Citation (NewYorkSup @ 16/12/2019 16:23)

Je te suis pas, tu parles de quoi? Il ne me semble pas que seuls les cheminots soient en greve et que le seul mot d'ordre soit de garder le regime special de la SNCF. Tu as tendance a faire souvent ca, tu te focalises sur un point particulier de tout un mouvement et tu cristalises tout le mouvement dessus
Ensuite, on peut effectivement combattre une inegalite de deux facons. Soit en ajoutant d'un cote, soit en retranchant de l'autre cote. Toi ton combat c'est de mettre les cheminots sur le meme regime que tout le monde. Moi je dis que si le regime des cheminots est si bien (avantageux) que ca, le combat ca devrait etre d'aligner tous les regimes sur celui-ci. Je dis juste que ta position n'est a priori pas celle qui tire vers le haut, c'est tout ca va pas plus loin. D'ailleurs, si je veux etre un peu taquin, tu noteras que tu ne demandes jamais a ce que les professions que tu juges penibles obtiennent le regime des cheminots a leur place, tu ne parles que d'enelever leur regime aux cheminots (mais ca, econre une fois, c'est parce que t'as tout cristalise sur eux, je sais pas pourquoi).
Enfin, et comme tu aimes bien le rappeler aussi, on ne juge pas un joueur achete 1M, 10M, 50M ou 100M de la meme facon. Oui les cheminots ont un systeme plus avantageux que les secretaires ou les CSP+ mais en tirer la conclusion que ce sont des nantis et des privilegies, je pense pas que ce soit la bonne definition de nanti et privilegie. Moi ce qui me chagrine et me frustre c'est que toutes les classes de travailleurs se foutent sur la gueule en pensant que le probleme c'est l'autre travailleur (un peu comme les problematiques racistes d'ailleurs, de l'etranger qui vient voler le pain des autochtones). Cheminot, secretaire, CSP+, meme combat pour moi.
Bref, je veux bien entendre que je suis naif ou ideologique ou utopique ou que sais-je mais ca reste encore mon droit

.
Taratata, n'essaie pas de noyer le poisson, la reforme des retraites n'a pas ete proposee par le camarade Staline ou Mao il me semble. C'est toi qui ne veut jamais parler de ce qui se passe reellement et concretement. Tu nous repetes a longueur de postes que notre systeme est un systeme qui enrichit et tire tout le monde vers le haut et que tout le reste a fait 300M de morts ©. Je te demande donc tres simplement en quoi cette reforme satisfait ce critere. Qu'il y ait eu 300 M de morts, ca n'est juste pas du tout la discussion.
C'est quelque chose dont je te parle souvent mais j'ai l'impression que tu ne releves jamais et je ne sais pas pourquoi. T'imagines bien que Miles, ikki, Jorge ou moi ou d'autres, on se bat pas pour garder cet Etat, avec ces politiques, ces directives, ces directions, etc. J'ai l'impression que pour toi l'Etat est un bloc unidimensionnel qui est toujours le meme. Ben non, l'Etat romain n'etait pas le meme que l'Etat grec ou egyptien ou que les cites-etats itlaiennes de la Renaissance ou que l'Etat capitliste occidental moderne ou hitlerien ou que l'Etat communiste staliniste ou maoiste, etc.
Ca va faire rire mais l'Etat c'est un outil ©. Nous on veut donner une certaine orientation a l'Etat et aux politiques pas simplement donner plus de pouvoir a Macron ou ses comparses.
L'idéal serait effectivement que tout le monde parte à 55 ans avec 2600 € de pensions par mois minium histoire d'aligner vers le haut.
C'est simplement impossible.
Il y a un principe qui date des premiers régimes de retraite fin du 19ème, confirmait à la libération en 47. L'Assurance retraite comme son nom l'indique est un régime assurantiel. En d'autres terme, les cotisations des uns payent les pensions des autres. Tes cotisations ne paient pas ta retraite, mais elles ouvrent droit à une future retraite payée par la génération suivante.
