités et baissent les taux d’intérêts, les banques et les grandes entreprises privées préfèrent garder ces liquidités à portée de la main. Les banques les gardent pour faire face à des coups durs liés aux bombes à retardement qu’elles détiennent dans leur bilan et aux nouvelles bulles qu’elles contribuent activement à fabriquer. Les entreprises industrielles et de services considèrent que cela ne vaut pas la peine d’investir puisque la demande privée et publique est anémique. Elles s’assoient pour ainsi dire sur un énorme tas de liquidités ou les utilisent pour spéculer. Les grandes entreprises privées ne sont pas intéressées à les investir dans l’économie productive ou/et à les prêter aux ménages et aux PME. Selon J. M. Keynes, pour sortir du piège de la liquidité, il faut que les pouvoirs publics augmentent les dépenses publiques afin de relancer la demande et, du coup, l’économie : dépenses d’investissement (on pourrait évidemment investir massivement dans la transition écologique, les énergies renouvelables, les grands travaux publics utiles, les bâtiments scolaires et communautaires), dépenses pour engager du personnel dans les services publics et pour mieux les rémunérer, dépenses sociales (santé, éducation, services sociaux), augmenter les montants des retraites et de différentes allocations sociales… Mais de cela, les banquiers centraux et les gouvernements ne veulent pas en entendre parler.
10/En conséquence de leur politique, le volume du bilan des banques centrales a considérablement augmenté. Cette croissance énorme sur une période courte a servi à maintenir intacte la puissance des grandes banques privées sans pour autant sortir les économies concernées de la crise. C’est ce qu’indiquent clairement les points précédents. Au-delà des effets d’annonce, aucune mesure radicale n’a été mise en œuvre pour assainir véritablement le système bancaire. Grâce à l’intervention des banques centrales (et bien sûr aux décisions des gouvernements), les grandes banques privées poursuivent leurs activités massivement spéculatives et souvent frauduleuses, voire criminelles. Elles sont soutenues par un mécanisme de transfusion permanente de ressources (crédits publics illimités à taux d’intérêts quasi-nuls ou clairement négatifs), certaines d’entre elles et non des moindres sont simplement maintenues en vie sous respiration artificielle (crédits publics illimités auxquels s’ajoutent une injection de capitaux publics afin de les recapitaliser et des garanties publiques concernant leurs dettes).

La politique appliquée jusqu’ici par les banques centrales et les gouvernements a entraîné une très forte augmentation de la dette publique en conséquence de plusieurs facteurs qui sont liés : le coût du sauvetage des banques, le coût de la crise dont les banques centrales, les gouvernements, les banques privées et les autres grandes entreprises portent la responsabilité, la poursuite des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises et aux grosses fortunes… Cela donne un caractère clairement illégitime à une partie très importante de la dette publique. Son annulation fait partie des propositions de sortie de crise.

L’action des banques centrales et la fonction des crises en système capitaliste

Dans le système capitaliste, une crise sert, d’une certaine manière, à remettre les pendules à l’heure : les bulles spéculatives éclatent et ensuite le prix des actifs se rapproche de leur valeur marchande réelle ; les entreprises les moins rentables font faillite, il y a destruction de capital. Le chômage s’accroît et les salaires baissent. Les crises font en quelque sorte partie du métabolisme du capitalisme. Évidemment, je ne suis pas en train de justifier les crises et/ou le capitalisme, je souhaite juste indiquer que le fonctionnement du système capitaliste implique l’éclatement périodique de crises.

Jusqu’ici, l’intervention des pouvoirs publics, qui répondent docilement aux demandes des patrons, permet d’éviter ou d’empêcher que la crise remplisse sa fonction normale de « purge » du système capitaliste. Alors que du côté de la majorité de la population, les victimes se comptent par dizaines de millions, du côté des responsables de la crise, il n’y a pas de véritable remise en ordre du côté du capital, les faillites de grandes entreprises sont très limitées, les banques n’ont pas apuré leurs comptes et de nouvelles bulles spéculatives se sont formées ou sont en cours de formation. L’investissement productif n’a pas repris.

La faible quantité de faillites bancaires aux États-Unis, en Europe et au Japon n’est attribuable qu’à l’aide apportée aux banquiers privés par les banques centrales et les gouvernements. Les gouvernants ont considéré que les banques privées étaient trop grosses pour tomber en faillite. Le maintien d’une politique gouvernementale qui favorise les intérêts des grandes entreprises privées et qui s’attaque aux droits économiques et sociaux des populations, une demande publique et privée insuffisante et en réduction, des bulles spéculatives persistantes… sont les ingrédients d’une prolongation de la crise. Si un tournant radical favorable à la justice sociale n’est pas pris, la crise va se prolonger pendant de nombreuses années et/ou prendre un caractère brutal soudain.

Il est nécessaire d’adopter une stratégie internationaliste. Il s’agit également de chercher constamment à développer des campagnes et des actions coordonnées au niveau international dans les domaines de la dette, de l’écologie, du droit au logement, de l’accueil des migrant-e-s et des réfugié-e-s, de la santé publique, de l’éducation publique et des autres services publics, du droit au travail. Des luttes doivent être menées pour la reprise en main de banques centrales par les pouvoirs publics afin de les mettre au service du peuple, pour la socialisation des banques, des assurances et du secteur de l’énergie, pour la réappropriation des communs, pour l’annulation des dettes illégitimes, pour la fermeture des centrales nucléaires, pour la réduction radicale du recours aux énergies fossiles, pour l’interdiction du dumping fiscal et des paradis fiscaux, pour la défense et l’extension des droits des femmes et des LGBTI, la promotion des biens et des services publics, le lancement de processus constituants. Bref, il faut un programme résolument anticapitaliste, féministe, internationaliste et écologiste.

