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Varino
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UN CONTE OU L’ADDITION

Le PSG s’avance comme le grand favori de cette vingt et unième finale de Coupe de la Ligue. Même si les Corses ont envie de rêver plus grand…


SOUVENT, CETTE SAISON, dans les Coupes nationales, la note à régler pour les adversaires du PSG s’est révélée salée. Aucune des sept formations de Ligue 1 croisées en Coupe de France comme en Coupe de la Ligue n’a créé l’illusion, et toutes ont été recalées, la tête basse, comme un élève devant son maître. Seul l’AC Ajaccio, pour l’entrée en lice des Parisiens, a cru un temps à l’exploit avant de s’effondrer (1-3, le 17 décembre). Mais les Corses de Ligue 2 avaient étalé des valeurs de combat et de solidarité qui ont déstabilisé, au moins pendant quatre-vingts minutes, les tenants du titre.

Ce soir, les Corses de Ligue 1 devraient jouer sur le même tableau mais avec des qualités techniques supérieures à celles de leurs voisins du sud. Si Bastia est l’une des deux équipes (avec Bordeaux) à avoir battu Paris en 2015 (4-2, le 10 janvier), c’est aussi parce que derrière ses habits de guerrier certains joueurs, à l’image de Gillet, Boudebouz ou Sio, ne sont pas maladroits balle au pied, alors qu’Areola, prêté par le PSG, est l’une des plus belles promesses françaises au poste de gardien. Poussés et peut-être galvanisés par plus de 20 000 de leurs supporters, les Bastiais devront toutefois se méfier du danger qui guette ceux qui veulent à tout prix rendre fier leur public sur l’autel de la fibre régionaliste et en arrivent à un degré d’engagement non maîtrisé.

LA PREMIÈRE FINALE D’IBRA AVEC PARIS

Depuis sa qualification à Monaco (0-0, 7-6 aux t.a.cool.gif, l’équipe de Ghislain Printant n’a remporté qu’un seul de ses cinq derniers matches de Championnat, comme si elle était obsédée par ce rendez-vous au Stade de France, vingt ans après sa première et unique finale de Coupe de la Ligue, déjà contre Paris (0-2). Le PSG l’est un peu moins. Après sa démonstration contre Saint-Étienne (4-1), mercredi, il contemple cette rencontre comme le premier point de passage obligé d’un possible triplé national aussi beau et inédit que logique et revendiqué, à la lecture de son effectif.

Mais Laurent Blanc sait que le diable se niche dans les détails, qu’il serait périlleux de prendre de haut son adversaire. Et lorsqu’il avait avancé l’idée d’aligner
la CFA au mois de mars, l’entraîneur parisien voulait surtout faire planer une menace – peu crédible – à l’endroit de la Ligue et de la Fédération, opposées à un aménagement du calendrier du PSG. « N’y voyez aucun manque de respect, a plaidé Blanc, hier, en réponse à la question d’un journaliste corse. D’ailleurs, Bastia n’était pas concerné par mon propos. Arrêtez de penser que Bastia est persécuté. On respecte cette équipe. (…) Et on veut gagner cette Coupe de la Ligue. »

Il la respecte au point de présenter un onze proche de sa meilleure composition possible, même si Barcelone pointera son nez dans quatre jours, au Parc des Princes. Ce sera alors sans Zlatan Ibrahimovic, suspendu pour le quart de finale aller de Ligue des champions et pour les quatre prochains matches de Championnat, mais il sera présent à Saint-Denis, face à Bastia. Blessé la saison dernière contre Lyon, le Suédois participera à sa première finale avec Paris et, s’il faut se fier à sa dernière prestation, cette semaine, Ibra a de l’appétit pour ces débats nationaux.

L’affiche n’a peut-être pas le même glamour qu’une soirée européenne du printemps, mais en ce soir de finale on n’imagine pas la moindre vertu morale manquer à cet attaquant trop grand et trop orgueilleux pour accepter l’idée de ne pas conserver ce trophée.



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Douchez- Aurier, Marquinhos, Silva, Maxwell- Verratti, Rabiot, Matuidi- Lavezzi, Ibrahimovic, Pastore ou Cavani



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Blanc : « Il y a beaucoup de jalousie »

L’ENTRAÎNEUR DU PARIS-SG était très remonté, hier, en conférence de presse. Les sujets ne manquaient pas. En plus du cas Areola (voir par ailleurs) , Laurent Blanc s’est exprimé sur la façon dont son club est perçu, selon lui : « Au PSG, on est dans une situation où personne ne nous aide, mais on n’attend de l’aide de personne. Je pense qu’en France, il y a beaucoup de jalousie. Oui, ici, les gens sont jaloux des personnes qui réussissent, des personnes qui ont les moyens. Regardez Marco Verrati, par exemple. On a beau lui répéter de faire attention, de ne pas parler, gesticuler, sur le terrain, il a pris cinq cartons jaunes en cinq matches où il n’a commis qu’une seule faute (par match) . Donc, à chaque faute, il prend un carton. Pourquoi ? Quand on dit que le PSG est favorisé parce qu’il a des moyens, je pense que c’est faux. En France, on n’aide pas les gens qui réussissent. »



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Brandao a choisi son jour

L’attaquant brésilien pourrait revenir à la compétition face au PSG, huit mois après son coup de tête sur Thiago Motta, et en finale d’une compétition qu’il a remportée trois fois.


IL EST CELUI qu’on n’attendait plus mais que tout le monde va scruter. Très vraisemblablement remplaçant au coup d’envoi, Evaeverson Lemos da Silva, dit Brandao (34 ans), a de bonnes chances d’entrer en jeu ce soir, et donc d’être l’une des attractions de cette finale. Peut-il en être autrement ? On parle d’un joueur qui n’a plus foulé un terrain depuis huit mois alors qu’il représentait la pierre angulaire du mercato estival du club bastiais. Un joueur dont le dernier match était justement face au Paris-SG (0-2, le 16 août) et qui doit sa suspension de six mois à un coup tête sur Thiago Motta (absent ce soir) dans un couloir du Parc des Princes. Un joueur qui a également été condamné à un mois de prison ferme pour son geste, une sanction contre laquelle il a fait appel. Un joueur, enfin, qui a marqué l’histoire de la Coupe de la Ligue en la remportant à trois reprises (2010, 2012 et 2013), dont deux en inscrivant le seul but de la finale, avec Marseille, contre Lyon (le 14 avril 2012), puis sous le maillot stéphanois, face à Rennes (le 20 avril 2013). Brandao, qui, à en croire son entraîneur Ghislain Printant, n’était « pas loin d’être opérationnel, mais pas encore » il y a une semaine, est donc enfin prêt, totalement remis de sa blessure à un tendon de la cuisse droite qui a nécessité une opération fin novembre. Sa suspension de six mois, elle, avait pris fin mi-février. « Cela fait trois semaines qu’il travaille avec le groupe ,a indiqué hier Printant. Il n’a pas encore repris la compétition, mais il faut bien qu’il la reprenne un jour. S’il fait partie du groupe, c’est que j’estime qu’il est opérationnel et qu’il peut nous apporter quelque chose. » Apprécié de ses partenaires, le Brésilien n’avait disputé que deux matches avec Bastia, avant sa suspension. Son absence avait longtemps hanté le vestiaire corse, orphelin d’un véritable buteur jusqu’à l’arrivée en janvier de Giovanni Sio (4 buts en 7 matches de L1). À trente-quatre ans et sans avoir joué de match officiel depuis huit mois, l’ancien Stéphanois dispose-t-il toujours de ses qualités de point d’ancrage et de finisseur lors des matches décisifs ? Quand, début août, Christophe Galtier s’était vu interrogé sur ce qu’il retiendrait du joueur, fraîchement parti à Bastia, l’entraîneur de Saint-Étienne avait répondu qu’il en garderait « le souvenir d’un compétiteur hors norme. Je dis bien hors norme. » « Il a besoin de très peu de matches pour être compétitif » , avait-il ensuite précisé…



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Un grigri nommé Marange

Le défenseur bastiais a gagné deux finales au Stade de France avec Bordeaux. Et il n’a plus perdu contre Paris depuis six matches...


C’EST UN FASCICULE, envoyé de Paris sous un pli banal, qui a éveillé sa curiosité. À l’occasion de la finale de la Coupe de la Ligue, la LFP a édité un livre de statistiques pour tous les joueurs des clubs finalistes, le Paris-SG et le SC Bastia. « Pour chacun d’entre nous, il y avait aussi des petits textes et des anecdotes, ajoute Florian Marange (29 ans), le défenseur du Sporting. J’ai appris que j’étais invaincu contre Paris depuis six matches. » Une période d’invincibilité qui s’étale de Bordeaux à Bastia, en passant par Sochaux. Le gaucher, a priori remplaçant ce soir, ne l’avait jamais remarqué, lui qui n’est franchement pas superstitieux. « En y repensant, ce sont souvent de bons souvenirs avec Bordeaux. Je me rappelle aussi le match avec Sochaux (1-1) , la saison passée, où je centre et Thiago Silva marque contre son camp. Et cette saison, avec Bastia, c’était un match incroyable (4-2) . J’espère que c’est un signe. »

Bastia peut-il croire pour autant à l’exploit ce soir ? « Ça reste un match de football, et ce n’est pas toujours la meilleure équipe qui gagne, répond Marange. Il ne faudra rien regretter et jouer pour nous et pour nos supporters, qui vont venir nombreux. »

Le Stade de France semble aussi réussir à Marange, qui a déjàdisputédeuxfinalesà Saint-Denis. Il a gagné les deux, avec Bordeaux à chaque fois, victorieux en Coupe de la Ligue en 2007 (face à Lyon, 1-0) et en Coupe de France en 2013 (face à l’Évian-TG, 3-2). « Le Stade de France, c’est mes souvenirs de gamin, la Coupe du monde 1998, Zidane, etc. Quand je l’ai découvert la première fois, c’était fantastique. Et il a l’air de me porter chance. » L’adage dit bien jamais deux sans trois, non ?



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Douchez, doublure de poids

Titulaire dans les Coupes nationales, le gardien de trente-quatre ans est un peu plus qu’un remplaçant à Paris.


EN GÉNÉRAL, à la fin des matches du PSG – en fait, tout le temps –, Nicolas Douchez défile devant les médias sans un mot. Tout juste consent-il un regard, s’il est bien luné. Cela fait quatre ans que ça dure, et ce n’est pas son statut de titulaire les jours de Coupe qui changera ses habitudes. Son truc, c’est la distance avec les journalistes et l’investissement avec ses coéquipiers. Avec ces armes, il est devenu, à trente-quatre ans, l’un des cadres du vestiaire parisien et, s’il y avait des nouveaux patrons comme il y a des nouveaux riches, la doublure de Salvatore Sirigu serait l’un d’entre eux. Mais ce soir, en finale de la Coupe de la Ligue, Douchez aura envie de prouver qu’il demeure un gardien de bon niveau.

Lorsqu’il a signé à Paris, à l’été 2011, c’est justement parce qu’il restait sur de belles années rennaises. Il était alors promis à un autre avenir que celui de s’installer sur le banc tous les weekends. Une vilaine blessure estivale et une explication avec Antoine Kombouaré plus tard, le voilà remplaçant. À l‘épque, i l reçoit la décision de l’entraîneur parisien de titulariser l’Italien comme un direct au foie. Deux ans seront nécessaires pour digérer. « Cela n’a pas été facile pour lui, reconnaît Sylvain Armand, l’un de ses proches. Il lui a fallu du temps. Mais il a été fort mentalement et s’est fait une raison. Cela ne signifie pas que son temps de jeu lui convient. »

Depuis l’arrivée de Laurent Blanc et de son staff, en 2013, Douchez a accepté son rôle de numéro 1 dans les seules Coupes nationales et il se comporte, au quotidien, comme s’il l’était dans toutes les compétitions. Soutien indéfectible de Sirigu, qu’il cherche désormais à placer dans les meilleures conditions psychologiques, il prolonge régulièrement ses séances avec Dario Fort, le kiné italien du club, avec lequel il effectue du renforcement musculaire, et s’entretient souvent avec Ibra et Thiago Silva, les deux patrons. D’ailleurs, lorsque les dirigeants parisiens ont besoin de prendre la température du groupe, ils incluent Douchez dans une forme de comité des sages, même si le gardien ne participe pas aux négociations sur les primes.

RESTÉ EN CONTACT AVEC BECKHAM

Il y a quelques semaines, Douchez a donc prolongé un an de plus à Paris. « Il a une véritable aura , assure Blaise Matuidi. Dans le vestiaire, il parle énormément, donne des conseils aux plus jeunes. C’est un vrai cadre. » Zoumana Camara confirme : « C'est un mec qui fédère. Il n'hésite pas à hausser le ton s'il le faut. Il est assez serein, il a de l'expérience et ça se voit. Je lui disais avant le match (contre Saint-Étienne, 4-1, mercredi) que c'était sa compétition. Je l'ai ensuite un peu chambré après la victoire en lui disant que c'était la première fois qu'il allait enchaîner deux matches en quatre jours. »

Cette perspective ne le perturbe pas. D’ailleurs, parmi ses partenaires et le staff, elle ne dérange personne. À chaque fois qu’il a joué, cette saison, Douchez a été performant. Si certains lui reprochent son hésitation sur l’égalisation des Verts, cette semaine, les images montrent clairement que le gardien parisien ne peut sortir, au risque d’abandonner le second poteau. Pas de reproches, donc.

« J’ai le sentiment que, dans tous les vestiaires où il est passé, Nico a été apprécié, reprend Armand. À Rennes, on parle encore de lui. C’est un bon vivant, au sens où il est toujours partant pour un restau, un théâtre, un concert. » David Beckham a su apprécier le personnage. Parfois, Douchez le retrouvait au Bristol, où l’Anglais résidait pendant son séjour parisien, pour prendre un verre et discuter. Depuis, il est resté en contact avec le Spice Boy. Quand celui-ci vient au Parc des Princes, l’un des premiers vers lequel il se dirige, avec un grand sourire, c’est Douchez. Un signe.



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Printant opte pour Areola

Le gardien prêté par le PSG a été préféré à Jean-Louis Leca. Un choix qui n’allait pas de soi. Mais que Laurent Blanc a commenté, hier.


ALPHONSE AREOLA ou JeanLouis Leca ? L’entraîneur de Bastia, Ghislain Printant, a tranché en faveur du premier. C’est le gardien prêté par le PSG, vingtdeux ans, qui débutera face au club de la capitale. Aucune clause n'en empêche le technicien insulaire. Cela n’a pas, pour autant, empêché Laurent Blanc de se montrer agacé, hier : « Il va falloir légiférer sur les joueurs prêtés (...). Il n’y a pas de règlement donc il y a juste des paroles données, des « oui il jouera, non, il jouera pas ». Et oui, concernant Alphonse, ça pose question même si je ne pense pas qu’il sera perturbé car c’est un grand garçon. Alors, tant mieux pour Bastia, qui profite de son talent.»

Areola avait, de toute façon, déjà affronté le PSG en Championnat, à l’aller (0-2, 16 août) comme au retour (4-2, 10 janvier). Le doute qui subsistait à propos de la titularisation de l’ancien gardien des Espoirs résultait plutôt d’un possible turnover, traditionnellement opéré dans les Coupes nationales. Car la situation des deux gardiens n’a jamais été clairement définie. Areola avait disputé les seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue (3-1, contre Auxerre), mais cette décision avait surpris un vestiaire dont Leca, vingt-neuf ans, est un cadre malgré son statut de remplaçant en L1. Même avec la qualification en poche, Makelele n’avait alors pas forcément renforcé l’adhésion de son groupe. Printant arrivé, c’est Leca qui a disputé le tour suivant (3-2 a.p. contre Caen), avant qu’Areola ne soit aligné en Coupe de France face à Lille (2-0). La blessure de ce dernier aux abdominaux une semaine plus tard, puis celle de Leca à une cuisse avant la demie à Monaco (0-0, 7-6 aux t.a.b.), début février, avaient permis de ne pas se reposer la question du titulaire en Coupe.

Hier, Printant n’a pas souhaité justifier son option. « C’est mon choix » , a-t-il juste dit. Aurait-il été différent si Areola n’avait pas été décisif en demi-finales, pendant le temps réglementaire puis lors de la séance des tirs au but ? Auteur d’une saison prometteuse, mais pas suffisamment décisif, le champion du monde des moins de 20 ans en 2013 a ce soir l’occasion de donner le relief qui manque encore à son passage en Corse.



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4 BASTIA EST LA SEULE ÉQUIPE QUI AIT RÉUSSI, SUR UN MATCH, À INSCRIRE QUATRE BUTS au Paris-SG depuis l’arrivée de QSI aux commandes du club parisien. Le 10 janvier, en L1, les Bastiais, pourtant menés 0-2, l’avaient emporté grâce à des buts de Boudebouz (32 s.p.), Modesto (45 ) et un doublé de Palmieri (56 et 90 ).



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« Si on garde la même mentalité… »

SERGE AURIER, le latéral du Paris-SG, se dit confiant sur l’issue de la finale, à condition de s’inspirer du succès face aux Verts, mercredi.


« ÊTES-VOUS impatient de disputer cette finale contre Bastia ?
– Oui car je reviens après avoir été blessé (cuisse), mais je suis surtout impatient de la gagner. Je suis déjà heureux de notre succès contre Saint-Étienne (4-1, mercredi, en demi-finales de la Coupe de France). J’aurais aimé participer... Mais on a fêté ça dans le vestiaire. Il faut garder une bonne mentalité, un esprit de groupe. Ce n’était pas facile de repartir de l’avant après le match à émotions à Marseille (3-2, dimanche dernier). Il est donc très important de se reconcentrer sur ce premier trophée de la saison.

Allez-vous devenir un spécialiste des finales ?
– Oui (Sourire.) C’est ma deuxième de l’année après la CAN en Guinée équatoriale avec la Côte d’Ivoire (0-0, 9-8 aux t.a.b. contre le Ghana). J’ai déjà remporté deux trophées, si on compte le Trophée des champions (2-0 face à Guingamp), en attendant les autres qui se profilent. Ce ne sera pas facile non plus en Championnat car Lyon, entre autres, veut aussi le titre et on va rencontrer des équipes qui se battent pour ne pas descendre. Mais si on garde la même mentalité et la même envie que contre Saint-Étienne, il n’y aura pas de problèmes.

Êtes-vous heureux de cette première saison au PSG ?
– On fera les comptes à la fin, je suis jeune (22 ans), je suis encore dans l’apprentissage. Je pense qu’il n’y en a pas beaucoup qui jouent à mon poste, à mon âge, dans les grands clubs. J’ai prouvé que je pouvais m’imposer à Toulouse, ce qui m’a permis de venir au PSG. Je ne me fais pas de souci. »



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Une première finale... dans l’indifférence

Il y a vingt ans, la toute première finale de la Coupe de la Ligue avait opposé le PSG à Bastia, devant seulement 25 000 spectateurs.


ALORS QU'IL AFFICHAIT presque toujours complet, le Parc des Princes sonnait creux ce soir-là. Vingt-cinq mille spectateurs seulement s’étaient déplacés. Et, à l’issue de leur succès (2-0), les Parisiens avaient fêté cette première Coupe de la Ligue avec modération, presque du détachement. La qualité de jeu, elle, avait été très moyenne, tout comme l’arbitrage, un but valable étant refusé au Bastiais Anton Drobnjak (*). Bref, cette soirée du mercredi 3 mai 1995 n’avait pas vraiment marqué les esprits. « J’ai une grande pensée pour Luc Borrelli (le gardien du PSG, décédé en 1999), explique Luis Fernandez, entraîneur parisien de l’époque. Il s’agit de mon premier trophée comme entraîneur, mais il est vrai que cette compétition n’a pris de l’ampleur qu’après. »

L’ex-milieu international Vincent Guérin confirme : « Elle n’avait aucune histoire, on partait dans l’inconnu.On avait quand même joué le jeu, mais la Coupe de France, qu’on a aussi gagnée cette année-là (contre Strasbourg, 1-0) avait davantage de prestige et de saveur. Le match avait été accroché et tendu, mais ça reste un bon souvenir. »

L’ex-défenseur central, Alain Roche, qui n’a jamais perdu une finale dans sa carrière, et a inscrit le premier but, de la tête, sur un coup franc de Le Guen (21 ), acquiesce : « On tenait à être les premiers à gagner cette Coupe. On s’était motivés avec ça. Si on avait été raisonnables dans la célébration, c’est surtout parce qu’on avait un calendrier surchargé, comme les Parisiens actuels. »

Côté corse, l’entraîneur d’alors, Frédéric Antonetti, affirme : « Sans ce parcours, qui nous avait permis de prendre confiance, on ne se serait sans doute pas maintenusenL1 (15 ) .» Mais cette finale, il ne peut qu’en garder un goût amer : « Déjà, on aurait aimé jouer ailleurs qu’au Parc, ce qui était contestable en termes d’éthique sportive. En plus, on nous avait imposé un changement de date sans même nous consulter. C’était sans doute plus sexy que le PSG la gagne… »

(*) Le Monténégrin donnera, avec Alain Roche, le coup d’envoi fictif de la finale de ce soir.

L'Equipe

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BLANC a repris des couleurs

Fragilisé en fin d’année, l’entraîneur du PSG profite d’un prestige restauré, grâce aux résultats de son équipe et au virage plus musclé de son management.


LES SEMAINES qui s’avancent en diront plus sur l’avenir de Laurent Blanc à la tête du PSG. En dépit de son parcours actuel, l’entraîneur sait que les propriétaires du club ont souvent des réactions épidermiques. Un triplé national devrait lui offrir toutes les garanties de poursuivre son contrat (qui court jusqu'en 2016), mais la logique n'est pas toujours le moteur des décideurs du Qatar.

Comment Blanc pourrait-il effacer cette periode lourde de sous-entendus de décembre quand l’enchaînement Barcelone (1-3) - Guingamp (0-1) Montpellier (0-0) (*) avait suscité pas mal de remises en cause ? Il ne peut pas avoir, non plus, apprécié les propos de Nasser al-Khelaïfi, son président, à Barcelone : « J’espère que ce sera la dernière défaite de la saison. » Carlo Ancelotti s’était retrouvé, un an plus tôt, dans cette situation instable et avait préféré rejoindre le Real Madrid en dépit de la volonté du PSG de le conserver.

NASSER DÉSORMAIS DITHYRAMBIQUE SUR SON TRAVAIL

Les dirigeants, visiblement oublieux de l’échec Ancelotti, avaient même enclenché une chasse au remplaçant pour la saison prochaine en approchant comme toujours Arsène Wenger (Arsenal) ou en tentant de séduire Diego Simeone (Atlético Madrid) ou Jürgen Klopp (Borussia Dortmund). Peuvent-ils réenclencher la piste de l’Allemand en cas d’échec sportif en mai ?

Blanc, que certains au club trouvent fatigué par ces batailles de coulisses, lassé par l’environnement et peut-être, à leurs yeux, un peu moins impliqué dans la préparation de la saison prochaine au point de l’imaginer, à tort d’après des proches, s’en aller de lui-même, a remporté, pour l’instant, la bataille du terrain. Son poids n’est plus le même qu’en fin d’année 2014 et il le doit à ses résultats et à son management. Son discours plus musclé et les performances du PSG ont entraîné des changements de ton en haut lieu, notamment après la qualification à Chelsea (2-2 a.p.) en huitièmes de finale retour de la Ligue des champions.

Il ne se passe plus un grand rendez-vous, comme à Londres ou à Marseille (3-2), dimanche dernier, sans que Nasser ne glisse un mot dithyrambique sur le travail de son technicien et que certains cadres, comme Thiago Silva, saluent dans la presse son boulot. L’heure n’est pourtant pas aux congratulations, alors qu’aucun objectif n’est encore atteint.

Blanc ne peut pas être dupe de la situation. Il a assez bourlingué dans le foot comme joueur puis comme entraîneur pour savoir que tout se jugera au baisser du rideau. Mais, avant cette finale de la Coupe de la Ligue contre Bastia, ce soir (voir pages 2, 3 et4) , il ne semble jamais avoir été aussi maître de son destin. Même si les grosses échéances à venir (Championnat, C 1) seront les plus déterminantes.

L'Equipe

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PSG-OM, l’alliance anti-Canal

Les sanctions contre Ibrahimovic et Payet, après des images diffusées sur Canal+, ont conduit le Paris-SG et Marseille à annoncer, dans un communiqué commun, le boycott de la chaîne jusqu’à la fin de la saison.


L’INFORMATION est tombée en fin d’après-midi, sous la forme d’un communiqué commun entre les deux grands rivaux de la semaine dernière : le Paris-SG et l’Olympique de Marseille ont décidé de boycotter la chaîne Canal + jusqu’à la fin de la saison, le samedi 30 mai. La mesure de rétorsion, a priori valable en Ligue 1 comme en Ligue des champions, s’appliquera aux interviews sous toutes leurs formes, et même aux conférences de presse, apparemment, ce qui sera plus difficile à tenir (*). En revanche, les deux clubs n’ont pas manifesté leur intention de renoncer à la part des droits télé que versera Canal + à la fin de la saison.

Le communiqué du PSG et de l’OM (lire par ailleurs) est une réponse, évidemment, aux décisions de la commission de discipline de la Ligue de suspendre, cette semaine, Zlatan Ibrahimovic quatre matches ferme et Dimitri Payet deux matches ferme pour leurs propos tenus sur des arbitres entre le terrain et le vestiaire. Au coeur du sprint, les conséquences de ces deux absences sur deux candidats au titre ou à la qualification directe en Ligue des champions sont considérables. De fait, l’impact et la personnalité des deux suspendus ont probablement joué dans la riposte.

UNE RÉACTION INÉDITE ET VAGUEMENT SCHIZOPHRÉNIQUE

C’est parce que Canal + a diffusé ces séquences, à plusieurs reprises, que la commission de discipline de la Ligue s’est saisie de ces deux dossiers. C’est précisément cette intrusion moderne, régulièrement soulignée par des sous-titres, que les deux clubs reprochent au diffuseur.

Curieusement, l’OM et le PSG semblent seulement découvrir une jurisprudence ancienne : la saison dernière, alors qu’il était en civil, dans un couloir de Gerland, le Lyonnais Clément Grenier avait écopé d’une suspension de deux matches ferme pour avoir lancé en direction de M. Buquet : «Ce n’est pas des lunettes qu’il lui faut, c’est un labrador. »

La rébellion du PSG et de l’OM contre le principal diffuseur de la Ligue 1, la chaîne même qui maintient à peu près l’équilibre économique du Championnat de France dans une proportion largement supérieure à beIN Sports (voir chiffre), est inédite et vaguement schizophrénique. D’autres présidents, comme Claude Bez, l’ancien patron de Bordeaux, ont suspendu des médias et des journalistes. Mais aucun club ne s’était ainsi retourné contre un diffuseur.

Si le communiqué est commun, dans la foulée du préjudice partagé, le boycott n’a pas le même sens pour les deux clubs. Le Paris-SG est évidemment soupçonnable d’entrer d’autant plus facilement en conflit avec Canal + qu’il est la propriété du Qatar, comme beIN Sports, l’autre diffuseur de la L 1, qui a un accès privilégié à certains moments de vie de l’équipe parisienne mais n’a jamais diffusé de séquence comparable. De même, il est légitime de rappeler que le club parisien avait lui-même livré à la commission de discipline de la Ligue les images de vidéosurveillance du Parc des Princes lors du coup de tête de Brandao sur Thiago Motta, en août dernier.

Une large partie des doléances parisiano-marseillaises sont fondées : les sanctions de l’instance disciplinaire de la Ligue posent le problème de l’égalité des justiciables, puisque tous les clubs et tous les joueurs ne sont pas ainsi observés à la loupe sur le terrain ou en dehors.

Cette génération qui pose sans cesse la main devant sa bouche lorsqu’elle a un mot à dire à l’oreille d’un coéquipier sait parfaitement qu’elle risque d’être filmée à tout moment, mais il y a, en la matière, un cadre et une jurisprudence à fixer plus largement et plus clairement, sans doute.

Concrètement, dans un premier temps, chacun guettera la réaction de Canal +, institutionnelle et rédactionnelle. La chaîne continuera-t-elle à poser des questions, quitte à ce qu’elles demeurent sans réponse ? Persistera-t-elle à diffuser, comme ses téléspectateurs en ont pris l’habitude, les séquences sous-titrées et vaguement dérobées qui font le charme de l’émission J+1 ? Et la Ligue continuera-t-elle de sanctionner ? Pour que ces questions aient une véritable réponse, il va falloir, cependant, qu’un joueur se dévoue. Mais, on allait l’oublier, il est possible, après tout, que la leçon ait porté.



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CANAL + SE SENT « OTAGE »

Maxime Saada, le directeur général adjoint du groupe Canal + en charge des sports, a réagi au boycott du PSG et de l’OM : « Nous regrettons vivement les prises de position communes des clubs de l’OM et du PSG, qui vont priver Canal + et les téléspectateurs fans de football des déclarations publiques de leurs équipes et souhaitons qu’ils reviennent sur leur décision. Nous déplorons surtout que des images officielles, tournées autour des matches (vestiaires, zones mixtes), nous placent de facto en situation d’otage de différends entre les clubs et les instances de discipline du football français et empêchent nos équipes de journalistes d’exercer leur métier. Canal + est un partenaire respectueux du football, soucieux de couvrir le spectacle de la Ligue 1 et de ses vingt clubs dans sa totalité. »



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Histoire d’une rébellion

Les frères ennemis du football français ont su unir leurs forces face à un diffuseur.


APRÈS LES SUSPENSIONS de Zlatan Ibrahimovic (quatre matches) et Dimitri Payet (deux), le PSG et l’OM sont remontés contre Canal +, coupable, à leurs yeux, d’avoir précipité la perte de leurs joueurs en diffusant leurs insultes à de multiples reprises sur les antennes. Solidaires, pour une fois, les deux grands rivaux du football français ont décidé «dene plus faire de déclarations publiques auprès des journalistes et devant les caméras des chaînes du groupe Canal + jusqu’au 30 mai » , comme ils l’ont expliqué dans un communiqué.

Cette stratégie de riposte conjointe entre le PSG et l’OM a été décidée avant-hier soir à l’issue d’une réunion du collège de Ligue 1 de l’UCPF, le syndicat des clubs professionnels. Elle a été affinée, hier, entre le duo parisien Nasser al-Khelaïfi - Jean-Claude Blanc (président et directeur du PSG) et Vincent Labrune (président de l’OM), avant une publication sur les sites des clubs en début de soirée. Ces trois dirigeants veulent que l’on comprenne bien qu’ils n’ont pas l’intention de se laisser faire, tout en rappelant au passage leur rôle de locomotives du Championnat. Et de manière subliminale, ils laissent entendre que certains (l’OL ?), moins suivis car moins prestigieux, se trouvent moins sanctionnés que d’autres…

Il y a quelques jours, l’OM n’a eu besoin ni du PSG ni de personne pour lancer la première salve contre Canal + par le biais d’une « mise en demeure » de plusieurs pages, adressée en recommandé, à la suite de la diffusion de la séquence concernant Payet. Le club marseillais conteste le droit à la chaîne d’avoir une caméra à cet endroit et de diffuser les images qui ont pénalisé son milieu de terrain international au travers de l’émission J+1 , vingt-quatre heures plus tard.

Après la suspension de son joueur, handicapante dans la course au titre et à la Ligue des champions, l’OM se réserve la possibilité de traîner Canal + en justice, afin de réclamer réparation de son préjudice. La chaîne a répondu, également par courrier, à cette lettre en tentant de dédramatiser. Avant de réagir (voir par ailleurs) au boycott de ses équipes, décidé par les dirigeants parisiens et marseillais.



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La Ligue menace aussi

EN DÉBUT DE SEMAINE , la Ligue de football professionnel (LFP) va adresser, selon nos informations, un courrier à Rodolphe Belmer, le directeur général du groupe Canal +, pour se plaindre d’un certain nombre d’images diffusées cette saison. Il s’agit notamment de celles de Zlatan Ibrahimovic proférant des insultes sur le chemin qui mène aux vestiaires, au stade Chaban-Delmas de Bordeaux. Mais aussi celles où s’exprime la colère de Dimitri Payet, captée par une caméra, à l’issue d’OM-OL, et diffusées dans l’émission J+1. Le courrier envoyé par la Ligue va rappeler à Canal + ses obligations, celles qui figurent dans son contrat de diffusion. L’article VIII.B détaille ainsi que « tout attributaire s’engage (…) à ne pas promouvoir des scènes contraires à l’image du football (attitudes inappropriées des acteurs ou des spectateurs) et à donner une image positive du football en mettant l'accent sur les beaux gestes et le beau jeu. Plus généralement, tout attributaire s'engage à ne pas dévaloriser l’image de la Ligue 1, des clubs, de la LFP et du football professionnel». s En clair, pour la Ligue, il n’est pas question qu’une chaîne mette en avant de telles insultes, et encore moins si elles sont utilisées en différé… Ce qui prouve, selon elle, la mauvaise volonté du diffuseur. La menace est clairement exprimée : si Canal + poursuit dans cette voie, la chaîne cryptée n’aura plus le droit d’installer de caméras dans les coulisses des rencontres et devra s’en tenir à des images de terrain.

L'Equipe
Varino
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Ça s’annonce très chaud

Finale de la Coupe de la Ligue. Bastia - PSG. Dans un contexte électrique, les Parisiens ont un statut à défendre ce soir face à des Corses qui rêvent de créer l’exploit.


C’EST L’ÉTERNELLE HISTOIRE des finales où le favori a tout à perdre, tandis que son adversaire aspire à s’enivrer des doux parfums d’un exploit gigantesque. Un classique que Paris a pimenté d’un souffle aussi brûlant qu’inattendu en déclarant — avec l’OM — la guerre à Canal + (lire ci-dessous), coupable à ses yeux d’avoir provoqué les quatre matchs de suspension d’Ibrahimovic à la suite de la diffusion des insultes du Suédois à l’endroit du corps arbitral le 15 mars à Bordeaux. L’homme aux 102 buts sous le maillot parisien en a lui même remis une couche hier en redisant tout le mal qu’il pensait de l’organisation du football français. Un sentiment visiblement partagé par l’ensemble du club et résumé d’une phrase par Laurent Blanc : « En France, on est jaloux des gens qui réussissent. »

Les joueurs de la capitale ne doivent pas pour autant oublier l’objectif principal de la soirée, à savoir décrocher une cinquième Coupe de la Ligue, première station d’un long chemin menant à l’obtention de tous les sacres hexagonaux. Au regard de sa supériorité théorique, le club de la capitale en a presque l’obligation. Néanmoins, en face, Bastia croit à son étoile, trentequatre ans après sa victoire en Coupe de France, l’unique ligne de son palmarès. En guise de martingale, les Corses invoquent tout à la fois la fierté insulaire, des valeurs de combat et le soutien de 30 000 supporteurs prêts à faire du stade de France une annexe de Furiani. « On va presque jouer à domicile et, comme on est durs à battre chez nous, je serais inquiet à la place du PSG », sourit malicieusement Ghislain Printant. Appelé à remplacer Claude Makelele alors que le SCB pointait à la 19e place de L 1 après douze journées, l’entraîneur bastiais mesure néanmoins l’immensité du défi qui attend ses hommes. « Paris est une machine à gagner, glisse-t-il. On vient avec nos principes, j’espère qu’on pourra les appliquer. A nous de les amener à douter… si tant est qu’ils puissent douter. »

Les démonstrations parisiennes à Marseille (2-3) et contre Saint-Etienne (4-1) permettent en effet à Paris d’arriver plein de confiance pour son troisième match en six jours. Une dynamique qu’il convient d’entretenir avant le premier volet de la double confrontation face à Barcelone mercredi au Parc des Princes. N’en déplaise aux naïfs, qui n’ont pas saisi que Laurent Blanc n’a jamais eu la tentation d’aligner ses jeunes éléments de la CFA, c’est encore une équipe peu modifiée, malgré les blessures, qui se présentera au Stade de France. Le scénario n’en aura que plus d’intérêt.



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Le PSG dispute ce soir sa 12e finale au Stade de France pour un bilan de 7 victoires (3 en Coupe de la Ligue, 4 en Coupe de France) et 4 défaites (1 en Coupe de la Ligue, 3 en Coupe de France).

Ce soir à 21 heures au Stade de France.
Arbitre : M. Bastien.
Bastia : Areola - Diakité, Modesto, Peybernes, Palmieri - Cahuzac (cap.), Gillet - Boudebouz, Danic, Ayité - Sio. Entr. : Printant.
PSG : Douchez - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva (cap.) ou Camara, Maxwell - Verratti, Cabaye, Matuidi - Lavezzi, Ibrahimovic, Cavani ou Pastore. Entr. : Blanc.



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Le plan de bataille du PSG pour sauver Ibra

LE PSG n’a pas forcément l’intention d’en rester là. Très déçu par la suspension de quatre matchs ferme infligée à Zlatan Ibrahimovic qui entre en vigueur mardi, le club parisien s’est déployé toute la journée d’hier, d’abord sur le terrain de la communication. Un premier texte, publié à la mi-journée, a donné le ton. Grandiloquent sur la forme, assez offensif sur le fond.

« Le club déplore l’acharnement dont est victime son joueur au regard de son immense contribution à l’image du football français ici et partout dans le monde. » Un second communiqué, diffusé en début de soirée, a annoncé le boycott, jusqu’au 30 mai, des journalistes et des caméras du groupe Canal +. Entretemps, Zlatan « himself », 33 ans, meilleur buteur et figure tutélaire du PSG, s’était exprimé sur un réseau social. « La situation entière est devenue une farce, ridicule et non professionnelle, a-t-il asséné. Une honte pour le football. J’aurais été encore plus content si j’avais été suspendu pour le reste de la saison ; comme ça, j’aurais déjà pu partir en vacances. »

La tentation de saisir le CNOSF

Ibra et le PSG ne font pas feu de tout bois par plaisir. C’est dans un objectif bien précis : tenter de réduire la durée de sa suspension. Dans la coulisse, les dirigeants parisiens, à commencer par le président Nasser AlKhelaïfi, tentent de définir la meilleure stratégie juridique. Hier soir, aucune décision définitive n’avait été prise à ce sujet.

En théorie, trois solutions s’offrent au PSG : une saisie de la commission supérieure d’appel de la Fédération française de football (FFF) ou une demande directe de conciliation auprès du Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Il reste enfin l’éventualité, face aux risques encourus notamment en termes d’image, de rester les bras croisés. La première voie, la plus classique, semblait exclue hier. La commission fédérale, pas réputée pour sa clémence, pourrait en effet décider d’allonger la suspension d’Ibra de quatre à cinq matchs. Pour ne rien arranger, les dossiers sont traités par cette instance avec une célérité toute relative. Or le temps presse.

En comparaison, la deuxième option présente de nombreux avantages. Si le PSG transmet une demande officielle au CNOSF en début de semaine prochaine, une conciliation pourrait être ouverte avec la Ligue. Dans ce scénario, un conciliateur nommé par le CNOSF tenterait de trouver un terrain d’entente entre les deux parties en proposant une nouvelle sanction. Trois matchs ferme, par exemple, ou trois matchs ferme plus un avec sursis. La simple nomination d’un conciliateur aurait d’ailleurs pour effet immédiat de suspendre l’exécution de la suspension d’Ibra. Autrement dit, l’attaquant pourrait à nouveau s’ébrouer sur les terrains de Ligue 1. Jusqu’à l’annonce d’une proposition de conciliation.

La balle serait alors dans le camp de la Ligue de football et de son président, Frédéric Thiriez. Charge à lui d’accepter ou de refuser la proposition formulée par le CNOSF. Hasard du calendrier, Thiriez et Al-Khelaïfi se côtoieront ce soir au Stade de France. Nul doute que ce dossier sensible et politique sera au moins effleuré par les deux hommes.



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« Une finale, c’est toujours fantastique »

Maxwell, defenseur bresilien du PSG


AU LENDEMAIN de la victoire face à Saint-Etienne en Coupe de France (4-1), Sherrer Maxwell (33 ans) a accepté d’évoquer la finale de la Coupe de la Ligue. Ancien joueur du FC Barcelone, le Brésilien se projette aussi sur la fin de saison exceptionnelle qui se profile et parle de son ami Zlatan Ibrahimovic. Le tout dans un français impeccable.

Paris est tenant du titre mais, avec tous les rendez-vous qui vous attendent, cette finale a-t-elle la même saveur que l’an dernier ?
MAXWELL. Chaque finale représente une histoire différente. Alors, même si on a déjà remporté cette coupe, entrer sur le terrain au Stade de France, ça reste spécial. On a l’opportunité d’offrir au club un nouveau titre et on se prépare avec tout l’enthousiasme nécessaire, car une finale, c’est toujours fantastique.

Bastia vous a humiliés 4-2 à Furiani en janvier. Etes-vous animés d’un sentiment de revanche ?
Pas du tout. Les deux équipes viennent avec la même envie de remporter la coupe. On a beaucoup parlé de la défaite là-bas, plusieurs choses n’ont pas été pour nous ce jour-là. Bastia méritait son succès.

La perspective d’un triplé au niveau national est-elle un sujet de conversation dans le vestiaire ?
Oui, on en parle souvent. On vit une période très importante. Samedi (ce soir), on a l’opportunité de remporter un premier titre et de commencer à écrire l’histoire d’une équipe qui peut tout gagner. Mais on peut aussi tout perdre… Alors on garde les pieds sur terre car, en finale, c’est du 50-50. Sur le papier, on est supérieurs mais, sur le terrain, il peut se passer beaucoup de choses. On est forts et confiants, mais Bastia a eu plus de temps pour bien se préparer.

Ecrire l’histoire d’un club constitue-t-il une source de motivation pour un joueur ?
Bien sûr. ( Sourire.) On n’a pas envie de louper cette chance. On est venus au PSG pour conquérir des titres. Etre la première équipe à gagner tous les trophées nationaux sur une saison, ce serait magnifique.

Avez-vous déjà connu une telle situation durant votre riche carrière ?
Oui, à Barcelone en 2009, j’étais de l’équipe qui a enlevé les six titres possibles. Mais, ici, c’est différent. Je suis arrivé à Paris au tout début du projet (NDLR : en janvier 2012). J’aurais plus de plaisir à réaliser cela avec le PSG car, en peu de temps, le club a beaucoup évolué, alors que le Barça avait déjà une grande histoire.

Avez-vous douté en début de saison, quand l’équipe tournait moins bien ?
On n’a pas douté, mais on a eu du mal à enchaîner, surtout physiquement. On a alors perdu de la confiance. La trêve hivernale nous a fait beaucoup de bien pour reposer la tête et le corps et revenir avec plus d’enthousiasme et de concentration. On a changé d’attitude et on en récolte les fruits aujourd’hui.

Est-ce la coupure hivernale qui explique votre regain de forme ?
La fin d’année 2014 a été difficile pour nous. L’ambiance était pesante, surtout après la défaite à Barcelone (1-3, le 10 décembre), car on pensait repartir avec un meilleur résultat. Couper à ce moment-là a été important et bénéfique. En janvier, on a commencé à retrouver le vrai Paris.

Mercredi, vous allez retrouver Barcelone en quarts de finale de la Ligue des champions…
Ça ne me fait pas du tout plaisir de retrouver le Barça. Ce sera très difficile, cette équipe est plus forte qu’en début de saison. Nous aussi. On a été éliminés deux fois en quarts de finale ces deux dernières saisons, on a vraiment envie de passer ce tour afin de permettre au club de gagner la Ligue des champions. Les expériences vécues à Barcelone et à Chelsea nous ont apporté pas mal de choses. On a démontré beaucoup de maturité lors du match retour face à Chelsea. On espère que ça va nous servir.

Au Parc, vous serez privés de quatre joueurs majeurs (Ibrahimovic, Thiago Motta, David Luiz et Verratti). N’est-ce pas lors de ce match aller que tout va se jouer ?
Non, mais c’est très important de faire un résultat. On a été éliminés deux fois, car on a encaissé des buts à la maison. On devra être solides défensivement. On admire cette équipe, mais c’est du 50-50 aujourd’hui.

Zlatan Ibrahimovic semblait las physiquement et mentalement ces dernières semaines…
Il vit une saison moins régulière. Beaucoup de choses sont dites sur lui, il est mal jugé et c’est dommage, car il fait beaucoup de bien au Championnat de France. Il n’est pas valorisé pour cela.

A-t-il douté cette saison ?
Des gens ont douté, mais lui ne doute jamais.

A-t-il été affecté par les critiques après son dérapage verbal à Bordeaux ?
Ce n’est pas plaisant d’être critiqué, mais il a beaucoup d’expérience. Il possède cette qualité de rester performant, même quand il est critiqué. Quand il joue, il se passe toujours quelque chose. C’est un joueur fondamental pour nous.

Serez-vous encore à Paris tous les deux la saison prochaine ?
Oui, et après on ira pêcher ( rires).

Votre contrat au PSG s’achève en 2016, vous n’irez pas au-delà ?
En Europe, pour moi, ce sera fini en 2016. Je suis très fier de la carrière que j’ai faite ici. Ce sera le bon moment et finir à Paris sera fantastique.



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Thiriez boudé par les Bastiais ?

Y aura-t-il un protocole avant la finale de la Coupe de la Ligue ce soir ? Hier soir, rien n’était sûr. Pour le diffuseur, France Télévisions, c’était même non a priori. Lors des dernières réunions, la Ligue de football professionnel (LFP) s’interrogeait sur l’opportunité de faire descendre Frédéric Thiriez sur la pelouse afin de saluer les deux équipes. En effet, l’instance redoute que les joueurs bastiais, qui s’estiment traités de manière inéquitable par le patron de la Ligue, refusent de lui serrer la main lors de la présentation des joueurs. Hier, dans le bus qui les amenait à leur hôtel situé dans l’Oise, les footballeurs corses ont évoqué cette possibilité. Mais il semble qu’ils n’aient pas arrêté de position définitive, hier, faute d’accord commun. Les instances et les organisateurs (la LFP et le Consortium Stade de France) redoutent également l’utilisation possible de fumigènes et l’affichage de banderoles dans la tribune réservée aux supporteurs bastiais.

David Luiz à l’étranger pour se soigner. Touché à une cuisse à Marseille dimanche et absent pour un mois environ, David Luiz est parti cette semaine se soigner en Russie, selon certaines sources internes au club. A priori, le Brésilien espère raccourcir la durée de son indisponibilité. Il est attendu ce soir au Stade de France pour encourager ses partenaires.

Djibril Cissé en tribunes. Djibril Cissé (33 ans), attaquant du SC Bastia, qui vit sa dernière saison professionnelle, ne devrait pas être dans le groupe de 18 joueurs retenus par Ghislain Printant, l’entraîneur corse. Toujours handicapé par des douleurs récurrentes, l’ex-international a très peu joué cette saison : 10 matchs, dont 3 en Coupe de la Ligue, et 4 buts inscrits (3 aussi dans cette épreuve).

Le restaurant est réservé. Le PSG a réservé un restaurant du VIIIe arrondissement de Paris, à proximité des Champs-Elysées, pour un dîner d’après-finale. Ce repas serait réservé aux joueurs, au staff, à leur famille et à la direction.

Sous les yeux de Laetitia Casta et Yannick Noah. Il y aura au moins une Marianne au Stade de France ce soir. Laetitia Casta, le top-modèle originaire de Corse, assistera à la finale. Yannick Noah et Richard Gasquet sont aussi annoncés, au même titre que plusieurs personnalités du football comme Didier Deschamps, Basile Boli ou Bernard Lama. Du côté politique, une incertitude demeurait hier soir sur la présence de Manuel Valls, le Premier ministre, et celle de son ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Roche et Drobnjak au coup d’envoi. Alain Roche, ancien défenseur du PSG (1992-1998) aujourd’hui consultant médias (Orange, Eurosport), et Anton Drobnjak, ex-attaquant du SC Bastia (1994-1997), donneront le coup d’envoi de la finale. Les 2 hommes s’étaient affrontés lors de la finale de 1995, première édition de l’épreuve, que Paris avait gagnée 2-0 grâce à un but de Roche et un autre de Raï.


Le Parisien
Varino
On le redoutait...

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Al-Khelaïfi ne lâchera pas Cavani

Convoité par plusieurs grands clubs européens, l’attaquant uruguayen ne devrait pas quitter Paris cet été. Malgré des prestations en dents de scie, son président compte sur lui.


CELA s’annonçait comme l’un des feuilletons majeurs du prochain mercato. Edinson Cavani allait défrayer la chronique avec des rumeurs l’envoyant en Espagne, en Italie du côté de la Juventus Turin ou en Angleterre à Manchester United. Pourtant, il y a de grandes chances pour que l’attaquant uruguayen, sous contrat jusqu’en 2018, reste à Paris. Ses dirigeants n’envisagent pas du tout de le laisser filer l’été prochain et ce même si des offres conséquentes leur parvenaient.

Plusieurs raisons expliquent cet attachement au Matador. Tout d’abord, et principalement, le président Al-Khelaïfi (photo en médaillon) adore l’Uruguayen et il est persuadé que, tôt ou tard, il va retrouver pleinement son réalisme et finira par s’imposer totalement à l’image de Pastore. Par ailleurs, tant que le fairplay financier va limiter la marge de manoeuvre du PSG sur le marché des transferts, le club ne peut pas se permettre de le céder. En termes de recrutement, Paris a d’autres priorités, notamment aux postes d’attaquant gauche ou de latéral. Trouver un successeur de haut niveau à Cavani, comme l’exige l’ambition de remporter la Ligue des champions, nécessiterait de cibler un top buteur et donc de débourser une très grosse somme.

Avec le fair-play financier, cette perspective semble impossible aujourd’hui et ce même si, au sein de l’effectif parisien, Cavani apparaît parmi les joueurs avec la plus forte valeur marchande. Et à un an de la fin de l’ère Ibrahimovic dans la capitale, l’ex-Palermitain pourrait enfin constituer une véritable alternative au Suédois.

Pour preuve, à chaque fois que son nom est associé à un autre club, des chiffres astronomiques circulent. La semaine passée, le « Daily Star » a écrit que Manchester United était prêt à offrir 83 M€. Difficile de croire à une telle proposition pour un joueur qui, depuis un an et demi, peine à retrouver le niveau qu’il avait en Italie et qui fait de lui le joueur le plus cher de l’histoire de la L 1 (64 M€).

La presse espagnole l’envoie à l’Atlético Madrid pour 57 M€. Une nouvelle encore moins crédible quand on connaît l’état des finances du deuxième club de Madrid. La Juve proposerait, elle, une quarantaine de millions d’euros, forte de la probable vente de Pogba au Real Madrid ou ailleurs. Une somme plus en accord avec la décote de l’Uruguayen depuis deux ans. Mais, encore une fois, peu importe le montant, Al-Khelaïfi n’envisage pas ce scénario. « Edinson Cavani est un joueur que j’aime beaucoup, nous a déclaré le président. Je peux vous dire qu’il est très bien avec nous et que la question de son départ ne se pose pas. Paris l’aime et il aime Paris. »

Le Parisien
Varino
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La symphonie Pastore

Après trois saisons en demi-teinte au PSG, le frêle Argentin, plus rayonnant et plus travailleur, a gagné en régularité et semble enfin au niveau de son immense potentiel technique.


APRÈS UN RÉCITAL virtuose de près d’une heure et demie, Javier Pastore a reçu l’hommage appuyé des tribunes du Parc des Princes à l’instant de son remplacement, mercredi dernier, contre Saint-Étienne, en demi-finales de la Coupe de France (4-1). On aurait bien aimé, alors, connaître les pensées qui ont traversé l’esprit fatigué mais heureux du milieu de terrain argentin, et lui demander s’il gardait encore en mémoire d’autres clameurs moins gratifiantes descendues des virages du stade, il n’y a pas si longtemps, quand il quittait la pelouse la tête basse et les oreilles agressées par de stridents sifflets.

Au fil de ses trois premières saisons parisiennes, la silhouette gracile du « Flaco » n’était jamais parvenue à se détacher des doutes tenaces qui l’escortaient, encore moins à faire l’unanimité auprès des supporters parisiens, et les mois qui passaient renforçaient les soupçons sur sa capacité à se hisser au plus haut niveau. Aujourd’hui, les sceptiques se font beaucoup plus discrets : à l’évidence, quelque chose a changé chez Pastore.

Voilà près de huit mois, déjà, que l’ancien Palermitain aligne les performances de premier plan, et cette constance est une réelle nouveauté, chez lui, trop souvent habitué à davantage d’intermittences depuis son arrivée en Europe, en 2009, à vingt ans tout juste. En Italie, il impressionne par son bagage technique et son élégance racée dans ce toucher de balle si particulier, à la fois doux comme une caresse et ciselé comme le cristal.

« C’est vrai qu’avec nous il manquait peut-être un peu de régularité, mais c’est aussi parce qu’il était jeune, raconte Maurizio Zamparini, le volubile président de Palerme. Mais je me souviendrai toujours du premier entraînement que j’ai vu de lui, l’équipe était en stage d’avant-saison en altitude . Au bout de cinq minutes, j’avais les larmes aux yeux en le regardant. J’adore le foot et, lui, il respire le foot. Ses coéquipiers, en revanche, ne le comprenaient pas toujours. Au début, ils l’ont même un peu boycotté, ils avaient sans doute peur de perdre leur place. »

Vite adopté, Pastore devient la star de l’équipe, son leader technique évident, l’homme capable de toutes les différences et à qui on laisse, du coup, pas mal de libertés. « C’est un joueur atypique, parce qu’il n’est ni attaquant ni vraiment milieu de terrain, décrit Delio Rossi, son entraîneur en Sicile. Il aime toucher souvent le ballon et il a donc besoin de bouger énormément. C’est un joueur complet mais, le seul problème, c’est qu’il aime être libre. Dans une petite équipe comme Palerme, c’était sans doute plus facile que dans un grand club comme Paris. »

L’histoire française commence bien, pourtant. Recruté par Leonardo, le directeur sportif parisien d’alors, contre 42 M€, premier transfert à paillettes du PSG version Qatar, Pastore réussit deux mois de feu pour ses débuts en Ligue 1, marque cinq buts en sept matches et éclaire le jeu de sa clairvoyance. Puis, très vite, il s’éteint. « Ce qui lui manquait, c’était la capacité à se remettre en question, la régularité, se souvient Alain Roche, alors au PSG, et qui s’était occupé de l’Argentin à son arrivée. Il se satisfaisait de son talent, de sa technique mais, dans les matches difficiles, il ne fallait pas trop compter sur lui. Dans certains matches, il était indolent, presque insolent. »

Antoine Kombouaré, remercié par le PSG en décembre 2011, explique, peu après son éviction : « Pastore, c’est un gamin qui veut être heureux sur un terrain. Quand ça ne se passait pas comme il le voulait, il boudait. » Son successeur sur le banc parisien, Carlo Ancelotti, aura les mêmes difficultés avec l’Argentin, tantôt génial, tantôt agaçant et, une fois arrivé au Real Madrid, il témoignera aussi : « Il faut accepter qu’il soit irrégulier au cours d’un même match. Il n’a pas un caractère fort pour réagir quand il traverse un mauvais moment. »

« Quand je l’ai connu, en Argentine, il ne faisait que des petits ponts, se rappelle Omar Da Fonseca, qui suit le joueur depuis ses débuts. À Paris encore, ces dernières saisons, il tentait des trucs et, s’il ne réussissait pas, il se désintéressait complètement de la suite de l’action. Il a toujours eu la marque du talent, mais il l’accompagnait d’une espèce d’apathie, d’une trop grande facilité qui lui faisait rater des passes faciles pour lui. Sa foulée semblait un peu tiède alors qu’aujourd’hui il fait des sprints où il s’arrache. Je pense qu’il s’est lancé un défi à lui-même, il savait qu’il pouvait faire mieux. »

La prise de conscience serait donc d’abord mentale : après trois saisons au PSG, a-t-il fini par se lasser de ces discussions permanentes autour de son manque d’impact ? Ses proches le disent plus serein dans sa vie quotidienne, conforté par sa future paternité. Son absence à la dernière Coupe du monde a aussi joué un rôle important dans sa nouvelle dimension. D’abord, parce qu’elle lui a permis une préparation complète, dont les effets ont été immédiats sur sa forme estivale. Ensuite, parce que l’événement a peut-être incité le joueur à ouvrir les yeux sur les efforts à fournir pour se faire une place à la hauteur de son talent, en club comme en sélection.

« Pour moi, le déclic remonte à cette Coupe du monde manquée, assure Roche. Voir son équipe en finale, avec des joueurs moins bons que lui techniquement au milieu, ça lui a sans doute fait comprendre certaines choses. Il a dû se dire : j’ai vingt-cinq ans, j’ai du talent, il faut que je me bouge. Et il s’est bougé. Avant, il ne jouait que sur son talent, maintenant il travaille, il défend, il tacle. » Laurent Blanc apprécie, forcément : « Il a choisi d’être bon, dit l’entraîneur parisien, qu’il continue. »

Le Pastore nouveau, qui s’est étoffé de deux kilos et a gagné en puissance, qui ne rechigne plus aux efforts défensifs et garde enfin la même intensité pendant tout un match, n’a pas échappé, non plus, aux radars de la sélection : il a été convoqué, en octobre dernier, pour la première fois depuis novembre 2011. Depuis, Gerardo Martino, le nouveau sélectionneur qui a mis fin à cette éclipse de près de trois ans, l’appelle à chaque rassemblement. Il y a quinze jours, « el Flaco » a même marqué son premier but avec l’Albiceleste, contre l’Équateur (2-1), et son match réussi lui a valu les éloges de la presse argentine, séduite. « Sa situation au PSG a complètement changé, il est aujourd’hui titulaire indiscutable dans un grand club » , se félicitait Gerardo Martino.

Pastore sait sans doute qu’il a une belle carte à jouer à la prochaine Copa America, où sa sélection tentera de gagner enfin un titre avec Lionel Messi. Pour mettre le Barcelonais dans les meilleures conditions, Martino pourrait choisir d’aligner derrière lui des milieux du profil du Parisien. « C’est important qu’il aille à la Copa America, appuie Da Fonseca. Pour valoriser Messi, il faut des milieux de terrain de son profil. »

Si les progrès sont évidents, il lui restera, quand même, à gonfler un peu ses statistiques. « Il doit marquer davantage (*), c’est évident, dit Da Fonseca. Un joueur comme lui doit cadrer ses frappes. » Plus personne, alors, ne remettra sur le tapis le prix de son transfert avec une moue dubitative : à ce train-là, Pastore va vraiment finir par valoir 42 M€.



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Espoir pour Thiago Motta et... David Luiz

LAURENT BLANC en saura plus, aujourd’hui, sur la participation de Thiago Motta, demain. Touché à une cuisse à Marseille (3-2), l’Italien a repris la course, hier, et il n’est plus du tout certain qu’il soit absent du choc contre son ancien club. Certains, en interne, sont même confiants quant à sa participation à la rencontre. Autre bonne nouvelle pour l’entraîneur : l’indisponibilité de David Luiz (cuisse) pourrait être moins longue que prévu. Rentré de Russie, où il s’est soigné, le défenseur chevelu, lui aussi sorti à Marseille, devrait être présent au retour, mardi prochain, ce qui permettrait au PSG d’aller en terre catalane avec tous ses atouts.

L’ÉQUIPE PROBABLE : Sirigu – Van der Wiel, Thiago Silva (cap.), Marquinhos, Maxwell – Cabaye ou Rabiot, Thiago Motta ou Cabaye, Matuidi – Lavezzi, Cavani, Pastore.



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4-3-3 ou défense à trois ?

L’ABSENCE de Daniel Alves, suspendu, mais aussi revenu de Séville (2-2) avec une entorse de la cheville droite, pour affronter le Paris-SG est un scénario qui se répète. Pour le match retour de la phase de groupes, au Camp Nou (3-1), dans les mêmes circonstances, Luis Enrique avait décidé de jouer en 3-4-3, pour la seule fois de la saison. Reproduira-t-il ce schéma demain ? Cela ne paraît pas l’option la plus probable, notamment parce que cette organisation ne s’était pas forcément révélée rassurante et parce que le PSG se présente cette fois sans Zlatan Ibrahimovic. Dans l’organisation traditionnelle du Barça, en 4-3-3, Adriano part avec une longueur d’avance sur Martin Montoya pour remplacer Alves. Hormis ce dernier et Thomas Vermaelen, encore en phase de reprise, tous les joueurs de l’effectif décolleront ce matin pour Paris. Sur le banc samedi, Javier Mascherano, gêné à la main droite par une fracture de la troisième phalange, postule à une place de titulaire, aux dépens de Jérémy Mathieu en défense, voire d’Ivan Rakitic au milieu.

L’ÉQUIPE PROBABLE : Ter Stegen – Adriano, Piqué, Mathieu ou Mascherano, Jordi Alba – Rakitic, Busquets, Iniesta (cap.) – Messi, Suarez, Neymar.



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La L 1 ultrabouillante

D’ordinaire adversaires en Championnat, les joueurs et entraîneurs que nous avons interrogés supporteront Monaco et le Paris-SG sans retenue.


DEUX CLUBS FRANÇAIS en quarts de finale de la Ligue des champions, une rareté qui suscite forcément l’excitation générale ! Il faut remonter à la saison 2009-2010 pour retrouver trace de pareil événement. À l’époque, sans le bénéfice du but inscrit à l’extérieur, le « Grand Lyon » avait sorti les Girondins d’un certain Laurent Blanc (3-1, 0-1) et accédé aux demi-finales, marche la plus haute atteinte par un représentant hexagonal en C 1 depuis cinq ans.

La 32 e journée de Ligue 1 évacuée ce dimanche, ses principaux acteurs peuvent prévoir leurs deux prochaines soirées, posés devant leur écran de télé. « Bien sûr qu’on est derrière l’AS Monaco et le Paris-Saint-Germain. À fond même ! » s’enthousiasme le milieu du LOSC, Rio Mavuba. « C’est déjà bien ce qu’ils ont fait jusqu’à maintenant en Ligue des champions. Cela prouve qu’on a un bon Championnat et qu’il faut qu’on arrête de le critiquer, lance Christophe Galtier, l’entraîneur des Verts, qui sera lui aussi devant sa télé. Il faut être supporter des équipes françaises dans les compétitions européennes. D’abord parce qu’elles rapportent les points qu’il faut à l’indice UEFA. Et puis c’est important pour notre football. »

À Turin, ce soir, pour l‘ASM, ou face à l’immense Barça au Parc des Princes, demain, pour le PSG, il s’agira d’abord d’élever son niveau avant d’imaginer rapporter des points UEFA. Premiers à s’élancer contre la Juve, les Monégasques ont fait forte impression au tour précédent. Un résultat qui pousse à l’optimisme, selon Fabien Lemoine, le milieu stéphanois. « Monaco est capable de tout. On l’a vu contre Arsenal (3-1, 0-2). La Juventus est une belle équipe, mais ce n’est pas le Bayern Munich ou le Real Madrid non plus. C’est pour ça que je me dis que cet adversaire peut lui convenir. »

CLAUDE PUEL : « PARIS N’A JAMAIS ÉTÉ AUSSI FORT »

Claude Puel, l’entraîneur de Nice, voit dans les caractéristiques similaires entre l’ASM et le leader de la Serie A un motif d’espoir pour les Français : « Monaco a une équipe un peu “chiante” à jouer, avec des attaquants capables de vite se projeter. La Juve a les mêmes caractéristiques, je pense qu’elle n’est pas forcément à l’aise contre ce type d’adversaire. Même à l’aller, Monaco va avoir des opportunités de marquer. »

Sur le papier, l’affaire semble plus ardue pour Paris, face à des Catalans retrouvés et leaders de la Liga. Pour le capitaine guingampais, Lionel Mathis, auteur d’un joli parcours en Coupe de l’UEFA, les chances de qualification sont équivalentes : « C’est du kif-kif. Monaco est en train de se construire. Ils sont en forme, ils défendent bien, ils ont des joueurs de qualité, ils peuvent le faire. Paris joue contre l’une des meilleures équipes d’Europe, ce sera compliqué, mais le PSG est aussi une grande équipe. Ils peuvent passer tous les deux en faisant de gros matches, mais le PSG joue vraiment contre une grosse équipe, c’est compliqué. »

En dépit des blessures, les Parisiens surfent sur des résultats favorables, selon Puel : « Je trouve que le PSG est dans une bonne dynamique, ça va se jouer sur la récupération. Une machine comme ça, car à ce niveau on peut parler de machine, peut être très vite déréglée. C’est très ouvert, Paris n’a jamais été aussi fort et bénéficie de l’expérience de l’an dernier. Même si c’est un handicap de jouer le retour à l’extérieur, je vois bien Paris. »

Finalement, le seul sujet d’inquiétude était : comment suivre la rencontre, notamment pour Mavuba, à deux heures de Paris en voiture : « On sera supporter, c’est sûr ! Et peut-être même spectateur, si on arrive à trouver des places. »

L'Equipe
Varino
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L’EXPLOIT EST EN EUX

Après Chelsea, le Barça ? Ce soir, en quarts de finale de la Ligue des champions, les Parisiens ont l’occasion de montrer qu’ils sont un peu plus qu’un outsider cette saison.


IL RÉGNAIT une atmosphère d’espoir et de convictions, de détente et d’ambitions, hier aprèsmidi, dans l’amphithéâtre du Parc des Princes, où Maxwell, puis Laurent Blanc, se sont présentés lors de la conférence de presse de veille de match de Ligue des champions. Comme si l’exploit réalisé face à Chelsea (1-1, 2-2 a.p.), au tour précédent, avait amorcé un virage dans la saison des Parisiens et les avait libérés de toute pression. En tout cas, il les a fait entrer dans les coeurs et, désormais, le sentiment d’outsider, qui les condamnait à une forme de fatalité dans leurs confrontations européennes, ressemblerait presque à une aubaine, un bonheur, une vraie douceur. Au point de s’imaginer un destin continental et de rêver à une victoire finale, le 6 juin, à Berlin, sans que personne ne songe à les en dissuader.

Il apparaît délicat, cependant, d’affirmer que le tirage au sort a paisiblement entretenu les rêves du PSG : en recevant Barcelone, ce soir, avant de disputer le quart de finale retour, mardi prochain, au Camp Nou, le club de la capitale se trouve dans la configuration la plus défavorable qu’il puisse envisager. Les temps modernes voient le plus souvent se qualifier les équipes qui, en quarts de finale, reçoivent au retour : elles étaient trois sur quatre la saison dernière, deux sur quatre au cours de la précédente et c’était un grand chelem en 2011-2012. Avec les champions de France, cette dimension statistique prend des contours encore plus inquiétants : lors des deux dernières saisons, ils se sont fait éliminer à ce stade de la compétition après avoir reçu à l’aller ; et, à chaque fois, à cause d’un nombre de buts marqués à l’extérieur défavorable.

COUPER LA RELATION ENTRE MESSI ET SES COÉQUIPIERS

C’est la raison pour laquelle Maxwell puis Laurent Blanc ont insisté, hier, sur la nécessité d’être solides défensivement. Puisqu’il s’agit de la saison des premières, quitter le Parc des Princes sans encaisser de but lors d’un match européen à élimination directe serait ainsi une bonne soirée pour le PSG des Qatariens, quand bien même il n’en marquerait pas non plus. Mais entre les souhaits et la réalité, il y a le Barça. « Déjà, en groupes (victoire 3-2 à Paris, défaite 1-3 à Barcelone), on avait pour objectif de ne pas prendre de but, relève Laurent Blanc. Beaucoup d’équipes, d’ailleurs, en font leur objectif et, à la sortie, tu en prends toujours. Mais Barcelone est une équipe qui peut marquer n’importe quand et n’importe où en Europe. On a parfois l’impression que c’est de la PlayStation ! Alors, c’est sûr, il va falloir bien défendre et le paradoxe de cette Ligue des champions, surtout quand tu reçois au match aller, c’est qu’il ne faut pas prendre de but chez soi. »

Pourtant, sans Thiago Motta, Verratti, Ibrahimovic, et avec le retour quasi miraculeux de David Luiz dans le groupe, sans l’absolue certitude qu’il puisse jouer (lire par ailleurs), Paris s’avance vers son rendez-vous face à l’une des deux meilleures attaques du monde comme un escadron de militaires se préparant à défendre ses positions avec quelques appelés du service civil. Cabaye revient lui aussi de blessure, Rabiot a une expérience limitée des rencontres de ce niveau et Van der Wiel ne traverse pas sa meilleure période parisienne.

La réponse sera collective, estime l’entraîneur parisien. Comme il s’agira de ne pas chercher à régler le problème Messi en lui collant un joueur sur le dos pendant quatre-vingt-dix minutes : « Ce serait lui rendre service parce que ça ne lui fait pas peur de dribbler un joueur. » En revanche, couper la relation entre l’attaquant argentin et ses coéquipiers pourrait être une solution. Lors du dernier Clasico, le Real Madrid s’y était pris avec habileté: il avait isole la << Puce>> qui n; avait pas existe. Seulement d’autres Barcelonais comme Suarez, Mascherano et même Mathieu, sur corner, avaient pris le relais. Réduire le danger catalan auseul Messi serait sans doute une erreur mais limiter celui que Messi représente demeure le meilleur moyen de croire en son destin. Et à l’exploit possible.



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CANAL + ALERTE L’UEFA ET LES PARISIENS RÉPONDENT À TALLARON
À la suite de la décision de boycottage de ses journalistes par le PSG et l’OM, Canal + a écrit, avant-hier, à l’UEFA pour demander que les obligations du club parisien soient respectées à l’occasion de ce quart de finale de Ligue des champions. En C 1, un club est, en effet, tenu de fournir un joueur et l’entraîneur la veille de la rencontre, un joueur juste à la fin du match et, une nouvelle fois, un oueur et l’entraîneur un peu plus tard dans la zone d’interviews. Résultat : Laurent Blanc et Maxwell ont finalement répondu, hier, à Olivier Tallaron sur Infosport +. Si le PSG s’était soustrait à ses obligations, il aurait été sanctionné. E. M.
LA VICTIME DU MÉTRO À L’HONNEUR. – Le père de famille de trente-trois ans, Souleymane, qui n’avait pas pu monter dans le métro à cause d’une frange de supporters racistes avant le huitième de finale aller PSG-Chelsea (1-1), va être mis à l’honneur, ce soir. Un ballon dédicacé par les joueurs parisiens et ceux du FC Barcelone lui sera remis des mains des deux capitaines vers 20 h 15. Le Paris-SG avait pensé lui faire donner le coup d’envoi de la rencontre, mais la requête avait été rejetée par l’UEFA.



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Sirigu- Marquinhos ou VDW, David Luiz ou Marquinhos, Silva, Maxwell- Rabiot, Cabaye, Matuidi- Lavezzi, Cavani, Pastore
Ter Stegen- Adriano, Pique, Mathieu ou Mascherano, Alba- Rakitic, Busquets, Iniesta- Messi, Suarez, Neymar



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Cavani, comme chez lui ici

L’Uruguayen va remplacer Ibrahimovic, suspendu, dans une Ligue des champions où il excelle cette saison.


EDINSON CAVANI retrouve son jardin. La Ligue des champions dessine, avec les Coupes nationales, son véritable domaine de compétence, cette saison, quand la Ligue 1 échappe à son pouvoir. L’Uruguayen, vingt-huit ans, promène deux visages distincts sous le maillot du PSG. Ses deux buts en finale de la Coupe de la Ligue, samedi contre Bastia (4-0), en une petite demi-heure de jeu (entré à la 63e, il a marqué aux 80e et 90e + 2), soulignent à quel point il aura été déterminant dans ces matches couperets, plus que dans le long feuilleton de notre Championnat. Ses statistiques sont même affolantes : trois buts en trois matches de Coupe de France contre Bordeaux (2-1, 16es de finale), Nantes (2-0, 8 es ) et Monaco (2-0, quarts) (en l’absence d’Ibra chaque fois), trois en Coupe de la Ligue (meilleur buteur de la compétition), six en huit sorties en C 1…

Le décalage avec son rendement en L 1 (8 buts en 28 matches) est saisissant, mais il n’est plus question de se retourner au moment où il va enfiler le costume d’avant-centre, ce soir, contre Barcelone à la place de Zlatan Ibrahimovic, suspendu. À Chelsea (2-2, a.p.), il s’était déjà replacé en pointe après l’expulsion du Suédois. Lui qui dit préférer l’axe va avoir l’occasion de démontrer sa capacité d’adaptation, même s’il faut relativiser son positionnement sur un côté : les décrochages d’Ibra lui offrent, en phases offensives, toute latitude de mouvement, notamment dans la surface.

« Il a été maladroit en Championnat car les situations, il les a, analyse Laurent Blanc. Contre Barcelone, on en aura aussi besoin dans le replacement défensif car il va courir ses 12 ou 13 kilomètres. On sera en position plus basse donc ça va avantager Cavani, qui est un joueur de rupture. »

ROLAN : « NUMÉRO 9, C’EST SA POSITION NATURELLE »

Lucas confirme la spécificité de son équipier : « Il est plus décisif comme attaquant de pointe qu’Ibra, qui recule, décroche. On doit moins lui donner dans les pieds.» En pointe, ses approximations techniques peuvent pourtant le desservir, dans un rôle de pivot, mais, dans une équipe logiquement dominée en termes de possession contre les Espagnols, ses déplacements et son investissement personnels seront prépondérants. « ‘’Edi’’ a encore prouvé, contre Bastia, qu’il sait faire de grandes choses, insiste Blaise Matuidi. Il a fait le plein de confiance pour ce match contre Barcelone. » Cavani prendra à coeur son rôle de premier agresseur sur les axiaux adverses ou, sur les latéraux en cas de besoin, de premier empêcheur de relancer en rond. « Il ne lâchera rien contre Barcelone », résume ainsi Serge Aurier.

Le Bordelais Diego Rolan, qui vient d’intégrer la sélection uruguayenne, est persuadé qu’un grand jour arrive : « Tout le monde sait que c’est un très grand joueur, et un buteur. Il a eu des moments difficiles en France, mais il est resté solide, il n’en parle pas. Je n’ai pas l’impression que ça l’ait perturbé. Et il a montré, lors des derniers matches, qu’il était toujours là. Numéro 9, c’est sa position naturelle. Il jouait comme ça au Napoli, et partout ailleurs. Ça m’a fait mal d’entendre toutes les critiques. J’avais envie de dire aux gens : ”Vous vous trompez, mais c’est un très grand joueur, ce n’est pas possible !” En plus d’être un buteur, de faire de super appels, d’être très fort devant le but, il travaille beaucoup pour les autres, car il est généreux de caractère. Je suis sûr qu’il va répondre présent contre le Barça. Moi, j’ai envie qu’il marque. » Comme beaucoup dans la capitale….



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David Luiz, la bonne surprise ?

Annoncé absent pour un mois, le défenseur central brésilien pourrait finalement démarrer face à Barcelone. Une décision doit être prise ce matin.


RIEN N’AVAIT FILTRÉ, sinon un surprenant voyage en Russie. David Luiz est finalement apparu dans le groupe parisien, hier soir, à la surprise générale. Selon la propre communication du club, le défenseur central brésilien, blessé contre Marseille (3-2 le 5 avril dernier), devait être absent quatre semaines en raison d’une lésion aux ischio-jambiers. Il postule finalement à une place de titulaire au coeur de la défense parisienne, ce soir face au FC Barcelone. Une excellente nouvelle pour Laurent Blanc, qui s’était bien gardé de donner l’information devant la presse dans le courant de l’aprèsmidi. En revanche, même s’il a repris la course lundi, Thiago Motta est bel et bien forfait pour ce match aller face aux Catalans.

DU 4-3-3 AU 4-2-3-1

Un peu plus tard, lors de la mise en place, l’entraîneur parisien s’est tout de même attaché à brouiller les cartes. Il a aligné une défense logique en cas de forfait de David Luiz, composée de Van der Wiel et Maxwell sur les côtés et de Marquinhos et Thiago Silva en charnière. L’ex-défenseur des Blues, monstrueux en huitièmes contre ses anciens partenaires ou face au Barça au match aller en phase de groupes (3-2, le 30 septembre 2014), s’est entraîné avec les remplaçants.

Il a cependant effectué toute la séance normalement, sans se plaindre d’une quelconque douleur. Le joueur fera le point avec son manager dans la matinée avant de décider s’il peut attaquer la rencontre. Il ne semble pourtant pas question de le faire postuler au milieu de terrain. Marco Verratti suspendu et Thiago Motta absent, Yohan Cabaye et Adrien Rabiot devraient logiquement démarrer au côté de Blaise Matuidi.

Devant, Blanc n’a pas laissé plané le suspense. En l’absence de Zlatan Ibrahimovic, lui aussi suspendu pour le quart aller, Edinson Cavani jouera en pointe soutenu par Ezequiel Lavezzi, Lucas étant encore trop juste. Reste à savoir quelle sera l’utilisation de Javier Pastore. Laurent Blanc pourrait quelque peu dévier de son schéma habituel (4-3-3) sur les phases offensives et faire jouer son équipe en 4-2-3-1, le meneur de jeu argentin se plaçant derrière l’attaquant.



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Mascherano ou Mathieu dans l’axe ?

«NON , ce n’est pas trop risqué de jouer à trois derrière », a répondu Luis Enrique à une question sur le sujet. Puis il a ajouté : « La preuve, on avait joué ainsi contre le PSG, au Camp Nou (en phase de groupes) et on avait gagné (3-1, 10 décembre). » Néanmoins, malgré l’absence de Daniel Alves, à la fois touché à une cheville et suspendu, l’entraîneur du FC Barcelone ne devrait pas déroger à son 4-3-3 habituel, ce soir. Deux incertitudes existent, toutefois. En défense centrale, Javier Mascherano et Jérémy Mathieu, dont le coach blaugrana a, une nouvelle fois, loué « la qualité des performances », sont en balance pour accompagner Gerard Piqué. Mais si Enrique privilégiait une version plus défensive au milieu, consistant à reléguer Ivan Rakitic sur le banc et à décaler Sergio Busquets à la droite de Mascherano, qui évoluerait alors en sentinelle, Mathieu serait certain de débuter. Mais, comme le 3-4-3, cette option n’a que rarement été adoptée par le technicien barcelonais.



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Clattenburg, le revenant

PETIT-FILS d’un hockeyeur canadien, Mark Clattenburg avait trente ans quand il est devenu arbitre international. Cet Anglais de quarante ans, qui a déjà croisé la route du PSG, en décembre 2013, à Lisbonne (1-2), a débuté en C 1 le 3 novembre 2010 à l’occasion d’Auxerre - Ajax Amsterdam (2-1) .
Dans l’ombre de celle de Howard Webb, sa carrière a connu des hauts et des bas. Notamment en 2008, quand sa Fédération l’avait suspendu au motif que Clattenburg ne pas l’avait avertie de la faillite de son entreprise d’électricité. L’arbitre a contesté sa mise à l’écart et a été entendu. En Ligue des champions, son parcours ressemble ces deux dernières saisons à celui du PSG : il s’arrête en quarts de finale.



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Selfies, cris stridents et excitation

Du départ des Barcelonais à leur reconnaissance du Parc des Princes, en passant par la conférence de presse des Parisiens puis leur dernier entraînement, nous avons suivi les deux clubs, hier. Récits croisés.


IL ÉTAIT PRÈS de dix heures, hier matin, au centre d’entraînement Joan-Gamper. Dans son imposant 4 × 4 noir aux vitres teintées, Lionel Messi s’est présenté parmi les derniers au rendez-vous fixé aux Barcelonais pour s’envoler vers Paris. Le génial Argentin songeait-il alors qu’il pourrait inscrire son 400e but (en 470 matches !) sous le maillot blaugrana, ce soir, au Parc des Princes ?

En tout cas, pour un collectionneur de buts, de passes décisives et de trophées aussi orfèvre que lui, le palace parisien où il a débarqué à 13 h 40 avec ses équipiers apparaissait bien choisi. Car il s’agit justement de l’Hôtel du Collectionneur, situé près de la place de l’Étoile, ou plutôt des étoiles, en l’occurrence. Plus qu’aux abords de l’établissement, où il y avait presque davantage de journalistes que de fans, c’est dans le luxueux hall que les stars barcelonaises ont pu mesurer l’hystérie sans limite de certains clients.

Si, dans le sillage de leur coach Luis Enrique, passé en un éclair d’un pas alerte et décidé, Andrés Iniesta et Jordi Alba ont consenti à effectuer un ou deux selfies, Lionel Messi, Luis Suarez et Neymar, eux, ont plutôt paru apeurés par les cris stridents d’aficionados en transe. Le trio magique s’est engouffré illico dans les ascenseurs.

Près de ceux-ci, Chemi Terés, l’élégant attaché de presse du Barça, nous a ensuite précisé que les joueurs allaient prendre un repas frugal, avant de se reposer.

Pendant ce temps, un Maxwell concentré et un Laurent Blanc en grande forme donnaient leur conférence de presse, au Parc des Princes.

APPLAUDISSEMENTS POUR MATUIDI, ENCORE PAPA

Visiblement heureux d’être là et sans doute détendu par la Coupe de la Ligue remportée samedi, au Stade de France (contre Bastia, 4-0), premier trophée sur la route d’un possible quadruplé historique (avec le titre de champion, la Coupe de France et la C 1), l’entraîneur du Paris-SG a offert des réponses assez intéressantes. Sur le plan technique, il s’est en tout cas livré bien davantage qu’un Luis Enrique extrêmement méfiant, un peu plus tard.
Surtout, souvent souriant, Blanc n’a pas caché son enthousiasme à l’approche d’un choc auquel « tout le monde se languit de participer ». Puis il a ajouté : «Il va falloir mêler la réflexion, la raison et… la passion. » Celle-là même qui a poussé plus d’une centaine de journalistes à garnir l’auditorium du Parc, où Maxwell affichait un visage plus fermé.

À plusieurs reprises, le latéral gauche brésilien du PSG (33 ans) a martelé que c’était « une chance extraordinaire de pouvoir jouer un match fantastique comme celui-là ». Et même s’il ajoutait que « le Barça sera forcément très dur à battre », on sentait bien, dans son attitude déterminée et son regard sévère qu’il ne veut surtout pas échouer une troisième saison de rang en quarts de finale de la Ligue des champions (*).

LA PIROUETTE DE LUIS ENRIQUE, QUI SOUHAITE L’ANNIVERSAIRE DE SA MÈRE !

Un peu plus d’une heure après, il se retrouvait au Camp des Loges, au milieu de ses équipiers, pour participer à l’entraînement sous le regard de Nasser al-Khelaïfi, le président, et d’Olivier Létang, le directeur sportif adjoint. Après avoir assimilé une courte séance vidéo, les Parisiens ont fait résonner dans le ciel de SaintGermain-en-Laye deux vibrantes salves d’applaudissements. La première pour Laurent Blanc, après un discours qu’on devine ultra-mobilisateur, puis la deuxième pour Blaise Matuidi, papa depuis lundi d’un troisième enfant (après Naëlle et Myliane, son premier garçon, Eden).

De retour dans l’antre du PSG, on a assisté à la conférence de presse barcelonaise, devant un auditoire toujours aussi fourni. Sur un ton posé et monotone, le jeune gardien allemand MarcAndré ter Stegen (22 ans), quelque peu intimidé, a alors laissé transparaître un mélange d’excitation de pouvoir jouer une telle rencontre et de frustration de n’être aligné que dans les Coupes. Cela débouche sur une ambition : « Je veux montrer à tout le monde que je peux jouer plus. » Surtout à son entraîneur, soucieux, lui, d’en dire le moins possible. Enrique a même provoqué un grand éclat de rire à la fin, lorsque pour « répondre » à une question sur la polémique Neymar (voir page 6), il a lancé : « On est le 14 avril, c’est l’anniversaire de ma mère. Je lui souhaite donc un bon anniversaire ! » Si elle avait honoré le Parc de sa présence, elle aurait sans doute été éblouie, comme tous les observateurs, par la virtuosité du toro pratiqué par les Barcelonais en début de séance. Somptueux et fascinant. Comme le match de ce soir ?



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Ce qui avait marché au Parc

En phase de groupes, le PSG s’était imposé à domicile contre le FC Barcelone, le 30 septembre (3-2). Petit rappel.


PARIS AVAIT CHOISI SA ZONE

Privé sur blessures d’Ibrahimovic, Lavezzi et Thiago Silva, le PSG s’était présenté, ce soir-là, dans un système hybride, aussi proche du 4-4-2 que du 4-3-3. Si Lucas était clairement situé dans le couloir droit, le côté gauche, lui, était en partie abandonné au seul Maxwell, le défenseur latéral. Au milieu, l’habituel triangle Verratti-Thiago Motta-Matuidi se présentait presque à plat, le dernier venant « couvrir » le couloir gauche dans les trente derniers mètres parisiens. Avec Cavani en pointe (légèrement décalé à gauche pour gêner Mascherano, en phase défensive) et Pastore en milieu offensif axial (chargé de couper la relation de la défense centrale avec Busquets), l’idée était, semble-t-il, de bloquer le duo Alba-Neymar, sur le flanc gauche barcelonais, tout en restant en nombre dans l’axe, où se terminent en général les offensives catalanes. Pourra-t-il se permettre le même schéma cette fois ? Pas sûr, puisque Luis Suarez était encore suspendu pour le match au Parc, où Messi évoluait dans l’axe et Pedro à droite. Là, le danger sera mieux réparti sur tout le front adverse.

PARIS AVAIT (PARFOIS) RÉCUPÉRÉ HAUT

Les deux premiers buts parisiens avaient été inscrits sur coups de pied arrêtés, obtenus sur le même schéma : une récupération haute qui pousse Daniel Alves à la faute de main, donne le coup franc du premier but. Un ballon chipé à Jordi Alba à 25 mètres de son but par Lucas est à l’origine du corner qui amène le deuxième but. Les premiers encaissés cette saison par les Catalans. Le PSG avait su profiter à la fois de son pressing bien ordonné et de sa supériorité athlétique sur ces deux coups-là. Mais il avait aussi eu la chance de sortir indemne d’un temps fort catalan qui avait duré une bonne vingtaine de minutes, dans la foulée de l’égalisation du Barça (1-1), intervenue une minute après le premier but sur une des rares actions où les déplacements d’Iniesta, Neymar et Messi avaient « ouvert » l’axe de la défense du PSG.



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On prend (presque) les mêmes

DANS UN FOOTBALL européen où les effectifs évoluent à une vitesse folle, le FC Barcelone et le PSG constituent des formes de contre-exemples : huit des titulaires du quart de finale aller de Ligue des champions, il y a deux saisons, figurent toujours au sein des effectifs catalan et parisien. Les principales évolutions, finalement, se situent dans les schémas de jeu. En 2013, sous les ordres de Tito Vilanova, Lionel Messi évoluait dans l’axe, dans un schéma très « guardolien », quand le PSG de Carlo Ancelotti, lui, était disposé en 4-4-2, et l’opposition de style était manifeste : un football de possession d’un côté, un football de contre et de fulgurances de l’autre. Avec les changements d’entraîneurs, ainsi qu’on a pu le voir en phase de groupes cette saison, les choses sont beaucoup moins nettes aujourd’hui : le FC Barcelone aime toujours avoir le ballon mais n’en fait plus une obsession, quand le PSG, lui, a clairement pris l’option de contrôler le jeu à travers la possession de balle.



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« Si tu ouvres ton axe, tu es foutu »

RAYNALD DENOUEIX, l’ancien entraîneur de Nantes et de la Real Sociedad, décrypte le jeu de l’adversaire du PSG, et livre quelques clés pour le contrer.


La conversation a duré longtemps, jeudi dernier, sur la terrasse d’une bonne table, au confluent de la Loire et du Hâvre. Parce que le soleil ne donnait pas envie de partir, et parce qu’elle aurait pu continuer des heures. Entraîneur en Espagne pendant deux saisons (2002-2004) puis consultant pour Canal + sur la Liga jusqu’en 2011, Raynald Denoueix (67 ans) ne manque aucun match du FC Barcelone ou du Real Madrid. C’est aussi un observateur assidu du Bayern Munich à la sauce Guardiola : « Parce que, à chaque fois, avec lui, je découvre un truc nouveau », dit-il. Denoueix ou celui qui, en France, parle le mieux du Barça et de bien d’autres choses. Extraits.

« Depuis le départ de Guardiola, en 2012, il y a eu une grosse évolution. Je n’aime pas du tout l’expression “être en place”. Mais eux, c’est ça : ça se mélange moins, il y a beaucoup moins de préparation au milieu. Hier (mercredi dernier), face à une équipe comme Almeria (4-0), très moyenne, qui a joué bas, ils ont eu beaucoup de mal. Pendant une demi-heure, il n’y a pratiquement pas eu d’occasions. Dans les vingt-cinq derniers mètres, il y avait peu de passes, de dribbles, peu de présence. Un des principes du Barça, avant, c’était d’écarter avec les latéraux, les deux “extrêmes” (ailiers) rentraient, Messi, lui, décrochait. Ils prenaient la largeur et créaient du surnombre pour franchir la première ligne, voire la deuxième. Maintenant, ce sont Neymar et Messi qui restent très haut au départ des actions, écartés, et plus les latéraux. On a parfois l’impression que le but du jeu, c’est de donner le ballon à Messi, qui va être au départ et à la fin. C’est plus simpliste. Avant, c’était plus combiné, ils arrivaient plus à déséquilibrer, à créer de l’espace pour le prendre. Au milieu, parfois, c’est même eux qui se font manger, comme lors du dernier Clasico (2-1, le 22 mars). Quelque part, Modric et Kroos, aujourd’hui au Real, appliquent les grands principes du Barça : fixer, renverser, ce qui permet de créer de l’espace, de trouver des joueurs lancés. »

« ILS S’EN REMETTENT UN PEU AUX TROIS DE DEVANT »

« À l’époque Guardiola, avec Busquets, Xavi, Iniesta, Messi qui décrochait, ça faisait une espèce de losange, avec les latéraux pour s’appuyer sur les côtés. C’était vraiment du béton. Pendant une longue période, le Barça était devenu une équipe vraiment atypique, avec un jeu basé sur le pressing à la perte. Le “presser à la perte” était la conséquence d’une super tenue du ballon, qui les amenait à le perdre pratiquement sur l’avant-dernière ou la dernière passe, à vingt, vingt-cinq mètres du but adverse. Aujourd’hui, ils amènent le ballon vers l’avant moins souvent, et ils amènent beaucoup moins de monde, donc ils ne peuvent pas presser aussi bien. Ils s’en remettent un peu aux trois de devant, qui sont exceptionnels. En Ligue des champions, le Barça a fait des matches où il était méconnaissable, mais dans le bon sens du terme. Contre City en huitièmes de finale retour (1-0), d’un seul coup, ils ont fait une première mi-temps exceptionnelle ! Messi était inarrêtable, ce jour-là. Ça signifie qu’avec de l’implication, ils peuvent élever très haut leur niveau, mais pas sur la même durée qu’avant. »

« PAR MOMENTS, LE BARÇA S’ÉTIRE COMME PAS POSSIBLE »

« Ce qui les gêne, c’est d’être dans leur moitié de terrain. Cette équipe n’a jamais été à l’aise pour passer beaucoup de temps près de son but. Aujourd’hui, les Barcelonais se retrouvent plus dans le duel. Voire à centrer dans le paquet, ce qui est arrivé beaucoup avec Martino (2013-2014) : très souvent, il n’y avait plus du tout de jeu sur les côtés. Cette saison encore, on les a parfois vus impuissants. Ils ont beaucoup de mal à s’installer dans la moitié adverse. Globalement, c’est moins cohérent. Parfois, les trois attaquants ne reviennent pas, et quand trois attaquants restent à vingt-cinq mètres du but adverse et que le reste de l’équipe fait l’accordéon, c’est très mauvais. Là, par moments, le Barça s’étire comme pas possible, derrière, ils sont abandonnés. Le Barça est plus fragile, aussi, parce qu’il n’a plus Xavi, ou moins… Si tu as eu Zidane, si tu as eu Platini, et qu’ils baissent, le rendement de l’équipe baisse en conséquence. »

« MATHIEU, UN SUPER JOUEUR »

« Mathieu entre parfaitement dans le cadre du Barça parce que c’est un mec qui sait jouer au foot, point. À la base, les entraîneurs ne cherchent pas un attaquant ou un défenseur, ils cherchent un joueur qui sait tout faire. Mathieu, il sait faire des passes, se placer, il va vite, il est habile… il sait jouer au foot, quoi ! À son arrivée, on lui faisait le reproche de ne pas être super dans un registre. Mais il est bon dans tout. Il a un bon jeu de tête, il relance bien, il se place bien, c’est un bon défenseur, un super joueur. Le problème, pour moi, c’est quand un joueur a un BARCELONE (Espagne), CAMP NOU, 10 DÉCEMBRE 2014. – Le défenseur central parisien Thiago Silva est débordé par l’attaquant barcelonais Luis Suarez lors du dernier match du groupe F de Ligue des champions. gros défaut. Mathieu n’a pas de gros défaut. N’importe qui peut jouer avec lui, il est facile à comprendre. »

« LA STRATÉGIE ? IL FAUT UN ÉCRAN DEVANT TA DÉFENSE AXIALE »

« Ce qui reste toujours valable, dans les périodes où le Barça sera capable de jouer haut, c’est quand même d’avoir de la présence dans l’axe. C’est indispensable. Que les trois milieux reviennent à plat devant la défense, pour que tes centraux n’aient pas à aller chercher un joueur, qu’ils ne soient pas aspirés (vers l’avant). Si l’un des deux défenseurs centraux y va, Messi ou Neymar ou un des deux “intérieurs” (Rakitic ou Iniesta) va entrer et là... Si tu ouvres ton axe dans tes vingtcinq derniers mètres, tu es foutu. De la tête, le PSG a ce qu’il faut pour s’en sortir si le Barça balance des centres dans la surface. Avant tout, il faut de la présence dans l’axe et devant les centraux, pour gêner les une-deux, les redoublements, parce que, avec le Barça, ça finit souvent là. La stratégie ? Avec le ballon, sortir du pressing. Sans le ballon, il faut un écran devant ta défense axiale. Après, offensivement, comme le Barça est un peu plus dégarni au milieu, un élément comme Pastore, s’il se balade et vient de temps en temps faire le quatrième au milieu, devrait bien les embêter. »



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Gameiro : « Il faut les presser »

C’EST CE QU’ON APPELLE une entrée réussie. Lancé dans le dernier quart d’heure face au Barça, samedi (2-2), Kevin Gameiro a égalisé à la 84e minute alors que les Catalans menaient 2-0 après une demi-heure de jeu. « J’ai eu une occasion, je la mets au fond, détaille l’attaquant du Séville FC. C’est un but qui nous permet de garder notre solidité à domicile. » Et qui a aussi montré en seconde période l’autre visage – inoffensif et fébrile – du FC Barcelone. L’ancien Parisien explique comment son équipe avait décidé de contrer l’adversaire du PSG : « Notre entraîneur nous avait demandé d’aller les presser assez haut pour les empêcher de prendre de la vitesse et de faire le jeu. C’est très difficile parce qu’ils aiment repartir de derrière et étirer les lignes. Dès qu’on a réussi à le faire, on a pris l’ascendant. Peut-être aussi qu’ils se sont relâchés à 2-0. Mais il faut les presser, pas les laisser jouer. » Paris doit-il adopter la même stratégie ? « Oh, ça, je ne sais pas, ils ont un entraîneur pour ça. Ils ont aussi des joueurs de grande qualité et cela fait trois ans qu’ils les affrontent régulièrement, ils doivent les connaître maintenant. » Malgré les absences, le PSG a-t-il ses chances ? « Oui. Après, avec tout le monde, c’est déjà compliqué, alors, sans tout le monde, ça l’est encore plus. Mais c’est sur deux matches et Paris peut faire quelque chose dès le match aller. »



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« La chance, ça n’existe pas »

IVAN RAKITIC, le milieu croate du FC Barcelone, invite son équipe à se méfier du Paris-SG, qui l’a impressionné face à Chelsea.


Quand il s’installe pour répondre à L’Équipe, Ivan Rakitic vient de recevoir un message de Nikola Karabatic, la star du handball français, qui porte aussi le maillot blaugrana du FC Barcelone. « On se connaît bien et on se voit souvent, il n’habite pas loin de chez moi », glisse-t-il. Le milieu croate (27 ans), qui porte un diamant à ses initiales – « IR » – à l’oreille droite, a déjà disputé 41 matches (6 buts), cette saison, avec le Barça.

« À QUEL MATCH vous attendez-vous ?
– Un match très compliqué, contre une très grande équipe, avec des joueurs extraordinaires. On a déjà joué chez eux (2-3, 30 septembre), mais ce n’est pas pareil d’affronter une équipe en phase de groupes ou en quarts de finale. Pendant la phase de groupes, tu as encore une grande marge de progression devant toi. Là, ce sont deux matches, et puis c’est tout. Nous respectons beaucoup Paris. C’est une équipe qui peut gagner la Ligue des champions. L’ambiance sera aussi très particulière, on l’a vu lors de notre premier match là-bas. Les supporters parisiens seront là, ils aiment les grands matches. Le stade est plein, ça pousse. On doit savoir que cela va jouer en leur faveur, mais on aime aussi ces matches-là.

Comment allez-vous aborder la rencontre ? Comme à Séville (2-2), samedi, en prenant le contrôle tout de suite ?
– On voudrait toujours jouer comme notre première période de Séville… On va tout faire pour être aussi justes.

Croyez-vous que Paris va vous presser très haut ou vous attendre ?
- On verra mais je crois que leur idée, on la connaît un peu. Nous, quel que soit le rival, nous ne devons jamais changer notre manière de faire. Si on fait un match complet, on est très forts et c’est très dur de jouer contre nous.

Pouvez-vous reproduire cette première demi-heure de samedi pendant toute la rencontre ?
– Le style du Barça est connu, on essaie toujours d’être supérieur à l’adversaire sur quatre-vingt-dix minutes mais, à l’extérieur, le public pousse, l’adversaire joue aussi son jeu.

Le ballon sera à vous ?
- On l’a à tous les matches, notre idée est toujours d’avoir la possession, le contrôle, pour pouvoir manoeuvrer le match. Avec la possession, tu as plus de possibilités de marquer. C’est notre idée et je crois qu’avec les joueurs qu’on a devant, c’est nécessaire.

Le Barça aborde-t-il ce match au meilleur de sa forme ?
- On est leaders en Liga, qualifiés pour la finale de la Coupe, on joue les quarts de finale de la Ligue des champions… Même si on voulait faire mieux, on ne pourrait pas ! On a un objectif très clair qui est d’arriver en finale et de gagner cette compétition.

Que craignez-vous du PSG ? Un but sur coup de pied arrêté, comme lors de votre précédent déplacement ?
– On s’est améliorés dans cette phase de jeu depuis ce match-là. Mais le PSG, ce ne sont pas que les coups de pied arrêtés. Il y a des joueurs très dangereux, qui savent jouer au ballon. On devra être préparés à tous les endroits du terrain, et bien organisés pour pouvoir les presser.

Sur coup de pied arrêté, vous venez de marquer plusieurs buts grâce à des combinaisons travaillées. En avez-vous gardé une nouvelle pour ce match ?
– C’est un aspect du jeu qu’on travaille beaucoup, donc on va le faire aussi pour Paris… Mais si je dis quelque chose, ce ne sera plus une surprise ! Ces actions de stratégie sont très importantes, c’est une manière de débloquer un match. Tu ne peux plus jouer un coup de pied arrêté en te disant seulement : “On va voir ce qui se passe’.”

Souvent, quand vous avez besoin de contrôler le tempo, Luis Enrique fait entrer Xavi. Que peut-il vous apporter si c’est le cas contre le PSG ?
– Si je dois parler de Xavi, je crois qu’on va rester ici quelques heures (sourire). Le talent qu’il a est d’un autre monde. Il nous donne beaucoup de maîtrise, de sérénité, pas seulement quand il a le ballon, mais aussi par son placement. Il n’y en a qu’un comme lui.

La qualification du PSG contre Chelsea a-t-elle changé votre regard sur cette équipe ?
– Non ,parce qu’on a toujours dit que Paris était aussi un favori. Ce qui peut surprendre, c’est qu’il ait fait ça à dix contre onze, ce qui est très compliqué. Mais ça, c’est le coeur de Paris, qui est une équipe où tout le monde travaille, où tout est organisé dans le moindre détail. Ça se voit, ça se sent.

À quoi le voyez-vous ?
- Se qualifier à dix, cela n’arrive pas par chance ou je ne sais quoi. Dans le foot, aujourd’hui, la chance ça n’existe pas. Ou tu travailles et tu es prêt, ou ça ne le fait pas. Ça ne peut pas le faire parce qu’un mec va marquer un but de soixante-dix mètres. C’est pour ça que je dis que ce n’est pas un hasard. C’est la force des Parisiens. Ils ne lâchent jamais.

Du coup, si le match se termine par un nul, vous ne seriez pas mécontents, non ?
- Ce serait pas mal, mais on veut gagner. »



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Neymar, caprices de star

L’attitude de l’attaquant brésilien quand il est remplacé est devenue un problème pour son entraîneur.


LE VISAGE FERMÉ, puis un sourire narquois au moment de passer derrière son entraîneur, la main qui s’agite en signe d’incompréhension, un applaudissement ironique dans son dos. Neymar a utilisé toutes les ressources du corps humain pour manifester son mécontentement, samedi, au moment où Luis Enrique l’a rappelé sur le banc, à la 74e minute du match contre le Séville FC (2-2). Une fois assis, ce n’était pas fini. Neymar a aussi balancé ses chaussures puis ses protège-tibias, avant d’être calmé par Javier Mascherano. « Je n’ai pas vu les images, on filme les matches depuis les tribunes donc on ne voit pas tous les détails, toutes les expressions, assurait hier Luis Enrique, léger sourire aux lèvres. Comme entraîneur, je peux comprendre que tous les joueurs veuillent être sur le terrain. Mais ils doivent aussi comprendre que je suis l’entraîneur et que je dois prendre des décisions. » Neymar entendra-t-il le message ? Il vaudrait mieux pour l’atmosphère au sein du vestiaire barcelonais, mais aussi pour l’image de la star brésilienne, dont le geste assez peu fair-play contre le Celta Vigo, il y a dix jours, – vider ses narines en direction d’un adversaire –, témoignait aussi d’une nervosité mal contenue.

POURTANT, LUIS ENRIQUE LE GÂTE

Auteur de vingt-sept buts en trente-huit matches, toutes compétitions confondues, l’attaquant brésilien (23 ans) réussit une très bonne saison et il ne comprend pas que ses performances ou son statut ne le protègent pas davantage des remplacements. Jusqu’à présent, il n’a disputé que vingt matches complets et, sur les dix dernières rencontres du Barça, il est sorti quatre fois avant la fin, le double de Luis Suarez. «Je n’aime pas sortir, j’aime jouer tout le temps », avait-il lâché après son remplacement contre Elche (5-0), en Coupe du Roi, le 8 janvier.

Désormais, Neymar a toujours le même regard dur, la tête basse et ne sort du terrain qu’au ralenti. À Eibar (2-0, le 14 mars), il était resté deux minutes la tête sous le maillot après avoir enlevé les bandelettes autour de ses bas avec un agacement manifeste.

Une semaine plus tôt, Luis Enrique lui avait pourtant permis de voyager au Brésil quelques jours pour fêter l’anniversaire de sa soeur, à Sao Paulo. En public, l’entraîneur espagnol n’est pas avare d’éloges sur son joueur. Même quand Neymar a traversé un creux, avec deux buts et zéro passe décisive en neuf matches, juste avant le déplacement à Séville. « Cela ne m’inquiète pas, assurait-il la veille de cette rencontre. Sur ce que je vois et vu la façon dont il s’entraîne, je suis certain que les buts et les actions décisives reviendront. »

À Séville, Neymar a réussi une première période fantastique, avec notamment une passe décisive et un but sur coup franc direct, mais il a décliné après la pause, comme toute l’équipe catalane, et Luis Enrique a jugé qu’il avait besoin d’un milieu (Xavi) à la place d’un attaquant. Comme il est hors de question de sortir Lionel Messi, le choix est limité. D’ailleurs, Luis Suarez fait aussi la gueule quand il doit sortir. Entre un intouchable et deux joueurs achetés plus de 80 M€ chacun, les changements offensifs sont des exercices de management de haute voltige.



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Mascherano grandit Messi

Longtemps marquée par des tensions, la relation entre Leo Messi et Javier Mascherano est désormais solide. Le premier a mûri au contact du second.


« AVANT, ILS ÉTAIENT comme chien et chat mais ils sont devenus quasiment les meilleurs compagnons du monde. Le changement est tellement radical depuis un an et demi que c’en est même parfois perturbant », sourit Chico Berardo, journaliste au quotidien Olé, qui suit la sélection depuis plus de dix ans.

La relation entre Javier Mascherano et Lionel Messi a, en effet, vécu des turbulences durant plusieurs années. Entre le premier, leader et col bleu dans l’âme, et Messi, le prodige timide et introverti, les tensions ont été fortes. Auteur de plusieurs coups de gueule, reprochant souvent au numéro 10 son manque d’esprit de sacrifice et son absence de leadership, Mascherano a souvent, par le passé, exprimé sa frustration vis-à-vis de son coéquipier en club et en sélection. « Les deux se cherchaient un peu et leurs personnalités diamétralement opposées n’aidaient pas. Mais ce sont des adultes, ils ont mis de l’eau dans leur vin », précise Tata Martino, le sélectionneur national argentin.

Pour beaucoup, c’est ce même Martino qui a permis d’apaiser les tensions. Durant son passage à la tête du Barça en 2013-2014, le technicien argentin a passé beaucoup de temps avec ses deux compatriotes, pour désamorcer les tensions et leur faire comprendre que de leur bonne entente viendrait la réussite de leur club. Et de leur sélection.

MASCHERANO : « C’EST LUI LE PATRON, J’ESSAIE JUSTE DE L’AIDER »

Après plusieurs dîners et des dizaines d’heures passées après les entraînements, pour discuter de leur vision du football, Martino a réussi son pari et créé une entente entre les deux meilleurs Argentins. « Il y a eu de longues heures d’échanges. Je pense qu’ils se sont un peu redécouverts. Leo apprend beaucoup de Javier et admire son aura, son charisme », ajoute Martino.

« Aujourd’hui, confirme le Parisien Ezequiel Lavezzi, leur compatriote, ils sont tout le temps ensemble et se parlent en permanence, comme des frères. » « Leo apprend beaucoup de Javier, surtout de son leadership. Mascherano est un leader hors pair et aide beaucoup Leo à mieux s’exprimer face au groupe, à trouver les mots justes pour motiver ses coéquipiers », affirme Javier Pastore.

Inséparable lors du dernier stage de la sélection albiceleste aux États-Unis, il y a deux semaines, le duo a passé son temps à discuter. « Leo sait que je suis là pour lui et je sais qu’il est là pour moi. C’est lui le patron et j’essaie juste de l’aider comme je peux. Je suis content de voir qu’il est désormais aussi un leader de vestiaire », confie Mascherano.

L'Equipe
Varino
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Ce serait si beau !

Privés de plusieurs cadres, dont Ibrahimovic, les Parisiens doivent relever un défi galactique ce soir en quart de finale aller.


Camp des Loges (Saint-Germain-en-Laye), hier. C’EST UN PEU comme gravir un sommet en tongs. Certains se diront que c’est plus long. Tout le monde doit d’abord savoir que c’est possible. Mais c’est vrai que c’est plus long. Sans Ibrahimovic, sur le podium des meilleurs buteurs européens de 2015, sans Verratti, son meilleur joueur de la saison, sans Thiago Motta, l’architecte de son jeu, et avec un David Luiz de retour mais qui prendra place, au mieux, sur le banc (lire ci-dessous), le PSG s’en va défier le FC Barcelone, redevenu un sommet de football collectif. Son attaque MessiSuarez-Neymar forme un rêve qui est surtout un cauchemar pour ses adversaires.

Mais l’enfer, Paris sait aussi le promettre à ses rivaux. Pour gravir un haut sommet, il faut simplement convoquer les valeurs de Chelsea, ce coeur ardent et ces coups de tête magiques un soir de compression — dix contre onze, Ibra exclu. Et rester sur les standards du jeu de 2015, qui donnent au PSG une épaisseur de conquérant, taillé pour la Ligue des champions. Le PSG a la moelle pour se hisser cette saison en demi-finale de l’épreuve.

Mais ce soir, Paris n’aura peut-être pas le choix du style. Parole à Laurent Blanc : « C’est un paradoxe car on joue à domicile mais il faudra avant tout bien défendre. Peut-être que cette situation, où l’on sera parfois obligés de reculer et d’être dans une position plus basse, peut avantager Cavani. Mais il faut déjà récupérer le ballon. Puis, il faut un bon passeur et leur faire mal dans les courses. Je pense qu’on peut le faire. » Il existe une dernière condition : réaliser un grand match aller, qui ouvre tous les possibles et maintient les espoirs de qualification. Cela tombe bien : l’été a encore prévu de se pointer en avance aujourd’hui. Et le « Dream bigger »* du PSG, sa devise officieuse, il est ponctuel, lui ? Pour basculer du bon côté, le PSG conserve des atouts, comme un match de poules sublime face au Barça justement (3-2), le 30 septembre dernier au Parc, sans doute le match le plus accompli à ce jour du PSG version Qatar.

