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HHA
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Comment les joueurs du PSG supportent "l'Ibra-dépendance" ?

Buteur, leader charismatique, capitaine, Zlatan Ibrahimovic cumule les responsabilités au PSG. De quoi accentuer "l'Ibra-dépendance" des champions de France. Mais comment ses coéquipiers vivent-ils cette situation ? Éléments de réponse avant PSG-OL dimanche (21h00).

En à peine deux saisons, Zlatan Ibrahimovic est parvenu à incarner le projet de ses dirigeants, à marquer l’histoire du PSG et à écraser la L1 de son talent hors-norme. Les coups d’éclat du Suédois, ses buts décisifs, son aura, les joueurs du PSG en profitent certainement. Mais ils peuvent également les subir. «J’aime le rôle de meneur de jeu, mais, avec le positionnement d’Ibra, c’est compliqué, regrettait Javier Pastore cette semaine dans L’Équipe. Il offre un jeu complet, et c’est fantastique pour nous. (Quand j’occupe le poste de n°10) on se marche parfois sur les pieds. C’est pour ça que j’essaye de me placer sur le terrain en fonction de lui.»

Pas simple de vivre dans l’ombre d’une star omniprésente. Christophe Landrin a lui aussi évolué dans la capitale aux côtés d’un joueur dominant, Pedro Miguel Pauleta. Si l’ancien milieu, passé par Lille et Saint-Etienne, estime que la comparaison entre les deux joueurs est un peu excessive au vu du talent hors-norme de Zlatan, il pense qu’être dépendant comporte certains inconvénients. «Il peut y avoir une tendance sur le terrain à vouloir le trouver absolument, exagérément, nous explique-t-il. Mais on ne se dit pas que l’on se repose sur lui.»

Et quand la star est absente, à quel point ses coéquipiers sont désarçonnés ? «On a surtout envie de prouver qu’on peut s’en sortir sans lui, même si c’est une pensée égoïste, soutient Landrin. C’est plus pour se rassurer que l’on se dit ça. Le plan de jeu change aussi en son absence. À l’époque de Pauleta, (Guy) Lacombe nous montrait des DVD sur tous les déplacements possibles en fonction du profil de joueurs qui le remplaçaient.»

«Avant match, quand ce genre de joueur est absent, on pouvait gamberger, penser à cette dépendance, reconnait de son côté Fabien Cool, l’ancien gardien d’Auxerre, qui a côtoyé des buteurs comme Stéphane Guivarch ou Djibril Cissé. Mais une fois sur le terrain ça allait. D’autant que quand Djibril n’était pas là, on avait quand même Benjani ou Kalou. Pour Ibra c’est différent. Personne n’est comme lui.»

En dehors du terrain, vivre aux côtés d’une star peut également être à double tranchant. «Ça dépend des égos, certains joueurs vont mal supporter d’être moins mis en avant, reprend Cool. Le PSG possède beaucoup de stars, des joueurs qui étaient en lumière dans leurs clubs précédents… Mais globalement, ça arrange bien d’avoir un joueur de cette trempe. Ça déresponsabilise. Quand le PSG va moins bien, on peut dire qu’Ibra n’est pas là, qu’il n’a pas marqué. C’est facile. Ça peut donner une excuse. C’est humain d’en chercher.»



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PSG-Lyon : il est urgent de lever les doutes

Pour éteindre les critiques naissantes, le champion de France doit remettre, dès ce soir, de l'ordre dans son jeu et marier enfin le spectacle à l'indispensable efficacité.


L'orage menace. Après deux nuls consécutifs, à Rennes (1-1) en championnat et à Amsterdam (1-1) en Ligue des champions, le ciel parisien s'assombrit. Ce soir, le Parc des Princes compte sur des éclairs de génie de ses joueurs. Dans le cas contraire, ces derniers s'exposent à un tonnerre de grondements.

Pastore avec Ibra et Cavani ? Ezequiel Lavezzi attend son heure Ezequiel Lavezzi attend son heure Lyon vient pour contrer Parc des Princes : nous avons testé les nouvelles loges Parc des Princes : nous avons testé les nouvelles loges Lyon, rassuré après sa victoire contre Monaco (2-1), pointe à la 16e place et n'apparaît plus comme un dangereux concurrent. Mais ce match reste lourd d'enjeux. Il peut apporter une accalmie ou bien faire monter la température d'un cran.

Car en ce début de saison, le PSG est le pâle reflet de lui-même. En dehors d'une belle prestation contre Saint-Etienne (5-0) juste avant la trêve internationale, il pratique un football indigne de son rang et de ses ambitions. La Coupe du monde a laissé des séquelles. Les 13 mondialistes n'ont pas encore retrouvé un état de forme optimal. Mais le tournoi brésilien n'explique pas tout. Ni le manque flagrant d'efficacité offensive déploré à Amsterdam ni cette incapacité à conserver son avance d'un but lors des deux derniers rendez-vous. « Ibrahimovic a raison, certaines choses ne vont pas, avoue Laurent Blanc. La motivation est là. Mais tactiquement, techniquement, physiquement aussi, nous ne sommes pas au top. Après le nul contre l'Ajax, les joueurs ont compris qu'ils n'étaient pas au niveau, qu'il fallait se réveiller. »

Blanc s'inscrit dans la durée

Les reproches, à tort ou à raison, pleuvent aussi sur le coach parisien. En cause : sa manière de diriger le vestiaire où la communication entre le staff et les joueurs semble défaillante, son coaching avec des remplacements tardifs à Amsterdam et son absence d'évolution tactique lors des matchs. « Il y a beaucoup de donneurs de leçons focalisés sur notre système. Mais vous oubliez que ce schéma a fait ses preuves l'an passé, avec du beau jeu proposé. Tout le monde n'est pas heureux dans ce système (NDLR : sans le nommer, il pense à Cavani). Mais je pense avant tout au collectif, explique le coach. Je sais bien qu'ici, un nul est associé à une défaite. Il faudrait tout changer, les joueurs, l'entraîneur, le système. Or nous, nous sommes là pour construire sur la durée. »

Mais le temps presse. Et Blanc et ses hommes ont tout intérêt à dissiper les nuages sans délai, en renouant avec la victoire bien sûr, mais aussi en proposant un jeu plus séduisant. Pas tellement en raison d'une situation au fond nullement alarmante en championnat, mais surtout afin de pouvoir profiter d'une éclaircie en vue du choc européen contre Barcelone dans dix jours.



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Lyon vient pour contrer

Les recommandations de Jean-Michel Aulas ne seront pas forcément suivies à la lettre par ses troupes, ce soir, au Parc des Princes. Le président lyonnais réclamait en ces termes, vendredi dans nos colonnes, une équipe offensive : " Aller à Paris pour résister, ne pas prendre de but, n'a pas de sens. Il faut jouer, au risque de recevoir une fessée. Il faut montrer qu'on a du talent."

Le travail de la semaine et les pistes tactiques explorées laissent à penser que l'OL, étrillé l'an dernier dans la capitale (4-0), va surtout tenter de préserver le nul et de placer des contre-attaques. « Premièrement, il faut bien défendre, expose Christophe Jallet, un ancien du PSG. La saison dernière, à part Rennes quand Paris était déjà champion, personne n'a inversé la tendance au Parc après avoir encaissé le premier but. » Le latéral droit avance néanmoins une limite : « Si on passe son temps recroquevillé, à un moment, ça craque. »

Hubert Fournier ne fait pas trop mystère de ses intentions empreintes de prudence. « On sera dans l'obligation de bien défendre, comme les Rennais, avoue l'entraîneur, au risque de contrarier Laurent Blanc, lequel s'était offusqué de la stratégie bretonne. On aura aussi la volonté d'exploiter des contres dès que possible. Pour faire un résultat, il faut une rigueur défensive implacable, un grand gardien et un peu de réussite. » Lyon a bénéficié de ces deux derniers éléments la semaine dernière contre Monaco. Pour la défense implacable, elle se fait largement attendre et elle sera remodelée. Bakary Koné est de retour. Surtout, le latéral camerounais Henri Bedimo devrait débuter après sa blessure à une cuisse.

Cette semaine, les Lyonnais ont travaillé deux systèmes de jeu. Leur 4-4-2 classique, avec un milieu en losange. Et un 4-1-4-1 plus original. Ce second schéma tiendrait la corde, avec des joueurs capables de se projeter très rapidement dans les couloirs (N'Jie et Fekir). Les Olympiens ont particulièrement travaillé sur ces phases de jeu rapides pour tenter d'améliorer leurs statistiques dans l'enceinte parisienne. Ils ne s'y sont plus imposés en championnat depuis le 28 octobre 2007 (3-2) et ils n'y ont plus marqué depuis le but de Gomis le 20 septembre 2009, bien avant l'ère qatarienne (1-1).




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Ezequiel Lavezzi attend son heure

L'histoire ne dit pas si lors de leur entrevue, le 14 août dernier, Ezequiel Lavezzi a demandé au pape François de prier pour lui. Ces temps-ci, l'attaquant parisien de 29 ans aurait pourtant bien besoin d'un petit coup de pouce. Son statut de vice-champion du monde avec l'Argentine et la générosité sans faille déployée lors de la dernière Coupe du monde ne l'ont pas élevé au rang d'intouchable.

Depuis le début de la saison, il est même invariablement envoyé sur le banc de touche par Laurent Blanc. Son temps de jeu (110 minutes en L 1 et 9 minutes en Ligue des champions) ne colle, en conséquence, pas vraiment aux aspirations d'un finaliste du dernier Mondial. Des joueurs de l'équipe type de la saison dernière, l'ancien Napolitain est tout bonnement le seul à ne pas avoir commencé le moindre match. Cela n'est pas sans le décevoir même si, au sein du groupe, il renvoie toujours l'image d'un garçon facétieux et plein d'entrain.

Il a besoin d'être au top physiquement

Pour l'instant, dans son 4-3-3 habituel, Blanc lui préfère Lucas, titulaire lors des six premiers matchs. Absent cet été au Brésil, ce dernier a effectué la préparation estivale dans sa totalité et ce constat pèse aujourd'hui dans la réflexion de l'entraîneur parisien et de son staff.

Pocho paie, lui, un tribut certain à une reprise post-Coupe du monde entamée le 5 août dernier et à des douleurs lombo-fessières qui l'ont privé de la réception de Saint-Etienne le 31 août.

De quoi alimenter, alors, les sempiternelles rumeurs de départ à quelques heures de la fin du mercato, appuyées par une bourde du PSG qui avait d'abord annoncé un « choix » de l'entraîneur pour expliquer son absence face aux Stéphanois. « Mais c'est faux. Pocho a envie de rester à Paris, témoigne un proche. D'ailleurs il va sûrement prolonger son contrat. » Son agent, Alejandro Mazzoni, se trouvait à Paris fin d'août et les discussions ont déjà été entamées avec les responsables du PSG.

Mais, au-delà de sa situation contractuelle, l'Argentin espère surtout voir évoluer son statut sur le terrain. Son meilleur allié pourrait s'appeler Lucas, dont les dernières performances laissent perplexe.

Mais pour emporter la décision de Blanc, comme il avait su le faire la saison dernière, Lavezzi devra se montrer plus convaincant que lors de son match face à Bastia, qu'il a traversé comme une ombre, après avoir remplacé Ibrahimovic au quart d'heure de jeu. Il lui faudra également retrouver une forme physique optimale, seule garante de performances abouties pour un joueur qui a parfois une propension à prendre certaines largesses avec son hygiène de vie.

« Aujourd'hui Pocho est prêt à être titulaire, a confié hier Blanc lors de sa conférence de presse de veille de match. Il a digéré la Coupe du monde. Ses matchs de préparation, lui, il doit les faire, comme David Luiz ou d'autres, à l'occasion des rencontres officielles. Il est investi et a beaucoup travaillé. Il a besoin d'être au top physiquement pour donner le maximum de son potentiel. » Si on suit bien son entraîneur, c'est désormais le cas. Rien n'indique toutefois qu'il commencera la rencontre ce soir face à Lyon.

Adrien Rabiot a participé, hier, à la rencontre de la réserve du PSG à Arras (0-0) comptant pour la 6e journée de CFA. Le jeune Parisien de 19 ans a disputé la totalité du match et a écopé d'un avertissement.




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Pastore avec Ibra et Cavani ?

Laurent Blanc n'a pas voulu lever le voile, hier, sur l'équipe alignée ce soir. « Vous verrez bien, a-t-il éludé. Je veux constituer un onze compétitif. » Au sujet du schéma tactique, l'entraîneur parisien a confié n'avoir aucune raison objective d'abandonner le 4-3-3 qui a fait florès la saison passée. L'ultime entraînement n'a pas permis de répondre à ces interrogations, même si lors de l'opposition à dix contre neuf, Pastore était associé au duo Cavani-Ibrahimovic en attaque.

PSG-Lyon : il est urgent de lever les doutes PSG-Lyon : il est urgent de lever les doutes A plusieurs reprises, l'Argentin n'a pas hésité à venir en soutien des deux buteurs dans une position de numéro 10. Si Blanc ne change pas de système tactique, il peut aussi demander à Pastore de se positionner dans l'axe, ce soir, lors des phases offensives. La possible titularisation de l'ancien soliste de Palerme aurait pour conséquence de voir Lavezzi et surtout Lucas, titulaire six fois sur sept cette saison en match officiel, s'asseoir sur le banc des remplaçants.

Dans les autres lignes, le coach devrait reconduire les mêmes joueurs qu'à Amsterdam (1-1) mercredi avec notamment David Luiz et Marquinhos en défense centrale. Au milieu, Matuidi va vraisemblablement enchaîner son deuxième match consécutif aux côtés de Verratti et Motta. Hier, Zoumana Camara n'a pas participé à l'entraînement, mais il figure dans le groupe de 20 joueurs retenus par le staff. Quant à Thiago Silva, blessé à la cuisse droite le 11 août dernier à Reims, il est toujours en phase de reprise.


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Varino
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Blanc et le boss

Pour redynamiser son équipe, l’entraîneur du PSG a sérieusement songé au 4-4-2. Une formule qui remet en cause un système bâti autour d’Ibra et pour Ibra. Un sujet sensible, donc.


MERCREDI SOIR à Amsterdam, il était prévu que le PSG se présente en 4-4-2 face à l’Ajax. Le staff avait projeté d’aligner une équipe avec Matuidi dans sa base de trois milieux axiaux et Pastore en numéro 10 derrière le duo Ibrahimovic-Cavani. La formule présentait l’avantage de relancer le Français, crispé par son temps de jeu déclinant, de placer l’Argentin à son meilleur poste et d’élargir l’expression axiale de l’Uruguayen, apparu très nerveux à Rennes (1-1), quatre jours plus tôt, sur la gauche du 4-3-3 habituel.

Blanc a finalement renoncé à cette formule qui aurait pu titiller la défense friable de l’Ajax. Pourquoi ? Sous l’effet d’une appréhension soudaine ? De pressions internes ? Au Camp des Loges, l’hypothèse d’un changement de schéma ne suscite pas un consensus absolu. Un courant estime que le rayonnement d’Ibra, dans l’organisation du jeu comme dans la finition, ne nécessite pas de lui mettre un (ou deux) coéquipiers dans les pattes.

Ce risque de toucher l’ordre établi, Pastore l’admettait, mardi dernier dans ces colonnes, lorsqu’il lui était demandé s’il aimerait évoluer comme meneur de jeu : « Avec le positionnement d’Ibra, c’est compliqué. Il est devant, puis il décroche avec les trois milieux : il offre un jeu complet et c’est fantastique pour nous. Souvent, Blanc me demande d’aller occuper le poste de numéro 10. J’y vais, mais on se marche parfois sur les pieds avec Ibra. C’est pour ça que j’essaie de me placer sur le terrain en fonction de lui. »

C’est tout le PSG qui se place en fonction d’Ibra. Le Suédois est loin de l’ignorer et il ne serait pas forcément le plus grand partisan de l’abandon d’un 4-3-3 qu’il sait taillé pour lui. Lorsqu’il inscrit sept buts en quatre matches officiels, en août, il étouffe d’ailleurs de sa voracité toute inclinaison au changement. Lorsqu’il entame le mois suivant par deux matches à l’envergure moins éclatante, sans but ni passe décisive, il nourrit la résurgence du débat.

Interrogé, hier, sur la possibilité de changer un système dans lequel Ibra a souvent affiché une influence considérable, Blanc a répondu : « On peut se poser la question, oui, mais vous remettez en question un système qui a fait ses preuves la saison dernière. Quand on est arrivés ici (en juin 2013), on a essayé de jouer dans un système (4-4-2), mais il y avait des joueurs qui voulaient qu’on ait avant tout la possession du ballon et c’est aussi ma philosophie. »

BLANC : « TOUS SE SENTENT BIEN. À PART QUELQUES-UNS… OU UN »

« Je ne suis pas contre une évolution, ajoutera l’entraîneur du PSG. Mais ce n’est pas un hasard si la C 1 se gagne avec certains systèmes, ceux qui s’attachent à ne pas ouvrir les portes et à ne pas perdre la bataille du milieu : 4-2-3-1, 4-3-3 ou 4-1-4-1. » En suivant son regard, on a cru, hier, deviner l’ombre de Cavani : « Les joueurs sont bien dans ce système. À part quelques-uns… ou un. »

Ibra reste la force n° 1 du PSG. Il est normal que Paris soit articulé autour de son seul vrai crack. Mais le poids des très grands joueurs est parfois un frein aux alternatives, surtout quand ce poids s’étend au-delà du terrain. En affichant régulièrement sa complicité avec la star – qu’il consulte notamment sur le recrutement et avec qui il s’était affiché en tribune au Brésil pendant la Coupe du monde –, Nasser al-Khelaïfi cultive le statut à part du Suédois dans le club qu’il préside. Un club qui préfère toujours se manager sans directeur sportif de poids.

À bientôt trente-trois ans (le 3 octobre), l’ancien Milanais reste un joueur monstrueux, un leader de vestiaire terriblement charismatique, dont la mainmise (discutable) sur les coups francs illustre à sa façon une propension limitée à partager la lumière. Forcément, le sujet est sensible. Il pourrait même finir par mettre à l’épreuve les qualités de Blanc dans le management. Sans parler, à terme, d’une possible remise en question de Thiago Motta et de la complexité d’extraire le solide Marquinhos du onze type, quand Thiago Silva sera de retour. Mais bon, pour « Lolo », à chaque jour suffit sa peine…



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Le réveil ou l’alarme ?

Quatre jours après un nul décevant à Amsterdam (1-1), le PSG reçoit un Lyon à la trajectoire incertaine. Le sursaut du champion est guetté. Et nécessaire pour alléger son atmosphère.


HEUREUSEMENT pour Lyon, les statistiques ne dévoilent qu’une photographie du passé et ne projettent pas avec certitude le futur immédiat. Car toutes les courbes récentes portent l’écusson du PSG : quatre victoires contre l’OL lors des quatre dernières confrontations au Parc en L 1 (*), une quasi-invincibilité des Parisiens à domicile depuis deux ans (27 victoires, 5 nuls, 1 défaite), Sirigu resté sans prendre de but lors de quinze des dix-huit derniers matches de L 1 disputés dans la capitale…

Mais les chiffres qui claquent le plus sont parfois ceux que regardent les actionnaires. Le budget parisien (490 M€) est devenu plus de quatre fois supérieur à celui de son rival lyonnais (115 M€) à mesure que l’un attirait des stars mondiales quand l’autre poussait ses meilleurs joueurs vers la sortie pour sauver quelques meubles en attendant d’emménager dans son stade des Lumières, en 2016, là où l’OL espère renouer avec une grandeur pas si lointaine.

Pour l’heure, les Lyonnais s’avancent vers le Parc sans savoir encore si leur victoire contre Monaco (2-1), il y a neuf jours, a imprimé une nouvelle teinte sur leur début de saison en noir et blanc (cinq victoires, quatre défaites entre la L 1 et la Ligue Europa). Mais ils ont matière à ne pas se sentir trop seuls : le PSG de septembre donne également dans le grisâtre après deux 1-1 à Rennes et à Amsterdam qui ont un peu contesté son image de machine à dicter sa loi chez les plus faibles.

BLANC : « ON SE POSE DES QUESTIONS »

« Les repères sont là, mais il faut retrouver des ingrédients de la saison dernière, a souligné Laurent Blanc, hier. La motivation y est mais, techniquement, physiquement et tactiquement, on n’est pas au top. Physiquement, par exemple, on a senti la différence avec l’Ajax en seconde période. » Un manque de souffle (et d’idées) qui s’est traduit dans une possession de balle tombée à 49 % mercredi, une rareté depuis l’arrivée de Blanc au PSG et l’émergence de son milieu à trois.

Toujours sans Thiago Silva ni Adrien Rabiot – qui a rejoué, hier, avec l’équipe de CFA à Arras (0-0) –, Paris cherchera donc avant tout à se retrouver ce soir. Après avoir relancé Matuidi dans la peau d’un titulaire à Amsterdam, Blanc pourrait en faire de même aujourd’hui avec Cabaye et Lavezzi. Sauf surprise, ce n’est pas ce soir que l’entraîneur du PSG testera le milieu en losange qui trotte dans sa tête. Un schéma qui vient de porter l’OL lors de sa victoire contre Monaco, avec le dynamique Fekir (21 ans) converti en deuxième attaquant.

Pour Paris, une victoire décrisperait un peu l’atmosphère du Camp des Loges – « On se pose des questions, oui, mais cela ne signifie pas forcément qu’il y a un malaise » (Blanc) – autant qu’elle repousserait, au moins quelque temps, la pression qui s’est accrue sur l’entraîneur. « C’est sûr que si vous voulez entretenir tout ça, ça va faire augmenter la pression, et notamment la pression sur moi » , a soufflé l’ex-sélectionneur des Bleus face aux médias. En attendant, il espère que Lyon débarquera au Parc « avec des intentions de jeu » . Il ne manquerait plus que la défense adverse cherche à ne plus encaisser de but.

Equipe probable Sirigu- VDW, Marquinhos, Luiz, Maxwell- Cabaye ou Verratti, Motta, Matuidi- Cavani, Ibrahimovic © , Lavezzi

L'Equipe


Varino
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Thiago Motta Le jour où…

Le métronome parisien raconte au JDD les petites et grandes histoires de sa carrière


C’était jeudi midi, lendemain de contrariété européenne. Quelques heures avant son audition par la commission de discipline de la Ligue dans l’affaire du coup de boule de Brandão, qui a finalement écopé de six mois de suspension. Le PSG avait prévenu : aucune question sur le sujet. Ça arrangeait bien Thiago Motta de ne pas revenir sur l’épisode et, par ricochet, sur sa sulfureuse réputation de joueur provocateur. Alors on a parlé d’autre chose, et le métronome italo- brésilien de 32 ans s’est montré charmant.

« Ibra a dit: "on doit se reveiller" »
« Sa sortie me semble juste. Ibra est très direct dans sa façon de dire les choses, mais il pense toujours au bien de l’équipe. On n’est pas contents car on a une meilleure équipe que l’Ajax. On a mené et on aurait pu faire le break… Ce n’est pas la première fois que ça arrive cette saison. On ne reproduit pas le football de l’année dernière. On doit le retrouver le plus vite possible parce qu’on n’a plus de temps : les matches importants commencent. Je suis convaincu que ça va revenir : les joueurs sont les mêmes… En fin de saison dernière, j’ai dit qu’il fallait plus de concurrence. Il y en a.

« ... j'ai su que je ferai carriere »
À 16 ans, en arrivant à Barcelone. Je me suis tout de suite entraîné avec l’équipe première. J’étais face à tous ces joueurs que je voyais à la télé. Avant, au Brésil, je jouais dans un petit club, le CA Juventus. C’était dur de se projeter aussi loin, même si, au fond, j’ai toujours voulu devenir professionnel. C’était aussi le voeu de mon père, parce que c’est ce qu’il souhaitait sans doute pour lui. Il a joué toute sa vie, mais en amateur. Gamin, quand j’avais envie de traîner avec des amis, il refusait : « Demain, tu dois t’entraîner, aller à l’école… » Il m’a imposé des règles que j’ai dû suivre pour devenir le joueur que je suis aujourd’hui.

« ... j'ai touché mon premier salaire »
C’était au Brésil, et j’ai tout de suite redonné ce que j’avais gagné à mes parents, qui en avaient besoin. Mais je me souviens qu’il y avait des chaussures qui me plaisaient et, quand j’ai pu, je les ai achetées pour aller à l’école. Je n’ai jamais fait de folies. Je n’ai jamais voulu des choses vraiment différentes de ce que je possédais déjà. Même si j’étais loin d’avoir tout. Je suis quelqu’un de simple. Les voitures ? J’en ai toujours eu une seule, je la change simplement tous les quatre ans. Ça ne m’a jamais excité d’avoir une Ferrari, par exemple, même si j’aime bien regarder. En ce moment, j’ai un Mercedes GLK. Enfin, je crois que c’est le nom de ce modèle !

« ... je me suis embrouillé avec Buffon »
Lors d’un Juve-Inter [2-1, 5 décembre 2009], on avait eu un petit problème [les images les montrent en venir aux mains]. Deux jours après, je l’ai appelé pour m’excuser. Lui aussi m’a demandé pardon. Et ça s’est arrêté là. On a de très bons rapports, on s’est retrouvés depuis en équipe d’Italie. Pour ma première sélection, en amical à Dortmund contre l’Allemagne [1-1, 9 février 2011], j’étais très nerveux. Après la rencontre, je suis allé m’amuser avec mes amis pour évacuer toute la tension que j’avais en moi. Je suis né au Brésil, mais je pense que j’ai toujours été italien au fond de moi. Je m’en suis rendu compte quand j’ai débarqué en Europe. Je me suis tout de suite senti chez moi.

« ... je me suis retrouvé avec quatre femmes a la maison »
La naissance de ma première fille m’a permis d’aller de l’avant alors que je traversais la pire période de ma carrière [en 2007-2008, à l’Atlético Madrid] : j’enchaînais les blessures, je doutais vraiment de pouvoir continuer. Il y a deux ans et demi, j’ai ensuite eu des jumelles. Au début, on pensait que c’était un garçon et une fille, et finalement non. J’ai donc quatre femmes a la maison, alors que mon univers professionnel est tres masculin! Jouer au foot avec des amis, c'est plus facile que le role de pere... Mais mes trois filles m'apportent de la joie et je profite de chaque jour avec elles.

« ... Leonardo est venu me chercher »
Quinze ou vingt jours avant la fin du mercato [en janvier 2012], j’ai eu une discussion avec Leonardo. Il m’a dit que le Mister [Carlo Ancelotti] me voulait. Ça a fait tilt ! J’étais bien à l’Inter, mais on sentait déjà que le PSG allait devenir grand. Je suis allé voir le président Massimo Moratti dans son bureau. Je lui ai dit que c’était mieux pour tout le monde que je parte. L’Inter projetait de renouveler son effectif en juin. Il pouvait récupérer ce qu’il avait investi sur moi [autour de 11 millions d’euros] : c’était une bonne affaire et j’avais pris ma décision. Mais j’ai compris qu’on ne trouverait pas de solution. Il me disait toujours « on verra » . Ça a duré une semaine. L’avant-dernier jour du mercato, j’ai envoyé un SMS à Moratti. Et voilà…

« ... on a monté une equipe PSG a "Call of Duty" »
[Zlatan Ibrahimovic a raconté à L’Équipe Magazine qu’en jouant en ligne au jeu de guerre Call of Duty il était tombé sur « un type qui jurait, hurlait en italien » : Thiago Motta. Un brin gêné, celui-ci éclate de rire.]
C’est pour évacuer le stress. Mais je ne me souviens pas avoir joué contre lui. Ibra a dit que j’étais meilleur que lui, Sirigu et Pastore ? Je joue depuis 2008. Je ne crois pas que les autres aient commencé avant. Dans le vestiaire, je leur ai proposé de jouer en groupe. On s’y est tous mis et, maintenant, on est plus ou moins au même niveau. À une période, on jouait tous les jours. On avait créé une équipe, Salvatore avait trouvé le nom. On rentrait chez nous, on s’envoyait des messages, « aujourd’hui 20 heures » , et tout le monde se connectait. Mais ça fait longtemps qu’on n’y a pas joué. La dernière version ne nous plaît pas tellement. Il paraît que la prochaine va être super. Si c’est le cas, on s’y remettra.

« ... on m'a traité d'inculte. »
[Outré qu’il ne sache pas que le PSG avait remporté la Coupe des coupes en 1996, Bernard Lama a qualifié Thiago Motta d’ « inculte du football » dans Le Parisien.]
Je demande pardon. Je savais que le PSG avait gagné une Coupe d’Europe mais je ne me souvenais pas de la date. Ça peut arriver. Si je lui demandais quand j’ai gagné ma première Liga, il ne saurait pas non plus. Mais c’est vrai, quand tu es dans un club, il faut connaître son histoire. Je ne suis pas inculte du foot : je regarde beaucoup de matches, je me tiens informé… Mais là, ça m’a échappé. Pardon ! »

le JDD
Mike
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Le PSG ne sait plus gagner

Pâle reflet de l'équipe qui écrasait tout sur son passage il y a encore quelques mois, le PSG a concédé un nouveau match nul contre Lyon (1-1). Cinquième, le double champion de France est à trois points de l'OM, Bordeaux et Saint-Etienne.

Le match : 1-1

Après Rennes et l’Ajax Amsterdam, Lyon a donc réussi à ne pas perdre contre le PSG (1-1). L’OL, qui n’a pas cherché à fermer le jeu, s’est même procuré une occasion incroyable pour remporter le match à la 88e mais Tolisso, seul devant Sirigu, a envoyé sa frappe dans les nuages. De quoi nourrir un peu plus les soucis de Laurent Blanc, qui n’avait pas caché qu’il se posait «des questions» cette semaine. L’entraîneur du PSG avait pourtant pris plusieurs décisions fortes pour relancer son équipe : Aurier, Lavezzi ou encore Digne ont été titularisés. Le latéral gauche français a répondu présent en adressant un magnifique centre décisif sur la tête de Cavani (20e). Cela va faire du bien à l’Uruguayen, qui a tout de même inscrit son 29e but en 51 matches toutes compétitions confondues avec le PSG.

Mais Paris n’a jamais pu se mettre à l’abri. Aurier a tiré dans le petit filet à la 23e, Verratti a bien failli marquer sur une passe en retrait de Cavani à la 51e et Lopes a sauvé la baraque devant Ibra en fin de match. Mais, comme lors de ses deux précédentes sorties, le champion de France a été rejoint au score. A la 84e, après un cafouillage, la frappe d’Umtiti a été déviée dans les filets de Sirigu par Aurier. Le premier but de l’OL au Parc des Princes depuis cinq ans ! Cette égalisation a finalement été assez logique, Lyon ayant aussi trouvé la barre parisienne sur un superbe coup franc de Mvuemba à la 40e. Après avoir battu Monaco (2-1), deuxième la saison dernière, le club du président Aulas n’a pas perdu face au champion en titre.

Un homme dans le match : Ibrahimovic était endormi

En colère après le match nul réalisé sur le terrain de l’Ajax Amsterdam (1-1), Zlatan Ibrahimovic avait demandé au PSG de «se réveiller». Contre Lyon, le Suédois était pourtant endormi ou presque. À part une belle remise de la tête dans la course de Cabaye, qui n’a pas cadré alors qu’il était seul (14e), il ne s’est pas montré à son avantage. Bien muselé par le revenant Koné, il a souvent fait les mauvais choix et a eu très peu d’occasions. À la 77e, Lopes l’a empêché de marquer sur un second ballon. Les décisions de M.Buquet ne lui ont pas plu : l’arbitre ne s’est pas laissé avoir par son plongeon de la 15e en pleine surface puis il n’a plus obtenu de faute. À son grand énervement. Leur relation a été compliquée : en première période, l’arbitre lui a demandé de venir le voir pour le calmer. Ibra lui a répondu d’un geste que c’était à lui de se déplacer s’il voulait lui parler. Ambiance.

Le fait du match : Lyon avait de l'ambition

Depuis le début de la saison, Laurent Blanc s’est souvent plaint de la frilosité des adversaires du PSG, qui cherchent toujours à fermer le jeu et a procédé en contres: «J’espère au moins que l’OL aura des intentions de jeu.» Ce dimanche soir, Lyon avait un projet intéressant et offensif, malgré le choix de Mvuemba au lieu de Njié. L'OL s’est souvent projeté vers l’avant, a réalisé quelques actions collectives intéressantes comme à la 40e lorsque Fékir a vu sa frappe être contrée au dernier moment par Marquinhos. A la 83e, Sirigu a sorti une superbe parade sur une frappe enroulée de Njié. «Il faut jouer. (…) Il faut montrer qu’on a du talent», avait déclaré Jean-Michel Aulas dans Le Parisien/Aujourd’hui en France de vendredi. En obtenant ce joli nul, son équipe n’a pas dû le décevoir.



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Al-Khelaïfi: «Blanc pas en danger»

Au ralenti depuis trois matches, le PSG entame-t-il un début de crise ? En tout cas, le président Nasser al-Khelaïfi soutient son entraîneur Laurent Blanc après le nul contre Lyon (1-1): «Il n’est pas en danger. Il sera là avec nous jusqu’à la fin de la saison.» Oui, mais après ?

Le dirigeant parisien ne s’inquiète pas outre mesure de la petite forme de son équipe: «Ce n’est pas le niveau du PSG, c’est sûr. Il faut travailler plus, tous les jours. Mais je suis très confiant pour la suite.»


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«Dur à comprendre»

Restant sur trois nuls (1-1) toutes compétitions confondues après avoir mené au score à chaque fois, les joueurs du PSG étaient un peu désabusés après la rencontre face à Lyon. «Qu'est ce qui nous arrive ? C'est une bonne question car on ne sait pas», a avoué Matuidi.

Zlatan Ibrahimovic est un bon client. Quand le PSG gagne ou perd, il a toujours un bon mot, une analyse souvent fine. Mais ce dimanche, après le nouveau match nul concédé par son équipe, contre Lyon (1-1), le Suédois n’avait vraiment pas le cœur à refaire le match. «Nous aurions dû mettre ce but du 2-0. Nous faisons de notre mieux, mais il faut encore travailler», a-t-il expliqué mécaniquement avant de quitter précipitamment les lieux après une question qu’il a mal comprise. Son attitude a été symptomatique de cette rencontre très compliquée pour lui sur le terrain. Tous ses coéquipiers étaient un peu dans le même état. Comme hébétés par ces contre-performances qui s’accumulent. «Qu’est ce qui nous arrive ? C’est une bonne question car on ne sait pas, a soufflé Blaise Matuidi. On aimerait trouver la solution. C’est dur à comprendre. C’est énervant. Il faut vite se remobiliser, même s’il n’y a pas le feu.»
«Se faire reprendre comme ça, ce sont des mauvaises habitudes» Lucas Digne, qui a évidemment parlé de ces «mauvaises habitudes» qu’a le PSG de se faire reprendre au score, a essayé d’analyser pourquoi son équipe peinait en ce moment: «Se faire reprendre comme ça, ce sont des mauvaises habitudes. Nous manquons un peu de fraîcheur physique en raison du retard dans notre préparation.» Un point de vue pas forcément partagé par tout le monde. «Physiquement, ça va. Je n’ai pas l’impression que c’est ce qui cloche», a estimé Salvatore Sirigu.

Alors, quel est le mal qui ronge le PSG ? La concentration, selon Marco Verrati : «Nous avons manqué d’attention». Pour David Luiz et Lucas, ce dernier étant bien placés pour en parler, c’est l’efficacité offensive qui est en question : «Il faut tuer les matches». Le défenseur brésilien estime que c'est dans la tête que cela se passe : «Il faut changer de mentalité !» Tout cela fait un sacré nombre de pistes à travailler pour Laurent Blanc, dont les hommes reçoivent notamment le Barça dans dix jours pour le choc de la 2e journée de la Ligue des champions.


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Blanc : «Ça crispe l'équipe»

L'entraîneur du Paris SG Laurent Blanc n'a pas masqué sa déception après le nul concédé face à Lyon dimanche soir (1-1), et reconnu que les difficultés actuelles rencontrées dans le jeu, qu'il ne parvient pas à expliquer, «crispaient» son équipe.



«Laurent Blanc, quel sentiment prédomine après ce nouveau match nul où vous ne tenez pas le score ?

Il y en a beaucoup qui se mélangent. Il y a surtout de la déception dans la mesure où la première période - même si on n'a pas été dominateur comme nous l'avions été contre Saint-Etienne -, est somme toute assez bonne, notamment dans la récupération du ballon. Mais c'est vrai que la seconde période est très décevante.

Où se situent vos regrets ?

C'est le scénario du match qui est très regrettable ce soir. On veut se créer des occasions de marquer à nouveau et on prend surtout des contres de 60, 70 mètres. On a fait des choses incroyables. Sur un corner où on tente un dribble au lieu de tenter une frappe et après on prend un contre... Il faut être pragmatique, ce but on aurait pu l'éviter. Les erreurs qu'on a faites en 2e période... Il faut réfléchir un petit peu. On a voulu marquer un but et on s'est exposé à des contres de 60 m... Il y a des périodes où il faut savoir proposer moins de jeu et se contenter du 1-0.

Comment expliquez-vous cette inconstance ?

Si j'arrivais à l'expliquer, je le dirais d'abord à mon équipe. L'an passé on se créait une multitude d'occasions de but, aujourd'hui on en a très peu. Le fait est que Paris a été en difficulté en seconde période. Je prépare mon équipe pour gagner, mais force est de constater qu'on y arrive pas. Malgré l'ouverture du score on ne gagne pas. Les deux prochains déplacements (à Caen mercredi et Toulouse samedi) vont être difficiles. Il faudra s'accrocher. L'année dernière tout nous souriait, là rien ne nous sourit. Il faut être conscient qu'on n'est pas suffisamment bon pour maitriser les matches comme l'an passé, et se réfugier dans le travail. La prise de conscience doit être individuelle et collective.

Vous réfutiez avant ce match ressentir un malaise dans votre groupe, est-ce toujours le cas ?

Le malaise, c'est votre impression. Quand un club ne réussit pas de bons résultats, il y a toujours un sentiment de malaise. Les joueurs sont très déçus, le staff est très déçu. On n'est pas au meilleur de notre forme. Ca crispe l'équipe.

Est-ce à dire que la crise n'est pas loin ?

Vous attendez d'habitude la crise de novembre, là vous aurez la crise d'octobre (ironique). On connait les règles du jeu. Quand on est dans un club comme le PSG, il faut avoir des résultats.»


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Ça devient inquiétant

Troisième match nul en une semaine pour des Parisiens qui n'ont pas su tenir le résultat hier soir au Parc. Les mêmes maux produisent les mêmes effets...

Bulletin météo : depuis hier soir, Paris se retrouve en vigilance orange. Si le plan Orsec n'a pas encore été décrété, la situation pourrait vite empirer. En concédant son troisième nul consécutif face à Lyon (1-1), après ceux à Rennes en Ligue 1 et à Amsterdam en Ligue des champions (1-1), le club de la capitale s'expose désormais à un risque de tempête.
Il n'avait d'ailleurs plus enchaîné une série de trois matchs sans victoire depuis le mois d'août 2012 ! «Vous aviez l'habitude de parler de la crise de novembre, là si ça continue vous pourrez dire la crise d'octobre, soupire Laurent Blanc. Je ne dis pas cela de gaieté de coeur. Mais on connaît les règles du jeu. A Paris, il faut des résultats. Or, aujourd'hui, on vit une période difficile où rien ne nous sourit.»

Le PSG demeure certes invaincu cette saison (2 victoires, 4 nuls en L1) et accuse seulement un passif de trois longueurs sur le trio de tête. Mais pour la troisième fois en dix jours, il s'est fait remonter au score. A qui la faute ? «Si je savais pourquoi, je l'aurais expliqué aux joueurs, répond le coach. Avec mon staff, on prépare les matchs pour les gagner. Mais on n'y arrive pas. On doit aussi se poser des questions.»

Paris aurait pu perdre le match

Hier, au Parc des Princes, l'entraîneur parisien avait pourtant procédé à un vaste remaniement. Quatre des titulaires de l'Ajax (Ndlr : Van der Wiel, Maxwell, Thiago Motta, Lucas) ont été laissés sur le banc au profit de Digne, Aurier, Cabaye et Lavezzi. Une grosse prise de risque au final peu concluante.