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[1] Financial Times, « 20 money market funds rescued », 21 octobre 2013.

[2] Karl Marx, 1867, Le Capital, livre I, Œuvres I, Gallimard, La Pléiade, 1963, chapitre 31.

[3] « Crise, prospérité et révolutions », Marx-Engels, Revue de mai à octobre 1850 in Marx-Engels, La crise, 10-18, 1978, p. 94.

[4] Il est important de préciser qu’une augmentation des taux d’intérêt aura des effets très négatifs pour tous les pays en développement qui éprouveront de grandes difficultés à refinancer leurs dettes et qui verront une importante quantité de capitaux les quitter pour aller chercher de meilleurs rendements dans les pays les plus industrialisés. Mais cela les banquiers centraux n’en ont cure, la présidente de la Fed l’a déclaré publiquement en février 2014. Cela peut rappeler ce qui s’est passé en 1980-1981 quand les taux d’intérêt ont augmenté brutalement suite à une décision de la Fed. De multiples auteurs ont analysé les effets du tournant que la Fed a pris en matière de taux d’intérêt à partir d’octobre 1979 (voir notamment les travaux de Gérard Duménil et Dominique Lévy. J’ai également publié de nombreux articles et ouvrages sur le sujet avec le CADTM notamment La Bourse ou la Vie (1998 et 2004), 60 questions, 60 réponses sur la dette, la Banque mondiale et le FMI (2008).

[5] La Fed a entamé prudemment ce tournant à partir de décembre 2013 en réduisant le volume mensuel des achats de produits hypothécaires structurés (MBS) et de bons du trésor (US Treasury bonds). Ensuite, elle les a stoppés mais elle n’a revendu qu’une partie très marginale des MBS afin d’éviter que les grandes banques privées soient affectées par un effondrement du marché. En réalité, la Fed conserve en sa possession 1600 milliards de MBS, ces produits structurés gravement toxiques. Plus récemment, sous la pression de Trump et des grandes banques, la Fed en revient à une politique de Quantitative Easing.

[6] Je n’aborde pas ici les délits, les crimes, les manipulations auxquelles se livrent les grandes banques. Cela a été analysé dans la série : Les banques et la doctrine « trop grandes pour être condamnées » http://www.cadtm.org/Les-banques-et-la-nouvelle publiée en 2014 et parue également dans mon livre Bancocratie http://www.cadtm.org/Bancocratie-outil-indispensable

Olivier Delamarche sur le même sujet
JCD
Olivier Delamarche t'es sérieux Ikki aka44.gif
ikki
Citation (JCD @ 02/10/2019 12:32) *
Olivier Delamarche t'es sérieux Ikki aka44.gif

Y a un universitaire aussi juste au dessus. C'est plus long, je comprends tes réticences.
JCD
Citation (ikki @ 02/10/2019 12:39) *
Y a un universitaire aussi juste au dessus. C'est plus long, je comprends tes réticences.


J'ai pas lu ton article. On travaille ici désolé.
Mais Olivier Delamarche c'est de la merde en barre.
Tourista-chan
Citation
Il est nécessaire d’adopter une stratégie internationaliste. Il s’agit également de chercher constamment à développer des campagnes et des actions coordonnées au niveau international dans les domaines de la dette, de l’écologie, du droit au logement, de l’accueil des migrant-e-s et des réfugié-e-s, de la santé publique, de l’éducation publique et des autres services publics, du droit au travail. Des luttes doivent être menées pour la reprise en main de banques centrales par les pouvoirs publics afin de les mettre au service du peuple, pour la socialisation des banques, des assurances et du secteur de l’énergie, pour la réappropriation des communs, pour l’annulation des dettes illégitimes, pour la fermeture des centrales nucléaires, pour la réduction radicale du recours aux énergies fossiles, pour l’interdiction du dumping fiscal et des paradis fiscaux, pour la défense et l’extension des droits des femmes et des LGBTI, la promotion des biens et des services publics, le lancement de processus constituants. Bref, il faut un programme résolument anticapitaliste, féministe, internationaliste et écologiste.


Sacrée liste au Père Noël implosion du tibia.gif

Le mec qui case les LGBT pour éviter de se prendre les foudres du lobby neokill@h.gif

PS : oui, rien de constructif, désolé, pas le temps mais merci pour l'article.
witchfinder
Gauche = PD
Alain Miamdelin
Citation (ikki @ 02/10/2019 12:20) *
Le mardi 17 septembre 2019 sur le marché interbancaire et sur le marché des Money market funds les banques devaient être prêtes à payer 10 % d’intérêt pour avoir accès à du crédit alors que le taux auquel la Fed prêtait de l’argent aux banques s’établissait à 2 – 2,25 %.




Il compare un taux annuel et un taux mensuel aka44.gif

C'est con, parce que tout n'est pas inintéressant, mais commencer son article là-dessus, c'est soit de la connerie (pas très probable vu son cv à priori), soit de la manipulation.
Aphasie
Citation (Tourista-chan @ 02/10/2019 13:12) *
Sacrée liste au Père Noël implosion du tibia.gif

Le mec qui case les LGBT pour éviter de se prendre les foudres du lobby neokill@h.gif

PS : oui, rien de constructif, désolé, pas le temps mais merci pour l'article.


neokill@h.gif

J'ai vraiment apprécié l'article puis je tombe sur ce truc à la fin putain, ça m'a fait le même effet que la fin de GoT. hanouna.gif
psycraft
Citation (Aphasie @ 02/10/2019 13:44) *
neokill@h.gif

J'ai vraiment apprécié l'article puis je tombe sur ce truc à la fin putain, ça m'a fait le même effet que la fin de GoT. hanouna.gif


C'est ça, tu fais un article sur la réserve fédérale et les politiques monétaires et tu finis par un combo acceuil des migrants, extension des droits LGBT++, écriture inclusive et anti-nucléaire. chiracsad.gif

