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Tourista-chan
Le Cycle de Rigante (L'épée de l'orage, Le faucon de minuit, Le coeur de corbeau, Le cavalier de l'orage) de David Gemmell.

Au cœur de montagnes verdoyantes se trouve le petit village rigante de Trois-Ruisseaux, dont les habitants vénèrent les dieux de l’air et de l’eau, et les esprits de la terre. Parmi eux vit un enfant marqué au sceau du destin. Né au cours de l’orage qui condamna son père, il se nomme Connavar.
Bientôt, les récits de son courage se répandront comme un feu de prairie. De l’enfant qui a combattu l’ours, il deviendra l’homme qui a tué le roi ! Il a juré de protéger son peuple et rien ni personne ne pourra se mettre en travers de son chemin. Or, une prophétie a prédit qu’une armée sans pitié traverserait un jour la mer et, telle une avalanche, détruirait tout sur son passage.
Sur cet échiquier, toutes les forces en présence vont jouer leur main : du général Fantôme à la Morrigu, créature maléfique qui hante les bois depuis la nuit des temps, en passant par Jasaray, l’Érudit de Roc, et son armée invincible.
C’est compter sans Connavar, qui s’embarque pour une quête qui le mènera au cœur de l’ennemi. Mais en chemin, il recevra un don : une épée magique. Ainsi obtient-il un nom qui frappera de terreur le cœur de ses amis comme de ses adversaires. Un nom proclamant une destinée glorieuse et amère : Démone-Lame.


De la fantasy "light" dans le sens où la magie se limite à une sorcellerie issue d'un peuple supérieur disparu (ou presque) et qu'il n'y pas les créatures du bestiaire classique (exit les elfes, nains, dragons, etc...).
Le contexte se situe dans un univers parallèle excessivement proche du notre, les Rigante n'étant rien d'autre qu'une variante des highlander et Jasaray et Roc n'étant que des avatars de César et de Rome (Gemmell l'explique d'ailleurs à un moment).
De fait, je pense que ce cycle est très abordable pour des lecteurs pas habitués ou réticents à la fantasy classique.
Autre point, les deux premiers tomes se situent donc à une époque équivalent donc à celle de Jules César tandis que les deux suivants se situent 800 ans plus tard, à une époque pouvant faire penser à la Renaissance (il y a donc des armes à feu, des mousquetaires).

Les connaisseurs de Gemmell ne seront pas surpris par ce cycle où on retrouve le style de l'auteur et ses thématiques favorites. Toutefois, perso, je l'estime d'une excellente facture.

Ce que je mettrai avant tout en avant, c'est l'extrême solidité de la construction de ce roman. Il n'y a aucune phrase vaine, chaque événement a du sens et de l'importance. Les persos, même les plus anodins, sont très bien caractérisés et ont un réel rôle dans l'histoire. Tout se recoupe, s'entrecoise, s'enchaîne d'une manière chirurgicale.
Pour moi, c'est un véritable exemple en matière de construction de roman et même si la notion de destin est lourde, elle n'est pas pesante et ne nuit en rien à l'intérêt du lecteur.
Au niveau du style, la lecture est facile et le rythme très bien dosé. Les scènes d'action ou de bataille (très présentes) sont décrites de manière efficace et les scènes d'introspection sont intéressantes sans jamais être pesantes. Les sentiments des protagonistes sont bien exposés et permettent un réel attachement aux personnages qui, comme déjà dit, sont brossés efficacement.

Bref, c'est solide, efficace, plaisant. Une vraie bonne lecture.

Et à l'opposé de ces qualités on a :

Perdido Street Station de China Miéville :

Nouvelle-Crobuzon est une gigantesque cité industrielle, sombre, glauque et grouillante de vie, dans laquelle cohabitent de nombreuses races étranges, et où les bio-thaumaturges qui transforme les condamnés en hybrides mécaniques côtoient artistes et révolutionnaires, tout cela sous la domination d’un gouvernement irrémédiablement corrompu s’appuyant sur sa toute-puissante milice pour faire régner un semblant d’ordre.
Yagharek, homme-oiseau provenant d’un lointain désert, dont les ailes ont été arrachées en châtiment d’un crime impardonnable, parvient dans cette ville à la recherche d’un homme capable de lui permettre de voler de nouveau. Sa destinée s’entremêlera avec celle d’Isaac, bouillant scientifique en marge de sa communauté, de Lin, la khepri rebelle sachant sculpter sa salive comme nulle autre, et de Derkhan, idéaliste au service d’un journal révolutionnaire.
Mais, pendant ce temps, les bio-thaumaturges fous au service du gouvernement laissent échapper des créatures de cauchemar qui s’apprêtent à semer la terreur sur Nouvelle-Crobuzon…


