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Equipe-type à la moyenne des notes de L'Equipe
Sirigu 6.21
Debuchy 5.81 - Nkoulou 5.80 - Zebina 6.33 - Bedimo 5.68
Balmont 5.88 - Corgnet 5.83 - Mavuba 5.72
Hazard 5.69 - Giroud 6.06 - Nene 5.61
L'Equipe
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Leonardo a convaincu Ancelotti
Le PSG a entamé, hier, le processus du limogeage d’antoine Kombouaré. Un accord de principe a été trouvé avec l’entraîneur italien.
Au lendemain d’une victoire à Saint-étienne (1-0) qui a ramené le PSG au sommet du classement, Leonardo et Qatar Sports Investments ont décidé de se séparer d’antoine Kombouaré, dont le contrat courait jusqu’en juin 2013. Le 1er janvier, Carlo Ancelotti est attendu à Paris pour devenir le nouvel entraîneur du club de la capitale. Une étape supplémentaire dans le redimensionnement du PSG, six mois après la vente de 70 % du club à QSI.
UN ACTIONNAIRE QATARIEN, un directeur sportif brésilien et, bientôt, une superstar anglaise et… un entraîneur italien : ainsi s’esquissent les contours du PSG pour 2012. Alors que David Beckham s’apprête à signer à Doha le contrat qui le liera au club parisien (voir page 2), Carlo Ancelotti va devenir, sauf coup de théâtre, le technicien chargé d’emmener l’équipe de la capitale jusqu’à son premier titre de champion depuis 1994. Dans un communiqué, le PSG a fini par confirmer, hier soir, une information dévoilée par L’AFP en début d’après-midi :à l’issue d’une rencontre, le matin, avec ses dirigeants, Antoine Kombouaré (48 ans) a été démis de ses fonctions d’entraîneur. Le texte prend soin d’éviter de parler de licenciement – peut-être pour des raisons de procédure – mais il en ressort un constat de divorce, officiellement à l’amiable : « Le PSG et son entraîneur Antoine Kombouaré tiennent à préciser qu’ils ont engagé des discussions sereines qui devraient aboutir prochainement et qui permettront à chacun de préserver ses intérêts. »
Les intérêts de Kombouaré dans l’histoire ? Aucun, à part, bien sûr, une confortable indemnité de départ. Lié au PSG jusqu’au 30 juin 2013 – son contrat avait été prolongé d’un an au printemps dernier par l’ancien président, Robin Leproux –, il touchera au minimum 2,5 M€.
Les intérêts de Leonardo et de QSI sont plus faciles à lire. Kombouaré n’a jamais figuré dans leur projet d’un PSG galactique. Il leur manquait juste le oui d’un successeur de poids, mais aussi une fenêtre plus calme comme la trêve hivernale, pour passer à l’action et insérer à leur puzzle la pièce prestigieuse qui manquait encore. Àleurs yeux, le recrutement d’un entraîneur de standing international s’imposait pour attirer plus facilement des grands joueurs, pour les manager efficacement et pour imposer un jeu collectif plus volumineux que celui que l’équipe de Kombouaré leur donnait à voir.
L’élimination de la Ligue Europa a pesé lourd
Au passage, la rupture avec le passé s’accentue. Trait d’union entre l’époque de Francis Borelli, qui l’avait recruté comme joueur en 1990, et les premières années glorieusesde l’ère Canal+(1991-2006), Kombouaré incarnait auprès d’une partie du public parisien le dernier vestige d’un PSG disparu à jamais. Son éviction passe mal, surtout, auprès de ceux qui ne comprennent pas qu’on puisse renvoyer l’entraîneur d’un champion d’automne, même s’il reste difficile de trancher une question : 13e en 2009-2010 avec une victoire en Coupe de France, 4e la saison dernière, le volcanique entraîneur était-il devenu l’artisan essentiel de la première place du PSG ou faut-il plutôt chercher la clé du retour au sommet dans les 85M dépensés l’été dernier par QSI sur le marché des transferts ?