Du coup merci Touriste d'avoir quoté la fin, ça m'évitera la lecture complète.
ikki
Il n'y a pas que Rouen qui brûle.
Le Monde Diplo - septembre 2019.
Citation
Omerta sur une catastrophe industrielle majeure aux portes de Paris

En plein été, une installation stratégique de la plus grande station d’épuration des eaux usées d’Europe est totalement détruite par le feu à trente kilomètres de la capitale. Il faudra entre trois et cinq ans pour la reconstruire, au prix, dans l’intervalle, d’une pollution gravissime de la Seine. Ce site n’a cessé d’enregistrer des sinistres de plus en plus graves depuis plusieurs années. Sa gestion est entachée par des dévoiements sans précédent en matière de marchés publics. Un désastre absolu, qui ne suscite qu’une inquiétante indifférence.


par Marc Laimé, 27 septembre 2019

Le 3 juillet dernier, un incendie spectaculaire se déclenche sur le site classé « Seveso seuil haut », c’est-à-dire faisant l’objet d’une surveillance particulière en raison de la toxicité des produits qu’il abrite, au sein de l’usine « Seine Aval » (SAV) du Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) implantée dans la plaine d’Achères, dans les Yvelines (1).

S’étendant sur 600 hectares, la gigantesque station d’épuration, à l’intérieur de laquelle on ne se déplace qu’en voiture ou en camion, est lovée dans une boucle de la Seine, à cheval sur les villes de Saint-Germain-en-Laye, Maisons-Laffitte et Achères. Elle traite 60 % des eaux usées de 9 millions de Franciliens, ce qui fait d’elle la plus grande station d’épuration d’Europe.

C’est un bâtiment de 6 000 m2 servant à la « clarifloculation » des eaux usées (procédé d’élimination des particules en suspension, notamment des phosphates (2)), abritant plusieurs cuves de chlorure ferrique, substance toxique et hautement corrosive, qui a pris feu. L’unité se situe au début de la filière de traitement des eaux usées, et abrite une myriade de colonnes en plastique, dans lesquelles circule le chlorure ferrique. Un énorme panache de fumée noire se dégage aussitôt, visible à plusieurs kilomètres à la ronde.

En l’espace de quelques mois, c’est le quatrième incident grave, incendie ou explosion, sur ce même site.

À 19 heures le sinistre n’était toujours pas maîtrisé par les sapeurs-pompiers du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) 78, qui avaient dépêché sur place plusieurs dizaines de véhicules et au moins 70 soldats du feu. À 18 heures 45, d’autres camions et d’autres sapeurs-pompiers continuaient d’arriver sur le site. « Nous avons dû procéder à une alimentation en Seine avec un bateau pompe. Nous avons également utilisé des motos pompes remorquables dans les rétentions des eaux usées », expliquait le lieutenant-colonel Christophe Betinelli, commandant des opérations de secours.

Ce que l’honorable lieutenant-colonel ne pouvait évidemment pas déplorer publiquement, c’est que les conduites alimentant les poteaux d’incendie — sur lesquels les pompiers branchent leurs lances — passaient… sous le bâtiment qui a brûlé. Les poteaux étaient donc inutilisables. « Inconcevable », confiera un pompier présent sur place. Il faudra attendre quatre jours pour que le sinistre soit totalement maîtrisé, après la venue de la gigantesque échelle déjà utilisée pour venir à bout de l’incendie de Notre-Dame de Paris.

Dès le lendemain matin, le syndicat FO du SIAAP dénonçait une situation « catastrophique » :

« La situation à SAV s’est fortement dégradée depuis plus de deux ans. Vendredi dernier, nous avons adressé à l’inspection du travail sept alertes de dangers graves et imminents (dont le SIAAP n’a toujours pas tenu compte malgré ses obligations en la matière), pour des fuites de gaz ou des départs d’incendie.

Hier avec l’incendie de la clarifloculation, les herbes hautes et sèches ont pris feu, lequel a failli atteindre la zone Biogaz. »


Premier bilan

Deux jours après l’accident, lors d’une réunion d’information organisée à Saint-Germain-en Laye, le SIAAP confirmait aux élus présents l’existence d’une pollution liée au déversement dans la Seine d’eaux usées qui n’étaient plus que « partiellement » traitées. Au lendemain de l’incendie, d’impressionnantes photos et vidéos d’amoncellement de poissons morts avaient été diffusées par les médias, ou mises en lignes par des associations locales et de nombreux particuliers, notamment des pêcheurs et des bateliers stationnés à Conflans-Sainte-Honorine.

Le samedi 6 juillet en fin d’après-midi, un bateau affrété par le SIAAP était arrimé au quai de l’île Peygrand, face au barrage d’Andrésy (Yvelines). À son bord, deux bennes contenant trois tonnes de poissons morts, mélangés à des algues et détritus divers. Une mortalité due au manque d’oxygénation de l’eau, conséquence de la présence anormale de matières organiques, et donc de carbone. Le syndicat affirmait compter sur la mise en service d’unités de biofiltration pour faire remonter le taux d’oxygénation du fleuve.

Parallèlement, le volume d’eaux traitées sur le site était réduit, passant de 15 m3 par seconde à 8 m3, la compensation étant assurée par deux des cinq autres usines du SIAAP, celles de Colombes (Hauts-de-Seine) et de Triel-sur-Seine. S’engageant sur un horizon de quelques semaines pour obtenir un traitement des phosphates quasi équivalent la situation d’avant l’incendie, le syndicat reconnaissait dans la foulée qu’il faudrait plusieurs années pour reconstruire l’unité de clarifloculation !

