Les verres sont encore placés devant moi et je ressens des fragrances iodées.
Une petite dégustation bien sympathique.
On a attendu Houdini parti visiter la famille et déguster les produits de la chasse familiale (sanglier pour tout le monde!!!)
Perso j'étais un peu naze avec le palais bien déglingué puisque j'ai passé la journée en cuisine à faire du macaron (c'est noël on vous dit!) Pour le plat, j'ai profité de l’absence de CL pour faire un modeste risotto aux champignons. Avec les macarons en dessert ça sera parfait.
Après le repas donc on attaque par le
Littlemill de chez Berry's, quasiment au moment de l'arrivée d'Houdini la panse pleine. Un nez léger, presque plus sur la fleur que sur le fruit, une bouche assez subtile, une impression de douceur et de légèreté. Miam nous fait remarquer un coté cireux en bouche. Le whisky a en effet une consistance un peu particulière et une certaine viscosité en bouche. Un whisky parfait pour commencer une dégustation, un peu court en bouche cependant, il faut dire qu'on l'a goûté quasiment simultanément avec le Redbreast 21, qui a comme nous le verrons une finale plus longue. Clairement pas le meilleur littlemill que j'ai goûté, cette version est cependant typique de la distillerie avec son coté floral et au fruité léger.
Cette distillerie est un mystère qu'est ce qui finira par faire la distinction entre un excellent whisky et un bon whisky.
Verre vide le lendemain assez incroyable un nez très épicé avec une note de cumin en poudre, venue je ne sais d'où. Etonnant, je viens de découvrir que l'air aspiré par la bouche (oui je suis vraiment chez moi en train de faire ça avec des verres vides

) retrouve le coté fruité et floral du littlemill. personne n'est venu changer les étiquettes pendant la nuit.
Le
Redbreast 21 a déjà été goûté et dégusté quelques fois sur ce forum en le comparant avec le littlemill on verra bien qu'il a plus de profondeur en bouche, son nez est plus prononcé, les fruits et les fleurs sont plus difficiles à saisir mais sont en évolution constante, une finale plus longue également. Ce whisky ne fait pas vraiment l'unanimité au vu de son prix. ManoCornuta n'est pas là mais ces propos sur le fait que c'est un bon whisky mais cher pour ce qu'il est raisonnent dans la pièce. C'est quand même le meilleur whisky iralandais que je n'ai jamais bu de ma vie, et c'est déjà pas mal. Après est ce que ça vaut les 180 euros auxquels la maison du whisky le vend? Je n'en suis pas certain non plus.
Le verre vide nous donne une note boisée et légèrement épicée de la muscade peut-être... la bouche fait réapparaitre une note vanillée assez fugace.
Le
Lost Blend nous fait quitter le fruit pour aller vers l'iode. Idem il a déjà été dégusté et commenté ici, et idem il va recevoir un accueil un peu mitigé. je crois que ManoCornuta et moi nous sommes un peu trop touché la nouille sur ce blend de chez compass box. Une belle part iodée, une tourbe extrêmement légère en fond de bouche. un whisky un peu trop droit peut-être, une belle minéralité en tous cas.
Verre vide une belle note salée, un peu d'iode.
On devrait passer au Benriach qui a une réelle puissance au nez et on sent que la marche va être haute, mais c'est le moment idéal pour faire un petit accroc dans notre beau parcours.
J'ai justement dans ma cave un petit whisky iodé qui fera le pont avec le benriach en assumant u peu plus l'iode.
Le
Old Pulteney 21 ans est un whisky des Higlands très marqué sur l'iode et le coté marin. On a la mer au nez, du sel dans le verre, pas un trace de tourbe, c'est léger et aérien, en bouche la mer s'efface pour laisser place aux fruits légers et à un coté herbacé et sauvage. La finale est marquée par une légère touche boisée avec un retour du coté salé.
Sur le verre vide une légère touche boisée.
Le
Benriach 17 ans Solstice est un speyside tourbé finit en fût de porto.
Le seul whisky du speyside de cette sélection nous offre un nez tourbé peu commun dans cette distillerie, il y a presque de la fumée dans le verre. Une nez complexe, le fruit confit, la fumée, peut-être un coté cendré. En bouche on retrouve les fruits qui se mélangent remarquablement à la tourbe, un coté vineux, du raisin, de la groseille, probable influence de la finition porto. Une note finale avec un retour de cendre et de fumée. Un whisky très équilibré malgré sa puissance.
Le verre vide est étange, note de Xeres peut être.
On passe au
Caol Ila 30 ans qui met tout le monde d'accord.
Une puissance générale et une évolution en bouche incroyable. Ce whisky est complexe et je me réjouis d'avoir à le goûter et le voir évoluer au fil des mois qui vont venir. Il commence avec douceur mais s'impose avec une force incroyable, le nez change à chaque inspiration et on peut le faire tourner en bouche longtemps en sentant des arômes différents sur chaque partie de la bouche. Ce whisky insaisissable.
Le verre vide nous laisse une légère touche d'Iode, la bouche ouverte laisse revenir une pointe épicée et boisée.
On passe au
Laphroaig Cairdeas 2014 Une très jolie tourbe, un nez puissant, présence de fruits, une pointe d'épice également, poivre, beaucoup de force en bouche. on retrouve la tourbe et la force typique de Laphroaig. Ce n'est malheureusement pas celui dont je me souviens le plus.
Verre vide fortement épicé, de la canelle du poivre blanc.
C'était bien bon, merci à Houdini, Miam et Guiclay pour leur compagnie.