Double dégustation pour ce soir. Je bois seul et c'est triste mais c'est vraiment l'une des seules façon que j'ai de pouvoir me concentrer.
Deux whiskys de ma cave que j'ai depuis un certain temps et qui seront donc un peu plus fades au gout que si l'ont venait juste d'ouvrir la bouteille. Oxydation powa!
Commençons par un whisky bas de gamme, le
Glenfilddich 12 ans, (à vrai dire je le bois uniquement pour avoir un point de comparaison et pour éviter d'attaquer trop fort avec le whisky suivant.) L'un des whisky les plus vendus au monde, offert par un ami il y a quelques temps, c'est ce que je propose aux amateurs de whisky coca quand ils viennent chez moi. Un whisky du Speyside finit en fût de bourbon américain. 40°

Une belle couleur or, des larmes qui coulent sur le verre assez rapidement, pas un whisky très gras...
Au nez des arômes de Pomme et de poire assez prononcés, on distingue au second nez une pointe de kirsh.
En bouche la poire se fait très présente et écrase les autres arômes, note de pomme et léger retour de la cerise. En seconde bouche un passage fugace de la vanille sur la langue.
La finale est assez sucrée comme du caramel légèrement attaché en bouche, peut être un reste de ce bourbon américain très sucré.
Une fois ce whisky avalé je passe aux choses sérieuses avec un
Highland Park 17 ans de 1990, embouteillé par la maison de négoce Signatory vintage. Ce whisky n'a subit aucun traitement et est ce qu'on appelle un
brut de fût. Il fait partie de la collection Cask Strength. Ils ont fait 436 bouteilles avec ce fût et le numéro de celle que j'ai (écrit à la main) est le 182. Il a été finit en fût de sherry et son degré d'alcool est de 55,2°. Il a pu perdre un peu puisqu'il a été embouteillé en 2008 et que je l'ai depuis un certain temps. On notera que bien que distillé en décembre 1990 ce whisky n'est pas un 22 ans d'age, mais bien un 17 ans puisque seule compte le temps de maturation passé en fût.
C'est un whisky des Iles d'Orcades qui est parfois rangé à tort dans les Higlands, parfois à tort encore dans les Islay, mais qui est en réalité un whisky des Iles regroupé avec la presqu'ile de Campbelton.
Mais je vous ai assez saoulé et je passe à la dégustation après un petit verre d'eau pour évacuer les restes de mon glenfilddich.

La couleur est assez proche du précédent avec un or assez franc, on distingue des micro particules dans le whisky preuve qu'il n'a pas été filtré (ni réduit) et qu'il est tel qu'il était à l’intérieur du fût. Les larmes sont trés grasses et s'écoulent lentement sur le verre on à affaire à un whisky très riche.
Son nez est explosif, forte présence d'alcool (on est à 15 degré au dessus du précédent) arôme de fleurs médicinales, une touche de fumée légère, et la présence de fruits ou de quelque chose de doux que je n'arrive pas à déterminer... au deuxième nez en me concentrant sur ce parfum qui m'échappe, j'opterais pour du bonbon à la sève de pin, mais c'est peut-être les herbes médicinales qui me perturbent.
Une bouche épicée et très soutenue, l'aclool y est pour beaucoup, des fruits confits et des noix torréfiés. une touche de miel ces arômes étouffent un peu le coté herbacé du whisky qui reste malgré tout en second plan.
Finale extrêmement longue (c'est un brut de fût vous dis-je!) les épices sont de retour et on retrouve le caractère confit des fruits, après une minute le whisky est encore très présent, il reste beaucoup de sucré ce qui me fait à nouveau penser à du caramel, qui aurait trop cuit. La persistance en bouche n'a pourtant rien à voir.