Ici, on se situe dans un steampunk fourre-tout et bordélique. C'est simple, il y a de tout : de la technologie, de la magie, des créatures hybrides, extra-terrestres, voire extra-planaire,... Cela contribue à un univers riche et foisonnant, baroque et surprenant. Le défaut, c'est que ça peut induire chez le lecteur un certain sentiment d'insécurité en se disant que de toute manière l'auteur pourra toujours sortir n'importe quel truc farfelu de sa manche à n'importe quel moment (ce qui d'ailleurs ne manque pas d'arriver).

Au delà de ce contexte, le personnage principal de ce roman est avant-tout la cité de Nouvelle-Crobuzon dont l'auteur prend le soin de décrire l'atmosphère sombre et oppressante de manière très détaillée, voire trop car il amène une très longue première partie d'exposition, très descriptive, avec un scénario qui prend trop de temps à prendre son envol. C'est important de le préciser car ça peut rebuter le lecteur et ça serait vraiment dommage qu'il lâche le livre à ce moment là.
La cité est donc omniprésente, pesante, étouffante. Elle poursuit son existence chaotique, totalement insensible aux évènements dramatiques (et pas qu'un peu !) qui se déroulent, à la souffrance de ses habitants qui finalement n'apparaissent que comme des parasites qui grouillent dans ses artères et organes, parasites aussi insignifiants qu'interchangeables. Perso, j'ai beaucoup aimé cet aspect même si il peut sembler rébarbatif par moment.

Passée donc la première partie d'exposition, le scénario prend son envol et on peut dire que ça pète dans tous les sens. La menace est aussi originale que terrifiante, les réponses sont au niveau. Mais là-dedans, ce sont de simples individus, pas forcément "extraordinaires", fragiles et en proies à leurs propres tourments qui se démènent avec leurs maigres moyens. On se situe dans une approche très humaine (pour moi, c'est très similaire au traitement des persos dans les romans cyberpunk de Gibson). Les persos apparaissent comme des fétus de pailles ballotés par des évènements qui les dépassent mais font preuve aussi d'initiative et de caractère.
Cependant, à part Isaac qui est l'élément moteur, j'ai trouvé les différents persos assez peu intéressants. De toute manière, la plupart se feront broyer inéluctablement par la cité.
Yagharek est à part car s'il est présent tout au long du roman, il se montre d'une extrême passivité et discrétion. Pour autant, il est loin d'être un perso useless puisque son cheminement intérieur s'inscrit en filligramme de l'action et aboutit sur une conclusion admirable qui le voit être absorbé par le monstre qu'est Nouvelle-Crobuzon.

Quant au style, il est très soutenu et très descriptif avec un vocabulaire complexe et riche. Le dico est loin d'être superflu. Perso, je trouve que c'est exagéré et je pense que ça peut rebuter le lecteur mais il n'en reste pas moins que certains passages sont magnifiques. Les dialogues sont de qualité. En revanche, je trouve l'auteur peu à l'aise dans les scènes d'action qui sont parfois bien trop confuses. Il se fend aussi parfois de justifications technico-magiques maladroites et superflues.

En bref, c'est vraiment à bouquin à lire, absolument.
Cependant, je pense qu'il ne sera accessible qu'à un public "averti" tant en raison du contexte bordélique faisant appel à tout un tas de concepts propres aux littératures de l'imaginaire, que de son caractère très descriptif et de son style très élaboré.
Tourista-chan
Tant que j'y suis, je poursuis mes critiques du cycle des Salauds gentilhommes puisque j'ai achevé il y a quelques temps les tome 2 et 3.

Pour rappel :

Citation (Touriste @ 01/04/2014 10:29) *
Et sinon un gros coup de coeur pour Les mensonges de Locke Lamora, premier volume des Salauds gentilhommes de Scott Lynch. De l'excellente fantasy urbaine du point de vue d'un voleur baratineur. La grosse qualité est justement que l'auteur respecte les points forts et faibles de son perso et que jusqu'à la fin, le héros s'en sort grâce à ses talents de menteur et de manipulateur. Ok, parfois c'est à la limite de la crédibilité mais rien de bien choquant au regard des canons habituels de la fantasy.
L'auteur brosse un univers assez classique (renaissance italienne) avec quelques touches originales mais sans prendre la tête au lecteur avec des pages et des pages de background. Il se concentre plutôt sur une belle galerie de personnages plutôt intéressants et bien caractérisés.
Niveau style, c'est bien écrit, avec quelques tournures truculentes (très bon traducteur au passage) mais avec une petite faiblesse au niveau des descriptions (on visualise mal parfois) et des scènes d'action. En revanche, les dialogues sont nombreux et très très bien tournés avec des réparties dynamiques et drôles.

Dans le genre, c'est très similaire à Gagner la guerre, de Jaworski, dont j'avais déjà parlé. Si le style est moins éblouissant (traduction oblige certainement), je pencherai plutôt vers Locke Lamora car le perso attire plus la sympathie (même si je kiffe Benvenuto, j'avais regretté une certaine passivité de sa part) et que le scénario est mieux construit et plus subtil.

Du coup, j'ai entamé le tome 2 des Saluds gentilhommes et ça part sur de bonnes bases même si, déjà, la construction du scénario me paraît trop similaire à celle du tome 1.


Le tome 2, Des horizons rouge-sang :

Locke Lamora et Jean Tannen ont dû quitter Camorr…
Mais on ne peut pas fuir indéfiniment, aussi ont-ils décidé de s’attaquer à l’une des cités les plus riches du monde. Et la Sinspire. L’ultime maison de jeux. Que personne n’a jamais réussi à voler, ne serait-ce qu’une seule pièce.
Mais quelqu’un d’autre désire s’attacher les services de notre duo, quitte à le contraindre à remettre ses plans à plus tard. Et pour deux voleurs qui ont toujours eu le mal de mer, quoi de mieux que de devenir… pirates ?


Comme annoncé par ce pitch, on quitte Camorr et, je dois le dire, à regrets car le contexte de Tal Verrar (tout comme celui du Tome 3 d'ailleurs) est moins interessant que celui de Camorr. Cela tient aussi au fait que l'auteur passe beaucoup moins de temps à donner une identité à cette cité.

Ce tome est plaisant et se lit tout seul mais il n'est pas au niveau du premier. L'intrigue est moins complexe et l'implication forcée des héros manque vraiment d'originalité. Toutefois, le cocktail action et dialogues truculents fonctionne toujours très bien et la plume de l'auteur est plaisante. Le contexte pirates est toujours sympathique mais l'auteur n'apporte pas grand chose à ce thème.
A côté de ça, les analepses restent présentes et apportent des précisions sur le passée de Jean et de Locke. Elles sont vraiment intéressantes et même attendues avec impatience vers la moitié du roman quand l'action du fil principal commence à tourner un peu en rond.
Enfin la conclusion est quand même bien troussée et laisse les héros dans une situation bien compromise.

Bref, en-dessous du Tome 1 mais quand même tout-à-fait potable.

Le tome 3, La République des voleurs :

Après le plus grand casse de leur carrière, Locke et son inséparable complice, Jean, ont réussi à s’échapper. Mais Locke ne s’en est pas tiré indemne : empoisonné, il est mourant. Aucun alchimiste n’est en mesure de l’aider. Alors que le moment fatidique approche, une mystérieuse Mage Esclave lui propose un marché qui le sauvera ou mettra un terme à ses souffrances. Locke hésite, jusqu’à ce que la mage mentionne le nom d’une femme qu’il a connue par le passé. L’amour de sa vie. Sa rivale en matière d’habileté et d’intelligence. Et, s’il accepte cette mission, son plus dangereux adversaire.
À l’approche des élections de la cité des mages, les différentes factions recrutent leurs stratèges. Locke doit faire un choix : affronter ou séduire celle qu’il n’a jamais pu oublier. Leurs vies dépendent peut-être de sa décision…


Dans ce tome, on découvre enfin la fameuse Sabetha, l'amour de Locke. Si ce personnage féminin est plutôt réussi, je suis quand même resté sur ma faim. Je trouve qu'elle se situe un peu trop en miroir de Locke et j'aurai préféré un perso un peu plus décalé.
Ce n'est pas dramatique puisque la relation entre les deux, si elle est romantique en diable, voire gnan-gnan, est plutôt bien réussie, en particulier grâce au talent de dialoguiste de l'auteur.
Les analepses permettent de bien comprendre cette histoire d'amour compliquée entre deux individus qui se situent dans la rivalité. Au-delà du fil conducteur de ces flash-backs qu'est cette histoire d'amour, le contexte est intéressant puisqu'on assiste à la première mission des Salauds gentilhommes lâchés dans la nature sans la vigilance de leur mentor.

Côté intrigue principale, Locke et Sabetha se retrouvent donc chacun chef de campagne de deux partis politiques opposés. On assiste à une série de coups bas, de trahisons, de corruptions vraiment très truculente. C'est bien réussi même si parfois l'auteur laisse un peu ses personnages cabotiner à l'excès. Après, ces persos étant particulièrement bien caractérisés, ça passe crème.

Enfin, ce tome apporte des précisions sur le monde et en particulier sur la race disparue ayant laissé les ruines et artefacts aujourd'hui exploités par les humains. Ces éléments me semblent importants car ils laissent présager pour les tomes suivants une montée en puissance des enjeux qui devront, sous peine que la série s'enlise, dépasser le simple devenir des Salauds gentilhommes.

La fin du tome s'achève sur des révélations concernant les origines de Locke. J'avoue que celles-ci me laissent très dubitatif et je crains le pire pour l'avenir.

Malgré ces quelques reproches, ce tome est de bonne facture et bien meilleur que le tome 2. S'il ne bénéficie de l'effet découverte du tome 1, il laisse toutefois présager une suite très intéressante.

Je suis un poil déçu car j'avais vraiment kiffé le premier tome mais pour autant je lirai sans hésiter la suite, en espérant que l'auteur ne nous refasse pas une dépression d'ici-là. hanouna.gif
DanaFoster
Certains ont lu "Le Passage" de Cronin ? J'ai commencé à lire mais j'ai beaucoup de mal à entrer dedans (j'en suis au couvent), ça décolle par la suite ?
bloblo
Citation (grincheux @ 09/06/2014 00:33) *
Huxley a d'ailleurs écrit un bouquin en 58 dans lequel il revient sur Le meilleur des mondes et se masturbe gentiment dans une comparaison 1984/Le meilleur des mondes.

Vous pouvez le lire ici :
http://sami.is.free.fr/Oeuvres/huxley_reto...des_mondes.html

Plus sérieusement les deux se complètement, 1984 a présenté un monde qui s'est finalement concrétisé dans ses grandes lignes très rapidement tandis que Le meilleur des mondes est toujours incroyablement d'actualité à mes yeux. Après je vois ces livres davantage comme des ensembles d'idées que comme des romans. Sur ce plan je donne Orwell nettement vainqueur à vrai dire.


J'ai commencé dernièrement la lecture de 1984 (j'ai lu une centaine de pages) et il y a des passages du livre qui font froid dans le dos quand on pense à notre société et à son "évolution".

Cependant j'ai une question car j'ai quand même du mal à comprendre le principe de la double pensée.
Si j'ai bien capté le principe, un individu accepte le mensonge en sachant pertinemment qu'il s'agit d'un mensonge et oublie la vérité?

delux
en parlant des prix nobel, il y en a qui ont lu du Mo Yan ?
je me suis fait "beaux seins, belles fesses" un misérable façon chinois, entre intérêt et purge wacko.gif
sukercop
J'ai essayé, je me suis fait poliment chier. Pas fan de la littérature chinoise, je préfère les japonais.
Houdini
C'est horrible Mo Yan. Incompréhension totale vis à vis du jury Nobel.
DanaFoster
J'ai chopé Geisha en epub, on m'en a dit du bien.



j'ai été déçu par 1Q84, impossible de rentrer dans l'histoire.
Yessod
Citation (Touriste @ 18/08/2014 13:59) *

Mec vraiment rien à voir et 6 mois plus tard, mais tes posts envoient du lourd, je lis ça un peu tard parce que j'ai pas vraiment le temps en ce moment.

