Citation (Alain Miamdelin @ 29/04/2020 11:23)

Je vois pas bien où j'ai dit ça.
Tu peux aussi regarder comment l'état us distribue les aides aux petites et moyennes entreprises par exemple. Ça ressemble vachement à des gens honnêtes qui manipulent pas et cherche l'intérêt des gens.
Le pire c'est que j'ai déjà dit 1000 fois que ce serait un rôle intelligent pour l'état de s'assurer que les entreprises soient transparentes sur les infos.
Plus je te lis et plus il est évident qu'il y a eu un bug du logiciel dans les années 1970 avec une déconnexion avec la réalité quotidiennes des 50 dernières années.
Je suis en train de profiter du confinement pour me plonger dans les cours de Foucault sur la biopolitique et sur les institutions via le bouquin de Lordon (vivre sans) et chez moi ça coïncide avec des pages d'écrits pour réordonner ma pensée politique donc ça finira probablement par un pavé de philo politique pour faire simple et spoiler où j'en suis, on arrive encore à la même conclusion final le problème c'est le capitalisme qui exerce sa puissance sur les sociétés pour arriver à ses fins(l'accumulation du capital) et si on veut vraiment s'occuper du problème , il faudra passer par la refondation de sa coordination stratégique qui passe par ses institutions.
On ne peut pas avoir une analyse juste de la situation si on est pas capable d'analyser la situation actuelle, le réel notamment sur l’exercice du pouvoir et ce qu'explique bien Foucault via le concept de biopolitique qui lui permet d'analyser l'exerce du pouvoir dans nos sociétés contemporaines. un extrait de mes notes sur le sujet:
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La biopolitique est donc au final la coordination stratégique de ces relations de pouvoir dans le but que les hommes produisent plus de manière contrainte.La biopolitique est donc une forme de gouvernance qui n'a donc pas pour fonction de dire la loi ou de former de la souveraineté mais un rapport stratégique.Les fonctions de la bioplitique selon Foucault c'est de coordonner et finaliser et donc à partir du moment où l'institution opère de cette façon elle avalise le fait qu'elle n'est pas la source du pouvoir.En résumé la biopolitique c'est l'exercice du pouvoir qui consiste à coordonner et finaliser une puissance qui ne lui appartient pas et qui vient de l'extérieur(CAPITALISME!!!!).
On est donc plus dans un schéma où la question du pouvoir politique s'articule autour d'une source de pouvoir unique et souveraine qui était l'état nation mais une multitude de forces qui agissent et interagissent entre elles selon des rapports d'obéissances et de commandement qui va d'un rapport micro par exemple intra-familial puis intra-entreprise pour tendre vers le macro nation , UE, internationale(OMC,FMI,BM...) bref on a donc un ensemble de rapports de pouvoirs qui sont au final institutionnalisés et aboutissent à des forment de dominations globales.
Et on arrive à l'autre face de l'analyse, j'en ai déjà parlé et même essayé de vulgariser le truc en parlant d'état marché mais on ne peux pas réflechir la situation si on n'a pas intégré que les institutions qui permettent l'exercice de cette puissance et de ces rapports de force ça commence dans la cellule familiale(les féministes vont te parler de patriarcat), à la propriété privée des moyens de production en entreprise en passant par les collectivités,l'état et ses institutions pour exercer sa force, les institutions internationales,toutes les institutions qui coordonnent et finalisent font parties du problème.
Mais d'abord il faut définir le concept d'institution et la définition de Paul Fauconnet et Marcel Mauss est plutôt carré:
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Sont sociales toutes les manières d’agir et de penser que l’individu trouve préétablies et dont la transmission se fait le plus généralement par la voie de l’éducation. Il serait bon qu’un mot spécial désignât ces faits spéciaux, et il semble que le mot institutions serait le mieux approprié. Qu’est-ce en effet qu’une institution sinon un ensemble d’actes ou d’idées tout institué que les individus trouvent devant eux et qui s’imposent plus ou moins à eux .
Il n'y a aucune raison pour réserver exclusivement, comme on le fait d'ordinaire, cette expression aux arrangements sociaux fondamentaux. Nous entendons donc par ce mot aussi bien les usages et les modes, les préjugés et les superstitions que les constitutions politiques et les organisations juridiques essentielles.
