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PSG – Barça : 2-2. Sans blague ?
le 2 avril 2013 23H39 | par
MAL
Que ce soit sur le papier ou sur le terrain, on sait qu’il n’y a pas photo entre le Barça et le PSG. Les résultats dans leurs championnats respectifs, leur palmarès, le passé de leurs joueurs, tout le prouve : il y a une bonne division d’écart entre le Barça et le PSG. Alors pourquoi ce résultat étonnamment favorable pour le PSG ? Tout simplement parce que ça arrange tout le monde.
Qui s’intéresserait au match retour si le Barça l’avait déjà emporté au Parc des Princes ? Personne évidemment, et toute l’audience se reporterait intégralement sur l’autre match de la soirée (une confrontation sans dimension entre un club bavarois et la jeunesse turinoise). Notre billet expliquant que la domination du Barça était excessive l’avait d’ailleurs clairement exprimé, la compétition risque de manquer d’intérêt si la victoire finale ne fait plus de doute. Nous savons d’ailleurs de source sure qu’une réunion rassemblant les propriétaires Qatari du PSG, les sponsors Qatari de Barcelone et les responsables pas spécialement Qatari de l’UEFA s’est tenue au Sofitel de New York pour réagir à ce billet. Compte tenu de l’écho considérable dont bénéficie maintenant notre blog dans l’Europe du football, les participants à cette réunion ont exprimé leur crainte d’une possible désaffection du public. C’est pourquoi il a été demandé aux catalans de se calmer un peu.
Certains Barcelonais l’avaient d’ailleurs bien compris avant le huitième de finale aller à Milan. Ils ont volontairement levé le pied pour que la victoire du Milan AC donne au match retour des allures de finale avant la lettre. Ce n’était évidemment qu’une supercherie, et rarement on aura vu un match présenté comme un tel sommet accoucher d’une confrontation à ce point déséquilibrée. Normal, il n’était plus temps pour les Catalans de plaisanter, il était important de gagner ce match, et de le gagner bien, pour éviter toute mauvaise surprise. Parions que ce sera pareil au retour pour le PSG : l’équipe d’Ancelotti se fera proprement laminer, le Barça lui opposant un jeu qui n’aura rien à voir avec celui du match aller.
Monsieur Stark sait compter, il sait où est son intérêt. Il a bien conscience qu’il faut un nul du PSG pour que son salaire d’arbitre lui rapporte plus que son ancienne activité de designer.
L’arbitre Monsieur Stark avait bien compris qu’une victoire du Barça aurait mis en péril l’économie du football européen. C’est pourquoi à 1-0 pour le Barça, et alors que la régie publicitaire de Canal Plus commençait à refaire son budget, il a pris une série de décisions favorables au PSG pour amener l’égalisation. Tout d’abord il ne signale pas un hors jeu où ce sont deux Barcelonais à terre qui couvrent les attaquants parisiens (alors qu’il est généralement admis qu’un défenseur qui n’est plus en état de jouer n’est pas pris en compte pour le hors-jeu). Puis sur le corner qui suit il fait sortir les deux joueurs en question et retarde leur rentrée sur le terrain. Et comme les Parisiens ne sont toujours pas foutus de marquer à 11 contre 9, il accorde sur le coup franc suivant le but d’Ibrahimovic, pourtant entaché d’un hors-jeu assez net.
Malheureusement il est ensuite bien obligé de siffler le pénalty pour les Barcelonais. Et comme Xavi n’a jamais rien compris aux enjeux économiques qui entourent son activité sportive, il le marque bêtement. Heureusement l’un de ses coéquipiers, plus éclairé, aura la bonne idée de détourner la frappe de Matuidi à la dernière minute pour permettre au match retour de ne pas paraître joué d’avance de manière trop parfaitement inéluctable.
Xavi est un joueur sublime mais l’économie du sport ne l’a jamais vraiment intéressé.
Cette confrontation entre le Barça et le PSG me fait un peu penser aux courses que je faisais avec ma fille quand elle avait 5 ans. Comme tous les papas, je la laissais gagner. Elle croyait encore au Père Noël, elle pouvait bien croire aussi qu’il lui était possible de courir plus vite que son père (pourtant un sportif accompli). Mais le jour où je commis l’irréparable erreur de courir pour de vrai, cela cessa de l’amuser. Pareillement, si le Barça l’emportait toujours avec un score représentatif de l’écart de valeur avec ses adversaires, ses matchs n’intéresseraient plus personne.
Or il ne faut pas oublier que l’objectif premier des organisateurs, et des propriétaires des clubs, c’est d’avoir la plus grande audience possible. Croit-on que l’on attirerait le moindre spectateur avec une annonce du genre : « Milan a pris 4 buts contre le Barça, venez voir le PSG en prendre le double !! Le PSG a été dominé au Parc des Princes, regardez le se faire ridiculiser au Camp Nou !! Pariez en ligne sur le nombre de buts qu’encaissera Sirigou (plus ou moins de 10 ?) !! ».
Une fois de plus la presse va plutôt nous mentir sur la prétendue incertitude du match retour, et ce seront les sempiternels « Sur un match tout est possible ! Paris peut y croire !! Il faut jouer sa chance jusqu’au bout !! ». Et une fois de plus nous allons regarder ce match, puisque ce sera le seul sujet de conversation à la machine à café le lendemain.
http://blogs.lexpress.fr/pantheon-foot/201...-2-sans-blague/