Ce même soir à 18 heures, Mme Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État à l’écologie, annonçait la convocation des responsables du SIAAP. Quelques heures avant cette audition, un communiqué diffusé par l’association Robin des Bois suscitait de nouvelles inquiétudes : alors que la Seine était en période d’étiage, les égouts de l’Ouest parisien venaient de recevoir de lourdes charges de poussières de plomb consécutives à l’incendie de Notre-Dame de Paris.

L’association révélait surtout que l’incendie du 3 juillet était le onzième accident sur le site de SAV depuis le 10 avril 2017… Et que l’usine avait fait l’objet de quatre mises en demeure du préfet des Yvelines en 2018 pour non conformité à la réglementation, notamment pour le manque de contrôle des tuyauteries et soudures du site.

Le Siaap n’en ayant tenu aucun compte, une astreinte pécuniaire — une amende pour chaque jour de retard dans l’exécution des travaux — avait été prononcée par le préfet des Yvelines fin janvier.

Nouvelle hécatombe de poissons

Dans la nuit du vendredi 26 au samedi 27 juillet, de violents orages provoquaient une nouvelle pollution de la Seine du côté de Sartrouville, Conflans-Sainte-Honorine et Andrésy.

« Nous avons géré au mieux l’assainissement, mais nos capacités actuelles de traitement ne permettent pas d’excéder un débit de 17 m3 par seconde. Or, on a atteint 38 m3 par seconde », expliquait le directeur de SAV. En dépit du stockage dans son réseau et du soutien d’autres usines de traitement en aval, l’usine s’était contentée d’une simple « décantation ».

Dans toute la région parisienne, les gigantesques émissaires du SIAAP reçoivent en effet par temps de pluie, outre des eaux usées, des quantités énormes d’eaux « pluviales », fortement polluées après avoir ruisselé sur les chaussées. Comme Achères traite en temps normal jusqu’à 60 % des flux de l’agglomération, le scénario catastrophe se reproduira mécaniquement aussi longtemps que l’unité de « clarifloculation » n’aura pas été reconstruite, ce qui demandera trois à cinq ans et devrait coûter une centaine de millions d’euros. Avec pour conséquence de graves pollutions de la Seine, qui placeront la France en position délicate vis-à-vis de l’Union européenne, puisque plusieurs directives nous contraignent depuis le début des années 1990 à reconquérir une bonne qualité des eaux, sanctions financières à l’appui si l’objectif n’est pas atteint.

Fin juillet on recensait déjà un minimum de 10 tonnes de poissons morts.

Un mystère persistant

La préfecture des Yvelines organisait une nouvelle réunion le 5 septembre. On y apprendra que c’est seulement ce même jour, soit deux mois après l’incendie, qu’une mission d’experts avait pu accéder au site pour tenter de comprendre l’origine du sinistre !

Explication : « Le point de départ du feu était inaccessible pour des raisons de sécurité. (…) Les experts avaient besoin de rentrer dans la clarifloculation (…). La difficulté était double. D’abord parce qu’on avait des eaux d’extinction qui avaient servi à arrêter le feu qui se trouvaient au fond du bâtiment mélangées à du chlorure ferrique, et il était nécessaire de prendre un certain nombre de précautions, pour vider ces eaux, sans avoir un impact fort sur le milieu et la Seine. »

Avant juillet, le site traitait chaque jour 2,3 millions de m3 d’eaux usées. Une capacité tombée à 1,45 million de m3 après l’incendie. « Nous allons atteindre 1,7 millions de m3 à la fin de l’année, avant de parvenir à 2 millions au printemps 2020 », assurait le directeur de SAV. Côté calendrier, 2019 allait être consacré au nettoyage et au diagnostic complet des travaux à mener ; 2020 aux passations de marché, avant que le chantier ne démarre en 2021 pour s’achever à la fin 2022. À l’avenir, le chlorure ferrique sera stocké à l’extérieur de l’unité et non plus au centre comme c’était le cas, tandis que « la charpente et la toiture seront repensées », précisait le syndicat.

Arnaud Péricard, maire de Saint-Germain-en-Laye, indiquait qu’il tenait à la disposition des élus « tous les courriers qu’il a écrit depuis deux ans. Je ne veux pas être alarmiste inutilement, mais je ne suis pas optimiste sur la situation. Je me suis d’ailleurs permis d’appeler Mme le maire de Paris pour le lui dire. Elle m’a dit qu’elle allait regarder ça. Je rappelle que la ville de Paris a une part prépondérante dans ce conseil d’administration. »

Comme lors des deux précédente réunions tenues en juillet, seuls des représentants de l’État, des élus et quelques rares représentants associatifs triés sur le volet avaient été conviés à y assister. De public, de riverains, point ! Du coup, alors que le site est classé « Seveso seuil haut » depuis 2009, l’annonce, seulement relayée par l’édition locale du Parisien et la Gazette des Yvelines — seuls médias à avoir suivi l’affaire —, de la mise en œuvre bien tardive d’un Plan particulier d’intervention (PPI), ou la refonte d’un Plan de prévention des risques technologiques (PPRT) n’avait aucune chance de rassurer des riverains excédés.

Rencontrés le 23 septembre, des résidents de Conflans-Sainte-Honorine qui préparent une liste citoyenne pour les prochaines élections municipales ne décoléraient pas : « On se moque de nous, depuis le début, nous n’avons aucune information sérieuse. Y a-t-il des risques sanitaires si l’on remet en service les anciens bassins de décantation qui vont nous empuantir des kilomètres à la ronde ? Qu’est-ce qui nous garantit que de nouveaux accidents ne vont pas survenir ? » Difficile de leur donner tort. Le SIAAP, qui verrouille sa communication d’une main de fer, à fait imprimer à des milliers d’exemplaires des tracts distribués dans les mairies qui répètent en des termes lénifiants que tout est déjà rentré dans l’ordre, ce que bien évidemment personne ne croit.

On notera par ailleurs que pas un(e) seul(e) des élu(e)s PS, PCF et EELV, qui représentent la Ville de Paris, la Seine Saint Denis, le Val de Marne et les Hauts de Seine au Conseil d’administration du SIAAP ne s’est exprimé sur ce désastre depuis le 3 juillet dernier...

Une nouvelle alerte syndicale

M. Stevan Kanban, responsable FO du SIAAP, avait exposé la veille, lors d’un CHSCT esseptionnel tenu à Seine Aval, l’exaspération de son syndicat :

« (…) Le 26 août, alors que la détection incendie était en panne dans toutes les installations critiques du service 2, le SIAAP maintient la production sans aucun agent sur place, se contentant d’organiser des rondes toutes les heures pendant la nuit.

Le 31 août un départ d’incendie au service 2 de l’Unité de production des eaux (UPEI), sur des compresseurs de l’unité de nitrification n’a pas été signalé au CHSCT, et aucune enquête n’a été diligentée par le SIAAP.

Dans la nuit du 3 au 4 septembre, un autre départ de feu au service 2 de l’UPEI n’a pas non plus été signalé au CHSCT, et aucune enquête n’a été diligentée. »

Pour le responsable syndical, « depuis la nouvelle mandature, le SIAAP a accentué la censure contre les représentants du personnel aux CHSCT. Aussi bien au CHSCT central qu’à celui de SAV, les déclarations liminaires sont purement et simplement évacuées des procès-verbaux de séance et les prises de position lors des points à l’ordre du jour sont le plus souvent déformées ou non retranscrites. De l’habillage en somme. La politique de l’administration est limpide, c’est la préparation de l’outil de travail et de l’organisation à une gestion privée de nos installations : le refus systématique d’intégrer les éléments de sécurité définis par la réglementation relative aux administrations est un aveu s’il en faut. L’abandon par le directeur général lui-même de la présidence du CHSCT abonde dans ce sens. »

Le 16 septembre Mme Emmanuelle Wargon recevait à nouveau les représentants du SIAAP afin, notamment, d’évoquer l’audit de sécurité que l’entreprise doit réaliser. « Le marché sera lancé en octobre et le rapport devrait être remis à la fin du premier trimestre 2020 », précisait M. Yann Bourbon, le directeur du site de Saint-Germain-en-Laye. Une échéance jugée lointaine par plusieurs élus et associations du secteur.

Or l’omerta continue, plus que jamais. Alors que les conclusions des différentes enquêtes en cours ne sont pas connues, M. Jacques Olivier, directeur général du SIAAP, déclare le 25 septembre aux Echos : « La cause exacte de l’incendie n’est pas encore identifiée, mais trois pistes se dégagent : un problème au niveau des moteurs électriques des systèmes de ventilation, d’un éclairage halogène provisoire, ou d’un chemin de câble à proximité des cuves », avant de préciser : « Cette unité a été construite dans les années 1990 avec des standards de sécurité qui ne sont pas ceux d’aujourd’hui. »

Encore un peu ça va être la faute à pas de chance, ou à un travailleur détaché polonais...

La Seine polluée pour des années

Dans l’immédiat, pour pallier les problèmes de pollutions récurrentes, le syndicat prévoit d’augmenter à nouveau progressivement la capacité de traitement de la station. Notamment en remettant en service au printemps 2020 de gigantesques bassins de décantation à l’air libre, l’unité « Achères 4 », fermée lors de la mise en service de l’unité de clarifloculation. Or ces bassins à l’air libre dégageaient quand ils étaient en service des odeurs pestilentielles des kilomètres à la ronde…

« À partir d’un moment les pouvoirs publics doivent arbitrer entre des solutions moins bonnes ou pires. Si on n’installe pas cette décantation primaire, on est sûrs de ne pas passer l’été prochain », justifiait le préfet des Yvelines M. Jean-Jacques Brot, pointant la nécessité d’informer « loyalement » les populations riveraines de la station d’épuration.

Comment en est-on arrivé là ?

Dès le XIXème siècle, Achères accueillait les eaux usées non traitées de Paris, qui seront épandues dans sa plaine pour le maraîchage. Construite en 1940, la station d’épuration, longtemps réputée être la plus grande du monde avec celle de Chicago, connaîtra des agrandissements incessants à partir des années 1970, qui s’accéléreront à l’orée des années 2000 avec l’entrée en vigueur de directives européennes de plus en plus contraignantes.

Compte tenu de l’ampleur des investissements à mobiliser, avec le couperet de la transcription en droit français de la directive « Eaux résiduaires urbaines » (DERU), qui date de 1991, et a imposé à la France comme à tous les États membres de nouvelles obligations de résultat en terme de qualité de traitement des eaux usées, des bonnes fées vont se pencher sur le berceau du syndicat.

M. Michel Rocard, maire de Conflans-Sainte-Honorine de 1977 à 1994, et son directeur de cabinet M. Jean-Paul Huchon, qui lui succédera à la mairie de 1994 à 2001, avant d’occuper de 1998 à 2015 la présidence de la région Île-de-France, se démènent avec succès pour porter sur les fonts baptismaux une convention cadre entre le SIAAP, l’agence de l’eau Seine-Normandie et la région Ile-de-France, qui va permettre au syndicat de bénéficier de financements supplémentaires, ce qui va contribuer à lui conférer un statut d’exception. Avec ses 1 700 agents et son budget annuel d’1,2 milliard d’euros, c’est le premier donneur d’ordre européen dans le domaine de l’environnement.

De gigantesques marché publics se profilent. Près d’un milliard d’euros en différentes tranches pour la seule station d’Achères, ce qui a déjà suscité nombre d’interrogations….