Vraiment le genre de post qui rendent le topic utile pour tous. implosion du tibia.gif
ikki
Citation (niramo @ 18/08/2014 14:17) *
Je n'ai pas encore fini Gagner la guerre, je le déguste chapitre par chapitre. Le travail de Jaworski n'a d'égal que son talent, je n'ai pas lu le reste de son oeuvre mais ça surpasse tout ce que j'ai pu lire ces dernières années, tous genres confondus. Génie.


Je l'ai lu cet été. J'avais buté précédemment sur Janua Vera que je n'avais pu lire, je ne sais plus pourquoi...
Bref, Gagner la Guerre, un superbe bouquin, très prenant, le perso de Benvenuto est génial, le scénario classique, mais tout en détail, de petites trouvailles, des finesses, un vocabulaire riche, aussi bien argotiques (un puits sans fond de termes argotiques qui vous font sortir le dico) que soutenus.

Jaworski tombe jamais dans la facilité, il évite le sentimentalisme avec son personnage, il n'en fait pas un héros héroïque, c'est une crapule intelligente et chanceuse, point.

L'univers du bouquin est riche, une galerie de personnages variés, charismatiques pour certains, détestables pour d'autres; et une ville, une cité italienne qu'on aime immédiatement et qui sert bien les desseins de l'auteur, pour perdre son lecteur mais le tenir en haleine.

Spoiler :
Et puis la scène de l'évasion du Palais Curial, un bijou. 10 minutes en apnée.


Citation (Touriste @ 18/08/2014 15:03) *
Il y a surtout la meilleure punchline de la littérature mondiale ! neokill@h.gif

Spoiler :
Une histoire de petite porte ph34r.gif

Met là en spoil.


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J'ai finalement et lâchement abandonné L’idiot. Impossible de continuer. J'ai avalé les 2/3 du livre, forçant chaque cuillerée depuis des dizaines de pages, mais le courage m'a manqué après un long (interminable) passage où je ne comprenais plus bien ce que voulais nous dire l'auteur...le souffle du début était retombé. Peut-être que ça repart après cet épisode, j'y reviendrais, mais là j'ai dit stop.

J'ai donc basculé sur un livre, fresque historique d'Eric Hazan, Une Histoire de la Révolution française. C'est un livre très très documenté, qui déroule le plus simplement possible, chronologiquement, les événements qui font avancer ou reculer la révolution de 1789.

C'est une mise en perspective indispensable et salutaire pour ceux qui comme moi ne connaissaient finalement qu'assez peu les détails et l'enchainement des faits de cet épisode décisif de notre histoire commune. On apprend beaucoup, on apprécie aussi la langue de l'époque (avec de nombreuses citations), et on remet les choses à leur place. Les choses, les gens, les batailles, les conflits, les intrigues, les décisions, les sursauts populaires, les accélérations, les ralentissements, les reculades (la réactions?).

C'est plaisant à lire et on s'instruit.

Après ça, pour rester dans le thème, j'enchainerai avec Quatre Vingt Treize, de Hugo.
Yessod
Citation (ikki @ 28/10/2014 15:51) *
Après ça, pour rester dans le thème, j'enchainerai avec Quatre Vingt Treize, de Hugo.


Très bon ça!!!!
ikki
Citation (Yessod @ 28/10/2014 16:18) *
Très bon ça!!!!

Je vais finir par appeler mes gosses Robe et Spierre. ph34r.gif
Yessod
Citation (ikki @ 28/10/2014 16:22) *
Je vais finir par appeler mes gosses Robe et Spierre. ph34r.gif

ikki
Citation (Yessod @ 29/10/2014 10:07) *

neokill@h.gif
ph34r.gif
Rjay
Vous avez des conseils de lecture pour une femme d'une cinquantaine d'années ? ph34r.gif

On sait pas ce qu'elle aime, c'est une collègue qui va se faire opérer, on veut lui offrir des bouquins parce qu'elle va avoir du temps à tuer.