Déjà, Zlatan manquait. Et Thiago Silva aussi, alors blessé. Depuis, il a retrouvé un niveau de performance hallucinant. « Pour le staff, ce match de poules reste une référence, acquiesce le coach parisien. On avait réalisé un grand match. Il faudra rééditer cette performance. Même s’il y a des choses à ne plus faire, notamment prendre des buts à domicile. » Maintenir le Barça à 0 but ce soir serait déjà un exploit. Avec les retours de toute la compagnie la semaine prochaine — Ibra, Verratti, Motta, Luiz —, le PSG serait alors sûr de ne pas monter au filet en chaussettes. Ou en tongs.



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La surprise David Luiz

ZLATAN IBRAHIMOVIC en train de se faire chambrer pas ses partenaires, c’est un instant rare. Cela s’est pourtant passé hier en fin d’après-midi au centre d’entraînement quand le Suédois a débarqué sur le terrain avec quelques minutes de retard. « Pénalty, pénalty », se sont mis à hurler ses coéquipiers pour stigmatiser la faute de leur buteur maison. Un peu plus tôt, c’est une salve d’applaudissements de l’ensemble du groupe qui avait salué l’arrivée du petit Eden, le troisième enfant de Blaise Matuidi, né avant-hier.

Cinq jours à Saint-Pétersbourg pour se soigner

La décontraction régnait donc hier au sein de l’effectif du PSG qui s’est offert une ultime séance vidéo, au point de décaler l’entraînement d’une demi-heure. La confirmation du forfait annoncé de Thiago Motta, venu s’ajouter aux suspensions de Verratti, Ibrahimovic et Aurier, n’a certainement pas eu raison de cette bonne humeur collective. Comme si rien ne pouvait atteindre le PSG, sur un nuage actuellement. Les partenaires de Thiago Silva ont même eu le bonheur de retrouver un David Luiz fringant comme un adolescent, alors qu’il devait initialement être absent un mois après sa blessure lors du clasico le 5 avril.

La semaine dernière, le défenseur brésilien est parti soigner sa lésion à un ischio-jambier à Saint-Pétersbourg, dans un centre médical recommandé par André Villas-Boas, son ancien entraîneur à Chelsea. Le résultat est époustouflant… Hier, David Luiz a participé comme si de rien n’était à l’opposition de fin de séance dans l’équipe des remplaçants. Il semble envisageable de le voir participer à la rencontre samedi face à Nice, un peu moins à celle de ce soir face au Barça — même s’il figure dans le groupe de 19 joueurs convoqués par Blanc. Mais on n’est jamais à l’abri d’une surprise avec le natif de São Paulo.

De leur côté les Barcelonais seront seulement privés de Daniel Alves, le latéral brésilien suspendu et blessé. Les hommes de Luis Enrique ont pu tâter hier soir l’excellente pelouse du Parc des Princes avant de rallier leur hôtel situé non loin de l’Arc de Triomphe. Ils y vivront calfeutrés jusqu’à ce soir, au grand dépit des dizaines de fans qui font le pied de grue devant leur porte.





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« Petit » match entre amis

Un quart de finale de Ligue des champions n'est jamais un match comme les autres. Surtout quand il donne l'occasion de croiser de vieilles connaissances. Voire de véritables amis. Nombre d'adversaires opposés ce soir ont noué des relations étroites.

A commencer par les entraîneurs. Entre les bancs, les échanges pourront s'effectuer en catalan dont Laurent Blanc a conservé quelques notions depuis son passage à Barcelone lors de la saison 1996-1997. Cette année-là, il évoluait juste derrière Luis Enrique. « J'avais une très bonne relation avec lui, nous étions proches malgré la barrière de la langue », rappelait le coach du Barça avant la double confrontation en phase de poules.

Des matchs qui ont donné lieu à de chaleureuses et démonstratives retrouvailles car la plupart des joueurs sud-américains entretiennent des relations très privilégiées. Les attaquants uruguayens Edinson Cavani et Luis Suarez ont le même âge (28 ans) et se côtoient en sélection depuis plus de sept ans. Mais la palme de la camaraderie revient à la diaspora brésilienne.

Neymar, que Thiago Silva considère « comme un petit frère », fait aussi partie de la garde rapprochée de Lucas. Les deux Brésiliens se connaissent depuis l'enfance, ont commencé ensemble en pratiquant le futsal avant de se retrouver en sélection de jeunes puis en Seleção. « Lucas est un des grands amis que le football m'a permis d'avoir », confie Neymar. Les deux hommes entretiennent une relation étroite et ont l'habitude de s'échanger des messages avant leurs matchs respectifs.

Maxwell, un ancien de la maison catalane, regrette de son côté l'absence sur blessure de son « ami » Daniel Alves, suspendu et touché à la cheville droite, mais pourra néanmoins croiser Adriano avec lequel il avait ouvert un magasin de vêtements dans la cité espagnole.

Thiago Motta a quitté Barcelone en 2007 avec la réputation d'un bon vivant. Des virées arrosées dans lesquelles il embringuait le jeune Leo Messi au grand dam du père de l'Argentin. La Puce s'est depuis calmée. Le quadruple Ballon d'or est désormais davantage porté sur le maté, cette infusion traditionnelle en Amérique du Sud, qu'il partage avec Mascherano mais aussi Lavezzi, boute-en-train officiel du PSG comme de l'Albiceleste. Les trois vice-champions du monde sont issus de la même agglomération de Rosario, en Argentine. Ce qui fait dire à Lavezzi : « Je ne vois pas Leo comme le meilleur joueur du monde mais plutôt comme un ami. »



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Pastore a conquis Paris

« Javier est aussi élégant dans la vie que sur le terrain. » Le compliment émane de Franck Belhassen, agent de joueurs, qui fréquente régulièrement l'Argentin. Une anecdote pour comprendre que Javier Pastore, 25 ans, est coutumier de gestes de classe, y compris en coulisses.

Il a offert sur ses deniers le costume officiel du club à Julien Roger, en charge de la vidéo au sein du staff technique parisien, qui n'en disposait pas. « Ce garçon est foncièrement bon, il n'a aucune once de vice. Il ne fait rien par calcul », complète Belhassen.

Arrivé au PSG en août 2011 en provenance de Palerme pour 43 M€, Pastore exprime enfin pleinement son incroyable talent cette saison après trois premiers exercices en dents de scie. Une embellie masquée par des statistiques assez quelconques (4 buts et 10 passes décisives en 42 matchs cette saison). « Sa non-sélection à la dernière Coupe du monde l'a poussé à se révolter, décode Me Emmanuel Moulin, son avocat. Par ailleurs, il a trouvé un nouvel équilibre personnel après son déménagement en fin d'année 2013. »

Désormais locataire d'une vaste maison à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), occupée jadis par Bernard Tapie, il peut accueillir parents et amis argentins pendant de longs séjours. Une préparation physique d'avant-saison optimale, un renforcement musculaire efficace, une absence de blessures et une paternité imminente -- sa compagne Chiara doit accoucher d'une fille en mai -- ont achevé la transformation. « Il dégage une plus grande maturité depuis six ou sept mois, a confié Laurent Blanc hier. Il a confiance en lui. S'il continue ainsi, il sera une des pièces maîtresses de l'équipe. » Un rôle majeur qu'il doit endosser dès ce soir, face au Barça, surtout en l'absence d'Ibrahimovic, Thiago Motta et Verratti.

Dans ce contexte, le président Nasser Al-Khelaïfi, son plus fidèle supporteur, y compris lorsque le public du Parc le sifflait et raillait le prix de son transfert, n'a surtout pas envie de se séparer du Flaco (« le maigre », son surnom). A un an de la fin de son contrat (en juin 2016), son agent Marcelo Simonian a entrepris ces derniers mois des négociations en vue d'une prolongation. Selon nos informations, elles auraient abouti mi-mars sur un accord de principe portant sur un nouveau contrat de cinq ans, jusqu'en 2020, et un nouveau salaire, multiplié au moins par deux par rapport à son traitement actuel (260 000 € brut mensuels). Si le projet se concrétise, il s'agirait de sa première augmentation salariale depuis son arrivée à Paris. Sauf que, pour l'instant, rien n'est signé.

La balle serait en fait dans le camp du club qui joue la montre et attend le bon moment pour s'engager. En principe, le dossier devrait être bouclé courant mai. Entre Pastore et le PSG, l'histoire d'amour ne fait peut-être que commencer.



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« Un bel oiseau dans une cage »

Angel Cappa, ancien entraîneur de Javier Pastore


Angel Cappa est l'homme qui a révélé Javier Pastore au plus haut niveau. C'était en 2008-2009 avec le club argentin de Huracan. Aujourd'hui, le technicien trouve que le schéma de Laurent Blanc n'est pas adapté aux qualités de son ancien protégé.

Quand avez-vous remarqué que Pastore était un joueur différent ?
ANGEL CAPPA. Il suffisait juste de voir son contrôle de balle. Javier est un joueur différent dans son comportement avec le ballon et sa compréhension du jeu. Ce type de joueur est de plus en plus censuré. Les coachs n'ont pas confiance. Ils préfèrent des hommes qui se trompent mais qui courent à ceux qui tentent de créer. La vie est pareille : une personne intelligente est toujours suspecte aux yeux des autres.

Avez-vous suivi ses progrès cette saison ?
Je constate surtout qu'il est collé sur un côté. Javier a besoin de liberté. A gauche, il est plus limité. Regardez le match à Chelsea : Ibrahimovic est expulsé et Javier se libère complètement. Il offre un récital. Je suis indigné de voir que des joueurs comme Isco, James Rodriguez ou Javier sont contraints par un schéma tactique. Et à mon sens, Javier est meilleur que les deux du Real Madrid.

Comment voyez-vous son avenir en sélection d'Argentine ? Peut-il jouer avec Messi ?
Bien sûr. Je dirais même que Messi a besoin d'un joueur comme Javier pour libérer tout son potentiel.

Vous avez déclaré que le meilleur renfort pour le FC Barcelone ne serait pas Pogba mais Pastore...
Javier et le Barça ont la même philosophie, celle de passer le ballon, de combiner. Iniesta n'aurait pas été à l'aise à l'Atlético Madrid car il n'a pas la même approche du football. Pastore, c'est pareil. A Barcelone, il serait fantastique. Il obtient le résultat à travers le beau jeu et la créativité.

Pastore est-il le principal danger pour le Barça au match aller ?
Quand il n'y a pas d'options, il te donne la possibilité d'en avoir une. En plus d'être une merveille technique, il est intelligent. Mais il devra avoir une liberté totale... En ce moment, il me fait penser à un bel oiseau qu'on laisse dans une cage.



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Messi, quelle machine !

EN UNE SEULE PHRASE, Laurent Blanc a résumé l’extraordinaire talent de ce joueur : « Messi, tout le monde sait ce qu’il va faire, mais ça passe tout le temps. » Avec 45 buts en 44 matchs cette saison, toutes compétitions confondues, l’attaquant de Barcelone est une machine à marquer. Surtout en 2015 où il est le meilleur buteur de tous les championnats européens avec 22 réalisations. « J’ai vécu une année compliquée (NDLR : 2014), mais 2015 commence d’une autre manière et, maintenant, je me sens très bien », a-t-il confié récemment dans un entretien accordé à la revue officielle de son club.

399 buts avec le Barça

L’Argentin sait tout faire : marquer du pied gauche bien sûr (26 buts) mais aussi du droit (15 buts) ou encore, du haut de son 1 m 70, de la tête (4). A noter que 90 % de ses buts ont été inscrits dans la surface de réparation, alors qu’il a transformé cinq pénaltys et deux coups francs directs. En moyenne, il compte 4,6 frappes par match. Il est aussi redoutable pour la qualité de ses dribbles (6 en moyenne à chaque rencontre) que pour sa rapidité. Le 24 août dernier, lors du premier match de la saison contre Elche (3-0), il avait été « flashé » à 34,47 km/h. Enfin, à ce jour, il a déjà délivré 22 passes décisives.

Le PSG a du souci à se faire. Lors de ses trois dernières titularisations face à Paris, il a trouvé le chemin des filets à chaque fois. S’il marque ce soir au Parc des Princes, il inscrira son 400e but sous les couleurs du Barça. Interrogé sur la forme éclatante de son joueur, qui n’a pas eu le moindre pépin physique cette saison, Luis Enrique, son entraîneur, a préféré botter en touche : « Je ne veux pas répondre à cette question, je ne voudrais pas nous porter malheur. »



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20 h 45 : tous devant la télé

L’INVITATION a été lancée dès le 20 mars, jour du printemps. C’était aussi la date du tirage au sort des quarts de finale de la Ligue des champions. Cette bande d’amis, dont le noyau dur est composé de trois frères, n’aurait manqué pour rien au monde la rencontre de ce soir, surtout après l’exploit de Chelsea et la qualification arrachée héroïquement à Londres en prolongation. « C’est le match de l’année », glissent en choeur Guillaume et Stéphane. « En attendant le retour, reprend le premier, cadre dans la finance. Et la finale ! » Ce groupe de copains se retrouve soit à Colombes (Hauts-deSeine) chez Guillaume où l’écran télé est XXL, soit dans le XVIe arrondissement de Paris, à deux pas du Parc des Princes, chez Stéphane. Ils assistent ensemble à la plupart des matchs du club de la capitale, et principalement aux chocs de L 1 et aux rendez-vous européens.

Pizza, charcuterie et bon vin !

Leurs petites réunions peuvent accueillir parfois jusqu’à sept ou huit personnes. Ce soir, ils seront rejoints par Benoît, un ami de longue date installé à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et de passage à Paris. Ce dernier était abonné dans sa jeunesse en tribune Auteuil et avait suivi l’équipe dans certains de ses déplacements européens, dont les deux finales de Coupe des Coupes en 1996 et 1997. « Ces soirées sont l’occasion de nous retrouver et de passer un bon moment tous ensemble. On rigole bien, on crie, on chambre », s’enflamme Stéphane, l’enseignant. « On boit un coup et on mange, c’est convivial et, comme on est tous pour le PSG, il n’y a jamais de soucis », poursuit Guillaume, dans un sourire. « A matchs de gala, grands vins, enchaîne le professeur. Après, on les accompagne le plus régulièrement de pâtes ou de pizzas. » « Pour le match retour contre Barcelone lors de la phase de poules, on avait fait les choses en grand avec assiettes de charcuterie et de fromage et de très bonnes bouteilles. Mais sur le terrain, on a pris une piquette », explique l’un des copains… C’est souvent Hugo, grand connaisseur de vins, qui approvisionne les soirées en boisson.

A l’heure d’un pronostic, les avis divergent. « On y croit comme à Chelsea », assure Guillaume, surnommé Guigui. Stéphane, alias Feu, se veut plus mesuré : « Je suis un peu sceptique vu le nombre d’absents côté Paris. Et le Barça, c’est plus fort offensivement que Chelsea. » Au fond de lui, il espère un exploit de Paris, histoire de se retrouver encore une fois avec ses potes au prochain tour de la Ligue des champions.

Le Parisien
Varino
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Trop de limites et sans ressources

La route européenne du PSG risque de s’interrompre encore une fois en quarts. À cause d’un effectif trop court en quantité et en qualité pour découvrir l’étage supérieur.


SERGUEÏ SEMAK est le dernier adversaire du PSG à avoir marqué au moins deux buts au Parc des Princes en Ligue des champions (il en avait mis trois, en fait). C’était avec le CSKA Moscou (1-3), le 7 décembre 2004 et, un mois et demi plus tard, l’international russe s’engageait avec Paris. Faut-il en déduire que Luis Suarez, auteur d’un doublé mercredi, fondra sur la capitale l’été prochain ? Ce n’est pas la tendance, non, et pourtant les champions de France en titre auraient besoin d’un buteur de ce profil, capable de les arracher à ces quarts de finale de Ligue des champions, leur sommet depuis trois ans. Un Suarez, un Agüero, un Jackson Martinez…

Parce que, encore une fois cette année, Edinson Cavani a étalé certaines limites à ce niveau de la compétition. Sur ses premiers contrôles, dans ses prises de balle, voire sur certains choix, l’avant-centre uruguayen a montré qu’il n’était pas fait du même bois que son compatriote du Barça.

Positionné dans l’axe en l’absence de Zlatan Ibrahimovic, suspendu pour le match aller, Cavani a également manqué de réalisme en fin de match, alors qu’il aurait pu réduire le score. S’il est le meilleur buteur du PSG en C1 (6 buts cette saison), il a perdu en efficacité lorsque la route s’est élevée : aucun but en quarts contre Chelsea, l’an dernier ; aucun but face au Barça, cette année, en trois confrontations.

DES RENFORTS DANS LE COEUR DU JEU, CET ÉTÉ ?

Ibrahimovic n’a peut-être pas été souvent décisif dans les rencontres à élimination directe, mais il a diffusé une menace constante et indéniable sur ses adversaires.

Son absence, mercredi, s’est ressentie dans des proportions assez larges. De la même manière, le milieu de terrain du PSG ne présente pas des garanties comparables avec ou sans Marco Verratti, ni Thiago Motta. Pour se sortir du pressing, se projeter vers l’avant ou ralentir la progression adverse, les deux Italiens ont peu d’équivalent.

Malgré tout, si Verratti prend une dimension de plus en plus vaste, il doit parvenir à canaliser davantage son énergie et sa fougue pour ne pas pénaliser son club. La plupart des avertissements reçus cette saison étaient évitables, et c’est de ce point de vue qu’il doit progresser puisque les recours lorsqu’il est absent ne sont pas légion. Yohan Cabaye en est un, mais il n’a quasiment pas joué en 2015 à cause de blessures, et cela s’est vu mercredi.

David Luiz en est un autre mais l’utiliser dans ce registre suppose qu’il n’y ait aucune défection en défense, ce qui fut rarement le cas cette saison. Le seul autre milieu disponible est alors Adrien Rabiot, et il n’est pas encore mûr pour ce niveau. Le mercato d’été devra donc être l’occasion pour les dirigeants parisiens de se renforcer dans le coeur du jeu, là où il a été dominé dans les grandes largeurs par Barcelone, qui peut s’appuyer sur Busquets, Rakitic, Iniesta, Xavi, Mascherano, Rafinha, Sergi Roberto et même la jeune pépite croate Halilovic. Au Real Madrid, autre favori de l’épreuve, les milieux sont tous, aussi, des joueurs d’envergure internationale : Kroos, Modric, Khedira, Isco, Illaramendi, Lucas Silva, James Rodriguez.

En fait, en dépit de la large victoire catalane, c’est le domaine défensif du PSG qui paraît le plus armé pour voyager loin lorsque tout le monde est sur le pont. Au complet, cela ressemble à ce qui se fait de mieux, ou presque, sur le continent. Mais une blessure ou une suspension de l’un des quatre Brésiliens peut vite poser problème.

Au poste de latéral droit, Gregory van der Wiel est trop irrégulier ; à gauche, Lucas Digne n’est pas assez fiable et, dans l’axe, Zoumana Camara n’est pas au niveau d’un quart de finale de C 1. Les deux derniers étaient d’ailleurs sur le banc, cette semaine, à côté de Jean-Christophe Bahebeck et Presnel Kimpembe, autant de joueurs que Laurent Blanc ne pouvait pas faire entrer en jeu.

Enfin, se pose la question du gardien à laquelle les dirigeants parisiens vont devoir répondre cet été, en dépit du fair-play financier. Salvatore Sirigu commet peu d’erreurs, mais il réalise encore moins d’exploits. Jamais, en trois ans de Ligue des champions, le gardien italien n’a effectué une parade ou un arrêt décisif qui ait fait basculer le cours d’une rencontre à élimination directe. Il est loin, très loin des Neuer, Courtois ou Buffon et il est sans doute inférieur à Ter Stegen, l’Allemand du Barça, et même à Subasic, de Monaco. Pour la Ligue 1, Sirigu suffit. Pour la Ligue des champions, Petr Cech, qui veut quitter Chelsea, ce serait mieux.

L'Equipe
Varino
Je vous epargne les articles sur le match.
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Maintenant, OÙ VA PARIS ?

L’élimination du PSG en quarts de finale de la C 1 pour la troisième année d’affilée pose de multiples questions. Victime collatérale du fair-play financier, l’effectif parisien a montré ses limites. Qu’en sera-t-il l’an prochain et avec quel entraîneur


EN FIN D’ANNÉE dernière, l’actionnaire qatarien du PSG, qui avait érigé la Ligue des champions comme priorité à l’horizon 2015 lors de sa prise de capital (en 2011), a différé ce rêve de trois ans. Les contraintes imposées par le fair-play financier conjuguées à un jeu qui n’avait alors pas atteint sa plénitude ont peut-être dicté ce rééchelonnement des ambitions mais il reste, tout de même, une amertume après cette élimination en quarts de finale de la C 1. Parce qu’elle intervient après un exploit en huitièmes (1-1, 2-2 a.p. face à Chelsea) ; parce que Paris a le sentiment de ne pas avoir lutté avec toutes ses armes lors de cette double confrontation ; et parce qu’aucun club n’est à l’abri d’un tirage au sort délicat lors des prochaines éditions, témoin Manchester City. Alors prétendre s’imposer d’ici à 2018 après avoir peut-être eu les occasions d’y parvenir lors des saisons écoulées apparaît un brin présomptueux. Surtout, les dirigeants parisiens ne savent pas encore avec certitude quel entraîneur dirigera l’équipe à partir de l’été prochain, ni sur quel effectif celui-ci s’appuiera. Les sanctions du fair-play financier, même aménagées, demeurent valables un an.

Blanc n’est pas encore parti

Les dirigeants parisiens pensent à Conte, Benitez et même à Leonardo, mais ils n’excluent pas de conserver leur entraîneur.


LAURENT BLANC, quaranteneuf ans, sous contrat avec le PSG jusqu’en 2016, a remonté la pente. Alors qu’à la fin du mois de décembre, son sort semblait scellé après une mauvaise série (*), l’entraîneur du PSG a retrouvé des couleurs depuis janvier. Son élimination, hier soir contre Barcelone, n’a pas changé radicalement le sens de son histoire dans la capitale d’autant que les deux rêves de QSI (Simeone et Wenger) semblent inaccessibles. Un triplé inédit en France aurait du poids au moment de décider du sort de Blanc, même si certaines interrogations subsistent : faut-il changer de mode de management pour remporter la Ligue des champions, objectif suprême des dirigeants ? En tout cas, Blanc, après avoir passé certaines épreuves épuisantes, ne compte pas arrêter l’aventure même si l’intérêt d’un grand club pourrait éventuellement modifier sa perception. Il déclarait d’ailleurs dans L’Équipe Magazine, le 8 novembre, avoir très mal vécu son année sabbatique à la suite de son départ de l’équipe de France. « L’inactivité est la pire des choses », disait-il.

Blanc a démontré ses capacités à gérer un groupe de stars et il n’a pas hésité à en sortir certaines quand il le fallait. Son tour de vis à Marrakech, en décembre – il a sanctionné les retardataires Cavani et Lavezzi, – a montré qu’il ne se ferait pas marcher sur les pieds. Sa méthode a fonctionné avec, en prime, la qualification contre Chelsea en huitièmes de finale (1-1, 2-2 a.p.) de la Ligue des champions. Et il ne peut être tenu pour responsable des absences (Thiago Motta, Verratti, Ibrahimovic puis Lucas, de retour de blessure, et Thiago Silva, blessure en cours de match) lors du match aller, voire du retour (Thiago Silva, Thiago Motta). Cela n’empêche pas certains de penser en haut lieu qu’un départ serait une option… Une première piste mène même à Antonio Conte, l’actuel sélectionneur de l’Italie, mais elle n’est pas la seule. Les hypothèses Rafael Benitez, l’entraîneur de Naples, et Leonardo, qui reviendrait dans un rôle de manager à l’anglaise accompagné d’un homme de terrain pour les entraînements, ne sont pas complètement écartées. Rien n’est définitif car tout dépendra évidemment de la capacité du PSG à conserver son titre de champion. En cas d’échec, Blanc n’aurait plus beaucoup de chances de rester. Mais après cette élimination à Barcelone, on imagine mal les joueurs ne pas faire un dernier effort pour remporter l’Hexagoal. Il en va de leur fierté.

Le fair-play financier, un frein rédhibitoire ?

ÊTRE CONTRAINT dans sa capacité de recrutement est forcément un frein considérable pour un club de la dimension du PSG. L’été dernier, les dirigeants parisiens disposaient d’une enveloppe de 60 millions d’euros utilisable sur un seul joueur. Pour en acheter d’autres, ils étaient obligés de vendre. Ce sera une situation comparable cet été mais, à la suite de négociations avec l’UEFA, ils auront le droit d’utiliser le solde de ce qu’ils n’ont pas dépensé sur David Luiz la saison passée (environ 5 M€) et de répartir cette enveloppe (65 M€ au total) sur plusieurs joueurs. Dix millions iront déjà à Toulouse pour régler l’option d’achat obligatoire adossée au prêt de Serge Aurier. Il restera 55 M€, auxquels s’ajouteront les produits d’éventuelles ventes.
Mais, avec 55 M€, de nos jours, vous n’avez plus grandchose. En tout cas, vous n’avez pas Messi, Cristiano Ronaldo, Neymar, Suarez, Hazard ou Bale ni, sans doute, Paul Pogba, la priorité du club cet été. Pour l’obtenir, Paris devra vendre ou inclure des joueurs dans la transaction. Et s’il veut poursuivre son marché pour étoffer son effectif – l’élimination contre Barcelone atteste qu’il ne l’était pas assez cette saison pour viser plus haut –, il devra encore vendre ou bien renouveler des opérations du type de celle d’Aurier : un prêt avec option d’achat obligatoire payable l’année suivante. Comme les sanctions seront normalement levées en 2016, le PSG pourrait même se permettre de recruter Angel Di Maria, qui ne joue quasiment plus à Manchester United, sous cette forme. À condition que les Red Devils soient d’accord…

Les joueurs ont-ils perdu de leur valeur ?

OUI, CERTAINS JOUEURS du PSG ont perdu de leur valeur par rapport à leur prix d’achat, qui était… surévalué. Par exemple, Edinson Cavani, acheté 64 M€ à Naples à l’été 2013, vaut sans doute la moitiéou un peu plus aujourd’hui. L’attaquant uruguayen fait partie des cibles de certains clubs européens (Juventus, Atlético Madrid, Manchester United) parce qu’il marque quand mêmedesbutset qu’il occupe un poste où ses congénères internationaux sont souvent chers. Seulement, si Paris le cède à hauteur de 35 M€, il aura quelques difficultés à trouver un autre buteur de niveau Ligue des champions pour un prix comparable. Ezequiel Lavezzi, acheté 31 M€ (bonus compris) à Naples en 2012 et qui dispose encore d’un an de contrat, est lui aussi difficilement vendable parce qu’il perçoit un salaire (6 M€ brut annuels) que des clubs sont prêts à lui verser s’ils ne payent pas d’indemnité de transfert. Et ses performances sportives du moment ne sont pas des sources de motivation pour les acquéreurs potentiels. Lucas Digne, lui, joue très peu. Le PSG l’a acheté 15 M€ à Lille en 2013 et ne rentrera jamais dans ses frais avec le latéral gauche français qui plafonne au plus haut niveau. De la même manière, Yohan Cabaye, arrivé de Newcastle pour 24 M€ (bonus inclus), n’a pas toujours montré des garanties sportives suffisantes. Àdeux ans du terme de son contrat, il est suivi en Angleterre, mais pas à ce tarif. Pour Paris, perdre de l’argent sur ces joueurs n’est pas très grave. Ce qui l’est davantage, c’est de ne pas en récupérer assez pour être en mesure de se renforcer cet été.

Des postes à renforcer

LA CAMPAGNE européenne du PSG, et notamment ses deux derniers rounds face au FCBarcelone, a confirmé la tendance lourde de la saison. L’effectif parisien n’a pas encore la dimension suffisante pour lutter sur trois tableaux domestiques et rester compétitif en Ligue des champions face aux armadas catalane, madrilène et munichoise. Manque de profondeur du banc et limites techniques à certains postes, Paris est un géant adolescent dont la croissance rapide a été freinée par les règles du fairplay financier. Elles seront un peu moins drastiques cet été, mais encore l i mitantes ( voir par ailleurs). Toujours est-il que le Paris-Saint-Germain a des besoins déjà ciblés. Sa priorité va au milieu de terrain avec deux profils distincts : l’international français Paul Pogba, talentueux récupérateur capable de se projeter vers l’avant ; ou alors l’Argentin Angel Di Maria, au tempérament très offensif et qui évoluerait plus dans le couloir à la place d’un Ezequiel Lavezzi précieux dans le vestiaire mais un peu moins dans la surface. Aux avant-postes, la saison en demi-teinte de Zlatan Ibrahimovic, son âge progressant et les possibles ambitions de départ d’Edinson Cavani devraient également contraindre les dirigeants parisiens à prendre un attaquant de niveau international. Un marché cher où les candidats sont rares. Reste le cas du gardien de but. Salvatore Sirigu n’a jamais franchement déçu et c’est un enfant du projet QSI. Il n’est cependant pas apparu suffisamment décisif lors des quarts de finale de C 1 disputés ces trois dernières saisons.

L'Equipe
Varino
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Cette attaque est un frein

Pour voir plus haut, rêver plus grand, le PSG doit trouver un buteur digne de ses ambitions. Dans le contexte actuel, ce n’est pas gagné.


POUR FRANCHIR avec régularité le cap des quarts de finale de la Ligue des champions dans les années à venir, le PSG devra repenser son attaque et trouver le(s) joueur(s) capable(s) de se montrer décisif(s) dans ces matches à élimination directe du printemps. À Chelsea, en huitièmes de finale retour (2-2 a.p.), ce sont deux défenseurs centraux, David Luiz et Thiago Silva, qui ont marqué sur coups de pied arrêtés, et c’est une frappe détournée de Van der Wiel qui est à l’origine du seul but de Paris en quarts de finale, à l’aller (1-3). Où étaient donc Cavani, Ibrahimovic et Lavezzi quand leur équipe avait besoin d’eux ? C’est bien le problème, et il pourrait le demeurer une saison supplémentaire.

Cette nouvelle élimination européenne a mis en lumière les limites de l’effectif parisien dans ce domaine, à ce niveau. Cavani est le seul attaquant parisien à avoir marqué en C 1, en 2015 (à l’aller, contre Chelsea), mais ses productions suivantes ont été décevantes, insuffisantes, jamais en rapport avec le prix de son transfert deux ans plus tôt (64 M€).

L’international uruguayen ne se plaît que modérément au PSG, où il estime ne pas être utilisé dans sa meilleure position, et son départ se dessine un peu plus précisément. Il lui rendrait service comme il rendrait service à Paris : l’ancien Napolitain est l’un des rares joueurs que le club serait disposé à céder, en dépit de l’estime que Nasser al-Khelaïfi lui porte, et qui rapporterait de quoi compléter de façon substantielle l’enveloppe de 55 M€(*) octroyée par l’UEFA cet été.

Les dirigeants parisiens ne s’opposeraient pas non plus à une vente de Lavezzi, acheté 31 M€ en 2012, et dont le déclin s’est précipité en même temps que ses relations avec Laurent Blanc se sont dégradées. L’Argentin, lié jusqu’en 2016, pourrait avoir des courtisans prêts à payer un transfert s’il acceptait de baisser son salaire, ou bien à lui verser un salaire identique (6 M€ brut annuels) si son club le laissait libre. Seulement, Paris a besoin d’argent pour se renforcer et s’asseoir sur ce que peut rapporter Lavezzi (il est estimé à 10 M€) ne serait pas envisagé, dans un premier temps.

L’IDÉAL : UN SUAREZ AVEC L’ÉTAT D’ESPRIT DE CAVANI ET LA POLYVALENCE DE DE BRUYNE

Lors d’une récente réunion, les dirigeants parisiens ont érigé Paul Pogba comme priorité du prochain recrutement estival, mais l’analyse du parcours en Ligue des champions pourrait peut-être les conduire à revisiter leurs projets. « On doit parler avec le staff », affirmait le président Al-Khelaïfi, mardi soir. Évidemment, l’effectif du PSG doit aussi être renforcé au milieu, mais si les champions de France en titre veulent s’inviter dans le dernier carré européen, ils doivent trouver ce buteur capable de les guider et qui acceptera le diktat sportif d’Ibrahimovic, comme Cavani l’a accepté pendant deux ans. En substance, Paris doit dégoter un avant-centre redoutable, capable d’évoluer sur les côtés de temps en temps, le portrait-robot d’un Suarez, capable d’évoluer à droite ou à gauche comme De Bruyne avec l’état d’esprit de Cavani.

Parce que sauf surprise, le Suédois ira au terme d’un contrat qui lui rapporte 15 M€ par an, en juin 2016. S’il reste un joueur incroyable, qui domine la Ligue 1 et les autres compétitions nationales comme aucun, il a encore étalé ses limites en Ligue des champions cette semaine. Son agent, Mino Raiola, a beau clamer qu’Ibra se bonifie avec le temps, comme les grands vins, Zlatan diffuse surtout le sentiment de se ramollir, comme le bon pain lorsque le climat est trop humide. Avec un an de plus dans les jambes, rien n’indique qu’il sera meilleur l’an prochain (il aura 34 ans). Au contraire.

Alors qu’on les attendait dans ces quarts de finale, c’est Grégory Van der Wiel, un défenseur latéral, qui a su marquer l’unique but du PSG face au Barça.
Après avoir été un catalyseur, la présence d’Ibra ressemble plus à un frein aux ambitions européennes du PSG. Il apparaît délicat de lui associer un avant-centre d’envergure, qui serait son successeur pour les années suivantes. Mais sans ce type de joueur, il semble également compliqué de viser la victoire finale en C 1. À moins que la saison prochaine, l’entraîneur du PSG trouve les mots et le courage pour installer le Suédois sur le banc de temps en temps. En 2008, Paul Le Guen n’avait pas hésité avec Pauleta, ce qui avait provoqué quelques secousses à l’époque. Avec Zlatan, vu son poids dans le vestiaire et dans le club, un véritable tremblement de terre s’annoncerait. Mais peut-être serait-il salutaire…

L'Equipe

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L’avenir du PSG ressemble à un casse-tête

Eliminé pour la troisième année d’affilée en quart de finale de la Ligue des champions, le PSG doit absolument se renforcer pour viser plus haut.


LA MARCHE était trop haute. Une fois encore. Pour la troisième année consécutive, le PSG a échoué aux portes des demi-finales de la Ligue des champions. L’exploit à Chelsea en 8es de finale a vite été balayé par la tornade barcelonaise avec un score sans appel pour les Catalans, 5-1 sur les deux confrontations. Au surlendemain de cette élimination, un constat s’impose : le club de la capitale est bien loin du niveau affiché par les grands cadors européens. A qui la faute ? Aux joueurs ? A l’entraîneur ? Aux dirigeants ?

Certes, les sanctions du fair-play financier limitent la marge de manoeuvre du PSG depuis l’été dernier. Mais les choix effectués peuvent interpeller, le montant du transfert de David Luiz notamment (50 M€), alors que la priorité aurait été de dénicher un milieu offensif gauche. L’accumulation des blessures, à l’instant même où l’effectif doit afficher un état de forme optimal, met aussi en cause le club.

La responsabilité de l’entraîneur est forcément engagée. L’échec face au Barça a mis en lumière les lacunes d’un effectif trop court et vieillissant. Le PSG n’était pas armé. Le sera-t-il davantage la saison prochaine ? La mission des dirigeants est de choisir dès aujourd’hui la bonne stratégie, financière et sportive, pour poursuivre la progression du club. Et cela ressemble à un joli casse-tête.

La tâche s’annonce d’ores et déjà ardue. A nouveau contraint par le fair-play financier, Paris devra procéder à un renouvellement d’effectif cet été. Car au moins trois de ses cadres quitteront le club cet été ou l’an prochain (Motta, Ibrahimovic et Maxwell). A court ou moyen terme, il faudra dénicher un successeur de renom à l’attaquant suédois, remplacer l’indispensable Motta, trouver des alternatives convaincantes aux postes de latéral et surtout à gauche de l’attaque parisienne (Lavezzi n’a pas le niveau, Cavani n’évolue pas à son poste).

Le tout dans un contexte où la question d’un remplacement de Laurent Blanc pourrait aussi se poser dans les prochaines semaines, surtout si le triplé national lui échappe. Au final, les dirigeants qatariens, qui continuent d’ériger la Ligue des champions en priorité absolue, ne se montreraient-ils pas trop gourmands ? Barcelone, quatre fois vainqueur de la compétition, a mis quatre-vingt-treize ans avant de la remporter pour la première fois. Or, le PSG n’a que 45 ans d’existence…



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Avec ou sans Blanc ?

EN CAS de triplé national, Laurent Blanc restera l’entraîneur du PSG la saison prochaine. C’est à la fois une vérité (celle du moment) et de la communication. Le moindre indice qui filtrerait sur un éventuel changement d’entraîneur pourrait ruiner une fin de saison qui reste emballante et incertaine, notamment pour le titre. C’est une vérité parce qu’il serait difficilement justifiable de se séparer d’un technicien qui compterait alors cinq titres en deux saisons, hors Trophée des champions. C’est une vérité parce que Blanc a l’adhésion de son groupe, à l’exception de Lavezzi et peut-être de Cabaye, qui juge son entraîneur trop distant.

Malgré ses succès, Blanc continue de diviser, y compris en interne. Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, ne figure pas parmi ses plus grands fans. Certains estiment que les trophées que le champion du monde amasse au PSG, c’est un minimum, qu’il a tardé à muscler son management ou que sa tactique contre Barcelone était trop frileuse et le système pas assez préparé.

Pour ses partisans, Blanc, au contraire, a montré qu’il pouvait peser sur une rencontre, comme lors de Chelsea - PSG, 8e de finale retour, où il a tout bien fait, jusqu’à montrer à David Luiz et à Thiago Silva où se placer sur les corners parisiens pour avoir le plus de chances de marquer (travail effectué par Jean-Louis Gasset, son adjoint). Qu’il savait redresser la barre quand le bateau tanguait, qu’il avait relancé Thiago Silva (qui lui a rendu hommage) ou Thiago Motta, ou donné de l’importance à Pastore. Et qu’on ne pouvait pas éliminer un Barça au complet sans Ibra, Verratti, Motta et Silva à l’aller. Bref, qu’il savait manager un grand club et des ego surdimensionnés, alors que des doutes l’ont escorté à son arrivée en juillet 2013.

Il pourrait partir de lui-même

Trois données pourraient désormais contrarier le scénario du maintien annoncé. 1. La perte du titre et/ou de la Coupe de France. 2. La volonté de Blanc de partir de lui-même. L’ancien défenseur adore entraîner le PSG, mais certains « détails » l’agacent : l’impatience des dirigeants et de l’environnement, l’absence de directeur sportif principal, la remise en cause perpétuelle de son travail. 3. Un marché des entraîneurs actif. Contrairement à la saison passée, des bancs européens vont se libérer cet été. Klopp (Dortmund), déjà sur le marché, pourrait être rejoint par Guardiola (Bayern), Pellegrini (Manchester City), Van Gaal (Manchester United), Benitez (Naples) et Conte (sélectionneur de l’Italie).



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Le fair-play financier pourrait être assoupli

« DANS UN MONDE IDÉAL, on dépenserait 150 M€ sur le prochain marché des transferts. » Cette petite phrase, prononcée ces derniers jours par un cadre du PSG, en dit long sur l’état d’esprit général qui règne au club et les contingences du moment. Les poches de Qatar Sports Investments, l’actionnaire du club, sont toujours aussi pleines. L’envie d’aller de l’avant ne se dément pas, et l’urgence de recruter se fait chaque jour plus brûlante.

Problème : le PSG ressemble depuis un an à une Ferrari obligée de respecter les limitations de vitesse sur le boulevard périphérique. Les radars du fair-play financier l’obligent en effet à équilibrer ses recettes « naturelles » et ses dépenses réellesdans la limite d’un déficit maximal de 45 M€. Tous les clubs européens, qu’ils soient étiquetés nouveaux riches, grandes puissances historiques ou déclinantes, sont d’ailleurs logés à cette enseigne depuis l’instauration du fair-play financier.

Le PSG et Manchester City sont toutefois contraints par une combinaison de quatre limites encore plus précises. A commencer par la limitation à 60 M€ du déséquilibre achats-ventes de joueurs. Autrement dit, le PSG ne peut dépenser « que » 60 M€ en plus du produit éventuel de ventes. Cette règle, intégrée à un accord signé en mai dernier entre le club parisien et l’instance de contrôle de l’UEFA, est valable pendant deux saisons, celle en cours (2014-2015) et la prochaine (2015-2016).

L’enveloppe du mercato serait relevée à 80 M€

L’horizon pourrait toutefois se dégager un peu plus vite que prévu. Selon nos informations, un assouplissement des sanctions est en effet pressenti. Il prendrait effet dès le prochain mercato à condition que le PSG remplisse bien les objectifs financiers fixés par les contrôleurs du fair-play financier. Il ne s’agit pas là d’un changement de cap de l’UEFA. La réduction sous conditions des sanctions en 20152016 fait en effet l’objet d’un alinéa contenu dans l’accord signé par le PSG. Pour l’instant, rien n’est encore acté.

Ce qui empêche les dirigeants parisiens de laisser filtrer le moindre soupçon d’optimisme. Cet aménagement doit se concrétiser dans le courant du mois de mai lors d’une réunion de l’instance de contrôle des clubs européens. Il pourrait, c’est la tendance, consister notamment en une légère augmentation de l’enveloppe des dépenses de transferts, portée à 80 M€ au lieu de 60 M€. Ce qui ne changerait pas complètement la vie du PSG, mais pourrait lui permettre de recruter un joueur de plus.



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Recrutement : des solutions existent

EN UN MOIS, entre la qualification face à Chelsea et la claque contre le Barça, l’équipe du PSG n’a pas perdu toutes ses qualités. Ce groupe possède toujours en son sein des joueurs capables de le faire basculer à terme dans le top 4 européen. Mais il convient de renforcer ce collectif à des postes clés qui, aujourd’hui, lui font défaut. Le PSG, encore contraint par le fair-play financier (FPF), va devoir hiérarchiser ses besoins. « Nous allons réfléchir avec le staff pour voir ce qu’on peut faire », a déclaré mardi Nasser Al-Khelaïfi sans évoquer plus avant les pistes à l’étude. En voici quelques-unes.

Renforcer l’attaque… ou le milieu de terrain

C’était un des souhaits de Laurent Blanc lors des derniers mercatos, et il le demeurera l’été prochain quel que soit le nom de l’entraîneur parisien. Le PSG doit impérativement renforcer son attaque sur le flanc gauche. Qu’il s’agisse d’Edinson Cavani, dont ce n’est pas le poste naturel, ou d’Ezequiel Lavezzi, trop inconstant, aucun des deux anciens Napolitains ne donne satisfaction dans ce registre. Si Eden Hazard semble intouchable, Angel Di Maria et Pedro, en souffrance respectivement à MU et Barcelone, sont des choix pertinents au regard de leur expérience. Kevin De Bruyne, en nette progression à Wolfsburg, et Felipe Anderson, le Brésilien de la Lazio Rome, constituent des choix alternatifs.

Enfin, au milieu de terrain, Paul Pogba, l’international français, reste une priorité du PSG mais son prix risque de flamber et de le rendre inaccessible. Dans le même registre de milieu capable de se projeter vers l’avant, il ne faut pas non plus écarter Yaya Touré, de Manchester City. C’est en tout cas sur une pointure de ce type que tout ou partie de l’enveloppe minimale de 60 M€ allouée par le FPF sera certainement investi.

Dépenser malin

Au-delà de ces 60 M€, le PSG va devoir vendre afin de gonfler cette somme ou bien acquérir des joueurs supplémentaires. Mais les éléments de l’effectif susceptibles de quitter Paris cet été, et qui possèdent une réelle valeur marchande, ne sont pas légion. D’autant que, par le passé, le PSG a largement surpayé certains joueurs qui valent aujourd’hui deux à trois fois moins (au-delà de la décote habituelle). Il en va ainsi d’Ezequiel Lavezzi, acheté 29 M€ hors bonus, de Yohan Cabaye (24 M€), de Lucas Digne (15 M€), de Van der Wiel (6 M€) et même de Cavani (64 M€) dont le cas devra être étudié malgré la volonté affichée du président du PSG de le conserver.

En fonction des cessions qui pourraient intervenir, le PSG devra se montrer créatif afin d’étoffer son effectif. En clair, recruter malin et peu ou pas cher. Des pistes existent comme celles menant au gardien Petr Cech (Chelsea, 5 M€), au défenseur Ricardo Van Rhijn (Ajax, 7 à 8 M€), au milieu de terrain Sami Khedira (Real Madrid, fin de contrat) ou aux attaquants Carlos Bacca (Séville, 18 à 20 M€) ou Memphis Depay (Eindhoven, 20 à 30 M€), pour ne citer qu’eux.



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« Paris doit changer de stratégie »

ANCIEN directeur sportif de Liverpool et de Saint-Etienne, recruteur auparavant pour Arsenal, le Français Damien Comolli, 42 ans, officie comme consultant auprès de plusieurs clubs de Premier League. Son domaine ? La gestion d’un effectif professionnel à long terme. Son analyse sur le cas du PSG.

Quand vous regardez l’effectif du PSG, qu’est-ce qui vous frappe ?
DAMIEN COMOLLI. L’âge de ses leadeurs, largement au-dessus de la moyenne observée dans les grandes équipes européennes. Ensuite, le PSG ne peut plus se permettre d’avoir en même temps un Zlatan qui coûte 45 M€ par an (NDLR : salaire plus charges) et un Bahebeck sur le banc qui n’a pas le niveau Ligue des champions. Le club devrait miser à l’avenir sur trois bonnes recrues plutôt que sur un seul talent, fût-il exceptionnel. Cela suppose un changement de business model et de philosophie. En fait, Paris doit changer de stratégie.

Par quoi cela pourrait-il commencer ?
La clé, à mon avis, c’est le centre de formation. Les très grandes équipes, à commencer bien sûr par le Barça et le Bayern, sont construites autour d’un noyau de joueurs formés au club, lesquels par définition n’ont rien coûté en frais de transfert. Ce genre de projet prend forcément du temps, mais le PSG doit accélérer aussi dans ce domaine.

Quels sont les modèles à suivre en termes de gestion d’effectif ?
Chelsea réalise un travail formidable sur le recrutement de jeunes talents. Les Blues achètent, prêtent et revendent en réalisant au passage des plus-values. C’est une démarche assez créative. Sinon, le PSG peut aussi s’inspirer du Bayern Munich, qui recrute les meilleurs joueurs de son championnat.

Sur qui le PSG devrait-il porter son dévolu en Ligue 1 ?
A la place des dirigeants parisiens, je me précipiterais sur Lacazette pour remplacer Lavezzi. Ou encore sur Kurzawa, dans le cadre, pourquoi pas, d’un échange avec Digne, plus de l’argent. Le Montpelliérain Morgan Sanson, moins connu, peut aussi être intéressant pour l’avenir. Il faut penser à la saison qui vient mais aussi aux trois prochaines. Là, je pense à Obbi Oularé, 19 ans. Un attaquant belge (Cercle Bruges) de très grand talent.

Quelle est la tendance forte du prochain mercato ?
Beaucoup de clubs puissants financièrement sont à la recherche d’attaquants. Le PSG mais aussi l’Atlético Madrid, Manchester City et United, Tottenham ou encore Liverpool. La concurrence va être rude, et les prix vont forcément grimper. C’est aussi pour cette raison que le PSG conservera sans doute Cavani. Parce qu’il sera très difficile de le remplacer.

Le Parisien
willofweed
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Ligue 1. Malgré de lourds déficits, les deux clubs français seront plutôt épargnés par l’UEFA

Fair-play financier : Lyon et Monaco s’en sortent bien

DANS LE COLLIMATEUR du fair-play financier (FPF) depuis des mois, l’AS Monaco et l’Olympique lyonnais peuvent à nouveau respirer. Dans les deux cas, l’issue des investigations menées par l’UEFA sur l’état de leurs finances est plutôt favorable. Pour l’OL, le résultat est même excellent puisque l’instance de contrôle des clubs, chargée de faire appliquer le règlement du FPF, a décidé de classer le dossier sans suite.

Les comptes du club de Jean-Michel Aulas, plongés dans le rouge ces dernières saisons, avaient pourtant attiré l’attention des contrôleurs européens. A l’issue de l’exercice 2013-2014, le club rhodanien affichait en effet une perte de 26 M€. Un an plus tôt (saison 2012-2013), le déficit était d’environ 20 M€ et de 28 M€ en 2O11-2012. Soit, sur cette période triennale, un déficit cumulé d’environ 75 M€, largement supérieur au montant autorisé (45 M€).

Retenue de 15 M€ pour l’ASM
Par quel miracle l’Olympique lyonnais s’est-il tiré d’affaire sans encombre ? Certaines dépenses ont en fait été « retraitées », c’est-à-dire non comptabilisées parce que liées, de près ou de loin, à la construction du futur stade des Lumières ou au développement de l’équipe féminine. Par ailleurs, Lyon a réussi à déduire de ses dépenses la taxe exceptionnelle sur les hauts revenus (la fameuse taxe à 75 %). Au bout du compte, le déficit cumulé entre 2011 et 2014 a été ramené juste au-dessous de 45 M€.

Le cas de l’AS Monaco était a priori beaucoup plus inquiétant. En fin de saison dernière, le club de la principauté affichait en effet un déficit abyssal de 115 M€, entièrement couvert par un apport de l’actionnaire Dmitry Rybolovlev.

C’est à ce titre que le club, quart-de-finaliste de la Ligue des champions cette saison, a fait l’objet d’une enquête menée par les auditeurs du fair-play. Selon des sources proches de l’UEFA, la direction monégasque est tombée d’accord, fin mars, avec l’instance de contrôle des clubs sur le principe d’une sanction significative mais limitée. Il s’agirait d’une retenue de 15 M€ sur les recettes versées par l’UEFA à l’issue de la saison 2014-2015 (environ 45 M€). Rien de très renversant donc. « Le club ne fait aucun commentaire pour un processus qui est toujours en cours », nous a fait savoir l’ASM hier.

En comparaison, le PSG a fait face l’année dernière à une combinaison de sanctions autrement plus coercitives : limitation de l’enveloppe des transferts, encadrement de la masse salariale, réduction du nombre de joueurs inscrits en Ligue des champions et retenue de 60 M€ sur les recettes (dont 40 avec sursis). Pour quelles raisons l’AS Monaco échapperait-elle à cette vague de sanctions ?

D’abord parce que le club de la principauté a décidé un changement de cap radical à l’orée de cette saison en se séparant de ses deux joueurs majeurs, Falcao (prêté à Manchester United) et James Rodriguez (transféré au Real Madrid). Peut-être aussi que les papes du fair-play se montrent avec le temps plus indulgents envers les « mauvais élèves ». L’annonce officielle de l’UEFA doit intervenir dans le courant de la semaine prochaine.


Le parisien
orel
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Paris ne se laisse pas intoxiquer

FOOTBALL. Ligue1. Nantes - PSG 0-2. Les Parisiens poursuivent leur marche triomphale vers un troisième titre consécutif. Sans donner plus d’importance aux tentatives de déstabilisation de Jean-Michel Aulas, le président de l’OL.

IL VA FALLOIR que Jean-Michel Aulas trouve autre chose pour empêcher le PSG d'être champion de France, pour la troisième année de suite. Le club de la capitale y va tout droit parce que son équipe est la meilleure sur le papier et sur le terrain, le seul endroit où cela se joue malgré les tentatives lyonnaises de porter l'affrontement en coulisses. Même s'il n'a pas toujours régalé cette saison, Paris montre dans ce sprint final une assurance et une tranquillité insolentes. En résumé, il gagne sans forcer et tant qu'il gagne, il se dirige inexorablement vers le sacre, deuxième marche attendue d'un triplé national historique avec la Coupe de France en point final, le 30 mai, et déjà une Coupe de la Ligue en hors d'œuvre.

« Nous sommes redevenus une équipe difficile à manœuvrer » Laurent Blanc, entraîneur du PSG

« Ils sont trop forts pour le Championnat de France, analyse Michel Der Zakarian, l'entraîneur nantais. Quand ils sont concentrés et qu'ils ont envie, ils sont imbattables. » Depuis son élimination contre Barcelone en Ligue des champions, le PSG semble pressé d'en finir et de rappeler en même temps que le patron n'a pas changé d'adresse. Face à Lille, Metz ou Nantes, ses trois dernières victimes domestiques, les Parisiens ont assommé leurs adversaires dès la première période, en se mettant à l'abri d'une mauvaise surprise. Seule ombre dans ce tableau presque parfait : Verratti et Thiago Motta seront suspendus pour le déplacement à Montpellier lors de la 37e journée.
Hier, Cavani a donné le ton dès la 3e minute comme si l'humeur n'était pas à la plaisanterie. Même si Jean-Michel Aulas fait tout pour nous faire rire à quelques centaines de kilomètres de là. « Depuis six matchs, nous sommes redevenus une équipe assez difficile à manœuvrer, ajoute Blanc. Notre concentration et notre détermination à récupérer le ballon font la différence alors que cela nous a parfois fait défaut. » Et, petit événement au passage, pour la première fois depuis le 1er mars en Ligue 1, Paris n'a pas encaissé de but, un domaine travaillé cette semaine au camp des Loges, notamment sur les coups de pied arrêtés défensifs.
Ce sixième succès consécutif en Ligue 1, qui en appelle encore deux autres pour être champion (plus un nul au passage), rappelle une constante du PSG version Qatar : quand il a ciblé un match, il ne se rate pas. Au moins sur la scène française. Le PSG est une équipe qui gagne ses clasicos contre Marseille, ses finales de Coupe de la Ligue et les rencontres importantes dans un finish toujours sous pression. Aussi sûrs d'eux, les Parisiens ne risquent rien, important là, en France, une culture qui s'observe au Bayern Munich, à la Juventus ou à Barcelone, bref dans les grands clubs dont ils se réclament à juste titre.

DOMINIQUE SÉVÉRAC

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Les joueurs

Douchez a assuré et rassuré

Avec un début de match tonitruant, le PSG s’est mis tout de suite dans le bon sens. Il aurait même dû avoir plus de deux buts d’avance à la pause s’il s’était montré un peu plus efficace. En seconde période, les Parisiens ont géré.

7,5 Douchez Il a été très bon. Deux parades décisives (19e, 41e) en première période dont une horizontale réflexe superbe.
6 Van der Wiel Le Néerlandais enchaîne les prestations correctes ces derniers temps. Offensivement, il a été précieux. Il récupère dans la surface permettant à Cavani d’ouvrir le score (3e) et plusieurs bons centres (21e).
6,5 Silva Le capitaine n’a pas trop eu à s’employer. Quelques interventions tout de même notamment une à bon escient devant Audel (54e). Un peu court (30e) de la tête devant le même Audel. Vigilant.
6 Marquinhos Le jeune Brésilien n’a pas été aussi à l’aise que d’ordinaire même s’il s’en est tiré sans dégât. Le pressing nantais l’a gêné par moments à la relance. Un peu juste lui aussi face à Audel (21e).
5,5 Maxwell Touché en première période, on a craint pour la suite de sa rencontre. Il a pu finir et livré une prestation propre. Averti (74e) pour une faute sur Cissokho, sur l’une des rares situations où il a été pris à défaut.
6,5 Verratti L’Italien a encore survolé l’entrejeu. Il récupère, casse les lignes adverses et régale de gestes techniques inattendus comme sa louche pour se sortir d’une situation défensive périlleuse (71e). Suppléé par Cabaye (76e).
7 Thiago Motta Comme son compatriote Verratti, il a été facile et bon hier. Par ses passes verticales, il a déstabilisé le bloc des canaris, comme à la 31e sur le but de Matuidi. Averti (79e).
7 Matuidi S’il était apparu fatigué face à Lille et Metz, l’international avait retrouvé du jus hier soir. Et pas qu’un peu. Très présent à la récupération et offensivement, il a été récompensé en inscrivant le second but des siens. Remplacé par Rabiot (51e).
6 Pastore Aligné attaquant droit, l’international argentin a beaucoup bougé sur tout le font de l’attaque parisienne, notamment vers l’axe. Un peu de déchet mais toujours des passes d’une précision chirurgicale comme celle de la 12e minute ou son centre du gauche pour Ibrahimovic (71e). Suppléé par Lavezzi (82e).
6,5 Ibrahimovic A ceux qui se demandent si Paris est meilleur avec ou sans lui, le Suédois a apporté une réponse claire hier. Il n’a certes pas marqué mais a délivré une passe décisive pour Matuidi et est impliqué sur le premier de Cavani.
5,5 Cavani. Il a eu le grand mérite de lancer parfaitement la rencontre en marquant dès la 3e minute. Deux duels devant Riou mal négociés ternissent son bilan. Oublie Ibra sur l’une d’elles. Toujours aussi généreux dans son replacement.

L’arbitre, M. Buquet (5,5) a plutôt bien géré ce match rythmé et engagé en première période. Oublie un pénalty flagrant sur Ibra.

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Avec Ibra, c’est encore mieux

JEAN-MICHEL AULAS peut être désarçonnant, irritant, agaçant mais on ne peut pas lui reprocher de ne pas connaître le football. Le président lyonnais a bien compris que son rival pour le titre de champion de la Ligue 1 n’est pas le même avec ou sans sa star planétaire, Zlatan Ibrahimovic. Sa sortie médiatique de samedi pour contester la décision de la Ligue ramenant la sanction du Suédois de quatre à trois matchs de suspension n’est peut-être pas juridiquement fondée. Mais d’un point de vue sportif, elle a pris hier tout son sens. Avec un Ibrahimovic reposé et aussi saignant que celui qui a directement participé au succès parisien (il est impliqué sur les deux buts), le PSG a encore plus le profil de l’ogre filant vers son troisième titre de champion consécutif.
Une image parmi d’autres ? On joue la 31e minute quand Thiago Motta, encore excellent, alerte le Suédois à environ 25mdu but nantais. Une, deux, trois touches de balle à la vitesse de l’éclair, un petit pont sur Vizcarrondo et voilà Matuidi sur orbite pour aller inscrire son 4e but toutes compétitions confondues.
«Je marque grâce à une super passe d’Ibra. Ce qui va faire taire les sceptiques sur son rendement,
constate l’international français Quant à Jean-Michel Aulas, on le respecte beaucoup. Il fait de grandes choses à Lyon avec ses jeunes talents mais il faut vraiment qu’il s’occupe de son club avant de s’occuper des autres. »
D’ailleurs, qui mieux qu’Ibra pour parler d’Ibra ? Un peu plus tôt dans la journée, le génial Suédois avait avoué avoir le record de Pauleta dans le viseur (109 buts pour le Portugais contre 104 pour Ibra). «Devenir le meilleur buteur du club avant la fin de la saison ? Je l’espère !» a-t-il écrit sur son application. Mais hier, c’était le Ibra passeur plutôt que le buteur patenté toujours coincé à 28 réalisations cette saison. Son altruisme a fait merveille et le voir terminer le match avec une seule passe décisive, ce n’est pas lui rendre justice. Ses passes lumineuses pour Cavani (14e) et Pastore (51e) auraient mérité un meilleur sort comme le deux contre un (12e) totalement raté par l’Uruguayen. Sur cette action, prémice de l’incroyable inefficacité de Cavani, l’attaquant suédois n’a rien dit, pas plus d’ailleurs qu’à l’issue du match. Mais on a senti sa colère rentrée. Heureusement que Jean-Michel Aulas ne passait pas dans les environs à cet instant précis.

FRÉDÉRIC GOUAILLARD

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Aulas : «Vous vous couchez devant l’argent…»

LE PRÉSIDENT lyonnais Jean-Michel Aulas (JMA) part en guerre. Après avoir suggéré au FC Nantes de déposer une réserve contre le PSG si Zlatan Ibrahimovic participait à la rencontre d’hier, l’omniprésent président de Lyon annonce qu’il a décidé de saisir le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Le dirigeant lyonnais attaque également Frédéric Thiriez et la Ligue de football professionnel (LFP), dont il est pourtant le vice-président, en l’accusant de ne pas avoir respecté les procédures dans le cadre de la réduction des suspensions d’Ibrahimovic et du Marseillais Dimitri Payet. Offensif, JMA reprend de volée le patron du football français, en le soupçonnant de favoriser le PSG. Il dénonce « des relations obscures », revendique son droit à la parole et n’écarte pas une démission de la LFP.

Comment réagissez-vous lorsque Frédéric Thiriez, le président de la Ligue, vous recadre et vous demande de « laisser place au jeu et au terrain » ?
JEAN-MICHEL AULAS. Je ne sais pas si on peut évoquer un recadrage. Le président Thiriez parle du terrain, de l’esprit de jeu. Quand on n’a jamais été dirigeant d’un club et qu’on n’a jamais joué, c’est plus facile de parler ! Il ne fallait pas contourner la décision de la commission de discipline et encore moins valider une proposition de conciliation du CNOSF par une réunion qui n’a jamais eu lieu.

Quelle suite allez-vous donner à vos déclarations ?
Il y aura une action, pas uniquement de l’Olympique lyonnais, mais également de ma part, en tant que membre et vice-président du conseil d’administration de la LFP. Le CNOSF apportera sa réponse à partir de lundi (aujourd’hui), quand il recevra le mémoire qu’on a préparé et qui démontrera que j’avais raison.

Comment allez-vous pouvoir continuer de collaborer avec Frédéric Thiriez ?
Rien ne vous dit qu’on va continuer de travailler ensemble…

Envisagez-vous de démissionner ?
On verra comment les choses vont se passer. Et cette affaire ne fait que commencer. Quand on appelle individuellement les gens au lieu de réunir le bureau de la Ligue et qu’on dit que le bureau a été réuni, mais en plus que j’ai voté contre la décision, alors que je n’ai même pas été interrogé sur le sujet, on peut se poser un certain nombre de questions.

Cherchez-vous à déstabiliser le PSG dans la course au titre ?
Le président Thiriez doit assumer ses décisions. Tout le monde sait que ce n’est pas un problème entre le PSG et l’OL. C’est un problème de gouvernance. On voit bien qu’il y a eu une transaction pour que Marseille et Paris retirent leur décision de boycotter Canal +. En contrepartie, il y a eu une réduction des peines, au détriment des autres équipes. J’estime être dans mon bon droit en mettant l’accent sur quelque chose qui ne s’est jamais fait depuis vingt-cinq ans que je suis à la Ligue.

Imaginez-vous que le titre puisse se jouer sur le terrain juridique ?
Pas du tout. Paris a tous les atouts pour gagner le titre de champion. Ceci étant, il y a eu au cours de la saison plusieurs interrogations de notre part. Le PSG apporte énormément au foot français, avec des moyens considérables. Ce n’est pas une raison pour que les règlements soient contournés.

Ne craignez-vous pas de nuire à l’image de Lyon ?
Ce sont les gens du PSG qui disent ça. Ça m’insupporte au plus haut point. Ou vous vous couchez devant l’argent et devant des relations obscures, ou vous exprimez un certain nombre de choses. J’ai choisi la voie de la parole. Je n’ai pas toujours raison, mais je n’ai jamais bradé la bonne image contre le bon droit. J’ai toujours fait en sorte de m’exprimer de manière très claire et directe.

Propos recueillis par YVES LEROY

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Al-Khelaïfi « pas du tout inquiet »

Dans une petite salle du stade de la Beaujoire, Nasser Al-Khelaïfi s’est enfermé avec Waldemar Kita et son fils Franck pendant une bonne demi-heure hier soir. Le président du PSG et ses homologues nantais sont revenus sur la sortie de Jean-Michel Aulas, le patron de l’OL, au sujet de la prétendue non qualification d’Ibrahimovic. Et comme il l’avait annoncé la veille, Waldemar Kita a confirmé qu’il ne poserait aucune réclamation à propos de la titularisation du Suédois. Avant le coup d’envoi, Al-Khelaïfi a accepté de nous livrer ce commentaire : « Je n’ai pas de temps pour répondre à M. Aulas.
Je ne suis pas du tout inquiet (NDLR : à l’idée qu’il saisisse le CNOSF aujourd’hui). Nous sommes concentrés sur notre fin de saison, avec l’objectif de prendre 12 points sur nos quatre derniers matchs de championnat et de remporter la Coupe de France. » A.H.

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MÉMO PSG

Hier. Victoire 2-0 à Nantes. Retour dans la nuit.
Aujourd’hui. Repos. Reprise de l’entraînement demain après-midi.
Infirmerie. David Luiz (pied), Bahebeck (cuisse).
Suspendus. Van derWiel contre Guingamp. Verratti et Thiago Motta à Montpellier (37e journée).
Rendez-vous. PSG - Guingamp, 36e j. de L1, vendredi 8mai à 20 h 30 au Parc des Princes (BeIN Sports 1).


Le Parisien 04/05/2015
Dagoberto
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Nasser Al-Khelaïfi (PSG) : «Trouver une solution avec l'UEFA»
Nasser Al-Khelaïfi, le président parisien, était très heureux de la soirée et se projetait déjà sur la saison suivante et les difficultés posées par le fair-play financier
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«Quel sentiment vous anime ce soir?
C'est une très belle soirée qui conclut un très beau championnat. Cela a été compliqué toute la saison pour nous, beaucoup de monde assurait qu'on ne serait pas champion mais à l'arrivée, on termine premier avec huit points d'avance sur le deuxième. La saison n'est pas encore finie parce qu'il y a une coupe de France à aller chercher mais ce soir je suis très fier des joueurs, du coach et du staff.

Pensez-vous recruter un grand nom cet été ?
On va réfléchir. On a déjà, à Paris, de grands joueurs, dont je suis très fier, mais on aurait peut-être eu besoin d'un petit coup du sort, aussi, en Ligue des champions, avec moins de blessés.

Cavani a donné rendez-vous à la saison prochaine...
(Il sourit) Il est très heureux à Paris et je suis sûr qu'il sera toujours à Paris la saison prochaine. Il n'y a pas de problème.

Pensez-vous que le fair-play financier sera allégé dès cet été ?
On va parler avec l'UEFA pour essayer de trouver une solution. Avec l'Angleterre, qui va toucher d'énormes droits télés, le fair-play n'est pas seulement le problème du foot français mais aussi de tous les autres pays européens.

Espérez-vous pouvoir dépenser plus de 60 M€ cet été ?
Comment voulez-vous acheter deux ou trois joueurs avec 60 M€?»


equipe.fr
Varino
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Le jour ou ... les Parisiens sont tombés comme des mouches

Alors que Paris se promenait contre Caen, une mutlitude de blessures a permis aux Normands de revenir au score (2-2) et d’instiller le doute dans le club, trois jours avant d’affronter Chelsea en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions.


DANS LEUR HISTOIRE personnelle, au bout d’une saison enivrante, ponctuée par un triplé historique (Championnat-Coupe de France-Coupe de la Ligue), les Parisiens n’effaceront pas comme ça les images de cette journée à part, ce nul concédé sur le fil au Parc des Princes contre Caen (2-2) alors qu’ils évoluaient... à neuf. Ce souvenir restera comme l’un des instants les plus angoissants à gérer pour le club, à trois jours de la réception de Chelsea en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions (1-1). Ce jour-là, les questions se bousculent au sujet du PSG. Et si tout s’était écroulé pour Laurent Blanc dans ce match à première vue facile mais rendu épique par des blessures en série ? Comment allait réagir l’équipe, qui laissait, en ce samedi après-midi, l’occasion de prendre provisoirement la tête de la Ligue 1 à des Lyonnais soudain décomplexés ? Après avoir dominé la première mi-temps (2-0) dans une démonstration de puissance et de force collective impressionnante, le PSG a vécu un scénario catastrophe. Que pouvaient penser ces Parisiens au moment où ils tombaient, les uns après les autres, fauchés comme des adversaires de Mike Tyson ?

Yohan Cabaye (adducteurs) avait donné le ton en quittant ses copains après un quart d’heure. Puis ce furent Marquinhos (ischio-jambiers, sorti à la mi-temps), Serge Aurier (quadriceps, 69e) et Lucas (adducteurs, 80e) qui s’en allaient rejoindre l’infirmerie, sans oublier Blaise Matuidi (68e), sorti par précaution après un coup. Le PSG terminait les dix dernières minutes à neuf et sombrait devant des Normands irrésistibles. Rémy Vercoutre, le gardien de Caen, raconte : « C’est quand on a vu David Luiz haranguer le public, lui demander de supporter son équipe, que l’on s’est dit : “Ils ne se sentent pas bien, il y a quelque chose à faire.” Ils étaient vraiment comme perdus. Au début, je n’avais même pas compté qu’ils étaient à dix mais j’ai vu, ensuite, qu’ils étaient neuf ! Et là, on a poussé. » Intéressant de voir comment ce geste simple du Brésilien a pu être interprété comme une faiblesse naissante. Et, en trois minutes, Caen est revenu au score. D’abord par Emiliano Sala (89e, 2-1) puis par Hervé Bazile (90e+ 2, 2-2).

Que peut-on reprocher à l’entraîneur et à son staff médical dans cet enchaînement de pépins ? Peut-être d’avoir utilisé Serge Aurier, qui sortait tout juste d’un succès en Coupe d’Afrique des nations avec la Côte d’Ivoire en Guinée équatoriale, le dimanche précédent, et d’une journée de célébration à Abidjan. Mais le joueur dédouane le staff : « Je me sentais bien, on m’a demandé si je pouvais être présent et je n’avais aucun problème. D’ailleurs, j’ai été bien pendant tout le temps passé sur la pelouse. » Cabaye à la barre : « J’ai été dégoûté de sortir parce que j’avais l’opportunité de m’exprimer et que le match avait plutôt bien commencé pour moi. Là, ça coupe net ! » Trois jours plus tôt, Cabaye avait été remplacé à la mi-temps contre Nantes en huitièmes de finale de la Coupe de France (2-0) pour des adducteurs douloureux. Y avait-il un risque ? « C’était une autre blessure, assure Franck Le Gall, le médecin de l’équipe de France, qui connaît Cabaye depuis Lille. C’est comme ça. » Marquinhos, autre éclopé, résume la pensée générale : « C’était bizarre mais ça arrive quand on enchaîne pas mal de matches car il faut gérer et le corps n’y arrive plus. »

GARANDE : « SEUBE M’A AVOUÉ : ‘‘ON N’Y ARRIVE PAS, ILS SONT INJOUABLES’’ »

Au même moment, c’est toutefois une rareté. Cabaye l’admet : « C’est du jamais-vu. C’est la première fois que je vois une équipe finir à neuf sans carton rouge. Surtout, ça nous a fait perdre deux points alors qu’on se battait avec Lyon pour la première place. On a commencé à se poser des questions, à se dire : “Comment c’est possible ?” Tout le monde a pris un coup sur la tête. On se dit qu’à 2-0 en notre faveur, on n’a pas lieu de se mettre en danger comme ça, on doit maîtriser la rencontre. Finalement, on fait 2-2 avec cinq joueurs blessés et des échéances importantes qui arrivent. On se demande comment on va faire. Mais je ne pense pas qu’il y ait eu de doute par rapport au titre. »

Sur le banc, Patrice Garande, l’entraîneur de Caen, malade comme rarement, voit tout ça d’un autre oeil. « De toute ma carrière de joueur et d'entraîneur (il a cinquante-quatre ans et a été attaquant de 1977 à 1994, avant d'être coach), je n'avais jamais vu ni vécu un truc pareil... et je pense que je ne le reverrai jamais. Quand j'ai vu les Parisiens tomber les uns après les autres, je me suis bien sûr dit qu'on avait un coup à jouer. Mais encore fallait-il avoir la bonne attitude, le bon état d'esprit pour aller chercher et provoquer la réussite. À ce moment-là, on était dans notre meilleure période, car on restait sur quatre succès de suite (contre Reims, 4-1 ; à Rennes, 4-1 ; contre SaintÉtienne, 1-0, et Toulouse, 2-0) et on avait cette envie-là. Cela aurait été trois mois avant, on ne serait jamais revenus, car on n'aurait pas eu cette volonté. En plus, les Parisiens n'étaient pas dans la forme qu'ils ont affichée en fin de saison. Malgré cela, à onze contre onze, il n'y avait pas eu de match, ils nous baladaient. À la mi-temps (Caen était mené 0-2), j'étais très en colère et Nicolas Seube m'a avoué : “On n’y arrive pas, ils sont injouables, ça va trop vite.” On était en retard dans toutes nos interventions. Ce que j'ai dit à mes joueurs, c'est simplement qu'il fallait avoir une réaction d'orgueil. Quand cette cascade de blessures est arrivée côté parisien, j'ai senti comme une chape de plomb qui s'abattait sur eux. Je percevais une fébrilité de plus en plus grande dans leurs regards entre eux. On a donc su en profiter. » Mais pas n’importe comment, en déjouant tous les pièges... et notamment en égalisant sur un coup franc qui a, lui aussi, son histoire.

LES SOUVENIRS ET L’INTUITION DE FÉRET QUAND BAZILE DEMANDE À TIRER LE COUP FRANC

Julien Féret s’avance pour le frapper mais Bazile, entré en jeu, qui a invité sa famille et ses amis dans les tribunes, veut le tirer. « Jean-Louis Gasset a dit qu’ils avaient travaillé les coups francs de Féret, souligne Vercoutre. Moi aussi je pensais que ce serait lui, d’ailleurs. » Féret explique aujourd’hui pourquoi il a laissé son équipier s’en charger : « On peut être deux à frapper mais, de ce côté, c’est moi. Hervé me dit qu’il se sent vraiment bien. On discute puis… » Puis un souvenir affleure : « Avec Rennes, à Paris, on avait fini à neuf au Parc (1-2, le 17 novembre 2012) et nous avions gagné grâce à un coup franc que j’avais tiré. Sirigu attendait alors la frappe logique d’Alessandrini mais, au dernier moment, c’est moi qui avais frappé. Alors je me suis dit : “Laisse-le lui !” Dans ma tête, à cet instant, j’ai pensé : “On va refaire le coup !” » Surprise gagnante. L’instinct a fonctionné.

« Dans cette fin de match, on dominait outrageusement. D’ailleurs, quand on voyait Ibra défendre près de la surface de réparation, on savait qu’il y avait un truc à faire », poursuit Féret. Des signes, toujours des signes. « On les a sentis inquiets ensuite, intervient Vercoutre, car il y avait la Ligue des champions dans la foulée et ils avaient un paquet de blessés. Ils avaient des regards hagards après le match et on avait l’impression, surtout, que ce résultat passait au second plan, qu’ils devaient vite se remettre dans la Coupe d’Europe. »

Laurent Blanc avoue, en conférence de presse, ne pas pouvoir expliquer l’inexplicable. Même Zlatan Ibrahimovic s’arrête en zone mixte pour asséner un discours identique. Garande, avec le recul : « J’ai senti Laurent Blanc incrédule, un peu sonné, ne comprenant pas ce qu'il s'était passé. Mais, surtout, je l'ai trouvé très digne, très classe, lorsqu'il m'a salué. À sa place, je l'aurais sûrement très mal vécu. Quand tu es le PSG, que tu as en face de toi une équipe qui lutte pour le maintien, que tu mènes 2-0 et que ça se termine comme ça, tu as forcément les boules. Surtout quand tu sais comment cela risque de se passer après, avec les médias qui vont te tomber dessus pour ta façon de gérer les remplacements. Ce qui n'a d'ailleurs pas manqué d'arriver. C'était particulièrement injuste car il n'y était vraiment pour rien. C'était la fatalité. »

Laurent Blanc évoque alors cette thèse du mauvais sort. Il glisse, aussi, prémonitoire : « Soit le groupe est affecté et, là, cela risque d’être difficile, soit on a une réaction d’orgueil. Mais c’est vrai que ce sont des moments difficiles, qu’il faut surmonter. » Dans la foulée, Paris élimine Chelsea à... dix (1-1, 2-2, après prolongation), broie le Championnat et décroche tous les trophées nationaux. « Il y avait une ambiance triste dans ce vestiaire après ce match contre Caen mais on a su repartir », relève Marquinhos. Son équipe a surmonté ce coup du sort. Mais il serait étonnant que ses joueurs, dans un milieu très superstitieux, ne s’en souviennent pas au moment de croiser Caen la saison prochaine... et Sirigu sera certainement très attentif si jamais Julien Féret s’avance pour frapper un coup franc.

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PSG. Ongenda a hypothéqué son avenir

Christophe Bérard | 23 Juin 2015, 16h33 | MAJ : 23 Juin 2015, 16h49

Vers quel avenir se dirige Hervin Ongenda ? De retour d'un prêt compliqué en Corse, le jeune attaquant parisien (qui aura 20 ans mercredi) sera à la reprise de l'entraînement le 6 juillet avec le PSG. Afin de poursuivre son éclosion, il devrait à nouveau être prêté. Mais les candidats ne se bousculent pas.

Si son talent n'est pas remis en cause, son comportement à Bastia refroidit bon nombre de recruteurs.
Prêté au Sporting l'été dernier pour s'aguerrir auprès de Claude Makelele, il n'a finalement été titulaire que six fois en championnat sous le maillot corse avant de disparaître des écrans. L'éviction de Claude Makelele en novembre dernier n'explique pas tout. Son remplaçant, Ghislain Printant comptait sur lui et avait décidé de le titulariser pour son premier match à la tête de l'équipe.

«Il n'a pas compris la rigueur qu'exige ce métier»

Mais Ongenda est arrivé en retard à la mise au vert... Furieux, Printant l'a écarté durant plusieurs rencontres. Les cadres de l'équipe ont ensuite demandé et obtenu une levée de la punition. Mais après deux matchs corrects, Ongenda s'est fait à nouveau remarquer par d'autres retards. «Il n'est pas méchant et à chaque fois ses excuses étaient sincères, explique un cadre bastiais. Mais il n'a pas encore compris la rigueur qu'exige ce métier. J'espère que son retour au PSG lui fera prendre conscience de ça. Il a un talent immense mais le mental doit suivre.»
Logiquement, Bastia n'a pas demandé à renouveler le prêt d'un attaquant qui n'a pas marqué le moindre but lors de l'exercice 2014/2015. Une saison blanche qui pourrait obscurcir son avenir.


Le Parisien
Varino
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L’UEFA crispe le PSG

L’instance européenne doit décider aujourd’hui d’assouplir le fair-play financier. À la différence des autres grands d’Europe, le club parisien pourrait devoir attendre 2019 pour en profiter.


1,7 MILLIARD D’EUROS en 2011, 500 millions en 2014. En l’espace de trois saisons, le fair-play financier instauré par l’UEFA a permis de réduire de presque trois fois et demie les pertes financières des clubs européens. Si elle n’a pas l’intention de se renier, l’instance dirigée par Michel Platini ne peut nier, non plus, les effets pervers des règles économiques qu’elle a mises en place. Cet après-midi, son comité exécutif va donc acter une évolution de son système de contrôle.

Afin de permettre aux investisseurs crédibles de ne pas être enfermés par un cadre trop rigide, l’idée consiste à assouplir le système en vigueur, qui réclame aux clubs un équilibre presque parfait entre leurs dépenses et leurs recettes. Dans le détail, il est prévu que l’UEFA, par le biais de la chambre d’instruction de l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC), puisse accepter un déficit momentané un peu supérieur à ce qui est actuellement prévu (30 millions d’euros) pour peu que le club concerné lui présente un plan sur trois ou quatre ans avec un prévisionnel sérieux de hausse des recettes. Et qu’il soit adossé à un actionnaire offrant toutes les garanties de solvabilité.

À première vue, cette disposition paraît favorable au PSG, gêné aux entournures depuis deux ans pour se développer. Le champion de France doit composer avec l’obligation d’équilibrer ses comptes sans pouvoir intégrer la totalité de son contrat de sponsoring avec l’office du tourisme du Qatar, l’UEFA l'estimant surévalué. Pour Paris, cette contrainte risque de perdurer.

MONACO DEVRAIT ATTENDRE 2020...

L’UEFA envisage en effet que les clubs ayant enfreint les règles du fair-play financier soient momentanément exclus de son nouveau système. Ils pourraient attendre trois ans avant de pouvoir solliciter un allègement des obligations actuellement imposées à tous les clubs engagés en Coupe d’Europe. Autant dire que Paris, qui a signé un accord avec l’ICFC pour des sanctions jusqu’au terme de la saison 2015-2016, ne devrait pas pouvoir bénéficier d’une plus grande marge de manoeuvre avant 2019. C’est encore pire pour l’AS Monaco, actuellement sous le coup d’une sanction courant jusqu’en juin 2017. Le club ne devrait pas profiter de la nouvelle donne avant 2020. Ses dirigeants semblent l’avoir intégré. Il suffit de jeter un oeil sur le casting de leur recrutement depuis un an pour s’en convaincre...

En revanche, cette situation fait enrager les dirigeants parisiens. Ils ont le sentiment d’être les éternels dindons de la farce du fair-play financier, une réglementation qui fait l’objet de plusieurs recours en justice. Prévu cet après-midi et demain, le comité exécutif de l’UEFA devrait trancher dès aujourd’hui ce dossier ultra sensible.

MOATTI

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marcotage
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Paris entrevoit la lumière

L'UEFA devrait assouplir les sanctions liées au fair-play financier qui touchent le PSG. Une aubaine à l'heure de démarrer le mercato.

SANCTIONNÉ, le 16 mai 2014, pour des manquements aux règles du fair-play financier, le PSG va sans doute pouvoir respirer un peu mieux dans les jours qui viennent et lancer enfin son mercato. Selon nos informations, la Confédération européenne, qui tient depuis hier son comité exécutif à Prague, en République tchèque, pourrait en effet adoucir, voire lever, la punition qui le frappe depuis plus d'un an (encadrement de sa masse ­salariale, contrôle des transferts, limitation du nombre de joueurs à 21 au lieu de 25 en Ligue des champions et amende de 60 M€, dont 40 M€ avec sursis). Tout simplement parce que celui qui était, il y a peu, le cancre de la classe européenne, s'est transformé en élève modèle. Dans l'accord (la sanction négociée) signé par le club parisien avec la chambre d'instruction de l'instance de contrôle financier des clubs (ICFC), il y a un peu plus d'un an, le PSG s'est engagé à avoir un déficit maximum de 30 M€ à la fin de la saison 2014-2015 et de ne plus en avoir du tout au terme de la saison 2015-2016. Mais Paris a fait mieux et a présenté des comptes équi­librés à l'UEFA il y a quelques ­semaines. Ils sont étudiés en ce moment par les experts du fair-play financier, qui sont a priori ­satisfaits de ce qu'ils ont en main. Ils devraient rendre leur verdict dans les deux ou trois jours qui viennent, avec de très sérieuses chances qu'il soit positif pour le PSG.

Réponse dans deux ou trois jours

Pour l'heure, le club parisien a une enveloppe de 48 M€ (60 M€ moins les 12 M€ nécessaires au paiement de l'option d'achat de Serge Aurier), avant d'être obligé de compenser, à l'euro près, ­chaque achat par une vente. Avec la possibilité, accordée par l'ICFC, d'utiliser cette somme pour plusieurs joueurs et pas sur une seule vedette. Cette barrière de 48 M€ pourrait donc sauter. Ce qui permettrait au club parisien d'être plus actif que prévu, cet été, sur le marché des transferts. Si l'UEFA a des chances de se montrer conciliante, c'est aussi parce qu'elle sentait les dirigeants parisiens au bord de la crise de nerfs. Dès le départ, ils ont pesté contre un système qui fait la part belle aux clubs historiques (Real Madrid, FC Barcelone, Manchester United, Juventus Turin, Bayern Munich…) au détriment des « nouveaux entrants » (Manchester City et PSG), deux clubs ambitieux mais sévèrement sanctionnés. Et quand Nasser al-Khelaïfi et Jean-Claude Blanc, respectivement président et directeur général du PSG, se sont rendu compte que cet été leur club avait toutes les chances d'être la seule grosse cylindrée encore pénalisée, ils n'ont pas ­caché leur colère. Car Manchester City, l'autre « victime » célèbre du fair-play financier, va être à l'aise dès cet été. L'accord entre le club mancunien et l'UEFA prévoyait en effet un déficit maximum de 20 M€ à la fin de la saison 2013-2014 et 10 M€ en 2014-2015. Et, s'il a bien respecté cet échéancier – ce qui semble être le cas –, il va être libéré de toute contrainte pour ce mercato d'été. Le PSG n'en est pas encore tout à fait là. Mais l'espoir est réel, pour ses dirigeants, de pouvoir relancer assez vite le ­fameux « projet », freiné depuis un an.

ÉTIENNE MOATTI



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Platini : " Les objectifs restent les mêmes "

MICHEL PLATINI, le président de l'UEFA, s'explique sur les amendements apportés au fair-play financier, notamment la possibilité d'avoir des plans d'investissement sur quatre ans.

LE COMITÉ exécutif de l'UEFA, qui a démarré hier à Prague, en République tchèque, a acté plusieurs modifications du fair-play financier. Ce système, qui a permis de réduire les pertes des clubs européens, passées de 1,7 milliard d'euros en 2011 à 487 millions d'euros en 2014, a fait ses preuves, pour « passer d'un cercle vicieux à un cercle vertueux », selon la formule de Gianni Infantino, le secrétaire général de l'UEFA. Mais il était nécessaire de corriger les effets pervers d'un règlement qui fige trop les positions. Car s'il est louable d'essayer d'empêcher l'éclatement de la bulle spéculative, il est ridicule d'empêcher les investisseurs de miser sur le football en les obligeant à avoir des recettes immédiates qu'ils ne peuvent pas inventer. Dans le détail, la mesure phare du nouveau schéma est de permettre aux clubs, pour peu qu'ils n'aient pas été sanctionnés lors des trois dernières années au titre du fair-play financier, d'avoir un déficit plus important que celui autorisé (30 millions d'euros) dans le cadre d'un plan sur quatre ans, mais en s'appuyant sur un prévisionnel sérieux de hausse des recettes. Et qu'ils aient derrière eux un financier offrant toutes les garanties de solvabilité. « Nous voulons encourager les investissements », assure Gianni Infantino. Qui assure avoir été « ennuyé d'entendre les critiques sur la gêne qu'il y aurait à investir dans le football ». Son patron, Michel Platini, le président de l'UEFA, explique de son côté que « les nouvelles règles visent à étendre et à renforcer le fair-play financier. Les objectifs restent les mêmes, nous évoluons simplement d'une période d'austérité vers une période où nous pouvons offrir davantage de possibilités pour une croissance et un développement durables ». Lorsque le PSG en aura fini avec ses tourments, ce qui devrait arriver assez vite (voir par ailleurs), il pourra demander à entrer dans ce nouveau cadre. Mais il n'est même pas sûr qu'il en aura vraiment besoin.


Varino
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L’autre fardeau du PSG

Libéré des contraintes du fair-play financier, le club parisien souhaite toujours agrandir le Parc des Princes. Si les travaux ne débuteront pas avant 2017, il pense néanmoins avoir trouvé le moyen de tripler ses recettes au guichet.


LEURS MOYENS sont sans limite. Et leur patience ? Depuis 2011 et le rachat du club à Colony Capital, les propriétaires qatariens du PSG font avancer leurs ambitions tant bien que mal, gênés par des freins qu’ils n’avaient pas forcément prévus. Le fair-play financier de l’UEFA les a obligés ces deux dernières saisons à mettre entre parenthèses leurs plans de recrutement pharaoniques. C’est désormais un mauvais souvenir.

Pour ce qui est de l’agrandissement du stade, rien ne semble simple non plus. Les étapes techniques et administratives à franchir sont si nombreuses que les premiers coups de pioche n’auront pas lieu dans la foulée de l’Euro 2016, comme le PSG le souhaitait. L’organisation du Championnat d’Europe en France devait booster les constructions et les rénovations ? Des neuf sites retenus, le Parc est, avec le Stade de France, celui qui aura subi le lifting le plus léger. Les espaces loges ont été agrandis, la tribune de presse a été refaite. Mais le PSG devra attendre pour jouer devant des affluences plus fournies. Son ambition est pourtant raisonnable.

Soutenu par la Mairie de Paris, le PSG souhaite une enceinte de 60 000 places, contre 47 929 actuellement. Pourquoi ne rêve-t-il pas plus grand ? Il y a la peur du vide, déjà. « 60 000, c’est aussi jugé comme la bonne capacité pour être plein en permanence », précise un proche du club. Si le club revendique une moyenne de 45 789 spectateurs en Ligue 1 en 2014-2015, le Parc n’a pas toujours fait le plein. Lors des affiches moins alléchantes, les abonnés ont parfois fait l’impasse.

UNE DÉCISION EN FIN D’ANNÉE ?

Techniquement, certaines études tendent à montrer qu’un Parc doté de 75 000 sièges serait envisageable. Mais le PSG veut maintenir le confort et la visibilité offerts à ses clients. « On ne veut pas bourrer les gens dans le Parc. Il faut qu’ils soient bien reçus, bien assis. Sinon, ça ne sert à rien de rajouter des places qui vont être plus ‘’déceptives’’ qu’autre chose », estime-t-on au PSG. Qui doit également composer avec la volonté de Roger Taillibert. L’architecte qui a livré le stade en 1972 refuse qu’on touche aux façades extérieures. L’agrandissement passera donc par des travaux à l’intérieur du Parc. « Pour l’instant, aucune solution technique efficace n’a été arrêtée », assure un membre du club. Pourtant, Claude Goasguen, le maire Les Républicains du XVIe arrondissement, explique que «le nombre de places s’accroît parce que l’on descend un petit peu la pelouse ». Il va donc falloir creuser. Mais le Parc est, en partie, posé sur le boulevard périphérique...

Au vu des contraintes techniques, le calendrier risque donc d’être long. Il faudra ensuite faire face à l’étape procédurale puisque le projet doit être adopté par le Conseil de Paris. En mai, Anne Hidalgo, la maire PS de la capitale, annonçait vouloir le présenter fin 2016. Une date à laquelle les champions de France aimeraient, eux, pouvoir déposer un permis de construire.... Ce sera sans doute trop juste : dans le cadre d’un agrandissement de plus de 10 % de la capacité totale du stade, une étude d’impact doit être réalisée. Le club devra aussi élaborer une réflexion, en collaboration avec les riverains, pour créer, aux alentours du Parc, des infrastructures capables d’accueillir 60 000 spectateurs. S’il peut continuer à rêver plus grand sportivement, le PSG, côté tribune, risque fort de devoir jouer le maintien deux à trois saisons. Au minimum. Cela n’empêche pas forcément le comptable du club de dormir. Entre les deux rangées qui ont été ajoutées cet été dans les tribunes latérales, les nouvelles loges construites, la hausse du prix des abonnements, le PSG espère dégager entre 90 et 100 millions d’euros de recettes la saison prochaine. Soit trois fois plus qu’en 2014-2015. Vu sous cet angle, on comprend mieux, aussi, après les efforts de gestion déjà fournis, pourquoi l’UEFA a décidé de libérer le PSG de ses contraintes de recrutement.



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« Je dois rendre cette confiance »

PRESNEL KIMPEMBE, Auteur d’un Tournoi de Toulon remarqué, revient sur son nouveau statut de numéro 4 dans la hiérarchie des défenseurs centraux du Paris-SG.


Dans les couloirs du stade Mayol de Toulon il y a trois semaines, il était l’un de ceux dont on parlait en chuchotant. Un signe que, sur le terrain, Presnel Kimpembe (19 ans) réalisait une compétition aboutie. Lors de ce Tournoi de Toulon (remporté par l’équipe de France des moins de 20 ans face au Maroc, 3-1), les prestations du jeune défenseur, arrivé au PSG à l’âge de huit ans, n’ont d’ailleurs pas laissé insensibles plusieurs clubs anglais et italiens. Mais Paris avait été prévoyant en lui faisant signer, mi-mars, un contrat pro de trois ans.

« CETTE ACCESSION dans le groupe professionnel du PSG en tant que quatrième défenseur central représentet-elle une surprise ?
- Je ne dirais pas une surprise mais plutôt un honneur, un plaisir. Tout le monde n’a pas cette chance. Ça récompense le travail que j’ai effectué depuis des années. J’ai tout fait pour en arriver là.

Sentez-vous que vous avez beaucoup progressé ces derniers mois ?
– Depuis que je m’entraîne avec le groupe pro, oui. Évoluer contre Ibra, s’entraîner avec Thiago Silva, David Luiz et tous les autres, forcément, ça m’a fait progresser. David Luiz, on a l’impression qu’il est là depuis des années. Il me donne beaucoup de conseils. Dans l’anticipation, le placement, la concentration. Thiago Silva aussi. Il me dit de bien regarder les déplacements. La saison précédente, je ne jouais pas ou peu en CFA. Et là, on ne va pas dire que j’ai explosé, mais j’ai fait une saison vraiment correcte. Une de mes meilleures au PSG.

Que serait une saison réussie pour vous, cette année ?
– J’espère être toujours dans le groupe pro et jouer une dizaine de matches, ce serait déjà bien, je pense. Le club me donne de la confiance, je dois la lui rendre. Après, en sélection, l’équipe de France Espoirs est un objectif qui me tient à coeur. Surtout après notre Tournoi de Toulon, où on a réussi quelque chose de bien.

À moyen terme, une place de titulaire fait-elle partie de vos objectifs ?
– Forcément, c’est compliqué avec la dimension prise par le club depuis l’arrivée des propriétaires qatariens (2011). Mais je me suis toujours dit qu’il fallait faire le maximum, tenter. Cela passera forcément par le travail.

Aujourd’hui, quand on sort du centre de formation du PSG, se dit-on toujours qu’on a une chance d’intégrer le onze ?
– Avec Mamadou (Sakho) ou Clément (Chantôme), on a vu que c’était possible. On sait simplement que c’est compliqué. Mais Mamadou, par exemple, qui était capitaine du PSG à dix-sept ans (en 2007) et qui nous donnait beaucoup de conseils, nous a toujours dit qu’il ne fallait pas lâcher. Je le répète, ça passera par le travail. »

L'Equipe
Varino
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Comment Paris a ôté ses chaînes

Le PSG a obtenu la levée des sanctions liées au fair-play financier en optimisant ses recettes dans tous les domaines.


PRÉVENU, depuis mercredi, de la fin des sanctions qui le touchaient, le PSG attendait l’officialisation de l’UEFA pour se réjouir. La délivrance est arrivée hier, à l’heure du déjeuner. La Confédération européenne confirmait l’information que nous révélions mercredi : Paris peut désormais recruter des joueurs sans restriction. Il n’est plus forcé de s’en tenir à un transfert de 48 millions d’euros (les 60 M€ autorisés moins les 12 M€ nécessaires au paiement de l’option d’achat de Serge Aurier), avant d’être obligé de compenser, à l’euro près, chaque achat par une vente. Sa masse salariale n’est plus encadrée et la limite de vingt et un joueurs inscrits en Ligue des champions est levée. Le PSG pourra donc s’appuyer sur un effectif complet (25 joueurs) pour disputer la C 1 cette saison.

Dans les starting-blocks, Nasser al-Khelaïfi, le président parisien, pouvait dégainer, quelques minutes après la bonne nouvelle venue de l’UEFA, un communiqué saluant « une décision constructive et juste ». Elle a été obtenue grâce aux très bons résultats financiers du PSG. Dans l’accord (la sanction négociée) signé avec la chambre d’instruction de l’instance de contrôle financier des clubs (ICFC), en mai 2014, Paris s’était engagé à avoir un déficit maximal de 30 M€ à la fin de la saison 2014-2015 et de ne plus en avoir du tout au terme de la saison 2015-2016. Mais en bon élève, il a sauté une classe et a pu présenter, avec un an d’avance, des comptes équilibrés. Et même avec un excédent proche de 4 millions d’euros !

Si Paris en est là, c’est grâce à un effort de gestion, mais surtout à une politique commerciale particulièrement agressive qui lui a permis de dégager de nouvelles ressources. Ainsi, les revenus issus du Parc des Princes (billetterie, loges et places réservées aux entreprises) ont bondi. Ils étaient de 20 millions d’euros lorsque QSI a repris le club, en 2011. Ils atteignent désormais 75 millions d’euros et grimperont entre 95 et 100 millions d’euros à l’issue de cette saison. Il y avait 1 200 places étiquetées « business ». Il y en a aujourd’hui 3 500 et elles seront 4 500 d’ici peu, soit 10 % de la capacité du stade, ce qui est la norme pour les grands clubs européens.

AL-KHELAÏFI : « NOUS AVONS DÉSORMAIS LA CAPACITÉ DE NOUS MONTRER PLUS ACTIFS SUR LES TRANSFERTS »

Le sponsoring suit la même courbe avec environ 100 millions d’euros de recettes, notamment grâce à une hausse très significative de la contribution des deux principaux partenaires, Nike et Emirates. De même, le merchandising, dopé par la vente en ligne dans soixante pays, progresse de 30 % en un an. Aujourd’hui, le PSG réalise 25 millions d’euros de chiffre d’affaires sur ce poste, qui pesait entre 6 et 7 millions d’euros lors de l’arrivée des Qatariens. Au passage, pour garnir son panier, le PSG a encaissé 45,5 millions d’euros de droits de télévision cette saison en Ligue 1 et une cinquantaine de millions d’euros de l’UEFA grâce à son parcours (quarts de finale) en Ligue des champions.

Mais s’il est libéré de ses chaînes, Paris ne peut pas non plus faire n’importe quoi sur le marché des transferts puisqu’il doit présenter, une nouvelle fois, des comptes équilibrés en fin de saison. Prudemment, le club parisien attendait d’ailleurs de savoir à quoi s’en tenir avant de se lancer à l’attaque. Cela lui a fait perdre un peu de temps, le mercato étant ouvert depuis le 9 juin. Mais Nasser al-Khelaïfi promet maintenant du mouvement, même s’il restera mesuré. « Nous avons désormais la capacité de nous montrer plus actifs sur le marché des transferts, afin de rendre notre équipe encore plus compétitive en l’étoffant avec les talents supplémentaires dont elle a besoin, promet le patron du PSG. Cependant, nous sommes conscients que l’accord signé l’an dernier avec l’UEFA reste applicable. Nous dépenserons donc notre argent sur des joueurs bien ciblés comme nous l’avons toujours fait pour aider le club à grandir. »

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Varino
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Trapp-Sirigu, une place pour deux

L’arrivée du gardien allemand au PSG va vite poser la question de sa cohabitation avec l’Italien.


KEVIN TRAPP était à Paris hier. Le gardien allemand de l’Eintracht Francfort a passé sa visite médicale dans la matinée et son transfert au Paris-SG, pour lequel quelques détails restaient à finaliser hier soir, pourrait être officialisé aujourd’hui autour de 9 M€ hors bonus. La première recrue parisienne de l’été devrait ainsi découvrir ses nouveaux coéquipiers à l’occasion du stage en Autriche (8-12 juillet).

Actuellement en vacances prolongées comme la plupart des internationaux, Salvatore Sirigu doit rejoindre pour sa part le club parisien la semaine prochaine, à l’occasion du départ pour la tournée américaine (15 juillet-1er août). Et les retrouvailles s’annoncent tendues. L’Italien sait depuis vendredi dernier que Trapp va rejoindre le PSG et il est très remonté par cette concurrence inattendue.

POUR BLANC, TRAPP ARRIVE COMME NUMÉRO 1

Forcément, la question de la hiérarchie va vite se poser mais le sujet est déjà réglé pour Laurent Blanc. Dans l’esprit de l’entraîneur des champions de France, Trapp arrive à Paris comme numéro 1, au moins pour le début de saison. C’est lui qui jouera au Trophée des champions (le 1er août à Montréal contre Lyon) et c’est lui qui débutera le Championnat dans le but.

Son arrivée correspond en fait à un constat. Si Sirigu a fait ses preuves en L 1, le staff et la direction partagent le sentiment – comme de nombreux observateurs – qu’il n’est pas assez décisif en Ligue des champions, à l’image de la dernière campagne. Libérés des contraintes du fairplay financier la semaine passée, les dirigeants du PSG ne se sont donc pas privés de se renforcer dans ce secteur clé. Ils ont choisi un gardien qu’on annonce prometteur en Allemagne, où on le situe juste derrière Neuer et Ter Stegen. Outre sa belle envergure (1,89 m) qui lui assure une certaine aisance dans les airs, il est doté d’un bon jeu au pied, un domaine où Sirigu est plus en difficulté.

L’Italien a déjà connu une situation de concurrence au PSG puisque, à son arrivée, en 2011, dans un relatif anonymat, il était promis à batailler avec Nicolas Douchez avant de profiter d’une blessure de l’ex-Toulousain pour s’installer dans le but. Mais depuis, Sirigu était devenu l’incontestable numéro 1 et s’est posté en doublure de Buffon en sélection.

Comment va-t-il réagir ? Si son agent a déjà pris la température dans quelques clubs, il n’a pas l’intention, pour le moment, de quitter le Paris-SG, où il a prolongé l’an dernier jusqu’en juin 2018. Il faut dire que son salaire lui offre peu de perspectives de départ (4,5 M€ par an) et s’il peut éventuellement être tenté par l’AS Rome, encore faut-il que le club de Rudi Garcia ait l’envie et les moyens de le faire venir.

Laurent Blanc va donc devoir s’armer de la plus grande diplomatie pour trouver un terrain d’entente entre ses goals, y compris Douchez qui demandera à partir s’il venait à être relégué comme troisième gardien. Le technicien optera-t-il pour une mise en concurrence totale ? Pour un partage des tâches comme le fit le Real Madrid avec succès il y a deux saisons entre Diego Lopez (Liga) et Casillas (Ligue des champions) ? Ou poussera-t-il doucement Sirigu vers la sortie ? L’équation n’est pas simple pour Blanc, car l’Italien jouit d’un poids non négligeable dans le vestiaire, en particulier au sein de la frange italo-brésilienne (Verratti, Thiago Motta, Thiago Silva, Maxwell, Marquinhos, Lucas) où sa bonhomie est appréciée.



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PSG : un nouveau directeur technique à la formation

LE PSG A DÉCIDÉ de développer une identité de jeu propre au sein de son centre de formation. À l’image de ce qui se pratique depuis des décennies à l’Ajax Amsterdam ou au FC Barcelone. Les dirigeants parisiens se sont donc mis en quête, depuis plusieurs mois, d’un homme qui mènera à bien ce projet. Et ils se sont arrêtés sur un profil : celui de Carles Romagosa. Longtemps formateur au FC Barcelone, où il dirigea de nombreuses équipes de jeunes, cet Espagnol, très réputé, a rencontré les dirigeants du club de la capitale à plusieurs reprises et, s’il n’a pas encore signé, il est l’homme choisi par Paris. Au quotidien, il sera en charge de développer de nouvelles formes de séances, de la formation des éducateurs et supervisera toutes les équipes de jeunes (dès sept ans jusqu’à la post-formation). Actuellement professeur à l’université de Catalogne, Romagosa doit arriver d’ici à quelques semaines.

L'Equipe
Tonio
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Laurent Blanc (PSG) : «Di Maria ? Il me plaît beaucoup»

C'est un Laurent Blanc détendu, casquette rouge sur le crâne et barbe de trois jours, qui nous a accordé un entretien hier à l'issue de l'entraînement matinal en Autriche. Le coach parisien, 49 ans, évoque le mercato, l'arrivée de Kevin Trapp et la concurrence avec Sirigu, mais aussi son avenir personnel.

Comment se déroule ce premier stage ?
LAURENT BLANC. En raison de l'absence de nombreux joueurs, on rencontre des difficultés. On est habitués à cette situation puisque, à l'entame des deux premières saisons, c'était déjà ainsi. On essaye de faire du mieux possible en attendant d'avoir le groupe au complet.

Pourquoi avoir recruté Kevin Trapp au poste de gardien ?
Pour améliorer le poste. On est à la recherche de joueurs susceptibles de faire progresser l'effectif et l'équipe. On a donc décidé de recruter un gardien de but pour cette raison. On essaiera de faire de même dans d'autres secteurs de jeu.

Le titulaire jusque-là, Sirigu, ne doit pas être très content...
Ça peut se comprendre mais on n'est pas le seul club en Europe à avoir recruté un gardien. On essayera que cela se passe du mieux possible.

Trapp est-il le numéro un ?

Ça, vous ne le saurez pas. Moi, je le sais. Trapp figure dans l'effectif et une hiérarchie sera établie.

Désormais, quelle est votre priorité pour le mercato ?
L'Argentin Di Maria, qui vous plaît beaucoup ?
Oui, il me plaît beaucoup. Mais, à notre niveau, on vise des joueurs appartenant à des grands clubs. Et même si on dispose de plus de moyens financiers, on n'est pas seuls sur le marché.

Le dossier Di Maria est compliqué ?

Manchester United a déboursé une fortune pour le recruter ( NDLR : 75 M€). On n'est pas le seul club à essayer de l'attirer. A nous de bien travailler ou de penser à d'autres solutions. Notre stratégie a été bouleversée avec la fin des sanctions du fair-play financier.

Comment cela ?
Quand on doit améliorer l'équipe mais que l'on ne peut pas faire ce que l'on veut, on se concentre sur des priorités. Les restrictions liées au fair-play financier sont désormais levées. C'est une décision favorable au PSG mais elle intervient tardivement. Avec ces évolutions positives, de nouvelles pistes s'offrent à nous pour le recrutement. On a pris du retard mais on va le rattraper.

Combien de joueurs composeront l'effectif ?

On disposait de 22-23 éléments en 2014-2015, on sera pratiquement le même nombre cette saison. A mon avis, il faut régénérer le groupe plus que l'équipe, lui redonner de l'envie pour continuer à gagner comme on l'a fait l'année dernière. Régénérer implique des arrivées mais aussi des départs.

Cabaye sera-t-il remplacé ?

Oui, chaque joueur qui part le sera. C'est notre idée. Après, j'espère qu'il n'y aura pas trop de différences entre ce que l'on souhaite faire et ce que l'on réalisera.

Thiago Motta aurait des envies de départ ?

(Ferme.) Je veux le conserver, le club aussi. C'est un joueur majeur, il est très important dans notre système de jeu. A nous de faire en sorte qu'il soit avec nous cette saison.

Ibrahimovic aussi sera là ?

Pour moi, il n'y a jamais eu de doutes quant à sa présence dans l'effectif 2015-2016.

Et si Cavani demandait à s'en aller ?

Les envies de départ doivent aussi correspondre aux souhaits du club. Si on veut une institution solide, il faut que le club soit plus important que les joueurs qui le composent.

Qu'avez-vous appris personnellement de la saison dernière ?
Même si j'apprends toujours, je ne suis pas un jeune premier. Certes, je suis jeune dans le métier d'entraîneur mais ça fait trente ans que je vis dans le football. J'ai beaucoup d'expérience.

Vous avez gagné du crédit ?
Le crédit, vous l'obtenez parce que votre équipe gagne. Quel que soit le club où vous évoluez, si l'entraîneur obtient des résultats, il gagne du crédit.

Vous avez bien su gérer les périodes délicates tout de même...

Tous les entraîneurs rencontrent des périodes difficiles. Au PSG, on en parle plus car c'est un club médiatisé. Je dépends des résultats de l'équipe. J'étais venu pour un temps précis et j'entame ma troisième saison... On va essayer de faire mieux que l'année dernière et tenter de prendre encore plus de plaisir. Je partirai peut-être dans six mois ou dans deux ans, personne ne le sait. Je ne suis pas à vie au PSG.

Vous êtes en fin de contrat dans un an. Pensez-vous à prolonger ?

Non. Je discute avec mes dirigeants quand ils y sont disposés. Ce qui me préoccupe à l'aube de cette saison, c'est de bien nous préparer afin d'obtenir les meilleurs résultats possible.

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Tonio
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Le PSG à la conquête de l'Ouest

Les Parisiens s’envolent aujourd’hui pour une tournée de 18 jours en Amérique du Nord.


C'est parti pour dix-huit jours d'aventure en Amérique du Nord. Soit la plus longue tournée estivale de l'histoire du club avec pas moins de cinq rencontres au programme et huit vols transatlantiques ou domestiques aux Etats-Unis et au Canada. Le PSG décolle en début d'après-midi de l'aéroport du Bourget pour ce long périple qui s'achèvera le 1er août à Montréal avec le Trophée des champions (face à Lyon), dont il est double tenant du titre.

Vingt-neuf joueurs convoqués. Pour ce second stage de préparation, Laurent Blanc a convoqué un groupe de 29 joueurs dans lequel figurent quatre jeunes du centre de formation, non professionnels, dont le comportement et le travail en Autriche la semaine dernière ont été appréciés par le staff technique : Nkunku, Demoncy, Eboa Eboa et Taufflieb. L'effectif sera au complet avec les retours de vacances, directement sur place, de Pastore et Lavezzi prévus le 26 juillet. Les internationaux européens dont Ibrahimovic et les Italiens Verratti et Sirigu partent eux depuis Paris aujourd'hui. En vacances aux Etats-Unis, Matuidi les attend là-bas. Le premier contact entre Trapp et Sirigu ainsi que les retrouvailles du gardien italien avec le staff risquent de plomber un peu l'ambiance. Une fois au complet, la délégation parisienne avoisinera les 80 personnes. Elle a établi son camp de base à l'hôtel Westin de Morristown, dans le New Jersey.

Environ 4 M€ à la clé. Durant cette quinzaine, le PSG va participer pour la première fois à l'International Champions Cup (ICC), un tournoi lucratif organisé dans différentes villes américaines et canadiennes (et depuis cet été, australiennes) auquel participent de grands clubs européens. Paris devrait empocher entre 3 et 4 M€ pour ses quatre matchs amicaux prestigieux * et entre 300 000 et 400 000 € pour le Trophée des champions. Une belle enveloppe qui devra se mériter car Ibrahimovic et consorts vont multiplier les allers-retours en avion. Outre ces oppositions de gala, l'objet premier de ce voyage est avant tout de parfaire la condition physique du groupe en vue de la saison (qui débute à Lille le 7 août). Les Parisiens auront droit à deux entraînements quotidiens sauf les jours de match. Une première séance doit avoir lieu aujourd'hui en fin d'après-midi, heure locale (dans la nuit en France).

Un business à développer.
En dehors du domaine sportif, cette tournée doit aussi permettre d'accroître l'image et le business du club en Amérique du Nord. Trois événements, mobilisant des joueurs, sont ainsi programmés à New York : un avec Hublot et deux avec Nike, l'équipementier du club. Le premier se déroulera dans un mégastore de la Grosse Pomme, l'autre à Brooklyn. Le troisième maillot de la saison, tout noir, devrait être présenté pour l'occasion. Enfin, le PSG ira aussi à la rencontre de ses fans expatriés. Pour cette opération, le club a mobilisé le plus parisien des New-Yorkais : Youri Djorkaeff.

* Benfica le 18 à Toronto (Canada), Fiorentina le 21 à Harrison (Etats-Unis), Chelsea le 25 à Charlotte (Etats-Unis) et Manchester United le 29 à Chicago (Etats-Unis).

Hervin Ongenda (21 ans) et Romain Habran (20 ans)
, attaquants du PSG, vont être prêtés à Lille. Le premier était en prêt à Bastia la saison dernière, le second à Sochaux.

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Beuzech
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Motta va au bras de fer
Bernardsville (Etats-Unis) De notre envoyé spécial

Chaque jour qui passe crispe un peu plus les relations entre le PSG et Thiago Motta. Hier matin, le milieu de terrain italo-brésilien a refusé d'aller à l'entraînement en compagnie de Verratti, Ibrahimovic et Douchez, qui n'avaient pas participé la veille à la victoire face à Benfica (3-2) à Toronto (Canada).

Et il n'était pas non plus sur le terrain lors de la séance collective de l'après-midi. Après avoir signifié à Laurent Blanc, en Autriche la semaine passée, son désir farouche de quitter la capitale, il en a fait de même avec Olivier Létang au téléphone vendredi dernier. Il attendait avec impatience l'arrivée du directeur sportif adjoint aux Etats-Unis programmée initialement samedi soir en compagnie de la nouvelle recrue Benjamin Stambouli. Mais Létang est finalement resté en France pour faire avancer le dossier Di Maria. Est-ce en apprenant l'absence de Létang hier matin que Motta a décidé de passer à l'acte ?

En boîte de nuit avec Ibra

La situation se complique sensiblement autour de ce cadre du vestiaire que Blanc et Al-Khelaïfi veulent absolument conserver et même prolonger jusqu'en 2017. L'agent de l'international italien maintient le contact avec le club et essaye de faire changer d'avis son poulain. Pour l'instant sans succès... La position radicale de Motta est difficile à comprendre puisqu'il répète qu'elle n'est pas liée à un problème salarial. L'explication est peut-être d'ordre personnel. Thiago Motta possède un logement à Barcelone et sa famille aimerait retourner vivre en Espagne. « La situation est toujours la même. Thiago a exprimé son désir et le club lui a récemment répété qu'il souhaitait le conserver, a expliqué Laurent Blanc hier. J'espère que ce dossier va se régler rapidement. En l'état, il n'est pas apte à jouer. »

En attendant, Motta reste jovial avec ses coéquipiers et goûte aux joies de son séjour américain. Samedi soir, pendant que le reste de l'effectif était à Toronto, le milieu de terrain est allé dans une boîte de nuit branchée de New York avec Verratti, Douchez et Ibrahimovic. Plusieurs touristes français ont même eu le plaisir de croiser les joueurs. Le nom de la boîte ? Provocateur, ça ne s'invente pas...


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Varino
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Ibra comme à son zénith

L’attaquant suédois, très affûté, envoie des signes de grande motivation pour sa dernière saison parisienne.


IL N’A PAS la capacité aérobie de Blaise Matuidi, mais Zlatan Ibrahimovic s’accroche derrière le milieu français, en dépit de la chaleur étouffante du New Jersey. Il enchaîne les courses sur la largeur de terrain, encouragé par le préparateur physique, sans baisser de rythme, déterminé, affûté et… souriant, une fois l’exercice effectué.

« Il a envie de faire une grosse dernière saison à Paris », confie un proche du groupe, comme une manière pour l’attaquant d’évacuer d’emblée la menace longtemps brandie par son entourage d’un départ de l’autre côté des Alpes. Jusqu’en juin 2016, Ibra sera parisien et, apparemment, il n’a pas l’air de s’en plaindre.

Laurent Blanc non plus, d’ailleurs, qui apprécie le retour de vacances de son avant-centre (33 ans) avec une silhouette épargnée par les calories. Si l’entraîneur parisien ne l’a pas convoqué, samedi, à Toronto, contre Benfica (3-2), c’était avant tout pour limiter les risques de blessure : « Il aurait pu jouer dix ou quinze minutes, mais en dix ou quinze minutes, il peut s’en passer des choses. Ibra avait été protégé lors du premier match, comme Marco Verratti, parce qu’ils avaient des petites douleurs de reprise. Mais s’ils s’entraînent normalement d’ici à mardi (aujourd’hui), ils seront alignés contre la Fiorentina. Du moins, ils participeront au match. »

La condition énoncée par Blanc a été respectée : le Suédois s’est entraîné normalement dimanche et hier. Et même un peu plus que normalement. Lundi, il a régalé la cinquantaine de supporters du PSG membres des fans clubs de New York et Montréal, invités pour l’occasion, avec une série de frappes et de reprises de volée aussi précises que puissantes.

À CHACUN DE SES BUTS, IL LANCE À TRAPP : « WELCOME TO PARIS »

À chacun de ses buts, sur un lob ou une fusillade, il fixait droit dans les yeux Kevin Trapp, l’objet de sa torture, et lui lançait un « Welcome to Paris » qui ne tirait aucun sourire au gardien allemand alors que Jean-Louis Gasset, l’adjoint de Blanc, applaudissait des deux mains.

Lors des petites oppositions, il lui est arrivé d’aller au contact avec des jeunes du groupe et de les éjecter vers l’arrière sans un regard, juste avec le bruit des crampons pour accompagner leur chute, histoire de rappeler à tout le monde que le patron parlait toujours suédois.

Et quand il se détendait, il moquait Zoumana Camara, désormais dans le staff, mais qui complète parfois une équipe dans les petits jeux, car il n’a pas assez appuyé une passe ou bien parce qu’il a perdu le ballon.

L’Ibra sombre et ombrageux de la seconde partie de saison dernière semble avoir cédé la place, au moins momentanément, à celui chambreur et motivé, piquant et affûté, qui a régné sur Paris lors de ses deux premières années. « Il est à bloc, confirme Blaise Matuidi. C’est bien de le voir comme ça. Il nous donne des conseils, il a d’ailleurs toujours été de grand conseil. Il travaille toujours de la même manière, peu importe les joueurs qui sont à l’entraînement avec lui. Là, il y a beaucoup de jeunes, mais il s’entraîne comme si les plus anciens étaient là. On est contents d’avoir un Ibra comme ça, heureux d’être là, de pouvoir faire une grande préparation. J’espère vraiment qu’il fera une grande saison et qu’il nous marquera plein de buts. » Il a déjà commencé à l’entraînement.

L'Equipe
Varino
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Le bel été d’Augustin

L’attaquant de dix-huit ans, meilleur buteur de la préparation du PSG, surprend par sa fraîcheur et son efficacité.


L’UN SERA sans doute davantage utilisé que l’autre par Laurent Blanc cette saison, mais, en attendant, c’est « l’autre » qui séduit le technicien parisien pendant la période de préparation du PSG. Quand Lucas, l’un des rares « anciens » à avoir repris depuis le 6 juillet, pioche au cours des trois premiers matches amicaux du PSG, Jean-Kevin Augustin, l’un des nombreux jeunes du groupe, marque, s’éclate, réjouit et surprend par son efficacité estivale. Avec cinq buts en trois matches, cet attaquant de dix-huit ans dévore le temps de jeu que lui offre son entraîneur et il investit l’Amérique comme d’autres se ruaient vers l’or au XIXe siècle.

Marquer à deux reprises contre une D3 autrichienne (Wiener SK) ne constitue pas nécessairement un exploit, mais ajouter trois autres buts et une passe décisive contre le Benfica Lisbonne puis la Fiorentina donne une autre dimension à l’été d’Augustin. Ces statistiques viennent également donner raison aux dirigeants parisiens, qui n’ont pas attendu que leur jeune joueur, arrivé au club en 2011 en provenance de Boulogne-Billancourt, atteigne la majorité pour lui faire signer son premier contrat pro en février, jusqu’en juin 2018.

BAHEBECK ET ONGENDA, DES PRÉCÉDENTS PEU CONCLUANTS

La saison passée, d’ailleurs, Laurent Blanc l’avait déjà intégré à quelques reprises dans son effectif pendant les entraînements, et il lui a mêmepermis de participer à quelques minutes de la demifinale de Coupe de France contre Saint-Étienne (4-1, le 8 avril), au cours de laquelle il avait offert une passe décisive à Zlatan Ibrahimovic. « Rien que le fait de s’entraîner avec l’équipe première la saison passée, on s’aperçoit que ça l’a fait progresser » , convient Blanc.

Qu’il soit l’avant-centre de l’équipe, comme contre Benfica, ou bien aligné à côté d’Ibrahimovic, Augustin n’est jamais inhibé. Il tente les mêmes dribbles, s’essaie aux mêmes frappes et connaît, pour le moment, un taux de réussite qui traduit son absence de complexe. Il est capable de marquer à l’intérieur de la surface en enveloppant son ballon (contre Benfica) comme de frapper depuis l’extérieur avec le mêmebonheur (contre la Fiorentina), ce qui ne peut pas déplaire à son entraîneur. La saison dernière, le PSG n’a marqué que 5% de ses buts au-delà des seize mètres cinquante. Cela séduit aussi ses coéquipiers. « C’est un joueur très jeune, puissant et rapide, qui travaille beaucoup pour s’améliorer » , assure Gregory Van der Wiel.

En écho, Blaise Matuidi ajoute : « Il a énormément de qualités, notamment celle de rester à l’écoute des autres. Surtout, il a devant lui ce qui se fait de mieux au monde. À lui d’être observateur et de continuer comme ça. » Avoir Zlatan Ibrahimovic devant soi peut, effectivement, être une source d’inspiration. Figurer dans le même effectif que le Suédois et Edinson Cavani peut aussi dresser quelques obstacles dans une quête de temps de jeu. Surtout, être performant en juillet ne suffit pas toujours pour exister les mois suivants. L’année dernière, Jean-Christophe Bahebeck avait connu une avant- sai son comparable (6 buts) et, celle d’ avant, c’est Hervin Ongenda qui avait brillé lors du Trophée des champions, à Libreville…

L'Equipe
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Le PSG champion de la valorisation médias

ETUDE. Champion de France en titre, le Paris Saint-Germain décroche un nouveau trophée: celui de la valorisation médias des clubs de football. Le club a bénéficié la saison dernière de 168 heures, 44 minutes et 53 secondes d'exposition à la télé. Un espace que Kantar Sport a valorisé à 196,5 millions d'euros dans une étude que Stratégies publie en exclusivité. L'institut d'études, qui comptabilise chaque seconde de présence TV des clubs (matchs en direct, interviews, magazines, JT…), calcule l'équivalent publicitaire de cette exposition en se fondant sur les écrans publicitaires les plus proches. Et au final, ce sont toujours les Parisiens qui l'emportent. En temps d'antenne, le PSG, qui bénéficie déjà de 11% de visibilité TV supplémentaire par rapport à la saison précédente, fait plus de 50 heures de mieux que son suivant immédiat, l'AS Saint-Etienne. Les Stéphanois, sixième du championnat, ont profité de leur bon parcours en Coupe de France et en Coupe d'Europe (Europa League). Derrière, aucun club ne dépasse les 100 heures d'exposition.

Stratégies.fr (il y a à priori un classement plus complet sur le site mais en accès payant)
Varino
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« JE SUIS HEUREUX À PARIS »

EDINSON CAVANI, l’attaquant uruguayen du PSG, qui a vécu une Copa America mouvementée, raconte comment il a passé ces dernières semaines et comment il envisage les prochaines.


Sur le toit d’un immeuble branché de Brooklyn, accompagné de David Luiz, Marquinhos, Serge Aurier et Blaise Matuidi, Edinson Cavani enregistre un spot publicitaire pour Nike, avec qui il est sous contrat depuis décembre. A priori, ce transfert sera le seul, à court terme, pour le « Matador », dont les envies de départ de Paris se sont atténuées. Détendu et souriant, l’avant-centre uruguayen (28 ans) n’avait repris l’entraînement que depuis trois jours au moment de l’entretien. Mais il ne semble pas mécontent d’avoir rejoint ses coéquipiers du PSG aux États-Unis, trois semaines après l’élimination de son équipe nationale par le Chili en quarts de finale de la Copa America. Ses vacances ont été courtes et il a dû digérer l’épisode de l’accident de voiture de son père, en état d’ébriété au moment des faits, et qui a provoqué involontairement le décès d’un homme de dix-neuf ans. « Pas de questions sur la vie privée », a-t-on insisté du côté de l’équipementier américain. Mais Cavani, lui-même, n’a pas esquivé le sujet.

« VOUS RETROUVEZ LE PSG après trois semaines de vacances. N’est-ce pas un peu court, après une saison éprouvante ?
– Quand on est en vacances, on a toujours l’impression que c’est trop court. C’est vrai qu’on a joué de nombreux matches la saison passée et, quand on est en congés, il faut savoir en profiter, bien couper aux côtés de sa famille. En fait, le meilleur moyen de revenir frais, c’est le repos, pouvoir récupérer mentalement. Mais, aujourd’hui, j’ai très envie d’être avec mes coéquipiers, de poursuivre ce qu’on a entrepris depuis quelques années et d’atteindre les objectifs du club. Là, je suis dans les premiers jours de la préparation, qui sont toujours un peu durs à digérer. Je suis forcément un peu fatigué, mais c’est logique à ce stade de la reprise.

Vous avez vécu une fin de printemps éprouvante, tant sportivement, avec l’élimination en quarts de finale de la Copa America, que mentalement, avec des problèmes d’ordre privé. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
– J’ai vécu des moments pénibles, durs. Ce sont des périodes qui t’affectent évidemment, à tout point de vue. N’importe quel être humain serait touché par ce que j’ai vécu, c’est normal. J’ai connu une période de réflexion, d’introspection d’une certaine manière, et je me dis que ce sont des choses de la vie. Tu apprends beaucoup sur toi-même de ce type de périodes. Elles te font grandir en tant qu’homme. (Il laisse un silence.) Je me répète, mais la vie est ainsi faite.

Il y a eu beaucoup de spéculations autour de votre avenir en fin de saison dernière. Êtes-vous sûr à cent pour cent de rester à Paris cet été ?
– Écoutez, il s’est dit beaucoup, beaucoup de choses la saison passée, et je crois que cela aurait pu être évité. Après tout, cela fait partie de l’ambiance qui règne autour du foot. Ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que le club sait très bien quels sont mes objectifs et quelle est ma façon de penser. C’est le plus important. J’ai un contrat avec le PSG (jusqu’en 2018) que je dois respecter. Je me sens très bien à Paris où je suis heureux et je l’ai toujours dit. J’ai juste évoqué avec le club certains détails dont je n’ai pas envie de parler.

Quels sont vos objectifs, alors ?
– Ce sont ceux du club. D’un point de vue personnel, c’est de marquer des buts, réaliser une grande saison, faire gagner l’équipe et faire progresser le club. Je suis dévoué à cent pour cent à ce groupe. Mon groupe.

Vous êtes-vous fixé un objectif de buts avant le coup d’envoi de la saison ?
– Il est logique qu’en tant qu’avant-centre, je me fixe des objectifs personnels. L’avant-centre vit du but, c’est notre contribution au club, à notre équipe. Mais j’ai aussi appris de mon expérience, avec des équipes différentes, que le plus important est surtout d’atteindre les objectifs collectifs. J’aurai beau marquer un certain nombre de buts, à la fin de la saison, on retiendra le nombre de trophées qu’on aura soulevés.

On a aussi souvent évoqué votre positionnement. Cet été, avec l’Uruguay, vous avez joué dans l’axe ?
– Oui.

Est-ce vraiment à ce poste que vous vous exprimez le mieux ?
– (Il se marre.) On en revient toujours à la même chose, et c’est normal. Je l’ai toujours dit, et je pense que toute la planète football le sait, que Cavani est un avant-centre et qu’il a fait ses preuves à ce poste. Après, Cavani présente d’autres caractéristiques qui peuvent aider son équipe, comme récupérer, donner un coup de main dans la zone défensive. C’est un plus important dont il faut tenir compte. Alors, oui, Cavani peut évoluer dans une autre position, c’est vrai. Mais j’aurai toujours un meilleur rendement en tant qu’avant-centre et je crois l’avoir démontré.

Lors des deux derniers mois de la saison dernière, Laurent Blanc vous a tout de même aligné dans une position plus axiale, dans une forme de 4-4-2 en phase offensive…
– Oui.

Vous avez aimé ?
– Vous vous imaginez quoi ?

Que ça vous a plu.
– Évidemment ! Et c’est normal. Avant de signer à Paris, j’ai joué pendant trois ans à Naples comme avant-centre.

Pensez-vous que le PSG peut poursuivre dans cette configuration cette saison ?
– Je l’espère. Je pense que ce système, qui me permet de rentrer davantage dans l’axe, peut très bien fonctionner. Mais ça dépend des choix de l’entraîneur.

Avez-vous parlé avec Laurent Blanc pendant l’intersaison ?
– Oui, on a parlé. Mais pas de ce sujet. De toute façon, il sait très bien ma façon de penser. Il sait aussi quels sont mes objectifs. J’ai déjà dit à quel poste je préférais évoluer.

Pour que cette saison soit réussie, que doit remporter le PSG ?
– (Il sourit.) Je crois que j’échangerais la Ligue des champions contre les autres Coupes… C’est une compétition tellement difficile. Tous les footballeurs évoluant au plus haut niveau mondial rêvent de la remporter. Oui, je l’échangerais contre d’autres trophées. »



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En pointe à temps partiel ?

Edinson Cavani pourrait être plus souvent aligné en pointe cette saison dans un 4-4-2 en losange. Mais sans doute pas lors des grands rendez-vous.


HEUREUX À PARIS, Edinson Cavani a mis du temps à le devenir. En milieu de saison dernière encore, l’attaquant uruguayen avait émis le souhait, en privé, de ne pas revivre une troisième saison décalé sur un côté et l’idée d’un départ avait fait son chemin. L’Atlético de Madrid, la Juventus Turin et Manchester United avaient approché son entourage mais le PSG, informé de ces marques d’intérêt, avait tout de suite planté les barricades.

D’abord par la voix de Nasser al-Khelaïfi, qui déclarait au Parisien que son attaquant, acheté 64 M€ en 2013, était intransférable ; ensuite par les retouches tactiques apportées par Laurent Blanc en fin de saison et un repositionnement plus axial de Cavani dans un système en 4-4-2 en losange, avec Pastore en soutien. Depuis, l’Atlético a recruté Jackson Martinez, la Juventus, Mario Mandzukic, alors que Manchester, qui a déjà attiré Depay, semble avoir jeté son dévolu sur le polyvalent Pedro. Du coup, les places d’avant-centre disponibles se sont raréfiées et le « Matador », qui a discuté avec son entraîneur, semble avoir des garanties sur son poste. Cette hypothèse d’un « recentrage » pourrait cependant atteindre ses limites lors des grands rendez-vous. Que Cavani soit aligné en pointe, à côté d’Ibrahimovic, contre le GFCO Ajaccio, Reims, Caen ou Troyes ne paraît pas utopique. Que ce soit le cas contre Lyon, Monaco, Barcelone ou Chelsea, en revanche…

BLANC EST AUSSI ATTACHÉ À SON 4-3-3

Surtout que la très probable arrivée d’Angel Di Maria risque de condamner Pastore et pourrait avoir des conséquences tactiques. Blanc apprécie son 4-3-3 et il paraît enclin à le conserver avec Di Maria sur la gauche et Cavani sur la droite, ce qui conduira ce dernier à retrouver un côté qu’il voulait fuir à l’issue de sa première saison parisienne. Seulement l’Argentin n’assure pas toujours un repli défensif très féroce. Pour conserver un certain équilibre, ce sera donc à Cavani de compenser. Sur les phases défensives, le 4-3-3 du PSG pourrait donc se muer en 4-4-2 plus à plat, à l’image du Real Madrid de Carlo Ancelotti. Au Real, c’est Cristiano Ronaldo et Benzema qui restaient en pointe et Bale se replaçait couloir droit alors que James Rodriguez devenait son pendant à gauche. Au PSG, Cavani risque de devoir endosser le rôle de Bale et Matuidi celui de James. Les deux à la récupération seraient alors Verratti et X…

X parce que Thiago Motta n’est pas sûr de rester. L’Italo-Brésilien de trente-deux ans est jusqu’à présent le garant d’un bloc compact. S’il part, c’est parce que le PSG lui aura trouvé un remplaçant (voir par ailleurs) mais, d’ici là, Blanc va devoir trouver des solutions. Dans les compétitions nationales, Adrien Rabiot et Benjamin Stambouli devraient être ceux qui assureront le rôle de pointe basse, telle est la raison pour laquelle l’ancien Montpelliérain a été recruté. Lorsqu’il faudra imposer plus d’impact défensif, l’entraîneur parisien pourrait demander à David Luiz de remplir cette fonction et placer Marquinhos en défense centrale. Mais Paris ne remplacera pas Motta facilement et c’est toute l’équipe qui devra fournir des efforts. Cavani l’a compris. Et lorsqu’il dit sans aucune animosité que son profil est celui d’un avant-centre, il a également conscience que ses qualités intrinsèques offrent d’autres perspectives à son entraîneur. Pour le plus grand bonheur de ce dernier.



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Le mur de l’Atlantique

Dans sa volonté d’internationalisation, le PSG souffre de la comparaison, aux États-Unis, avec les grands d’Europe. Il ne renonce pas pour autant.


LA RECONNAISSANCE outre-Atlantique du Paris-Saint-Germain ne se fera pas en un jour, et sans doute pas en quinze non plus. Depuis que les champions de France ont posé les pieds en Amérique du Nord, ils suscitent davantage la curiosité qu’ils ne soulèvent un véritable déferlement médiatique et populaire. Pourtant, la direction du club ne ménage pas ses efforts pour diffuser la marque PSG aux États-Unis, entre opérations marketing à New York, séances d’entraînement ouvertes au public du New Jersey avec dédicaces à la clé ou interviews avec les médias américains. Parce qu’elle croit en ce marché, peut-être même plus qu’à l’Asie, et qu’elle refuse d’y laisser la place aux mastodontes européens comme Manchester United, Chelsea, Barcelone ou le Real Madrid, dont l’avance demeure très confortable dans cette région.

Même le Benfica Lisbonne y jouit d’une notoriété supérieure. À Toronto, le 18 juillet, les trois quarts des 17 843 spectateurs du BMO Field (qui contient 25 000 places) supportaient les champions du Portugal, et le quart restant était en fait des fans du Toronto FC qui avaient choisi de rester après le match de MLS de leur équipe plutôt que de se rendre au stade de beach-volley, cent mètres plus loin, plus bruyant et plein à craquer, où se tenaient les Jeux Panaméricains. Au milieu, quelques maillots du PSG se frayaient un chemin. Et à Charlotte, face à Chelsea, une semaine plus tard, le Bank of America Stadium ne résonnait que de chants anglais. Dans le quartier français de la ville tout proche de l’enceinte, envahi par des fans des Blues, le malheureux qui osait s’aventurer avec un tee-shirt de Paris floqué au nom d’Ibrahimovic entendait des « wankers, wankers» (« branleurs, branleurs »), gestes démonstratifs à l’appui, escorter son passage. « On est aussi une population qui se déplace moins que d’autres », souligne-t-on au club pour justifier ce retard. À Harrison, de l’autre côté de l’Hudson River où est posée la Red Bull Arena, face à la Fiorentina, le soutien populaire de Paris était néanmoins plus conséquent. Les cent soixante membres du New York PSG fan club chantaient comme s’ils étaient au Parc des Princes, et les Parisiens pouvaient légitimement se sentir plus appréciés. « Disons qu’à New York, le club est plus connu, explique Julian Stein, président du fan club local. Jusqu’en 2012, on ne voyait quasiment jamais de maillots dans les rues. Aux États-Unis, seuls les Français y vivant connaissaient le PSG avant. Là, c’est différent. Cela devient une marque internationale en grande partie grâce à Zlatan Ibrahimovic. Sa présence a tout changé. C’est aussi une star dans cette ville. L’arrivée des Brésiliens a également eu un impact. Maintenant, on est encore à des années-lumière des clubs de Premier League, du Barça, du Real et des plus grands clubs italiens. »

Les Anglais ont investi le marché nord-américain depuis plus longtemps. D’abord en offrant quasiment les images de leur Championnat au milieu des années 1990, puis en venant sur place pour des matches exhibitions ou de préparation estivale. La Premier League et ses stars sont désormais diffusées sur NBC Sports alors que la Ligue 1 et sa star Ibra le sont sur beIN Sports, qui n’a pas le même rayonnement dans cette partie du globe. « Parfois, quand on se réunit au Legends, notre QG dans la 33e rue à New York, pour les matches du PSG, on est même obligés de les regarder en streaming », sourit Julian Stein. Le déficit d’intérêt du PSG aux États-Unis est également lié à son absence au palmarès de la Ligue des champions, seule compétition qui trouve grâce aux yeux du public américain.

Des tournées de ce type demeurent malgré tout indispensables à l’émancipation du club de la capitale. À défaut d’avoir un impact immédiat, elle suscite un début d’appétit, comme lorsque le bus de l’équipe, peint en rouge et bleu et barré d’un « PSG loves US », déambule dans les rues new-yorkaises. « On ne passe pas inaperçu », sourit Laurent Blanc. Pendant une heure, le 22 juillet, un écran géant du mythique Times Square faisait défiler des spots publicitaires à l’effigie de joueurs du club de la capitale, sur lesquels étaient inscrits : « PSG : 20 millions de fans. » Des fans qui sont surtout de l’autre côté de l’Atlantique. Si le nouveau maillot blanc extérieur du PSG est mis en évidence au Niketown de Manhattan entre ceux de basket, de foot américain ou de baseball, ce n’est pas l’article qui s’arrache le mieux. Devant la Red Bull Arena, quelques échoppes officielles avaient également été installées avant le match contre la Fiorentina mais, là encore, les recettes ont été limitées, le chaland américain ne se bousculant pas au portillon. Et quand Barcelone-Manchester United, dans le cadre du même tournoi (International Champions Cup) à Santa Clara (Californie) affichait complet depuis plusieurs jours, celui entre Manchester et Paris, à Chicago, cette nuit, n’était pas à guichets fermés. Et il était surtout aux couleurs des Red Devils.

L'Equipe
Carlton
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Une tournée riche en émotions

Le PSG vient de passer trois semaines en Amérique du Nord, où il a peaufiné sa forme et parfaitement lancé sa saison. Retour en anecdotes sur un voyage qui aura marqué les esprits parisiens.


Montréal (Canada)

De l'un de nos envoyés spéciaux

Les parisiens ont dû pousser un léger ouf de soulagement, hier matin vers 8 h 30, à leur retour en France après trois semaines de tournée en Amérique du Nord.

Ce périple, qui les a conduits dans une petite dizaine de villes, s'achève sur une bonne note avec le premier titre de la saison (2-0 contre Lyon lors du Trophée des champions). Mais il n'a pas été de tout repos et n'a pas non plus manqué de moments sympathiques et croustillants. Plongée dans les coulisses de la tournée américaine d'Ibrahimovic et consorts.

Un niveau déjà prometteur

Avec deux coupes glanées, l'International Champions Cup (ICC) et le Trophée des champions, le PSG a réalisé un carton plein. C'est surtout la maîtrise affichée qui a impressionné. L'effectif a peu évolué ces trois dernières années, et les deux recrues Trapp et Stambouli (en attendant Di Maria qui passe sa visite médicale à Doha) se sont parfaitement acclimatées.

D'autres éléments semblent avoir pris une nouvelle dimension, à l'image d'Aurier, meilleur Parisien de la préparation. Et Ibrahimovic, en difficulté la saison dernière, paraît très motivé et de retour en forme. Seuls bémols : le Suédois rentre blessé au genou et Thiago Motta et Van der Wiel ont quelques états d'âme. L'Italo-Brésilien veut partir, alors que ses dirigeants souhaitent le conserver. Tout l'inverse pour le Néerlandais.

Des conditions parfois délicates

« Je suis satisfait de la préparation et des conditions », a plusieurs fois répété le coach Laurent Blanc. La vérité est plus mitigée. L'hôtel et le lieu d'entraînement ont souvent été jugés de qualité médiocre par le PSG.

L'ancien sélectionneur a regretté ouvertement que les pelouses ne soient pas tondues plus ras. Mais ce qui a le plus agacé, ce sont les temps de voyage pour se rendre de l'hôtel à l'entraînement. Notamment dans le New Jersey entre Morristown et Bernardsville.

A raison d'une demi-heure par trajet et de deux séances par jour le plus souvent, ils ont passé deux heures quotidiennement dans leur bus. Une fatigue supplémentaire loin d'être idéale pour récupérer en pleine préparation après les lourdes charges de travail imposées sous une chaleur parfois accablante.

Cavani seul dans la nuit

Au-delà de ces questions organisationnelles, le PSG a pu constater que sa cote de popularité en terre américaine avait progressé depuis le voyage de 2012. Les fans parisiens ont répondu présent. L'un d'eux a même couru à côté du bus des joueurs pendant plusieurs centaines de mètres jeudi à Montréal ! En récompense, il a eu droit de monter à bord et d'assister à l'entraînement. Silva et ses coéquipiers ont joué le jeu, le club aussi en organisant plusieurs rencontres et séances d'autographes. Mention spéciale à Edinson Cavani qui, un soir, bien après le dîner, est ressorti seul de l'hôtel pour satisfaire une petite dizaine d'inconditionnels d'origine sud-américaine, présents quasi quotidiennement devant la résidence.

Les cadeaux de David Luiz

Un autre Parisien, mais lui coutumier du fait, a multiplié les gestes de classe : David Luiz. Le Brésilien a offert aux trois jeunes du centre de formation (Demoncy, Taufflieb et Eboa Eboa), rentrés le dimanche 26 juillet en France, un maillot dédicacé en guise de cadeau de départ. Il a récidivé à Chicago en accueillant un jeune garçon venu du Kansas et portant la même touffe de cheveux que lui. Le fan a eu droit à une photo et à une précieuse tunique portant le n° 32.

Nez à nez avec les Stones

Un long périple comme celui-ci réserve son lot de désagréments. Encore plus quand on est aussi nombreux que les membres de la délégation du PSG, pas loin de 80 personnes rien que dans le New Jersey (ils étaient 150 pour le club de Manchester United). Sur la fin, les relations avec l'hôtelier se sont refroidies. Le PSG aurait dépassé de près de 40 000 € le forfait initial prévu.

Le lundi 27 juillet, pour leur avant-dernière soirée dans leur camp de base, staff et joueurs sont allés dans un restaurant italien. Montant de l'addition : 6 000 €. La carte bancaire requise pour payer n'a jamais été acceptée, et il a fallu en utiliser trois pour régler la note. Le PSG a aussi dû dépêcher en urgence un salarié du centre de formation afin de lui ramener trois jeux de maillots pour le Trophée des champions, soit 80 pièces environ. Ceux qui avaient été préparés n'étaient pas conformes en raison d'une erreur de flocage sur une manche. Coût de la bourde : plusieurs dizaines de milliers d'euros...

Au-delà de ces contrariétés, il y a eu aussi de jolis clins d'oeil. Comme le samedi 25 juillet, sur le tarmac de l'aéroport de Charlotte, juste avant de repartir pour le New Jersey, l'avion du PSG s'est retrouvé nez à nez avec celui des Rolling Stones, actuellement en tournée. Une brève rencontre entre rock stars.

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Homer
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Thiago Motta se fait à l'idée de rester au PSG

Vendredi soir, à Lille, Thiago Motta n'a guère plaidé sa cause. Entré en jeu après la pause, alors que le PSG était réduit à dix à la suite de l'expulsion d'Adrien Rabiot, l'Italo-Brésilien s'est une fois encore imposé comme le régulateur du jeu parisien.

S'il n'a jamais caché ses velléités de départ et notamment son envie de rejoindre l'Atlético Madrid, le milieu de terrain n'a pas hésité à mettre de côté ses états d'âme pour le bien de l'équipe. Un bel état d'esprit donc mais qui cache aussi une amorce de revirement de situation.

Depuis quelque temps, Motta, 32 ans, semble avoir évolué dans sa réflexion. Il se montre désormais sensible aux arguments du club pour le persuader de rester. Les dirigeants parisiens ne cessent de louer son travail, le déclarant «irremplaçable», «indispensable», «intransférable». Laurent Blanc, qui l'a souvent décrit comme «l'ADN du PSG», ne veut pas non plus entendre parler d'un départ. Et il n'hésite pas à lui faire savoir.

Le joueur sait aussi qu'il aura du mal à convaincre son président de le libérer. Jeudi dernier, lors de la présentation à la presse de la nouvelle recrue phare, Angel Di Maria, Nasser Al-Khelaïfi a d'ailleurs clamé haut et fort que «Thiago Motta restera au club».

Négociations sur son salaire

Plutôt que d'aller au bras de fer, l'Italien commence donc à se faire à l'idée de poursuivre l'aventure à Paris. L'optimisme semble désormais de rigueur au club. Le camp Motta, lui, cache ses sentiments. «La discussion continue et la solution viendra du dialogue entre les deux parties. Thiago Motta a encore un an de contrat et nous respectons ce qu'a dit le président Nasser Al-Khelaïfi», précise son agent, Alessandro Canovi, joint hier.

Les négociations se poursuivent afin que le joueur obtienne un rang — et donc un salaire — à la hauteur de son talent. «Aujourd'hui, tout est sur la table, qu'il s'agisse d'une libération de sa dernière année de contrat, d'une revalorisation voire d'une prolongation, indique son agent. Je ne sais pas ce qu'il va se passer lors des prochains jours.»

A Paris, on espère régler au plus vite ce dossier. Les dirigeants, qui ont déjà recruté Stambouli pour remplacer Cabaye et donc Thiago Motta quand il est indisponible, n'ont guère prévu de se mettre à la recherche d'un autre milieu de terrain. D'autant plus que la tâche serait ardue. Même libéré des sanctions du fair-play financier, le PSG aurait bien du mal à dénicher en plein mois d'août, sans dépenser des fortunes, un joueur du calibre et du talent de Thiago Motta, sentinelle indispensable et rare dans le monde du football.


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Di Maria reprend l'entraînement avec son nouveau club

Après la présentation officielle jeudi, le déplacement à Lille pour soutenir ses nouveaux partenaires vendredi et avant sa présentation officielle au public du Parc des Princes dimanche, Angel Di Maria (27 ans) est devenu un joueur à part entière du PSG hier après-midi.

L'international argentin acheté 63 M€ à Manchester United a effectué son premier entraînement avec ses coéquipiers sur les pelouses du camp des Loges et sous un soleil de plomb.

