Le ParisienCitation
Encore une désillusion pour le PSG
Le PSG s’est incliné logiquement hier soir en Bretagne. Les Parisiens devront absolument terminer l’année sur une victoire mercredi au Parc contre Grenoble.
Le refrain est connu. Les Parisiens ont quitté le stade de la Route-de-Lorient sous les quolibets de supporteurs déjà les nerfs à vif. Tour d’horizon d’un PSG qui a chaud, mais qui ne brûle pas encore.
Cinq changements pour rien. Le PSG s’est présenté dans une composition inédite en Bretagne. Par rapport au nul face à Lens (1-1) mercredi, cinq joueurs nouveaux ont commencé la rencontre (Traoré, Sankharé, Ngoyi, Chantôme, Giuly).
Quand un club joue trois matchs en six jours (Saint-Etienne, Lens, Rennes), l’entraîneur est obligé de changer de onze type. Frédéric Antonetti a fait tourner mercredi à Monaco, Laurent Blanc hier soir face à Lorient (4-1) et Antoine Kombouaré a attendu la troisième rencontre.
Lors du dernier exemple d’une semaine à trois matchs (Auxerre, Boulogne, Bordeaux), le technicien parisien avait appliqué son turnover au deuxième match (Boulogne, victoire 5-2). Il aurait sans doute dû en faire de même et garder les « titulaires » contre Saint-Etienne et Rennes. « Le résultat ne me donne pas raison, concède Kombouaré. L’idée, c’était de laisser au repos certains, mais surtout de titiller ceux qui jouent parce que je ne suis pas toujours très content d’eux et en relancer d’autres pour instaurer une certaine concurrence. » Raté.
Six défaites, cinq fois 1-0. Le PSG est donc l’équipe qui perd tous les trois matchs (6 défaites en 18 matchs). Un constat inquiétant, même si Paris a déjà visité quelques places fortes. Mais il doit encore se rendre à Lille ou Auxerre, coriaces à domicile. Surtout, ces six revers se ressemblent avec cinq sur le même score : 1-0 (à Toulouse, Marseille, Bordeaux, Rennes et face à Nice au Parc). L’étroitesse de la défaite peut indiquer qu’il ne manque pas grand-chose à ce PSG-là. « Ces cinq défaites sont très rageantes. Ce sont des matchs de merde, glisse un Kombouaré, colère rentrée. Pourquoi pas prendre un bon 4-0 d’un coup comme Monaco contre Lille, puis rebondir tout de suite en battant Rennes (1-0)? On a le sentiment que l’on n’est pas loin, mais on n’avance pas.»
L’objectif est perdu. Atteindre les 30 points à la trêve : tel était l’objectif des joueurs. Ce sera 29 au mieux, en battant ce mercredi Grenoble au Parc. La saison dernière, à pareille époque, le PSG avait déjà subi six défaites mais comptait six points de mieux (32) à la 18e journée. On connaît la suite : une 6e place, sans Coupe d’Europe. « J’attends que l’on se relève contre Grenoble. Là, on fait appel à la fierté, à l’amour-propre et aux qualités de jeu pour partir en vacances la tête haute. » Même avec tout ça, cela ne suffira pas.
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Edel n’a rien à se reprocher
Pour ce troisième match en six jours, Antoine Kombouaré avait largement chamboulé son onze type et modifié son système en évoluant en 4-1-4-1. Malgré une bonne entame, le PSG a ensuite perdu la bataille du milieu de terrain. Mené au score, il a tenté de revenir après le repos sans parvenir à se montrer vraiment dangereux.
Edel (7). Sollicité trois fois en première période, il a d’abord réussi un arrêt (22e), a hésité à sortir sur un coup franc (38e) et a encaissé un but (40e). Mais il s’est surtout montré plusieurs fois décisif après la reprise (68e, 74e, 78e, 85e).
Jallet (4,5). Latéral droit à la place de Ceará, il a livré une prestation correcte jusqu’au but rennais où il ne voit pas Bangoura dans son dos. Précieux ensuite.
Camara (4). Défenseur central avec Traoré, il commet une grosse erreur de relance (24e) avant de se livrer trop facilement devant Gyan sur le but (40e). Meilleur en seconde période.
Traoré (3,5). Sur le but rennais, il sort lui aussi inutilement sur Gyan. Capitaine d’un soir, il a souffert, notamment en seconde période : battu par Briand (78e), il dévie ensuite involontairement un ballon de la main dans sa surface (82e).
Sakho (5). Latéral gauche à la place d’Armand, il s’en est bien sorti dans les duels malgré quelques placements hasardeux et des relances parfois osées.
