J'ai fait une petite recherche dans mes bases de données et première constatation : très peu de décisions publiées, ce qui confirme que les recours sont rares.
J'ai trouvé ça :
- ordonnance de référé-suspension du TA de Nice d'octobre 2009 dont le résumé indique ceci :
Citation
L'interdiction de stade litigieuse et l'obligation de pointage en gendarmerie qui lui est associée, même si elles ne concernent qu'une activité de loisir, portent atteinte à la liberté d'aller et de venir du requérant et perturbent le déroulement de sa vie privée. Dans ces circonstances, la condition d'urgence à laquelle est subordonné le prononcé d'une mesure de suspension doit être regardée comme remplie.
Un supporter d'une équipe de football ayant fait l'objet d'un simple contrôle d'identité à l'occasion des incidents survenus à l'issue d'un match ne peut pas faire l'objet d'une interdiction de stade prise par le préfet en application des dispositions de l'article L. 332-16 du Code du sport.
Un supporter d'une équipe de football ayant fait l'objet d'un simple contrôle d'identité à l'occasion des incidents survenus à l'issue d'un match ne peut pas faire l'objet d'une interdiction de stade prise par le préfet en application des dispositions de l'article L. 332-16 du Code du sport.
Donc, en gros : pour être IDS, il ne suffit pas d'avoir été dans les parages d'un fight.
Il s'agit uniquement d'une décision de référé suspension, et je pense que la décision au fond n'a pas encore été rendue, mais quand même, elle est éclairante.
Les deux autres décisions, au fond cette fois :
- jugement du Tribunal administratif de Versailles du 11 déc. 2008 (1ère affaire): annule deux mesures d'interdiction de stade prise par le préfet de police de Paris au motif que l'Administration n'apportait pas suffisamment de preuves des agissements de la personne concernée
- jugement du Tribunal administratif de Versailles du même jour (deuxième affaire) : annule une IDS car il s'agissait d'un fait ancien
Donc, je confirme ce que je disais : les gens qui s'estiment IDS à tort doivent impérativement attaquer, car le juge vérifie que les mesures soient motivées par des faits réels et sérieux.