L’unité de clarifloculation qui a entièrement été détruite le 3 juillet dernier est une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE), dont le fonctionnement doit être étroitement contrôlé par les services de l’État, notamment la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie (DRIEE). Les graves incidents enregistrés depuis des années, comme les différentes enquêtes en cours depuis le 3 juillet — un audit technique interne, une procédure judiciaire ouverte dès le lendemain, ainsi qu’une enquête de la DRIEE, et une expertise confiée au Centre national de protection et de prévention (CNPP) —, ne suffiront pas à faire oublier un contrôle jusqu’alors des plus laxistes.

Pour sa défense, le SIAAP, dont les dirigeants étaient à nouveau convoqués par Mme Emmanuelle Wargon le 16 septembre, invoque les difficultés provoquées par la coexistence sur un même site d’installations datant des années 1970 avec des équipements ultra-modernes… Dont acte.

Liaisons dangereuses

Dans deux vidéos promotionnelles de la société Schneider Electric, le directeur général du SIAAP, le directeur adjoint à la direction technique et le chef de service équipement/ingénierie n’hésitent pas à vanter les mérites du matériel de télégestion installé par l’entreprise, notamment à l’usine de Seine Aval.



On peut s’interroger sur le respect du devoir de réserve des fonctionnaires territoriaux concernés, puisque ce sont ces mêmes responsables qui ont imposé au fil du temps l’adoption puis le renouvellement de ces matériels, au risque de flirter allègrement avec l’encadrement réglementaire des marchés publics.

Car il y a un problème. Le système de contrôle-commande (SCC) de l’usine Seine-Aval est exclusivement du matériel Schneider-FOXBORO. Ce système a été vendu avec l’assurance que chaque nouvelle version serait interopérable avec la précédente. C’est-à-dire que lors du lancement d’une nouvelle version logicielle, les anciennes versions présentes sur l’usine doivent pouvoir dialoguer avec la nouvelle, et que les éléments des anciens ateliers de l’usine doivent pouvoir apparaître sur les écrans du nouveau système.

Ce n’est pas le cas !

Les versions proposées par Schneider au cours du temps ne sont que très imparfaitement compatibles entre elles. Un peu comme avec Windows : il n’est pas possible de faire tourner un jeu développé sous Windows XP avec un PC Windows 7, et encore moins avec Windows 10 ! On se retrouve donc à Achères avec un système de gestion automatisé spécifique pour le prétraitement, un autre pour la clarifloculation (l’unité qui a brûlé), et la nitrification-dénitrification, et un troisième système pour la dernière nouvelle tranche, la file biologique.

Ce qui oblige les opérateurs à jongler avec plusieurs PC et une multitude d’écrans dans la salle de commande du poste de commandement central. Chaque système ayant ses caractéristiques particulières, il n’est pas toujours facile de se rappeler qu’une action sur une pompe dans un système peut ne pas donner les mêmes résultats sur le même type de pompe via un autre système. En termes de gestion industrielle du process et de la sécurité, et pour un site classé « Seveso 2 seuil haut », on peut faire mieux…

Ajoutez à cela une réorganisation des équipes de personnel de l’usine qui passe très mal, et a déjà été à l’origine de plusieurs grèves, un management de plus en plus coercitif aux pratiques féodales, voire népotiques, que ne cessent de dénoncer les syndicats, et l’occurrence d’accidents industriels à répétition s’éclaire d’un tout autre jour. Car ces dysfonctionnements innombrables s’inscrivent dans un contexte délétère.

République bananière

Un mois avant l’explosion, en juin 2019, la chambre régionale des comptes d’Île-de-France (CRC) dressait un tableau accablant de la « gouvernance » du SIAAP, qui s’est affranchi de toute contrainte depuis des lustres (3) :

« Les statuts actuels ont été adoptés en mars 2000 et ne correspondent pas à la base légale de la compétence, installée par la Loi sur l’eau de 2006 (…) ; le règlement intérieur du Conseil d’administration ne comprend pas de dispositions relatives au fonctionnement du bureau, hormis sa convocation (…) ; le Président (du CA) était un élu de Paris (RPR), de 1984 à 2001, puis un vice-président du Conseil général du Val-de-Marne (PCF) de 2001 à 2015, et depuis lors un élu (PCF) du Conseil départemental de la Seine Saint Denis (…) ; 5 commissions thématiques ont été créées par le CA. Les documents transmis n’ont pas permis de constater si elles s’étaient réunies, ni d’évaluer leurs travaux (…) ; la commission de la Coopération décentralisée (dotée d’un budget annuel de 2 millions d’euros), a compté jusqu’à 18 administrateurs entre 2011 et 2014. Aucune procédure ni règle écrite ne régit son fonctionnement (…) ; l’absence de règle précise de désignation des administrateurs a conduit en 2015 à une crise institutionnelle de longue durée (…) ; un quart des usagers du SIAAP, soit 2,3 millions d’usagers, sont situés hors de sa zone statutaire (et) ne bénéficient d’aucune représentation au sein des organes de décision du syndicat (…) ; des indemnités ont été versées aux élus sans base légale (…). Leur coût total s’élève à 928 826 euros pour l’ensemble de la période de 2010 à 2015. »

Alors que la CRC et le préfet de région préconisent, dans la perspective de la réforme du Grand Paris, de transformer le SIAAP en syndicat mixte et de revoir profondément sa gouvernance, la ville de Paris, le Val-de-Marne et la Seine-Saint-Denis répondent à la CRC et au préfet qu’ils n’en voient pas la nécessité.

Soupçons de corruption à grande échelle

L’attribution par le SIAAP de gigantesques marchés publics aux multinationales françaises de l’eau, à leurs filiales d’ingénierie, à des bureaux d’étude spécialisés et à des géants du BTP défraie la chronique judiciaire depuis le début des années 2000.