A part 50 nuances de Grey.
NewYorkSup
Naruto, c'est bientot fini, elle pourra tout enquiller ph34r.gif.
Charly Gaul
Quelqu'un a déjà lu la cartographie des nuages ?
sukercop
Citation (-Tosca @ 01/11/2014 09:53) *
Quelqu'un a déjà lu la cartographie des nuages ?


Oui. Imbuvable.

Regarde le film direct à la place.
Rene Boisrond
Je lis le truc de Riolo , Racaille FC , contrairement a ce qu'on m'en a dit, je ne trouve pas qu'il transpire le racisme, certaine chose sont exagéré, d'autre assez vraies
Charly Gaul
Citation (sukercop @ 01/11/2014 10:15) *
Oui. Imbuvable.

Regarde le film direct à la place.


Je l'ai justement vu, et le chapitre qui se déroule en 1936 à Bruxelle m’intéresse, j'ai envie de plus crever ce passage du film.
Houdini
Pire duo Goncourt/Renaudot de l'histoire des prix littéraires. Facilement.
giovanni pontano
Citation (Houdini @ 05/11/2014 12:58) *
Pire duo Goncourt/Renaudot de l'histoire des prix littéraires. Facilement.

Salvayre, c'est quand même moins dégueulasse que Foenkinos, même si j'ai pas lu son dernier.
Houdini
Citation (giovanni pontano @ 05/11/2014 13:00) *
Salvayre, c'est quand même moins dégueulasse que Foenkinos, même si j'ai pas lu son dernier.

Le seul prix pas ridicule pour le moment c'est le Médicis.
On a trois prix majeurs (Goncourt/Renaudot/Académie) avec 2 romans pas mauvais mais mineurs et 1 roman pourri. C'est chaud.


D'ailleurs, meilleure critique du Foenkinos.


DanaFoster
J'ai lu le dernier Hobb en VF après l'avoir lu en VO. Si vous ne lisez que la VF, bien entendu Pygmalion a encore coupé le livre en deux et il vous manque la bon moitié du tome.

Bref, dans la VO, j'ai beaucoup aimé le fait qu'il y ait deux narrateurs, ça nous change. Fitz est toujours aussi agaçant parfois mais là des gens le lui disent clarement (notamment hum sa fille. L'intrigue progresse bien et
Spoiler :
Molly
et Fitz manque de tuer
Spoiler :
Le Fou
. Honnêtement, cette trosième saga commence mieux que la deuxième.
DanaFoster
Certains ont la série Spooksville quand ils étaient jeunes ?
sukercop
Pour ceux qui aiment les lectures de vulgarisation scientifique, avec des thèmes spirituo-métaphysique, je conseille "l'infini dans la paume de la main", qui est un dialogue passionnant entre Matthieu Ricard, moine bouddhiste, et Trinh Xuan Thuan, un astrophysicien de renom.

ça cause énormément de l'univers et c'est passionnant.
visclo
Pour les fans de Fantasy, j'ai lu la trilogie de L'Ange de la Nuit de Brent Weeks.

Vraiment sympa, ça faisait longtemps que j'avais pas apprécié un bouquin de fantasy comme ça.
sukercop
C'est pas de la fantasy mais ça reste un univers fantastique, qui a lu les Harry Potter?

Quelques adultes autours de moi qui s'y sont essayés et trouvent ça vraiment excellent et vraiment pas que pour les ados.
visclo
Ouais c'est pas mal. L'univers qu'elle a créé est assez attachant. Et si les premiers tomes restent assez gentillets, à partir du 4eme c'est plus noir, moins féerique, donc bien plus intéressant.
En tout cas, il n'y a pas de temps morts, c'est très plaisant à lire.
Oni
Citation (DanaFoster @ 05/11/2014 16:09) *
Certains ont la série Spooksville quand ils étaient jeunes ?

Oui ph34r.gif
guiclay
Citation (sukercop @ 08/11/2014 09:41) *
C'est pas de la fantasy mais ça reste un univers fantastique, qui a lu les Harry Potter?

Quelques adultes autours de moi qui s'y sont essayés et trouvent ça vraiment excellent et vraiment pas que pour les ados.

Sympathique et très prenants. Ça monte graduellement au niveau sérieux. Le cinq est le meilleur, le six et sept ayant été écrits trop vites.
Tchoune
Citation (visclo @ 08/11/2014 09:15) *
Pour les fans de Fantasy, j'ai lu la trilogie de L'Ange de la Nuit de Brent Weeks.

