Brassage de la Pumpkin Ale bis hier avec Za£e, Foyan et MissFoyan...
Tout a commencé la veille avec l'épluchage et le découpage de 4 potimarrons, avant de les cuire 1h30 à 220 degrès. Résultat des courses, 3kg de chaire de potiron rotie et découpée en cube et qui a gardé les pigments de couleurs et le max de gout.
Entre temps, les levures de bières sont en train de copuler peinard dans l'erlenmeyer et c'est la fête sur l'agitateur magnetique.
Dimanche, on commence par le concassage des grains. Dès l'installation du moulin, je pensais avoir trouvé le bon réglage. Le grain moulu était un peu fin, mais vu qu'on avait commencé avec du retard, j'ai estimé à ce moment qu'on allait pas y passer des heures à enculer des mouches en termes de réglage du moulin (pas la meilleure idée de la journée), du coup on concasse les 7kg de grains illico presto.
Vient l'empatage avec le grain le potiron etc... Beersmith m'avait indiqué de mélanger avec 19 litres d'eau à 76°C. Or la maiche est bien plus pâteuse que d'habitude, surement le potiron qui a absorbé beaucoup d'eau. Je rajoute 1,5 litres d'eau bouillante (la contenance de ma bouilloire) histoire de délayer un peu l'ensemble.
A partir de ce moment la, l'empatage se déroule comme sur des roulettes. Vient alors la filtration. J'étais plutot fier de moi, avant, parce que j'ai construit un petit meuble pour supporter la cuve de filtration afin qu'elle soit à la bonne hauteur (soit un peu en dessous de la cuve d'eau chaude et un peu au dessus de la marmite). On verse le moult dans la cuve de filtration et on laisse reposer le temps d'aller laver la marmite.
On revient, j'ouvre le robinet, 4 ou 5 litres de moult plutôt épais coulent, bien chargés de farine, que je m'empresse de recirculer dans le seau afin que le gateau de drêche fasse effet de filtre. Je récupère quelques litres de moult en plus, puis.. la catastrophe : j'ai un filet de moult qui descend de la cuve de filtration, on attend pas loin de 30 minutes pour récupérer 2 ou 3 litres de moult, sachant qu'on n'a pas commencé le rincage avec les 21 litres qui nous attendent au chaud dans l'autre seau
Conscient que cela va être de la merde, et n'ayant pas envie de baisser les bras, on attaque le plan B avec Za£e, je vais récupérer un sac de brassage que j'avais gardé par précaution, on vide le contenu de la cuve de filtration dedans (en éclaboussant la cuisine), je le remet par dessus le fond filtrat inox, on dessus des poignées, et l'attache en haut du seau. Le liquide recommence à couler, certes à un débit relativement moyen, mais c'est nettement mieux qu'avant... On rince avec le l'eau chaude, le moult qui sort à une belle couleur mais il est super chargé en farine. Le sac filtre moins bien qu'un gâteau de drêches.
On récupère le volume de moult, puis direction l'ébullition.
Quand j'enlève les drêches de la cuve de filtration, je me rends compte que les drêches ont obstrué les trous du filtre.... Pire encore, de la farine et quelques petits bouts ont réussit à passer au travers pour boucher le robinet (à 50%). A ce moment, je suis bien deg, j'ai clairement concassé le malt trop fin (et peut être pas mis assez d'eau lors du brassage), sachant que l'apport en potiron roti peut aussi favoriser l'obstruction des trous du filtres. Bref je n'ai rien fait pour arranger la situation sachant qu'il fallait que j'anticipe le fait d'avoir un fond filtrant avec de trous 1,5mm et pas de 2mm, plus facile à encrasser avec de la farine ou des fibres de potiron...
Bref, l’ébullition, l'apport de houblons et d'épices (gingembre confit, poivre de jamaique, clous de girofle, noix de muscade, cannelle et 6 gousses de vanille) se passe bien. Vu la quantité de farine obtenue suite au rincage, je décide de refroidir dans la marmite, de faire un whirpool, pour décanter les protéines et les farines par une cassure à froid, et ensuite de syphonner à froid avec ma tireuse à filtre, pour transvaser le liquide refroidit et filtrer dans la cuve de fermentation.
Le refroidissement se passe nickel, le serpentin en cuivre ne fuit plus (j'ai changé les joints et les ait remplacé avec des joints pour en caoutchouc pour chauffage). Tout se passe nickel. La cassure à froid a bien lieu, j'ai réussi à garder une belle quantité de protéines dans la cuve.
La couleur est belle (il faut l'imaginer dans le trouble) mais je pense qu'elle sera encore plus orangée que celle de l'année dernière. On ensemence les levures dans le liquide, on ferme, et hop c'est finit pour aujourd'hui.
Je prends la mesure de la densité, Beersmith me prévoyait 1056, je n'ai que 1050. Ceci s'explique par une plus faible extraction des sucres lors du rincage. Ca me fait une extraction de 68% alors que d'habitude je suis entre 75% et 80%, bref très déçu à ce moment. Mais bon on aura finalement notre bière pas trop alcoolisée parce qu'elle devrait titré à 5% au lieu de 6,5%.
J'espère vraiment que cela va se clarifier avec la fermentation pour qu'elle soit moins trouble.
Je suis déçu par ces quelques complications, surtout pour Foyan et Za£e qui n'ont pas pu profiter une session ou tout roule.
Il faudrait que je réfléchisse aux moyens d'éviter cela :
1) Recommencer à enculer des mouches lors du concassages pour que ce ne soit pas si fin,
2) Voir si je ne peux pas faire faire quelques trous à 2mm (un tous les 10 trous de 1,5 mm) dans le fond filtrant,
3) Me documenter sur comment éclaircir la bière qui fermente, il y a une technique avec quelques cuillères à soupe de thé noir très très fort (genre 2 cuillères bombées de thé dans 100ml d'eau). A étudier.
Il faudrait maintenant embouteiller l'IPA cette semaines et attaquer soit le W-E prochain soit celui d'après la bière à l'hibiscus. Avis aux amateurs.