« (…) Trois entreprises engrangent régulièrement des marchés : OTV, une filiale du groupe Veolia, Degrémont (une filiale de Suez), et Stereau, du groupe Saur (le numéro 3 du secteur de l’eau). En 2009, Degrémont a décroché un premier marché sur l’usine d’Achères (Yvelines) ; OTV, associée à Degrémont, en a obtenu un deuxième dans la même usine en 2010 ; OTV et Stereau l’ont emporté dans un troisième en 2016, ils avaient déjà décroché celui de Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine) en 2015, et la modernisation de l’usine de Valenton (Val-de-Marne) qui a été attribuée à Veolia en 2017… Des marchés colossaux, entre 300 et 700 millions d’euros chacun (4). »

Alors que ces dossiers sont toujours en cours d’instruction au parquet national financier (PNF), plusieurs décisions de justice récentes viennent de confirmer l’existence d’irrégularités qui ont déjà entraîné l’annulation du marché de rénovation de l’usine de Clichy-la-Garenne (5).
__________

(1) Voir la fiche de l’usine (PDF).

(2) Voir cette fiche explicative (PDF).

(3) « SIAAP, exercice 2010 et suivants ». Rapport d’observations définitives et sa réponse. Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France. Observations délibérées le 28 novembre 2018, juin 2019.

(4) Franck Johannès, « Révélations sur des soupçons de corruption sur le marché de l’eau parisien », Le Monde, 13 mars 2018.

(5) Emmanuelle Serrano, « Et si l’italien Passavant Impianti était en passe de gagner une seconde manche contre le SIAAP ? », La Lettre A, 9 septembre 2019.
Parisian
Citation (Alain Miamdelin @ 02/10/2019 13:33) *
Il compare un taux annuel et un taux mensuel aka44.gif

C'est con, parce que tout n'est pas inintéressant, mais commencer son article là-dessus, c'est soit de la connerie (pas très probable vu son cv à priori), soit de la manipulation.


Y a quand même un constante qu'on retrouve avec des mecs qui te pondent une grosse merde au bout de 3 lignes qui décrédibilise la suite même si celle-ci n'est pas totalement inintéressante neokill@h.gif
Tourista-chan
Citation (ikki @ 02/10/2019 14:19) *
Il n'y a pas que Rouen qui brûle.
Le Monde Diplo - septembre 2019.


Je l'ai visité il y a 35 ans, ça avait l'air clean ph34r.gif

Très grosse mafia le monde de l'eau.
William-10
Le SIAAP c'est une mafia qui doit être dégagée à grand coup de pied au cul. Connue et archi connue. C'est criminel cette pollution de la Seine.
RegardZehef
QUOTE (Tourista-chan @ 02/10/2019 13:12) *
Sacrée liste au Père Noël implosion du tibia.gif

Le mec qui case les LGBT pour éviter de se prendre les foudres du lobby neokill@h.gif

PS : oui, rien de constructif, désolé, pas le temps mais merci pour l'article.


Oublier les racise.e.e.s, c'est quand meme pas tres woke
Bahal
Citation (Alain Miamdelin @ 02/10/2019 12:33) *
Il compare un taux annuel et un taux mensuel aka44.gif

C'est con, parce que tout n'est pas inintéressant, mais commencer son article là-dessus, c'est soit de la connerie (pas très probable vu son cv à priori), soit de la manipulation.


Non, les deux sont des taux annualisés mais il s'agit du taux de prêt a un jour.
Pas lu le reste de l'article.
Alain Miamdelin
Citation (Bahal @ 02/10/2019 17:15) *
Non, les deux sont des taux annualisés mais il s'agit du taux de prêt a un jour.
Pas lu le reste de l'article.


Ah oui, exact. Merci pour la correction.
Parisian
Citation (Bahal @ 02/10/2019 17:15) *
Non, les deux sont des taux annualisés mais il s'agit du taux de prêt a un jour.
Pas lu le reste de l'article.


Le gars utilise l'écriture inclusive, à partir de là c'est de la grosse merde qui a nullement besoin d'être lue.
Alain Miamdelin
Citation (Parisian @ 02/10/2019 19:19) *
Le gars utilise l'écriture inclusive, à partir de là c'est de la grosse merde qui a nullement besoin d'être lue.


Ça élimine surtout la bêtise.
Mais ça relance la manipulation quand tu files un taux annualisé pour des prêts intra day.

D'ailleurs, phrase d'après il parle des cadeaux fiscaux au grand capital, quand les baisses d'impôts de Trump est la première mesure depuis longtemps à avoir donné un peu plus de pouvoir d'achat aux travailleurs pauvres, notamment les noirs.

Après le couplet sur la financiarisation est loin d'être faux, mais l'analyse des causes est complètement biaisée. Genre quand le pouvoir imprimé du pognon pour les riches et les entreprises en difficulté, c'est de la faute du capitalisme... Mouais.

Et effectivement la conclusion sort de nulle part.
Val d'eau
Citation (Alain Miamdelin @ 02/10/2019 19:39) *
D'ailleurs, phrase d'après il parle des cadeaux fiscaux au grand capital, quand les baisses d'impôts de Trump est la première mesure depuis longtemps à avoir donné un peu plus de pouvoir d'achat aux travailleurs pauvres, notamment les noirs.


Pourtant c'est ce que s'accorde a dire le New York Times de sensibilité démocrate mais apprécié des républicains modérés ou The Economist plutot libéral centriste.

Si tu as des sources appuyant ce que tu avances serait-il possible des les avoir ?
Tonio
Benalla souhaite porter sa candidature pour la mairie de St denis, il a dit les gens en ont assez des hommes politiques lisses et qu'ils préféraient les Balkany kratos77.gif neokill@h.gif
NeoSeb35
Il va faire marcher le vote communautaire. Un arabe qui "a réussi", ça attire toujours de la sympathie.
BlaiseMan
Citation (NeoSeb35 @ 03/10/2019 13:40) *
Il va faire marcher le vote communautaire. Un arabe qui "a réussi", ça attire toujours de la sympathie.

