Un petit tour des derniers films vus :

Co-production entre l'Inde et la France, ce premier film raconte une belle histoire d'amour épistolaire au milieu de la jungle urbaine de Bombay. Comme une confirmation du renouveau d'un cinéma indien qui s'émancipe de plus en plus de la machine bollywoodienne, The Lunchbox touche par sa mélancolie et sa douceur qui contrastent avec le bourdonnement bruyant de la ville. Les pointes d'humour dissimulées ça et là déclenchent de francs éclats de rire (l'anecdote du chat et de l'aveugle, les interventions de la voisine, personnage que l'on ne verra jamais à l'écran mais qui s'inscrit dans ce processus de liens invisibles mis en avant par le film). De la solitude dont souffrent les personnages naît une tendre comédie romantique mêlant amour et amitié, brisant les barrières du "chacun pour soi" érigées par une société de plus en plus individualiste, dans un pays où la surpopulation étouffe le quotidien des habitants. Ca sort le 11 décembre et je le conseille à tous.
"Comment ne pas oublier ses souvenirs si on a personne à qui les raconter"

Du Richard Curtis dans le texte, le haut du panier de la comédie romantique américaine, pas exempt de défauts et de facilités dus à son pitch casse-gueule, mais qui s'appuie sur des comédiens solides (génial Bill Nighy) pour évoquer des choses simples et belles.

Le seul intérêt du film est son casting, pour le reste on alterne entre le fan-service et le film d'évasion mis en scène à l'arrache.

Je n'ai pas pour habitude d'utiliser le mot "branlette" pour qualifier un film, mais alors là je me sens obligé de l'employer. Et ce n'est pas seulement les dialogues philosophiques à deux balles ou les comparaisons/métaphores gênantes au possible, la mise en scène aussi est tape à l'œil à mort, pour au final provoquer un ressenti contradictoire à ce qu'elle veut nous faire ressentir (ça parle de sexe mais c'est jamais sexy, ça veut choquer dans son ultra-violence mais finalement ce n'est jamais remuant, car il n'y a pas de personnage, juste des figures dont on se contrefout). Je retiens quand même un montage intra-séquence aux petits oignons. Mais que c'est vide d'intérêt...