La première demi-heure lui a certes donné raison. Le PSG a su mettre de l'intensité dans son jeu, avec beaucoup de justesse technique et un collectif bien huilé. Comme un symbole, il est revenu à Edinson Cavani, le joueur le moins heureux de l'effectif parisien, d'ouvrir le score, tout comme à Amsterdam mercredi. Ibrahimovic en revanche, s'est montré peu en réussite et a même raté l'immanquable à un quart d'heure de la fin. «C'est souvent ton joueur majeur qui est le déclic de ton équipe. Or, ce soir (hier), Ibra a été en difficulté, surtout en seconde mi-temps», concède Blanc.

Passées les trente bonnes premières minutes, les Parisiens sont en effet retombés dans leurs travers. «On a commis des erreurs incroyables, on s'est créés peu d'occasions. On n'a pas su se mettre à l'abri, admet l'ex-sélectionneur des Bleus. L'égalisation n'est pas surprenante (84e). On aurait même pu perdre ce match.» En une semaine, le ciel parisien s'est donc considérablement assombri. Dans ce contexte, les deux prochains déplacements, à Caen mercredi et à Toulouse, samedi seront forcément placés sous haute surveillance. Une fois ces obligations domestiques passées, il sera temps de se focaliser sur le premier grand test de la saison, le 30 septembre, contre Barcelone.


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David Luiz : «Nous devons tuer les matchs»


Titulaire en défense centrale aux côtés de Marquinhos, David Luiz a livré un match de bonne tenue. Bombardé patron de la défense en l'absence de son compatriote Thiago Silva, toujours blessé, le Brésilien n'a, en revanche, rien pu faire pour éviter ce nouveau résultat nul, le troisième d'affilée.

Comment expliquez-vous l'histoire de ce match ?

David Luiz. C'est une leçon de football.
Nous avons fait un bon match, mais nous devons le tuer quand nous menons 1 à 0. Et au lieu de ça, nous sommes battus sur une contre-attaque lyonnaise. Cette expérience doit nous servir.

Pourquoi n'arrivez-vous pas à contrôler ce genre de rencontres ?

Nous devons changer de mentalité et comprendre en cours de rencontre ce qui nous attend dans les dix minutes suivantes. Nous pourrons ainsi mieux appréhender les matchs.

Concrètement, qu'est-ce que vous devez changer ?

Nous devons d'abord tuer les matchs. Quand on mène 1-0 à domicile, il est normal de continuer à attaquer. Ensuite, quand on voit que le deuxième but n'est pas là, il faudrait savoir contrôler le match pour éviter de s'exposer.

Quand Ibrahimovic ne marque pas, le PSG n'y arrive pas...


Beaucoup de joueurs au PSG ont les qualités pour marquer. Ce n'est pas seulement le problème de Zlatan.

Le problème est-il d'ordre physique ?

Non, je ne pense pas. Si nous avions marqué un deuxième but, les Lyonnais auraient été KO. Et personne ne se serait posé la question de notre condition physique.

Le message de Laurent Blanc est-il toujours compris par les joueurs ?

Bien sûr. Il n'y a aucun problème. Les objectifs sont inchangés : il faut regagner les rencontres à domicile et se concentrer sur le championnat. Il ne faut plus attendre pour remonter au classement.

Personnellement, comment vous sentez-vous ?

Comme vous le savez, je reviens d'une blessure à un genou contractée avec ma sélection nationale. J'ai disputé la semaine dernière une rencontre de Ligue des champions sans m'être vraiment entraîné. Aujourd'hui (NDLR : hier soir), j'ai ressenti de temps en temps certaines douleurs. Mais c'est ainsi. On ne sort jamais d'un terrain de football sans douleurs.


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La situation du PSG interpelle

Le crédit de Laurent Blanc serait-il en train de s'effriter ? « Les deux prochains matchs doivent être gagnés.» Cette phrase lâchée hier soir par un dirigeant du PSG tombe comme un avertissement après une nouvelle déception. Le président al-Khelaïfi s'est montré moins direct mais sa sortie devant les medias n'est pas passé inaperçu, même si elle a été faite avec le sourire : «On doit se reprendre un peu, on n'est pas au niveau du PSG.
Il y a des petites choses à améliorer. Ce sont les détails qui font la différence». Décryptage.

Physiquement pas au point. Comme mercredi en Ligue des champions, le PSG a livré une première période convenable avant de baisser de pied physiquement et d'être en danger en fin de rencontre. Paris n'est pas au top athlétiquement. L'ancien de la maison, Christophe Jallet, l'a constaté : «Le retour de la Coupe du monde pour les Mondialistes n'est pas digéré complètement et cela peut expliquer le fait qu'ils soient moins bien physiquement.» «La préparation a été dure et on le paye, confirme Lucas Digne. Il faut nous laisser encore un peu de temps. Mais on monte en puissance.»

Ibrahimovic hors du coup. Outre les carences physiques, Ibrahimovic n'est que l'ombre de lui-même depuis quelques temps. Pourquoi ? Paye-t-il comme les autres la lourde préparation physique menée cet été ? Cela ne peut pas être totalement écarté. Interrogé hier pour savoir s'il ne devrait pas se passer de sa star quand elle est moins bien, le coach parisien a répondu: «C'est votre avis, je ne le partage pas.» En effet, il est difficile d'imaginer le PSG sans Zlatan Ibrahimovic qui reste son meilleur buteur et la clé de voûte de tout le club. Même s'il n'a eu qu'une occasion franche hier, il a offert au moins deux balles de but à ses partenaires.

Un entraîneur qui tâtonne. Laurent Blanc a procédé à de nombreux changements pour laisser souffler certains joueurs. Malgré ce turn-over, la prestation parisienne n'a pas été plus aboutie qu'en Ligue des champions. Le coach du PSG tâtonne en ce moment. Son message s'est brouillé, il ne cesse de répéter depuis trois matchs que son équipe se révèle incapable de garder un résultat. Son management perd aussi en cohérence. Il a par exemple sorti sans explication Pastore du onze de départ, pourtant le meilleur Parisien du début de saison. Et remplacé Cavani et Lavezzi hier soir quand la logique désignait Ibrahimovic. «Si Laurent Blanc est en danger, je le suis aussi», a clamé hier le président al-Khelaïfi pour couper court aux questions sur l'avenir de son entraîneur.


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Homer
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Comment Laurent Blanc peut relancer Paris

Le PSG va vivre une semaine décisive avec des matchs à Caen, Toulouse puis face au FC Barcelone. Pour inverser la tendance actuelle, l'entraîneur peut actionner plusieurs leviers.

Laurent Blanc a les clés. Face à l'atonie actuelle du PSG, l'entraîneur cherche les solutions pour retrouver du jeu, des jambes, de l'allant et renouer avec la victoire qui fuit les siens depuis trois rencontres, toutes compétitions confondues. Il y a urgence : Paris va se déplacer deux fois cette semaine en L 1, avant de recevoir Barcelone dans une semaine exactement.

Des matchs décisifs qui peuvent faire basculer le destin de son équipe, et le sien par la même occasion. Pour relancer le PSG, Blanc doit...

Régler le problème physique

« Face à l'Ajax, j'ai été frappé par les conditions physiques très disparates entre les joueurs parisiens, analyse Gérard Houllier, champion de France avec Paris en 1986. Lors des débuts de saisons post-Coupe du monde, c'est très classique. Parfois, on ne récupère un joueur à 100 % qu'à partir du mois d'octobre ou de novembre. » « Il n'y a rien de pire que de se tromper sur le diagnostic. Le PSG ne parvient pas à garder un résultat, constate Jacques Crevoisier, docteur en psychologie. Il y a deux options. Ou c'est un problème d'équilibre défensif, ou c'est un problème physique. » Le consultant de Canal + penche pour la 2 e hypothèse, comme Luis Fernandez, ex-coach du PSG et animateur sur RMC. « Jouer, c'est toujours mieux que de s'entraîner, donc ces deux matchs rapprochés tombent bien. Si je suis Blanc, je ne change pas tout, mais comme c'est au milieu de terrain que cela va se jouer, comme toujours, je mets les plus efficaces du moment. »

Modifier l'état d'esprit

« Cette saison, je trouve que les états d'âme des uns et des autres reviennent trop souvent, décrypte Eric Carrière, consultant sur Canal +. Je constate de la suffisance. La saison dernière a été tellement facile que certains se disent qu'ils peuvent se permettre de la jouer perso. Il faut qu'ils retrouvent cet esprit d'équipe. » « On ne peut pas changer les hommes, mais les hommes doivent changer d'état d'esprit, approuve Alain Roche, pilier du PSG des années 1990 et qui officie aujourd'hui sur Orange. La gestion de Blanc va devoir peut-être évoluer un peu, et les joueurs doivent aussi prendre leurs responsabilités. Les cadres -- Ibrahimovic, Motta -- doivent élever leur niveau et davantage parler aux autres. »

Changer son discours

Le champion du monde reste un entraîneur calme, réservé, un peu taiseux. Jérôme Rothen l'encourage à forcer sa nature. « Ce n'est pas dans son caractère, mais il doit en effet se faire un peu violence pour hausser le ton dans son discours et dans son management », glisse l'ancien ailier gauche. Et Luis Fernandez de faire confiance ensuite aux joueurs : « Normalement, s'ils ont un peu d'orgueil, s'ils sont des hommes, c'est maintenant qu'ils doivent le montrer. »

Garder la même tactique mais...

Guy Lacombe, ancien entraîneur du PSG et aujourd'hui membre de la direction technique nationale, évacue le problème du système mais prévient : « La saison dernière, les équipes s'adaptaient au PSG. Cette année, l'Ajax et Lyon, notamment, ont joué leur propre football, et ça, c'est un élément nouveau pour Paris. Les adversaires ne sont plus surpris par ce système, ils le connaissent et sont capables d'y opposer leur propre vision. Le PSG doit s'adapter à son tour. Ce système est comme un ado qui est en pleine croissance, il franchit des paliers. Et c'est souvent dans la difficulté qu'on franchit les paliers et qu'on grandit plus vite. »


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Les joueurs ne veulent plus aller en Chine

Le PSG ne devrait pas effectuer une nouvelle tournée en Asie l'été prochain. A la suite du périple à Hongkong et Pékin en juillet dernier, Ibrahimovic et Thiago Silva se sont plaints à Nasser al-Khelaïfi. Au premier rang des reproches formulés : les conditions climatiques, le taux d'humidité très élevé et la forte pollution pékinoise peu propices à une préparation physique de qualité.

La star suédoise a aussi particulièrement peu goûté les nombreuses opérations avec les sponsors du club. Après la sortie en jonque dans la baie de Hongkong le 29 juillet au matin, à quelques heures seulement du match contre le FC Kitchee (6-2), Ibra a boycotté toutes les sollicitations auxquelles il devait participer en Chine. Il en a averti son président et personne n'a tenté de le faire changer d'avis. Très à l'écoute de ses joueurs, al-Khelaïfi a répercuté l'information à ses salariés chargés de ce secteur d'activités. Il a aussi fait passer le message à la Ligue de football professionnel (LFP), avec laquelle il entretient d'excellentes relations.

A tel point que le prochain Trophée des champions ne devrait pas se tenir en Chine, contrairement au souhait initial du président de la LFP. Juste après le succès parisien contre Guingamp (2-0) le 2 août, Frédéric Thiriez avait laissé entendre que le prochain rendez-vous se disputerait à Shanghai. A priori, ça ne devrait pas être le cas.

L'Amérique du Nord ou le Brésil ?

Du côté de la Ligue, on confie que rien n'est encore acté pour l'édition 2015. Les appels à candidatures vont être envoyés prochainement aux agences de marketing sportif et autres fédérations. Elles auront trois mois pour se positionner. Mais on a fait passer le message qu'il serait bon de trouver une autre destination que la Chine pour le Trophée des champions 2015.

Sauf proposition financière exceptionnelle, comme en 2013 avec le Gabon qui avait pris à sa charge tous les frais et offert des primes de l'ordre de 600 000 € à chacune des deux équipes, les futurs champions de France et vainqueur de la Coupe de France se défieront dans un autre pays et sûrement sur un autre continent. L'Amérique du Nord et l'Amérique du Sud apparaissent comme des destinations très crédibles. Le Brésil a des soutiens. Le PSG en fait certainement partie...


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Des entraînements peu entraînants

Dans le huis clos quasi permanent du camp des Loges, les entraînements se suivent et se ressemblent beaucoup. Même si le sujet n'a pas encore fait l'objet d'une franche discussion entre Laurent Blanc et son groupe, certains éléments de l'effectif regrettent le caractère trop systématique des séances. « Avec Carlo Ancelotti, les joueurs ne savaient jamais à quoi ils pouvaient s'attendre, rappelle un proche du vestiaire.

Ils étaient surpris presque chaque jour par de nouvelles variantes. Depuis un an, c'est un peu tout le temps la même chose. » Des ateliers de circulation de balle (essentiellement des toros), suivis d'oppositions assez classiques rythment le quotidien des joueurs. Personne ne s'en plaignait la saison passée et les résultats étaient au rendez-vous. Il semblerait toutefois qu'avec le temps le ronronnement des séances commence à s'installer dangereusement. Et trouve son prolongement dans des matchs sans beaucoup d'intensité.


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Pastore rappelé, Lavezzi absent

Javier Pastore a été appelé par Gerardo Martino pour les deux prochains matches face au Brésil et Hong Kong, les 11 et 14 octobre en Chine. Le milieu offensif parisien n'a plus porté le maillot albiceleste depuis presque trois ans.

Presque trois ans après sa dernière sélection, Javier Pastore (14 sélections, 1 but) a été rappelé en équipe nationale d'Argentine pour les deux prochains matches amicaux de l'Albiceleste, prévus le 11 octobre face au Brésil à Pékin, et trois jours plus tard à Hong Kong, contre la formation de la région administrative chinoise. Sa dernière apparition avec le maillot argentin remonte au 11 novembre 2011, lors d'un match nul face à la Bolivie (1-1) en éliminatoires du Mondial 2014. Ecarté depuis par l'ancien sélectionneur Alejandro Sabella, le milieu offensif est aujourd'hui récompensé pour son bon début de saison avec le PSG. Il est toutefois le seul Parisien à avoir été appelé par le nouveau sélectionneur, Gerardo Martino, car Ezequiel Lavezzi ne figure pas dans la liste des 19 joueurs retenus.

Egalement écarté depuis trois ans, Carlos Tevez, pourtant très en forme en ce début de saison avec la Juventus Turin, n'a pas été rappelé. Et ce en dépit des déclarations du vice-président de la Fédération argentine (AFA), Juan Carlos Crespi, lequel a déclaré au journal Clarin que des démarches administratives étaient en cours auprès des autorités chinoises pour le visa de l'attaquant.


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HHA
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Caen-PSG : crucial à plus d'un titre

Après trois matchs nuls et en l'absence de Zlatan Ibrahimovic blessé, les champions de France n'ont plus le choix. Il faut renouer avec le succès à six jours du choc face au Barça.

Le PSG n'est pas sonné ni compté, mais il remonte ce soir sur le ring à Caen avec l'idée que sa saison bascule. De quel côté ? Même Laurent Blanc ne sait pas. « On est dans le dur, constate l'entraîneur. On peut plonger dans le très dur, ou ça peut repartir comme l'année dernière. » Il faudrait que les jambes reviennent, et le coach croit savoir que c'est prévu pour fin septembre, début octobre.

Chaque tâche paraît compliquée pour ce PSG sans ressort et sans idée depuis le début de saison, comme battre les seconds couteaux que sont Rennes, l'Ajax ou Lyon, trois nuls de suite sur le même score (1-1). Elle peut même s'avérer insurmontable ce matin sans Ibrahimovic, forfait, bien que la star ne traverse pas la meilleure période de sa vie, ce qui est très relatif chez lui (7 buts en 6 matchs depuis août, Trophée des champions compris).

Ne pas savoir aujourd'hui si le PSG peut battre Caen délimite bien la profondeur des maux du club. On en est réduit à ce constat qui sonne comme une impatience. Cependant, on se dit aussi que cette équipe flamboyante menée par un entraîneur en réussite la saison passée va finir par réagir et enfin marcher sur la Ligue 1 ou en tête, ce qui revient au même.

Le réveil, c'est quand ? Ou le réveil, c'est Caen ? La seconde hypothèse serait la bienvenue à moins d'une semaine de la venue de Barcelone au Parc des Princes pour le défi majeur du PSG dans cette fin d'année 2014. Toulouse, entre-temps et dès samedi, conditionnera aussi la suite, celle de Laurent Blanc notamment.

En difficulté, critiqué, le champion du monde se sait attendu, ne cache pas qu'il s'énerve quand la situation le réclame et parle d'activer la concurrence ou encore d'une remise en question, même « si ce sont les joueurs qui ont les clés ».

Hier, en conférence de presse au camp des Loges, son sous-texte s'est révélé formidable parce qu'il comportait une information majeure. « Vous êtes les premiers à me dire que le Championnat de France n'est pas assez difficile pour le PSG, avance-t-il. Si on veut élever notre niveau de jeu, il faut jouer tous les matchs à fond, quelle que soit la rencontre, sans faire de différence entre la Ligue 1 et la Ligue des champions. »

Il s'adresse là à ses joueurs, souvent pris les pieds dans le sac en flagrant délit de suffisance, méprisant un peu la Ligue 1 pour se retrouver perdus quand l'Ajax a mis une intensité digne de la Ligue des champions. Pour lancer enfin le PSG, Blanc demande à son groupe d'estoquer tous ses adversaires avec le même souffle qu'il mettrait à renverser le grand Barça. Sera-t-il entendu ?



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Cavani à nouveau en première ligne


La vie sans IBRA commence ce soir. Touché au talon et soumis à des soins pendant quarante-huit heures selon le PSG, le Suédois fait donc l'impasse sur le déplacement à Caen. Hier, il a quitté le camp des Loges au volant de sa voiture vers 17 h 15 en adressant un rapide signe de la main à la poignée de supporteurs présents.

Un peu plus tôt dans l'après-midi, Zlatan Ibrahimovic n'avait pas participé à l'entraînement collectif, au même titre que Thiago Silva, toujours indisponible.

Interrogé au sujet du retour du Brésilien absent des terrains depuis le 11 août, Laurent Blanc a d'ailleurs envoyé un message teinté de prudence. « Compte tenu de son historique, nous ne voulons prendre aucun risque avec lui, a expliqué l'entraîneur parisien. Il pourrait faire son retour la semaine prochaine (NDLR : pour PSG - FC Barcelone et PSG - Monaco)... ou après la trêve internationale. »

En attendant le renfort de son capitaine, Blanc composera ce soir une équipe remaniée en l'absence d'Ibra blessé et de Verratti suspendu.

En défense, le PSG retrouvera selon toute probabilité le quatuor habituel constitué de David Luiz et Marquinhos en défense centrale et de la paire Maxwell-Van der Wiel sur les côtés. Au milieu, les solutions sont réduites à peau de chagrin. Aux côtés de Thiago Motta et de Blaise Matuidi, Yohan Cabaye, peu convaincant face à Lyon, aura donc l'occasion d'enchaîner un deuxième match de suite comme titulaire. La meilleure manière sans doute de lancer enfin sa saison et de s'affirmer comme un concurrent crédible. Pour l'instant, ce n'est pas le cas.
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Une formule inédite cette saison
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« Certains joueurs qui ont disputé la Coupe du monde sont revenus très tard, a ainsi expliqué Laurent Blanc. Ils sont désormais en bonne condition physique mais manquent encore de compétition pour jouer un rôle actif dans la concurrence. » Le technicien parisien n'a pas cité le nom de Cabaye, mais il y pensait très fort.

Enfin, l'attaque devrait, sauf surprise, être animée par le trio Pastore-Cavani-Lavezzi. Deux Argentins pour épauler un Uruguayen ? La formule, inédite cette saison, a déjà été testée sans beaucoup de succès l'année passée à Lyon (défaite 1-0) et contre Evian à domicile (victoire 1-0, but de Matuidi). Une chose est sûre : dans un rôle d'attaquant de pointe qu'il revendique, Cavani sera en première ligne et tiendra une occasion unique de marquer des points après avoir inscrit deux buts la semaine passée, d'abord en Ligue des champions contre l'Ajax Amsterdam puis face à Lyon dimanche.

El Matador, ce n'est plus un secret, ne se satisfait plus d'un simple rôle de faire-valoir de l'icône Ibrahimovic. Laurent Blanc l'a reconnu sans détour ces derniers jours, avouant que « les joueurs sont bien dans ce système (le 4-3-3). A part quelques-uns... ou un ». A Cavani d'assurer le résultat et le spectacle ce soir en Normandie.

L'opposition, organisée hier à la fin de l'entraînement, a en tout cas permis de retravailler cette association, mais c'est surtout Lucas, aligné dans l'équipe des remplaçants probables, qui s'est illustré en marquant plusieurs buts. Signe tangible de la légère tension qui régnait au camp des Loges hier, l'opposition s'est conclue, selon des témoins, par une vilaine faute de Thiago Motta sur l'un de ses jeunes coéquipiers. Le milieu de terrain ne s'est pas excusé, et personne n'a bronché.


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Varino
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« On se contente de cette victoire »

LAURENT BLANC, entraîneur du Paris-SG, a préféré retenir l’opération comptable après le succès à Caen hier soir (2-0).


« ÊTES-VOUS SATISFAIT de cette victoire ?
– On était venus chercher les trois points. Ce qui me fait plaisir, c’est qu’on y soit arrivé. La meilleure chose pour le PSG dans la période, c’est de gagner des matches. Dans le jeu, il n’y a pas la brillance de l’an dernier, mais on y revient petit à petit. On n’est pas encore au top physiquement. Mais malgré cela, on s’est procuré des occasions. Caen n’a pas fermé le jeu. On a retrouvé des valeurs dans le jeu, la conservation de balle.

Que retenez-vous de ce match ?
– Ce qui me fait plaisir, c’est d’avoir marqué deux buts, mais vu les situations on aurait pu en marquer davantage. Ce qui me plaît moins, c’est qu’on a subi des occasions de Caen, comme la tête de Duhamel. Dans le moment présent, on se contente de cette victoire. Ça nous donne un peu de répit. On est satisfaits, sauf pour le point noir : la blessure de Lavezzi. Il a dû s’étirer derrière la cuisse. »



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7/10 MARQUINHOS
Très propre dans ses interventions défensives, parfois salvatrices, le Brésilien a surtout permis au Paris-SG de se mettre à l’abri en coupant de la tête un corner de Bahebeck (2-0, 57e), son premier but cette saison en Ligue 1. Il aurait même pu s’offrir un doublé sur une action similaire mais sa tête frôla la barre transversale (61e).

7/10 SIRIGU
S’il n’a pas non plus été inquiété outre mesurependant le match, le gardien italien a été précieux à son équipe. Il a notamment sauvé les siens en première mi-temps sur un missile en demi-volée d’Adéoti (36e) et devant Bazile (52e) lors de la seconde mi-temps.

6/10 PASTORE
L’Argentin a été omniprésent dans le jeu parisien, apportant toute sa clairvoyance au milieu et participant aux efforts défensifs. Il a été à l’origine du premier but, avec une récupération aux vingt-cinq mètres avant de servir Lucas (1-0, 18e). Rappelé en sélection albiceleste, il a pleinement justifié son bon début de saison.

7: Lucas.
6: Luiz.
5: VDW, Maxwell, Motta, Cabaye, Cavani, Bahebeck



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Lucas, un autre homme ?

À l’origine du but contre l’Ajax (1-1), la semaine dernière, l’attaquant brésilien, buteur hier, semble de plus en plus épanoui dans le jeu du PSG.


LES PLUS EXIGEANTS trouveront que Lucas a encore eu du déchet hier soir, qu’il n’a pas converti toutes ses occasions, à l’image de cette frappe du gauche repoussée par Vercoutre (42e) alors que Paris ne menait que 1-0, et qu’il n’a donc pas plié la rencontre quand il en avait l’opportunité. Mais le Brésilien a, une nouvelle fois, éclairé la soirée de quelques actions brillantes tout en se montrant décisif. À l’origine du but parisien face à l’Ajax Amsterdam (1-1) en Ligue des champions, une semaine plus tôt, il était cette fois-ci à la conclusion de l’action qui a permis à son équipe d’ouvrir le score contre Caen. Puissance, aisance, agilité, précision, tout était réuni sur le but de Lucas, son deuxième de la saison, son septième en L 1 depuis qu’il a débarqué au PSG, en janvier 2013.

C’est vrai que la feuille de stats est encore mince à l’heure de dresser un bilan des performances de Lucas à Paris. Mais les différences qu’il parvient à faire témoignent d’un potentiel formidable et sa touche technique est un délice lorsqu’elle flirte régulièrement avec l’efficacité. Hier, ce fut le cas. Sa façon d’éliminer Jean-Jacques Pierre, l’accélération qui suit, sa conduite de balle impeccable et l’enchaînement avec une frappe du gauche (1-0, 18e) ont libéré le PSG d’une pression qui aurait pu grandir au fil de la rencontre. En Basse-Normandie, l’attaquant international brésilien de vingt-deux ans est apparu libéré, épanoui, volontaire, appliqué et percutant.

BIENTÔT DE RETOUR EN SÉLECTION ?

À Amsterdam, il avait déjà réuni des qualités comparables mais de façon épisodique. Il avait ainsi offert à Zlatan Ibrahimovic une balle de but qu’Edinson Cavani avait finalement convertie, avant de pécher à la finition sur un contre qu’il avait lui-même initié en tout début de seconde période. Ibra, tout à côté, avait crié. Lucas s’était complètement éteint.

Celui qui, au moment de sa présentation officielle à Paris, rêvait de devenir un jour le meilleur joueur du monde, doit encore épurer une partie de son jeu, c’est certain. Il semble cependant capable d’inventer un dribble à chaque match, comme celui en talonnade devant Pierre (43e), et même de se transformer en véritable meneur, quand les circonstances l’imposent, à l’image de cette passe remarquable pour Van der Wiel (45e + 1). Si Laurent Blanc le titularise aussi souvent depuis le début de saison, les raisons ne doivent pas se cacher uniquement derrière le prix de son transfert (40 M€). Après être passé à côté de la Coupe du monde organisée dans son pays, cet été, Lucas sait qu’il doit encore franchir une étape pour retrouver la Seleçao. Il n’a toujours pas été rappelé par Dunga, le nouveau sélectionneur brésilien, depuis la reprise, mais les performances du Parisien ne devraient pas longtemps rester lettre morte au pays. Il lui faut juste maintenir le même niveau sur la durée, marquer davantage et parvenir à se montrer aussi bon lorsque Zlatan Ibrahimovic est à ses côtés.



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Al-Khelaïfi à pas feutrés

Selon les autres dirigeants de club, le président parisien, qui devrait intégrer demain le conseil d’administration de la Ligue, ne profite pas du poids du PSG pour peser sur le football français.


CE MATIN, Nasser al-Khelaïfi (40 ans) devrait être désigné par les présidents de clubs professionnels pour intégrer, demain, le conseil d’administration (CA) de la Ligue. Ils sont quatre pour deux postes, mais nul n’imagine que le président du PSG reste à quai. Jean-Pierre Caillot (Reims), Waldemar Kita (Nantes) et Olivier Sadran (Toulouse) sont aussi candidats pour remplacer Jean-Raymond Legrand (Valenciennes) et Frédéric de Saint-Sernin (ex-Rennes), mais le collège de Ligue 1, réuni par l’UCPF, le syndicat des clubs, devrait lui offrir l’un des deux fauteuils disponibles. «Tout le monde est sensible à sa personnalité, assure Bernard Caïazzo (Saint-Étienne). Il est courtois, jamais arrogant, il fait l’unanimité.» À Bordeaux, c’est le cas. « Il est sympa, disponible et n’écrase pas les autres de sa richesse et de sa puissance, confirme le président Jean-Louis Triaud. Il pourrait être assez égoïste, mais il ne se sert pas du poids du PSG comme d’un levier. » Même son de cloche à Lille, où le président Michel Seydoux parle d’« un homme bien élevé qui n’a pas une approche conquérante. Son souci, c’est d’être adopté» .

À tel point qu’en dépit du poids considérable du PSG (490 M€ de budget, l’un des trois plus importants d’Europe), il ne pèse pas lourd pour infléchir les décisions. Bien loin de l’influence d’un Florentino Perez (Real Madrid) en Espagne, d’un Karl-Heinz Rummenigge (Bayern Munich) en Allemagne ou d’un Silvio Berlusconi (AC Milan) en Italie. Il a même fallu l’insistance des autres clubs pour le convaincre d’intégrer le CA de la Ligue. « Notre football vit un déclin permanent, s’alarme Caïazzo. On a besoin de Nasser et du PSG, le club français le plus important à l’international, pour nous aider. » Seydoux le pense aussi : « Son entrée au conseil d’administration, je n’en pense que du bien.»

PIAT : « IL ESSAIE SURTOUT DE NE PAS FAIRE DE POLITIQUE »

Reste à savoir si son entrée effective au sein de l’instance de direction du football professionnel français ne va pas le faire changer d’attitude. « Jusqu’ici, il n’a jamais essayé de privilégier ses intérêts, juge Philippe Piat, coprésident de l’UNFP, le syndicat des joueurs. Je ne pense pas que cela change s’il entre à la Ligue. Nasser essaie surtout de ne pas faire de politique. » Même son lien avec beIN Sports, l’un des deux diffuseurs du Championnat, dont il vient de quitter la présidence (voir par ailleurs), ne semble pas inquiéter outre mesure. « Jusqu’à présent, il y avait un réel conflit d’intérêts, poursuit Piat. Maintenant, les appels d’offres sur les droits télé sont passés. Donc, ça ne devrait pas poser de problème. »

D’autant qu’une telle situation a déjà existé quand le PSG était aux mains de … Canal + et comptait presque toujours un représentant à la Ligue. « Cela n’avait pas créé de soucis particuliers, considère Seydoux. Donc, il n’y a pas de raison que cela soit le cas aujourd’hui maintenant que le PSG appartient aux Qatariens. » Caïazzo, lui, pense que le président parisien est désormais tellement attaché à son club qu’il est peut-être un peu moins soucieux des intérêts des chaînes de sport lancées il y a un peu plus de deux ans : « On a le sentiment que pour Nasser, le PSG est beaucoup plus important que beINSports. AuQatar, il ne sera pas considéré de la mêmefaçonsi c’est avec le club ou les chaînes de télé qu’il réussit. »

L'Equipe
Homer
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Paris se donne enfin de l'air

En l'absence d'Ibrahimovic, blessé, les Parisiens renouent avec la victoire et engrangent un peu de confiance. Ce qui ne leur fera pas de mal à cinq jours du défi face au Barça.

Enfin lancés ? Les Parisiens ont commencé à mettre un peu d'ordre dans leur saison en remontant à la deuxième place, à trois points du leader marseillais, pour ce qui s'annonce peut-être comme le duel de cet exercice 2014-2015. Si c'est ça, c'est passionnant et plus conforme à l'affiche traditionnelle de Ligue 1 qu'un match Paris - Monaco, qui revient lui aussi tout doucement.

Jusqu'à mardi et la réception de Barcelone en Ligue des champions, le PSG joue sur quatre tableaux comme autant de dossiers ouverts : renouer avec la victoire, savoir plier une rencontre, apprendre à vivre sans Ibrahimovic et se réconcilier avec son jeu de la saison dernière. Hier, à Caen, Paris a mis une croix dans au moins trois cases, seul le contenu ne convaincant pas pleinement. « Il n'y a pas encore la brillance du passé, confirme Laurent Blanc. Elle reviendra quand chacun retrouvera du peps. »

Il existe en effet encore beaucoup de scories dans le jeu parisien : les jambes de grand-père de Thiago Motta, l'inefficacité de Cavani dans l'axe alors qu'il s'agit de son poste de prédilection et, enfin, le travail encore trop chargé de Sirigu, surtout face à un promu dépourvu d'attaquant de renom. Blanc n'a pas encore trouvé l'équilibre de son équipe, certes un soir sans Verratti, suspendu, et donc avec un Thiago Motta sur batterie faible, et un soir d'évolution du système, avec un 4-2-3-1 qui installe Pastore à sa vraie place aussi.

Quelques nuages planent encore

Mais Caen - Paris raconte aussi tout ce qui va mieux au PSG, enfin. Pèle-mêle : la vision claire de Pastore en meneur donc, les danses de Lucas devant la cage de Vercoutre, avec le premier but du match, parfait comme un rêve, et un Marquinhos solide derrière mais aussi buteur sur coup de pied arrêté, ce qui n'arrivait plus souvent. Et, surtout, pour la première fois depuis la réception de Saint- Etienne (5-0), le PSG a doublé sa mise, un confort qui le fuyait depuis trois sorties (1-1 face à Rennes, l'Ajax et Lyon).

Pour la confiance, pour que ce succès ait vraiment le sens qu'il laisse transpirer ce matin, on a hâte de vivre ce samedi à Toulouse. Ce sera toujours sans sa star suédoise, qui ne veut prendre aucun risque avec son talon douloureux avant le Barça, et sans Lavezzi, sorti hier à la 10e minute avec la grimace du footballeur qui souffre d'une élongation ou d'une déchirure (cuisse). C'est l'un ou l'autre et ce sera entre 3 et 6 semaines d'indisponibilité. « Cela devient problématique », souffle Blanc, en manque de choix offensivement. Paris va mieux mais des nuages planent encore au-dessus de sa tête.

Caen 0 - 2 PSG
Mi-temps : 0-1
Spectateurs : 19 988.
Arbitre : M. Bien.
Buts. Lucas (18e), Marquinhos (56e).
Caen : Vercoutre - Calvé, Pierre, Da Silva, Appiah - Kanté, Adéoti, Féret (cap.) (Lemar, 68e) - Nangis, Duhamel, Bazile (Koita, 61e). Entr. : P. Garande.
PSG : Sirigu - Van der Wiel, Marquinhos, David Luiz, Maxwell - Cabaye (Matuidi, 68e), Thiago Motta (cap.), Pastore - Lucas (Chantôme, 78e), Cavani, Lavezzi (Bahebeck, 13e). Entr. : L. Blanc

LES BUTS
18e. A la suite d’une récupération de Pastore, Lucas hérite du ballon et se lance dans un slalom dans la défense caennaise, élimine deux adversaires et trompe Vercoutre d’une frappe du gauche. 0-1

56e. A la réception d’un corner très bien tiré par Bahebeck, Marquinhos, esseulé, bat Vercoutre. 0-2

LE FAIT DU MATCH
48e. Mathieu Duhamel, l’attaquant du Stade Malherbe, seul au niveau de la ligne des six mètres, ne cadre pas sa reprise de la tête. Une belle occasion d’égaliser.


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Lavezzi absent entre trois et six semaines

Les stars du PSG accumulent les déboires physiques en ce début de saison. Après Thiago Silva blessé depuis le 11 août en amical à Naples, Ibrahimovic touché au talon depuis Rennes et absent hier à Caen, c'est au tour de Lavezzi de souffrir. L'Argentin goûtait hier en Normandie à sa deuxième titularisation de la saison et, au bout de dix minutes, il a ressenti « un étirement derrière la cuisse », dixit Laurent Blanc.

Le verdict médical est plus précis : il s'agit d'une lésion aux ischios-jambiers droits. Dans le jargon commun, on parle alors d'élongation -- et c'est trois semaines d'absence -- ou de déchirure -- et, là, l'indisponiblité se porte à six semaines. C'est un vrai coup dur pour l'attaquant et le PSG.

Ezequiel Lavezzi est le Mondialiste qui a repris le plus tard des 12 Parisiens présents au Brésil. Il est revenu le 5 août au camp des Loges et Laurent Blanc, critiqué pour sa gestion de Thiago Silva (« Je prends la faute », avait-il glissé en pleine polémique), avait parfaitement su doser le retour de Pocho dans le onze, prévoyant son pic de forme pour la réception de Barcelone. Peine perdue. « Lavezzi garde le moral. Il n'est pas touché moralement par ce pépin très fréquent en phase de reprise, qui plus est après une Coupe du monde », note-t-on dans le staff parisien.

Compte tenu de la victoire d'hier, Ibra, lui, manquera encore le voyage à Toulouse samedi afin de soigner son talon. Pour le PSG, il n'y a aucun risque qu'il rate la venue de Messi et consorts la semaine prochaine. Enfin, Thiago Silva prendrait un risque en rejouant dès mardi. Ce sera donc pour après, sans doute la trêve internationale passée.

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Varino
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La révolution marketing

Depuis 2011 et l’arrivée des Qatariens à la tête du club, le Paris-Saint-Germain a complètement repensé ses relations avec ses partenaires. Avec quelques soubresauts...


OFFICIELLEMENT, Christophe Fenart est injoignable. Il a trop de travail. Impossible donc d’interroger le PDG d’Europe Snacks, une société vendéenne de produits apéritifs qui vient de signer un contrat de licence avec le Paris Saint-Germain. À partir de la semaine prochaine, on pourra en effet acheter des crackers au packaging surprenant, jouant sur l’image et le nom de famille des joueurs : Yohan Cabaye illustre ainsi les gâteaux salés à la sauce… kebab. Mais le club parisien, qui aime maîtriser la communication autour de ses partenariats, n’a guère apprécié qu’Europe Snacks ait diffusé personnellement un communiqué de presse pour vanter ces produits. Ce qui explique sans doute leur profil bas ces temps-ci...

Ce mini-couac de com ne devrait néanmoins pas enrayer l’imposant plan de bataille marketing du PSG. Depuis l’arrivée, en juin 2011, du fonds d’investissement qatarien QSI à la tête du club, celui-ci a refondé ses relations avec ses partenaires. L’évolution du chiffre d’affaires (CA) du sponsoring l’illustre parfaitement.En 2011, le PSG était lié à quarante-six partenaires pour un CA de quinze millions d’euros ; cette saison, il en revendique vingt-six pour un CA de quatre-vingts millions. En trois ans, la valeur moyenne d’un contrat est passé d’environ trois cent mille euros à trois millions d’euros. Ce bond en avant s’accompagne d’un slogan que Frédéric Longuépée, le directeur général adjoint du club, a souvent répété : « le Paris-Saint-Germain a vocation à devenir une marque du sport reconnue internationalement, comparable au Real Madrid, à une écurie de F 1 ou aux New York Yankees. » Les partenaires ont un rôle majeur dans le changement de statut d’un club qui prétend également refléter une forme d’élégance, propre à la capitale française et qui lui vaut son rayonnement international. « C’est ce qu’on appelle la congruence: en s’associant à des marques de haut standing, un club peut modifier la perception qu’en ont les consommateurs, analyse Nicolas Chanavat, maître de conférences en marketing à l’Université Paris-Sud. À Paris, ils ont donc voulu réduire le nombre de sponsors et en rechercher de haut niveau.»

Si, au début des années 2000, le PSG était associé à plus de soixante-dix marques, il ne compte plus aujourd’hui que vingt-six partenaires, dont dix-huit seulement sont mis en avant via la panneautique lumineuse du Parc des Princes. « Il y a encore quelques années, en tant que spectateur, j’ai le souvenir d’une quarantaine de marques présentes sur la couronne qui sépare les étages du Parc, indique Christophe Decloux, le directeur de la communication de Panasonic, un des fournisseurs officiels du club. Il était impossible de savoir qui étaient vraiment les partenaires principaux de l’équipe…»

Les progrès marketing du PSG ne se limitent pas à cet aspect visuel. Depuis 2011, le service commercial est passé de trente-cinq salariés à soixante-dix. Parallèlement, après avoir dénoncé en septembre 2011 son contrat avec Sportfive, qui gérait son sponsoring, le Paris-SG a imposé des méthodes inspirées des grandes franchises américaines. « Au PSG, ils pensent comme un sponsor, affirme Hervé Bodinier, le président de Sponsorship 360, qui a conseillé Huawei, spécialisé en technologies de l’information, lors de sa signature avec le PSG. Ils ne se contentent pas de dire : donnez tant et vous aurez tant de visibilité. Ils sont une force de proposition en termes d’activation (les méthodes utilisées pour donner vie au message de marque). » Le club a ainsi multiplié les initiatives originales avec ses partenaires, impliquant notamment les réseaux sociaux, telle l’opération #avousdejouer de Nivea Men, qui incitait les fans à se filmer en train de rejouer les moments forts de la saison passée.