« Leonardo navigue dans une autre dimension, explique un de ses proches. Dans sa logique, il faut faire avancer le club et changer d’entraîneur en fait partie, au-delà d’un classement ponctuel. » L’histoire révélera si le directeur sportif a vujuste. En attendant, il a décidé de mettre fin à ce qui était devenu, match après match, le feuilleton de la survie de l’entraîneur. Il s’y est employé sans tenir compte du match à SaintÉtienne (1-0), avant-hier. La veille, Leonardo soufflait déjà, en interne, avoir trouvé une « solution » .
« Kombouaré sans issue » , avait a n n on c é L ’ Éq ui p e d ès le 29 novembre, au surlendemain d’un fiasco à Marseille (0-3) qui avait mis en lumière des failles dans le coaching de l’entraîneur et une incapacité à tirer le meilleur de Javier Pastore, le plus lourd investissement de l’histoire de la L 1 (42 M ). Encore plus que la soirée au Vélodrome, qui a beaucoup froissé le cheikh Tamim, le prince héritier du Qatar, c’est la défaite à Salzbourg (0-2) en Ligue Europa, quatre jours plus tard, qui enfoncera le clou. Ce soir-là, avec un pied et demi en-dehors de la C 3 (le club a été éliminé la semaine dernière), une compétition que QSI ambitionnait de conquérir, Kombouaré venait de signer l’échec de trop.
Un signe avait été perceptible : de retour d’autriche, Nasser al-khelaïfi, le président du PSG, et Leonardo avaient rencontré Claude Makelele, au Parc des Princes, pour lui proposer d’être sur le banc contre Auxerre (3-2), le 4 décembre. L’ancien capitaine avait demandé un temps de réflexion. Le poste d’entraîneur ne lui sera plus jamais proposé. Au lendemain du match contre L’AJA, c’est avec Carlo Ancelotti que les deux hommes forts du PSG ont renoué le contact. Avec, cette fois, un pouvoir de conviction plus appuyé que lors de leur fameuse rencontre éventée, début novembre, dans un hôtel de la capitale.
Lamouchi, entraîneur-adjoint ?
« Un accord de principe existe entre les deux parties » , confirmait- on, hier, dans les coulisses du club parisien. Actuellement au Canada, le pays de sa compagne, pour y passer les fêtes denoël, Carlo Ancelotti sera de retour en Europe la semaine prochaine. C’est alors qu’il doit signer un contrat d’une durée de deux ans et demi dont le salaire atteindra des altitudes vertigineuses à l’échelle de la L 1: à Chelsea, l’italien coachait les « Blues » pour 6 M€ nets d’impôts annuels… Signe de plus qu’ancelotti s’apprête à se lancer dans une nouvelle vie : il vient de signifier au groupe de télé Sky la fin de sa collaboration comme consultant. Et tout laisse supposer qu’il a trouvé un accord sans trop de difficultés avec Chelsea, où il restait sous contrat – dans un placard doré – jusqu’en juin prochain.
Révélé par L’équipe le 17 juin, l’intérêt de Leonardo pour Carlo Ancelotti n’était pas nouveau. Les deux hommes se sont longtemps côtoyés à L’AC Milan, dont « Leo » fut successivement un ambassadeur-recruteur puisundirecteur technique pendant les années où l’ancien milieu international italien entraîna les Rossoneri (2001-2009), glanant au passage deux Ligues des champions (2003, 2007) avant que le Brésilien ne lui succède sur le banc. Longtemps réticent à l’idée de signer à Paris, notamment parce qu’il tablait sur un éventuel départ d’harry Redknapp à Tottenham, l’italien s’est laissé convaincre. Son arrivée va a priori entraîner le départ de l’ensemble du staff d’antoine Kombouaré, à l’exception de Gilles Bourges, le préparateur des gardiens, très apprécié de Salvatore Sirigu.
Angelo Castellazzi, le fameux spécialiste des montages vidéo, pourrait devenir un assistant tactique de Carlo Ancelotti, un rôle que Kombouaré ne voulait pas confier à ce proche de Leonardo. Mais une surprise pourrait survenir : la nomination à un poste d’entraîneur adjoint de Sabri Lamouchi. Un ancien international français (40 ans) qui a tout pour plaire à la hiérarchie : il a fini sa carrière au Qatar après avoir été longtemps imprégné de football italien.
JÉRÔME TOUBOUL (avec D. D.)
