Citation
« Je connais mon rôle »
L’ancien montpelliérain se dit satisfait de sa première saison dans la capitale
AVANT de débuter ses vacances à Montpellier, Benjamin Stambouli (25 ans) a accepté de revenir sur sa première saison au PSG.
Quel bilan personnel tirez-vous de votre première saison au PSG ?
BENJAMIN STAMBOULI. Il y a la satisfaction d’avoir pu intégrer une équipe de ce niveau-là avec les attentes qu’on connaît tous, et d’avoir obtenu pas mal de temps de jeu, avec des bons matchs à la clé.
Vous avez disputé 38 matchs pour 26 titularisations. C’est ce à quoi vous vous attendiez ?
C’est même un peu plus que ce que j’attendais. L’été dernier, le coach m’avait dit : on va disputer environ 60 matchs, et tu joueras tes 20, 25 matchs. C’est ce qui s’est passé, donc je suis content. En plus, j’ai vécu une saison sans pépin physique. Je pars en vacances la tête tranquille et épanoui.
Lors des premiers mois, vous avez rencontré des difficultés dans le jeu. Pour quelles raisons ?
J’ai eu des difficultés, je suis réaliste. D’abord, j’ai dû affronter les sifflets du public contre Ajaccio au Parc des Princes (NDLR : le 16 août lors de la 2 e journée de L 1, en raison de ses origines marseillaises). Je marche à l’affectif et ça a été difficile à vivre. J’ai pu avoir une mauvaise image à mon arrivée, mais j’ai essayé de renverser la situation pour montrer que je suis quelqu’un de bien. A partir de là, j’ai pu reprendre confiance et cela m’a fait grandir. La deuxième chose, c’est qu’il fallait que je comprenne comment joue l’équipe, la manière dont elle défend et attaque.
A quel poste vous êtes-vous senti le mieux ? Sentinelle ou relayeur ?
Disons qu’à 100 % de mes moyens, je suis plus régulier en tant que sentinelle car je connais mieux le poste. Et puis, en fin de saison, j’ai cherché à jouer mon jeu et pas celui que j’imaginais qu’on voulait que je joue. Je connais moins le poste de relayeur, donc j’ai alterné le bon et le moins bon. Mon côté offensif est perfectible et il faut trouver des automatismes avec les attaquants. Il y a des joueurs comme Pastore qui ont une vraie connaissance du poste, la technique. Pour moi, c’est plus compliqué.
Est-ce que c’est compliqué au PSG d’être à son meilleur niveau sur les « petits » matchs quand, à vos côtés, les titulaires habituels ne sont pas à 100 % ?
Oui et non. Ça a été un peu difficile en début de saison car je n’avais pas encore affirmé ma personnalité et j’avais tendance à m’imprégner du climat général de l’équipe. Donc, il y a eu des matchs où, en effet, la motivation était moindre que si on avait joué contre le Real Madrid. Au fur et à mesure, j’ai compris que c’est sur ces matchs-là que je devais montrer mon caractère et ma motivation. Finalement, j’ai pris de plus en plus de plaisir à m’affirmer dans ce rôle.
Comment avez-vous vécu de ne pas entrer en jeu face à Manchester City, en quart de finale retour de la Ligue des champions, quand Thiago Motta se blesse en fin de première période ?
J’ai mon ego, et j’aurais préféré entrer en jeu dans un match de cette envergure. Le coach a fait un choix, donc je suis vite repassé en mode équipe. Pour moi, il est interdit de se dire : « Ça fait chier ». Je connais mon rôle pour cette première saison. Je sais qu’on risque surtout de compter sur moi pour des matchs compliqués à l’extérieur, en Ligue 1, afin de préserver certains joueurs pour les grands matchs de Ligue des champions. Pour cette année, en tout cas.
Comment s’est déroulée votre collaboration avec Thiago Motta ?
Quand j’étais à Montpellier, on s’était filé quelques coups sur le terrain. Mais il n’y a jamais eu de problème entre nous cette saison, car la hiérarchie était bien établie et je l’avais acceptée. Même si ça ne m’empêche pas d’avoir de l’ambition. Et puis j’ai eu droit à de bons conseils de sa part. Dans la sortie de balle, j’avais parfois du mal à me situer, et il m’a fait part de ce qu’il faisait.
Donc, vous serez parisien la saison prochaine ?
Oui, bien sûr. J’espère continuer à progresser, et apporter encore plus à cette équipe.