Vraiment sympa, ça faisait longtemps que j'avais pas apprécié un bouquin de fantasy comme ça.

J'ai lu ça cet été.
Il y a du bon et du moins bon...
J'ai dévoré le 1er tome en un peu plus d'une nuit, les deux suivants j'ai trouvé les ficelles un peu grosses. Peut-être ai-je enchainé trop rapidement les trois.
Parfois j'avais quand même l'impression de lire du Goodkind, et ce n'est pas un compliment. Cependant Weeks a su rester relativement concis.
Rjay
C'est très bien les Harry Potter. J'ai beaucoup aimé cette lecture, qui en effet change de ton de livre en livre.

Personnages attachants, méchants détestables, univers riche, je conseille.

Sinon lu Ne le dis à personne de Harlan Cobben.

Ça se lit très facilement, l'histoire tient la route. Par contre à la moitié du livre j'avais deviné ce qu'il s'était passé, c'est dommage.
Pas un grand bouquin, mais ça distrait.
DanaFoster
Citation (sukercop @ 08/11/2014 09:41) *
C'est pas de la fantasy mais ça reste un univers fantastique, qui a lu les Harry Potter?

Quelques adultes autours de moi qui s'y sont essayés et trouvent ça vraiment excellent et vraiment pas que pour les ados.



Les deux premiers sont plus pour les enfants mais restent plaisants à lire, on ressent pas encore le coté bien / mal, ni même la puissance des sorciers et de Dumbledore.
Le trois est excellent, peut-être le meilleur de la série. Le quatre fait transition. Bien aimé le 5 (le duel final, la mort du chien, Harry de plus en plus con, Luna). Le six est une putain de claque (le Snape kills Dumby) avec la révélation des Horcruxes. Le 7, on se dit que Dumbleodre s'est servi d'Harry comme un jouet et c'est cool mais j'ai trouvé la fin (à partir du duel final) ratée

Citation (Oni @ 08/11/2014 10:21) *
Oui ph34r.gif



T'en avais combien en tout ? J'en cherche mais ça me dit épuisé dans les librairies.
Oni
Citation (DanaFoster @ 08/11/2014 11:30) *
T'en avais combien en tout ? J'en cherche mais ça me dit épuisé dans les librairies.

J'avais lu les 5 premiers il me semble, mais je pense plus les avoir.
NewYorkSup
Citation (DanaFoster @ 08/11/2014 05:30) *

Donc y a un mec qui demande si ca vaut le coup de lire les Harry Potter et t'arrives a lui spoiler chaque livre en 3 lignes neokill@h.gif. Champion!
Kirk
Citation (NewYorkSup @ 08/11/2014 15:41) *
Donc y a un mec qui demande si ca vaut le coup de lire les Harry Potter et t'arrives a lui spoiler chaque livre en 3 lignes neokill@h.gif. Champion!

ki boug tèbè
DanaFoster
Ah ouais merde.
nestor.burma
Tonino benacquista wub.gif
DanaFoster
J'ai chopé les deux bouquins de Sorj Chalandon sur le traître en Irlande. Très belle criture, assez fascinant comme bouquin.
Kirk
A 20h45, l'émission La Grande Librairie, sur France 5, fait une spéciale Tolkien. Avec Georges RR Martin en invité spécial. wub.gif
Houdini
Citation (Kirk @ 04/12/2014 20:29) *
A 20h45, l'émission La Grande Librairie, sur France 5, fait une spéciale Tolkien. Avec Georges RR Martin en invité spécial. wub.gif

Martin était avec eux il y a 2/3 semaines donc je peux prendre les paris qu'on le verra 5 minutes dans le docu, passages tournées la dernière fois en vitesse.
Enfin bon regardez quand même la Grande Librairie ça va être cool.
Et achetez la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux chez Bourgois, c'est bien plus littéraire et donc fidèle car première traduction respectant les notes laissées par Tolkien à ses futurs traducteurs.
Houdini

Etre amoureux d'un Homme.
Le type est tellement doux, son animal totem est sans nul doute le pull en cachemire sauvage.

