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Hier, en étant remplacé par Lucas à la 70ème minute, Edinson Cavani a connu une nouvelle bordée de sifflets, quelques semaines après avoir subi le même sort contre Montpellier (0-0), à l'issue d'un match qui avait ressemblé à celui d'hier, pauvre collectivement et raté individuellement du côté de l'Uruguayen. Si le nom de l'attaquant a ensuite été scandé par une partie du public, ce sont les sifflets qui ont marqué l'opinion. Après le match, c'est Zlatan Ibrahimovic, pourtant pas son meilleur ami à Paris, qui est venu au secours de la tête de Turc d'un soir : « Je suis désolé pour Edi, qui a fait un bon match. Toute l'équipe a d'ailleurs fait un bon match. »
Malgré cette sortie houleuse, le joueur ne s'est pas caché après le match en zone d'interview, comme il l'a confié au Parisien : « Les sifflets sont normaux, car on n'a pas très bien joué. Après je ne sais pas s'ils m'étaient destinés ou s'ils visaient l'équipe. Dans ces cas-là, nous, joueurs, on ne peut que travailler pour faire mieux et progresser. »
Outre les sifflets, la sortie de l'Urugayen a également été marquée par des mots entre le joueur et son entraîneur. Le joueur a ensuite minimisé l'événement : « Ce sont des commentaires entre nous, mais rien de grave ». En conférence de presse, Blanc a lui aussi balayé cet événement : « On a certains échanges avec les joueurs quand ils sortent. C'est un peu personnel. Avec Edi, on a eu un échange mais je ne vois pas où est l'importance de savoir quel échange on a eu. Il peut avoir le sentiment que c'est injuste qu'il sorte. » Quelques instants plus tôt, le coach avait justifié cette sortie par une prestation de son attaquant jugée « insuffisante. »
A l'heure du bilan, ces sifflets, ce soutien inattendu d'Ibra et cet échange avec Blanc font surtout oublier le nouveau match très compliqué du duo Ibra/Cavani, incapables de se trouver sur le terrain. Avec seulement deux passes entre eux (un une-deux qui plus est), les deux hommes se sont ignorés comme souvent. Et Laurent Blanc, qui espérait une amélioration ce week-end, ne s'est pas caché en déclarant que « leur relation n'a pas été bonne ». Le coach est même allé plus loin, mettant soudainement cette alliance ratée au même niveau que les problèmes individuels de l'Uruguayen : « C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai fait sortir Cavani. »
Aujourd'hui, cette explication collective est moins vendeuse mais, pour l'avenir sportif du PSG, elle semble pourtant bien plus inquiétante.