Grâce à ces choix, mais aussi aux succès sportifs et à un souci d’internationalisation, le club a réussi, depuis 2012, à attirer des multinationales (telles Huawei ou GDF Suez, officialisé la semaine dernière) et à revoir à la hausse les contrats existants (avec Emirates ou Nike, qui réglerait désormais plus de vingt millions d’euros par an, contre six millions et demi auparavant). Résultat, le PSG, qui, il y a encore quelques années, peinait à trouver des sponsors (voir par ailleurs), a inversé ce rapport de force. « Ce n’est pas simple aujourd’hui de devenir leur partenaire. Ce n’est pas parce que vous proposez beaucoup d’argent que vous serez accepté. J’ai dû prendre le temps d’expliquer notre structure et surtout notre projet… », constate Jean-Pierre Aubin, le président d’Aurel BGC, devenu le courtier officiel du club après plusieurs mois de négociations.

Pour autant, la situation marketing du PSG n’est pas idyllique, si on en croit Nasser al-Khelaïfi, son président, qui s’est exprimé sur le sujet dans une interview récente au Journal du dimanche. « Je ne suis pas très content. On a besoin de faire plus. On veut grandir davantage, améliorer notre marketing.» Des propos à interpréter à l’aune des sanctions imposées par l’UEFA dans le cadre du fair-play financier, en mai, qui ont notamment forcé le club à dévaluer son fameux contrat le liant à QTA, l’office de tourisme qatarien (*), de deux cents à cent millions d’euros annuels. Outre une pression d’ordre qualitatif (trouver des partenaires de standing), les dirigeants du PSG sont donc désormais soumis à une autre d’ordre quantitatif (générer le maximum de revenus) par leur actionnaire. Rien d’étonnant à les voir mutiplier les partenariats de licence ces derniers mois afin de renforcer la vente de produits dérivés.

Le PSG est aujourd’hui associé de cette manière à cinquante-quatre entreprises, soit une vingtaine de plus que la saison dernière (pour un chiffre d’affaires supérieur à vingt-cinq millions d’euros). On peut donc désormais acheter des caleçons, des ballons gonflables et donc bientôt des gâteaux apéritifs, estampillés du logo bleu et rouge. Au risque de brouiller l’image d’un club qui ne jurait jusque-là que par l’élégance? Une hypothèse réfutée au club, où l’on confie: «Il y a certaines licences qu’on ne fera jamais, comme les produits pour animaux ou les strings, par exemple. » Voilà qui devrait rassurer certains sponsors qui, en off, confiaient leur étonnement à la lecture du communiqué sur les crackers Cabaye à la sauce kebab...



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La prochaine étape, le sponsoring régional ?

SELON UNE RÉCENTE étude de l’agence Repucom, Manchester United a généré trente-deux millions d’euros de revenus supplémentaires, la saison dernière, simplement grâce au «sponsoring régional ». De quoi s’agit-il ? Tout simplement de vendre des droits d’image dans une région délimitée, ce qui permet de segmenter les marchés et d’accroître les revenus. Ainsi, par exemple, Unilever, multinationale spécialisée dans les produits de grande consommation, est partenaire de MU pour trois ans dans une zone de neuf pays incluant Singapour, la Malaisie, l’Indonésie, le Vietnam… Selon Repucom, «pour les clubs européens, l’Asie est, au niveau mondial, le marché le plus mature pour ce genre de partenariat ». Le PSG pourrait-il s’engouffrer dans cette brèche ? « Ils y ont sûrement déjà pensé, mais c’est encore sans doute trop tôt pour eux » , estime Stéphane Thuillier, l’ancien directeur marketing du club. En Chine notamment, la notoriété du PSG a certes progressé grâce à la tournée effectuée cet été, ponctuée par une victoire au Trophée des champions, à Pékin, face à Guingamp (2-0). Mais, dans cette région, le club souffre d’une faible présence à la télévision, comme l’expliquait Frédéric Longuépée dans nos colonnes le 27 juillet dernier. «Un club comme Manchester United, lors de la saison 2012-2013, bénéficiait d’une visibilité de deux à trois cents heures par an en Asie quand le PSG devait atteindre la cinquantaine d’heures. » Pour y remédier, le PSG, avec l’aide notamment de la société Shankai Sports, a développé une politique ambitieuse d’expansion auprès des réseaux sociaux chinois, le nouveau terrain de jeu des grands clubs européens avides de croissance à l’international. Mais, pour l’instant, les résultats de cette stratégie restent mitigés, selon un responsable de Mailmann, une agence de Shanghai spécialisée dans l’étude des réseaux sociaux. « Avec 1,5 million de fans, le PSG a progressé mais reste loin de clubs comme Manchester United ou Liverpool. Il doit se situer à peu près à la quinzième place du classement des clubs européens les plus présents sur les réseaux sociaux chinois… »



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« On était dans la tactique, ils sont dans la stratégie »

STÉPHANE THUILLIER, l’ancien directeur marketing du PSG (2004-2008), aujourd’hui chargé d’enseignement à HEC, mesure le chemin parcouru par le club.


« POUVEZ-VOUS COMPARER la stratégie marketing que vous aviez menée au PSG et celle qui est en oeuvre aujourd’hui ?
– C’est difficile. Quand on fait du marketing, on vend un produit. Or, dans un club de foot, le produit, c’est ce qui se passe sur le terrain. À l’époque, on va dire que la qualité du produit n’était jamais certaine (en 2008, le PSG, 16e, avait frôlé la relégation). Cette insécurité faisait qu’on ne se projetait pas. On était dans le court terme, à essayer de s’adapter à la situation sportive. On était dans la tactique, aujourd’hui, ils sont dans la stratégie.

Les marques sont aussi désormais mises en valeur de manière différente au Parc des Princes…
– Ils ont fait un gros effort sur l’habillage graphique, la mise en valeur des sponsors. Le Parc aujourd’hui, c’est très clean. Après, on peut regretter les ambiances de folie, quand les virages se répondaient. Mais, à l’époque, le club n’avait pas le contrôle sur certaines parties du stade. C’était dingue, mais c’était la vérité. Et ça pouvait vite partir en sucette. Parfois, j’invitais des marques au Parc, mais avec une ambiance aussi délétère, on ne les revoyait pas derrière. C’était difficile de chercher des top partenariats dans ces conditions.

Quels étaient vos modèles ?
– On se comparait à Lyon, Marseille ou Monaco, les top clubs français d’alors. Aujourd’hui, le PSG regarde du côté des plus grands clubs européens. Ils ouvrent des boutiques à l’étranger (à Doha et à Pékin). Nous, on avait celles des Champs-Élysées et du Parc, c’est tout (*). On avait tenté de développer des points de vente dans des enseignes de grande distribution, mais ça n’avait pas vraiment marché.

Comment le PSG pourrait-il aujourd’hui améliorer sa stratégie marketing ?
– Le reproche qu’on peut faire éventuellement au club, c’est son côté bling bling. Je trouve intéressant de communiquer sur l’idée qu’il est une marque premium, mais il faut faire attention à ne pas mettre le PSG sur un piédestal. Voilà pourquoi, finalement, je trouve que c’est une bonne idée de développer des gammes de produits dérivés du quotidien, comme les gâteaux apéritifs. Ça rend la marque PSG plus accessible. » P.-E. M.

(*) outre ces deux boutiques, il existe aujourd’hui des magasins PSG à l’aéroport de Paris-Orly, au centre commercial O’Parinor à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), au centre commercial Belle-Épine à Thiais (Val-de-Marne) et des points de vente aux Galeries Lafayette et chez Go Sport.

L'Equipe
Homer
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Al-Khelaifi va promouvoir le foot français à l'étranger

De retour d'un court séjour aux Etats-Unis, Nasser al-Khelaifi a pris part hier à l'assemblée générale de l'UCPF, le syndicat des clubs professionnels. Le président parisien a été désigné par le collège des présidents de Ligue 1, avec Olivier Sadran, son collègue de Toulouse, pour être présenté ce matin aux élections du conseil d'administration de la Ligue de football professionnel (LFP).

Après s'être retiré de la course en 2012, Al-Khelaifi va donc faire son entrée aujourd'hui au coeur de l'instance qui gère le football professionnel français. Son élection revêt un caractère historique : il est le premier président étranger à intégrer cette assemblée. Il n'y avait guère de suspense à sa désignation, puisque les autres patrons des équipes de L 1 ont insisté pour qu'il se lance.

Préoccupé par la baisse de l'indice UEFA

« Nasser est un homme courtois, très compétent, nous a confié Jean-Michel Aulas, le boss de Lyon. Il représente l'actionnaire du plus grand club français et peut-être européen de demain. Il doit être à la Ligue. On ne peut pas gouverner la L 1 sans le Paris d'aujourd'hui. » Malgré son emploi du temps très chargé, notamment en raison de ses responsabilités de patron de BeIN Media Group, Al-Khelaifi s'est laissé convaincre.

« Nasser a accepté car il veut faire le maximum pour le football français. La situation actuelle, avec la menace de ne plus avoir qu'une place directement qualificative en Ligue des champions suite à la dégringolade de notre indice UEFA, le préoccupe. Il a envie que son club évolue dans une L 1 compétitive », confie un proche du dossier.

Le futur rôle du patron parisien sera essentiellement d'assurer la promotion du football français et de la Ligue à l'international. Nasser al-Khelaifi parcourt régulièrement le monde dans le cadre de ses diverses activités et rencontre ainsi pléthore d'intervenants du monde du sport-business, et du football en particulier. Au conseil d'administration de la LFP, le dirigeant qatarien succède pour le compte du PSG à Charles Talar, ancien actionnaire du club, qui avait été élu, la dernière fois, à ce poste en 2002.


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Le PSG doit se souvenir des belles choses

La victoire du PSG À Caen (0-2), la première de la saison à l'extérieur, n'a pas chassé d'un seul coup tous les nuages dans le ciel parisien. Elle a toutefois confirmé les bons débuts de saison de trois jeunes joueurs majeurs : Marquinhos (20 ans), Pastore (25 ans) et Lucas (22 ans). Et validé le changement de système proposé par Laurent Blanc.

La classe sud-américaine

Difficile de ne pas lier l'éclosion de Marquinhos avec la blessure de Thiago Silva. En l'absence du patron de la défense parisienne, le Brésilien a été le seul joueur de champ à disputer l'intégralité des huit rencontres officielles du club, toutes compétitions confondues. Et il n'a jamais déçu. Cerise sur le gâteau, il a inscrit mercredi à Caen le premier but de sa saison, son septième depuis qu'il est arrivé à Paris en juillet 2013.

Quant à Pastore, ce rôle de numéro dix lui va décidément à ravir. En l'absence d'Ibrahimovic, blessé, El Flaco a été positionné dans l'axe du milieu de terrain en soutien des trois attaquants. Signe de son influence retrouvée, Pastore a touché mercredi soir 105 ballons (troisième meilleur total de son équipe après Marquinhos et Thiago Motta). Plus encourageant encore, il a mené le jeu de son équipe avec la même implication pendant quatre-vingt-dix minutes.

Enfin, Lucas a marqué, de fort belle manière en plus. Jusqu'à présent, il péchait dans le dernier geste, comme s'il perdait ses moyens au moment de conclure. « Je suis capable de marquer ce genre de buts, nous a confié Lucas mercredi. J'ai seulement besoin de confiance et maintenant c'est le cas. » S'il confirme ce regain d'efficacité, l'international brésilien peut devenir l'arme fatale de l'arsenal parisien.

Laurent Blanc sait s'adapter

On lui reprochait un conservatisme proche de la rigidité. A Caen, l'entraîneur parisien a innové. Il a ainsi composé pour la première fois depuis son arrivée au club un système en 4-2-3-1. Concrètement, le PSG a joué avec deux milieux de terrain récupérateurs (Thiago Motta et Cabaye), un numéro dix (Pastore), deux joueurs de côté (Lucas à droite, Lavezzi puis Bahebeck à gauche) et un avant-centre (Cavani).

Tout n'a pas été parfait mais le rayonnement de Pastore dans ce rôle de meneur de jeu a sublimé le choix de Laurent Blanc. Seul bémol, ce positionnement est difficilement compatible avec l'omniprésence de Zlatan Ibrahimovic. « Ibra, c'est un joueur qui vient plus jouer, qui descend davantage, a redit hier Pastore au micro de RMC. Avec Edi (Cavani) c'est différent parce qu'il prend la profondeur, il me laisse plus d'espace au milieu du terrain. »

Pastore numéro dix, ce n'est pour l'instant qu'un plan B. Il sera reconduit à Toulouse demain, puisque le patron suédois sera sans doute ménagé. Mais pas face au Barça, où Laurent Blanc renouera avec la tradition du 4-3-3. A moins d'une improbable révolution.


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Gasset a trouvé les mots pour mobiliser l'équipe

Le réveil musculaire vient de s'achever par une longue séance de dédicaces à laquelle les joueurs se sont prêtés de bonne grâce mercredi à Ouistreham. Peu après midi, juste avant de passer à table, tout le groupe est réuni pour le traditionnel briefing tactique d'avant-match, animé par Jean-Louis Gasset. Homme sensible, l'adjoint de Laurent Blanc va laisser parler son coeur, n'hésitant pas à hausser le ton pour exhorter Thiago Motta et ses coéquipiers à se reprendre après leur passe de trois résultats nuls.

Gasset tient un discours marquant. Dans ses propos, il insiste sur le collectif, la notion d'être ensemble, tout en soulignant l'importance de remporter les deux matchs de L 1 de la semaine à Caen et à Toulouse afin de monter en puissance avant la réception du FC Barcelone mardi. « Il était très ému, ses yeux étaient exorbités. Ses mots étaient forts », raconte un joueur. L'avenir dira vite si ce moment solennel, qui a déjà eu une répercussion positive avec le succès (2-0) de mercredi soir, constitue l'un des éléments clés de la relance parisienne.


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Barça : Thiago Silva sera trop juste

Ezequiel Lavezzi, touché à la cuisse droite à la 9e minute mercredi soir, va être absent entre trois et six semaines selon le staff médical du PSG. Les examens, qui seront réalisés dans les prochaines heures, permettront de dire si la lésion aux ischio-jambiers de la cuisse droite est une élongation ou une déchirure. Lavezzi loupera donc, à coup sûr, la réception de Barcelone mardi en Ligue des champions et celle de Monaco dimanche 5 octobre.

Pour le choc face au Barça, le staff se dit certain d'enregistrer le retour de Zlatan Ibrahimovic. Le Suédois, touché au talon droit depuis le match contre Rennes, le 13 septembre, devrait encore ménagé demain à Toulouse afin de pouvoir être apte dans trois jours contre Barcelone.

En revanche, Thiago Silva, touché aux ischio-jambiers le 11 août, sera encore trop juste pour faire son retour avant la trêve internationale. Il est probable de le revoir pour Lens - PSG (10e journée de L 1), le vendredi 17 octobre au Stade de France.

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Mike
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LE GROUPE PARISIEN

Découvrez le groupe retenu par Laurent Blanc pour la rencontre opposant le Paris Saint-Germain à Toulouse, ce samedi 27 septembre à 17h au Stadium, à l'occasion de la 8e journée de Ligue 1.

Groupe :

AURIER Serge
BAHEBECK Jean-Christophe
CABAYE Yohan
CAMARA Zoumana
CAVANI Edinson
CHANTOME Clément
DAVID LUIZ
DIGNE Lucas
DOUCHEZ Nicolas
MATUIDI Blaise
LUCAS
MARQUINHOS
PASTORE Javier
MAXWELL
SIRIGU Salvatore
THIAGO MOTTA
VAN DER WIEL Gregory
VERRATTI Marco

Absents :

DIAW Mory
IBRAHIMOVIC Zlatan
LAVEZZI Ezequiel
MAIGNAN Mike
RABIOT Adrien
THIAGO SILVA


TOULOUSE FC - PARIS SAINT-GERMAIN
Ligue 1 - 8e journée
Stadium
Samedi 27 septembre 2014 - 17h
Match retransmis en direct sur Canal+



PSG.FR
Noreaga
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Paris a du souci à se faire

Football. Ligue 1. Toulouse - PSG 1-1. Après une piètre prestation en Haute-Garonne, l'équipe de Laurent Blanc ne s'est pas rassurée avant de recevoir le FC Barcelone, mardi au Parc des Princes.


Stadium (Toulouse), hier. Le PSG n’y arrive pas et, du coup, l’ambiance est un peu tendue… Lors de la pause fraîcheur,le gardien de but Salvatore Sirigu a même interpellé son coach pour lui demander de revoir son système.

La victoire à Caen mercredi (2-0) n'était donc qu'une simple parenthèse dans cet enchaînement de matchs sans relief et sans panache. Hier, au Stadium, avec une équipe certes remaniée, le PSG a concédé son sixième match nul de la saison, toutes compétitions confondues, dont quatre en septembre. A trois jours du choc au Parc contre Barcelone, l'état d'alerte est au maximum, tant les motifs d'inquiétude sont nombreux.


Une ambiance tendue.
A force d'enchaîner les prestations médiocres, la tension est montée d'un cran dans les rangs parisiens. Elle était plus que palpable hier sur le terrain quand Laurent Blanc a été obligé de recadrer David Luiz après l'égalisation parisienne (33 e) ou quand Salvatore Sirigu a interpellé son coach lors de la pause fraîcheur pour lui demander de revoir son système. Dans les tribunes, l'oeil noir du président Nasser al-Khelaifi traduisait sa lassitude de voir son équipe balbutier son football. Lors de sa sortie (72 e), Cavani avait aussi sa tête des mauvais jours. Et, en conférence de presse d'après-match, Laurent Blanc n'était guère de meilleure humeur : « Que voulez-vous que je vous dise ? Qu'on vit un début de saison compliqué ? Vous n'arrêtez pas de l'écrire, et finalement on vous donne raison, dit-il. Oui, c'est vrai, on ne gagne pas les matchs comme on le faisait l'année dernière. Là, on est dans le dur, on connaît des difficultés. »


Un manque de confiance dans le jeu. Deux mois après le début de la saison, le PSG est toujours à la recherche de son match référence. Il y a certes la large victoire contre Saint-Etienne (5-0) fin août, mais elle a vite été éclipsée par les prestations médiocres de septembre. Celle d'hier n'échappe pas à la règle. Laurent Blanc avait fait tourner son effectif. Mais ni les doublures ni les cadres n'ont su mettre en difficulté les Toulousains. Le trio du milieu n'a plus rien de magique. Cavani, pourtant positionné dans l'axe cette semaine en raison de l'absence d'Ibrahimovic, est de nouveau resté muet à son poste de prédilection. Et le changement de système (Pastore évoluant derrière les deux attaquants) n'a rien apporté, excepté de la confusion. « Je ne pense pas que ce schéma sera reconduit contre Barcelone, indique Blanc. En fait, tout dépendra des solutions offensives dont je disposerai. En gros, on ne joue pas pareil quand Ibrahimovic est là ou pas. »

Grosse incertitude sur Ibra.
C'est là la grosse inquiétude de ces dernières heures. Le géant suédois, qui souffre d'une douleur au talon, ne récupère pas aussi vite que prévu. Dans un premier temps, le PSG avait cru que sa mise au repos cette semaine serait suffisante. Mais le joueur boitait bas vendredi, et un forfait face au Barça n'est plus à exclure. « Tout est possible », affirmait-on hier soir dans l'entourage du club. « On le suit, on va faire en sorte de le soigner pour le récupérer rapidement, ajoute Blanc. On en saura plus dimanche ou lundi. » Une décision définitive pourrait être prise demain soir.



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L'impardonnable erreur de Serge Aurier

Le PSG s'est présenté au Stadium avec une équipe remaniée dans laquelle cinq titulaires ont été laissés au repos. Dans un 4-4-2 inhabituel, avec Pastore en soutien des attaquants, Paris a totalement raté sa première mi-temps et s'est un peu repris après les entrées de Thiago Motta, Lucas et Chantôme.

Sirigu (6,5) Deux arrêts décisifs en première période permettent à Paris de conserver la tête hors de l'eau.
Il ne peut rien sur le but de Ben Yedder.

Aurier (3) Son énorme bourde à l'origine du but toulousain a plombé sa prestation. Fébrile, il n'a pas réussi le moindre centre. La série noire continue pour le latéral ivoirien, dont l'acclimatation est décidément bien difficile.

Camara (4) Un match sous pression pour le défenseur qui a senti le poids des ans. Quelques interventions bien senties à mettre à son actif cependant.

David Luiz (4) Une après-midi difficile pour le Brésilien, souvent éliminé par ses adversaires. Et, s'il a trop abusé des ballons longs en première période, ses incursions dans le camp adverse après la pause se sont révélées inefficaces.

Digne (4) Un match sans relief. Le latéral gauche est à créditer d'un bon centre en début de partie, mais c'est à peu près tout.

Cabaye (3,5) Trop discret. On n'a pas retrouvé le Cabaye volontaire et précis entrevu face à Lyon. Et on s'est souvenu qu'il jouait quand il a été averti par M. Chapron en seconde période. Remplacé par Thiago Motta (72 e).


Verratti (5,5) Un match contrasté. Il est le milieu parisien qui s'est le plus affirmé dans ses tentatives de guider le jeu parisien, malheureusement pas toujours avec justesse. Comme face à Bastia, il joue intelligemment le coup franc qui conduit à l'égalisation. Mais lui aussi a souffert du pressing. Remplacé par Chantôme (73 e).

Matuidi (5,5) Il est allé crescendo, a gratté quelques ballons et a tenté des incursions dans la surface adverse. Des signes que l'international français retrouve peu à peu son niveau de la saison dernière, même si tout n'est pas parfait.

Pastore (4) C'était pourtant un match taillé pour lui... Mais l'Argentin, positionné derrière les deux attaquants, a multiplié les mauvais choix et les imprécisions. Désespérant.

Cavani (4) Toujours la même rengaine. A chaque fois qu'il joue à la pointe de l'attaque, l'Uruguayen ne marque pas. A sa décharge, on peut noter qu'il n'a pas été beaucoup alimenté. Mais son unique frappe a terminé sur la tête d'un défenseur. Remplacé à la 72 e par un Lucas entreprenant.

Bahebeck (6) Il n'a pas touché beaucoup de ballons mais s'est malgré tout beaucoup démené et a
eu l'intelligence de faire le bon appel sur le but de l'égalisation.

L'arbitre M. Chapron (6) a réalisé une bonne prestation et a su gérer avec intelligence les rares moments de tension.

A Toulouse, Reggattin, Ben Yedder et Aguilar sont à créditer d'un bon match.


Le Parisien
Homer
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David Luiz : «J'ai toujours voulu toucher le coeur des gens»

Nous avons rencontré David Luiz, le défenseur central brésilien arrivé cet été à Paris. Un personnage attachant.

Il arrive, tout sourire, ses cheveux retenus par un large bandeau. Ses yeux sont cernés. De retour de Caen dans la nuit (l'entretien a été réalisé jeudi matin), David Luiz a peu dormi. Il n'hésite pourtant pas à nous accorder plus de trente minutes d'entretien. Arrivé cet été à Paris, moyennant 50 M€, l'international brésilien de 27 ans n'élude aucun sujet.

Dans sa langue natale, le portugais, il revient sur sa Coupe du monde ratée. Le traumatisme est toujours palpable. Pour tourner définitivement la page, il affiche bien haut ses ambitions et celles du PSG, convaincu de pouvoir remporter la Ligue des champions cette saison. Surtout, celui qui aurait aimé devenir professeur de maths s'il n'avait pas percé dans le football n'hésite pas à se dévoiler. Et derrière le défenseur central, c'est un homme au grand coeur que l'on découvre.

Le PSG et la Ligue des champions

Le PSG est en difficulté en ce début de saison. Pensez-vous vraiment être capable de battre Barcelone ?


David Luiz. C'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai choisi de signer à Paris. Ce club veut gagner chacune des compétitions qu'il dispute, tous les matchs. Y compris celui-ci. Nous devons encore améliorer notre rendement et progresser. Mais nous sommes toujours invaincus et nous avons une belle mentalité et des grands joueurs. Ce sera une rencontre différente, un grand duel que chacun d'entre nous veut disputer.

Vous allez défier Neymar, que vous connaissez bien, et Messi. Comment faut-il défendre face à deux des meilleurs joueurs du monde ?

C'est un plaisir énorme d'affronter d'aussi grandes stars, de livrer de tels matchs. On est footballeur pour vivre ces moments-là. Mais il n'y a pas que Messi et Neymar, d'autres peuvent faire la différence à n'importe quel moment. Il faudra qu'on ait un plan de jeu intelligent et qu'on soit à un très haut niveau.

Vous avez déjà remporté la Ligue des champions avec Chelsea. Le PSG a-t-il le profil du vainqueur ?

Aujourd'hui, le PSG a atteint un tel niveau qu'il est devenu l'une des équipes qui peut disputer le titre. Si on en rêve, c'est bien parce qu'on sait qu'on peut y arriver. Mais il y a plusieurs facteurs qui peuvent influencer notre parcours. Il ne faut pas griller les étapes, mais déjà penser à sortir de cette phase de groupes.

Ces dernières années, Barcelone voulait vous recruter. Pourquoi avoir choisi Paris ?

Le PSG est l'équipe qui s'est montrée la plus intéressée. Et c'est le club du futur, son projet est très ambitieux. Thiago Silva et les autres Brésiliens du club m'ont également parlé de la bonne ambiance. Dans mon coeur, j'ai tout de suite senti que c'était là que je devais être.

Vous avez coûté 50 M€. Que ressentez-vous à l'évocation de ce montant ?


Les personnes qui me connaissent savent que je n'aime pas trop évoquer cela. Mais je suis conscient de combien j'ai coûté. Je dois répondre de cela sur le terrain en ayant un rendement satisfaisant. Aujourd'hui, physiquement, je ne suis qu'à 60-70 % de mes capacités. Je dois encore guérir de ma douleur au genou que je soigne avec de la physiothérapie pour être à un meilleur niveau.

Vous êtes très croyant. Mais lorsqu'on vaut une telle somme, est-ce encore possible de croire que tous les hommes sont égaux ?

Je n'ai aucun pouvoir sur le marché des transferts, c'est le football... Mais je suis persuadé qu'on peut améliorer beaucoup de choses par notre attitude. J'ai grandi dans une famille où même quand on n'avait presque rien, on partageait. Ce n'est pas seulement avec de l'argent qu'on aide les gens mais c'est aussi en disant bonjour, en serrant une main, avec un mot de réconfort, en se préoccupant de l'autre. On peut faire la différence dans la vie des gens si on se montre disponible.

Sa vie à Paris, ses passions

Qu'avez-vous visité à Paris depuis votre arrivée ?

Je connaissais déjà très bien cette ville. Quand je suis arrivé en Europe, au Benfica (2007), je suis très vite venu à Paris. Je ne sais pas pourquoi, mais tous les Brésiliens en rêvent. Quand on en parle, c'est : « Wouah, Paris, c'est super. » J'avais donc déjà vu Disney, la tour Eiffel, le Louvre. Depuis que je suis arrivé, je me suis surtout concentré sur mon travail et sur ma recherche de maison. Je n'ai pas encore trouvé. Je suis toujours à l'hôtel. Cet après-midi (jeudi), j'ai d'ailleurs trois maisons à visiter.

Voulez-vous vivre à Paris ou plutôt près du camp des Loges ?

Je visite tout. L'important, c'est l'atmosphère que dégage la maison. Quand j'en visite une, il faut que tout de suite je me dise : ah, ça va être ici que je vais passer des moments merveilleux. C'est pour ça que je mets du temps à trouver.

Etes-vous célibataire ?

Non, j'ai une petite amie ; ça fait longtemps. Elle est portugaise. On est très heureux.

Quelles sont vos passions ?

Ma famille, mes amis (il réfléchit)... les gens en général. J'aime le contact humain. Chaque personne dans le monde a quelque chose à t'apprendre. Autrement, j'adore être tranquille à la maison. J'aime d'autres sports aussi, comme le basket, le tennis, le judo ou encore le surf. Et puis manger. Je découvre la cuisine française, et je dois dire que c'est un régal !

Il paraît que vous avez toute une collection de cerfs-volants...

Ah oui, j'adore... Quand mes copains me demandaient d'aller jouer au foot, je leur disais : « Non, non, allons jouer au cerf-volant. »

A Londres, vous aviez aménagé une salle entière avec des jeux d'arcade. Comptez-vous faire de même dans votre future maison ?

Ma « games room » ! Dans les premiers mois, j'y jouais. Mais, par la suite, c'est surtout devenu un endroit pour occuper les enfants de mes amis. Au moins, comme ça, les parents n'ont pas à se demander , si leurs petits ne vont pas s'ennuyer. Je vais essayer de le refaire ici.

Le Mondial

Evoquons désormais la Coupe du monde, un moment difficile pour vous...


(Il coupe) C'est passé, c'est derrière nous. On a tous beaucoup réfléchi. C'était notre rêve de remporter cette Coupe du monde. Mais ce rêve d'être champion du monde n'est pas terminé, il est reporté. J'espère le devenir dans quatre ans. Je vais travailler très dur dans ce sens.

Lors de la demi-finale face à l'Allemagne (7-1), que s'est-il passé dans votre tête lorsque vous encaissez but sur but ?

(Il soupire) C'était le black-out (trou noir) total. Aujourd'hui encore, personne ne peut expliquer ce qui s'est passé. En dix minutes, on se prend quatre buts et on voit notre rêve s'envoler. Parfois, dans des matchs où on perd 1-0, on souffre beaucoup plus. Là, on n'a même pas eu le temps de souffrir. Cela fit « boum », et c'était fini. Ça a servi de leçon, d'apprentissage. C'était un jour triste pour tous les Brésiliens et pour tout le football. Personne ne s'attendait à cela. Mais ce qui ne tue pas nous rend plus fort.

Comment avez-vous vécu les heures, les jours qui ont suivi ?

J'ai réfléchi. J'ai essayé de comprendre comment, pourquoi. Je n'étais pas content bien sûr. On avait encore un match à jouer. On a essayé de mettre toute notre énergie dans cette rencontre, mais cela n'a pas été suffisant malheureusement. Ce fut une leçon de vie pour chacun d'entre nous pour apprendre à grandir et à mûrir. Après, je suis parti en vacances avec ma famille. Cela faisait quatre ans que je n'avais pas pu passer plusieurs jours avec eux. J'ai essayé d'oublier un peu même si je n'y suis pas vraiment arrivé. Mais je n'ai pas cherché à m'isoler. Je n'ai jamais fui le contact avec les Brésiliens.

Avez-vous eu peur de leur réaction ?

Il faut savoir être humble dans chacun des moments, les bons comme les mauvais. C'est très facile de vouloir se montrer quand tout va bien, quand tout est beau pour être porté aux nues. Mais il faut aussi savoir assumer, être disponible quand ça ne va pas. J'ai choisi d'être footballeur, d'être une personne qui, un jour, pourrait devenir un exemple pour tout le monde. J'ai toujours été quelqu'un d'ouvert. Je l'ai aussi été après ça. Je savais que je pouvais entendre des critiques mais certains m'ont aussi apporté leur soutien. J'ai respecté le point de vue des gens.

Sa personnalité

Vous aimez rire, blaguer, vous amuser. D'où vous vient cette joie de vivre ?

Déjà, c'est une façon de remercier Dieu pour la vie que j'ai. Il y a beaucoup de gens qui vivent des moments difficiles. Moi, j'ai la santé, une famille, une profession que j'aime et que j'exerce dans un des meilleurs clubs au monde. Comment pourrais-je me plaindre ? J'ai tout pour être heureux ! Je suis aussi comme ça depuis tout petit. J'ai toujours fait des blagues, même à l'école, alors que j'étais le fils de deux professeurs. C'est aussi une façon de nouer facilement le contact, de mettre à l'aise les gens. On n'a pas peur de venir me parler.

Vous avez grandi dans une des villes les plus dangereuses du Brésil, Diadema. Comment avez-vous fait pour ne pas vous perdre ?

J'aurais pu faire les mauvais choix, la drogue ou autre. Mais l'éducation que j'ai reçue a été primordiale. Mes parents m'ont toujours montré le bon et le mauvais chemin en me laissant la possibilité de choisir. Et, à 14 ans, j'ai eu un déclic. J'avais fait des bêtises, eu un comportement qui avait fait pleurer ma mère. Ce soir-là, avec mon père, j'ai eu une discussion qui a été un tournant. Il m'a demandé si je voulais continuer comme ça ou plutôt essayer de faire quelque chose pour aider mes proches et d'autres personnes. Je lui ai répondu qu'il avait raison, que j'avais cette opportunité d'apporter quelque chose aux gens. Je suis né pour changer la vie de ma famille et celles de beaucoup de gens.

Vous êtes devenu très populaire au Brésil...

Je me contente de montrer ce que je suis, d'aller au contact, et je le fais de bon coeur. Rien n'est calculé. Ce n'est pas un personnage, je suis comme ça, disponible. J'ai toujours voulu toucher le coeur des gens.

Comptez-vous couper vos cheveux un jour ?

Il le faudra bien, quand je commencerai à devenir chauve. Figurez-vous que je suis déjà en train de les perdre ! Ma coupe de cheveux est devenue mon image de marque. Mais ce n'était pas le but. Quand je suis arrivé à Benfica, j'avais froid. Alors je les ai laissés pousser et ça m'a plu.

Sur les photos, on vous voit souvent faire des grimaces, tirer la langue. Pourquoi ?

Les gens adorent, les enfants surtout. Cela leur permet d'avoir des vidéos ou des photos sympas. Et avec mes cheveux, c'est une autre façon de me distinguer. Quand vous voyez un gars tirer la langue, c'est souvent David Luiz.


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SA VIE EN CINQ IMAGES

« Ma famille n'avait pas assez d'argent pour payer le voyage »

« J'avais été sélectionné pour un tournoi au Chili, j'avais 9 ou 10 ans. C'était la première fois que je sortais du Brésil. Pour participer à ce tournoi, il fallait payer la moitié du voyage. Ma famille n'avait pas assez d'argent, c'est le propriétaire de notre immeuble qui nous a aidés. Un beau souvenir. »

« Mon premier match en Europe, c'était au Parc »

« Mon premier match en Europe, c'était au Parc, avec Benfica (le 8 mars 2007)... Ce soir-là, Luisao se blesse, je le remplace à la 33 e minute, on gagnait 1-0. En dix minutes, on encaisse deux buts (Frau et Pauleta) à cause de deux grosses erreurs de ma part. Dans le vestiaire, les autres joueurs me regardaient soit avec pitié soit avec colère. Mais je me suis repris. Et, après ce match, je ne suis plus sorti de l'équipe. »

« Un bel exemple de dépassement de soi »

« Je revenais tout juste de blessure, j'avais tout fait pour être présent (le 19 mai 2012, à la finale de la Ligue des champions, avec Chelsea contre le Bayern Munich, 1-1 a.p., 4-3 t.a.b.). J'avais regardé sept heures de vidéo de l'attaquant du Bayern, Mario Gomez, pour tout connaître de ses déplacements. Mais, dès le premier quart d'heure de jeu, je me refais mal à la cuisse. Normalement, avec une telle blessure, vous ne pouvez même pas marcher. Moi, j'ai joué 120 minutes. Après ce match, ma cuisse a explosé. J'en ai encore la cicatrice. Un bel exemple de dépassement de soi. »

« J'ai une grande complicité avec Thiago Silva »

« Cette défaite au Mondial contre l'Allemagne (7-1), c'est dur pour moi. Thiago Silva me réconforte. C'est un grand ami, avec qui j'ai une grande complicité. Nous sommes toujours là l'un pour l'autre. D'un seul regard, on se comprend. »

« Mais c'est moi ! »

« Ah oui, j'ai vu ma marionnette aux Guignols, l'autre soir, après PSG - Lyon ! J'étais dans mon lit à l'hôtel. Je regardais la télé pour essayer d'apprendre le français, j'étais à moitié endormi. Et, d'un coup, je tombe sur ça. Je me dis : mais c'est moi ! J'ai pris une photo, fait une vidéo parce que je ne connaissais pas ce programme. Regardez ! (Il sort son téléphone et nous les montre.) C'est excellent ! »


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La formation du PSG en pleine mutation

C'est l'un des projets majeurs des Qatariens depuis leur arrivée à Paris. Ils veulent doter leur club de l'un des meilleurs centres de formation du monde. Le rêve peut devenir réalité car le vivier francilien est l'un des plus riches d'Europe. Mais il y a du travail... Trop de jeunes de la région passent actuellement à travers les mailles du filet parisien et vont se former en province. Le problème n'est pas nouveau mais les dirigeants souhaitent se donner les moyens de leurs ambitions.

« L'exigence s'est accrue. On veut créer une institution forte avec un ADN et une culture propre, confirme-t-on au club. Le projet est global, de l'école de foot aux pros. » Le PSG observe donc ce qui se fait de mieux ailleurs. Et, en termes de formation, l'une des références vient du FC Barcelone qui affiche avec fierté ses pépites : Messi, Iniesta, Xavi...

« Le Barça, comme l'Ajax, le Real Madrid ou Manchester United, représente un modèle d'un point de vue structurel et organisationnel, explique un membre du centre. Mais l'on souhaite avoir notre propre philosophie. »

Trop de talents s'échappent encore


Paul Pogba, né en Seine-et-Marne, a été formé au Havre. C'est un exemple parmi tant d'autres et il démontre les carences de la détection parisienne. Aujourd'hui, les dirigeants se heurtent à un autre écueil : Kingsley Coman (parti à la Juventus) et Adrien Rabiot (en instance de transfert) symbolisent la difficulté des jeunes talents du centre à trouver une place dans l'effectif de stars de Paris. « Il est délicat de convaincre des parents que leur enfant a un avenir chez nous, regrette un éducateur. Même si la direction dit vouloir de plus en plus de joueurs formés ici, concrètement ce n'est pas le cas. » Avec un budget d'environ 8-9 millions d'euros accordé à la formation, pour cinq équipes réparties entre la formation et la préformation, les dirigeants prouvent que ce dossier est clairement une priorité.

Plus de moyens pour la détection

Grâce à une action initiée il y a plusieurs saisons, les choses s'améliorent. En 2013-2014, le centre de formation parisien s'est classé 4e sur 37 clubs français. Pour continuer de progresser et mieux choisir ses joueurs, au moins en Ile-de-France, le club a mis en place la saison passée une cellule de recrutement digne de ce nom, dirigée par Marc Westerloppe, ancien responsable de la formation à Lens qui a notamment façonné Varane, Aurier ou Kondogbia. Désormais, 21 recruteurs travaillent pour le PSG, contre 5 il y a un an et demi. Cinq d'entre eux sont affectés à Paris et sa région, les autres au reste de la France et aux pays frontaliers.

Les dirigeants souhaitent renforcer cette équipe de « scouts » afin de scruter le plus grand nombre de régions du monde. « On ne veut plus qu'en Belgique des Courtois, Hazard ou Januzaj nous échappent, confie-t-on au PSG. On cherche les meilleurs dans un cadre collectif fort et on veut former des joueurs qui brilleront en Ligue des champions. Nous sommes le PSG et nous voulons avoir au sein de notre centre de formation les meilleurs Parisiens mais aussi Français ou étrangers. Et il est nécessaire que les meilleurs jeunes d'Ile-de-France intègrent notre centre de formation. »

Des structures bientôt à la hauteur

Tout ce travail sera bonifié une fois que le club sera doté d'un centre d'entraînement haut de gamme. C'est actuellement un gros handicap pour la formation parisienne. Le futur centre ultramoderne où seront regroupés les pros et les jeunes devrait voir le jour entre 2017 et 2018. Le site sera dévoilé avant la fin de l'année. Parallèlement, le PSG réfléchit à créer une université pour ses coachs afin d'améliorer leurs compétences.

Plus généralement, le club précise que les moyens ont déjà été améliorés « dans tous les secteurs, avec des investissements pour mettre les terrains au meilleur niveau, effectuer la rénovation de la structure d'accueil et d'hébergement du centre de formation, mais également au niveau humain avec un renforcement des équipes de techniciens, de préparateurs physiques, du staff médical ». Les jeunes sont également sensibilisés à la diététique et à la récupération et bénéficient de rythmes scolaires adaptés pour laisser une plus grande place au foot. L'équilibre familial n'est pas oublié, et l'hébergement au domicile parental sera à l'avenir favorisé.


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La Masia, référence absolue

La Masia, le centre de formation ultramoderne du FC Barcelone, est le vrai coeur du vice-champion d'Espagne. « Dans toutes les grandes équipes du Barça dans l'histoire, il y a toujours eu, minimum, deux ou trois joueurs issus de notre centre de formation, explique le champion d'Europe Xavi. C'est notre ADN. » Jordi Alba, autre représentant de la formation catalane, avoue « avoir appris le football et la vie à la Masia. Plus que des joueurs, on [leur] apprend à être des hommes respectables ».

Chaque année, la Masia, construite il y a trente-cinq ans et remodelée en 2012, sort des grands joueurs. Messi, Iniesta, Busquets, Fabregas, Xavi, Piqué il y a quelques années. Aujourd'hui, Samper, Sandro et Munir, néointernational de 19 ans, et dernier prodige montré au grand public.

Les places sont chères pour rentrer à la Masia. Seulement 81 apprentis sportifs disposent d'une chambre. Plus de la moitié des élèves sont destinés à jouer au football. Le reste est ventilé dans les différentes sections professionnelles du Barça (basket, handball).

Un tiers des jeunes viennent de Catalogne

Un tiers est issu de Catalogne, un tiers du reste de l'Espagne et le dernier tiers des pays étrangers. France (Théo Chendri), Sénégal, Corée, Argentine, Suède... La Masia cherche à s'ouvrir après avoir longtemps voulu préserver ses secrets. « Ce qu'on recherche chez les jeunes, c'est leur potentiel intellectuel, explique le directeur Carles Figuera. Avant tout, on veut qu'il soit humble, qu'il prenne des décisions rapides sur le terrain et qu'il montre de la personnalité. Toujours au service du groupe. Bien sûr, tous ne réussiront pas à jouer en équipe première. Mais nous voulons que toutes ces années servent plus tard dans leur vie. Que le jeune rentre enfant et qu'il sorte comme un jeune homme structuré. »

Après Pep Guardiola, Luis Enrique se sert allègrement de ce vivier. Cinq anciens pensionnaires de la Masia (Messi, Busquets, Iniesta, Pedro et Munir) font partie des joueurs les plus utilisés par l'entraîneur blaugrana depuis le début de la saison.


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Paris a peu d'espoir pour Ibra

Cet avant-match PSG - Barça n'est pas sans rappeler celui du Barça - PSG lors du quart de finale retour de la Ligue des champions en avril 2013. Les ennuis ont simplement changé de camp. A l'époque, tous les observateurs se demandaient si Leo Messi, blessé à la cuisse droite à l'aller, serait en mesure de tenir sa place au Camp Nou. Le prodige argentin était finalement entré en seconde période et avait changé le cours du match.

Cette fois-ci, les médias et les supporteurs parisiens sont suspendus au talon douloureux de Zlatan Ibrahimovic. Une blessure qui continue de faire planer le doute sur sa présence demain au Parc des Princes. « Tout est possible », comme nous le confiait un membre du staff parisien à Toulouse, même un forfait.

Décision aujourd'hui

Hier matin, le Suédois était bien présent au camp des Loges. Mais la décision de sa participation au match ne doit intervenir qu'aujourd'hui après le dernier entraînement, programmé à 17 heures. S'il participe à cette séance, un peu comme David Luiz l'avait fait la veille d'Ajax - PSG, il y a fort à parier que Laurent Blanc, déjà confronté à l'absence en attaque de Lavezzi, choisira de l'aligner. Cette information stratégique intéresse au plus haut point Luis Enrique et explique la discrétion du staff parisien dans ce dossier. « Avec ou sans Zlatan Ibrahimovic, ce n'est pas la même chose, c'est sûr, a déclaré l'entraîneur du club catalan. Mais ils ont aussi Cavani. Je sais que Lavezzi est blessé, et ça peut leur porter préjudice. »

Mais, quelle que soit l'évolution de la blessure du Suédois, Blanc devrait revenir à un système en 4-3-3 avec Pastore et Lucas pour épauler Cavani en attaque. Bahebeck a marqué des points samedi à Toulouse, mais il semble encore un peu tendre pour ce type de confrontation. Le reste de la composition du onze parisien ne fait guère de doute. Les défenseurs Van der Wiel, Marquinhos, Maxwell et le milieu de terrain Thiago Motta, ménagés le week-end dernier, vont retrouver leurs places.


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Les Catalans prennent leurs quartiers à La Défense

C'est un FC Barcelone rasséréné après sa large victoire face à Grenade (6-0) qui débarquera aujourd'hui à 12 h 45 à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle. L'entraîneur catalan Luis Enrique a décidé d'emmener un groupe de 20 joueurs pour le match de demain face à Paris. Et, si le PSG déplore les absences de Thiago Silva, Lavezzi et peut-être Ibrahimovic, les stars barcelonaises au premier rang desquelles Messi, Neymar, Iniesta sont, elles, bien présentes.

Le Français Jérémy Mathieu figure aussi dans cette liste et l'ancien Sochalien devrait être titulaire en défense centrale, sans doute avec l'Argentin Mascherano.

« Tous les joueurs sont prêts pour la rencontre face au PSG », avait prévenu samedi soir le coach barcelonais. La délégation du Barça posera ses valises à l'hôtel Pullman dans le quartier d'affaires de La Défense et non pas dans le VIIIe arrondissement de la capitale, comme lors du quart de finale en avril 2013.

1 000 supporteurs espagnols seulement au Parc

Les partenaires de Xavi fouleront la pelouse du Parc des Princes à 19 heures pour un ultime entraînement, même si les responsables catalans réfléchissent toujours à la possibilité d'une séance légère sur un terrain qui reste à définir. Enfin, les supporteurs barcelonais ne semblent pas se passionner pour ce choc du groupe F. Ils ne seront que 1 000 à venir soutenir leur équipe demain soir au stade contre 2 000 il y a un an et demi. Mais, à l'époque, il y avait en jeu une place en demi-finale de la Ligue des champions.


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Varino
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« Je suis un peu étrange »

MARCO VERRATTI, le milieu du PSG, entame sa troisième saison en France en mesurant les attentes qu’il suscite. Avant d’affronter Barcelone, il parle des différentes facettes de son jeu. Et de son goût du risque.


L’international italien Marco Verratti (21 ans) est ce jeune milieu axial qui, chaque été, prolonge d’un an son contrat au PSG. L’ancien espoir de Pescara, désormais lié au club de la capitale jusqu’en 2019, s’est imposé comme un joueur incontournable du milieu de terrain, malgré une concurrence accrue cette année par l’arrivée de Yohan Cabaye et le repositionnement de Javier Pastore comme relayeur. L’intéressé ne semble pas préoccupé par le début de saison moyen de son équipe. Et répond aux interrogations sur son style de jeu fougueux.

« IL SE DIT que même si vous n’étiez pas tombé d’accord sur une prolongation, il aurait été hors de question pour vous de quitter Paris cet été. Vous confirmez ?
– Oui. Rester ici a toujours été mon premier choix. Je joue dans un des meilleurs clubs du monde avec un très bon entraîneur (Laurent Blanc), qui m’accorde sa confiance. Je n’avais donc pas la tête à partir. Quand je me sens bien dans une équipe, je ne regarde pas ailleurs, même si on parle du Real Madrid ou du Bayern Munich.

Paris est-il moins fort que la saison dernière ?
– Je pense que nous sommes plus forts. On se connaît tous mieux qu’il y a un an. Pour l’instant, ça joue moins bien mais il y a eu des matches nuls, comme à Rennes (1-1, le 13 septembre), durant lesquels on s’est procuré beaucoup d’occasions. Après, c’est vrai, on livre parfois des matches un peu… comme-ci comme-ça. Mais on n’est pas en crise. On n’a encore perdu aucun match. On doit juste penser à mieux jouer, et surtout à marquer plus de buts.

Qui est votre favori pour gagner la Ligue des champions cette saison ?
– Barcelone est une équipe très forte. Le Real Madrid aussi, mais il est dur de la gagner deux fois d’affilée. Après, il y a le Bayern Munich et Paris qui peuvent prétendre au titre.

Le PSG a-t-il manqué une belle occasion d’aller très loin, la saison passée, en C 1 ?
– Oui, peut-être. Contre Chelsea (3-1), au Parc, lors du quart de finale aller, on a livré notre plus beau match de la saison. Mais la Ligue des champions est vraiment très difficile. Une victoire dans cette compétition ne peut pas se programmer tant les paramètres à maîtriser sont nombreux. Il faut notamment de la chance, mais aussi être sûr de pouvoir compter sur ses joueurs majeurs dans les moments clés.

Le Barça reste-t-il un modèle de jeu comme il pouvait l’être il y a encore trois ans ?
– Le Barça fait un peu moins rêver parce que tout le monde s’est habitué à regarder le style de cette équipe. Mais, attention, Barcelone reste l ’ une des trois meilleures équipes du monde.

L’évolution de Lionel Messi, qui devient plus passeur que buteur, change-t-elle le jeu barcelonais et la façon d’y faire face ?
– En attendant de voir à l’oeuvre Luis Suarez, le Barça peut déjà compter sur Neymar, un autre joueur fantastique. Le jour où vous aurez Messi, Neymar et Suarez réunis, et très forts mentalement, il sera vraiment dur d’affronter Barcelone… Messi reste Messi. Il ne brille pas seulement par sa qualité technique, mais par ses déplacements, ses appels pour faire mal à l’adversaire. En quarts de finale, il y a un an et demi, il a changé le match retour à lui seul (1-1). Ses quatre Ballons d’Or sont amplement mérités.

Quelle sera la clé de ces retrouvailles avec le Barça ?
– De presser haut pour ne pas toujours courir après le ballon. On devra être très bien physiquement pour espérer gagner.

Dans le jeu, vous préférez un bon duel ou une belle relance ?
– Dans le foot d’aujourd’hui, il faut un peu de tout. Soit tu es Maradona, tu prends le ballon et tu t’occupes de tout, soit tu accomplis d’autres tâches pour te rendre utile au collectif.

Mais vous êtes un peu Maradona parfois, non ?
– (Il sourit.) Non, pas du tout ! Je cours beaucoup et mon rôle est de chercher à mettre un attaquant dans de bonnes conditions. Ou à chercher le but moi même.

Vous courez toujours après votre premier but avec le PSG. Comment l’expliquez-vous ?
– Je ne sais pas. Je ne me trouve jamais dans une bonne position pour marquer. Quand je suis dans les trente mètres adverses, je fais toujours attention par crainte d’une contre-attaque adverse.

Mais, plus que de les prendre dans votre moitié de terrain, vous ne préféreriez pas prendre des risques dans le camp adverse ?
– Que voulez-vous, je suis un peu étrange… Quand je suis dans ma moitié de terrain, je me sens plus en sécurité. Je ne sais pas toujours quoi faire, plus haut sur le terrain, quand on a une occasion chaude. Je touche beaucoup de ballons, mais je tire très peu. Je dois peut-être faire d’autres choix plutôt que de toujours chercher un coéquipier.

Quand Ibra joue, se sent-on plus obligé de lui donner le ballon qu’à un autre joueur ?
– Peut-être, oui. Mais c’est parce que tu sais qu’à tout moment il peut marquer ou sortir un geste décisif. Toute l’équipe a beaucoup confiance en lui. Alors, c’est vrai qu’on lui donne le ballon plus facilement. Parfois, il s’est énervé contre moi pour un ballon mal transmis, mais c’est normal. Il est d’une grande exigence. Plus largement, même en dehors du terrain, je suis très content de le connaître. Il est très sympathique et très intelligent. On passe pas mal de temps ensemble à parler de tout, notamment dans nos chambres d’hôtel pendant les mises au vert.

Vos coéquipiers vous reprochent-ils encore des prises de risque excessives ?
– Je pense qu’ils se sont habitués à mon jeu. Thiago Silva me donne des conseils très importants. Des joueurs m’encouragent même à cultiver mon style, à garder le ballon plutôt qu’à faire une transversale de cinquante mètres. Après, c’est à moi de bien évaluer quand je peux garder un peu le ballon ou quand ce n’est pas nécessaire.

Vous aimez le risque ?
– Oui. Parce que le foot reste un jeu dans ma tête, même si c’est devenu un travail. Parfois, j’ai du mal à me dire qu’une défaite du PSG peut changer l’humeur de beaucoup de gens à Paris (il sourit).

Comment jugez-vous vos rapports, aujourd’hui, avec les arbitres ?
– Cette saison, je n’ai pas pris d’avertissement pour contestation, mais seulement pour des fautes disons… tactiques (il sourit). Mais bon, c’est vrai que je dois encore progresser dans ce domaine.

Quelle souvenir gardez-vous de votre première Coupe du monde au Brésil ?
– Celui d’une expérience encore difficile à digérer parce que notre Mondial ne s’est pas très bien passé (élimination au premier tour). Mais je m’en souviendrai toute ma vie. Représenter son pays est la plus belle chose que puisse connaître un joueur. Pour l’Italie, la période actuelle est difficile à traverser, pas seulement dans le foot. Mais notre pays est assez fort pour relever la tête. »

L'Equipe
Homer
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Le destin de Paris peut basculer ce soir

Privé d'Ibrahimovic, Paris craint le pire avant un match qui, sans être décisif, aura forcément des conséquences sur la suite de sa saison.

Il faudrait être fou, utopiste ou absent de France depuis plusieurs semaines pour imaginer le PSG avoir quelque chance face à Barcelone ce soir au Parc des Princes. Sans Ibrahimovic, sans solution offensive, avec son niveau de jeu famélique qui ne lui a rien permis en septembre sinon de battre poussivement un promu (Caen), le roi PSG se présente nu ce matin au pied de l'ascension du Barça, ce roc au jeu sensuel qu'on admire depuis des années.

Mais parce que c'est du football, parce qu'on en a vu d'autres, parce que Paris ne sera pas favori et que ce statut pour une fois inédit peut libérer des énergies insoupçonnées, il faut croire à la révolution, au renversement et au déplacement des montagnes.

D'ailleurs, on s'attendait à un Laurent Blanc résigné et on a trouvé hier un coach prêt au combat, décidé à en découdre et à porter le fer sur le terrain du Barça. « Le PSG retrouvera son niveau et ses performances de l'année dernière par le jeu. C'est notre philosophie et ça a marché l'an passé, dit le technicien. C'est un match extraordinaire à jouer. On fera une grande performance si on est réguliers, déterminés et agressifs. On manque un peu d'agressivité, notamment à la perte du ballon. Et on sait que, quand Barcelone a le ballon, c'est très difficile de le contrer. » Puisque aucun résultat, en cette 2e journée de Ligue des champions, n'a encore de caractère couperet ou qualificatif, c'est peut-être la bonne méthode.

Laurent Blanc joue une partie de sa crédibilité d'entraîneur sur ce match, déjà écornée par un début de saison laborieux. Une humiliation entamerait un processus de séparation entre les propriétaires qatariens et le champion du monde. Cela peut prendre un certain temps, comme on dit dans les vieilles blagues qui traversent le temps, mais son licenciement deviendrait alors inéluctable.

Le Qatar s'en passerait bien, parce qu'il y a forcément un jour où la précipitation à recruter un défenseur (David Luiz) quand un attaquant manquait lui reviendra comme un boomerang. Les plus tranquilles restent évidemment les joueurs, comme toujours. Mais s'ils veulent arracher un bout d'épopée du PSG, un club qui a transformé plus d'un défenseur en héros, le décor du soir et la musique de la Ligue des champions s'y prêtent. Ils sont tranquilles, c'est sûr, mais il est possible que leur suffisance finisse par agacer. Même dans la peau d'un tout-petit, le PSG a le droit de jouer au grand ce soir. Ce serait même géant.


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Il faudra être prêt au combat

Avec le forfait d'Ibrahimovic, et ceux de Silva et Lavezzi, le onze parisien qui débutera ce soir ne fait pas grand mystère. Laurent Blanc ne dispose pas de nombreuses solutions pour constituer son équipe. Malgré ses difficultés actuelles et un banc de touche sans trop de profondeur, le PSG peut malgré tout réussir un grand match contre Barcelone.

Aller vite vers l'avant


Ce sera une clé de ce choc. Le PSG va devoir se projeter rapidement en phase offensive pour profiter des espaces libérés par Barcelone. « Paris devra retrouver de la fluidité dans son jeu pour aller vite vers l'avant et surtout sur les côtés, confie Jérôme Rothen, ancien milieu parisien aujourd'hui consultant pour RTL. Les latéraux barcelonais jouent très haut et attaquent beaucoup. Si le PSG est performant dans ce domaine, il peut faire mal au Barça. » « Je ne suis pas sûr que Paris ait les joueurs pour prendre la profondeur à part Lucas, contredit Alain Roche, ex-responsable de la cellule de recrutement du club. Les Parisiens vont devoir jouer leur jeu et élever leur niveau, en particulier les cadres comme Thiago Motta ou Cavani, qui revendique une place dans l'axe sans se montrer à la hauteur quand il y évolue. »

Retrouver un état d'esprit conquérant

« Ces rencontres de Ligue des champions peuvent te permettre de retrouver un état de forme physique et technique qui te fuit jusqu'alors, pense Rothen. Il y a une forte attente, une pression plus grande qui te poussent à te sublimer et certains joueurs se retrouvent dans ces moments-là. » A l'exception peut-être de la première période contre Lyon (1-1) le 21 septembre, Paris a rarement été entreprenant en évoluant haut sur le terrain. C'est ce qui faisait pourtant sa force la saison passée. « Pour moi, ce n'est qu'une question d'état d'esprit, ajoute Alain Roche. Ce n'est pas tactique. Si les Parisiens ne changent pas de mentalité, s'ils ne font pas les efforts les uns pour les autres, ils ne s'en sortiront pas. »


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Blanc a pris les choses en main

La vie sans Ibra doit continuer. Au plus mauvais moment. Déjà absente lors des deux derniers matchs du PSG, la star parisienne a déclaré forfait pour le rendez-vous majeur de ce début de saison. La faute à une inflammation du talon qui le fait souffrir et boiter, encore et toujours. Un dernier test, hier matin, a scellé son sort. « J'avais déjà commencé à préparer ce match en prenant en compte la possibilité qu'il ne soit pas là », confirme Laurent Blanc, dans la foulée, en conférence de presse.

« Il savait qu'on avait besoin de lui et que c'est un moment important pour l'équipe, assure Maxwell, son ami et confident. C'est à nous de jouer maintenant pour qu'il puisse continuer à profiter encore de cette compétition le plus longtemps possible. »

Blanc quitte ensuite le Parc, avec Maxwell comme copilote. Direction le camp des Loges à Saint-Germain-en-Laye (78). Pendant la demi-heure de trajet, les deux hommes se parlent comme jamais peut-être ils ne l'ont fait auparavant. Lorsqu'ils arrivent à destination vers 16 heures, ils sont encore en grande discussion. Une heure plus tard, l'intégralité de l'effectif (à l'exception des blessés Thiago Silva, Lavezzi, Ibrahimovic et de Rabiot, écarté du groupe) se retrouve sur le terrain d'entraînement. En entrant sur la pelouse, le fervent David Luiz pointe les index vers le ciel. Un signe de foi. Une prière aussi. Depuis son retour sur les terrains après une blessure au genou début septembre, le Brésilien joue malgré la douleur. « Il est obligé de se sacrifier pour l'équipe parce que Thiago Silva n'est pas là », raconte un intime du vestiaire. Pas forcément de bon augure avant de se coltiner Messi, Neymar et compagnie.

Un grand oral observé par Nasser al-Khelaifi

Après le rituel de l'échauffement, les joueurs se livrent à une opposition à dix contre dix. Dans l'équipe des titulaires, un seul joueur manque à l'appel, Blaise Matuidi. Il joue avec les remplaçants. Le doute est levé quelques minutes plus tard lorsque, selon des témoins, Laurent Blanc égrène à voix haute les noms et les postes de l'équipe qu'il compte aligner ce soir.

Fait rarissime, le technicien parisien procède à une mise en place sans ballon. Il dispose alors son onze de départ, sur un terrain, tels des joueurs de baby-foot au repos. Une séance de tableau noir mais grandeur nature. Petite curiosité, Javier Pastore est situé en numéro 10, juste devant la ligne des trois milieux récupérateurs (Verratti, Thiago Motta et Matuidi) et derrière les deux attaquants (Lucas à droite, Cavani à gauche). Casquette rouge vissée sur la tête, Blanc diffuse ses consignes face à ses hommes. Parfois, il se déplace en courant sur le terrain pour appuyer son propos. La scène dure une vingtaine de minutes.

Depuis le bord du terrain, Nasser al-Khelaifi assiste à ce qui ressemble alors à un grand oral. Le président du PSG passera aujourd'hui à la mise au vert de son club. Il devrait en profiter pour s'adresser aux joueurs afin de les remobiliser. Hier soir dans leur hôtel versaillais, après un dîner vite avalé, les Parisiens ont reçu des soins avant de filer dans leurs chambres.


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Neymar-Messi, un duo à stopper

C'est un casse-tête pour les entraîneurs : affronter Barcelone et son excitant duo d'attaquants. En attendant de former un trio virevoltant avec Luis Suarez, Messi et Neymar semblent avoir trouvé un modus operandi efficace après une saison d'adaptation. Samedi contre Grenade (6-0), les plus brillantes têtes de gondole des équipementiers sportifs ont illuminé la partie avec un doublé de l'Argentin assorti de trois passes décisives, dont une sur l'un des trois buts de son compère.

Au tour de Laurent Blanc de chercher une réponse au casse-tête catalan. « Le système, on le connaît bien avec Messi à un poste d'avant-centre qu'il n'occupe jamais, constate-t-il. Il fuit, va là où il peut avoir le ballon et être dangereux. Il va falloir resserrer les espaces et être prêt à intervenir de suite. » « II faudra également surveiller les autres joueurs », avertit tout de même Maxwell.

La tentation est grande de se concentrer en priorité sur les deux poisons de l'attaque blaugrana. « Neymar par ses retours dans l'axe et ses appels en profondeur devient une sorte de neuf et demi, analyse Omar Da Fonseca, consultant sur BeIN Sports. Avec la qualité de passe de Messi qui est à l'initiative de l'élaboration du jeu, ils sont très complémentaires. Paris doit neutraliser leur relation, car c'est la clé de voûte du Barça. » Une analyse que nuance Luis Fernandez. « Il faut surtout gagner la bataille du milieu de terrain, assure l'ancien entraîneur parisien. Qui leur donne les ballons ? Ce sont les milieux, Iniesta, Busquets et Rakitic. Il faut les presser, les empêcher d'organiser le jeu et de trouver les deux de devant. »

« Pour couper le lien entre Messi et Neymar, Paris doit avoir la mainmise sur le jeu, affirme Eric Carrière, consultant sur Canal +. Même si Barcelone a un jeu plus direct que les saisons précédentes, ce ne sont pas des joueurs qui aiment courir après le ballon. » « Les milieux et les latéraux devront les faire reculer », poursuit Da Fonseca, en soulignant l'importance d'un bloc resserré. « La saison dernière, Paris a dégagé une impression de force et de facilité, abonde Carrière. Paris va devoir être bien meilleur dans l'esprit collectif que ces derniers temps. »


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Jérémy Mathieu : « Sans Ibra, ce n'est pas la même chose »

L'ancien défenseur de Sochaux et Toulouse, qui sera titulaire ce soir au Parc, est ravi de ne pas se retrouver face à Ibrahimovic.

Jérémy Mathieu est déjà chez lui à Barcelone. Alors que l'attaché de presse nous annonce vingt-cinq minutes d'interview, le nouveau défenseur central nous fait comprendre que c'est lui qui donnera le clap de fin. A 30 ans, l'ancien Sochalien n'a pas raté son saut dans le grand monde et s'est glissé dans la peau d'un titulaire au sein de la défense centrale du Barça.

Ce match PSG - Barça est-il déjà déterminant ?

Jérémy Mathieu. Oui, car en cas de victoire, nous aurons fait un grand pas vers la qualification. Barcelone est le favori du groupe, même si nous savons que nous devrons nous battre avec le PSG et l'Ajax. Paris a le niveau pour gagner la Ligue des champions. Ça dépend d'eux, et surtout de la qualité et de l'intensité qu'ils veulent mettre pour atteindre cet objectif. Ils ont tout pour réussir, même s'ils sont un peu seuls en Ligue 1.

Qu'est-ce qui caractérise le jeu du PSG ?

Pour moi, le jeu de Paris dépend beaucoup d'Ibrahimovic. Avec ou sans lui, ce n'est pas la même chose. Il influe beaucoup sur la dynamique de l'équipe. Son forfait, c'est mieux pour nous mais, moi, j'aurais aimé jouer contre lui.

Evoquons votre carrière. Signer au Barça cet été, c'était un rêve ?

Je dirais plutôt un aboutissement. J'ai beaucoup travaillé pour atteindre ce niveau. Jeune, je rêvais d'évoluer dans un grand club. J'ai gravi les étapes une à une. Après Sochaux, j'ai eu des contacts avec Lyon et Marseille, mais ça ne s'est pas concrétisé. Je suis allé tout doucement et après quatorze ans de professionnalisme, je signe à Barcelone. J'ai choisi une voie différente et ça a plutôt bien marché.

On dit que Xavi vous a beaucoup aidé lors de votre arrivée...

C'est vrai. C'est un des premiers à m'avoir beaucoup parlé dans le vestiaire. Il venait s'enquérir de petites choses de ma vie quotidienne, des petites attentions qui ont fait que j'ai pris confiance en moi. J'avais la crainte en arrivant ici de trouver des gars avec la grosse tête, mais c'est tout le contraire. Ce sont des mecs humbles.

Avez-vous été affecté par les critiques sur le montant de votre transfert ?

Un petit peu oui, car ce n'est pas moi qui fixe le montant. Après, est-ce que je vaux 20 M€ ? Je n'en sais rien. Mais ça m'a motivé et aujourd'hui, j'ai la sensation d'avoir retourné l'opinion. J'ai joué cinq matchs comme titulaire et je pense avoir fait le job. Les gens ont vu que j'avais le niveau, mais je sais que le plus dur est de rester constant.

Est-il vrai que vous avez participé au financement de votre transfert à hauteur de 3 M€ ?

Oui. C'était un moyen de débloquer la situation car je voyais que le président de Valence ne voulait pas démordre de ces 20 M€. J'avais vraiment envie de venir à Barcelone et cela démontre aussi que je ne suis pas ici pour l'argent. J'ai mis la main à la poche pour un montant important mais ça valait le coup.

Savez-vous pourquoi Luis Enrique tenait absolument à votre recrutement ?

Quand je l'ai rencontré, il n'est pas passé par quatre chemins. Il m'a dit : « J'ai envie que tu viennes avec moi à Barcelone. » Il m'a simplement demandé d'être patient dans l'optique de la réalisation du transfert. Il avait envie d'un défenseur grand et rapide. Et il voulait aussi apporter quelque chose au mental de l'équipe. En dehors du terrain, je ne parle pas beaucoup mais pendant les matchs, je suis plus rentre-dedans. Je peux motiver mes coéquipiers et je suis un mort de faim.

Quand vous considérez votre place de titulaire aujourd'hui au Barça, est-ce que vous vous dites que vous auriez dû embrasser cette carrière de défenseur central plus tôt ?

On peut toujours se poser ce genre de question. Mais il faut savoir que mon repositionnement est aussi le fruit du hasard. Après des blessures et des suspensions en 2013, Ernesto Valverde, l'entraîneur de Valence, avait demandé à Aly Cissokho et à moi lequel de nous deux voulait jouer comme défenseur central. Nous avons dit oui tous les deux. Il m'a choisi mais ça aurait pu être Aly Cissokho. Aujourd'hui, je serais resté latéral gauche et je ne serais pas à Barcelone.

Quel joueur constitue pour vous un modèle à ce poste ?

(Sans hésiter.) Pour moi, c'est Thiago Silva. Il a beaucoup d'expérience, il est calme, il intervient proprement. Et il ne ressent pas la pression. Bien sûr, le Brésil a raté sa Coupe du monde, mais il n'était pas seul sur le terrain. C'est un exemple à suivre.


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Le coach parisien ne jure que par le Barça

Il n'y a pas qu'Ibrahimovic ou Maxwell à renouer avec leurs premières amours grâce à cette poule de Ligue des champions. Avec l'Ajax il y a deux semaines et Barcelone ce soir, Laurent Blanc est aux anges. Le football total, la conservation du ballon, le jeu à une touche, les latéraux comme des ailiers : la matrice du jeu catalan a toujours nourri l'esthète Blanc, le joueur comme l'entraîneur.

Il évoluera avec le maillot blaugrana une saison, en 1996-1997, avec pour coéquipiers Luis Enrique, le coach actuel, Pep Guardiola ou encore le Brésilien Ronaldo.

« Barcelone a toujours été l'une de mes équipes favorites par son style de jeu, disait-il hier. Certains n'aiment pas mais moi, j'aime beaucoup. Barcelone a dominé le football ces dix dernières années, a récolté pas mal de trophées. Jouer contre eux me fait plaisir. Même si ça a été un an seulement, j'ai été fier de porter ces couleurs-là. » Il parlera également à l'évocation de son adversaire « d'exemple à suivre », avec cet aveu : « Nous allons rencontrer, non pas nos maîtres, mais presque. »

Aujourd'hui dans sa 7e année d'entraîneur, Blanc n'a jamais pu appliquer ses « principes barcelonais » lors de son passage en équipe de France en tant que sélectionneur (2010-2012), faute de joueurs de très haut niveau. Alors que son PSG patine en ce moment et qu'on ne sait plus s'il a encore la main sur son groupe, c'est la saison dernière qu'il aura dirigé une équipe ressemblant le plus au Barça. Avec, en point d'orgue, la 1re période de PSG - Benfica (3-0), le 2 octobre dernier, comme copier-coller le plus saisissant. C'était il y a un an, c'était en Ligue des champions et c'était aussi la 2e journée, comme ce soir. Paris n'a jamais fait mieux depuis. C'est le moment de répéter cette belle histoire.


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Blanc: «En l’absence d’Ibra, il faudra avoir un gros collectif»

En conférence de presse d’avant-match, Laurent Blanc est revenu, cet après midi, sur le forfait de sa star, Zlatan Ibrahimovic. Il n’a même pas eu besoin d’attendre l’entraînement prévu à 17h pour déclarer son joueur inapte pour ce choc contre Barcelone.

«Ce matin, au centre d’entraînement, il faisait encore des soins. Quand vous faites encore des soins, sans aucun entraînement de la semaine, et que vous avez encore mal, c’est que ce n’est pas bon, explique le technicien parisien. Pour tout vous dire, j’avais déjà commencé à préparer ce match en prenant en compte la possibilité qu’il ne soit pas là.»

«Nous devons aussi être convaincus que nous pouvons réussir à les battre»

Le coach du PSG ne minimise pas l’impact de cette absence. «Il faudra faire sans lui. Ce sera difficile. L’année dernière, on avait déjà été confrontés à ça. On était pourtant dans une meilleure forme mais cela n’avait pas été facile. Mais, nous avons des attaquants de grande qualité. En son absence, il faudra avoir un gros collectif. Sinon, ce sera compliqué. La meilleure façon de préparer ce match, c’est de jouer comme on a l’habitude de faire. Nous devons aussi être convaincus que nous pouvons réussir à les battre.»

Interrogé sur la possibilité de récupérer Ibrahimovic d’ici la venue de Monaco, dimanche, Blanc s'est montré évasif. «Nous verrons, répond-il. Il était déjà impossible pour lui d’être présent demain malgré quelques améliorations. On fait tout pour le récupérer très vite. Et s’il peut être là pour Monaco, on sera très heureux pour nous et pour lui.»


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PSG -Barcelone : Paris perd le duel sur Twitter

Sur le plan sportif, un fossé sépare le Paris-Saint-Germain du FC Barcelone. Sur Twitter, le constat semble identique. Fort de sa notoriété acquise au gré de ses victoires mais aussi grâce à sa myriade de stars, le club catalan remporte aussi la bataille des réseaux sociaux face au champion de France en titre.

Si les deux équipes ont débarqué en 2009 sur Twitter (le PSG en mai et le Barça en décembre), le club espagnol compte 12,7 millions d'abonnés sur son compte principal contre «seulement» 1,58 million pour Paris.

Un écart qui semble impossible à rattraper. En revanche, @PSG_Inside compte une progression de followers plus importante que @FCBarcelona : entre janvier 2013 et 2014, l'augmentation a été de 179% pour le @PSG_Inside contre 51% pour le @FCBarcelona. Malgré tout, pour atteindre un jour la notoriété de l'équipe catalane sur les réseaux sociaux, l'équipe française devra sans doute remporter un (voire plusieurs) titre(s) à l'échelle européenne.


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Maxwell: «Ibra a appris son forfait avec beaucoup de douleur»

Avant ce choc contre Barcelone, Maxwell s’est présenté cet après-midi en conférence de presse d’avant match. Il s’est dit peiné du forfait de son ami Ibrahimovic mais a assuré que le PSG ferait tout pour s’imposer demain.

On vient d’apprendre le forfait d’Ibrahimovic. Comment a-t-il réagi à cette nouvelle ?

MAXWELL. Il l’a appris avec beaucoup de douleur, il n’était pas bien. Pas tellement parce qu’il rate les retrouvailles avec son ancien club, mais parce qu’il savait qu’on avait besoin de lui, que c’est un moment important pour l’équipe. C’est à nous de jouer maintenant pour qu’il puisse continuer à profiter encore de cette compétition le plus longtemps possible.

Pourquoi le PSG n’a-t-il toujours pas retrouvé son niveau de l’an dernier ?

C’est toujours difficile après une Coupe du monde. Nous n’avons pas commencé la préparation en même temps. On donne tout pour essayer de retrouver notre forme et redevenir forts. Pour l’instant, il manque encore de l’intensité. Demain, c’est un bon match pour montrer qu’on est là.

Comment voyez-vous ce duel brésilien entre la charnière du PSG (David Luiz, Marquinhos) et Neymar ?


C’est toujours difficile d’affronter un joueur avec un tel niveau qui est très en forme. Il combine aussi très bien avec Messi. De notre côté, nous avons une grande défense mais il ne faut pas croire que ce sera un duel entre les deux défenseurs parisiens et les deux attaquants de Barcelone. On doit tous défendre ensemble, il ne faut pas leur laisser d’espace.

Vous connaissez bien Neymar votre coéquipier avec le Brésil et Messi avec lequel vous avez joué. Est-ce que cela vous aide ?

Oui bien sûr, c’est toujours un plus. Plus on a des infos, mieux c’est. Mais ce sont des joueurs inventifs, capables d’improviser. Il est difficile de prévoir tous leurs mouvements.

Barcelone n’a concédé aucun but. Dans ces conditions, un nul constituerait-il un bon résultat ?

Pour gagner, il faudra mettre beaucoup d’intensité et d’agressivité mais aussi jouer notre football, garder notre philosophie de jeu et de possession. On va essayer de faire courir Barcelone même si ce sera difficile. Après, le nul, ce n’est pas le résultat que l’on veut. Quand on joue à Paris, avec les ambitions qui sont les nôtres, on doit toujours penser à la victoire. Au regard de notre situation dans ce groupe, nous devons aussi récupérer les points perdus à l’Ajax (1-1). J’espère qu’ils encaisseront leur premier but contre nous.


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Homer
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Le grand Paris

Le PSG s'est offert une victoire prestigieuse et précieuse mardi contre le FC Barcelone (3-2). David Luiz, Verratti et Matuidi ont inscrit les trois buts pour les Parisiens qui prennent la tête de leur groupe.

Le match : 3-2

Il est des matches qui en disent long sur le réel potentiel d’une équipe. Des matches qu’il ne faut surtout pas manquer, sous peine de le regretter. Face au Barça, ce mardi pour son premier sommet de la saison, le PSG a réussi le test. Sans Ibrahimovic, Thiago Silva ni Lavezzi. Vainqueur d’un duel de haute volée (3-2), le candidat auto-proclamé à la succession du Real Madrid s’est complètement relancé après son nul inaugural à Amsterdam (1-1). Face à un adversaire catalan, lui aussi totalement revenu au premier plan, Paris a non seulement fait taire les critiques mais il a aussi impressionné et pris les commandes du groupe F.

Dès l’entame de la rencontre, le scénario s’est bien goupillé. A nouveau organisé dans son traditionnel 4-3-3, mais avec Javier Pastore en attaque, l’Argentin et ses partenaires ont pressé très haut les Catalans. La récompense ne s’est pas fait attendre longtemps, avec le lancement des hostilités par David Luiz (10e), auquel Messi a répondu aussitôt. Laurent Blanc avait annoncé que seul un «collectif hyper-performant» pourrait poser des problèmes à ces Blaugrana, qui n’avaient jusque-là pas encore encaissé le moindre but. Le voeu du coach parisien a été exaucé. Tous très impliqués, à l’image de Marco Verratti, buteur pour la première fois de sa carrière à Paris, sur corner (26e), mais aussi de Blaise Matuidi, homme à tout faire et lui aussi buteur peu après la reprise (54e), les Parisiens ont ainsi porté leur invincibilité à domicile à trente matches européens. Qu’importe les dernières sueurs froides (74e, 82e et 86e). On appelle ça marquer les esprits.

Le frisson : le Barça ne s'est pas laissé distancer

Toujours devant au tableau d’affichage, le PSG a pourtant laissé le Barça marquer par deux fois juste après avoir scoré. Dans la foulée de l’ouverture du score de David Luiz, c’est d’abord Lionel Messi qui a égalisé à la suite d’un une-deux parfait avec Iniesta (11e). Et sur l’action suivant le break de Blaise Matuidi, c’est Neymar qui s’est chargé de réduire l’écart (56e). Ces deux réponses immédiates du Barça ont eu le don de calmer les ardeurs parisiennes et de forcer les champions de France à ne pas tomber dans l’euphorie. Par les temps qui courent, l’équipe de Laurent Blanc n’étant pas au meilleur de sa forme, ces aléas auraient pu la faire replonger dans le doute. Mais à l’inverse, les Parisiens se sont aussitôt remobilisés à chaque fois pour finir ce qu’ils avaient commencé. En beauté.

L'homme du match : David Luiz

Contraint de jouer très tôt à son retour du Mondial pour pallier l’absence de son copain Thiago Silva, David Luiz, qui s’estimait avant la rencontre à «60% de (s)es capacités» en raison notamment d’une blessure à un genou, a su élever son niveau de jeu le moment venu. Apparu emprunté jusque-là, lent et souvent sans idée au moment de relancer, l’international brésilien a montré tout autre chose face au Barça. Agressif, à la fois sur les phases défensives mais aussi offensives, comme sur cette montée rageuse avant la pause (39e), l’ancien joueur de Chelsea a surtout lancé le match en ouvrant le score à l’issue d’un superbe enchaînement contrôle-frappe en plein cœur de la surface catalane, sur un coup franc de Lucas (10e). Son premier but avec le PSG a semblé le galvaniser. Car jusqu’au bout ensuite, il n’a pas ménagé ses efforts, aux quatre coins du terrain, au point même de se retrouver parfois en position d’attaquant, pour presser l’adversaire le plus haut possible. Son entente avec Marquinhos est meilleure de match en match et son jeune compatriote s'est distingué par un sauvetage décisif, célébré comme un but.


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«Paris est une grande équipe»

Blaise MATUIDI (milieu de terrain du Paris-SG, vainqueur 3-2 contre le FC Barcelone, au micro de Canal +): «On a fait un grand match contre une grande équipe. C'est un exploit. On a montré qu'on répondait présent dans les grands matches. Maintenant, la force des grandes équipes, c'est d'être présent tous les week-ends et il va falloir le montrer en Championnat parce qu'on doit être tout en haut. C'est aussi dans les têtes.»


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«C'est comme ça qu'on doit jouer»

David LUIZ (défenseur du Paris-SG, vainqueur 3-2 contre le FC Barcelone, au micro de Canal +) : «On savait qu'on ne jouait pas bien avant mais ce soir, chaque joueur a fait un match fantastique et l'atmosphère était extraordinaire. Il faut continuer sur cette voie, c'est comme ça qu'on doit jouer. Mon but? On a dit que je n'étais pas bon, c'est normal d'avoir cette pression quand on ne joue pas bien. Mais c'est mon premier but pour Paris, un rêve devenu réalité. »


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Luis Enrique : «Paris, candidat à la victoire»

Après la défaite du Barça, mardi au Parc des Princes face au PSG (3-2), Luis Enrique, l'entraîneur du club catalan, a estimé qu'«un nul aurait été juste». « Les Parisiens ne m'ont pas surpris, je connais leur potentiel», a-t-il également assuré.

Luis Enrique (entraîneur du FC Barcelone) : «On a affronté un adversaire du même niveau que nous, ils ont su supporter notre pression. C'était un match intéressant, on a toujours été mené, mais le résultat nous a conditionnés et on n'a pas trouvé la solution dans les 25 dernières minutes. On aurait pu égaliser, je ne dis pas que la défaite n'est pas méritée, mais un nul aurait été juste. On a commis des erreurs à la sortie du ballon, qu'on ne peut pas se permettre contre un adversaire de ce type, très fort sur les coups de pied arrêtés. Les Parisiens ne m'ont pas surpris, je connais leur potentiel. C'est une équipe candidate à la victoire en Ligue des champions. Quand il y a défaite, je ne donne pas de jugement sur les individualités. C'est toute l'équipe qui a perdu, le principal responsable de la défaite, c'est moi. J'ai vu une bonne attitude de la part des joueurs.»


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Blanc : «Les joueurs sont plus motivés»

Après la victoire de ses hommes face au FC Barcelone mardi (3-2), Laurent Blanc a souhaité mettre en valeur la grande «performance collective» du PSG. «La Ligue des champions, c'est une autre compétition, les joueurs sont plus motivés», a-t-il concédé.

«Laurent Blanc, que ressentez-vous ?

Je ressens beaucoup de satisfaction d'avoir gagné ce match. On avait eu peu de temps pour le préparer, car on avait joué samedi à Toulouse (1-1) où on n'avait pas fait un très grand match. On était dans une période délicate. J'avis dit aux joueurs que pour faire de grands résultats, il fallait une grande production collective. Même si des joueurs ont fait un match exraordinaire, ç'a été le cas, je retiens la performance collective. On a retrouvé certaines valeurs, qu'on n'avait pas perdues mais qu'on avait du mal à mettre en pratique en championnat. La Ligue des champions, c'est une autre compétition, les joueurs sont plus déterminés, plus motivés, sans ça on perd le match contre Barcelone.

Le PSG a donc plus envie dans certains matches...

Oui, on le sait. Malgré le début de saison compliqué, certes plus que ce qu'on pouvait penser, au niveau des résultats mais sans avoir perdu un seul match, avec l'odeur de la Ligue des champions et Barcelone chez soi, inconsciemment on est plus motivés, déterminés. Dans notre situation, il nous fallait un tel match dans cette compétition pour aller chercher ces valeurs-là. Sans ces valeurs, outre la technique quand même, on n'aurait pas gagné. Avant le match, on se dit : ou on retrouve une grande équipe, ou on se retrouve au fond du trou.

«La préparation a été compliqué, notamment quand l'environnement met beaucoup de pression»

Est-ce votre plus belle victoire en tant qu'entraîneur du PSG ?


Celle-là, je m'en souviendrai, je pense que les joueurs et les personnes présentes au stade aussi. La préparation a été compliquée, notamment quand l'environnement met beaucoup de pression, mais ça met du piment au match, et quand il y a ce résultat, c'est une grande satisfaction.

Comment avez-vous trouvé vos défenseurs centraux ?

A l'image de l'équipe, très déterminés. Ce n'était pas facile, car Messi dézone constamment, donc il faut faire attention aux joueurs de côté. Marquinhos a joué avec une douleur à la cuisse et a joué toute la deuxième mi-temps avec ça, et c'est lui qui nous sauve le match à quelques minutes de la fin. Dans ce type de match, les attaquants ont une importance primordiale parce que normalement ils doivent marquer des buts, mais les défenseurs donnent confiance et donnent le ton de l'agressivité. Notre défense a eu de l'agressivité, de la juste agressivité, qui nous manquait jusque là.

«Notre match référence, bien entendu»

En 2014, Paris a battu Chelsea et Barcelone...

Si on prend les deux résultats secs, on se dit qu'on peut lutter contre des équipes qui ont une expérience beaucoup plus importante. C'est déjà une bonne chose, mais la Ligue des champions dure longtemps, il faut être en forme dans les poules mais surtout en mars et avril. C'est des bons signes, les nouveaux propriétaires sont en train de construire un club avec une ambition européenne importante. On peut lutter sur un match, deux matches, contre des équipes vainqueurs de la Ligue des champions. La Ligue des champions, c'est aussi ce genre de régularité, attendons de voir la suite.

Ce match lance-t-il votre saison ?

On l'espère, même si la saison a débuté. C'est notre match référence, bien entendu.

Pastore peut-il être un joueur déterminant ?

C'est lui qui a la réponse. Ce soir, je l'ai maintenu à un poste qui lui va très bien, derrière l'attaquant. Il a un volume de jeu très important, physiquement il peut supporter de grandes courses. Quand il a confiance comme ce soir, il est capable de faire ce type de match. On a mis Blaise en faux milieu gauche pour contenir les assauts de Barcelone, tout en ayant l'espoir qu'il puisse se transférer vers l'avant, parce que lui aussi est un joueur physiquement fort. D'autres joueurs ont réalisé une excellente performance individuelle.

Et Verratti a marqué son premier but...

Marco, ce n'est pas étonnant qu'il marque un but de la tête au deuxième poteau, il ne fait jamais rien comme les autres (rires). Il marque le but qu'on n'attend pas, lui qui mesure 1,64 mètre. Je suis content pour lui, dans ces matches là il a prouvé qu'il pouvait élever son niveau, physiquement notamment. S'il se met à devenir dangereux offensivement, ça peut être bon pour lui et pour nous.


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Al-Khelaïfi : «La plus belle victoire de ma vie»

Le président Nasser al-Khelaïfi n'a pas hésité à employer les superlatifs pour qualifier la victoire de son équipe, ce mardi face au Barça (3-2). Après la «période difficile» traversée par le PSG, le patron parisien a reconnu que son club «en avait besoin».

« Nasser al-Khelaïfi, que ressentez-vous après cette victoire du PSG contre le Barça ?


Je suis très heureux et très fier de toute l’équipe, de l’entraîneur et des supporters. C’était un match très important pour nous. Je suis toujours resté confiant malgré la période difficile qu’on vient de traverser. C’est la plus belle victoire de ma vie.

«C'est la réponse de tout le monde pour ceux qui disent que nous n'allons pas bien.»

Malgré les résultats décevants du début de saison, vous n’avez jamais douté des qualités de votre équipe ?


Non, tous les joueurs ont prouvé aujourd’hui qu’ils étaient de grands joueurs. On a joué contre la meilleure équipe du monde, en plus sans Zlatan (Ibrahimovic), sans Thiago (Silva), sans Lavezzi. Nous avions besoin de cette victoire. Si on est là aujourd’hui, c’est qu’on a une grande équipe et des grands joueurs. C’est la réponse de tout le monde pour ceux qui disent que nous n’allons pas bien. On est sur la bonne voie.

La pression était-elle plus forte aujourd’hui ?

Il y a toujours de la pression. Mais c’est de la pression positive. On en a besoin. Ça a été vraiment difficile pour nous ces derniers temps, il fallait gagner parce qu’on ne jouait pas contre n’importe qui. C’était Barcelone en face, avec tous leurs meilleurs joueurs.

Est-ce que ce succès lance la saison du PSG ?

Oui, c’est un nouveau départ. J’espère que ça ira mieux maintenant pour nous tous. On a montré un bon état d’esprit, on va essayer de continuer comme ça. Tout le monde s’est donné à 200%, aujourd’hui, on a vu un collectif, une vraie équipe. »


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La victoire du «collectif»

Pour battre le Barça (3-2), ce mardi, les Parisiens ont dû trouver «d'autres ingrédients» que leurs qualités techniques, face à une équipe elle-même très douée dans ce domaine. Ils se sont donc «tous aidés les uns, les autres».

Le même mot était dans toutes les bouches après la rencontre : «solidarité». Si le PSG a réussi l’exploit de s’imposer face au Barça (3-2), mardi au terme d’un match plein, c’est parce que les joueurs parisiens «ont joué ensemble», a remarqué Marquinhos. «On s’est tous aidés les uns, les autres, a-t-il ajouté. La clé du match, ça a été le collectif du groupe. C’est ça qui nous a permis de gagner». Dans le même esprit, Blaise Matuidi a développé l’idée intéressante que cette fois, le club parisien n’était pas dans la position du favori. Et c’est peut-être justement ce qui l’a libéré. «On a joué comme toutes les équipes qui jouent contre nous en Championnat, a-t-il expliqué. Elles se transcendent. On a fait pareil ce (mardi) soir. Maintenant il faut essayer d’avoir ce même état d’esprit tout le temps parce qu’on sait que les qualités, on les a.»

«On a montré plus d'agressivité, on a réalisé un bon pressing» (Salvatore Sirigu)

Les qualités techniques et tactiques notamment. «Le coach a trouvé la bonne stratégie», a relevé David Luiz, en référence au retour à l’habituel 4-3-3, mais non pas avec Cavani en pointe, pour pallier le forfait d’Ibrahimovic, mais bien Pastore, qui a couvert un terrain phénoménal, comme premier défenseur. «On a montré plus d’agressivité aujourd’hui, on a réalisé un bon pressing, a souligné Salvatore Sirigu. On a juste subi dans les moments de pression de Barcelone mais pas trop. Et on a fait un bon travail dans la possession, a poursuivi le gardien italien. Il faut être intelligent quand on a le ballon. Quand tu ne l’as pas, il faut presser pour le récupérer. J’espère qu’on reverra des matches de cette intensité-là.»

Matuidi : «Ils sont tombés sur 14 guerriers»

Cette «grande victoire», décrite comme telle par Matuidi, n’a pas été acquise sans douleur pour autant. «On a beaucoup souffert», a témoigné Mawell par exemple. «Je ne connais pas d’équipe qui a la possession du ballon contre le Barça. Il fallait mettre d’autres ingrédients, a encore indiqué Matuidi. Il fallait aussi ne pas avoir peur quand on n’avait pas le ballon, c’est ce qu’on a essayé de faire aussi. Le Barça a démontré qu’il était aussi une grande équipe. C’était un très beau match, mais ils sont tombés sur quatorze guerriers. Je pense que c’est ce qui a fait la différence. On se savait attendus, c’était un véritable test et on a répondu présent.»


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«Confirmer en Ligue 1»

La tentation était forte mais les Parisiens n'ont pas voulu crier victoire trop fort après leur succès pourtant revigorant face au Barça (3-2), ce mardi. Ils n'oublient pas leur quotidien morose en Championnat et veulent vite y remédier, pour «lancer» enfin leur saison.

Même si les sourires étaient revenus sur tous les visages parisiens, mardi après la victoire spectaculaire face au Barça (3-2) en Ligue des champions, les principaux intéressés n’ont pas oublié qu’ils étaient à la peine en Championnat. Ils espèrent donc s’inspirer de ce succès pour prolonger le renouveau dès dimanche (21h00), face à Monaco. «Ce (mardi) soir, on a montré que Paris peut être aussi une grande équipe, a estimé Blaise Matuidi. Mais maintenant, il va falloir le confirmer le week-end, dans notre gagne-pain qui est le Championnat.» «Il faut continuer de travailler et retrouver notre niveau en Ligue 1», a abondé Marquinhos qui, après avoir goûté au parfum de la victoire, en redemande.

Thiago Motta : «Juste un bon match, pas le début d'une nouvelle saison»

Car pour certains comme Thiago Motta, cette victoire, aussi symbolique soit-elle, n’est pas pour autant suffisante. «Ce n’est pas parce qu’on a gagné ce match qu’on a gagné la Ligue des champions. C’est important d’avoir gagné parce qu’on est premiers du groupe maintenant, a indiqué l’Italien, en référence au match nul entre l’APOEL Nicosie et l’Ajax Amsterdam (1-1), dans le même temps. Il faut continuer comme ça. Ce n’est pas le début d’une nouvelle saison, c’était juste un bon match contre une bonne équipe.» «J’espère que la saison est lancée, a néanmoins lâché Javier Pastore. Ce match doit nous donner beaucoup de confiance et nous permettre de nous améliorer.»
«On a besoin de se retrouver tout là-haut» (Blaise Matuidi) Le souhait de l’Argentin est le même que celui de Matuidi. Mais, pour savoir s’il sera exaucé, il va falloir attendre un peu et digérer. «Les prochains matches nous diront si l’équipe est lancée. En tout cas, on a démontré que, dans les grands matches, Paris était présent», a-t-il tenu à insister. C’est la raison pour laquelle le champion de France compte bien revenir très vite au sommet du classement hexagonal. «On a besoin de se retrouver tout là-haut, a assuré le milieu international. Il va falloir qu’on récupère bien parce qu’on a dépensé beaucoup d’énergie, mais j’espère qu’on retrouvera le même Paris tout le temps à présent, parce qu’on en a besoin.»


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La France se rapproche de la Russie

Grâce au succès du PSG face au FC Barcelone (3-2), mardi soir au Parc des Princes, conjuguée à la défaite un peu plus tôt dans la soirée du CSKA Moscou contre le Bayern Munich (0-1), la France est quasiment revenue à hauteur de la Russie à l'indice UEFA, avec 44,916 points contre 44,998 points.

Un rapproché qui rend encore plus intéressant le déplacement de l'AS Monaco, mercredi soir sur la pelouse du Zénith Saint-Pétersbourg (groupe C).

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Les Parisiens s'imposent comme des champions

Le soir où ça comptait le plus et face à l’adversaire le plus dangereux du moment en Europe, le PSG est redevenu une grande équipe et un favori de la Ligue des champions — pas moins ! Le tout s’est produit au terme d’une opposition européenne d’un niveau fantastique, entre les félicitations du jury et l’excellence absolue. Si c’est un rêve, on le fera chaque nuit, mais il est possible que tout soit vrai et qu’on en parle des décennies durant.

On se racontera comment le PSG a terrassé le Barcelone de Messi en lui collant trois buts la saison où il n’en avait pas encore encaissé un seul en sept matchs de championnat espagnol ou de Ligue des champions. Comment dit-on exploit en espagnol ? C’en est un. Ici, c’est Paris ? Non, ici, c’est inouï. A ce rythme-là, Ibrahimovic va avoir du mal à retrouver une place de titulaire. On plaisante, évidemment. Quant à Laurent Blanc, il n’y aura pas de polémique sur son manque d’envergure cette semaine et ça va nous faire tout drôle.

Il faudra se souvenir longtemps de tout, comme de la première période, l’une des plus belles disputées par le PSG depuis son rachat par le Qatar. Une envie folle, un impact incroyable, un pressing dantesque pour récupérer le ballon et deux buts en point d’orgue (sur coups de pied arrêtés) pour un succès à la pause mérité et un Paris métamorphosé. C’est limpide : en un soir, on a plus vu de football et les codes qu’il requiert que lors des dix sorties précédentes, toutes compétitions confondues. Le PSG, joueurs et entraîneur compris, a donc décidé d’arrêter de décevoir pour renouer avec ses lumières de la saison passée et se glisser dans la peau qui l’habille le mieux désormais, celle de géant d’Europe — le message va faire le tour du Vieux Continent.

Une rencontre de légende

Mardi soir, le PSG a joué au football et a récolté tout ce qu’il est par essence : magique, renversant, titanesque émotionnellement, un magma de désir et de plaisir. C’est d’ores et déjà l’un des plus grands matchs de l’histoire du PSG, une rencontre de légende aussi. Parce que deux équipes et deux entraîneurs sont restés fidèles à leurs principes de jeu, de spectacle et de déséquilibre offensif.

Ce n’était pas forcément du football total mais une partie totale, d’une richesse technique et d’un savoir tactique dignes des matchs à élimination directe comme un quart ou une demi-finale. Les débats sur le manque d’intensité de la Ligue 1 resteront au placard, le PSG vient de prouver qu’il peut remporter la Ligue des champions avec toutes les vertus affichées contre Barcelone, passant de la parole aux actes, après avoir battu Chelsea (3-1) en avril. Deux vainqueurs récents de la Ligue des champions broyés à la moulinette en six mois par le PSG, c’est un signe, non ?

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Le match qui peut tout changer

« C'est la plus belle victoire de ma vie ! » Nasser al-Khelaifi se lâche. Il est 23 h 30 passés hier dans les couloirs du Parc des Princes et le président du PSG est tout à sa joie d'avoir vu son équipe terrasser le grand FC Barcelone après un match de très haut niveau. « Je suis très heureux et très fier des joueurs, de l'entraîneur et des supporteurs, poursuit-il.

On a joué contre la meilleure équipe du monde sans Ibra, Thiago Silva et Lavezzi. On avait besoin de cette victoire. » Pour le dirigeant qatarien, cette soirée marque le véritable début de saison de son club, son réveil.

« Le PSG aussi peut être une grande équipe, se félicite Blaise Matuidi. Il faut le confirmer en championnat. C'était un vrai test contre le Barça et on a su répondre présent. On a été solidaires, on s'est battus les uns pour les autres. » C'est peut-être cela l'enseignement principal de cette soirée de fête. Quand les Parisiens se dépouillent pour le collectif, ils redeviennent une équipe redoutable. Ce sens du sacrifice faisait défaut.

Beaucoup de confiance emmagasinée

« C'est bien de réaliser ce genre de match en Ligue des champions, maintenant il faut garder la même énergie, la même intensité et la même solidarité en L 1 », appuie Marquinhos, auteur d'un très bon match hier. Tout aussi performant, Gregory Van der Wiel voit en ce succès de prestige l'acte fondateur de la saison 2014-2015 du PSG : « On a emmagasiné beaucoup de confiance sur ce match, j'espère que cela va nous servir pour la suite. La saison commence vraiment avec cette victoire. »

En joueur expérimenté, Thiago Motta, capitaine hier soir, modère l'enthousiasme général : « Il ne faut pas passer d'un extrême à l'autre, confie l'Italo-Brésilien. On n'était pas plus bas que terre il y a quelques jours et aujourd'hui on n'est pas dans les étoiles non plus. Ce qui est important, c'est que nous sommes en bonne position pour nous qualifier. » Il faudra confirmer à Nicosie le 21 octobre. Et également dès dimanche en L 1 avec la réception de Monaco.


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Marco Verratti : « Difficile d'imaginer ça même dans mes rêves »

Il avait encore des étoiles plein les yeux quand il s'est présenté face aux médias. Après deux saisons sous le maillot du PSG et 92 matchs à son actif, Marco Verratti a enfin inscrit son premier but (de la tête) hier face au Barça. Pas commun pour un joueur de 1,65 m.

Comment qualifieriez-vous la soirée que vous venez de vivre ?

Marco Verratti. C'est une superbe soirée, avec en plus mon premier but sous les couleurs du PSG. C'était un match où l'on était redevable et obligé de démontrer beaucoup de choses au club et à nos supporteurs. Je suis vraiment très heureux.

Auriez-vous jamais imaginé marquer votre premier but parisien contre le Barça ?

C'est le football, c'est très étrange... Je marque mon premier but contre une très grosse équipe et de la tête qui n'est pas mon point fort. C'était difficile d'imaginer ça même dans mes rêves. Donc je suis très content pour ce but mais surtout pour cette victoire. C'est quand même ça le plus important.

La saison du PSG est-elle enfin lancée avec ce succès ?

En Ligue 1, nous ne sommes qu'à cinq points du leader Marseille, donc il n'y a pas vraiment de crise. Mais nous devons être plus agressifs en championnat comme ce soir (NDLR : hier) où nous avons démontré beaucoup de personnalité dans tous les secteurs. Et, grâce à ça, nous avons réussi un très gros match, malgré l'absence de grands joueurs au sein de notre équipe.

A qui souhaitez-vous dédier ce premier but ?

A ma copine et à mon fils (il est papa d'un petit Tommaso depuis le 12 mars).


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Jérôme Alonzo : « Ils les ont bloqués sur leur point fort »

Jérôme Alonzo reconnaît qu'il craignait que Paris « prenne une danse » face à Barcelone. Au coup de sifflet final, il s'avoue sonné par la « prestation collective incroyable » des joueurs parisiens.

Il a aimé
Blaise Matuidi
. « Il passe partout, va vite tout en sécurisant son équipe. Ce mec est incroyable. On l'a vu en difficulté physiquement ces derniers temps mais, quand il est à ce niveau, c'est un des meilleurs milieux de la planète. Il l'a montré face à la référence mondiale en la matière. »

Thiago Motta. « Il a été incroyable d'intelligence. Il s'est planté à 35 m de son but et il laissait faire la première prise de balle, le premier crochet des Barcelonais. Puis il intervenait d'un geste net et précis. Combien d'équipes perdent des ballons à cet endroit-là, exactement où Barcelone est dangereux ? Lui les connaît par coeur. Il les a bloqués sur leur point fort, là où ils auraient dû accélérer. »

Salvatore Sirigu. « On lui a souvent reproché de ne pas sortir car ce n'est pas sa culture de gardien italien mais là, notre Salvatore national est allé soulager ses coéquipiers à dix ou douze mètres de son but, notamment en fin de match où il a bloqué des ballons importants. Il a désormais cette arme dans sa panoplie. Il a franchi un palier à l'image de l'ensemble de ses coéquipiers. »

Il n'a pas aimé
Edinson Cavani
. « On ne reconnaît plus Cavani. Il a l'air triste, ses yeux ne pétillent plus. Avec le Cavani d'avant, Paris peut marquer un quatrième but en fin de match. Mais son jeu est stéréotypé. »

La concentration. « L'expérience t'apprend que les cinq minutes après avoir marqué sont les plus importantes. On l'a encore vu. Mais c'est bien car Paris va apprendre de ses erreurs. Ils savent qu'ils n'ont plus le droit de le faire. »

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Varino
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Ce David est un Goliath

Impressionnant d’abnégation et de puissance, David Luiz a réalisé une prestation monstrueuse encore embellie par un but sublime.


SIRIGU (7) : difficile de lui reprocher quoi que ce soit sur les buts barcelonais (1-1, 11e et 2-3, 56e). Il a effectué deux sorties pleines d’autorité (25e, 34e) et son long jeu au pied, mêmesous pression, a plutôt été bon.

VANDERWIEL(7) : pris par la vitesse de l’échange sur le but de Messi (11e), il s’est fait pardonner par son apport offensif, notamment grâce à un centre décisif pour Matuidi (3-1, 54e).

DAVID LUIZ (8) : s’il avait besoin d’un soir pour se faire adopter par le Parc des Princes, c’était celui-là ! Un contrôle génial puis une frappe enchaînée pour son premier but sous les couleurs du PSG (1-0, 10e). Il a fait preuve de puissance et de sérénité en défense, à l’exception de l’action qui mena au but de Messi (1-1, 11e), mais surtout d’un charisme qui a tiré ses partenaires vers le haut.

MARQUINHOS (7) : d’un plongeon, il a réalisé un sauvetage extraordinaire devant Alba qu’il célébra comme s’il avait marqué (82e). Il est resté concentré en permanence, précieux de la tête dans sa propre surface.

MAXWELL (7) : il fallait oser laisser les couloirs et surtout ne pas se laisser aspirer trop tôt quand le danger venait y poindre. Le latéral gauche a eu cette sobriété.

VERRATTI (7) : soir de première pour l’Italien qui a enfin marqué son premier but avec le PSG, et de la tête (2-1, 26e). Il a multiplié les gestes de gestes de classe et les prises de risques qui font tout son charme.

THIAGO MOTTA (7) : l’Italien a frappé le corner sur lequel marqua Verratti (26e). Il a été calme au plus fort de la domination catalane, toujours au bon endroit et au bon moment.

MATUIDI (7) : il lui fallait quelques rencontres pour monter en puissance. Le voilà au sommet de sa forme : de nombreux duels remportés et de belles relances. Récompensé par une reprise du gauche à la réception d’un centre de Van der Wiel (54e).

LUCAS (8) : il a eu cette capacité à battre ses adversaires par sa vitesse et la qualité de sa conduite de balle. Passeur décisif pour David Luiz (10e), son hyperactivité fut remarquable.

PASTORE (8) : électron libre devant, la qualité de ses dribbles, de sa conservation de balle et de ses transmissions ont le plus souvent fait la différence. L’un de ses plus grands matches sous le maillot parisien.

CAVANI (5) : il effectua un retour précieux sur Iniesta (41e) mais, dans le secteur offensif, il a cruellement manqué d’efficacité. Il a fait preuve d’un manque de spontanéité et effectua trop de gestes superflus avant de frapper (48e, 59e, 89e, 90e + 2).

L'Equipe
yo_yo
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Le FC Barcelone n'avait plus perdu contre un club français depuis le 15 Mars 1995 contre... le PSG
au Parc des Princes (2-1) en 1/4 de finales retour de la C1. Le PSG est d'ailleurs la seule équipe française à avoir battu le Barça plus d'une fois en compétition européenne (2 fois)

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71% des tirs cadrés de ce match ont terminé au fond des filets
C'est le ratio le plus élevé en LDC cette saison. Les cinq premiers tirs cadrés ont tous donné lieu à un but

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Varino
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Le jour où la lumière fut

De causerie tactique de Laurent Blanc au texto de félicitations adressé à Nasser al-Khelaïfi par Florentino Pérez, plongée dans les coulisses de la folle victoire du PSG, mardi soir, face au Barça de Messi.


« C’EST AUJOURD’HUI que votre saison va vraiment commencer ! Aujourd’hui ! Il faut que vous en soyez tous convaincus. » Mardi en fin d’après-midi, dans un salon de l’hôtel Trianon Palace, à Versailles, Laurent Blanc plante le décor d’un match pas comme les autres. Depuis trois jours, et la sinistrose ramenée de Toulouse (1-1), l’entraîneur du PSG vit sous pression. Il ne joue pas sa tête face au FC Barcelone, sauf score digne d’une demi-finale de Coupe du monde à Belo Horizonte. Mais la pression a enflé. Blanc connaît la règle du jeu : dans les grands clubs, l’entraîneur qui ne gagne pas assez devient un homme à qui on pardonne de moins en moins.

Pour l’ancien défenseur et sélectionneur des Bleus, la venue du grand Barça doit insuffler cet esprit de combat dont on guette en vain la résurgence depuis le début de la saison. Il faudra du coeur, de la moelle, de la rage, mais il faudra aussi suivre un plan de bataille précis pour défier l’infernal jeu en mouvement des Catalans. « Lorsque le ballon sera sur un côté, délaissez le couloir opposé pour resserrer dans l’axe, insiste Blanc. Cela limitera les espaces pour Messi et Neymar. » Et de se tourner vers Blaise Matuidi : « Lorsque Daniel Alves aura le ballon, monte très vite sur lui pour le presser et l’empêcher de prendre son couloir. »

Venu passer les heures précédant la rencontre avec les joueurs et le staff, Nasser al-Khelaïfi prend la parole. Depuis le déplacement à Toulouse, le président du PSG est habité par le stress. Face au groupe, il martèle un message empreint de cette tension extrême : « Tout à l’heure, sur le terrain, battez-vous jusqu’à la mort. » À l’heure de monter dans le car qui doit maintenant les emmener au Parc des Princes, les Parisiens ne transpirent pas de crispation. Ils ont en eux la force tranquille de ceux qui arrivent au stade avec le pressentiment que ce match les rendra plus grands.

PEU D’ÉQUIPES BATTRONT LE BARÇA UN SOIR OÙ MESSI ET NEYMAR INSCRIVENT UN BUT CHACUN

La rencontre va débuter dans dix minutes. Dans le vestiaire, l’apparition des grands absents – Zlatan Ibrahimovic, Thiago Silva et Ezequiel Lavezzi – nourrit l’image d’une mobilisation sans précédent. « On les sentait investis autant que ceux qui allaient jouer » , raconte un témoin. Dans le vestiaire parisien, les énergies vibrent comme jamais depuis le début de la saison. Et le fluide de circuler désormais sur la pelouse du Parc où, malgré la technique diabolique du Barça, malgré le but du Messi, Paris prend les commandes avec ses coups de pied arrêtés bonifiés, magnifiés par David Luiz et Marco Verratti.

À la pause, dans le vestiaire, les Parisiens gardent la tête froide. Les émotions sont maintenues à distance. Seule la cuisse droite de Marquinhos est l’objet d’une pointe d’inquiétude au sein du staff. Après dix minutes de jeu, le défenseur central s’était approché du banc pour se faire masser par un kiné. Mais le sens du combat du Brésilien surpasse la douleur et, autant que le but de Matuidi, ce sera son tacle galactique de la 82e minute, sur une frappe de Jordi Alba, qui projettera Paris vers une victoire qui éclaire sa saison d’une lumière nouvelle. À ses côtés, genou droit protégé, David Luiz pousse également très loin son goût du sacrifice : à la fin du match, dans le vestiaire, le chevelu exhibe un pied en sang.

Peu d’équipes battront le Barça un soir où Messi et Neymar inscrivent un but chacun. Le PSG y est parvenu, s’extirpant des eaux troubles de son début de saison pour réveiller fougueusement l’éclat qui sculpte les soirées inoubliables. Alors, quand les héros retrouvent l’intimité devenue relative de leur vestiaire, tout n’est plus qu’euphorie. Une joie brûlante que viennent partager Nicolas Sarkozy, un revenant en politique, et David Beckham, un revenant au Parc des Princes. Souriant mais en retrait du groupe, l’Anglais échange en aparté avec Nicolas Douchez, le deuxième gardien, avec qui il s’apprête à plonger dans la nuit parisienne pour prendre un verre.

Ibra, bien sûr, est venu taper dans la main des vainqueurs. Pendant la soirée, il a longuement conversé avec Fabio Cannavaro, ancien coéquipier à la Juventus (2004-2006). Les deux hommes posent en photo avec Nasser al-Khelaïfi. Le Qatarien respire, son PSG vient peut-être de trouver ce souffle sans lequel les ambitions d’un club perdent leur sens. Sur son portable s’empilent des messages de félicitations, dont l’un recèle une saveur particulière : celui de Florentino Pérez, le président du Real Madrid…

Les joueurs, désormais, quittent le Parc avec, pour la plupart, l’idée de se détendre en famille plus que de se lancer dans une folle soirée qui apparaîtrait incongrue, Barça ou pas, après seulement une deuxième journée de groupes de Ligue des champions. Même Marco Verratti, après son but historique, opte pour un après-match très sobre avec ses proches.

David Luiz, lui, prend le temps de décortiquer son bonheur face aux médias :
« Que ressentez-vous après votre premier but pour le PSG ?
– Ce n’est pas mon premier, mais mon deuxième. – Comment cela ? - Bah oui, j’avais marqué avec Chelsea contre mon camp, ici, la saison dernière (3-1 pour Paris en quarts de finale aller de la C1) !»
Derrière l’éclat de rire du Brésilien, tout Paris se remettait à voir la vie d’un oeil plus léger.



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IBRA RESTE EN SALLE. – Victime d’une talalgie au pied gauche qui l’a contraint à déclarer forfait pour les trois derniers matches du PSG, Zlatan Ibrahimovic est resté hier matin en salle au Camp des Loges, se contentant de faire du vélo. Il reste incertain pour la réception de Monaco, dimanche soir, tout comme Marquinhos, touché à une cuisse contre Barcelone. Ezequiel Lavezzi (cuisse) sera forfait contre l’ASM, de même, sauf surprise, que Thiago Silva, dont le retour semble plutôt attendu contre Lens, le 17 octobre, au Stade de France. D. D.



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Paris impressionne l’Espagne

« LE PSG a été largement meilleur. » Tel était le sentiment général en Espagne après le succès des Parisiens face au FC Barcelone, mardi soir, en Ligue des champions (3-2), vécu comme une « surprise » et une « déception», surtout en Catalogne.

Au cours des multiples débats qui animent les nuits des radios et des télés ibériques, nombreux ont été ceux qui se sont déclarés « soufflés » par la performance des Parisiens. « Rarement une équipe a été capable de mater le Barça de cette manière, de le regarder droit dans les yeux et de le faire plier » , pouvait-on entendre dans l’émission de télé El Chiringuito. « Le PSG a mis à nu les lacunes du Barça », expliquait le journal Marca. Pour El Mundo Deportivo, « Messi et Neymar ne suffisent pas ». Le quotidien probarcelonais ajoute : « Jusque-là, on n’avait pas vu un Barça aussi faible et c’est bien Paris qui a su le réduire à cet état. » Ce qui faisait aussi dire au journal Sport : « Le FC Barcelone passait un véritable examen dans la capitale française… Et il a échoué !»



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Ibra-dépendant, ce Cavani ?

Alors qu’il revendique un placement plus en pointe, l’Uruguayen ne profite pas de l’absence du Suédois. Il devra peut-être accepter le rôle de deuxième attaquant et l’ombre finalement bienveillante du crack.


PAS SÛR QUE LE DIEU du rap américain Jay-Z, présent au Parc des Princes mardi soir, et récemment reconverti en agent sportif, jette son dévolu sur Edinson Cavani pour étoffer d’une star du « soccer » son écurie Roc Nation Sports déjà riche de grands joueurs de NBA et NFL. Titularisé à la pointe de l’attaque parisienne pour la troisième fois de suite en l’absence de Zlatan Ibrahimovic blessé, l’Uruguayen est resté muet face au FC Barcelone (3-2) en Ligue des champions. « Ibra se débrouille tout seul pour marquer, relève Reynald Pedros, ancien milieu international aujourd’hui consultant sur Canal +. Cavani, lui, a besoin des autres. Or, il n’y a pas assez de joueurs pour lui donner de bons ballons. Quand Lucas prend la balle, il cherche à se retourner pour aller dribbler. Il n’est pas assez altruiste. Quant à Pastore, même s’il a joué derrière lui, j’aimerais savoir combien de fois il l’a servi ? » Une seule fois. Et l’exNapolitain n’a pas réussi à convertir l’occasion (48e).
Pour Pablo Correa, entraîneur franco-uruguyan de Nancy (L 2) particulièrement attentif aux performances de son compatriote, la relation entre les deux Sud-Américains demandent quelques heures d’affinage supplémentaires : « Il sera bon si Pastore est bon, parce qu’il a besoin de ce genre de pourvoyeur de ballons. » Cavani serait peut-être aussi seul responsable de son malaise en revendiquant un positionnement dans l’axe qui le contraint dans un rôle où ses qualités sont à l’étroit. « Je me sens bien au poste de numéro 9. J’aurais aimé marquer, bien sûr, mais c'est le football, déclarait-il après l’exploit. Face à ce Barça, il fallait que l’on coure tous, que l’on presse pour donner un coup de main derrière. Après quand on arrive devant, on a un peu moins de force. »

CORREA : « IL A BESOIN DE MOUVEMENT»

Correa le répète à l’envi : « Il aime dévorer l’espace. Il a besoin de mouvement, d’apparaître sur tous les fronts pour s’exprimer. » Point d’appui ou d’ancrage, l’absence d’Ibrahimovic lui serait finalement préjudiciable, alors qu’on pensait qu’elle devait le désinhiber et l’alimenter en munitions. « De toute façon, quand Zlatan est là, il n’a pas le choix et joue sur le côté, souligne Pedros. Aujourd’hui, il n’a pas les repères et le parallèle avec Ibra s’installe. » Sauf qu’il n’existe pas de comparaison possible, selon l’ex-international français, entre l’extraterrestre scandinave, soliste dans l’âme, et son partenaire en mal de confiance et dépendant des autres : « Parce que Cavani me plaît quand même… Son rendement est un peu moyen pour le moment, mais il a inscrit 25 buts la saison dernière. Il peut faire des efforts plus longs et multiplier les appels et contre-appels fantastiques, comme mardi soir. » « El Matador » doit simplement accepter son sort.

L'Equipe
Homer
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Dans les coulisses de l'exploit

La victoire face au FC Barcelone mardi (3-2) ne doit rien au hasard ni à la chance. Joueurs, entraîneur et président, tout le monde s'est mobilisé pour relever le défi.

« Je veux voir des joueurs qui se donnent à fond ! » Nasser Al-Khelaïfi n'a pas pris la parole bien longtemps mardi après-midi devant son équipe pendant la mise au vert au Trianon Palace de Versailles. Mais son message a été clair. Et a priori bien compris par Thiago Motta et ses partenaires. Le patron est resté au plus près de son effectif et du staff parisien, prenant place au premier rang du bus.

Le long du trajet, un silence inhabituel régnait tant la concentration était intense. Seuls Lucas et David Luiz ont brièvement fait entendre leur voix. L'exploit contre le Barça de Lionel Messi ne doit rien à une révolution qui se serait opérée en quelques jours. Les aménagements n'ont pas été légion. L'un d'entre eux -- assez exceptionnel -- a été particulièrement apprécié par les joueurs. Laurent Blanc a donné sa composition d'équipe la veille du match, pendant l'ultime entraînement au camp des Loges. Comme une réponse aux critiques de Toulouse où le onze titulaire et la tactique avaient été dévoilés deux heures avant le coup d'envoi. Le succès parisien est également le fruit d'une analyse pointue du jeu barcelonais menée par Jean-Louis Gasset et son adjoint Julien Roger. Blanc n'a pas manqué de saluer leur travail en conférence de presse d'après-match. Juste après la balade mardi midi, et avant le déjeuner, le briefing tactique a duré une demi-heure, soit deux fois plus longtemps que pour un match lambda. Blanc et Gasset ont insisté sur le positionnement des Parisiens sur les relances des Blaugrana afin de les forcer à dégager loin le ballon. Ils ont aussi demandé à leurs joueurs d'empêcher le plus possible Neymar et compagnie de repiquer vers l'intérieur du terrain. « Le coach avait mis en place une très bonne tactique », jugera David Luiz après le match.

De leur côté, les joueurs sont apparus très concernés tout au long de leur mise au vert. La veille au soir, après le dîner, ils ne sont pas attardés après les soins. Motta, Verratti, Sirigu et Pastore ont joué aux cartes dans une chambre, d'autres ont papoté ou se sont isolés. Hier, les héros avaient le sourire de ceux qui ont accompli leur devoir. « Après cette soirée, on est fatigués, a glissé Blaise Matuidi entre deux photos. On va bien récupérer car on est déjà tournés vers dimanche et Monaco. » Et si on avait retrouvé le PSG de la saison passée ?


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Marquinhos a tout d'un grand

Il est l'un des héros de cette soirée magique. Les images de sa joie, lors de son sauvetage miracle sur une frappe de Jordi Alba (82e), résument à elles seules son match. « C'est comme si j'avais marqué », sourit Marquinhos. Une rage folle, une présence défensive de chaque instant, une justesse technique : le défenseur brésilien, douteux pour la réception dimanche de Monaco en raison d'un petit problème à une cuisse (le staff a même songé à le remplacer à la mi-temps), a excellé mardi soir face à Barcelone.

Une magnifique prestation à l'image de son très bon début de saison et qui fait de lui plus qu'une simple doublure, en l'absence du capitaine Thiago Silva.

Très régulier cette saison

A 20 ans, Marquinhos a été l'un des meilleurs mardi soir. « Il a livré le match parfait, confirme Pierre Ducrocq, ex-milieu défensif du PSG et consultant pour France Bleu 107.1. Il avait pourtant Neymar dans sa zone, mais il a répondu présent. » « J'ai fait des bons matchs à Paris. Mais je pense que celui-ci est mon meilleur », ajoute le Brésilien. « Il était l'une des satisfactions, si ce n'est la seule, de ce début de saison du PSG, poursuit l'ancien défenseur parisien José-Karl Pierre-Fanfan. Il est sobre, régulier, mais il lui manquait encore ce match référence pour montrer qu'il est bien plus qu'un faire-valoir. Or, là, il l'a crié sur tous les toits ! Sa joie sur son sauvetage est révélatrice de sa nouvelle dimension. Il a prouvé à tous qu'il avait du caractère ! C'est ce qui lui manquait la saison passée, où il restait dans sa coquille. » « Il a aussi évolué sur le plan tactique. Il sait mieux se placer, mieux anticiper. Il fait peu d'erreurs. Physiquement, il est costaud, rapide, précise Ducrocq. Il a su profiter au mieux de la blessure de Thiago Silva pour démontrer qu'il pouvait aussi prétendre à une place de titulaire. »

Plus qu'une doublure ?

C'est bien là le casse-tête auquel sera confronté Laurent Blanc au retour de Thiago Silva. Lequel des Brésiliens devra-t-il sacrifier ? « C'est compliqué, car l'entraîneur devra relancer son capitaine. Mais, si l'on prend en compte le terrain uniquement, il n'y a aucune raison de sortir Marquinhos de l'équipe. Surtout si on parle du Thiago Silva de la fin de saison et de celui de la Coupe du monde, qui n'était pas au top », répond Ducrocq. « Le coach fera son choix, indique le Brésilien. Je me contente de faire mon travail et de profiter de chaque opportunité. » « Je suis convaincu que Marquinhos aura du temps de jeu cette saison. Mais un Thiago Silva ou un David Luiz à 100 % restent plus forts. D'autant plus que l'équipe a besoin de son leader, de son capitaine, assure Pierre-Fanfan. Pour les gros matchs, ce duo sera difficile à déloger. »


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Ibra doit prendre son mal en patience

C'est le nouveau mot à la mode du côté du camp des Loges : talalgie. Le mal dont souffre Zlatan Ibrahimovic depuis dix jours devrait encore l'empêcher de jouer dimanche face à Monaco. Car cette douleur au talon est tenace et prend du temps à guérir. « Pour le commun des mortels, il faut environ trois à quatre semaines d'arrêt.

Pour un sportif de haut niveau, suivi quotidiennement par des kinés, disons que deux à trois semaines peuvent suffire, indique Serge Isidro, podologue du sport. Attention toutefois à ne pas vouloir revenir trop vite. Sinon, il y a un risque de rechute et la guérison sera plus longue encore. »

Quelle est l'origine de cette blessure qui nécessite presque un mois de repos ? « Il y a deux types de talalgie, précise le docteur Isidro. La première est traumatique, liée par exemple à un choc ou à un terrain trop dur qui provoque un hématome au talon. La seconde est une inflammation, l'aponévrosite plantaire. En résumé, l'enveloppe qui recouvre plusieurs muscles de la voûte plantaire s'insère sur le talon, provoquant une inflammation. Je pense que c'est le cas d'Ibrahimovic. C'est fréquent chez les sportifs de haut niveau après une grosse surcharge de travail. »

Convoqué en sélection

Le traitement est simple : du repos et des séances de kinésithérapie. « Des soins par le froid et à base d'ondes de choc sont efficaces, poursuit Serge Isidro. Il y a aussi les anti-inflammatoires ainsi que le port d'une semelle orthopédique pour soulager la zone douloureuse et corriger la position du pied. Si j'avais un conseil à donner, je ne le ferai pas jouer contre Monaco et qu'il revienne après la trêve internationale. » Pas certain toutefois que le sélectionneur de la Suède soit de cet avis, Ibrahimovic ayant été convoqué pour les deux matchs de qualification de l'Euro 2016 contre la Russie (9 octobre) et le Liechtenstein (le 12).


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Marquinhos superstar sur Twitter

Ce n'est pas un but. Pourtant, quand Marquinhos a réussi ce geste défensif à la 82e minute de ce PSG-Barcelone (3-2), il a exprimé une joie digne d'un buteur. Il faut dire que son sauvetage sur une frappe de Jordi Alba restera comme l'un des moments forts de cette rencontre de Ligue des champions. Twitter ne s'y est pas trompé : le site de microblogging s'est en effet enflammé pour le jeune défenseur brésilien du club de la capitale.

Twitter s'est embrasé pour le tacle mais aussi pour la façon de célébrer ce geste de Marquinhos. Après avoir sauvé les siens de l'égalisation barcelonaise (le score était alors de 3-2), le stoppeur du PSG s'est encouragé de manière très démonstrative.

Ce mercredi matin, le mot-clé #TAsCelebreCommeMarquinhos était en tête des sujets les plus évoqués sur Twitter France, certains internautes évoquant l'obtention de leur bac, la présence de Beyoncé dans les tribunes ou l'un de leurs cadeaux de Noël.


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Comment Al-Khelaïfi a convaincu Beyoncé

Qui succédera à Beyoncé et son mari Jay-Z dans le carré VIP du Parc des Princes ? Alicia Keys, Rihanna, Prince ? Il va falloir s'y habituer, les people, les sportifs et les hommes d'affaires de renommée mondiale seront de plus en plus nombreux à se rendre dans l'enceinte parisienne les soirs de gala. C'est la volonté de Nasser Al-Khelaïfi, qui souhaite que, dans les tribunes, son club s'ouvre à tous les continents, comme c'est déjà le cas avec son effectif.

Cette politique répond à la stratégie de développement de la marque et de l'image du PSG à l'international. Derrière le glamour, il y a aussi une logique business. Dans ce projet, le patron parisien fait jouer ses réseaux et s'appuie notamment sur certains de ses proches, dont Adel Aref, qui gère, entre autres, le carré du Parc et qui est très introduit auprès des stars de la musique et du cinéma.


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La sale soirée de Gérard Piqué

Gérard Piqué ne gardera pas un bon souvenir du match de Ligue des champions entre le PSG et Barcelone. Le défenseur catalan a commencé par vivre depuis le banc de touche la défaite de son équipe (3-2) au Parc des Princes. Luis Enrique avait choisi d'aligner une charnière centrale composée de Jérémy Mathieu et Javier Mascherano.

Pour la première fois depuis le début de la saison, la défense du Barça a encaissé des buts et Piqué n'a rien pu y faire.

Le défenseur de l'équipe d'Espagne double championne d'Europe (2008, 2012) et championne du monde en 2010 a ensuite été désigné par l'UEFA pour le contrôle antidopage. Las, selon RMC Sport, le compagnon de Shakira est arrivé en retard pour le test urinaire. Il a ensuite manqué l'avion du retour vers Barcelone.

Piqué a donc passé la nuit à Paris. Le médecin du club catalan, Ricardo Pruna, est resté avec lui.

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Homer
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David Luiz tire sur la corde

C'est bien lui l'homme de base de Laurent Blanc. Depuis son retour de blessure, mi-septembre face à l'Ajax Amsterdam, David Luiz est en effet le seul joueur de champ à avoir disputé l'intégralité des cinq derniers matchs du PSG. Ce sprint de deux semaines s'est conclu en apothéose mardi face au FC Barcelone par un but, le premier de sa carrière parisienne.

« Je ne me souviens plus exactement de ce qui s'est passé dans les secondes qui ont suivi, racontait-il ensuite. Je crois avoir hurlé pour célébrer ce but et remercier Dieu. » Pour purger sa douleur aussi.

Blessé au genou droit début septembre sous le maillot de la Seleção, David Luiz a serré les dents ces dernières semaines pour tenir sa place. La faute à un tendon rotulien qui grince. « Quand tu joues à haut niveau depuis des années, c'est normal de jouer en ayant des douleurs, minimisait le principal intéressé après le test réussi face à Messi, Neymar et compagnie. Cela fait partie du quotidien de beaucoup de joueurs. Pour ma part, je fais le maximum pour évacuer mes douleurs au genou. Dans quelques jours ou dans quelques mois, cela ira mieux et je serai enfin à 100 % de mes capacités physiques. »

Dans son entourage, la crispation était pourtant palpable dans les heures qui précédaient la rencontre de Ligue des champions. « David ne commence pas dans les meilleures conditions son parcours au PSG, nous confiait-on alors. On l'oblige à jouer tous les matchs parce que Thiago Silva n'est pas là. Il aurait pourtant besoin de se reposer pour guérir complètement. Il se sacrifie pour le bien de l'équipe. »

Il faut croire que le corps d'un champion possède des ressorts insoupçonnés. Contre le Barça, David Luiz, rotule droite enserrée par des bandages, n'a jamais semblé au bord de la rupture. Comme si l'air de la Ligue des champions, plus familier que le climat de la Ligue 1, régénérait son organisme. Mis à part un temps de retard sur le but de Messi, l'ancien joueur de Chelsea, du haut de ses 190 cm, a ainsi dominé son sujet de bout en bout.

Quant à son association avec son compatriote Marquinhos, elle donne déjà le sentiment d'avoir dépassé la phase de rodage. « Les défenseurs ont inspiré confiance à toute l'équipe et ont donné le ton dans le domaine de l'agressivité », se félicitait Laurent Blanc mardi soir. Cela tombe bien. C'est exactement pour cette raison que le PSG l'a recruté au prix d'un transfert record de 50 M€.

La somme a été jugée excessive par nombre d'observateurs. Rapport aux sautes de concentration supposées du Brésilien et surtout à une Coupe du monde complètement ratée. « Cela représente beaucoup d'argent, mais je pense très clairement que David Luiz vaut bien plus que ces 50 M€», a rétorqué le président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, pour couper court aux critiques qui escortaient sa recrue.

Le nouveau chouchou du Parc, lui, ne se fait pas de soucis. Même sur une jambe, il veut retrouver son jardin dès dimanche, contre Monaco, avant de partir à Pékin pour un match amical avec la sélection brésilienne contre l'Argentine. « Je fais le plus beau métier du monde et je veux jouer chaque match que Dieu me donne », nous a-t-il glissé. Ainsi soit-il.


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Cherche appartement avec piscine

Deux mois après son arrivée à Paris, David Luiz n'a toujours pas trouvé de domicile à sa convenance. Pour patienter, le Brésilien profite du charme du Bristol, un célèbre palace de la rive droite. Mais il commence à trouver le temps un peu long. Son emploi du temps, surchargé ces dernières semaines, ne lui a laissé que peu d'opportunités pour effectuer des visites d'appartement.

Et les rares biens proposés n'ont pas répondu à ses attentes. « Je n'aime pas trop le style ancien des appartements parisiens », nous a-t-il expliqué, sur le ton de la plaisanterie. En fait, la recherche de sa nouvelle adresse se heurte à une demande très particulière. Le Brésilien souhaite en effet louer un appartement doté d'une piscine intérieure, de préférence dans les arrondissements de l'Ouest parisien (XVIe ou XVIIe). Pas seulement pour se détendre. Mais aussi pour suivre des soins réguliers de balnéothérapie, une habitude prise lors de son passage à Chelsea. A moins d'une bonne surprise, ses recherches devraient se poursuivre après la trêve internationale.


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Le front allemand anti-PSG

La réunion du 13 octobre à Nyon (Suisse) ne s'annonce pas de tout repos pour les dirigeants du PSG. C'est ce jour-là que les responsables parisiens (comme ceux des autres clubs) vont faire entendre leur voix auprès des décideurs de l'UEFA afin de tenter de faire évoluer, et surtout d'assouplir, les règlements du fair-play financier. Mais le PSG semble bien seul dans cette démarche.

Surtout, il continue de susciter une franche hostilité côté allemand. Après le Bayern Munich, c'est Dortmund, par la voix de son président, qui fustige la gestion financière du club de la capitale française. « Le fair-play financier n'est pas un simple règlement. J'en suis convaincu, le PSG devrait éventuellement être exclu des compétitions européennes, estime Reinhard Rauball, également président de la Ligue de football allemand. Le fair-play financier est un test pour le président de l'UEFA, Michel Platini. Il a démarré, il ne peut pas s'arrêter en chemin car les faits parlent pour lui : les pertes des clubs ont baissé de manière significative. »


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Un nouvel hôtel pour les mises au vert

Adieu Versailles la cité royale, bonjour Rueil-Malmaison la ville impériale. Le PSG a décidé de changer de résidence pour ses mises au vert à domicile. Les Parisiens ont donc séjourné pour la dernière fois au Trianon Palace de Versailles en début de semaine, lors de la venue de Barcelone. Demain, veille de la réception de Monaco, ils prendront leurs quartiers à l'hôtel Renaissance de Rueil-Malmaison.

Propriété du très sélect club de loisirs du Paris Country Club, il se situe en face de l'hippodrome de Saint-Cloud. Cet établissement quatre étoiles de style anglo-normand est tout récent et compte 110 chambres dont 7 suites. Il présente l'avantage d'être plus proche du Parc des Princes que le Trianon Palace et surtout plus au calme.

La direction du club a, en effet, pris cette décision en raison de divers désagréments. Un matin, à 7 heures, joueurs et staff technique ont ainsi été réveillés par un club de collectionneurs de Mercedes. Ces inconditionnels de la marque allemande n'avaient alors pas hésité à démarrer leurs bolides sous les fenêtres des partenaires d'Ibrahimovic. Plus généralement, le PSG n'appréciait guère les nuisances sonores générées par les nombreux mariages ou fêtes religieuses organisés dans l'hôtel versaillais.

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Thierry Braillard gêné par le manque de Français au PSG

Le secrétaire d'Etat aux Sports Thierry Braillard a évoqué l'actualité du foot lors d'une interview croisée avec Alain Afflelou dans Les Échos. Il a notamment critiqué le nombre de joueurs français au Paris-SG. À la question, «aimez-vous le PSG version qatarie ?», M. Braillard a répondu : «J’aime le foot, donc je suis obligé d’aimer le PSG… Je suis gêné de voir des matchs où l’équipe ne compte pas un seul Français ! Ça n’est pas une opinion franchouillarde. Mais à quoi servent les centres de formation si nos jeunes ont l’horizon bouché et partent à l’étranger ? Quoi qu’il en soit, le PSG c’est du très beau football.»

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Teichi
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[ITV CS] Aurier : « Il y a beaucoup de choses racontées, mais peu sont vraies »
Posted by: Nils Hugon in Ligue 1, PSG News, VIDEO 2 heures



De passage à l’inauguration du Modalis Paris Concept Store, Serge Aurier s’est arrêté au micro de Marion Aydalot pour Canal Supporters. L’international ivoirien est notamment revenu sans tabou sur son début de saison difficile et sur l’actualité du club de la capitale.

Canal Supporters : Tu n’es pas encore à l’aise à Paris comme tu l’étais à Toulouse, comment l’expliques-tu ?
Serge Aurier : « Ce n’est pas facile d’arriver dans un club où les joueurs sont un cran au-dessus. J’arrive de Toulouse, une équipe qui jouait bien au ballon, mais on sent la différence. Je prends mon temps, je ne me fais pas de soucis. Beaucoup de personnes se font du soucis pour moi, mais je vais retrouver petit à petit ma forme. »

CS : Tu joues avec des grands joueurs avec la Côte d’Ivoire, tu sais donc ce que c’est que la pression…
SA : « Ce n’est pas pareil… Ici je suis chez moi. Paris, c’est mon club. J’ai ici tous mes amis, ma famille. Quand je joue il y a une pression en plus, mais je ne pense pas que ce soit un problème de pression. C’est quelque chose que j’arrive plutôt bien à gérer. Il faut juste me laisser un peu de temps pour me remettre dedans et retrouver mes qualités, retrouver mon meilleur niveau. »

CS : Est-ce que Zlatan Ibrahimovic est le boss du vestiaire ?
SA : « C’est vrai qu’il est écouté. Il faut dire aussi que le vestiaire est simple. Pour preuve, je n’ai pas mis plus d’un mois pour m’y adapter. Ce sont des mecs simples. Ils ont une image à la télévision qui est trop dure, mais en réalité ce sont des mecs simples, sympas. Ce sont de grands professionnels. Ça ne peut faire que avancer l’équipe. Paris a pris une nouvelle dimension. Avec des joueurs comme Ibrahimovic, on ne peut que progresser. »

CS : C’est lui qui donne les principales indications ?
SA : « Non. Pas du tout. C’est Laurent Blanc, le coach. Chacun a son rôle, son métier. Le coach est là pour gérer l’équipe. Le coach, c’est le boss, il restera le boss quoi qu’il arrive. Il y a beaucoup de choses qui sont racontées, mais peu sont vraies. Nous avons une équipe avec de grands compétiteurs, mais les consignes sont acceptées et écoutées. Le seul boss, c’est le coach. Il y a ensuite des joueurs importants, et heureusement. »

CS : Pourquoi l’équipe patine en championnat, puis brille en Ligue des Champions ?
SA : « En championnat, nous essayons tous d’être à notre meilleur niveau, notamment sur le plan physique. Il y a eu du retard dans les arrivées, notamment pour les joueurs concernés par la Coupe du Monde. On nous dit que le Mondial est terminé depuis longtemps, mais la préparation d’un football est très importante. Petit à petit, on retrouve notre niveau. Il y a une fatigue qui est en train d’être digérée. Petit à petit, on essaye d’arriver à notre niveau, à 100%. Le championnat est encore très long. Dans un autre club, on n’aurait jamais critiqué le niveau. Mais au Paris Saint-Gemain, c’est différent. Ici, tout le monde attend, et attend toujours plus. Mais je ne me fais pas de soucis. Le match de mardi était un élément déclencheur pour la suite de la saison. Tout le monde est conscient qu’il ne faut pas jouer que la Ligue des Champions, l’objectif numéro un du club reste le championnat. Je suis impatient d’être au prochain match pour voir ce que ça donnera. Il y a eu une importante prise de conscience. Contre Barcelone, nous avons lancé notre saison. »

CS : Quel regard portes-tu sur la réception de Monaco dimanche soir ?
SA : « Ce sera un match difficile, contre une équipe qui réussit bien en Ligue des Champions mais rencontre des difficultés en championnat. Monaco a des joueurs de qualité qui peuvent faire la différence à tout moment. Ils viendront ici pour faire un résultat. Nous nous voulons rejoindre les équipes de tête. Ça commence à faire long. Ce type des match est toujours le bienvenu, surtout après la victoire contre Barcelone. Mentalement, nous serons au rendez-vous. J’espère que nous repartirons avec les trois points. »

Canal Supporters
Varino
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Ibra toujours absent mais…

ENCORE UNE FOIS, Zlatan Ibrahimovic ne s’est pas entraîné, hier – le jour de ses trente-trois ans – au Camp des Loges, où il est resté travailler en salle. L’avant-centre suédois, qui souffre d’une talalgie, avait déjà dû renoncer aux trois derniers matches du PSG, mais il semble que sa douleur se soit nettement estompée ces derniers jours. Hier après-midi, une forme d’optimisme commençait à gagner le staff parisien sur la participation d’Ibra face à Monaco et un point sera fait aujourd’hui lors de la dernière séance à huis clos. Marquinhos n’était pas présent non plus hier. Touché à la cuisse gauche mardi soir, contre Barcelone (3-2), le défenseur central brésilien a passé des examens jeudi qui ont révélé une petite lésion. Si ce soir Ibra a une vraie chance de fig urer dans l e groupe, pour Marquinhos, cela paraît en revanche compromis. Laurent Blanc ne souhaite prendre aucun risque avec lui et il n’exclut pas d’aligner en charnière, contre Monaco, Zoumana Camara, auteur de deux prestations rassurantes à Rennes (1-1) et à Toulouse (1-1), aux côtés de David Luiz. Marquinhos a, de toute façon, déjà déclaré forfait pour les rendez-vous avec le Brésil, la semaine prochaine. Enfin, Thiago Silva (cuisse) et Lavezzi (cuisse) sont, quant à eux, forfait. Les deux pourraient signer leur retour dans l e groupe pour le match contre Lens, le 17 octobre, au Stade de France. Tous les autres Parisiens ont effectué une séance légère et ludique, hier matin, à base de toros, de tennis-ballon et de quelques petits exercices physiques.

L’équipe probable : Sirigu - Van der Wiel, Z. Camara, D. Luiz, Maxwell - Verratti ou Pastore, Thiago Motta (cap.), Matuidi - Lucas, Ibrahimovic ou Cavani, Cavani ou Pastore.

L'Equipe
Varino
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Un autre équilibre sans Ibra

Le PSG reste moins performant sans le Suédois mais, surtout, il s’appuie sur une animation offensive différente.


JUSQU’À HIER MATIN, le staff parisien croyait enregistrer le retour de Zlatan Ibrahimovic dans le groupe, ce soir contre Monaco, mais le test passé par le Suédois, un peu plus tôt dans la matinée, n’a pas permis de valider cet espoir. Pour la quatrième fois d’affilée, le PSG va donc se débrouiller sans son Suédois et il commence à trouver des solutions. Elles passent par une animation offensive plus équilibrée, à défaut d’être plus efficace pour le moment.

A priori, face aux Monégasques, Laurent Blanc devrait aligner une formation identique à celle qui a battu Barcelone (3-2, mardi), à l’exception de Zoumana Camara qui remplacera Marquinhos, blessé, en charnière centrale. Ibrahimovic, lui, ne sera pas vraiment remplacé. Dans ce système en 4-3-3 sans véritable avant-centre, Blanc laisse Pastore et Cavani permuter, libres de leurs déplacements du moment que l’un des deux Sud-Américains assure le repli défensif côté gauche.

Contre Barcelone, ce fut souvent l’Uruguayen, mais lorsqu’il était un peu trop attiré par l’axe, c’est l’Argentin qui compensait. Dans l’utilisation du ballon, en revanche, la liberté est totale. D’une certaine manière, Pastore et Cavani se partagent les fonctions d’Ibra. Le premier décroche le plus souvent alors que le second est celui qui focalise l’attention des défenseurs.

BLANC : « IBRA PREND DE LA PLACE, MAIS IL N'Y A PAS QUE LUI »

Si, du point de vue statistique, ils n’égalent pas encore ce qu’accomplit le Suédois, ils offrent une autre variété dans le jeu, un autre équilibre. Et, sur le côté droit, Lucas semble plus libéré, moins contraint de servir Zlatan. « Vous pensez qu’Ibra leur fait peur ? sourit Blanc. À écouter les médias, on dirait qu’avec Ibra, on est un grand club d’Europe et puis, quand il n’est pas là, la valeur des joueurs qui l’entourent serait moindre. C’est vrai qu’Ibra prend beaucoup de place mais il n’y a pas que lui. On oublie la qualité d’untel ou untel. »

On oublie aussi que, contre Barcelone, le PSG s’est retrouvé, pour la première fois de la saison, dans une situation où il n’a pas eu la possession du ballon. Face à Monaco, il devrait retrouver cette maîtrise. Conservera-t-il alors le même équilibre ?



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Pastore, enfin l’éveil ?

Grand espoir du Paris de QSI, l’Argentin n’a encore jamais justifié durablement la confiance placée en lui. Mais cette saison, il présente un nouveau visage, qui pourrait lui permettre de s’installer sur le long terme dans l’équipe.


AVOUEZ qu’au moins une fois, devant un match du PSG, vous avez maudit Javier Pastore. L’indolence qu’on lui prête doit autant à des attitudes exaspérantes – quand le match l’ennuie – qu’à des épaules tombantes et un tempérament discret contre lesquels il ne peut pas grand-chose. Les verdicts sont tombés par milliers, définitifs et contradictoires. Un jour génie, successeur du grand Rai à Paris, le lendemain diva ingérable, incapable de se faire mal. Son match contre Barcelone (3-2), mardi soir, a cependant levé les maigres doutes qui subsistaient sur son talent. Reste son inconstance, désespérante depuis son arrivée, en 2011, que le coût de son transfert (42 millions d’euros) rend encore plus difficile à avaler. Face à Monaco, ce soir, il a l’occasion de prouver qu’il n’est pas seulement l’homme des coups d’un soir.

SI PRÈS, SI LOIN DE RAI

Depuis la victoire sur le Barça, la comparaison a filtré de certains débats d’experts : Pastore (25 ans) rappellerait Rai, l’ancien capitaine du Brésil, parisien de 1993 à 1998... Jean-Michel Moutier, ex-directeur sportif du PSG (1991-1998), s’est étranglé : « Mais ça n’a rien à voir ! Rai avait une grosse influence sur l’équipe, il était présent tout le temps, dégageait une forme de sérénité, parlait beaucoup. C’était un leader naturel ! Et puis c’était la classe incarnée…»

Bien qu’il n’ait pas son leadership, « El Flaco » a quelques arguments en termes d’élégance, d’autant que Laurent Blanc l’a rarement placé dans les conditions de son épanouissement. « On sait dans quelle position Javier se sent le mieux, dans l’axe, près de l’attaquant, reconnaît l’entraîneur parisien, satisfait du début de saison de son joueur. Mais je pense surtout qu’il a emmagasiné beaucoup de confiance et pris une nouvelle dimension physique, ce qui l’aide à produire des prestations du niveau de celle qu’on a vue face à Barcelone. »

Mais qui ne se traduit pas forcément sur toutes les lignes de statistiques. L’Argentin a parcouru 10,2 kilomètres et récupéré 7 ballons, des chiffres remarquables, et il a touché 57 ballons, ce qui en a fait l’attaquant le mieux servi de la soirée – mais le plus souvent dans son camp, et un seul dans la surface catalane. Une performance défensive, donc, face à une équipe qui l’a contraint à jouer très bas. Il a disputé 20 duels, son total le plus élevé en 18 rencontres de C 1, pour n’en remporter que 8, et n’a distillé aucune passe décisive sur le maigre contingent distribué vers l’avant.

IBRA-DÉPENDANT, CAVANI-CONSENTANT ?

C’est en partie la venue de Zlatan Ibrahimovic au PSG, un an après lui, qui a interdit l’installation de l’Argentin à la conduite du jeu parisien. « J’aime ce rôle mais, avec le positionnement d’Ibra c’est compliqué, admettait le meneur contrarié dans ces colonnes le 16 septembre. Il est devant, puis décroche avec les trois milieux de terrain. Souvent, le coach me demande d’aller occuper le poste de numéro 10. J’y vais mais on se marche parfois sur les pieds. C’est pour cela que j’essaie de me placer sur le terrain en fonction de lui. »

Zlatan forfait, il détiendra de nouveau les clés de l’animation face à Monaco, ce soir, avec la charge d’alimenter l’autre attaquant vedette, Edinson Cavani. L’Uruguayen, en panne de confiance mais pas d’essence depuis le début de saison, cherche un déclic et El Flaco a les qualités techniques pour le lui offrir.
« Dans ce genre de match, il faut élever son niveau d’exigence, ce que Pastore a su faire contre le Barça, soutenait Pablo Correa, entraîneur franco-uruguayen de Nancy, mais Cavani ne sera bon que si Pastore est bon. Il a besoin de ce type de pourvoyeur. »

Une complicité qui tarde à éclater au grand jour. L’Uruguayen n’arrive qu’en 5e position des joueurs les plus souvent servis par l’ex-milieu de Palerme (119 passes depuis la saison 2013-2014), très loin d’Ibrahimovic (271 passes). L’absence de Zlatan devrait permettre aux deux Sud-Américains de vraiment commencer leur idylle.

UN JOUEUR DE... COUPE D’EUROPE ?

Javier Pastore agace aussi par son image de joueur nonchalant, capable de coups d’éclat lors des grands rendez-vous et d’une indigence coupable sur les pelouses les plus modestes de Ligue 1. Et, là encore, le rapprochement ne tient pas avec l’exemplaire Rai.

« On sait que c’est un talent, reconnaît Moutier, mais c’est dans la régularité que la comparaison n’a pas de sens. Rai était capable de faire jouer et de marquer. Depuis quatre années qu’il est au PSG, Pastore n’a pas réalisé beaucoup de matches comme celui contre le Barça. » Une impression renforcée par les chiffres. L’Argentin apparaît bien plus précis dans ses frappes, ses passes et ses dribbles quand le niveau s’élève à l’échelle continentale (voir ci-contre).

« Cela dépend aussi de ce que propose l’adversaire, dit-il lui-même. S’il sort un peu, je peux trouver des solutions au milieu de terrain. Mais si les joueurs restent derrière, c’est pratiquement impossible. C’est pour cela que ma position au PSG est un peu bizarre. J’essaie de trouver la bonne place pour faire mal à la défense adverse. »

Vexé d’avoir manqué la Coupe du monde au Brésil – les Argentins ont été battus en finale par l’Allemagne, 0-1 –, le milieu du PSG a souffert tout au long de l’intersaison afin de faire voler en éclats tous les clichés.



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L'Equipe
Varino
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L’encombrante Mme Rabiot

Comment la trajectoire parisienne du jeune Adrien Rabiot, écarté du groupe depuis le mercato, a viré au gâchis


Le fils s’est fait un nom sur le terrain, la mère une réputation en coulisses. L’histoire d’Adrien Rabiot se tisse autour de Véronique, qui est aussi son « agent » . Le feuilleton, qui dure depuis juillet 2012 à la signature du premier contrat professionnel du milieu de terrain parisien, l’a peu à peu installée dans un personnage d’enquiquineuse qui nuit à l’image et à la carrière de son fils, pourtant unanimement dépeint comme « un garçon bien élevé » et « un grand espoir du foot français » .

Conséquence du bras de fer qui l’oppose au PSG : le club n’a pas qualifié Adrien Rabiot en Ligue des champions et Laurent Blanc ne l’a pas réincorporé dans le groupe depuis la fin du mercato. Il y a dix jours, l’entraîneur parisien avait déclaré que le club communiquerait sur le dossier. Il s’est un peu avancé. Mais on peut se demander s’il portera à nouveau le maillot du PSG en L1. Aujourd’hui, il se contente de la CFA. Francis Smerecki l’a aussi convoqué en équipe de France U20 pour le « dépanner » . Pourquoi un tel gâchis ?

Le joueur a repoussé deux offres de prolongation du PSG, qui s’était résolu à le laisser partir cet été, à un an de la fin de son contrat. Mais il n’est allé nulle part. De source parisienne, Véronique Rabiot a fait capoter le deal avec l’AS Rome. Pour toucher le pactole en signant gratuitement où il veut dès janvier ? Sollicitées par le JDD, la Roma et l’intéressée n’ont pas souhaité apporter leur version. Mais Mme Rabiot a toujours décrété la primauté de la trajectoire sportive sur le critère financier. Or elle juge que le temps de jeu accordé par Laurent Blanc, pour lequel elle affiche peu d’estime, était insuffisant la saison passée.

Contexte familial douloureux

À 19 ans, le longiligne milieu a pourtant disputé 34 matches, dont 17 comme titulaire. Mais il est vrai que ses apparitions se sont raréfiées après le recrutement de Yohan Cabaye. « Adrien ne peut pas se permettre de passer une saison sur le banc » , avait-elle confié dans Le Parisien début juillet, évoquant son objectif d’intégrer l’équipe de France en vue de l’Euro 2016. La stratégie pour y parvenir a de quoi dérouter, même si, au fond, ce dossier illustre aussi l’incapacité du PSG à concilier son ambitieux projet avec les aspirations des talents issus de son centre de formation (Sakho, Coman). Certains au club en sont bien conscients. Blanc a même parlé d’ « erreur » .

Dans un contexte familial douloureux*, Véronique Rabiot a toujours mis toute son énergie pour défendre les intérêts du plus jeune de ses trois fils. Avec des exigences qui ont rebuté plus d’un prétendant. « Elle voulait que ce soit Harvard pour la scolarité et le George- V pour le logement » , caricature ce dirigeant de L1 qui était intéressé par Adrien à son retour de Manchester City (2008), où la mère avait écourté le séjour en raison d’engagements non tenus.

À Paris, elle a aussi estimé que le club ne respectait pas ses obligations de scolarisation pour un joueur alors mineur. « Elle s’était mis en tête que le PSG se comportait mal. Si elle avait des arguments recevables, il était impossible de tenter de lui faire entendre autre chose » , se souvient un des avocats qu’elle a successivement engagés, puis écartés après quelques mois sans un mot d’explication.

Elle diabolise le milieu

On la décrit comme sensible et intelligente. Mais aussi butée, susceptible, parano… Au Camp des Loges, la présence quasi quotidienne d’une mère poule légitimement préoccupée par la destinée de son fils lorsqu’il était en formation s’est muée en omniprésence envahissante. Prenant ses aises, imposant ses vues avec zèle. En décembre 2012, elle avait refusé que son fils embarque pour le stage au Qatar car le PSG ne voulait pas prendre en charge son propre séjour. Un an plus tard, elle l’y accompagnait. Forcément, cette relation atypique vaut à Adrien Rabiot de se faire parfois chambrer dans un vestiaire de barons, où on lui suggère de couper le cordon.

« C’est le stéréotype du parent qui, plein de bonnes intentions, pense gérer la carrière de son enfant mais lui fait plus de mal que de bien » , souffle un agent qui a ses entrées au PSG. Pour mener sa barque, elle sollicite les conseils de techniciens croisés au long du parcours d’Adrien, de Créteil à Paris en passant par Pau. Jean-Michel Larqué a été l’un d’eux : « Si elle me rappelait, je lui dirais de faire exactement le contraire de ce qu’elle fait » , a-t-il lâché sur RMC. « Je n’ai jamais réussi à m’entretenir directement avec son fils, déplore un de ses anciens avocats. Elle l’isole pour en conserver la maîtrise. » « Un peu comme ces joueuses de tennis qui ont un père castrateur » , souligne t-on à Saint-Étienne, qui a tenté de le faire venir en janvier 2013.

À Toulouse, où il a finalement atterri en prêt pour gagner du temps de jeu, on évoque au contraire des « relations cordiales avec une maman qui avait une vision très claire des intérêts de son fils » . Arnaud Péricard, son avocat depuis un an et demi, dénonce « un procès injuste » : « Dans l’accompagnement de jeunes sportifs, j’ai rarement vu quelqu’un du niveau de Mme Rabiot. Elle est assez épatante. Adrien est passé pro à 17 ans et évolue en équipe de France. Il n’en serait pas là sans la clairvoyance de sa maman. » Il plaide le choc de cultures « entre un milieu qui privilégie les intermédiaires et une personne qui a des valeurs qui y sont de plus en plus rares » .

Mais à force de diaboliser cet environnement, elle finit par emprunter ses travers. Les échos de ses retards, de son manque de correction et des discussions qui ne mènent à rien ont fait le tour du petit monde du football. Cet été, un représentant d’Adidas, équipementier d’Adrien, a contacté Manchester United pour faire passer un message : Mme Rabiot s’étonnait du peu d’empressement des Red Devils à se positionner sur son fils. Certains clubs estiment que le potentiel du joueur ne mérite pas de s’embarrasser d’un entourage aussi pesant. D’autres que c’est un tue-l’amour alors que le joueur est bourré de talent. En attendant, la Roma est toujours dans la course pour le récupérer cet hiver. À moins qu’en juin prochain, la Juventus Turin montre encore sa persuasion pour attirer les jeunes en fin de contrat. Sinon, la proposition du PSG reste sur la table…

* Le père souffre d’un syndrome d’enfermement (état neurologique rare qui provoque une paralysie complète à l’exception des yeux et des paupières).

le JDD
orel
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Paris rattrapé par ses démons

FOOTBALL. Ligue 1. PSG-Monaco 1-1. Rejoint au score dans les arrêts de jeu, Paris continue d’inquiéter en championnat. Marseille compte désormais sept points d’avance.

APRÈS Barcelone, battu (3-2) mardi dernier en Ligue des champions, le PSG confirme... qu’il a toutes les peines du monde à retrouver le costume du patron en Ligue 1. Au terme d’un match où il a frôlé constamment la punition, avec tir sur la barre de Sirigu ou sauvetage sur sa ligne de Van der Wiel, les hommes de Laurent Blanc ont fait comme avant l’exploit face aux Catalans : se faire rejoindre après avoir marqué, la 4e fois cette saison après Rennes, Lyon et l’Ajax. Cela vire au syndrome. « C’est un film que l’on a déjà vu, regrette l’entraîneur parisien. On a tellement peur de prendre un but qu’on finit par le prendre! Au lieu d’être plus vigilant et de garder le ballon, l’équipe panique. »
Avec sept points de retard sur l’OM, la semaine va s’ouvrir avec ce débat : le PSG peut-il laisser échapper le titre ? C’est une question qui n’a pas beaucoup de sens au bout de 9 journées de championnat mais elle renvoie à une problématique propre au PSG : le lancement, c’est quand ? Paris n’a aucune chance de bien figurer dans l’exercice qu’il a remporté les deux dernières saisons en restant dans la peau de l’escargot (6 nuls, 3 victoires) et avec une attaque aussi patraque: 10 buts en 8 matchs si on extraie le carton devant Saint-Etienne (5-0). « Il vaut mieux perdre plus souvent et gagner plus souvent», résume Blanc, attaqué sur son coaching après la rencontre et la sortie de Pastore (76e, pour Cabaye), l’un des rares à créer quelque chose hier. « Il était énormément fatigué », justifie le champion du monde. Blanc ajoutera : « Il y en a qui ont la science infuse. » L’entraîneur s’agace parce que la situation de son équipe le fragilise même s’il n’est pas menacé à court terme. Son PSG n’a jamais enchaîné encore deux succès de suite malgré douze matchs disputés toutes compétitions confondues, et le Parc des Princes devient le jardin des ambitions adverses (Lyon et Monaco n’y ont pas perdu, Bordeaux et Marseille s’annoncent). Il va falloir un nouveau souffle à cette équipe après la trêve et le retour d’au moins deux des quatre blessés (Ibra et Thiago Silva) va y contribuer. Quelqu’un, parmi le staff ou les joueurs, a perdu le mode d’emploi en Ligue 1 et tout ne se résume pas à la perte de confiance absolue de Cavani, qui n’y arrive plus. L’Uruguayen n’a pas le mental d’Ibra ou le mordant de son compatriote Suarez mais il erre au milieu des systèmes du PSG. Lui et Paris se confondent depuis le début de saison avec une succession de brouillons. Mais encore une fois, il ne peut être tenu de tous les maux parisiens puisque qu’il évolue aumilieu d’une formation qui boite, souffre et chancelle.

DOMINIQUE SÉVÉRAC

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Spectateurs : 44 000
Arbitre : M. Bastien
Buts. PSG : Lucas (71e). Monaco : Martial (90e + 2)
Avertissements. PSG : Verratti (45e+ 1), Matuidi (63e), Lucas (89e). Monaco : Ferreira Carrasco (28e), Moutinho (87e).

PSG : Sirigu - Van der Wiel, Camara, David Luiz, Maxwell - Verratti (Bahebeck, 46e), Thiago Motta (cap.), Matuidi - Lucas, Cavani, Pastore (Cabaye, 76e). Entr. : Blanc.
Monaco : Subasic - Fabinho, Raggi, Carvalho (cap.), Kurzawa - Moutinho, Bakayoko (Germain, 85e), Kondogbia - Dirar (Bernardo Silva, 65e), Ferreira Carrasco, Ocampos (Martial, 75e). Entr. : Jardim

LE BUT
71e. Bahebeck s’infiltre sur le côté droit et centre à ras de terre pour Lucas seul au second poteau, qui marque d’une frappe de l’intérieur du pied droit. 1-0
90e + 2. Après un cafouillage dans la surface parisienne, Martial récupère avec bonheur un ballon, touché par Camara et David Luiz, et crucifie Sirigu à bout portant. 1-1

LE FAIT DU MATCH
44e. Moutinho sert Ferreira Carrasco en retrait à l’entrée de la surface mais la frappe en rupture de l’attaquant monégasque heurte la barre de Sirigu.

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5,5 Sirigu Il est sauvé par sa barre (44e) et Van der Wiel (61e). Vigilant sinon.
5 Van der Wiel Supplée Sirigu (61e) sur sa ligne alors que ce dernier était battu. Une présence qui compense son match moyen.
5 Camara Le doyen du vestiaire parisien a livré un match courageux. Il a coupé plusieurs ballons chauds mais ne peut empêcher l’égalisation.
5,5 David Luiz Comme face à Barcelone, il a été globalement bon mais est impliqué sur l’égalisation monégasque.
5,5 Maxwell Le latéral gauche s'est surtout signalé par des retours opportuns et des centres bien sentis.
5 Verratti 45 minutes moyennes. Il est avertit et se blesse juste avant la pause. Remplacé par Bahebeck (7) qui se crée la meilleure situation parisienne (57e). Délivre la passe décisive pour Lucas.
5 Thiago Motta La sentinelle parisienne a été gêné en première période par le pressing adverse. D'où une faible activité. Plus présent après la pause .
4,5 Matuidi A l'image de ses coéquipiers, le Français n'a pas été performant hier. Un superbe rush (28e) mais beaucoup de pertes de balles. Averti (63e).
6,5 Lucas Attaquant droit, il a été plutôt en vue en première période avec un bon centre en retrait (7e) notamment. Plus brouillon en seconde mais il est là pour marquer (71e).
3 Cavani Peu sollicité en première période, il a vécu deux minutes dramatiques (59e, 60e) en
ratant complètement ses frappes. Manque encore un contre (80e).
5,5 Pastore Très libre comme face à Barcelone, il a touché 81 ballons et beaucoup tenté (12e, 26e, 38e) mais il a aussi mal dosé pas mal de passes. A reculé au milieu avec la sortie de Verratti.

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8
Le PSG a laissé filer huit points depuis le début de la saison en Ligue 1 après avoir mené au score. Les Parisiens se sont fait reprendre à Reims (2-2), à Rennes (1-1), contre Lyon (1-1) et hier contre Monaco (1-1).

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Blaise Matuidi, milieu de terrain du PSG

L'INTERNATIONAL FRANÇAIS est sorti parmi les premiers du vestiaire parisien. Sans langue de bois et sans chercher d'excuses après cette nouvelle contre-performance, Blaise Matuidi a livré un constat sans retenue de la mauvaise passe actuelle de son équipe.

Quel est votre sentiment après ce nouveau match nul ?
BLAISE MATUIDI. Nous sommes très déçus, frustrés. On n'a pas fait ce qu'il fallait aujourd'hui. Il existe un mauvais syndrome en L 1. C'est dans la tête.

Comment expliquez-vous votre fin de match?
On a cette peur et en l'ayant, on prend ce but. La peur, ça ne pardonne pas. On doit faire preuve de plus de caractère, de plus de personnalité et être davantage lucide afin de pouvoir bien gérer nos fins de matchs.

Il y a un sacré écart entre votre sortie de mardi contre Barcelone et celle devant Monaco, non ?
Monaco a fait un très bon match, cette équipe joue aussi la Ligue des champions. On savait que ce serait un match difficile. On n'a pas su tuer la partie et marquer un deuxième but. C'est ça qui est embêtant. La trêve internationale va nous faire du bien. Et il ne faut pas oublier que l'on va aussi récupérer des joueurs de grand niveau qui vont revenir de blessure.

Vous comptez sept points de retard sur Marseille, est-ce inquiétant?
L'OM est une équipe en pleine forme. A nous de faire le maximum pour enchaîner les victoires afin de revenir. Il y a encore un mois avant le
Clasico (NDLR : le 9 novembre au Parc). D'ici là, on va essayer de recoller tout en espérant que Marseille perde des points en route.

Vous attendiez vous à ce que l'OM soit votre principal rival cette saison?
Cette équipe est bien différente de la saison dernière. Elle est en pleine confiance aujourd'hui. Mais, nous ne devons pas nous préoccuper de l'OM mais seulement de nous. Il faut se reconcentrer sur la L 1 car c'est notre quotidien.

Propos recueillis par ARNAUD HERMANT

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Le malaise Cavani

ON PEUT REPROCHER beaucoup de choses à Edinson Cavani : son inefficacité chronique autant que son incapacité à suppléer valablement Ibrahimovic lors de ses absences. Mais on ne pourra jamais blâmer son investissement et son implication. Il faut dire que l’Uruguayen est une brute de travail qui s’inflige des séances solitaires d’une difficulté que le commun des joueurs ne saurait supporter. Vendredi, trois jours après Barcelone, tandis que ses partenaires effectuaient des jeux de passe, le Matador enchaînait une séance de courses fractionnées à très haute intensité.
Cette capacité à reproduire les efforts s’est encore vérifiée hier. Cavani a multiplié les efforts pour assurer les replis défensifs, couvrant le côté gauche que Pastore a eu tendance à délaisser pour l’axe du terrain. Cette débauche d’énergie suffit-elle à expliquer la médiocrité de sa prestation ? Ce serait un peu court. Ou alors il suffirait à l’Uruguayen de mieux doser ses efforts afin de se préserver pour les phases offensives. Non, hier soir, Cavani était à l’image du PSG version Ligue 1 : sans ressort, peu inspiré, voire franchement maladroit. Et surtout un joueur déserté par la confiance.
« Quand il ne marque pas, ça pose problème mais il s’est encore beaucoup sacrifié pour l’équipe. Il restera un joueur qui marquera des buts, a souligné son entraîneur Laurent Blanc. Tous les buteurs traversent une période comme ça. Comment faire pour qu’il retrouve la confiance ? Si j’avais la réponse, je la lui donnerais. »

Il va mettre la trêve internationale à profit

A l’exception de la petite balle dans la surface pour Bahebeck (57e), il n’y a quasiment rien de positif à ressortir de la prestation du buteur parisien qui reste coincé à quatre réalisations depuis le début de la saison (3 buts en championnat et 1 en Ligue des Champions). A l’heure de jeu, sur un ballon délicieux de Motta, Cavani s’est même pris les pieds dans la pelouse.
Pour beaucoup moins que ça, Pastore avait déjà subi les foudres de la critique lors de sa première saison. Lors de la prochaine trêve internationale, l’Uruguayen ne rejoindra pas sa sélection et doit entamer un « travail technique » au camp des Loges. Pour un Cavani transfiguré après la trêve ?

FRÉDÉRIC GOUAILLARD

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Mémo PSG

Hier. Nul (1-1) devant Monaco au Parc.
Aujourd’hui et demain. Repos.
Infirmerie. Ibrahimovic (talon), Marquinhos (cuisse droite), Lavezzi (ischios droits) et Verratti (cheville).
Rendez-vous. Lens - PSG, 10e journée de L 1, vendredi 17 octobre au Stade de France (BeIn Sports).

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EN DIRECT DU PARC

La Suède au chevet d’Ibra. Leif Swärd, médecin de l’équipe de Suède, se veut prudent sur l’état de santé d’Ibrahimovic, victime d’une talalgie, qui doit rejoindre sa sélection aujourd’hui. L’attaquant a raté les quatre derniers matchs du PSG (Caen, Toulouse, Barcelone, Monaco). «J’essaie d’être diplomatique (NDLR : avec le PSG), souffle-t-il à Aftonbladet, le quotidien suédois de référence. On espère qu’il va jouer. Tout le monde espère. La discussion avec le staff médical du PSG continuera cette semaine. Finalement, c’est le joueur qui décidera en dernier. Quoi qu’il arrive, il ne jouera pas sous infiltration.»

Thiago Motta, heureux à Paris. A 32 ans, l’Italo-Brésilien se voit bien finir sa carrière dans la capitale. « Si je suis en forme, je veux continuer, a-t-il confié hier dans une interview pour le Canal Football Club. Si c’est au PSG, c’est mieux. C’est un bon moment de ma carrière et le PSG grandit chaque année.» Interrogé sur la suspension de sixmois de Brandao, il parle d’une juste sanction. « Les excuses ne servent à rien et ne serviront jamais à rien. Je préfère sincèrement que mon nom soit associé à des matchs comme Barcelone, à la Ligue des champions, à des joueurs comme Messi, Ibrahimovic ou Thiago Silva, plutôt qu’il soit associé à Brandao.»

Nene confesse son erreur. Invité hier de BeIN Sports, Nene, l’ancien milieu gauche du PSG qu’il a quitté à l’hiver 2013, reconnaît que son caractère l’a poussé plus vite que prévu vers la sortie et le Qatar. «Quitter Paris a été une décision difficile. J’ai dû la prendre parce que je ne suis pas très patient, je voulais jouer tout le temps. Même si je sortais à la 89e minute, j’étais énervé.»


Le Parisien du 06/10
orel
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Faut-il s’alarmer pour Paris ?

FOOTBALL. Ligue 1. Un tiers du championnat disputé et sept points de retard sur Marseille. Désigné grand favori pour se succéder à lui-même dans la course au titre, le PSG a aujourd’hui des raisons de s’inquiéter.

A SEPT POINTS de Marseille au classement, le PSG reste invaincu mais n’avance pas et, jusqu’à maintenant, deux tiers de ses matchs de championnat finissent par un nul. Dans quatre journées, la grande explication entre les deux rivaux de la Ligue 1 se tiendra au Parc des Princes le 9 novembre. D’ici là, Paris doit lancer sa saison sous peine de plonger dans une crise qui ne dit pas son nom.

Le constat

Guy Roux, l’ancien entraîneur d’Auxerre, est formel : tout remonte à la Coupe du monde, puis au fair-play financier (FPF). Il le dit en long et c’est bon : « Depuis la fin du dernier championnat, souffle le consultant de Canal +, leur vie a été bouleversée et les émotions détournées au profit ou au débit de leurs sélections. Ils ont eu du repos après les championnats, puis une préparation foncière, puis le Mondial, puis des vacances, puis directement la compétition sans les cinq semaines habituelles de préparation avec quelques matchs amicaux. Cela a détruit leur équilibre psychologique habituel. Laurent Blanc doit ramasser tout ça dans son seau avec sa balayette et faire une grande équipe encore meilleure que la saison dernière. C’est quasiment impossible ! Au milieu, ils ont pris dans la figure le Platini Circus (NDLR : le fair-play financier), le bidule inventé par le Bayern et Barcelone pour que personne ne les rejoigne. Malgré tous ces avatars, le PSG est troisième. C’est le signe, je pense, d’un bon travail du staff technique, médical, et des dirigeants qui ont l’air de rester calmes. »

La complication

José Cobos, champion de France avec le PSG en 1994, voit dans les maux actuels du PSG un banc trop juste, avec un onze amputé de ses stars. « Le PSG de ces deux dernières années n’a jamais été privé quatre matchs de suite d’Ibrahimovic (NDLR : Caen, Toulouse, Barcelone, Monaco). Et, en plus, pendant qu’il n’est pas là, il n’y a pas non plus Thiago Silva et Lavezzi, deux titulaires incontestables des deux dernières saisons. L’entraîneur n’a jamais pu aligner une seule fois son équipe type, et ses choix de rotation de l’effectif se limitent aux la téraux car il manque toujours un joueur majeur ou plus par ligne. »

Ce qu’en pense le vestiaire

Comme tout le monde, il s’impatiente et attend énormément du retour de deux hommes disponibles après la trêve internationale : Ibrahimovic et Thiago Silva. Le premier est un leader technique, mû par une rage unique de victoire. La sérénité, le jeu rassurant et le leadership naturel du second manquent au PSG. Certains joueurs estiment qu’avec Thiago Silva sur le terrain le PSG n’aurait jamais paniqué comme lors des dernières minutes face à Monaco (1-1) dimanche soir et cette égalisation dans le temps additionnel.

DOMINIQUE SÉVÉRAC AVEC B.M.

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IL A DIT…

« Entraîner en France est une possibilité, ce serait une nouvelle bonne expérience après l’Italie, l’Angleterre et la Turquie. Paris est une ville très agréable. »

Roberto Mancini, ancien entraîneur de Manchester City et potentiel successeur de Blanc.

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LES ÉCARTS DE POINTS ENTRE LE PSG ET L'OM
1ère journée : 0
J2 : +3
J3 : +1
J4 : +1
J5 : -1
J6 : -3
J7 : -3
J8 : -5
J9 : -7

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«L’OM vise le titre, n’ayons pas peur de le dire ! »

Moussa Maaskri, comédien marseillais et supporteur de l’OM

ACTEUR marseillais au visage buriné, Moussa Maaskri joue régulièrement des rôles de flic ou de truand, mais son personnage trépasse bien souvent avant la fin du film. Concernant le feuilleton olympien, cet assidu du Vélodrome rêve d’une issue plus heureuse : « A cause des tournages, j’ai dû attendre OM – Rennes (NDLR : 3-0, le 20 septembre) pour aller au stade. Et, là, je vois les mecs jouer et je me dis : Hou là ! Quelle métamorphose ! On a un coach qui connaît le football, et ça change tout On a une belle équipe, on peut chahuter le Paris SG. On vise le titre, n’ayons pas peur de le dire. C’est faisable, soyons ambitieux. Et tant mieux pour le football français. Lyon a été champion sept fois d’affilée et on s’est fait chier. »
Celui qui figure au casting de « la French », une histoire de gangsters dans les salles obscures à partir du 3 décembre, tient aussi l’occasion de chambrer ses amis Roschdy Zem ou Nicolas Duvauchelle, « qui n’arrêtent pas avec leur Paris-SG ! » Voisin de travées, l’humoriste Patrick Bosso est plus prudent : « Favori, je n’en sais rien. Je ne veux pas faire le faux cul, mais je crains l’armada parisienne. Après, ils ont quand même intérêt à démarrer ! On ne sera pas loin d’eux, on va les ennuyer. Je me demande juste si les Olympiens vont tenir tant leur débauche d’énergie dans le jeu est importante ! Il faudrait garder ce rythme jusqu’à la trêve. »

Le clasico très attendu

Croupier au casino et habitué du Vélodrome, Alex tempère : « Si je te dis que l’OM est le grand favori de la L 1, tu vas me prendre pour un gaga. On a un super niveau de jeu, Gignac impressionne. Mais après seulement neuf journées, parler de titre, c’est faire preuve de légèreté. J’attends le déplacement au Parc des Princes. Si l’OM arrive à avoir un résultat, ils pourront endosser le costume ! »
Ce sommet du 9 novembre, Souleymane Bakary, qui entraîne les U13 de Belsunce, y pense déjà tous les soirs : « Ça sera un match décisif. Paris nous a calmés sur les derniers clasicos ! Si on prend une claque là-bas, ça peut faire mal aux joueurs, et je crains la débandade. Paris gaspille, mais dès qu’ils vont se réveiller… » Son président, Hakim Miloudi, se méfie de la démesure locale : « A Marseille, on pêche une sardine, et on dit que c’est un thon. Alors restons humbles. Le favori est toujours Paris, nous sommes juste un candidat sérieux. Les Parisiens tirent la langue aujourd’hui mais, quand ils vont arriver à enchaîner, ça sera une autre histoire. »
Allons bon, voilà la modestie érigée en nouvelle valeur marseillaise et relayée par le président Vincent Labrune sur RMC hier : « Marseille ne peut pas être champion de France si le Paris-SG joue à son niveau de l’année dernière. » Au matin du 7 octobre, le PSG en est toujours loin. Marseille peut s’emballer.

MATHIEU GRÉGOIRE

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« Ne vous inquiétez pas »

Jean-Christophe Bahebeck, attaquant du PSG

AU LENDEMAIN de sa brillante entrée face à Monaco (1-1), Jean- Christophe Bahebeck, 21 ans, est arrivé « plein de confiance » à Clairefontaine pour préparer les barrages de l’Euro Espoirs face à la Suède. Une compétition qu’il aimerait remporter avec une génération 1993 déjà championne du monde des moins de 20 ans. Un objectif qui passe aussi par de bonnes performances avec le PSG. C’est bien parti avec un but et deux passes décisives lors des trois premiers matchs de L 1.

Est-ce aussi une surprise pour vous d’être ainsi décisif ?
JEAN-CHRISTOPHE BAHEBECK. C’est surtout une petite revanche après deux saisons mitigées en prêt avec des descentes avec Troyes et Valenciennes. Quand je suis revenu cet été, je voulais faire une bonne préparation pour trouver une porte de sortie car je pensais que ce serait difficile pour moi de rester.

Vous ne vous sentiez pas capable de rester au PSG ?
Je pensais que ce serait compliqué, surtout que Paris voulait encore recruter dans le secteur offensif. J’ai cherché à rebondir ailleurs. Les propositions n’étaient pas nombreuses mais le tournoi de Toulon m’a offert quelques contacts. Mes bonnes performances pendant la préparation m’ont permis de convaincre le PSG de prolonger mon contrat.

«Laurent Blanc est très écouté»

Vous ne semblez plus être le même joueur. Qu’est-ce qui a changé ?
Je commençais à me poser des questions par rapport à mon jeu, mon état d’esprit. C’était la première fois dans ma jeune carrière que je doutais de moi-même. Je bossais, mais cela ne suffisait pas. J’ai fait un travail avec un préparateur mental que j’ai vu plusieurs fois à la fin de la saison dernière. Cela m’a remis d’aplomb.

Le PSG connaît un début de saison timide. Comment le groupe le vit-il ?
Il y a de la colère. On est certains d’avoir les moyens de faire beaucoup mieux. Ces buts qu’on encaisse en fin de match, c’est rageant et frustrant. Mais je ne sens pas un vent de panique. Les résultats ne sont pas ceux espérés et cela cogite forcément un peu dans nos têtes. Ces points perdus ne sont pas habituels, mais nous sommes troisièmes. Sept points de retard sur Marseille, c’est déjà trop important. Il y a un peu urgence, mais ne vous inquiétez pas pour nous. (Sourire.)

Comment expliquez-vous l’écart entre la performance contre Barcelone et celle face à Monaco ?
C’est peut-être inconscient mais, face à Barcelone, si tu n’es pas motivé, tu n’as rien compris au football… Il n’y a pas besoin de paroles. Contre Monaco, ce devrait être pareil, car c’est une grosse équipe française et on comptait sur ces trois points à la maison. Mais le match a été plus compliqué que prévu…

Quels rôles jouent Thiago Silva et Zlatan Ibrahimovic, que l’on voit toujours auprès du groupe malgré leurs blessures ?
Leur rôle de capitaine, tout simplement. Ils sont là avant, pendant et après les matchs pour nous encourager, nous motiver, corriger nos erreurs. Ils prennent beaucoup la parole. Ibra est un grand pro. De la tribune, il voit des choses différentes et vient à la mi-temps nous donner des conseils. Ce n’est pas l’individualiste qu’on décrit parfois. C’est un patron de vestiaire mais aussi un véritable coéquipier. Un jour, il m’a dit : « Tu vas plus vite que nous tous, c’est ta qualité première. Alors prends la profondeur encore et encore et tu marqueras beaucoup de buts. »

Et le rôle de Laurent Blanc, parfois décrié ?
Il rassure le groupe dans un moment un peu trouble pour nous. Son discours est important. Il est très écouté. Honnêtement, le vestiaire est assez hermétique à ce qui peut se dire à l’extérieur.

Propos recueillis par BERTRAND MÉTAYER

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Zlatan est impatient de prendre sa retraite

ARRIVÉ AU PSG en juillet 2012, Zlatan Ibrahimovic est encore sous contrat pour deux saisons, celle en cours et la suivante. A la moitié de son mandat parisien, le Suédois pense déjà à la suite, sauf que lui ne vise aucune réélection. Il veut juste assumer pleinement ses responsabilités de père de famille, le plus vite possible. C’est en tout cas ce qu’il a affirmé au journal anglais « The Guardian », dans une interview réalisée le 3 octobre, le jour de ses 33 ans, et publiée hier.

L’Euro 2016, son ultime objectif

Interrogé sur les sentiments que lui inspire la perspective de la fin de sa carrière, Ibra a positivé sa situation personnelle. « Non (NDLR : je n’ai pas peur). En fait, je pense que c’est l’inverse. Je suis impatient (de prendre ma retraite). Quand on joue au football, on passe sa vie dans les hôtels et on passe à côté de beaucoup de choses. Mon fils aîné a 8 ans. Le plus jeune en a 6. Ce n’est pas comme si j’avais été à leurs côtés tous les jours. Je veux être un bon père de famille et je veux m’arrêter en étant au top de ma forme. » Des propos assez consensuels sur le fond, plutôt surprenants sur la forme.
En exposant publiquement son impatience de raccrocher les crampons le plus vite possible, Ibra soulève en effet des questions sur son degré de motivation. A-t-il toujours aussi faim de football et de titres avec le PSG ? Sa soif de reconnaissance serait-elle étanchée alors qu’il honore le dernier contrat de sa carrière, le plus confortable aussi (1,3 M€ de salaire brut mensuel) ? Ces déclarations doivent toutefois se lire à la lumière de la situation actuelle. Blessé au talon depuis deux semaines (sa troisième blessure depuis avril), Ibrahimovic profite à fond de sa vie familiale et de son havre de paix dans le VIIIe arrondissement de la capitale
Ce repos forcé lui permet ainsi de prendre des distances avec sa vie de footballeur, mélange d’émotions fortes et de longues périodes d’ennui. L’âge avançant, il est aussi possible qu’un sentiment de sérénité l’habite désormais au moment d’envisager cette petite mort que constitue une retraite sportive.
Difficile toutefois d’en déduire que son investissement avec le PSG et la sélection suédoise vont aller en déclinant. Deux objectifs guident encore ses pas : la conquête de la Ligue des champions et la qualification pour l’Euro 2016 avec la Suède, qui doit être sa dernière compétition internationale. Un joli programme avant d’aller chercher les enfants à l’école.

RONAN FOLGOAS

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MEMO PSG

Hier et aujourd’hui. Repos.
Sélection. David Luiz (Brésil), Pastore (Argentine), Matuidi, Digne, Cabaye (France), Bahebeck (Espoirs), Rabiot U 20), Motta, Sirigu, Verratti (Italie), Ibrahimovic (Suède), Van der Wiel (Pays-Bas, Aurier (Côte d’Ivoire).
Infirmerie. Marquinhos (cuisse droite), Lavezzi (ischios droits).
Rendez-vous. Lens - PSG, 10e journée de L 1, vendredi 17 octobre à 20 h 30 au Stade de France (BeIN Sports).

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Va-t-il jouer avec la Suède jeudi ?

Absent des terrains avec le PSG depuis deux semaines, Zlatan Ibrahimovic pourrait jouer jeudi avec la Suède, à domicile, contre la Russie dans le cadre des qualifications pour l’Euro 2016. C’est en tout cas l’éventualité que le sélectionneur Erik Hamrén a évoqué hier. «On en saura plus demain (NDLR : aujourd’hui). On verra comment les choses se présentent pour lui, mais j’ai espoir qu’il soit sur le terrain jeudi. » Pour l’heure, rien n’a été décidé, pas même la date de son retour à l’entraînement. Hier, Ibra est resté aux soins. Un second match est prévu dimanche sur le terrain du Liechtenstein. En contact étroit avec la sélection suédoise, le staff médical du PSG suit ce dossier de très près et pousse bien sûr en faveur d’un forfait de son attaquant. R.F.

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LA TAXE À 75%,mesure décriée touchant les clubs de Ligue 1, va bientôt prendre fin. C’est ce qu’a indiqué hier le Premier ministre Manuel Valls lors d’un déplacement à Londres. « Je sais que cette taxe a fait grand bruit ici (en Angleterre), et surtout notre décision de taxer les salaires très élevés. Mais beaucoup de gens oublient de dire que c’était temporaire. Ça n’existera plus au 1er janvier 2015 », a déclaré le chef du gouvernement. « Il joue sur les mots. Nous paierons la taxe en avril 2015 comme nous l’avons fait en avril 2014 et après, elle prendra fin, comme c’était prévu », souligne un dirigeant influent d’un club de L 1.


Le Parisien du 07/10
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Paris, le doute est permis

L’égalisation de Monaco à la 92e minute, conjuguée au but tardif du Marseillais André-Pierre Gignac (90e + 3) à Caen (2-1), a fait perdre quatre points et quelques certitudes au PSG, ce week-end.

« IL Y EN A qui ont peur », a pesté Laurent Blanc, dimanche, dans le vestiaire parisien, sans pour autant cibler des joueurs en particulier. Il n’empêche : le constat de l’entraîneur du PSG est révélateur de l’état d’esprit qui anime son équipe lors des fins de soirées. Sa volonté de conserver un résultat cède – de plus en plus – à l’angoisse de prendre un but, ce qui finit –désormais presque toujours – par arriver. Ce fut le cas à Rennes (1-1, le 13 septembre), à Amsterdam (1-1, le 17), contre Lyon (1-1, le 21) puis dimanche, devant Monaco (1-1). Comme si les certitudes qui habitaient les Parisiens la saison passée volaient en éclat au pire moment, celui où les doutes qui cernaient les Marseillais se dissipent.
Quand les Marseillais attaquent, se retrouvent à trois ou quatre dans le temps additionnel d’un match pour marquer, refusent le seul point du nul et la fatalité, Paris recule au fil des rencontres, abandonne une partie de sa maîtrise et se transforme en une formation qui défend, plutôt mal. Au total, pour le week-end, cela fait quatre points gagnés pour les premiers. Quand l’OM surfe sur sa vague de confiance du moment, les adversaires du PSG profitent du climat de défiance à l’encontre du champion en titre pour le faire douter un peu plus encore.

SIRIGU : « CA FAIT BEAUCOUP »

Après neuf journées, sept points séparent le leader marseillais de son dauphin parisien et cela commence à faire beaucoup, n’est-ce pas Salvatore Sirigu ? « Oui, ça fait beaucoup, s’agace le gardien italien, l’œil noir, la mine incrédule, avec le ton du fataliste énervé. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ! Oui, ça fait beaucoup ! »
La contrariété a gagné les rangs du PSG qui se voit toujours en favori de la compétition, comme pour mieux se rassurer sur son bulletin de santé. Pourtant, les Parisiens savent qu’ils ont cédé, parfois, face à des adversaires qui ne lutteront pas pour des places européennes au printemps prochain. Les mêmes que l’OM a martyrisés, comme Reims (5-0), l’Evian-TG (3-1) ou Rennes (3-0). Et cela ne se joue pas que sur des détails. « On doit être plus tranchants, estime Grégory Van des Wiel. A 1-0, on doit être capables de garder un résultat et ce n’est pas un problème de fatigue, je ne crois pas. Peut-être que c’est dans la tête que ça se passe. » Le doute s’est immiscé depuis le début de saison et le PSG, sans Zlatan Ibrahimovic ni Thiago Silva comme boucliers, se sait vulnérable. Il est temps que les patrons reviennent. L’OM déboule le 9 novembre.

DAMIEN DEGORRE

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MARQUINHOS DE RETOUR COMME L’OM ?

Touché à la cuisse droite en début de match contre Barcelone (3-2, mardi dernier), Marquinhos a passé des examens jeudi qui ont révélé un trait de déchirure musculaire. Le défenseur central brésilien, déjà forfait face à Monaco (1-1, dimanche), avait dû également décliner la convocation avec sa sélection nationale cette semaine. Si le staff médical parisien ne s’est pas encore prononcé officiellement sur la durée de l’indisponibilité de Marquinhos, il espère qu’il sera rétabli pour la réception de l’OM, le 9 novembre. Le retour de Marco Verratti pourrait être plus rapide. Le milieu international italien, qui a pris un coup sur cheville, dimanche, et a dû céder sa place à la mi-temps, souffre d’un gros hématome qui nécessite plusieurs jours de repos. La trêve internationale tombe bien. – D.D.

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Marseille refuse (encore) de s’y voir

L’écart s’accroît avec le Paris-SG (7 points), mais les Olympiens restent très prudents. Le titre de champion est une illusion. Pour l’instant.

CERTAINS
Marseillais comme Imbula, Mendy ou Payet étaient déjà « montés » à Paris, dimanche soir, mais aucun d’entre eux n’a assisté au match entre le club de la capitale et Monaco (1-1). Depuis Paris ou Marseille, de nombreux joueurs de l’OM ont toutefois regardé le choc entre les deux nouveaux riches du foot français. Et même si le résultat leur permet d’accroître leur avance (7 points) sur le PSG, au terme de cette 9e journée, leur discours n’a pas changé. Aux questions sur les objectifs de l’OM ou la possibilité de concurrencer le PSG pour le titre de champion, Marcelo Bielsa a une réponse invariable. « Je ne me focalise que sur le match qui vient. ». Il faut croire le technicien argentin, sa préparation des rencontres est tellement minutieuse (étude, vidéo, séance tactique etc.) qu’elle se prolonge parfois tard dans la nuit et qu’il n’a pas le temps d’admirer le classement.
Leader de Ligue 1, l’OM surfe pourtant sur une sacrée dynamique. Après le succès – le septième d’affilée – arraché à Caen (2-1), samedi, Dimitri Payet tempérait : « Je ne pense pas que Paris nous craigne. Tout peut changer très vite. » Au cours des deux dernières saisons, les confrontations avec le PSG avaient marqué un tournant pour les Marseillais, envahis par un sentiment d’impuissance à chaque défaite (cinq au total pour un nul, toutes compétitions confondues). Ils savent qu’ils ne pourront pas rivaliser avec un PSG à 100%. Et s’ils attendent le prochain clasico pour avoir une indication plus précise de leur potentiel, ils redoutent aussi la rechute. Les Marseillais ont prévu de dresser un premier bilan à la trêve hivernale. Leur programme doit en effet nettement se corser d’ici là, avec des déplacements à Lyon (le 26 octobre), Paris (le 9 novembre), Monaco (le 14 décembre) ainsi que les réceptions de Bordeaux (le 22 novembre) et Lille (le 20 décembre).
Compte tenu de ces échéances, plusieurs joueurs s’inquiètent de la fatigue grandissante, même si l’OM ne dispute pas de Coupe d’Europe. Bielsa ne change pas une équipe qui gagne et les titulaires sont les mêmes d’un week-end à l’autre depuis un mois et demi, à l’exception d’un seul changement. La trêve internationale est donc une vraie respiration…

BAPTISTE CHAUMIER et VINCENT GARCIA

L’Equipe du 07/10
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Rabiot sanctionné pour l’exemple

FOOTBALL. PSG. Il ne joue plus avec les pros depuis son transfert avorté à l’AS Roma

LA SITUATION d’Adrien Rabiot au PSG est désormais limpide. Le jeune milieu de terrain, 19 ans, formé au club et sous contrat depuis 2012, a bel et bien été écarté du groupe professionnel pour une durée indéterminée. Depuis son retour de blessure début septembre, Rabiot se rend chaque jour à l’entraînement et travaille presque normalement sous les ordres de Laurent Blanc. Sauf qu’à chaque veille dematch il est invité à rentrer chez lui ou à rejoindre l’équipe réserve alors que ses coéquipiers partent en mise au vert. Une situation qui soulève plusieurs questions.

Que lui reproche le PSG ?

Les dirigeants parisiens ne digèrent toujours pas la volte-face du clan Rabiot à la fin du mercato estival. Le transfert avec l’AS Rome était en effet conclu sur la base d’une indemnité de 15 M€ (8 M€ en fixe plus 7 M€ sous forme de bonus). Cependant, Adrien Rabiot et ses conseillers ont estimé que la proposition de contrat formulée in fine par le club romain n’était pas satisfaisante. Inférieure, en tout cas, à une proposition précédente. Est-ce le montant du salaire ou plutôt la durée du contrat qui posait problème ? Au bout du compte, le PSG a vu s’évanouir l’indemnité de transfert. Un camouflet dont l’entourage du joueur, à commencer par sa mère Véronique, est tenu comme entièrement responsable par le club de la capitale. « Les dirigeants du PSG se sont montrés tellement gourmands sur l’indemnité de transfert que, par ricochet, la proposition de contrat de la Roma était beaucoup moins intéressante
», réplique-t-on dans le camp d’en face.

Pourquoi est-il sanctionné ?

Ce genre de décision est un classique du foot business. Lorsqu’un joueur de valeur s’apprête à quitter son club gratuitement, l’employeur promet de l’écarter lors de sa dernière saison. L’été 2013, Jean-Michel Aulas, président de l’Olympique lyonnais, avait mis sa menace à exécution avec Bafétimbi Gomis. Avant de le réintégrer dès la 5e journée de championnat. Dans le cas présent, la sanction perdure. D’abord parce que les conséquences sportives immédiates sont assez limitées. Ensuite parce que le PSG se sent obligé de réaffirmer son autorité vis-à-vis de l’ensemble de ses joueurs et de l’environnement extérieur. Ne pas sanctionner Rabiot, dans la logique des dirigeants parisiens, reviendrait à un aveu de faiblesse.

Quelle sera l’issue du conflit ?

Sélectionné en équipe de France des - 20 ans (il a disputé l’intégralité d’un match hier contre la République tchèque), Adrien Rabiot est parti pour ne pas jouer une seule seconde sous le maillot du PSG cette saison. L’entourage du joueur s’est fait une raison et redoute même les réactions hostiles du public dans l’éventualité d’un retour au Parc des Princes. En fait, trois possibilités sont envisageables. Rabiot ronge son frein toute la saison, joue le week-end avec l’équipe réserve, part complètement libre en juin et touche le cas échéant une prime à la signature dans son nouveau club. Ou alors il est transféré en janvier, dans le cas hypothétique où le PSG se met d’accord avec un club acheteur : la Roma, Arsenal ou un autre. Dernière possibilité : Adrien Rabiot accepte enfin la prolongation de contrat du PSG et réintègre alors le groupe pro. Une issue très improbable à ce jour.

RONAN FOLGOAS (AVEC A.H.)

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L’inexplicable blessure de Zlatan

« La situation s’améliore. Je me sens beaucoup mieux aujourd’hui qu’hier, mais on décidera jeudi (NDLR : demain) si je suis capable de jouer. » Invité à s’exprimer en conférence de presse à deux jours du match entre la Suède et la Russie, Zlatan Ibrahimovic s’est voulu rassurant sur son talon douloureux : « Si c’était la finale de la Coupe du monde, j’aurais joué sur une jambe, mais là ce n’est pas la peine de risquer mon avenir. Au lieu de me reposer, j’ai voulu aller trop vite (NDLR : il a confirmé avoir joué sous infiltration face à Lyon). Il faut respecter son corps quand on a mal mais, avec ma mentalité, c’est compliqué. » Le buteur parisien a reçu la visite du docteur Eric Rolland, le médecin du PSG. De son côté, le docteur de la sélection suédoise, Leif Swärd, ne cache pas son incompréhension : « Nous avons procédé à des examens médicaux (IRM), et cette blessure est inexplicable. Il n’y a pas de signe d’inflammation. C’est une douleur qui est là depuis quelques semaines. Cela n’a pas l’air très compliqué. Mais on ne peut pas dire d’où ça vient. »

FRANCK GINESTE

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Au Parc, on masse les supporteurs pour les détendre

Les supporteurs du PSG sont particulièrement dorlotés. Ayant peut-être anticipé le scénario stressant du match face à Monaco dimanche, les dirigeants parisiens avaient fait installer des tables de massage dans les parties intermédiaires de la tribune Borelli. Tous les fans pouvaient gratuitement se faire masser. Une initiative très appréciée qui sera peut-être reconduite lors des prochains matchs au Parc des Princes.

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Et si les filles du PSG soulevaient le trophée avant les hommes…

Ligue des champions féminine (16e de finale aller). Twente - PSG, (EUROSPORT, 19 HEURES)

EN DÉBARQUANT au PSG en 2011, les Qatariens s’étaient donné cinq ans pour remporter la Ligue des champions. Ils pourraient bieny arriver plus rapidement que prévu,mais peut-être pas avec l’équipe attendue. Si Ibra et consorts restent candidats au dernier carré, leurs homologues féminines figurent, elles, parmi les favorites à la victoire finale en Coupe d’Europe, qu’elles débutent aujourd’hui à Twente (Pays-Bas).
« Pourquoi la gagner avant ou après, et pas en même temps ? Ce serait extraordinaire ! On n’est pas en concurrence avec les gars. Je serais autant heureux qu’ils la gagnent, et inversement », assure Farid Benstiti, entraîneur de ces dames, vices-championnes de France et coleaders de D1 avec Lyon.
Arrivé il y a deux ans, quand les dirigeants ont aussi investi sur les filles, il dispose d’un budget supérieur à 5 M€. Une broutille comparé aux 500M€ des hommes, mais il place le PSG dans le haut du panier continental. L’ancien coach de Lyon a bâti une équipe de Galactiques au féminin, avec une quinzaine d’internationales évoluant dans les plus grandes sélections (France, Allemagne, Etats-Unis, Suède). Huit d’entre elles ont déjà soulevé la coupe. « On s’était fixé trois ans pour gagner un trophée, le Championnat ou l’Europe. Ça doit être pour cette année », martèle Benstiti. Seul hic, il faudra écarter…Lyon, en lice demain à Brescia (Italie). Le tirage a déjà désigné l’octuple champion de France et vainqueur de la Ligue des champions en 2011 et 2012 comme adversaire du PSG en 8es de finale.
« Ce sera une finale avant l’heure, regrette le coach parisien. Si on passe Twente et Lyon, on peut aller très loin, etmême gagner. Mais ilne faut pas oublier que les Lyonnaises ou les Allemandes de Wolfsburg (doubles tenantes du trophée) ont mis des années avant de devenir championnes d’Europe. Nous, on n’a pas encore d’histoire,mais tout à construire. » « Individuellement, c’est costaud, mais collectivements, ce n’est pas encore impressionnant, juge Patrice Lair, ancien coach des Lyonnaises. Mais, si le PSG crée la surprise contre l’OL, il peut aller au bout. Les garçons, vu ce qu’ils ont été capables de faire contre le Barça, ont aussi une carte à jouer. Après, il faut être réalistes. Pour l’avoir gagnée deux fois, cela n’a pas le même impact que chez les hommes. Pour faire avancer les choses, il faudrait être championnes du monde. »
En attendant d’y arriver, au Canada l’an prochain, le sélectionneur des Bleues, Philippe Bergeroo, voit d’un bon oeil l’émergence du PSG féminin. « Le club est en train de prendre une dimension exceptionnelle, se félicite l’ex-entraîneur parisien. Il n’y en a pas beaucoup qui souhaitent gagner la Ligue des champions sur les deux tableaux. Les filles ont les moyens de faire quelque chose. L’équipe va monter en puissance, c’est une question de mois. »
Le PSG a donc multiplié ses chances de voir Berlin, théâtre des deux finales, le 14 mai pour les femmes et le 6 juin pour les hommes.

HOMER

Le Parisien du 08/10
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« Cette situation ne me convient pas »

YOHAN CABAYE, titulaire en équipe de France mais remplaçant au PSG, raconte comment il vit ce paradoxe inédit pour lui.

Et s’il était destiné à ne jouer que les matches les moins glamours du PSG ? Et si son temps de jeu n’augmentait pas d’ici l’Euro 2016 ? Yohan Cabaye serait-il encore appelé en équipe de France ? Pour l’heure, oui. Et à chaque fois que Didier Deschamps le convoque – depuis la Coupe du monde, il a remplacé à la 67e minute face à l’Espagne (1-0) et a joué tout le match en Serbie (1-1) –, le milieu parisien (28 ans, 36 sélections) ne déçoit pas. Mais cela ne lui offre pas, pour autant, de passe-droit en club, où Laurent Blanc ne lui accorde qu’une confiance limitée.

« COMMENT VIT-ON le fait d’être titulaire chez les Bleus et remplaçant en club ?
- Il faut l’accepter, ce qui ne signifie pas que je suis résigné. A l’entraînement, j’essaie de montrer que je suis là, que j’ai envie de jouer. Parce que oui, j’ai envie de jouer ! A l’arrivée, il y a un entraîneur qui aligne son onze de départ…

Êtes-vous, comme Blaise Matuidi, le profil de milieu qui doit enchaîner les rencontres pour retrouver le rythme ?
- J’ai besoin de jouer, c’est vrai. Après, quand je suis sur le terrain, dès que ça se passe un peu moins bien, j’ai l’impression que… hop, je ressors direct. Je sais aussi que le staff a des choix à faire et je les respecte. Du coup, j’ai tendance à me dire qu’il faut que je sois vraiment très bon pour rester sur le terrain au prochain match.

Être international français signifie-t-il encore quelque chose lorsqu’on est joueur du PSG ?
- Le club a pris une grande dimension, c’est sûr. Mais je n’ai pas envie de perdre confiance. On a réussi à faire une très belle Coupe du monde, quand même, à laquelle j’ai participé et… (Il réfléchit.) Un entraîneur est en place, il faut respecter ses choix, mais je n’abdique pas. J’ai du caractère et le but est de montrer sur le terrain ce dont je suis capable.

Avez-vous discuté avec Laurent Blanc ou Jean-Louis Gasset, son adjoint ?
- Non

Avez-vous envie de parler avec eux ?
- Mais que voulez-vous qu’ils me disent ? J’ai vingt-huit ans, je ne débute pas dans le métier. Je ne changerai pas mon style de jeu maintenant. D’ailleurs, je n’en ai pas envie. Je dois, justement, faire attention à ne pas être forcé, par les circonstances, à le changer. Il y a un risque que j’en vienne à déjouer et à ne plus tenter de transversale ou une passe qui va couper les lignes. C’est possible… Mais, ces derniers temps, j’essaie de ne plus me poser de questions. Je tente la transversale. Si elle passe, elle passe. Si elle ne passe pas, je la retenterai quand même. J’essaie de me mettre dans cet état d’esprit, que je n’avais peut-être pas à mon arrivée au club.

