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PSG : Ibrahimovic trop vite encensé
Vous savez quoi ? Zlatan Ibrahimovic est arrivé en L1. Ah, vous le saviez déjà ? C'est normal, ça fait trois semaines qu'on le répète en boucle sur toutes les télévisions et toutes les chaînes de radio du pays. Et hier, le grand Zlatan a frappé. Deux fois. Deux but de toute beauté (humm...), dont un sur penalty, qui lui donne dès le premier match un statut de sauveur dans cette équipe qui a bien faillit sombrer hier. Un statut dont celui-ci se défend, un statut qui lui est pourtant bien approprié après la sa performance personnelle et celle de son équipe lors de la réception de Lorient. Car hier, Zlatan a sauvé la face, rien d'autre. Pas brillé, pas dominé, pas été magnifique, ni écrasant, juste sauvé l'image. C'est à dire que pour faire mieux, il aurait fallut que le suédois coure plus de trente secondes d'affilée, ce qui n'est pas facile quand on ne se préoccupe absolument pas du résultat sportif.
On annonçait Zlatan comme un phénomène, comme un leader de l'armée de stars du PSG. Pourtant hier si toutes les caméras de canal+ étaient tournées vers lui, si le Parc s'emballait à chaque fois qu'un ballon vole un peu haut vers lui, et si Olivier Rouyer fait dans son slip a chaque action parisienne, ce n'est pas un surhomme qui portait le numéro 18 au cours de ce match. C'est un joueur sans passion, sans envie et sans intérêt. On avait hâte de le voir à Paris pour voir des gestes techniques, du spectacle, et on a pu admirer Zlatan marcher pendant 45 minutes, trottiner une demi-heure et être lui un gros quart d'heure. On pourrait revenir sur les excuses que trouve le monde de la presse à l'attaquant de pointe du PSG, à savoir manque de forme et d'automatisme avec ses partenaires, mais ces excuses ne fonctionnent qu'avec un joueur de football normal. Avec un joueur de l'importance et du talent de Zlatan Ibrahimovic, le "hors-forme" n'existe pas. On ne me fera pas croire qu'un international de 30 ans qui est passé par les plus grand club d'Europe et qui s'est démarqué de par ses énormes qualités est fatigué sous prétexte qu'il a couru une semaine de moins que les autres. De plus, même si il est vrai qu'il faut du temps pour s'intégrer parfaitement à une équipe, un joueur comme Ibra doit savoir, et est capable, de briller et de faire la différence seul contre un adversaire modeste comme Lorient.
Mais tout n'est pas à jeter. Hier, Ibra a marqué deux buts. Le premier sur une superbe, magnifique ouverture de Néné (remplaçant au coup d'envoi), conclue par un contrôle de la poitrine qui restera dans les annales et une frappe qui ne sera qu'anecdotique tant elle est loupée. Mais même si ça peut paraître étrange, ce n'est pas ce but là qui retient mon attention. C'est ce fameux penalty, qui fût obtenu à la dernière minute du temps réglementaire, et qui a entraîné une suite de moment fort dans ce premier match. Le premier, celui du passage de ballon entre Néné et Ibra, comme un symbole, un passage de témoin entre l'ex-star et la nouvelle. Sans sourciller, Néné laisse à Zlatan le plaisir de tirer ce penalty, lui qui la saison dernière se battait avec tous ses coéquipiers pour en tirer un. Le deuxième, la prise d'élan de Zlatan. Deux pas d'élan, et une concentration intense, peut-être le seul moment de la soirée où le vrai Zlatan s'est réveillé. Un visage de champion, un regard de tueur, un pied droit d'une efficacité terrible, et des filets qui tremblent, rien de plus beau qu'un tir au but tiré par un grand champion. Et dans la tête de Zlatan, que se passe t-il ? A quoi pense t-il ? A son rôle, à son image, à ce qui se passera s'il rate cette mise à mort organisée. A ce qu'on pourrait dire d'un grand champion qui rate un tir au but, peut-être à ce qui est arrivé à Trezeguet après qu'il ai raté le sien ? En tout cas il pense, il réfléchit et malgré tous ce qui peut tourner dans sa tête, il maque. il sort vainqueur de ce face à face arrêté avec le gardien, il sort vainqueur de ce qui est l’exercice le plus difficile pour un joueur de football, de ce qui nécessite le plus de concentration et de talent. Le vrai Ibra était à Paris hier, pendant deux minutes trente, le temps d'un penalty.
Alors voilà, Ibra veni, Ibra vedi, mais Ibra pas encore vici, pour notre plus grand malheur. Et tout cela pour dire quoi ? Pour dire qu'il faut arrêter de lécher les bottes du PSG et d'Ibra. Ibra est un grand joueur et ceux qui en doute sont des idiots. Ibra est une star et ceux qui en doute sont des idiots. Mais Ibra n'a encore rien montré en L1, et même si selon ses dires toutes la France le connait, on aimerait en voir sur le terrain. S'il n'est pas venu à Paris pour jouer au football, alors je n'en veux pas en L1, malgré le prestige qu'il apporte. Il est un pro, il va nous donner du plaisir cette saison, il va nous montrer de grandes choses. On pourrait seulement attendre qu'il ai fait quelque chose avant de le féliciter.
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