Interview intéressante des frères Shneck sur lequipe.fr ...
Le nom de Cadel Evans revient de plus en plus souvent dans la bouche des frères Schleck et d'Alberto Contador au fur et à mesure que le Tour de France approche du contre-la-montre de Grenoble sans écart entre les favoris.
«Chaque jour qui passe, il s'approche de la victoire», estime l'Espagnol.
«Nous ne perdrons pas des minutes au chrono individuel, veut croire Andy. Le parcours nous convient bien. C'est dur, c'est la dernière semaine du Tour... Peut-être avec 30 secondes, 1 minute d'avance sur Evans au départ du chrono, on pourra être relax.» 
Pour l'instant, Frank Schleck est le seul favori à être devant l'Australien au général, pour seulement 17 secondes. Mais le bilan famélique des Pyrénées n'inquiète pas les deux leaders de Leopard :
«On n'a pas monté le Plateau de Beille à bloc. (c'est pour ça que frankie s'est fait lacher ?

) Ça allait de gauche à droite, ça partait et ça s'arrêtait, souligne Andy.
Peut-être qu'on ne voulait pas avoir le grand K.-O.»

Contador est plus fataliste sur la première partie du Tour : «Si j'avais eu les jambes et si j'avais été en forme, j'aurais tenté quelque chose.»
Frank Schleck : «Andy et moi, on se comprend très bien. Si l'un doit se sacrifier pour l'autre, on le fera sans hésiter. Il n'y aura pas de guerre sinon on arrête le vélo».
Handicapé par son retard concédé le premier jour et toujours attentif à son genou droit, le leader de Saxo Bank prévoit déjà de prendre plus de risques dans la traversée des Alpes : « Il va falloir saisir toutes les occasions pour revenir dans la course. Je pense que je serai meilleur. La situation sera différente dans les Alpes, avec des ascensions plus longues. Avec l'altitude, certains se sentiront moins bien. » Dans le clan des Schleck, les deux frangins estiment déjà avoir pris leurs responsabilités :
« On a été les seuls à essayer dans les Pyrénées, j'ai quand même pris 20 secondes en 2,5 km à Luz-Ardiden, souligne Frank Schleck.(putain 20secondes beau gosse

) C'est encore à nous d'attaquer.
Je peux aussi dire qu'on est déçus que tout le monde nous regarde sans rien faire. » 
Sans soutien extérieur, lâché par certains coéquipiers en retrait (Gerdemann, Fuglsang, Monfort), Andy et Frank Schleck pourraient d'ailleurs abandonner leur volonté de monter ensemble sur le podium à Paris. Loin de l'image d'un Andy hésitant à attaquer dans le Plateau de Beille le jour où son aîné avait des jambes trop dures.
Alberto Contador a d'ailleurs pointé la moindre marge de manoeuvre du duo luxembourgeois : « Ils vont devoir revoir leur tactique. Ils savent lequel est le meilleur et vont devoir faire un sacrifice, sinon ce sera compliqué pour eux. » Si elle brise leur rêve familial, l'hypothèse ne semble pas choquer les deux grimpeurs de Leopard : «Ces questions, je ne les aime pas. Andy et moi, on se comprend très bien. Si l'un doit se sacrifier pour l'autre, on le fera sans hésiter. Il n'y aura pas de guerre sinon on arrête le vélo», prévient Frank. Plus serein, Andy imagine déjà : « Je ne nous vois pas tous les deux sur le podium à Paris mais un en Jaune. » Et le cadet, deuxième en 2009 et 2010, respectera-t-il le droit d'aînesse ?