Et c'est là qu'on arrive sur la complémentarité avec le travail de Lordon et son bouquin vivre sans.En effet dans son bouquin qui est une réponse au vivre sans et soyons ingouvernable qui est un discours présent dans la gauche militante surtout la mouvance anar tu peux trouver une analyse spinoziste de ce qu'est une institution c'est à dire la manifestation de la puissance du collectif et donc à partir du moment où il existe du collectif , il existe de l'institution qui est donc l'effet de cette puissance.Le fait institutionnel c'est le sens du collectif donc ce discours vivre sans ou soyons ingouvernable est une impasse et que la question est celle de la forme.
Les institutions actuelles la puissance qu'il coordonne et finalise c'est le capitalisme et ses composante comme le marché quand tu remets en cause l'état actuel tu remets en cause les institutions du capitalisme.
La question ce n'est pas les institutions ou l'état c'est quelles institutions.
Meme Agamben qui est le philosophe de la destitution sans restitution, c'est à dire du vivre sans, finit par arriver à la conclusion qui s'impose quand à la question des institutions:
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Une société viable ne peut résulter que de dialectique de 2 principes opposés et de quelques formes de coordination entre eux le droit et l'anomie, un pole institutionnel et un pole non institutionnel ou anarchique, les être vivant et les dispositif historique.Il m’apparaît qu’aujourd’hui cette dialectique est partout aussi bien dans la langue que dans les relations sociales distordus ou rompu.
Donc une fois qu'on a dit ça pour revenir au capitalisme non pas selon la définition de Marx qui définit en gros le capitalisme comme un système éco basé sur la propriété privée des moyens de production mais de partir du capitalisme comme la recherche du max de profit ou dit autrement comme étant un système qui subordonne toute les finalités sociales à la loi d'accumulation du capital.
Ce qui compte avec le capitalisme ce n'est pas l'utilité sociale, dans le sens de l’intérêt général, c'est l'utilité marchande ou dit autrement le profit que ça peut générer et que cette accumulation se fasse par de la dette ou le crédit (privé et public) qui permet au détenteur de capital(privé ou public) de contrôler l'offre et le demande et d'exercer le pouvoir c'est l'une des clés de l'essor du capitalisme financiarisé de notre époque avec notamment l'exploitation de matière première et du vivant et la destruction de la biodiversité.
Les crises qui nous attendent que ce soit économique,sociale,écologique, elles ont tous la même source c'est le système capitaliste ,ses profiteurs et ses institutions qui nous envoient dans le mur.
Pour revenir sur l'exercice du pouvoir et la biopolitique, au final Foucault reviens sur ses recherches et notamment sur la dynamique du pouvoir en soulignant qu'il y a eu une erreur en partant du haut vers le bas qui serait une analyse sur des sujets de droit alors que l'analyse du pouvoir doit se faire du bas vers le haut c'est à dire des sujets vers les institutions pour qu'elle soit éthique et que c'est donc de l'action des sujets face à ces forces qui faut démarrer,cela prend donc racine dans la dynamiques de force de résistance et de la liberté des sujets face aux forces qui s'exercent sur eux.Foucault souligne donc que le pouvoir est un mode d'action sur des sujets agissants, des sujets libres c'est à dire en capacité de changer la situation d'où l'importance des technologies gouvernementales c'est à dires l'ensembles des pratiques qui permettent d'organiser, de définir de constituer les stratégies que les individus dans leurs libertés peuvent avoir les uns par rapports aux autres.
Les technologies gouvernementales ont donc un rôle centrale dans les relations de pouvoirs car c'est elles qui ouvrent ou ferment la portes au jeux stratégiques et on revient sur l'importance des libertés fondamentales et aux fondements d'un système démocratique tel que la séparations des pouvoirs et le contrôle des représentants d'où mes lubies sur le sujet.
Faut que j’arrête sinon je vais finir en digressions sur comment les 2 gros pole géostratégique que sont les USA avec l'utilisation de la puissance militaire et la Chine avec la nouvelle route de la soie s'y préparent pendant que nous on fait rien pour être gentil envers les incompétents qui nous dirigent.
Bref,on n'est pas sur une question de plus d'état moins d'état, d'un changement de gouvernement,c'est des impasses ces questions. Si on veut s'attaquer au vrai problème c'est une révolution dont on a besoin et une révolution c'est une prise de conscience et un mouvement des masses et pour conclure sur du Gramsci sur cette question, je suis pessimiste avec l'intelligence mais optimiste par la volonté.
Bon j'ai encore bien digressé apparemment.
Pour rester sur le sujet mais en vidéo:
-Il y a un épisode de Quartier constituant qui effleure le sujet via le prisme de la question écologique:
En bonus la dernière sortie de Piketty, je sais que ça va plaire: