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OM - PSG pour repartir du bon pied
De Montréal à Tunis, le Trophée des champions, délocalisé depuis deux ans à l’étranger, a changé de continent et aussi de braquet. En une saison, le football français est passé d’un confidentiel Bordeaux - Guingamp (victoire 2-0 des Girondins) au toujours très médiatique OM - PSG. Dans sa volonté de promouvoir son championnat à l’international, la Ligue de football professionnel ne pouvait rêver mieux.
Quoiqu’un peu défraîchie sur le plan sportif, l’affiche entre Marseille et Paris conserve un attrait certain au regard de son histoire. C’est aussi, il ne faut pas l’oublier, le premier match officiel du football français après l’image honteuse laissée par les Bleus en Afrique du Sud. A deux noms près (Mandanda et Valbuena, présents à Knysna), les joueurs qui fouleront tout à l’heure la pelouse du stade du 7-Novembre, à Radès, ne sont pas directement responsables de ce fiasco. Mais eu égard à leur statut, ils ont hérité collectivement d’une mission de restauration du football hexagonal qui prendra du temps et qui débute dès ce soir.
Préparer au mieux le 7 août
« Le comportement des joueurs français pendant cette Coupe du monde était honteux, pas la défaite », exprime Amine, un supporteur tunisien. Ce dernier, comme l’ensemble des spectateurs et téléspectateurs, aspire à contempler une autre image du football tricolore à l’occasion de ce clasico. C’est comme si la victoire s’en trouvait reléguée au second plan. Bien sûr, par une forme d’obligation, les deux équipes montrent leurs muscles. Mais c’est une coupe de prestige, plus qu’un titre, que convoiteront les deux clubs. L’OM a beau disputer son premier Trophée des champions, Deschamps n’en fait pas « une fixation » et ne prendra pas de « risques ».
En écho, Kombouaré évoque régulièrement un match de « préparation » dans l’optique du début du championnat programmé le 7 août. Pour ces deux « grands » de L 1, les ambitions dépassent nécessairement ce rendez-vous tunisien. Paris sort d’une décennie désastreuse dans tous les domaines et entend placer la nouvelle sous le signe du renouveau sportif et sécuritaire. Une victoire ce soir constituerait un signe d’encouragement. De son côté, Marseille, légèrement favori, va tenter d’asseoir sa suprématie retrouvée sur le football français après presque deux décennies chaotiques. Un succès marquerait une continuité avec la fin de saison dernière, alors qu’un revers finirait peut-être de convaincre l’actionnaire de l’urgence de recruter du sang neuf. Ce qui reste aussi vrai pour Paris.
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Où en sont vraiment les deux clubs
CE QUI VA
A Marseille. Cheveux dégagés sur la nuque, silhouette affûtée : Lucho est la grande satisfaction de ce mois de préparation marseillaise.
Les pépins physiques de la saison dernière sont un lointain souvenir. Reste le moral, toujours sensible. Lucho a confié ces derniers jours à son entourage son dépit de ne pas voir de renforts de poids gagner l’OM, alors que Deschamps s’y était engagé auprès de lui. Le meneur argentin attend le grand buteur souhaité. Autres éléments en vue en ce mois de juillet : Charles Kaboré, en pleine confiance, Edouard Cissé, toujours aussi zen, André Ayew et Mathieu Valbuena, mondialistes déjà prêts.
Au PSG. La préparation d’avant-saison se déroule dans une bonne ambiance et les résultats des quatre matchs amicaux déjà disputés (3 succès et un nul) sont porteurs d’espoir. Les deux premières recrues estivales, Bodmer et Nenê, apportent un plus réel à un effectif qui a montré ses limites l’an passé. Avec un renfort attendu en défense, principal point faible, et à la condition qu’une bonne cohabitation perdure cette saison dans l’effectif, l’équipe de la capitale pourrait faire parler d’elle en 2010-2011. D’autant que la stabilité règne au sommet du club, c’est rare. Malgré ces signaux au vert, la prudence est de mise. « A Paris, tant que les matchs officiels n’ont pas débuté, ça va toujours, raconte un salarié. Ensuite… »
CE QUI NE VA PAS
A Marseille. Ou plutôt ce qui va surtout plus lentement que prévu : le recrutement. Seul le latéral droit espagnol Cesar Azpilicueta est arrivé d’Osasuna. Si la propriétaire, Margarita Louis-Dreyfus, a assuré qu’elle aiderait à l’arrivée de l’avant-centre de niveau européen recherché par Deschamps, le conseil de surveillance scrute les comptes de façon drastique. Le président, Jean-Claude Dassier, et le directeur général, Antoine Veyrat, procèdent avec prudence et deviennent des experts des vases communicants. Le Bordelais Alou Diarra, pour un salaire de 330 000 € brut par mois, est d’accord avec l’OM. Mais il faut payer Bordeaux (7,75 M€). Et donc dégager d’abord des liquidités en vendant Hatem Ben Arfa, ou au mieux, tailler dans la masse salariale en le prêtant. On n’en est pas encore là. Le mercato marseillais va s’étirer jusqu’au crépuscule du mois d’août.
Au PSG. L’équipe ne doit pas se louper cette saison. Les enjeux sont multiples. Economiques d’abord. Paris et ses finances plombées année après année doit se rapprocher du haut de la L 1 pour glaner davantage de droits télé. Sécuritaires ensuite, avec le plan innovant qui doit pacifier les tribunes du Parc des Princes dès le 7 août. Cette politique ambitieuse en tribunes a un impact sur l’économie du club qui a consenti de gros efforts en se privant de plus de 10 000 abonnés en virages. Or ce plan ne peut être un succès que si les résultats sportifs suivent. Enfin, l’image du PSG est sérieusement ternie depuis plusieurs saisons. L’ambition prioritaire en 2010-2011 sur le terrain et dans les tribunes est de la restaurer. C’est plus qu’une nécessité pour séduire des investisseurs tant désirés.
Leparisien.fr
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Déjà l'heure du clasico !
A Radès, une nouvelle vie commence. Le Trophée des champions s'annonce comme les prémices d'une nouvelle saison, avec ses promesses, ses attentes, ses coups de folie, ses coups de sang et ses déceptions à venir. Comme le veut la tradition, le champion en titre, qui rafle la mise plus de deux fois sur trois, va défier le vainqueur de la Coupe de France. Un an après le terne Bordeaux - Guingamp délocalisé à Montréal, voici un plus emballant Marseille - Paris-SG. Au delà de l'aspect sportif entre deux clubs ennemis, c'est inévitablement l'image du football français qui sera de nouveau à l'épreuve sur le continent africain un mois après la pitoyable expédition des Bleus. En Tunisie, dont l'effervescence du Mondial n'est pas encore complètement retombée, l'occasion est belle de redorer l'image très écornée du foot hexagonal. Le 30 mai dernier à Radès, le peuple tunisien avait accueilli avec ferveur les Bleus pour un match amical (1-1 contre la Tunisie) déjà annonciateur du déclin de l'Empire tricolore. Cette fois, même si ce rendez-vous est loin de déclencher l'hystérie en France comme au Maghreb, il est question de remettre le couvert pour le premier clasico de la saison, prélude d'une nouvelle ère.
Dernière sortie pour Ben Arfa ?
Attendu au tournant, l'Olympique de Marseille étrennera son neuvième titre de champion. A une semaine de la reprise, Didier Deschamps peaufinera les derniers détails. Pas une tâche facile puisque l'équipe alignée sera loin de son onze-type rêvé. D'origine tunisienne, Hatem Ben Arfa sera à l'honneur pour ce qui devrait paradoxalement être son dernier match avec l'OM. Le meneur de jeu, dont la famille sera en tribunes, est sur le point d'être prêté (Newcastle, Schalke 04, Werder Brême ?) après deux saisons en dents de scie. Soucieux de briller avant l'annonce de la liste des 23 pour Norvège - France (11 août), il devrait être titulaire d'autant que le secteur offensif sera démuni. Niang, Brandao et J. Ayew sont suspendus. En attendant toujours l'arrivée d'un grand attaquant, "DD" alignera notamment Samassa et André Ayew, dont on attend beaucoup après son carton au Mondial avec les Black Stars. L'occasion sera belle également de juger sur pièce le nouveau latéral droit espagnol Azpilicueta, le remplaçant de Bonnart. Et comme Heinze est en phase de reprise et Mbia légèrement malade, Hilton jouera lui une carte importante. Le Brésilien cherche toujours à se faire une place au soleil.
PSG : A Nenê et Bodmer de jouer
Face à cet OM bis, le Paris-SG aura une allure plus conforme à l'équipe qui a péniblement fini l'exercice précédent à la 13e place du Championnat. Si la base arrière n'a pas bougé d'un iota, le milieu de terrain a gagné en technique et densité physique avec les signatures de Nenê et Bodmer, deux renforts de choix. Avec sa patte gauche de velours, le premier fera un bien fou à un côté qui était en jachère depuis la mise à l'écart de Rothen. Sa vista a déjà été palpable lors des derniers matches amicaux. Quant au deuxième, il sera le puissant relayeur complémentaire à l'inoxydable Makelele. Le grand absent sera Guillaume Hoarau, lui aussi suspendu. A Luyindula, qui fera la paire avec Erding, d'en profiter pour se placer. Qui sera le plus affûté des deux ? Paris semble partir avec une longueur d'avance. Les deux clubs ont chacun joué quatre matches. Le PSG a fait le plein de confiance avec trois succès pour un nul et surtout douze buts marqués. L'OM est toujours en rodage comme en atteste ses deux défaites face à Monaco (0-1) et Toulouse (2-4). Deux faux pas qui peuvent être effacés par la conquête de ce premier Graal.
LE PALMARES
2009-2010 : BORDEAUX bat Guingamp : 2-0
2008-2009 : BORDEAUX bat Lyon : 0-0, 5-4 t.a.b.
2007-2008 : LYON bat Sochaux : 2-1
2006-2007 : LYON bat Paris-SG : 1-1, 5-4 t.a.b.
2005-2006 : LYON bat Auxerre : 4-1
2004-2005 : LYON bat Paris-SG : 1-1 a.p., 7-6 t.a.b.
2003-2004 : LYON bat Auxerre : 2-1
2002-2003 : LYON bat Lorient : 5-1
2001-2002 : NANTES bat Strasbourg : 4-1
2000-2001 : MONACO bat Nantes : 0-0 a.p., 6-5 t.a.b.
1999-2000 : NANTES bat Bordeaux : 1-0
1998-1999 : PARIS-SG bat Lens : 1-0
1997-1998 : MONACO bat Nice : 5-2
1995-1996 : PARIS-SG bat Nantes : 2-2 a.p., 6-5 t.a.b.
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