Citation (ramutcho @ 08/10/2012 21:36)

Dès qu'il a vu Gignac faire une faute de bourrin, son match était fini. Y a pas à chercher bien loin son irrégularité, il ne va jamais au charbon et est facilement intimidable. Pour moi, ce joueur a tout simplement peur sur le terrain.
Citation (Bab @ 08/10/2012 21:42)

Ouaip ramutcho, exactement ce que je me suis dit pendant le match. Vraiment l'impression qu'il a totalement perdu confiance en lui, particulièrement pendant les gros matchs, et qu'il a juste peur : peur d'être mauvais, peur du contact. Allez mon petit Javier, bouge-toi un peu s'il te plait

D'accord aussi avec ça. Il manque avant tout de régularité, mais il commence à être clair qu'il ne supporte que difficilement l'adversité, surtout quand elle est physique, d'un match.
Pas un hasard qu'il ait sorti ses deux pires prestations (de mémoire) depuis qu'il est arrivé au Vélodrome, stade le plus hostile de France envers le club, et où le combat physique est chroniquement supérieur à l'intensité des autres matchs. Il a peur du contact, du jeu dur, et se liquéfie dans ces circonstances. C'est plus une histoire de peur de se faire rentrer dedans que d'incapacité à faire face à l'enjeu : il sort deux de ses meilleurs matchs l'an passé à Montpellier qui était leader et qu'il fallait battre pour prendre la tête, puis contre Lyon au Parc pour le premier gros test de la saison. Excellent contre Toulouse pour le premier match d'Ancelotti (là en l'occurrence l'arrivée de l'Italien a surtout eu tendance à braquer les projecteurs sur lui donc plus facile pour les joueurs), également très inspiré dans le sprint final alors que Montpellier tenait une cadence de dingue. Cette saison, il claque son meilleur match pour le retour du club en Ligue des Champions, avec toutes les attentes que cela comportait.
C'est vraiment plus une affaire d'irrégularité avec une tendance à se pisser dessus quand il s'agit d'aller au charbon. La bonne nouvelle est que ça se travaille et qu'il n'est jamais trop tard pour apprendre à ce niveau, mais le maintenir contre vents et marée (sa sortie à la mi-temps dimanche marque peut-être un tournant dans l'esprit d'Ancelotti, qui n'est pas trop coutumier de ce type de choix-sanction) et continuer à bâtir tout un système autour de lui n'est sans doute pas un service à lui rendre tant qu'il n'aura pas progressé sur cet aspect du jeu.
Et autre point saoulant : le révisionnisme de rigueur sur sa saison passée qui, indépendamment de son prix d'achat, de son potentiel, etc, est bonne. Si tu lisses toutes ses performances et toutes celles des autres joueurs de l'effectif l'an dernier, il finit aisément dans le top-4 avec Sirigu, Nenê et Ménez, au sein d'une équipe qui a claqué son meilleur classement en championnat depuis huit ans et qu'il a bien aidé à retrouver la Ligue des Champions, notamment pour lancer une saison qui ne partait pas spécialement bien. Tu lis les bouses du Parisien ou de l'Equipe (bon, on sait à quoi s'attendre avec eux), tu as l'impression que le type est décevant depuis son arrivée.