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La FFR veut son stade
Le projet d'un stade appartenant à la FFR est de plus en plus proche d'aboutir. Tout est loin d'être réglé mais le stade pourrait voir le jour en 2017.
Après sept mois d'études préalables confiées à Serge Blanco, la FFR a officiellement lancé ce jeudi l'étude de faisabilité du projet visant à la doté d'un stade de plus de 80 000 places. Actuellement, la FFR est liée au consortium Stade de France jusqu'en 2013. Il s'agit donc d'envisager l'avenir. Tant immédiat que lointain. «J'ai une vision pour les cinquante prochaines années» a ainsi annoncé le président de la fédération, Pierre Camou. «Pour grandir, la FFR doit être indépendante et doit arrêter de demander la permission», a poursuivit le président.
La faute à Johnny
«Ce projet n'est pas né d'un conflit avec le Stade de France, a tenu à préciser Serge Blanco. Le but est de ne plus avoir un rugby sans domicile. Devenu sport majeur, le rugby a besoin d'indépendance. Une finale de Top 14 prévue en mai ne peut plus être repoussée en juin à cause d'un concert de Johnny Hallyday».
Serge Blanco a précisé que le bureau d'étude n'avait pas pris directement contact avec différentes municipalités mais que ces dernières, mises au courant du projet ont fait acte de candidature. Ainsi, Marne-la-Vallée, Bondoufle, Massy et Sénart proposent onze sites possibles. «Mais rien ne garantit que le stade sera construit en région parisienne», précise Serge Blanco. On voit mal, cependant, comment il pourrait en être autrement dans la mesure où le rugby ne sera pas le seul pensionnaire de ce stade. «Un stade moderne qui ne sera pas uniquement dédié au rugby. Il aura vocation à accueillir d'autres sports ainsi que des spectacles. Nous avons la volonté de créer un lieu de vie qui correspond au rugby», nous explique Serge Blanco.
Une agora destinée à tous
Ce projet pharaonique, d'un coût estimé pour l'instant à 600 000 d'euros (toit et pelouse rétractables, sera donc validé ou infirmé à la fin de l'année prochaine. Si le feu vert est donné, l'enceinte de plus de 80 000 place devrait voir le jour en 2017. Il devrait surtout permettre au rugby d'éviter les maux de tête dès qu'il s'agit de trouver un stade pour les différents tests. «Il est de plus en plus difficile de trouver des stades acceptables pour l'équipe de France et son public en province. Et l'Euro de foot en 2016 ne facilitera pas les choses. Rappelez-vous que nous avons affronté l'Argentine à Montpellier car Lyon n'était plus disponible à cause de la Ligue des Champions». Pierre Camou a fortement insisté sur le fait que le stade devrait dépasser le cadre du rugby, «même si nous pensons d'abord à nous», et proposer entre dix-sept et vingt manifestations par an. De quoi faire une sérieuse concurrence au stade de France. - Bertrand LAGACHERIE
Pas spécialement en rapport avec le foot mais va t'on vers une nouvelle enceinte francilienne après le SDF, le Parc, l'Arena92...