Pas une minute dans les JT alors que Tirole a eu le droit a ses 20 secondes parce qu'il parlait du libéralisme et de la nécessité de suivre le modèle allemand. Pays de merde, pour parler des nageurs et de Miss France y'a du monde.
sukercop
Toujours pas commencé Modiano.

Avec des mômes, le rythme de lecture ralenti à mort. Je dois encore finir le dernier Murakami et un pavé extrêmement intéressant sur les émotions destructrices, fruit d'échanges entre le Dalaï-Lama et d'éminents psy, philosophes et autres scientifiques de haut vol.

À chaque fois que je passe devant le rayon à la Fnac, je me fais quelques pages à la volée. Le style est simple, curieux de connaître les livres complets. En tout cas, ses formats courts me vont très bien, difficile de taper des pavés en ce moment.
Houdini
Si tu veux du format court, lis Echenoz aussi. Il est brillant dans l'exercice, son trio de romans biographiques : Ravel, Courir (sur Zatopek) et Des éclairs (sur Tesla) sont des gourmandises.

Mais celui qui me bluffe le plus c'est "14", en 120 pages il te raconte le destin de 6 Hommes au coeur de la première guerre mondiale. En cette année du souvenir, ça ne peut pas faire de mal et l'exercice est incroyable de maîtrise et de justesse et c'est typiquement le livre qui ne prend pas le lecteur pour un débile, il te laisse imaginer, il te laisse combler les oublis volontaires et là où des tacherons mettraient 10 pages pour ne rien te raconter, Echenoz a toujours le mot juste, sans tomber dans l'écriture clinique.

Interview croisée entre Modiano et Echenoz. Tellement humbles, tellement justes, tellement d'amour pour eux. wub.gif
sukercop
Ah Echenoz, j'ai pas accroché. Belle écriture mais c'est resté froid pour moi, hermétique.
Houdini
Citation (sukercop @ 07/12/2014 23:57) *
Ah Echenoz, j'ai pas accroché. Belle écriture mais c'est resté froid pour moi, hermétique.

Echenoz, comme Modiano d'ailleurs, a différentes périodes et le processus enclenché depuis 2006 et la trilogie biographique est différent du reste, je t'encourage à réessayer. Tu as lu quoi?
sukercop
Citation (Houdini @ 08/12/2014 00:18) *
Echenoz, comme Modiano d'ailleurs, a différentes périodes et le processus enclenché depuis 2006 et la trilogie biographique est différent du reste, je t'encourage à réessayer. Tu as lu quoi?


J'ai lu Des éclairs parce que j'avais trouvé le titre et le nom de l'auteur poétique à l'époque.
Mais impossible de passer au travers du style qui ne m'a jamais permis de lire autrement que passivement et sans réel intérêt. Pour moi, le style doit toujours s'effacer au profit de l'histoire, et ce n'est pas ce que j'ai jugé. Tous les auteurs que j'aime sans sont ceux qui écrivent bien et rendent leur style transparent, là ils me touchent.

Et comme il y a tant à lire, je ne vais que très rarement au-delà d'une première impression. Le style, c'est comme un controle de Cavani, ça ne s'améliore jamais vraiment et la malédiction de l'écrivain étant de toujours réécrire le même livre, j'ai donc stoppé.
Kirk
Citation (Houdini @ 04/12/2014 20:45) *
Martin était avec eux il y a 2/3 semaines donc je peux prendre les paris qu'on le verra 5 minutes dans le docu, passages tournées la dernière fois en vitesse.
Enfin bon regardez quand même la Grande Librairie ça va être cool.
Et achetez la nouvelle traduction du Seigneur des Anneaux chez Bourgois, c'est bien plus littéraire et donc fidèle car première traduction respectant les notes laissées par Tolkien à ses futurs traducteurs.

Pari concluant, il a surtout parlé de ses souvenirs d'adolescent lors de la découverte de cette lecture. Mais ça restait sympa et le documentaire était excellent dans son ensemble.

Autre chose mais je n'ai jamais lu Le Clézio, et je cherche LE livre à ne pas rater. Quelqu'un aurait un conseil ou un coup de coeur à indiquer ? Le Procès-verbal me donne envie sur son résumé.
Miles
Citation (Miles @ 08/12/2014 23:12) *
quelqu'un a lu Stiglitz, le prix des inégalités ? Ca vaut le coup ?

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