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Kombouaré croyait au miracle
Mercredi soir, le Kanak se pensait sauvé par la victoire du PSG à Saint-étienne. Même s’il savait que son sort ne tenait plus qu’à un fil.
EN QUELQUES SECONDES, le vestiaire a compris qu’une rupture s’esquissait. Mercredi soir, dans les instants qui suivent le coup de sifflet final de Saint-étienne - PSG (0-1), Antoine Kombouaré s’exprime devant ses joueurs. L’entraîneur apparaît alors regonflé par la victoire de son équipe – la 12e en 19 journées – et par la reconquête du statut de leader, àmisaison.
Devant le groupe, il lâche, plein de conviction : « Maintenant, passez de bonnes fêtes et reposez-vous bien pour être en forme à la reprise de l’entraînement, le 30 décembre. » Quelques instants plus tard, Leonardo apparaît et lance : « Non, la reprise aura lieu finalement le 1er janvier. Et ne vous relâchez pas pendant les vacances, restez sérieux ! Il y a une deuxième partie de saison avec des enjeux très importants. »
Le désaveu est terrible. Fixée depuis plusieurs semaines par l’entraîneur, la date du retour au Camp des Loges vient d’être balayée par le directeur sportif. Un Leonardo dont le visage est décrit comme « livide » par des témoins.
Le Brésilien sait qu’il va devoir enclencher la mécanique d’un limogeage à l’heure où tous les supporters du PSG se réjouissent de voir Paris reprendre les commandes de la L 1. Un peu plus tard, une partie de la délégation parisienne s’étonne de l’absence du Kanak dans le car qui doit quitter GeoffroyGuichard pour rejoindre l’aéroport. Leonardo a demandé à s’entretenir avec Kombouaré. « Antoine, il faut qu’on se voie demain matin à Paris », lui dit-il sans plus de précisions. Les deux hommes se serrent la main avant de se séparer.
« Si je dois sauter, je sauterai à cause de mes conneries »
Lorsque l’entraîneur retrouve le groupe à l’aéroport, il apparaît décontracté, convivial, comme s’il pensait que la logique des résultats en Championnat, l’objectif majeur de la saison, pouvait encore retarder l’échéance d’un départ qu’il a toujours su inéluctable. Récemment, à des proches, il glissait : « Je sais qu’en mai, au plus tard, je serai viré. »
Dans un court moment d’euphorie, Kombouaré a cru qu’il passerait la trêve, cette fenêtre parfois propice aux révolutions internes. Miraculé permanent depuis l’été, il avait finalement survécu à la tempête de novembre, où l’ombre de Carlo Ancelotti était revenue peupler l’horizon parisien.
Mais, depuis une semaine, depuis l’élimination en Ligue Europa, il avait été gagné par une forme de pessimisme, ou de réalisme. Mardi, en conférence de presse, il avait étrangement parlé de lui au passé, au moment d’évoquer ses deux ans et demi sur le banc de la capitale : « J’ai aimé vivre ça, j’ai aimé cette pression au quotidien qui permet de montrer qu’on a du caractère. »
Le jour de la rencontre à Saint-étienne, lors de la mise au vert, il avait confié à son staff : « Je ne me donne que 10 % de chances de rester en place après ce match... » Il pressentait que ses rapports avec Leonardo avaient atteint un point de non-retour. Fin novembre, après lefiasco àmarseille (0-3), il assurait, en privé : « Je n’ai pas de raisons de croire que Leonardo me fait un enfant dans le dos. » La conviction ne tardera pas à se fissurer.
Le 5 décembre, au lendemain de PSGAuxerre (3-2), Kombouaré téléphonera au Brésilien pour lui demander de le rejoindre dans son bureau du Camp des Loges. Au cours de cet échange, l’amertumede l’entraîneur avait transpiré : « C’est quoi cette histoire avec Claude ( Makelele), à quimon poste est proposé la veille du match contre Auxerre ? Il y avait déjà eu l’histoire avec Ancelotti. Maintenant, c’est avec un autre ?! »
Le lien de confiance, qui n’avait jamais vraiment existé, venait de se rompre définitivement. Dans le sillage de cette réunion crispée, Leonardo partira discuter, secrètement cette fois, avec Carlo Ancelotti. Kombouaré, lui, restera assis sur une défense acharnée de ce qu’il lui restait comme territoire d’entraîneur. L’été dernier, il avait perdu la main sur le recrutement. Mais il avait conservé la maîtrise exclusive de la composition d’équipe et des choix tactiques.