Ngoyi (4). Milieu récupérateur devant la défense, il a bien démarré en jouant simple et agressif. Après la 20e minute, il a baissé de pied et se fait bêtement éliminer sur la contre-attaque qui amène le but. S’est repris un peu après le repos.
Giuly (3,5). De retour dans le couloir droit, il a été trop discret en première période. Il a eu beaucoup de mal à peser sur le jeu. A peine mieux en deuxième mi-temps.
Chantôme (5). Milieu axial plutôt à droite, il a essayé d’apporter offensivement, mais sans réussite. A travaillé défensivement et a récupéré des ballons. Remplacé par Maurice (69e).
Sessegnon (4). Milieu axial en position de relayeur, il a défendu. Quelques bonnes passes dans la profondeur, mais il a souvent été gêné par le marquage tout terrain de M’Vila. Une reprise du droit à côté (58e) à 5 m du but. Suppléé par Luyindula (69e).
Sankharé (3,5). Milieu gauche, il a bien démarré avant de disparaître. Surtout, il perd le ballon de contre en faisant une talonnade inutile qui amène le but de Bangoura (40e). Averti (72e).
Erding (5). Attaquant de pointe, il pèse sur les adversaires, mais a semblé un peu isolé par moments. Seul devant Douchez, il tire sur le poteau (18e). Des situations (12e, 71e). Remplacé par Bourillon (83e).
A Rennes, Bangoura, malgré pas mal de déchets, a su être décisif. Cette équipe a le potentiel pour jouer le haut de tableau en gommant ses ratés offensifs.
L’arbitre, M. Bien (5), a plutôt bien dirigé cette rencontre. Oublie un penalty pour Rennes.
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Bruits de couloirs et de tribunes
Certains supporteurs parisiens ont retardé leur départ du stade afin de s’expliquer avec les joueurs, dont le bus était stationné à proximité de la tribune visiteuse. Mécontents de la prestation de leurs joueurs, ils leur ont crié « Mouillez le maillot » avant d’avoir un accrochage avec Sammy Traoré, qui a dû être retenu par Luyindula.
Le dernier match de l’année contre Grenoble, mercredi, s’annonce tendu.
[b][b]Les dirigeants parisiens ne décolèrent pas. L’horaire fixé par la Fédération pour le 32e de finale de Coupe de France face à Aubervilliers (CFA 2) ne leur convient pas et ils ne céderont pas. Pour eux, il n’est pas question de jouer le dimanche 10 janvier à 20 h 45. Le stade sera vide et les conditions climatiques ne seront pas sans risque pour les joueurs. Si Antoine Kombouaré envisage d’aligner son équipe réserve, Robin Leproux va plus loin. « Je suis catégorique, si cet horaire est maintenu, on ne jouera pas au Parc des Princes. On ira au stade Marville (NDLR : à La Courneuve) », assure le président du PSG.
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LE MATCH
RENNES - PSG 1-0 (1-0)
Spectateurs : 26 621. Arbitre : M. Bien.
But. Rennes. Bangoura (40e).
Avertissement. PSG : Sankharé (72e).
Rennes : Douchez - Fanni, Mangane, Hansson (cap.), Danze - M’Vila, Tettey - Bangoura (Saw, 87e), Leroy, S. Marveaux (Lemoine, 84e) - Gyan (Briand, 77e). Entr. : Antonetti.
PSG : Edel - Jallet, Camara, Traoré (cap.), Sakho - Ngoyi - Giuly, Chantôme (Maurice, 69e), Sessegnon (Luyindula, 69e), Sankharé - Erding (Bourillon, 83e). Entr. : Kombouaré.
LE BUT
40e : Sankharé perd le ballon au milieu de terrain et permet à Rennes de partir en contreattaque. Bien lancé par Leroy, Gyan fixe Camara et Traoré plein axe et décale sur la gauche Bangoura. Seul à l’entrée de la surface, l’attaquant reprend sans contrôle du plat du pied et trompe Edel.
LE FAIT DU MATCH
17e : bien lancé en profondeur par Camara, Erding contrôle et se retrouve seul face à Douchez. Son tir heurte le poteau. Malheureusement pour Paris, personne n’a suivi pour reprendre le ballon.
LE CHIFFRE
Le nombre de changements 5effectués par Antoine Kombouaré par rapport à l’équipe qui avait affronté Lens mercredi. Outre Makelele, resté à Paris, Armand, Ceara, Clément et Luyindula étaient sur le banc. Seul le dernier cité est entré en jeu.