Celui qui loge encore dans un grand hôtel parisien est arrivé deux heures avant la séance qu'il a débutée par un footing aux côtés notamment de son ami Ezequiel Lavezzi, avec qui il a pu converser. El Fideo (le vermicelle, en français) a ensuite effectué un travail individualisé avec le préparateur physique Nicolas Mayer.

Le nouvel attaquant a multiplié les courses en marge de la séance collective, parfois à une allure soutenue, ce qui semble indiquer que sa blessure aux ischio-jambiers, contractée le 4 juillet dernier lors de la finale de la Copa America perdue par l'Argentine face au Chili, n'est plus qu'un mauvais souvenir. Il a très peu touché le ballon mais assez pour effectuer quelques passes en remise.

Pas d'autographes pour les supporteurs

«La blessure est cicatrisée et je me donne maintenant deux ou trois semaines», avait indiqué le néo-Parisien jeudi dernier. A l'aune de la séance effectuée hier après-midi, on peut raisonnablement tabler sur un retour de l'ancien Madrilène à la compétition le 30 août face à Monaco.

Mais Di Maria a déjà pu montrer quelques facettes de son talent puisqu'il a dribblé les fans venus l'attendre à la sortie du camp des Loges. L'attaquant, qui a quitté le centre d'entraînement vers 18 h 30 à bord d'une berline avec chauffeur, n'a pas pris le temps de leur accorder l'autographe ou le selfie tant convoité.

De nouveaux examens pour Ibrahimovic

Ces inconditionnels n'ont pas eu plus de chances avec Ibra. L'avant-centre suédois s'est aussi rendu très tôt dans l'après-midi au centre d'entraînement, avant d'en repartir vraisemblablement pour passer de nouveaux examens à la suite de son entorse au genou droit.

Contractée le 1er août lors du Trophée des champions, celle-ci l'a déjà privé du déplacement à Lille et cela pourrait encore être le cas dimanche pour la réception du Gazélec Ajaccio.

Enfin, Lucas Digne dont le prêt à la Roma devrait être officiel dans les jours qui viennent, était également présent et a participé à l'intégralité de la séance.

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MEMO PSG
Lundi. Exercices physiques et mini-opposition.
Mardi. Entraînement à huis clos.
Infirmerie. Ibrahimovic (genou).
Rendez-vous. PSG - Gazélec Ajaccio, 2e journée de Ligue 1, dimanche à 21 heures (Canal +).

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REMO, 23 ANS, MASCOTTE DU PSG

Ils ont un métier peu commun et nous en parlent. Aujourd'hui, Remo, un étudiant de 23 ans, nous parle de sa mission de Germain le lynx, mascotte du club du PSG.

Être Germain, pour Remo, c’est une histoire de famille. Avant lui, le poste avait été occupé… par son cousin. Ce dernier l’a fait entrer au PSG, d’abord en tant que vacataire. Puis, un jour où le Germain de l’époque n’était pas disponible, Remo a pu se glisser dans le costume de ce lynx souriant aux yeux bleus pour soutenir l’équipe féminine du PSG au stade Charléty: «Il y avait une très, très bonne ambiance, se souvient-il, attablé dans un café en face des locaux du PSG. C’était sympa, on a dansé, j’ai pris plein de photos avec les petits.» Un bon souvenir qui se répète régulièrement, puisque Remo a pris la place du «Germain titulaire» depuis trois saisons. Au Parc des Princes, avant et pendant le match, il a pour mission de divertir et de préparer le public, notamment le Junior Club, qui rassemble les supporters âgés de 8 à 14 ans.

Un boulot prédestiné pour ce supporter «à fond depuis tout petit» de l’équipe parisienne: «Je suis entré au PSG parce que j’adorais le club. Quand j’ai commencé à faire Germain, ça a été le kif total, je rencontrais les joueurs, je voyais comment cela se passait de l’intérieur. Et je n’ai pas été déçu du tout.»

Depuis l’année dernière, Germain ne foule plus la pelouse et est cantonné aux coursives, au plus près du public parisien pour la coupe de la ligue et la coupe de France. Le jour de chaque match à domicile, il arrive un peu plus de deux heures avant le coup d’envoi, puis revêt son habit de félin: «Mon travail vise surtout l’avant-match: il faut occuper les gens, qu’ils n’attendent pas trop. Je repasse à la mi-temps, je vais voir ceux que je n’ai pas pu croiser.» Dès le début de la seconde mi-temps, Germain raccroche les crampons.

"GERMAIN DOIT ÊTRE DISPONIBLE TOUT LE TEMPS"

Dans le civil, Remo abandonne le costume et les tâches du lynx. Etudiant en génie industriel, le jeune homme originaire de Bobigny s’apprête à enchaîner un nouveau cursus universitaire –et une nouvelle saison dans les crampons de Germain: «Tant que j’aurai le temps, je serai Germain! Il doit être disponible un peu tout le temps, que ce soit avec le Junior Club ou pour les matchs», explique-t-il. S’il venait à manquer des missions, il en sera «très triste»: «C’est une super bonne expérience d’être Germain». Il partage cette tâche avec d’autres employés du club parisien, mais tâche d’être le plus souvent possible présent.

Si ses amis voient surtout dans ce travail la proximité avec les joueurs, Remo a appris à prendre du recul: «Au début, se souvient Remo, cela m’avait vachement attiré. Mais, progressivement, ça a changé: c’est surtout rendre les enfants heureux qui m’intéresse.» Poser avec les membres du Junior Club, les divertir et les amuser sont sa priorité numéro 1. Il peut s’appuyer sur un collègue qui le guide, organise les séances photos et de jeu. Une aide précieuse dont ne bénéficient pas toutes les mascottes –Remo a déjà rencontré ses homologues lyonnais et auxerrois, dont leurs costumes ne valent apparemment pas son apparat de lynx.

Être Germain, c’est un travail physique. Il faut pouvoir se déplacer dans l’imposant costume… et faire des pompes dans cette tenue avant le début de chaque match, une tradition.

PLAQUÉ AU SOL ET AIDÉ PAR LES STARS DU PSG

Cette position a permis à Remo de se fabriquer d’intenses souvenirs, comme après la finale de la ligue contre Lyon, en 2014: «C’était mon premier match au Stade de France. On avait gagné, et je suis allé sur le terrain avec les joueurs. Ils m’ont tous sauté dessus et plaqué par terre!» S’il concède que la scène «a l’air un peu bizarre», c’était pour lui «un moment unique»: «Je suis supporter du club. Donc à cet instant, je partageais la victoire avec eux, je sautais, je dansais, je chantais.» Il a pu bénéficier de l’aide de Pastore et d’Edinson Cavani pour se relever, ce qui lui était impossible seul.

Il ne se risque pas à donner le nom du joueur le plus sympa, mais a de drôles d’anecdotes avec eux: «L’année dernière, quand Marquinhos m’a mis un coup, la tête de Germain s’est envolée», se souvient Remo. Ce sont les stars du club qui lui ont permis de redevenir pleinement un lynx, sans briser la magie: «Cavani m’a caché, Lucas Digne a ramassé mes lunettes, et Pastore ma tête. C’était un sacré moment à vivre!» Il profite d’un anonymat complet: «Même si les gens ne me reconnaissent pas sur les photos, je sais que c’est moi», s’amuse-t-il.

A son arrivée, Germain le lynx n’a pas emporté le cœur des fans du PSG. Mais Remo, lui, se concentre sur son jeune public, les aficionados de demain: «Rendre les gens joyeux, c’est ma mission principale».


parismatch.fr

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Homer
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Ce jeune qui a tapé dans l'œil de Laurent Blanc

C'est Laurent Blanc qui le dit : « On l’a pris, mais peu de monde le connaissait. Nous, oui, parce qu’on l’avait vu jouer la saison dernière. Il est intéressant et très jeune. Cependant, il n’est pas encore formé et pas prêt pour se préparer à une saison en Ligue 1. Mais on va le faire travailler. C’est le rôle du PSG, c’est son club formateur, c’est son club. »

En apprenant ces commentaires de l’entraîneur parisien le concernant pendant la tournée nord américaine en juillet, Christopher Nkunku a « été surpris et content d’entendre ces mots venus d’un grand entraîneur ». Agé seulement de 17 ans — il sera majeur le 14 novembre —, le natif de Lagny (Seine- et-Marne) est ressorti grandi et porté par l’enthousiasme qu’il a suscité auprès du staff technique et de ses prestigieux partenaires après les deux semaines passées à leurs côtés. Déjà titulaire lors du match amical contre Wiener SK (3-0) en conclusion du stage de préparation effectué en Autriche mi-juillet, il était de nouveau aligné dans le onze de départ parisien contre le Benfica Lisbonne (3-2) — où Blanc l’avait mentionné par — mi les satisfactions du match — et la Fiorentina (4-2), puis il est entré en jeu contre Chelsea et Manchester United lors des quatre rencontres disputées outre-Atlantique. « J’ai aussi eu la chance de vivre le Trophée des champions aux côtés des pros, n’oublie pas de mentionner Christopher Nkunku. Même si j’avais déjà participé à des entraînements avec les pros la saison dernière, j’étais un peu intimidé au début. Mais j’ai été mis à l’aise par Serge Aurier ou Maxwell qui m’ont aidé à m’intégrer. J’ai écouté aussi les conseils de Thiago Motta. C’est plus facile d’apprendre lorsqu’on s’entraîne aux côtés de grands joueurs comme eux. »

«J’espère signer bientôt un contrat pro»

C’est au sein de l’équipe réserve du PSG que celui qui s’inspire du jeu de Marco Verratti — « qui, comme moi, n’a pas un gros gabarit mais sait bien jouer de son corps » — entend poursuivre sa progression. « Christopher va apprendre la rudesse des seniors (NDLR : il mesure actuellement 1,59 m pour un poids de 46 kg). Et cela va lui permettre de muscler son jeu, juge Laurent Huard, son entraîneur en CFA. Il a des capacités à se projeter vers l’avant mais doit aussi travailler la récupération, car c’est d’abord un milieu de terrain. » Un poste qu’il occupe depuis ses débuts à Marolles-sur-Seine. Sa trajectoire passe ensuite par les moins de 13 ans de Fontainebleau puis l’INF Clairefontaine jusqu’en moins de 15 ans et son entrée au centre de formation du club de la capitale en 2012.

« Le PSG, c’était un rêve, jure celui qui vient de décrocher un bac ES. J’espère signer bientôt un contrat pro et, pour cela, j’ai envie de montrer que je suis capable de faire encore plus. » Il en aura l’occasion aussi avec l’équipe des moins de 19 ans, engagée notamment en Youth League (la Ligue des champions des jeunes) et en Coupe Gambardella, deux trophées qui ont échappé au club la saison dernière.

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Golazo
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AS Rome : Digne ne regrette pas son choix

Arrivé à Rome en toute fin de Mercato, Lucas Digne a débuté son aventure italienne par une victoire face à la Juventus Turin. De quoi le conforter dans son choix en vue de son objectif de la saison : l'Euro en juin prochain.

Baptême du feu réussi pour Lucas Digne. Le jeune défenseur français (22 ans), transféré du PSG à l’AS Rome en fin de Mercato, a débuté sa carrière en Italie par une victoire face à la Juventus Turin. De quoi évidemment le conforter dans son choix de rejoindre la Serie A et la capitale italienne. « J’ai fait mes débuts dans un grand match et tout est allé très vite, explique-t-il dans les colonnes du Corriere Dello Sport. Je suis arrivé quelques jours plus tôt dans la semaine et les quelques séances d’entrainement m’ont permis de participer et de contribuer à une grande victoire pour les supporters et pour le club. J’espérais jouer comme tous les autres joueurs. Je veux jouer tous les matchs. »

Un petit tacle à Laurent Blanc

Après deux saisons frustrantes du côté de Paris où il n’a jamais réussi à bousculer la hiérarchie (30 matchs de L1 en deux ans), l’ancien Lillois a perdu sa place en équipe de France, lui qui était pourtant du voyage au Brésil pour la Coupe du Monde 2014. Son arrivée à la Roma va évidemment da ce sens. « C’est à moi de continuer dans cette voie et de revenir dès que possible en sélection. Mon objectif est de participer à l’Euro (…) J’ai demandé à quitter le Paris Saint-Germain parce que je voulais plus de temps de jeu, que l’AS Rome me voulait et que j’avais choisi ce projet. Tout le monde en Europe connait ce club. C’est un grand défi et je suis heureux d’être ici. » Et aussi visiblement de ne plus travailler avec Laurent Blanc : « Ma relation avec lui ? Bonne question… Juste une relation professionnelle je dirais ».

11G
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PSG : un centre d'entraînement à 300 M€!

Thiverval-Grignon (Yvelines), hier. Le club parisien espère établir son futur quartier général autour du château de Grignon, avec ses nombreux bâtiments d’époque ainsi que des parcs et jardins à perte de vue.
Pour construire le centre d'entraînement de ses rêves, le PSG a vu grand. Très grand, même. Selon le budget prévisionnel établi par le club, une enveloppe globale de 300 M€ sera consacrée à ce projet au cours des prochaines années.

« Ils veulent bâtir le nec plus ultra des centres d'entraînement, un outil de travail susceptible de fonctionner pendant une cinquantaine d'années, raconte un connaisseur du dossier. Dans l'idée, le projet est inspiré à la fois de Milanello (NDLR : le centre d'entraînement de l'AC Milan, référence des années 1980 et 1990 en la matière) pour sa fonctionnalité et du centre Aspire à Doha pour sa modernité et son gigantisme. »

Contacté, le PSG n'a pas souhaité commenter nos informations. Une chose est sûre, cette enveloppe de 300 M€ n'a pas d'équivalent en France. A titre de comparaison, le dernier-né des centres d'entraînement, celui du Losc, n'a coûté qu'une vingtaine de millions d'euros. A l'échelle européenne, en revanche, un autre bijou existe dans la même gamme de prix. Il s'agit du City Football Academy, le nouveau centre d'entraînement de Manchester City livré fin 2014 pour un coût estimé de 280 M€. Ce projet stratégique occupe les têtes pensantes du PSG depuis 2012. Il est aujourd'hui sur le point d'aboutir.

18 terrains de foot et un stade de 5 000 places

Après quelques années de recherches infructueuses, Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du club en charge de ce dossier, a jeté son dévolu sur un parc de 350 ha situé à Thiverval-Grignon, une commune des Yvelines de 1 100 habitants, située à 30 km des portes de Paris. Propriété du ministère de l'Agriculture, « le site de Grignon » est disponible à la vente. Reste que l'officialisation du rachat, prévue autour de la fin novembre, se fait toujours attendre. « Il est possible que le PSG attende le résultat des élections régionales pour se positionner définitivement, histoire d'éviter le moindre risque de blocage politique ultérieur », interprète une partie prenante du dossier Thiverval-Grignon.

Le possible futur quartier général du PSG comprend notamment un château Louis XIII avec, en face, une maison du même style, de nombreux bâtiments d'époque et surtout des dizaines d'hectares de jardins et de terres. Largement suffisant pour accueillir les 18 terrains de football prévus dans le cahier des charges. Une partie du site serait réservée à l'effectif professionnel, d'ici à 2017. L'autre serait dévolue dans un deuxième temps au centre de formation, d'ici à 2019 ou 2020, lorsque les étudiants et les chercheurs de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (AgroParisTech) auront déménagé. Enfin, un stade de 5 000 places et un parking de 1 000 places doivent sortir de terre.

Côté logistique, la présence d'un aérodrome à Saint-Cyr-l'Ecole, situé à un quart d'heure de route, pourrait permettre au PSG d'optimiser ses temps de transport. D'abord sceptique, notamment à cause de l'éloignement relatif de la capitale, le président Nasser Al-Khelaïfi se serait laissé convaincre par le standing et l'originalité des lieux. Aujourd'hui, le site de Grignon a donc la faveur des pronostics. Loin devant « les terrasses de Poncy » à Poissy. Quant à la commune de Saint-Germain-en-Laye, berceau du club mais désormais hors course, elle devra à l'avenir se contenter d'accueillir la structure féminine et les équipes amateurs.

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Homer
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Le son de Phil Collins de retour à l'entrée des joueurs !

Depuis le 28 novembre et un hommage rendu aux victimes des attentats de Paris, les joueurs du PSG entraient sur le terrain avec le chant «Ô Ville Lumière». Un changement qui avait fini par choquer les supporters du Parc des Princes. Selon les informations de France Bleu 107.1, les Parisiens vont enfin retrouver le son de Phil Collins «Who said I Would», qui les accompagne depuis 1992. Face à Angers, les deux morceaux cohabiteront, ce qui devrait se poursuivre jusqu'à la fin de la saison.

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giovanni pontano
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Sarkozy interdit de stade et de PSG ?

Nicolas Sarkozy indésirable dans les tribunes du Parc des Princes ? Ce serait cruel pour cet amoureux sincère du Paris-SG, qui bravait le froid pour voir son club de cœur alors que celui-ci était la risée du monde du foot hexagonal. Mais on en est là: les propriétaires qataris du club de la capitale se passeraient bien désormais de la présence du président du parti Les Républicains. Qu’ils accusent – sans avoir formulé leurs reproches au principal intéressé – d’être une sorte d’épouvantail et de faire fuir certains des adversaires politiques de Sarkozy ; adversaires avec lesquels les Qataris aimeraient pourtant s’entretenir de choses et d’autres dans l’atmosphère conviviale d’un match remporté par trois ou quatre buts d’écarts (le tarif de base pour les équipes visiteuses) par les vedettes parisiennes.

Le monde est ingrat: c’est ce même Sarkozy qui a initié le rachat du club parisien par les Qataris en 2011, un investissement dont l’Emirat a tiré un bénéficie incontestable en termes de visibilité et d’image et dont il persiste à se dire très satisfait à l’heure où ses investissements à l’étranger sont en recul. Faut-il voir dans cet ostracisme la difficulté qu’a Sarkozy à prendre pied dans la prochaine présidentielle ? Est-il moins porteur aujourd’hui pour l’Etat gazier ? On se souvient d’un temps où une ministre socialiste avait bien du mal à obtenir une invitation en bonne et due forme dans ces tribunes du Parc où Sarkozy plastronnait en famille. La belle époque…

Libération
Le Cyclone
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Les dessous de l’affaire Cavani

FOOTBALL. Ligue 1. PSG - Lorient. Même s’il devrait être titulaire ce soir au Parc, l’attaquant uruguayen
traverse une période sombre. Son départ en vacances prématuré avant Noël continue de faire jaser.


MEILLEUR BUTEUR du club la saison passée, Edinson Cavani n’est plus en odeur de sainteté au PSG. Son statut de titulaire, incontesté lors de la première partie de saison et des deux précédents exercices, s’est brutalement effrité il y a quelques semaines, au retour de la trêve hivernale. Depuis début janvier, l’Uruguayen, 13 buts toutes compétitions confondues, doit ainsi se contenter des rencontres de coupes nationales, au sein de l’équipe bis du PSG, qu’il traverse sans trouver le chemin des filets. Lors des matchs de Ligue 1, le Matador rumine sa frustration, observant depuis le banc de touche les prestations de Lucas, devenu son supérieur hiérarchique en attaque aux
côtés d’Ibra et de Di Maria.
Ce soir, pour des raisons liées à la rotation de l’effectif, Cavani, bientôt 29 ans, devrait toutefois figurer dans le onze de départ face à Lorient. Sans doute pour mieux se rasseoir sur le banc dimanche à Marseille. Comment expliquer cette disgrâce soudaine ? « Edinson n’est pas mis à l’écart pour des raisons sportives, estime l’un de ses très proches. Rappelez-vous qu’Edinson a marqué trois buts en décembre (NDLR : face à Nice, Lyon et Saint-Etienne). Il ne comprend pas ce qui se passe. Il n’a pas eu d’explication de la part de Laurent Blanc et, d’ailleurs, il n’en a pas demandé non plus. »

Un rendez-vous à la Salpêtrière

Publiquement, l’entraîneur parisien a juste glissé qu’il s’agissait d’un « problème précis, un problème de comportement », sans vouloir en dire plus. Pour tenter d’y voir plus clair, il faut en fait se pencher sur l’emploi du temps de Cavani entre le mercredi 16 décembre, date de son ultime match de l’année contre Saint-Etienne en Coupe de la Ligue (1-0), et son départ en vacances en Uruguay en tout début de week-end.
Remplaçant mais buteur décisif face aux Verts, Cavani déclare ensuite être victime d’une douleur à un mollet. Un rendez-vous est pris le lendemain par le club à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris XIIIe) pour qu’il réalise une IRM de contrôle. Une obligation médicale qu’il aurait délibérément zappée.
Cette version est démentie et complétée par le clan Cavani. « Edi s’est bien rendu à l’hôpital, il est ensuite allé au centre d’entraînement le vendredi pour faire des soins, nous indique-t-on. Puis Laurent Blanc lui a demandé de revenir le samedi pour refaire une séance avec un kiné alors que l’équipe était en déplacement à Caen. Mais ce n’était pas un ordre clair et précis. Edi a alors préféré rentrer en Uruguay avec vingt-quatre heures d’avance en prenant un avion dans la nuit de vendredi à samedi pour rejoindre sa famille pour Noël. »
Cette journée de congés supplémentaire, couplée ou non, selon les versions, au rendez-vous manqué de la Pitié-Salpêtrière, a finalement suscité l’agacement du staff et de plusieurs joueurs, à commencer par Thiago Motta, à cheval sur le thème des passe-droits, y compris lorsqu’ils profitent à Zlatan Ibrahimovic.
Est-ce la seule charge retenue contre Cavani ? Ses états d’âme affichés en public, notamment à l’égard de Blanc lors de sa sortie du terrain le jour de PSG - Troyes fin novembre, alors que l’émir du Qatar était en tribunes, n’ont certainement pas arrangé son cas. Une réunion organisée le 30 décembre à Doha, en conclusion du stage, en présence de Laurent Blanc, Olivier Létang (directeur sportif adjoint) et de cadres (Ibrahimovic, les deux Thiago, Matuidi et même David Luiz sur la fin), entérinera ensuite la décision de sanctionner sportivement l’ancien Napolitain. Au point de se priver de ses services face à Chelsea, mi-février, en Ligue des champions ? Même le principal intéressé n’est plus sûr de rien.


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Kleiny
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Le PSG veut réveiller le Parc des Princes pour « transcender » l’équipe


L’hymne de la Ligue des champions retentit, le speaker crie : « Zlataaan ! », Ibrahimovic fixe la caméra et déclare, avec son autorité naturelle : « We need to hear you sing. » « J’aime quand vous chantez », confirme le Brésilien David Luiz, plus à l’aise en français que le buteur suédois, bien qu’il soit arrivé deux ans plus tard.

Dans ce clip diffusé le 12 février par le Paris-Saint-Germain sur les réseaux sociaux, sept joueurs, parmi lesquels Serge Aurier, dont le « Ensemble, nous sommes plus forts » résonne étrangement depuis qu’il a insulté son entraîneur, exhortent les supporteurs à donner de la voix au Parc des Princes.

L’initiative a suscité plus de réponses moqueuses que de salutations. Elle participe de la tentative du club parisien de ressusciter un stade souvent plein mais déserté par les supporteurs les plus fervents, tenus à l’écart depuis 2010 dans le cadre d’un plan de sécurisation. Signe des temps, le service marketing du PSG, qui n’a pas souhaité nous répondre, est chargé de réveiller l’ambiance du stade.

Ce Parc en sommeil est un caillou dans la chaussure en cuir de Nasser Al-Khelaïfi, le président qatari d’un PSG à qui tout réussit. Le club entrevoit de nouveau les quarts de finale de la Ligue des champions après sa victoire (2-1), mardi 16 février, contre Chelsea, et se dirige vers un quatrième titre consécutif de champion de France. Désormais libéré de la menace du fair-play financier, le Paris-Saint-Germain est devenu le quatrième club le plus riche du monde. L’extinction de voix du Parc des Princes est donc aujourd’hui le gros point noir de la gestion du club, dénoncé depuis trois ans au moins par des spectateurs assemblés lors de réunions de consommateurs commandées par le PSG.

« C’est un public qui fait du bruit à chaque fois qu’il y a deux buts d’écart, qui chambre [le gardien Kevin] Trapp, siffle [le milieu de terrain Adrien] Rabiot, n’est pas capable d’organiser un chant de soutien (…) Dans le seul stade où il y a encore du football de très haut niveau, on peut regretter que ce très haut niveau n’existe pas à tous les étages. » Cette charge, menée en décembre 2015 par le journaliste de L’Equipe Vincent Duluc, figure influente du quotidien sportif, a été abondamment partagée sur les réseaux sociaux. Elle signifiait brutalement que le sujet n’était pas qu’une obsession d’ « ultras » nostalgiques.

« Parfois, je trouve que nos fans sont un peu trop calmes »


Depuis le début de saison, même les joueurs, jusqu’alors peu diserts sur la question car interdits contractuellement de critiquer le club ou son public, semblent libérés. Ils s’en prennent à l’apathie du Parc, dans la presse ou par des gestes en plein match. Le président Nasser Al-Khelaïfi a reconnu l’ampleur du problème dans un entretien donné en décembre 2015 au Figaro : « On a besoin des fans, de l’ambiance du stade pour transcender l’équipe. C’est mon message, soyez toujours derrière les joueurs de la première à la dernière minute ! Parfois, je trouve que nos fans sont un peu trop calmes. »

Si elle était pour la première fois exprimée publiquement, cette préoccupation est ancienne chez les propriétaires du club. « Les Qataris ont envie qu’il y ait plus de ferveur, ils sont tout à fait conscients du problème et y travaillent, mais ils ne pourront pas prendre trop de risques non plus », assure Alain Cayzac, président du club de 2006 à 2008 et toujours ­vice-président de la Fondation PSG.

Prendre des risques, dans l’esprit des dirigeants parisiens, signifie revenir à la situation antérieure au « plan Leproux » et à la dissolution de toutes les associations d’« ultras », dont la rivalité exacerbée avait abouti à la mort d’un supporteur de la tribune Boulogne en 2010. Cinq ans et demi après la mise en œuvre du plan, le club préfère, à choisir, se ridiculiser en rémunérant des percussionnistes ou en affichant les paroles de l’hymne O Ville Lumière que faire revenir les ultras.

En octobre 2015, le PSG a sondé ses suiveurs, via le site officiel, pour évaluer les désirs des spectateurs quant à l’animation en tribune. Depuis, il tente de susciter des vocations dans les virages, où le directeur du service marketing, Michel Mimran, a plusieurs fois été aperçu en train de repérer de potentiels leaders de tribune.

Une dizaine de personnes ont été « castées » et participent à des réunions avec le PSG, dont la plus récente a eu lieu avant la réception de Chelsea. Un participant, après avoir donné son accord pour évoquer ces consultations, s’est rétracté, le club l’ayant menacé de l’exclure du programme s’il s’en ouvrait à un journaliste. Selon nos informations, les demandes des supporteurs sont dans l’ensemble entendues, signe de l’ouverture du club : ils ont obtenu le retour de la musique d’entrée des joueurs, signée Phil Collins ; les barrières en Plexiglas, obstacles à la coordination des chants en tribune, ont été enlevées ; le PSG a fourni des porte-voix et des drapeaux ainsi que deux voiles déployées en tribune avant PSG-Chelsea.

Malgré ces efforts, la mayonnaise ne prend pas encore. Choses vues en tribune Auteuil lors de Paris-Saint-Germain - Lyon, huitième de finale de la Coupe de France disputé le 10 février : les tambours sont toujours là, rémunérés par un prestataire, pas tout à fait dans le rythme mais en progrès. Des supporteurs, bons connaisseurs du répertoire des anciens ultras, entraînent au mégaphone une petite centaine de fidèles. Trop peu pour une tribune et un stade de cette taille.

Les meneurs rencontrés par Le Monde expliquent souffrir du renouvellement permanent du public, causé par la revente massive de places sur la plate-forme Viagogo. Lors de certains matchs, leur tribune est remplie de spectateurs occasionnels qui ont trouvé des places à bas prix et ne sont pas venus pour chanter.

Préposé occasionnel au mégaphone, Tarik Abbou, 25 ans, confie avoir souvent envie de poser l’instrument à la mi-temps et hésite même à se réabonner l’an prochain. Il est lassé du manque d’adhésion de la tribune et des critiques. Celles des joueurs comme des anciens supporteurs, qui l’accusent de nuire à leur combat en collaborant avec la direction. « On avance doucement mais il manque une vraie association, disposant d’un local pour se réunir. Je serais d’accord pour signer une charte éthique et ne pas nuire à l’image du club. Par contre, interdire les banderoles, il ne faut pas abuser… Ce stade, c’est l’ère soviétique, une vraie dictature où il est arrivé que mon abonnement soit pris en photo par un steward parce que j’avais chanté “Liberté pour les ultras” ! »

Les anciens ultras parisiens – ou ce qu’il en reste, la plupart ayant arrêté le combat – sont regroupés au sein de l’Adajis (Association de défense et d’assistance juridique des intérêts des supporteurs). Son président, Michaël Tommasi, dit avoir reçu, fin janvier, un coup de fil d’une personne se réclamant du Paris-Saint-Germain et lui proposant un rendez-vous. L’Adajis a alors réclamé une demande en bonne et due forme, qu’elle n’a jamais reçue. Sa propre demande écrite à Nasser Al-Khelaïfi a été rejetée par le directeur général du club, Jean-Claude Blanc, tandis que ses propositions pour créer un cadre de discussion entre des associations et le PSG n’ont reçu aucune réponse.

Ces supporteurs sont convaincus que les tentatives actuelles du PSG sont vouées à l’échec. « Il faut mettre autour de la table le club, les supporteurs actuels et les anciens. Nous sommes là pour aider à définir un cadre de relations avec le club », insiste le porte-parole de l’Adajis, James Rophe. Ce dernier prédit que les meneurs actuels se lasseront : « Tôt ou tard, ils vont se heurter aux mêmes problèmes que nous. Nous voyons débarquer beaucoup de gens, depuis six ans, qui pensent avoir la solution. Mais tous finissent dans la contestation, quand ils sont confrontés à la mauvaise volonté de certains dirigeants. »

Les précédentes rencontres entre la direction du club et les ultras, en 2010 puis fin 2011, après l’arrivée de Jean-Claude Blanc, ont toutes été sanctionnées par un échec. Les supporteurs gardent le souvenir d’un dirigeant ­désireux de faciliter le retour des ultras, mais contraint par la pression de son responsable de la sécurité et du ministère de l’intérieur.

Benjamin, de la Brigade Paris, était de cet embryon de dialogue. Longtemps membre influent de la contestation, il a fini par rentrer dans le rang et se réabonner cette saison, jugeant le combat infructueux. A 33 ans, il a rejoint les tribunes latérales, car les virages le « dépriment », mais il est plein d’espoir : « Nous, on représente l’avant. Notre rôle devrait être d’accompagner ceux avec qui le club veut bien discuter, et cesser d’être dans le dénigrement systématique. Ces mecs qui chantent aiment le club autant que nous l’aimions. Si on leur donne les mêmes outils, une “sono”, un local, ils acquerront cette culture “ultra”. Je les ai vus : ce sont les mêmes personnes qui faisaient que le stade pouvait devenir fou il y a dix ans. »


Le Monde


Homer
Citation
800 000 € de primes pour chaque joueur du PSG

Grâce aux quatre trophées remportés cette saison, les Parisiens toucheront 800 000 euros chacun de primes.

Le quadruplé réalisé par le PSG a permis aux Parisiens d’empocher une prime de 800 000 euros par tête. Celle-ci se décompose ainsi : 40 000 € pour chaque Coupe nationale, 250 000 € pour le parcours de quart-finaliste en Ligue des champions et 470 000 € pour le titre de champion de France. Si Hervin Ongenda, Jean-Kevin Augustin, Presnel Kimpembé et Rémy Descamps, les quatre «jeunes» de l’effectif, se sont partagé cette prime, tous les autres joueurs, ainsi que Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset, son adjoint, l’ont touchée en intégralité. Les autres membres du staff n’en ont perçu qu’un pourcentage.

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yo_yo
Par rapport aux articles de culture sur la thèse du coup marketing de Nike pour les deux joueurs NBA avec le maillot du PSG.

Quel intérêt pour Nike de faire de la com' avec des anciens maillot plutôt qu'avec le nouveau design ?
Philo
Citation (yo_yo @ 18/07/2016 15:21) *
Par rapport aux articles de culture sur la thèse du coup marketing de Nike pour les deux joueurs NBA avec le maillot du PSG.

Quel intérêt pour Nike de faire de la com' avec des anciens maillot plutôt qu'avec le nouveau design ?

Pour que ça fasse plus vrai ?
yo_yo
Citation (Philo @ 18/07/2016 15:23) *
Pour que ça fasse plus vrai ?

Mouaif, pas convaincu. C'est pareil, le CM du PSG qui communique avec Green et pas avec le numéro 1 de la draft.
NiIbraNiLemaitre
Pas convaincu non plus de la thèse marketing.
Les couleurs du PSG sont juste celles des USA...
Loveris
???
Philo
Notre ami a glissé un petit lien en fin de post, dans une couleur différente. Notre ami est une grosse tchoin qui va donc être banni.
bonda lover

VO : https://www.thetimes.co.uk/article/neymar-p...-game-5sk0fg3vt

VF: https://www.courrierinternational.com/artic...e-foot-francais




Spoiler :
Citation
When Paris Saint-Germain broke the world transfer record to secure Neymar last summer, worldwide publicity and media scrutiny were not just inevitable, they were desirable by-products in an age where footballers are global entertainers. PSG never hid the fact that part of the way they were going to pay for the Brazilian was by monetising his image and the eyeballs that he attracts.

What perhaps they did not anticipate was the way his presence would polarise the French media landscape, eventually erupting into the sort of “mainstream media v new media” stand-off — with its inevitable accusations of bias, skulduggery and #FakeNews — that we are witnessing in other areas, such as US politics. In one corner is the French sports daily L’Equipe and, to a lesser degree, the newspaper Le Parisien, both of which have been accused of having an agenda against PSG, based largely on critical stories and leaked tales of unrest at the club. As a result, PSG supporters have, for many months, displayed a prominent banner at home games, which reads “Boycott L’Equipe”.

So far, so normal: media organisations often face accusations of bias and when it comes to football, passions run high and you have a ready-made constituency of supporters ready to embrace the cause. In that sense, it’s no different from the rest of the world and the same proviso applies: contrary to what some believe, when a team does well, so too do the media organisations who cover them.

But two things make the French situation different. One is that the paper is regularly attacked by other high-profile football journalists, including Pierre Ménès, a former L’Equipe writer. That is pretty much unprecedented, not just in France. Football journalists may clash occasionally, but they tend not to accuse each other of wanton bias and agendas.

The other is the sharp rise of alternative media outlets as sources of PSG information. The most notable perhaps is something called Paris United — an anonymous website that began life as a Twitter account. What sets it apart is that it has consistently broken big PSG stories — such as the signings of Kylian Mbappé in August and Lassana Diarra last month — before mainstream media outlets.

Paris United has often staunchly defended the club and debunked negative reports surrounding it, to the point that some have speculated it is a covert mouthpiece for club executives, if not an outright propaganda operation. A Paris United representative denied that it has any sources or links to the club in an interview with the website GetFootballNewsFrance.com, adding that “there is no mole at the club.”

All of this plays out against the backdrop of PSG’s rise and Qatari involvement in the French game. On the one hand, the club’s economic might has raised Ligue 1’s profile while rival clubs are beneficiaries of the rich broadcasting contract signed with BeIN Sport, who are also Qatari-owned. On the other, apart from last season’s blip, PSG dominate the league (they are 11 points clear) and appear to attract resentment everywhere they go.


On that front, Neymar’s behaviour isn’t helping either. This year, he squabbled with his team-mate Edinson Cavani over penalty-taking duties. And last Wednesday he infuriated opponents with a bit of showboating (controlling the ball with his back and then scooping it over a defender’s head) late in PSG’s match against Rennes, compounding it later when he offered an outstretched hand to an opponent, only to then pull it away. Neymar said he was simply having fun, evidently unaware that most players don’t enjoy being needlessly humiliated.

Extended dominance naturally makes rivals uncomfortable, it happens everywhere. Mega-clubs will attract more coverage and, in absolute terms, more negative/dubious coverage. And supporters of every stripe will, on occasion, feel hard done by in the media. What we are witnessing in France though is novel territory, both in the way media are turning on each other and the way new media, some of it anonymous and untraceable, is upsetting the established order.
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