Ces derniers temps, il répétait ce qui était devenu sa devise du condamné : « Si je dois sauter, je sauterai à cause de mes conneries. » Il se demandera peut-être toujours quelle « connerie » peut être fatale à un entraîneur leader de la L 1 àmi-saison. Mercredi soir, il a repris l’avion une dernière fois avec ses joueurs. Leonardo, lui, a regagné Paris dans un jet privé, avec Jean-claude Blanc, le directeur général du PSG. Même dans les airs, « Tonio » et « Leo » auront pris des chemins différents.
JÉRÔME TOUBOUL
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« Carletto », l’homme qui sait plaire
Aimé de ses joueurs et capable de s’adapter, Carlo Ancelotti, tacticien avisé et fin psychologue, n’est pas un homme de conflit.
ON NE SAIT PAS exactement tout ce que reprochait Leonardo à Antoine Kombouaré mais, si c’était aussi une histoire de palmarès trop peu fourni, le Brésilien devrait être comblé par l’arrivée probable de Carlo Ancelotti. À cinquante-deux ans, le technicien italien présente l’un des plus jolis CV du foot européen, entre ses années de joueur et d’entraîneur, de ses cinq titres de champion – d’italie en Angleterre – à ses quatre victoires en C 1, toutes avec L’AC Milan.
Milieu de terrain doué et intelligent, il débute à Parme, à une cinquantaine de kilomètres de sa ville natale de Reggiolo, avant de vite rejoindre laroma, où il remporte ses premiers titres et affine un sens tactique déjà aiguisé. Des blessures répétées aux genoux contrarient sa progression et, surtout, sa présence en équipe nationale. Mais il atterrit quand même à L’AC Milan, en 1987, où il remplit l’armoire à trophées et devient un élément clé de l’équipe d’arrigo Sacchi, avec qui il aura un rapport privilégié. Quand il arrête sa carrière, en 1992, à trente-trois ans, son corps est fatigué mais son chemin déjà décidé : il sera entraîneur. En 1994, il est l’adjoint de Sacchi, devenu sélectionneur de l’italie, lors de la Coupe du monde, aux États- Unis. L’année suivante, il prend les rênes de la Reggiana, qu’il emmène en Serie A dès sa première saison. Puis il atterrit à Parme, qui nourrit de grandes ambitions. Le mercato est onéreux (Crespo, Thuram, Chiesa), et Ancelotti hisse le club jusqu’à la deuxième place du Championnat. Il s’appuie alors sur un immuable 4-4-2. Les recrues doivent s’adapter au schéma et Ancelotti ne transige pas : il refuse, par exemple, l’arrivée de Roberto Baggio, déjà validée par les dirigeants mais qu’il ne voit pas s’intégrer dans son système.
Au Milan, il a revu ses principes
En 1999, il passe à la Juventus et commence à se tailler une réputation de perdant : deux ans de suite, il échoue pour un souffle à la deuxième place (2000 et 2001) et quitte la Juve en froid avec ses supporters. Là encore, son intransigeance fait quelques dégâts, notamment pour Thierry Henry qui, contraint de s’exiler sur un côté, ne gardera pas un souvenir impérissable de ses six mois à Turin. Avec les années, forcément, l’homme est devenu plus souple. Il faut savoir s’adapter quand on a comme président Silvio Berlusconi, qu’ancelotti rejoint au Milan en novembre 2001. Cette fois, c’est à lui de se plier à l’environnement, entre l’ego de ses joueurs, les désirs portés sur l’offensive de son président et les recrues, médiatiques, qu’on lui impose (Ronaldo, Ronaldinho).
Ancelotti revoit ses principes, adopte un 4-3-1-2 attiré par lecamp adverse, où les latéraux montent et dont Kaka, placé derrière les deux attaquants, devient vite le symbole. En 2003, Milan est champion d’europe (contre la Juventus, 0-0, 3-2 aux t.a.b.) ; en 2004, il gagne son premier Scudetto comme entraîneur. Un an plus tard, il prend une claque en finale de la Ligue des champions contre Liverpool (3-3, 2-3 aux t.a.b.) et, alors que tout le monde le voit partir, il choisit de rester. Il convainc ses cadres d’en faire autant et, deux ans plus tard, il prend sa revanche sur le club anglais et s’offre une deuxième C 1 (2-1).
