Anigo : «Laisser Hatem se calmer» Face au refus d'Hatem Ben Arfa de s'entraîner, José Anigo prône l'apaisement. D'une manière générale, le directeur sportif de l'OM souhaite qu'on laisse son club travailler.
José Anigo ne désespère pas de ramener Hatem Ben Arfa à la raison. (EQ) «
José Anigo, Maître Jean-Jacques Bertrand a confirmé l'intention d'Hatem Ben Arfa de ne plus revenir à la Commanderie. Qu'est-ce que cela vous inspire ?Je n'ai pas spécialement de réaction. Hatem, je le connais. C'est un bon garçon avec beaucoup de caractère. Il est un peu comme un de mes enfants. Personnellement, quand il y a des conflits, je suis toujours ouvert aux discussions. J'espère qu'on trouvera une solution. Il faut lui laisser le temps d'évacuer sa colère.
Il affirme que vous avez annoncé à Hatem Ben Arfa, au début du mercato, que vous ne comptiez pas sur lui et que l'OM est, par conséquent, responsable de cette situation. Comprenez-vous cette accusation ?Maître Jean-Jacques Bertrand, il est bien gentil, mais il a pris le train en marche. Il a le droit de s'exprimer, mais s'il parle comme ça, je vais lui répondre. Ce dossier, il le connaît depuis une semaine, il ne peut pas l'évaluer. Ce qu'il dit dans la presse, je préfèrerais qu'il nous le dise à nous. Parce qu'il connaît bien le monde du foot et les affaires, il devrait savoir que dans ce genre d'histoire, pour qu'il y ait un accord, il faut un vendeur et un acheteur.
«Il exprime son mal-être. Mais si j'ai un conseil à lui donner, ne pas venir s'entraîner n'est pas la bonne solution»
Est-il possible que vous fléchissiez votre position comme vous l'avez fait pour Mamadou Niang ? Chaque cas est différent. J'ai lu ou entendu qu'on se comportait comme des amateurs. Je trouve ça un peu simpliste. C'est faire preuve de méconnaissance du dossier. Le cas d'Hatem est particulier. S'il réagit comme ça, c'est pour exprimer son mal-être. Il faut le laisser se calmer. Mais si j'ai un conseil à lui donner, ne pas venir s'entraîner n'est pas la bonne solution.
L'avez-vous eu au téléphone ? Non, je préfère laisser redescendre la tension.
Il aurait passé la journée à Newcastle... Je n'en sais rien, mais si c'est le cas, les Anglais font une bêtise. Ce serait une grande faute de lui parler alors qu'il n'y a pas d'accord avec nous. Aujourd'hui, le plus important, c'est notre match à Valenciennes. Lundi, on aura l'occasion de se remettre sur son dossier.
«Le club a décidé de vendre Niang, point final. Sans son départ, impossible de recruter un grand attaquant»
D'une manière générale, n'espériez-vous pas un été moins agité ? Mais, à part le cas Hatem, quels dossiers nous reste-t-il à régler ? Concernant Taiwo, c'est fait. Pareil pour Mamad' (Niang). Le club a décidé de le vendre, point final. Derrière, c'est vrai qu'il nous reste à acheter un attaquant, mais ce n'est pas parce que la presse et les supporters nous pressent qu'on doit faire tout et n'importe quoi. Laissez-nous travailler ! On verra après le 31 août ce qui a été bien fait ou pas.
Etes-vous pressé d'arriver à cette date ? Pourquoi le serais-je ? Je pense que la défaite contre Caen a fait un peu peur à tout le monde, mais on a assez d'expérience pour gérer. Je suis sidéré par l'emballement actuel. N'oubliez pas que 98% de l'équipe qui a été championne est encore là. Où sont les problèmes ?
Il se dit que tout le monde au sein du club ne serait pas sur la même longueur d'onde... Un exemple ?
«Luis Fabiano est la piste prioritaire, mais...» Mamadou Niang va partir alors que Didier Deschamps voulait à tout prix le conserver... Il va partir parce qu'il y a également un volet économique. Sans le départ de Mamad', impossible de faire le grand attaquant que souhaite Didier (Deschamps). Mamad', ça fait 5 ans qu'il est là, il a 31 ans. Peut-être est-il à un âge où c'est le bon moment de le vendre... Il ne faut pas non plus en faire tout un pataquès. Le jour où on aura recruté son remplaçant, on ne parlera plus de nous comme des amateurs. Peut-être les gens trouveront-ils autre chose, mais on est habitué...
Justement, où en est la possible arrivée de Luis Fabiano ? C'est la piste prioritaire, mais quand on cherche un joueur, il y a toujours une short-liste de trois ou quatre noms. A nous d'avancer sur ce qui est le mieux pour l'OM. Un montant de 18 millions ? Personne chez nous n'a donné ce chiffre. Je vais continuer à laisser planer le doute. Puisque tout le monde parle pour nous, continuons dans ce truc-là. On fera le point après le 31 août».