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Encore une fois on parle de profils de joueurs, pas de questions ethniques.
Le probléme c'est que ça se mélange dans leur bouche.
Ils ont des préjugés désolants sur des ''caractéristiques'' de couleur. L'idéalisation d'un certain profil et la diabolisation d'un autre c'est tout. Quant aux quotas appliqués à des enfants de 12-13ans...
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Erick Mombaerts : L'idéal effectivement, c'est de dire, mais pas officiellement: de toute façon on ne prend pas plus de tant de gamins qui sont susceptibles de changer (de nationalité) à terme.
Laurent Blanc: Ou alors tu les fais passer par des critères différents de sélection. Il n'y a qu'à voir les centres de formation. Même le pôle Paris. Tu vois toujours les mêmes gens parce qu'ils répondent toujours aux mêmes critères de sélection.
On veut se débarrasser des bi-nationaux, mais au lieu d'appuyer sur la bi-nationalité, on va passer par des critères de sélection différents. Liés à quoi ces critères ?
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Laurent Blanc : C'est pas les gens de couleur, c'est pas les gens nord-africains. Moi j'ai aucun problème avec eux. Mais le problème, c'est que ces gens-là doivent se déterminer et essayer qu'on les aide à se déterminer. S'il n'y a - et je parle crûment - que des blacks dans les pôles (de jeunes) et que ces blacks-là se sentent français et veulent jouer en équipe de France, cela me va très bien.
Erick Mombaerts: Mais ça, on ne peut pas savoir à 13 ans, quand ils rentrent dans nos structures. On ne peut pas savoir. Ils vont te dire qu'ils se sentent français.
Vont ils te dire qu'ils se sente français ? (Alors qu'en fait, ils le sont pas tout à fait, hein, faut être honnête...)
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François Blaquart: Il faut identifier. Parce que bon, c'est pas la couleur qui fait... Il y a des gens qui sont, de toutes façons et fondamentalement, de souche française.
Laurent Blanc: Mais bien sûr. Aussi français que toi et moi.
Ah si, y'en qui le sont ?!
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Francis Smerecki: Je ne retourne pas l'argument. Je dis: première chose, c'est discriminatoire. Et si on enlève la totalité des gens qui peuvent choisir, pour une autre sélection (étrangère) éventuellement, je ne sais pas si on a une division. Parce que quelque part, même s'ils vont jouer dans un autre pays, il y a des clubs de Ligue 2 qui vivent avec ces joueurs-là. (... un des participants rappelle qu'il y a "300 joueurs français" formés dans l'Hexagone qui jouent dans des clubs étrangers. Laurent Blanc revient, insistant, sur les critères de selection des jeunes...)
[...]
Francis Smerecki: Tu peux pas dire à des gens de troisième génération, qui sont nés sur notre sol... Un gamin qui va jouer, je sais pas, pour la Libye ou pour la Guinée, s'il a le choix, si tu le prends (en équipe de France), il va aller avec toi, Laurent. Il ne va pas aller là-bas.
Erick Mombaerts: S'il te plaît. Moi je vais prendre le problème à l'envers. Quand on parle des structures, c'est aussi la place qu'ils prennent. Moi ce qui m'intéresse c'est que le jeune qui va jouer pour l'équipe de France puisse être en équipe de France de jeunes.
Francis Smerecki: Ecoute, moi, ce qui me gêne sur le fond, c'est (qu'il y a) celui qui a la possibilité d'être français-français et d'aller avec Laurent, et celui, parce qu'il n'a pas assez d'aptitudes et de talent pour aller avec Laurent et qui va aller dans un autre pays, et c'est celui-là que vous voudriez éliminer. C'est impossible.
Ah tiens, intéressante l'intervention de Smerecki.
Merde, ça devient un peu difficile de plaider la candeur là...
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Laurent Blanc: On veut pas éliminer les étrangers, pas du tout, mais faire en sorte que les pôles Espoirs ou les pôles de la DTN testent sur des critères mieux définis pour pouvoir attirer d'autres personnes, parce que si on a toujours les mêmes critères, y aura toujours les mêmes personnes.
Et allez, on y revient ! Je rappelle qu'on est toujours sur ce faux problème, sorti de nulle part, des bi-nationaux, et Blanc nous ramène encore son histoire de critères de sélection à l'entrée des centres de formation. Allo. Critères de sélection pour prendre d'autres personnes que les bi-nationaux. ALLO. Quels peuvent être ces critères autres que leur bi-nationalité ?
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Laurent Blanc : Et plus ça va, plus ça va être encore davantage. Parce que je suis sur les terrains tous les samedis, je vois quelques centres de formation: on a l'impression qu'on forme vraiment le même prototype de joueurs: grands, costauds, puissants. Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c'est comme ça. C'est un fait actuel.
C'est assez clair là ? ALLO.
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Laurent Blanc : Je vais vous citer les Espagnols: ils n'ont pas ces problèmes-là. Ils ont des critères de jeu qui sont très précis, à 12-13 ans.
Erick Mombaerts: C'est ça le projet.
Laurent Blanc: Avec notre culture, notre histoire, etc. Les Espagnols, ils m'ont dit: "Nous, on n'a pas de problème. Nous, des blacks, on n'en a pas."
Et là, c'est assez clair là ? ALLO.
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Erick Mombaerts: Mais Laurent, le phénomène que tu évoques, c'est tellement ancré chez nous que les petits gabarits blancs qui sont dans les pôles Espoirs, les clubs pro me les laissent sur les bras. Ils ne les prennent pas, n'importe comment, même si c'est des bons joueurs!
Les petits gabarits blancs ! Par contre les petits gabarits noirs, ça n'existe pas !
ALLOCitation
Un participant sort de ses gonds et rappelle qu'un bon joueur est efficace quelle que soit sa couleur de peau, rouge ou blanche, sa taille, grande ou petite.
ALLO(Merci à Sansai)