Il a laissé la trace d’un remarquable psychologue, capable de ménager les susceptibilités et de se faire aimer de son vestiaire. « J’ai eu la chance d’avoir Lippi, Capello ou Prandelli, mais Ancelotti est le meilleur entraîneur que j’aie eu, tranche même Alessio Tacchinardi, son exmilieu à la Juventus. Il a un rapport exceptionnel avec les joueurs. » Ce que confirme Florent Malouda, qui l’a côtoyé à Chelsea : « Il responsabilise les joueurs et n’est pas toujours derrière nous (…) Il a l’habitude de gérer des stars. En revanche, il est très exigeant. » Personne, pas même chez les remplaçants, alors qu’il n’est pas un adepte du turnover, ne dira du mal de « Carletto » , qui sait se montrer docile, aussi, avec ses dirigeants, quitte à ne jamais prendre de position tranchée. À l’aise dans la communication, il dédramatise les situations et résiste à toutes les pressions. Il gagne, surtout, et il a continué à le faire à Londres, sur le banc de Chelsea. Avec lui, le club anglais a battu le record de buts marqués sur une saison en Premier League (103 en 2009-2010). Leonardo voulait du spectacle ? Il pourrait en avoir.
MÉLISANDE GOMEZ ( avec B. C. et Y. Ri.)
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RÉACTIONS Guérin : «C’est un nouveau tourbillon»
Vincent GUÉRIN (ancien joueur du PSG, 1992-1998, au micro de RTL) : « C’est une décision un peu insensée parce qu’elle vient à un moment où on ne s’y attendait pas trop. J’avais discuté avec lui (Kombouaré) la semaine dernière. Déjà, les relations étaient assez tendues avec Leonardo. Donc il travaillait un petit peu dans l’urgence malgré tout, tout en ayant quand même cette sérénité, cette capacité à faire abstraction de la pression. Le PSG a besoin de stabilité. C’est un nouveau tourbillon qu’il va falloir bien négocier. »
Laurent FOURNIER ( entraîneur d’auxerre et ancien entraîneur du PSG, février-décembre 2005) : « Ce n’est pas logique : l’équipe a 40 points, elle est championne d’automne, et c’est une équipe en restructuration. Antoine, depuis deux ans, a fait un boulot exceptionnel, c’est dégoûtant, ce n’est pas normal, son travail n’est pas récompensé. »
Luis FERNANDEZ ( ancien entraîneur du PSG, 1994-1996 ; 2000-2003, au micro de RMC) : « Peut-être qu’à la tête DUPSG on a envie de passer un cap supérieur, en faisant venir David Beckham et un entraîneur de renom. Antoine est quelqu’un d’honnête, de professionnel. Il a travaillé avec sa méthode, ses idées et son franc-parler. Il a fait du bon travail. L’an passé, le PSG a fini quatrième. C’était déjà une bonne saison. Aujourd’hui, il quitte le club à la première place. »
Joël MULLER (président de L’UNECATEF, le syndicat des entraîneurs) : « C’est scandaleux et ridicule, j’ai cru que c’était le 1er avril. Malheureusementnon, on esten décembre. Les propriétaires du club prennent les décisions qu’ils veulent. On se plaint des évictions d’entraîneurs qui n’ont pas de résultats. Mais là, que peut-il faire de mieux au niveau de son travail d’entraîneur ? Kombouaré a fédéré les joueurs, il est champion d’automne. Il a travaillé depuis deux mois dans des conditions difficiles. C’est vache, lâche et écoeurant. »
Daniel BRAVO (ancien joueur du PSG, 1989-1996, sur Infosport +) : « Ce qui est discutable, c’est le timing. S’il ne voulait vraiment pas d’antoine Kombouaré, Leonardo aurait pu convaincre les Qatariens dès le début de la saison. Les entraîneurs sont des êtres humains. La gestion des hommes, c’est quelque chose de fragile. »

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