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JEAN MICHEL AULAS : "PAS DE PANIQUE"
Au moment d'évoquer l'ampleur du mal lyonnais, Claude Puel a fait du Claude Puel. Sur la bordée de sifflets qui a accompagné la sortie des Lyonnais après leur défaite contre Bordeaux (0-1) : « C'est normal que le public manifeste, notre parcours n'est pas à la hauteur de ce qu'on doit attendre de Lyon. » Sur le fait qu'une partie réclame sa démission. « C'est toujours le cas dans ce genre de situation. » De manière générale, dans les déclarations suivant cette nouvelle défaite, Lyon a fait du Lyon.
Quelques minutes après la conférence de l'entraîneur, son président intervenait pour parler du sort de son protégé. «Ce n'est pas le débat, a tout de suite tranché Jean-Michel Aulas. Les joueurs ont besoin de confiance, le club de sérénité. Ce ne sont pas les remarques dans les médias ou quelques déclarations de supporters malheureux qui peuvent faire changer les choses. Claude est un excellent entraîneur. Evidemment il n'y aura aucune adaptation de l'organisation avant la fin de la saison. » Aulas indique ne pas avoir pris de décision par rapport au mercato et justifie sa présence de plus en plus régulière devant les médias. « Je suis là pour montrer aux joueurs qu'il n'y a pas de panique. Il n'y a pas de problème de joueurs entre eux, pas de problème entre les joueurs et le coach, pas de problème entre le coach et le président. »
«Ce sera difficile. Mais ce n'est pas en baissant les bras qu'on gère un club. Pour l'OL, ce serait une erreur.»
Malgré tout, tout ne va pas bien dans le meilleur des mondes. En L1, l'OL reste sur cinq matches sans victoire et accuse désormais huit longueurs de retard sur les Girondins. « Il faut se resituer dans un contexte de longue course poursuite, poursuit JMA. Ce sera difficile. Mais ce n'est pas en baissant les bras qu'on gère un club. Pour l'OL, ce serait une erreur. Donc on va se remettre en question, resserrer les rangs derrière Claude Puel. Cette défaite, ce n'est pas la fin du monde. » Qu'en disent les joueurs ? Parmi eux, seul Kim Källström s'est présenté, assez dépité, mais pas vraiment inquiet. « Ce qui est inquiétant, c'est de ne pas avoir gagné depuis pas mal de matches », souligne le Suédois, pour qui le match contre Bordeaux « s'est joué sur un détail car on a fait jeu égal ». « Il nous a manqué la confiance pour aller au bout de nos actions, sur des derniers gestes », complète Puel. Mais Lyon doit avant tout penser à des considérations mathématiques, plus concrètes.
« Huit points, ça fait beaucoup », avoue Källström. « Il faut penser avant tout au prochain match, pas sur ce qui va se passer en mai. » Il ne voit pas cinquante solutions : « il faut se remettre au travail », insiste le Lyonnais. « Il faut croire en nous car on a le potentiel pour se lâcher, affirme son entraîneur. C'est plus facile à dire qu'à réaliser mais il faut garder cet état d'esprit. » Mercredi, l'OL reçoit Boulogne. L'accueil du public s'annonce des plus glaciales mais Puel voit dans cet enchaînement une bonne chose : « On n'a pas le temps de baisser les têtes. » « On va faire en sorte d'ici là de se retrouver un moral », conclut Aulas.
Y'a des fesses qui font "Bravo" sur les bords du Rhône...