Qu'est ce que tu es bête. A ce niveau, c'est handicapant.
Houdini


Victoire!
Raptor39
Citation (Houdini @ 03/10/2019 13:57) *


Victoire!


je repensais à notre discussion sur la pma la semaine dernière, si tu mélanges ça avec le syndrome Me Too, et tu mix ensuite avec ton Tweet, on est en plein "Demolition Man" popcorn.gif
Le sexe charnel est considéré comme sale et propagateur de maladie, le sexe devient virtuel (les casques de réalité virtuel le font très bien aujourd'hui) et les bébés sont fait en labo.

Hors sujet aujourd'hui, mais dans le film, tu rajoutes :
la viande n'est plus d'actualité, tout le monde est vegan
la violence a été exclu de la société (on a encore du chemin mais ne plus pouvoir rien dire sur les minorités ça en prends le chemin)
les voitures autonomes et non carbonés

bordel ce film mellow.gif
à l'époque où il est sorti, fallait les sortir toutes ces évolutions, autant technologiques que sociétales.
Ozzy Ryss
Citation (Raptor39 @ 03/10/2019 14:13) *
bordel ce film mellow.gif
à l'époque où il est sorti, fallait les sortir toutes ces évolutions, autant technologiques que sociétales.


Sans oublier Schwarzie président des USA.
Raptor39
Citation (Ozzy Ryss @ 03/10/2019 14:17) *
Sans oublier Schwarzie président des USA.


ah j'ai oublié ça
mais clairement possible oui ph34r.gif
Ozzy Ryss
Citation (Raptor39 @ 03/10/2019 14:19) *
ah j'ai oublié ça
mais clairement possible oui ph34r.gif


Il ne pourra pas car je crois qu'il faut être né aux USA pour pouvoir se présenter. Mais gouverneur de Californie c'était déjà pas mal.
Aphasie
Citation (Raptor39 @ 03/10/2019 14:13) *
je repensais à notre discussion sur la pma la semaine dernière, si tu mélanges ça avec le syndrome Me Too, et tu mix ensuite avec ton Tweet, on est en plein "Demolition Man" popcorn.gif
Le sexe charnel est considéré comme sale et propagateur de maladie, le sexe devient virtuel (les casques de réalité virtuel le font très bien aujourd'hui) et les bébés sont fait en labo.

Hors sujet aujourd'hui, mais dans le film, tu rajoutes :
la viande n'est plus d'actualité, tout le monde est vegan
la violence a été exclu de la société (on a encore du chemin mais ne plus pouvoir rien dire sur les minorités ça en prends le chemin)
les voitures autonomes et non carbonés

bordel ce film mellow.gif
à l'époque où il est sorti, fallait les sortir toutes ces évolutions, autant technologiques que sociétales.


Plus exactement, la parole a été émasculée (mort social, judiciaire...), par contre dans la vraie vie, pas l'impression que ces dernières décennies soient les témoins d'une baisse de la violence. ph34r.gif
gandjao
Citation (Aphasie @ 03/10/2019 14:23) *
par contre dans la vraie vie, pas l'impression que ces dernières décennies soient les témoins d'une baisse de la violence. ph34r.gif


C'est une impression car tous les chiffres prouvent que la violence est en forte baisse pourtant.
Aphasie
La baisse du taux d'homicide en un siècle ?
Zul
QUOTE (Raptor39 @ 03/10/2019 14:13) *
je repensais à notre discussion sur la pma la semaine dernière, si tu mélanges ça avec le syndrome Me Too, et tu mix ensuite avec ton Tweet, on est en plein "Demolition Man" popcorn.gif
Le sexe charnel est considéré comme sale et propagateur de maladie, le sexe devient virtuel (les casques de réalité virtuel le font très bien aujourd'hui) et les bébés sont fait en labo.

Hors sujet aujourd'hui, mais dans le film, tu rajoutes :
la viande n'est plus d'actualité, tout le monde est vegan
la violence a été exclu de la société (on a encore du chemin mais ne plus pouvoir rien dire sur les minorités ça en prends le chemin)
les voitures autonomes et non carbonés

bordel ce film mellow.gif
à l'époque où il est sorti, fallait les sortir toutes ces évolutions, autant technologiques que sociétales.

Et les insultes en public sont interdites, on en est plus très loin non plus ph34r.gif

QUOTE (Houdini @ 03/10/2019 13:57) *


Victoire!

Vivement que les hommes puissent s'autoféconder parce que là on est pas à égalité avec la reine alien.

Raptor39
Citation (Ozzy Ryss @ 03/10/2019 14:22) *
Il ne pourra pas car je crois qu'il faut être né aux USA pour pouvoir se présenter. Mais gouverneur de Californie c'était déjà pas mal.


j'ai lu le wiki hein
Citation
Lenina Huxley apprend à John Spartan qu'un nouvel amendement a été voté pour permettre à Arnold Schwarzenegger de devenir président des États-Unis malgré sa nationalité autrichienne.

ph34r.gif

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retour au sérieux là par contre

on est passé de policiers blessés et l'assaillant mort, à 4 policiers tués maintenant :'(

Citation
Attaque à la préfecture de police : 4 policiers tués, l'assaillant abattu
Un homme armé d'un couteau a tué au moins quatre policiers ce jeudi, à la préfecture de police de Paris. L'assaillant, qui a été tué, était employé sur place.

- Selon BFM TV, l'assaillant était un homme sourd et muet
- L'assaillant faisait partie des effectifs de la préfecture de police
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