Bon interview d'Hoarau sur Foot 365
On peut dire ce qu'on voudra sur ce joueur mais niveau mentalité il ne se cache pas et je trouve ça vraiment super respectable.
Citation
Courageusement, Guillaume Hoarau ne s'est pas défilé à Montpellier. Alors qu'il a de nouveau été inefficace, voire maladroit, devant le but adverse, l'attaquant de l'équipe de France a fait face aux critiques.
Guillaume Hoarau, après ce point à Montpellier, n'y a- t-il pas un peu de frustration chez vous ?
Il y a énormément de frustration, sur le plan personnel déjà, parce qu'avec tous les efforts fournis depuis le début de la semaine par tout le monde, notamment à Lyon et ce soir, j'aurais pu, après une longue période où ça ne tourne pas comme je le souhaitais, faire gagner mon équipe ce soir. Le ballon va sur le poteau. Je m'accroche, il n'y a pas mort d'homme, mais c'est vrai que cela aurait fait trois points et un gros soulagement pour préparer Marseille. Maintenant, je pense que prendre un point ici, ce n'est pas aisé et qu'on a fait preuve d'une grande force ce soir. Mais c'est sûr qu'il y a des regrets car on aurait pu gagner ce match.
On vous a vu très abattu après votre sortie, cet échec est dur à encaisser ?
C'est le deuxième poteau en une semaine, mais c'est différent car à Lyon, la balle va sur le poteau mais on avait tous fait un gros match et l'essentiel c'était la qualification. Ce soir, j'aurais pu faire gagner l'équipe. C'est énervant parce que je m'accroche et que je ne suis pas récompensé. Mes partenaires m'encouragent, je sais que ça va revenir. Il va falloir redoubler d'efforts, car ça ne va pas tomber du ciel mais la vie d'un attaquant n'est pas toujours rose. Je suis dans le dur mais je ne lâcherai pas.
La confiance vous fuit cruellement, comment vous sentez-vous personnellement ?
Collectivement, on est pas mal, on gagne des matchs, à partir de ce moment-là, c'est plus facile pour un joueur de se sentir bien dans le groupe. Si je ne marque pas et que je ne sers à rien dans l'équipe, c'est compliqué. Mais j'essaie de m'accrocher pour les gars et faire ce que je sais faire. Maintenant, on me demande de marquer des buts et ça ne sourit pas jusqu'à présent. Mais ça va revenir. J'espère le plus vite possible. Parce que ça fait long.
« Je ne me voile pas la face »
Contre Marseille, dimanche, ça serait idéal pour vous ?
Contre Marseille… Il y a un match en milieu de semaine (contre Dortmund en Ligue Europa). La route est encore longue, il reste pas mal de matchs, c'est sur quoi je m'appuie pour garder le moral. C'est le foot qui est comme ça. La vie continue. Je vais rechausser les crampons pour aller bosser cette semaine et ça reviendra, j'en suis sûr.
Pour en rester à votre cas personnel, craigniez-vous que vos performances puissent vous éloigner des Bleus ?
Il n'y a que mes performances en club qui peuvent permettre de repartir. Je ne me voile pas la face. On est pas mal de prétendants à ce poste-là et ceux qui sont à leur niveau sont récompensés. Je travaille et je ne baisserai pas les bras. En aucun cas il ne faut que cela devienne pour moi une pression supplémentaire. A Paris, on a déjà ce qu'il faut. C'est une motivation de plus et c'est pour ça que je ne peux pas me permettre de baisser la tête. Sur le banc, j'étais un peu déçu, un peu triste, mais c'est une réaction à chaud. Il faut relativiser et repartir de l'avant, car il reste plein de matchs. Il y en a un important jeudi pour se préparer pour le fameux match de dimanche. La route est longue.
« Paris a besoin d'Hoarau et d'Erding en forme»
Vous ne marquez pas, mais votre jeu n'est pas si mauvais…
Heureusement, sinon… On est un groupe où tout le monde se dépouille. Il faut que tout le monde pousse dans le même sens. Je suis capable de faire beaucoup plus. Le petit but, là, va me permettre de retrouver mes sensations d'avant. Il faudra aller chercher tout ça. Je suis là, présent, mais il faut faire encore plus. Avec mon statut, je suis regardé de près. Beaucoup de gens croient en moi.
On attendait beaucoup de votre association avec Erding : sur un plan comptable, ce n'est pas bon… Que faire pour que ça tourne mieux ?
Je pense que lui comme moi avons juste besoin de retrouver la confiance devant le but. Le match où on marquera tous les deux, ce sera le déclic. On a mis tous les deux une quinzaine de buts pour notre première saison à Paris, évidemment, il y a énormément d'attente. Mais on discute et on essaie de gommer ce qui ne va pas. Dimanche soir, il a failli me faire une passe décisive, le gardien la touche ! Ça aurait marqué les esprits. Maintenant, on travaille ensemble et on fait énormément d'efforts sur le pan défensif, et il ne faut pas le renier non plus. Il manque juste ce petit truc qui fera pencher la balance. Paris a besoin de Guillaume Hoarau et de Mevlut Erding en forme, qui marquent des buts. Péguy (Luyindula) est juste derrière : nous sommes trois à nous serrer les coudes pour emmener l'équipe le plus loin possible. On ne se prend pas la tête, on travaille et ça viendra.
Pour finir, après Auxerre, avez-vous le sentiment que le PSG s'est remis dans le sens de la marche à Montpellier ?
Depuis le début de la saison, on a eu deux gros accidents, à Sochaux et contre Auxerre à la maison. Notre pire ennemi, c'est nous-mêmes. A partir du moment où on se relâche, on est capable du pire. Le potentiel, on l'a. On est sûr de notre force, mais on est dans un mois où pas mal de matchs s'enchaînent. On montre un très beau visage et on a une bonne équipe. Pour pouvoir être là où on veut être à la fin de la saison, il va falloir devenir une très très bonne équipe.