Pour qu'un régime assurantiel fonctionne, le système doit être à l'équilibre, basiquement somme des pensions versées = somme des cotisations perçues même si dans les faits c'est un peu plus compliqué avec le jeu des dettes, et des placements qui permettent de réaliser des excédants.
En d'autre terme et contrairement à ce que beaucoup pense, la retraite n'est pas financé par un impôt ou une taxe mais bien les cotisations salariales et patronales. Il y a une exception pour l'Allocation de solidarité aux personnes âgées qui est financé par la CSG.
Puisque les montants de cotisations sont connus et déterminés pour les années à venir (en fonction de la démographie, des perspectives du chômage et de la croissance attendue) par le COR, on obtient une certaine somme disponible, un gâteau à partagé chaque année en quelques sorte. Avec deux questions fondamentales : qui a le droit au gâteau et avec quel part. Autrement dit : qui doit avoir droit à la retraite à l'instant donné et quel montant de pension ?
Il y a d'autres propositions qui consistent à faire grossir le gâteau. On a deux réponses type que l'on entend de la part des opposants :
- La variante LFI qui propose une hausse massive des cotisations retraites patronales, pour augmenter encore le coût du travail comme s'il n'était pas assez cher en France pour les PME et faire quelques millions de chômeurs de plus. A noter tout de même, il n'y a à ma connaissance quasiment aucun dirigeants d'entreprises adhérant à la LFI. Aucun n'a été capable de créer ou de reprendre une entreprise, de créer de l'emplois durables avec les cotisations à verser, les impôts, les taxes.
- La variante NPA qui propose de taxer les 1% (réponse à un peu près à tout les problèmes de le société si on les écoute), comme si c'est 1% n'avait aucun moyen de se soustraire à l'impôt et de se barrer totalement de France
- Enfin le FN de son côté est muet est n'a pas grand chose à dire.
Bref, rien de transcendant et de crédible de mon point de vue.
Personne n'est suffisamment fou politiquement pour proposer aux salariés de cotiser plus, et donc de baisser le salaire net perçu à la fin du mois, ça serait du suicide.
Reste que la réparation du gâteau est problématique et injuste de l'aveux mêmes de certains syndicats : CFDT, UNSA, CTFC, les syndicats dit réformistes. Puisqu'il est quasiment impossible de faire grossier le gâteau de manière importante (sauf à baisser drastiquement le chômage, mais ça ne se décrète pas), il faut revoir la façon de partager le gâteau.
Quand je parle de gâteau unique, la réalité c'est qu'il y a plus de 40 gâteaux différents, certains sont gros grâce à une gestion saine, à des cotisations élevées, et une démographie favorable (avocats, dentistes, ...), d'autres sont gonflées artificiellement par l'argent du contribuable comme c'est le cas pour les cheminots (démographies défavorables, pensions très généreuses ).
L'idée de la réforme est de fusionner tous ces gâteaux et d'en faire un seul, ce qui est pas une mince à faire de mon point de vue. Et d'en profiter pour revoir la façon dont ce gâteau sera partagé sur la base de critère à définir. Mais à la fin des fins, il faut bien comprendre que le gâteau à une taille donnée, et donc qu'il y aura des gagnants et des perdants dans cette réforme, ce qui va à l'encontre de ce que disait Macron candidat : "il n'y aura pas de perdants".
Quelques soient les critères retenus, les cheminots de la SNCF et les agents de la RATP seront perdants parce que leur système de retraite est déconnecté de ce qui se fait ailleurs pour le reste des salariés, y compris ceux qui ont exactement le même job : conducteur de bus dans une autre ville, ou cheminot dans le privé.
De l'autre côté il y a des gagnants : les femmes avec 1 ou 2 enfants, les commerçants, les agriculteurs...
Ce qui est obscurcit le discours de la majorité à mon sens, c'est ce bordel d'âge pivot qui n'était pas dans la proposition des économistes derrière cette réforme, et qui semble juste une réforme paramétrique comme on en a eu des dizaines ces dernières décennies et le manque de visibilité sur la façon dont la pénibilité sera pris en compte : est ce que ça sera une bonification de points ? combien de points ?