« JE N’AI PAS DE GARANTIE. PERSONNE N’EN A »

A votre arrivée à Paris, vous aviez déclaré signer ici pour apprendre. Etait-ce une bonne stratégie de communication ?
- Non, c’est clair. Seulement, j’aime être honnête. Est-ce toujours bien vu dans le milieu ? Je ne sais pas. L’essentiel, c’est que je sois en phase avec moi-même. Mais c’est vrai que cette situation ne me convient pas.

Jusqu’ici, Didier Deschamps est rassurant à l’égard des joueurs qui ont peu de temps de jeu en club. Pensez-vous que ce discours va durer ?
- Je n’ai pas de garantie. Personne n’en a. Après, le coach décidera de ce qu’il a envie de faire. Mais quand je suis ici, à Clairefontaine, j’essaie de démontrer qu’il a eu raison de me faire confiance.

Discutez-vous avec Deschamps ou Guy Stephan, son adjoint ?
- Oui

Quel est leur discours ?
- Ils me font comprendre qu’ils me soutiennent.

Est-ce qu’il y a des nuits où vous dormez mal ?
- Oui

Êtes-vous heureux, épanoui ?
- Pour être honnête, non ! C’est une situation inédite pour moi et je ne me plains pas. D’ailleurs, je ne me suis jamais plaint parce que ce n’est pas dans ma nature. La seule chose à faire est de démontrer ce dont je suis capable.

Craignez-vous pour votre place en équipe de France ?
- On n’est jamais à l’abri. L’important, quand je viens ici, c’est que je sois bon. Si, un jour, le sélectionneur décidait de moins me faire jouer parce que je n’ai pas assez de temps de jeu en club, alors il faudra voir, faire le point avec mes représentants.

Est-ce la première fois dans votre carrière que vous vous sentez au creux de la vague ?
- A Lille, à l’époque de Rudi Garcia, ce n’était pas facile non plus. Sur le terrain, je n’étais pas au niveau. C’était uniquement de ma faute, mais c’était la première fois que je ressentais cette difficulté. On se pose des questions : suis-je en train de perdre mon foot ? Ai-je vraiment le niveau ? Ce sont des questions qui peuvent être douloureuses. Puis j’ai réussi à revenir. Mais là, ne pas jouer avec mon club, c’est la première fois, oui !

Et l’équipe ne gagne pas forcément.
- La semaine dernière, j’ai enchaîné trois matchs. A Toulouse (1-1), le troisième, cela s’est moins bien passé et voilà… Je n’ai vraiment pas le droit à l’erreur. C’est le foot qui veut ça, c’est le PSG qui est devenu un grand club.

« SI ON VEUT ÊTRE CHAMPIONS, IL VA FALLOIR RECOMMENCER A GAGNER TRES VITE »

La situation collective du PSG est inattendue aujourd’hui.
- Tellement inattendue que, nous aussi, on s’était peut-être placés dans une situation trop confortable dans nos têtes. Or on s’aperçoit que, si on veut être champions, il va falloir recommencer à gagner très vite les matches.

Zlatan Ibrahimovic manque à ce point ?
- Ca se sent parce qu’il marque des buts. Même lorsqu’il est dans un soir un peu moins bon, il attire l’attention de l’adversaire et peut être décisif sur une seule passe.

Est-ce le joueur le plus impressionnant au côté duquel vous ayez évolué ?
- En termes de charisme, oui. Sur les qualités techniques, la capacité à faire des différences, aussi, mais je n’ai pas envie d’oublier Eden Hazard ni Hatem Ben Arfa.

Cela fait un an que vous êtes revenu en Ligue 1. L’Angleterre vous manque-t-elle parfois ?
- Oui. Cela m’arrive d’y penser mais je balaie vite cette idée parce qu’elle m’emmènerait vers quelque chose de pas très clair, encore plus bas. Et quand je suis au Parc, je retrouve cette atmosphère. J’aime ce stade, ce public, sa pelouse magnifique.

Grégory Van der Wiel disait que la sélection était une bouffée d’oxygène.
Bien sûr, car la situatioin en club est assez délicate. Disputer un France-Portugal, ce n’est pas rien. A moi de bien me préparer pour être au niveau. »

DAMIEN DEGORRE

L’Equipe du 08/10
Varino
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Thiago Silva avance à petits pas

THIAGO SILVA sera-t-il rétabli pour jouer vendredi prochain face à Lens au Stade de France ? On peut en douter. A une semaine de la confrontation avec le club nordiste, la plus grande prudence entoure — encore et toujours — le retour à la compétition du capitaine parisien.

Absent des terrains depuis le 11 août et sa blessure aux ischio-jambiers de la cuisse droite, le Brésilien n’a toujours pas repris l’entraînement collectif. Comme il l’a publié sur son compte Instagram, il foule à nouveau les pelouses du camp des Loges depuis quelques jours. Mais il se cantonne à des exercices physiques accomplis à part du groupe. Hier matin par exemple, Thiago Silva, 30 ans, a multiplié les courses d’appui derrière les buts sous la houlette de son physiothérapeute portugais, Marcelo Pereira Da Costa, et sous le regard prévenant du docteur Eric Rolland. Il a ensuite terminé la séance par un footing léger, ballon aux pieds, mais jamais il n’a rejoint ses partenaires pour la mini-opposition clôturant cet entraînement.

Thiago Motta vient grossir l’infirmerie

Toutes ces précautions s’expliquent par le moment de cette blessure (au coeur de sa préparation d’avant-saison) autant que par la fragilité chronique de l’ancien Milanais. En moins de deux ans, il vient d’enchaîner sa troisième blessure d’une gravité propre à occasionner une longue indisponibilité.

Le 11 janvier 2013, sa lésion du biceps fémoral gauche l’avait éloigné des terrains pendant quasiment huit semaines. Neuf mois plus tard, le 22 septembre, une nouvelle lésion aux ischiojambiers côté gauche lui avait valu six semaines et demie d’arrêt. Cette fois-ci, il vient de passer le cap des huit semaines.

« Sa blessure évolue positivement mais doucement. Nous n’avons pas de date précise pour sa reprise. Il travaille toujours à part, et quand c’est le cas, tu ne peux malheureusement pas penser que tu vas réintégrer l’équipe », expliquait Laurent Blanc le 26 septembre, la veille du déplacement à Toulouse. Si le joueur de la Seleção ne reprend pas l’entraînement collectif d’ici à lundi prochain, on voit mal le staff technique l’aligner d’entrée de jeu face à Lens.

Et pourtant, le PSG a plus que jamais besoin de son capitaine, à l’heure où ses cadres lui font défaut. Aux forfaits déjà entérinés de Lavezzi et Marquinhos s’est ajouté hier celui de Thiago Motta, victime d’une lésion à l’adducteur droit avec la sélection italienne. Le milieu de terrain a regagné Paris et doit passer aujourd’hui des examens qui détermineront la durée exacte de son absence. Hier, le staff médical de la Squadra Azzura a toutefois indiqué que sa blessure n’était pas grave et qu’il « devrait vite être rétabli». Quant à Zlatan Ibrahimovic, toujours en délicatesse avec son talon, il est resté sur le banc des remplaçants alors que la Suède affrontait la Russie, hier soir, en éliminatoires de l’Euro 2016. Et nul ne sait quand le buteur parisien sera apte à reprendre la compétition. Décidément, le PSG vit un début de saison compliqué et pas seulement au plan des résultats.

Le Parisien
yo_yo
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Mourinho : «J’étais le premier choix du PSG»

Dans une interview accordée à Téléfoot et diffusée dimanche sur TF1 (10h55), José Mourinho, l’entraîneur de Chelsea, confirme qu’il avait été contacté fin 2011 pour prendre la succession d’Antoine Kombouaré au PSG. « Au moment de l’arrivée de Leonardo au PSG, j’étais le premier choix, avant Carlo Ancelotti », précise the Special one, alors sous contrat avec le Real Madrid.

Quand Ancelotti est parti au Real, en 2013, Leonardo s’est de nouveau tourné vers le Portugais, mais ce dernier s’était déjà engagé avec Chelsea. « J’ai refusé deux fois le PSG », résume Mourinho qui tient visiblement à entretenir de relations courtoises avec les Qatariens puisqu’il affirme que «le PSG est entre des mains de qualité » et que « PSG-Chelsea serait une finale de Ligue des Champions fantastique».

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Varino
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Et si Rabiot prolongeait son contrat au PSG ?

Exclue il y a deux mois, l’hypothèse que le milieu parisien renouvelle son engagement avec son club formateur n’est plus impossible aujourd’hui.


L’IDÉE D’UNE PROLONGATION de contrat d’Adrien Rabiot au Paris-SG n’est plus aussi fantaisiste aujourd’hui qu’un mois et demi plus tôt, lorsque le milieu de terrain de dix-neuf ans, formé à Paris, avait repoussé une deuxième proposition en moins d’un an. Rompu depuis le 1er septembre et le transfert avorté du joueur vers l’AS Rome, le contact entre l’entourage du joueur et la direction du club de la capitale a été renoué, et le clan Rabiot ne semble plus aussi hermétique au discours du double champion de France en titre.

Jusqu’à début août, les dirigeants parisiens ont cru qu’ils trouveraient un accord avec Rabiot, dont le contrat expire en juin 2015. Après lui avoir soumis une première prolongation jusqu’en juin 2018, avec un salaire de 120 000 € par mois, le PSG avait revu sa revalorisation à la hausse cet été (à hauteur de 200 000 €), pour essuyer un nouveau refus. La position de l’international Espoirs français consistait à dire qu’il n’avait aucune garantie en termes de temps de jeu et qu’il préférait aller voir ailleurs, où on lui ferait confiance, quand certaines sources proches du dossier assuraient que le joueur voulait surtout être aligné sur les conditions de Marco Verratti à l’époque (250000 €).

LES PUNITIONS DE BLANC

L’AS Rome et Arsenal se sont alors positionnés à la fin du mercato, sans qu’aucun accord n’aboutisse, bien qu’il n’était plus très loin avec le club italien. Le PSG, prêt à vendre son joueur pour 8 millions d’euros (plus 7 M€ de bonus), estimait que la responsabilité de l’échec en incombait à l’entourage de Rabiot, trop gourmand, alors que les représentants du joueur avançaient que c’était le club parisien qui avait fait traîner le dossier. À l’arrivée, Rabiot est resté, prêt à patienter jusqu’en janvier 2015 pour signer à la Roma.

À ce moment-là, la rupture entre le jeune milieu et son club semblait consommée. Laurent Blanc, qui n’a pas apprécié son attitude estivale, notamment ses retards aux entraînements, ne l’a jamais intégré dans ses convocations et Rabiot n’a participé qu’à deux matches avec l’équipe réserve, en Championnat de France amateurs.

Évidemment, Rabiot vit mal cette situation. Et, au fond, rester à Paris, son club de coeur, était son envie première. Les deux parties ont d’ailleurs un intérêt commun à trouver une issue positive à cette affaire. Le PSG parce qu’il n’a ni envie de brader son joueur et encore moins envie de le voir partir libre en juin prochain, ce qui ferait tache, avec la mise en place du fair-play financier. Et Rabiot, parce qu’il refuse de devoir se contenter d’entraînements pendant trois mois encore et peut-être davantage.

Il se murmure que l’Ajax Amsterdam serait intéressé par un prêt cet hiver, une fois que Rabiot aurait prolongé son contrat, afin qu’il obtienne le temps de jeu désiré. Cela ne plairait pas vraiment à l’AS Rome, qui considère l’arrivée du jeune Parisien dans ses rangs comme acquise.
Les prochaines semaines pourraient dessiner un nouveau tournant dans la relation entre le PSG et Rabiot.

L'Equipe
Homer
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Fair-play financier : le PSG va tenter de plaider sa cause

C'est une partie très serrée que le PSG dispute aujourd'hui. Encore plus compliquée qu'un match de Ligue des champions. Le président Nasser Al-Khelaïfi et son directeur général délégué Jean-Claude Blanc se rendent en effet au siège de l'UEFA à Nyon (Suisse) pour participer à une table ronde consacrée au fair-play financier (FPF).

Leur espoir ? Obtenir l'aménagement de certains points de règlement et l'assouplissement des sanctions. Aux côtés de Michel Platini, président de l'instance européenne, et des représentants d'une douzaine de clubs (dont Manchester City et le Bayern Munich), la délégation parisienne participera d'abord à un bilan de la saison passée, marquée par l'annonce au mois de mai des premières sanctions.

Un épisode douloureux pour le PSG, épinglé pour son non-respect de la règle de l'équilibre recettes-dépenses exigé par le FPF, précipitant l'exécution d'une large combinaison de sanctions : pénalité financière de 60 MEUR, encadrement de sa masse salariale et limitation du nombre de joueurs inscrits en Ligue des champions. Plus contraignant encore, les Parisiens ont dû s'engager à diminuer « significativement » leurs achats sur le marché des transferts lors de la saison 2014-2015 et 2015-2016. Un plafond de 60 MEUR aurait même été fixé pour chaque mercato. Quelques mois plus tard, Nasser Al-Khelaïfi n'avait toujours pas digéré.

Le soutien de Jean-Michel Aulas

« Pour moi, le fair-play financier est injuste, a-t-il déclaré dans nos colonnes le 3 septembre. Il bloque les nouveaux investisseurs, protège les grands clubs et oblige les petits clubs à rester des petits. [...] Nous sommes prêts à travailler avec ce règlement, mais j'espère que l'UEFA va le changer l'année prochaine. Beaucoup de clubs se sont plaints. » Si tel est vraiment le cas, c'est le jour ou jamais pour faire pression sur l'UEFA.

Problème pour le PSG : l'influente association des clubs européens (ECA), qui sera représentée aujourd'hui à Nyon, a réaffirmé son soutien sans faille au fair-play financier. « J'appelle chaque club à adhérer aux règles du fair-play financier, a ainsi glissé son président Karl-Heinz Rummenigge, par ailleurs président du Bayern Munich. Ce règlement ne doit pas être vu comme une attaque contre les clubs, mais comme une évolution positive sur le long terme. »

Dans le même temps, un front antiparisien s'est dessiné de l'autre côté du Rhin. « J'en suis convaincu, le PSG devrait être exclu des compétitions européennes », s'est même emballé, début octobre, Reinhard Rauball, président du Borussia Dortmund. Nasser Al-Khelaïfi peut tout de même compter sur le soutien de Jean-Michel Aulas, président de l'OL, qui a déclaré hier sur Canal + : « On va aider les dirigeants parisiens à faire en sorte qu'ils obtiennent ce qu'ils souhaitent. » Même si les « nouveaux riches » du PSG devraient compter leurs alliés sur les doigts d'une main, d'un strict point de vue juridique, ils ont des arguments à faire-valoir.


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Quelle défense contre Lens ?

Zoumana Camara a intérêt à être prudent ces prochains jours. Le doyen de l'effectif parisien (35 ans) est le dernier défenseur central en pleine possession de ses moyens. Laurent Blanc, qui n'a pas prévu de rechausser les crampons pour l'occasion, se prépare à un sacré casse-tête pour composer sa défense vendredi contre Lens.

Marquinhos est absent pour plusieurs semaines en raison de sa blessure à une cuisse contractée face à Barcelone (3-2). David Luiz, qui a débuté les six derniers matchs du PSG, est lui sorti dans les arrêts de jeu de Brésil - Argentine (2-0) samedi à Pékin en se plaignant d'une douleur à la rotule. Un mal récurrent depuis plusieurs semaines. « C'est toujours le même pépin et la douleur augmentait durant le match, donc j'ai préféré sortir », a expliqué l'ancien joueur de Chelsea, qui n'exclut pas de jouer demain contre le Japon à Singapour. Son retour dans la capitale après un usant voyage de près de douze heures n'est pas prévu avant mercredi...

La « dangereuse » pelouse du Stade de France

La bonne nouvelle pourrait venir de Thiago Silva. Absent des terrains depuis le 11 août et sa blessure aux ischio-jambiers, le capitaine parisien poursuit depuis plusieurs semaines un travail individuel. Sa participation aujourd'hui à la séance collective lors de la reprise de l'entraînement sera scrutée. Mais il semble peu probable que Laurent Blanc prenne le risque de l'aligner, surtout sur une pelouse du Stade dont tous les internationaux français se sont plaints samedi. Blaise Matuidi l'a trouvée dangereuse, estimant qu'on pouvait « s'y blesser facilement ».

Laurent Blanc a aussi perdu un joker du fait de la blessure aux adducteurs contractée par Thiago Motta avec sa sélection. Le milieu de terrain italien est l'unique recours crédible pour dépanner en défense centrale. Seule petite éclaircie dans ce tableau bien nuageux, la sortie sur civière de Serge Aurier lors de Congo - Côte d'Ivoire (1-2) en éliminatoires de la CAN est moins préoccupante que les images ne le laissaient craindre. Le défenseur des Elephants souffre d'une béquille aux muscles fessiers gauches. Laurent Blanc, qui avait convoqué Presnel Kimpembe, le défenseur de 19 ans de la CFA dans le groupe pour affronter Monaco (1-1), pourrait être amené à jouer cette fois-ci jusqu'au bout la carte jeunes.


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Ça roule pour Laurent Blanc

Parc de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), hier. L'entraîneur du PSG a participé à la première édition parisienne de la Run & Bike solidaire dans le domaine national de Saint-Cloud, associé au double champion du monde de kayak en ligne Philippe Colin. En présence du champion du monde 1998 Lilian Thuram et parrainée par la triple championne olympique Marie-José Perec et le sprinteur Jimmy Vicaut, la course, disputée à pied et à VTT, a permis de récolter des dons au profit du Secours populaire.


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Rabiot : «C’est facile d’attaquer ma mère»

Ecarté des pelouses professionnelles depuis son transfert avorté à la Roma cet été, Adrien Rabiot a tenu à livrer ses vérités dans une interview diffusée hier soir au cours du Canal Football Club (Canal+). Le jeune milieu de terrain, 19 ans, a réfuté la thèse d’une blessure diplomatique pour expliquer son absence du début de saison.

«Je me suis vraiment blessé, j’en ai eu pour huit semaines. (...) Là, c’est résorbé, mais il y a encore une douleur car c’est au niveau du coup de pied, ça peut rester très longtemps.» Rabiot, qui dit avoir de bons rapports avec son entraîneur Laurent Blanc (même s’il est «un peu entre les deux...»), ignore s’il portera de nouveau le maillot parisien. «Ce n’est pas un choix de ma part de dire non, je vais en CFA, souffle-t-il. Si on me prend et on me dit tu es titulaire contre Lens (NDLR : vendredi prochain au stade de France), je ne vais même pas discuter, ça, il n’y a pas de problème. » Depuis son retour à l’entraînement, Rabiot a été convoqué deux fois en CFA (et retenu en équipe de France des moins de 20 ans). «Si on veut me punir, ce n’est pas comme ça qu’il faut faire, parce que moi, venir à l’entraînement, m’entraîner, et jouer même en CFA, je prends du plaisir à faire ça. Ce n’est pas une punition pour moi. »

Le numéro 25 du PSG tient également à défendre Véronique, sa mère et agent, que beaucoup considèrent comme la cause de ses tourments actuels. «Les gens se trompent totalement quand ils disent qu’elle peut plomber ma carrière, lance-t-il. C’est facile de l’attaquer, déjà parce que c’est une femme et que dans le milieu du foot ce n’est pas très simple. Si je l’ai choisi comme agent, c’est que j’ai confiance en elle et que c’est la meilleure personne pour me guider.» Vers où ? «Pour l’instant, c’est en stand by, poursuit celui qui sera libre de tout contrat en juin 2015. Il ne se passe rien, on verra bien dans les prochaines semaines et d’ici janvier (NDLR : et le mercato hivernal) ce qui peut se passer. »

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Pour Rabiot, il n'y a «pas de problème avec Blanc»

Adrien Rabiot est revenu, au micro de Canal +, dimanche, sur sa situation au PSG. Le jeune milieu de terrain, qui a refusé deux prolongations de contrat en moins d'un an et a failli s'engager cet été à l'AS Rome, n'est, depuis, plus convoqué pour les matches de Paris.

«On s’entend bien, il n’y a pas de problème entre le coach et moi, il me dit souvent qu’il aimerait trouver une solution assez rapide», a déclaré Adrien Rabiot au sujet de sa relation avec Laurent Blanc, dimanche, dans le Canal Football Club, sur Canal +. Interrogé sur la blessure au pied, qualifiée par certains de «diplomatique», qui est mise en avant pour expliquer son temps de jeu inexistant, l'international Espoirs a répondu être «vraiment blessé. J'en ai eu pour huit semaines, j’ai fait des examens. L’os s’est résorbé, mais la douleur est encore là au niveau du coup de pied.»

«Si on veut me punir, ce n'est pas comme ça qu'il faut le faire»

«Si on veut me punir, ce n'est pas comme ça qu’il faut le faire, a-t-il poursuivi. Venir m’entraîner et jouer en CFA, ce n’est pas une punition pour moi, j’y prends du plaisir.» Enfin, Rabiot a aussi évoqué son transfert avorté à l’AS Rome : «Ça devait vraiment se faire, j’y croyais. C’était un choix de ma part, j’ai du mal à comprendre pourquoi ça ne s’est pas fait. Ça ne vient pas de notre côté (celui de sa mère et lui). Je n’ai pas peur de la concurrence au PSG, il y a beaucoup de milieux à la Roma aussi, ils ont un beau projet, ils jouent la Ligue des champions.»

Selon les informations de notre journal, ce dimanche, l’hypothèse d’une prolongation du contrat de Rabiot (il expire en juin 2015), qui semblait complètement exclue début septembre, ne serait plus impossible aujourd’hui.


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Ibra ne jouera pas contre le Liechtenstein

S'il avait effectué son retour à l'entraînement collectif samedi avec sa sélection, Zlatan Ibrahimovic ne jouera pas ce dimanche contre le Liechtenstein (20h45). «Malheureusement, on ne peut pas compter avec Zlatan Ibrahimovic. Sa blessure l'empêche encore de jouer mais il sera sur le banc avec le reste de l'équipe», a indiqué la Fédération suédoise de football sur son site internet. En son absence, c'est le gardien Andreas Isaksson qui porte le brassard.

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orel
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Lens – PSG préoccupe la police

FOOTBALL. Ligue 1. L’affiche de vendredi soir au Stade de France est classée à risque

LES LENS – PSG disputés au Stade de France ne sont jamais des affiches sans histoires. La finale de la Coupe de la Ligue 2008, remportée par Paris sur un penalty litigieux dans le temps additionnel, avait été gâchée par l’affaire de la banderole anti-Ch’tis déployée dans le virage des supporteurs parisiens. Plus que l’émoi national suscité par cette provocation en plein succès du film de Dany Boon « Bienvenue chez les Ch’tis », elle avait conduit, quelques semaines plus tard, le ministère de l’Intérieur à dissoudre l’association des Boulogne Boys.
Le rendez-vous de vendredi soir, comptant pour la 10e journée de L 1 et organisé à Saint-Denis car le stade Bollaert est toujours en travaux, paraît assuré de rester dans les annales avant même son déroulement. En effet, 6 700 places vendues par le consortium du Stade de France ont dû être annulées courant septembre. La vente ne respectait pas les mesures de sécurité en vigueur pour un match à l’extérieur de l’équipe de la capitale, des fans des deux clubs risquant de se retrouver à proximité.
Aujourd’hui, tout est revenu dans l’ordre, et chaque club disposera d’un virage pour ses propres fans. Les Parisiens, entre 10 000 et 12 000, seront installés côté nord. C’est le club qui a commercialisé, de manière nominative, son quota de billets. La Ligue de football professionnel (LFP) et la préfecture de police de Paris lui ont demandé, contrairement à la règle habituelle, d’assurer les contrôles à l’entrée de son secteur ainsi que la sécurité à l’intérieur.

« Ce stade n’est pas très propice au maintien de l’ordre »
Un membre de la police


Malgré ces aménagements, déjà opérés, les pouvoirs publics craignent des incidents en marge de cette rencontre classée à risque. La préfecture de police, qui redoute aussi le derby Lens - Lille, dans la même enceinte début décembre, sera particulièrement vigilante. « Si on nous avait demandé notre avis, on aurait refusé que ce match se dispute là, nous confie une source policière. Ce stade n’est pas très propice au maintien de l’ordre et le public du championnat n’est pas celui des finales de coupes nationales jouées ici. »
Pour l’occasion, un peu plus de 1 000 policiers seront réquisitionnés pour surveiller entre 50 000 et 60 000 spectateurs selon les estimations d’hier. Quelque 200 opposants à la politique du PSG en matière de supporteurs pourraient également avoir acheté des places dans un coin du stade, selon des informations des renseignements généraux. Une dernière réunion de sécurité doit désormais se tenir cet après-midi au Stade de France en présence des différents acteurs de ce match devenu si particulier.

ARNAUD HERMANT

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Ibra toujours dans le doute

Cela fait maintenant plus de trois semaines que Zlatan Ibrahimovic n’a pas posé les pieds sur les terrains du camp des Loges. Toujours blessé au talon, il ne s’est pas entraîné hier matin avec ses coéquipiers. Le Suédois a observé la séance depuis la salle de soins en compagnie de Thiago Motta (touché aux adducteurs). Ibra est donc très incertain pour le match de vendredi contre Lens, bien que les derniers jours passés avec la sélection suédoise aient laissé entrevoir les premiers signes d’amélioration. Il s’était en effet entraîné presque normalement samedi. Mais la douleur semble persister. Les nouvelles des autres blessés sont plutôt rassurantes. Hier, Lavezzi et Marquinhos, touchés tous les deux derrière la cuisse respectivement contre Caen (le 24 septembre) et face à Barcelone (le 30 septembre), ont enchaîné les tours de terrain. Ils sont physiquement trop justes pour jouer au Stade de France. Enfin, Thiago Silva, qui a repris l’entraînement normalement lundi, semble apte à jouer.

RONAN FOLGOAS

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MEMO PSG

Hier. Ateliers techniques et physiques puis opposition. Course à pied pour Marquinhos et Lavezzi. Van der Wiel, Sirigu et Verratti, de retour à Paris hier, ont suivi un programme individualisé.
Absents. Digne, Matuidi, Cabaye, Bahebeck, Aurier, David Luiz et Pastore (sélection).
Aujourd’hui. Entraînement ce matin au camp des Loges.
Infirmerie. Ibrahimovic (talon) et Thiago Motta (ischio-jambiers).
Rendez-vous. Lens - PSG, 10e j. de L 1, vendredi à 20 h 30 au stade de France (Canal + et BeIN Sports).

Le Parisien du 15/10
Homer
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Il faut sauver le soldat Cavani

L'attaquant uruguayen n'est pas brillant depuis le début de la saison. Tout le PSG se mobilise pour tenter de lui redonner confiance.

C'est la mobilisation générale pour sauver le soldat Cavani. Le PSG a profité de la trêve internationale pour remettre sur pied moralement et techniquement son attaquant laissé au repos par le sélectionneur uruguayen à l'occasion des deux matchs amicaux contre l'Arabie saoudite (1-1) et Oman (3-0 pour l'Uruguay). En manque de réussite et de confiance, Edinson Cavani (27 ans) n'est plus que l'ombre du meilleur buteur du championnat italien qu'il a été en 2013.

Même si ses statistiques ne sont pas indignes (4 buts en 12 rencontres toutes compétitions confondues), le Sud-Américain est en perte de vitesse depuis bientôt un an et il semble avoir perdu le sens du but. Nasser Al-Khelaïfi monte en première ligne pour soutenir un joueur très critiqué (lire ci-dessous). Les deux hommes se sont parlé ces derniers jours. Et le président lui a répété toute la confiance que le club lui témoigne.

Le staff technique s'est également mobilisé autour de l'ancien Napolitain. Outre les exercices techniques devant le but évoqués par Laurent Blanc en conférence de presse il y a une dizaine de jours et un travail physique soutenu que Cavani s'inflige régulièrement, l'accent a été mis sur le dialogue. Beaucoup de dialogue. De façon formelle ou informelle, Laurent Blanc, son adjoint Jean-Louis Gasset ou le directeur sportif adjoint Olivier Létang ont multiplié les petits mots d'encouragement.

Le soutien de Thiago Silva

L'objectif est double : lui redonner confiance et surtout lui montrer que le PSG l'aime et compte plus que jamais sur lui. Thiago Silva a publiquement affiché son soutien. « Edi fait toujours beaucoup de sacrifices pour l'équipe. Il court beaucoup, lui, l'attaquant. Il est prêt à donner sa vie pour l'équipe », a déclaré le capitaine sur le site officiel du club.

Ces derniers jours, Edinson Cavani est apparu fidèle à lui-même. A savoir détendu, mais aussi discret et réservé. Pendant les entraînements, El Matador s'est montré appliqué et volontaire comme d'habitude. A l'un de ses partenaires, il a confié « être heureux à Paris », mais il trouve « injuste les critiques à [son] égard ». A tort ou à raison, il considère qu'il n'est « pas toujours mis dans les meilleures conditions et qu'[il] essaie de faire au mieux ce qu'on lui demande ».

La réhabilitation de Cavani commence demain soir au Stade de France contre Lens. Une enceinte qui lui réussit bien puisque, la saison passée, l'ex-buteur de Palerme avait inscrit les deux buts du succès en finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon. Si l'Uruguayen parvient à remonter la pente, il se pourrait qu'ensuite son aventure parisienne devienne irrésistible. Comme un certain Raï en son temps...


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Pourquoi il n'y arrive pas

Edinson Cavani a perdu de sa superbe. Si les six premiers mois de sa première saison ont été remarquables (18 buts inscrits en 23 matchs), depuis janvier, il n'affiche qu'une moyenne de 0,33 but par rencontre. Et une question revient inlassablement dans les tribunes du Parc des Princes : le plus cher transfert de l'histoire de la Ligue 1 a-t-il été surcoté ? « On savait dès le départ qu'il ne valait pas 64 MEUR ! Il n'y a pas d'Argus pour les joueurs comme pour les voitures, répond son compatriote et actuel entraîneur de Nancy, Pablo Correa. Ce prix ne veut rien dire. Mais tout le débat vient de là. Si Paris ne l'avait pas payé aussi cher, on ne se poserait pas ce genre de questions aujourd'hui. »

« Il n'est pas responsable de son prix, rappelle Jean-Pierre Papin, Ballon d'or 1991 et désormais consultant sur BeIN Sports. Mais il est vrai qu'il a un rang à tenir. Faut-il pour autant le traiter comme un pestiféré parce qu'il connaît un coup de moins bien ? Tous les grands joueurs vivent des périodes difficiles. Il a eu des problèmes personnels à gérer avec son divorce. Mais quand on est un grand buteur comme lui, on ne perd pas ses qualités du jour au lendemain. »

L'Uruguayen ne peut plus se retrancher derrière un problème de positionnement sur le terrain. En l'absence d'Ibrahimovic, lors des quatre derniers matchs du PSG, il a évolué dans l'axe, comme il l'a tant revendiqué, pour un rendement nul d'un pur point de vue statistique.

Sur ses quatre buts marqués cette saison, un seul l'a été lorsqu'il évoluait dans l'axe (contre Bastia, 2-0 en août). « C'est pourtant son poste de prédilection mais, à force de jouer sur un côté, il a perdu ses repères, affirme Papin. Et puis l'équipe ne l'aide pas beaucoup. Lors des derniers matchs, il était très peu servi malgré des appels très intéressants. Il faudrait que ses coéquipiers jouent davantage pour lui. » Correa partage ce point de vue : « Le problème ne vient pas seulement de lui. Le PSG ne montre pas la même chose que la saison passée. Or, par son jeu, il est dépendant de l'équipe. »

Paradoxalement, Edinson Cavani est aussi victime de son excès d'altruisme. « Il n'hésite pas à défendre. C'est une qualité mais il le fait peut-être trop. Il descend tellement bas pour aider ses coéquipiers qu'il perd en lucidité lorsqu'il doit attaquer », précise Jean-Pierre Papin. « A Naples, il a toujours beaucoup travaillé mais il ne faisait pas autant d'efforts, affirme Pablo Correa. Il s'enferme dans un jeu qui n'est pas forcément le sien. Edinson est un joueur qui doit jouer sur tout le front de l'attaque. Il a besoin d'une certaine liberté. Il doit simplifier son jeu. »


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« Le PSG est sa maison » Nasser Al-Khelaïfi, le président du club parisien

Persuadé que Cavani va finir par retrouver son statut de grand buteur, le patron du PSG réaffirme pour notre journal toute la confiance qu'il lui porte et assure qu'il restera longtemps à Paris.

Pourquoi Edinson Cavani est-il en difficulté en ce moment ?

NASSER AL-KHELAÏFI. Edinson reste un excellent joueur et un très grand professionnel. Il est très généreux dans l'effort et travaille toujours beaucoup pour l'équipe, sans penser à lui et à ses statistiques personnelles. Il se donne à 100 %, il suffit de voir son attitude sur la pelouse, il court et défend énormément. C'est un vrai battant qui est prêt à mourir pour le PSG.

Vous ne doutez pas de lui ?

Absolument pas. Je le soutiens totalement comme je le fais avec chacun de mes joueurs. Les supporteurs adorent aussi Edinson Cavani parce qu'ils savent qu'il ne triche jamais. Par son engagement permanent, il leur rend leur soutien.

Il y a beaucoup de rumeurs de transfert. Son avenir est-il encore à Paris ?

Nous voulions l'un des meilleurs buteurs de la planète et nous avons pris Edinson. Tout le monde doit bien comprendre que le PSG est sa maison et qu'elle le restera le plus longtemps possible. Paris est une ville qu'il aime. Il a toutes les raisons d'y demeurer.


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Deux semaines d'absence pour David Luiz

Après avoir passé dix jours en Asie avec la Seleçao, David Luiz revient à Paris blessé. Sorti à la fin du match face à l'Argentine le 11 octobre, le défenseur central n'a pas participé à la deuxième rencontre face au Japon mardi. D'après les propos du médecin de la sélection brésilienne, Rodrigo Lasmar, rapportés par le site Globoesporte, son indisponibilité sera d'environ deux semaines.

« Je n’ai pas trop aimé les examens réalisés ici, nous avons dû attendre un moment pour avoir des résultats qui ont montré une petite élongation, précise le médecin brésilien. Le pronostic initial est de deux semaines de récupération, peut-être un peu moins puisqu’il s’est blessé samedi. Mais il devra faire d’autres examens ». Il semble donc acquis que David Luiz ne disputera pas les deux prochains matchs du PSG, vendredi contre Lens puis mardi à Nicosie.
Le casse-tête se confirme pour Laurent Blanc, déjà privé de Marquinhos, sans doute de Thiago Motta. La seule bonne nouvelle de la semaine vient de Thiago Silva, qui s'entraîne normalement depuis lundi.


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Thiago Silva apte au service

Les jours passent et Zlatan Ibrahimovic ne s'entraîne toujours pas. L'attaquant star du PSG n'a pas participé hier après-midi à la séance collective. Il est pourtant venu dès le matin au camp des Loges pour recevoir des soins à son talon gauche, douloureux depuis le 13 septembre. Ibra n'a plus rejoué depuis PSG-Lyon (1-1), le 21 septembre.

Il ne devrait pas être apte à tenir sa place demain contre Lens au Stade de France. Son probable forfait s'ajouterait à ceux de Marquinhos et Lavezzi (cuisse pour les deux) qui sont restés en salle hier. Idem pour David Luiz, de retour de sélection dans la journée mais victime d'une petite élongation de la cuisse. Selon le médecin de la Seleção, le défenseur devrait être absent une dizaine de jours.

Motta travaille en marge du groupe

Quant à Thiago Motta (adducteur), il a travaillé avec un préparateur physique en marge du groupe. Mais sa présence n'est pas garantie demain et un doute subsiste aussi pour le match de mardi prochain à Nicosie en Ligue des champions. Si Cavani a été ménagé, Thiago Silva a encore participé normalement et pourrait effectuer son grand retour.

Pour ce rendez-vous au Stade de France, l'équipe parisienne séjournera la veille dans un hôtel de Roissy. Le RC Lens logera également dans le Val-d'Oise au château de Maffliers, où le PSG d'Antoine Kombouaré avait d'ailleurs préparé sa victoire en finale de Coupe de France 2010 contre Monaco. Le coach lensois a prévu un entraînement au Stade de France ce soir pour familiariser ses joueurs avec le lieu, impressionnant.


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Le tribunal de grande instance de Paris a débouté hier huit plaignants, proches de l'association dissoute Liberté pour les abonnés, qui avaient déposé plainte contre le PSG pour leur avoir refusé l'entrée du Parc des Princes le 11 octobre 2013 lors du match amical entre l'équipe de France et l'Australie.

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Ibra de retour?

Alors qu'il n'a plus joué avec le Paris-SG depuis le 21 septembre (1-1 contre Lyon), Zlatan Ibrahimovic, touché à un talon, va-t-il faire son retour vendredi contre Lens? L'attaquant suédois, qui n'a pas pris part aux deux matches disputés par sa sélection, a effectué mercredi des exercices en salle. Il va sans doute attendre ce jeudi, ou au plus tard vendredi, pour prendre une décision définitive.

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Varino
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Sirigu- VDW, Camara, Motta, Maxwell- Cabaye, Verratti, Matuidi- Lucas, Cavani, Pastore

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La pénurie menace Paris

Ligue 1. Lens - PSG. Privé de cinq joueurs, dont Ibrahimovic et Thiago Silva, ce soir au Stade de France, Paris cherchera surtout à ne pas allonger sa liste de blessés.


C’EST L’INFIRMERIE la plus chère du monde. Pour affronter le RC Lens ce soir au Stade de France, cinq titulaires habituels, dont les trois plus gros salaires de l’effectif, manquent en effet à l’appel : Zlatan Ibrahimovic, David Luiz et Thiago Silva. Les deux premiers sont blessés, alors que le dernier cité est encore indisponible. Si l’on ajoute les deux autres absents, Lavezzi et Marquinhos, en cours de remise en forme, cette jolie brochette d’éclopés représente un investissement total de 180 M€ en indemnités de transfert pour le PSG.

Conséquence de cette hémorragie : Laurent Blanc n’a convoqué que 17 joueurs contre 18 habituellement, dont deux jeunes issus de l’équipe réserve. Cette situation rarissime est le fruit d’une conjonction d’événements liés à divers facteurs : le hasard et l’âge (pour la blessure d’Ibra), les effets a posteriori de la Coupe du monde (Lavezzi, David Luiz et Thiago Silva) et l’accumulation de matchs (Marquinhos). Elle ne devrait pas durer éternellement, mais elle agace forcément le président Nasser al-Khelaïfi. Présent hier au camp des Loges, le dirigeant s’est d’ailleurs entretenu avec le docteur Rolland, le médecin du club, en marge de l’entraînement.

En dehors du cas de plus en plus embarrassant d’Ibrahimovic (voir ci-dessous), c’est le dossier Thiago Silva qui a animé la journée d’avant-match. Ô capitaine ! Mon capitaine ! Les joueurs parisiens pensaient compter sur le retour du Brésilien, 30 ans, l’homme qui a porté le brassard du club ces deux dernières saisons, blessé le 11 août aux ischiojambiers (derrière la cuisse) lors d’un match amical à Naples. Ils devront encore patienter quelques jours.

Thiago Silva a préféré reporter son retour

Hier, le défenseur central s’est pourtant entraîné normalement avec ses coéquipiers. Seul signe négatif, il se tenait la cuisse en quittant le terrain. Quelques minutes plus tard, le club communiquait la liste de joueurs retenus pour affronter le RC Lens. Une liste dans laquelle figurait l’international brésilien. Une seconde version était publiée une demi-heure après et, cette fois, Thiago Silva faisait partie des absents. « C’est une simple erreur technique », explique-t-on au club pour justifier le cafouillage.

En début d’après-midi, avant que la décision finale ne soit prise, Laurent Blanc avait fait le point sur le dossier le plus chaud du moment. « Sa blessure a été très longue à cicatriser, a indiqué l’entraîneur parisien. Cela fait neuf semaines, neuf semaines (il répète) qu’il se soigne, qu’il se prépare… Mais ne brûlons pas les étapes. […] On prendra une décision commune. » Selon nos informations, c’est le joueur lui-même qui aurait fini par trancher. Pour le suppléer, Blanc devrait faire appel à Thiago Motta, lui-même touché aux adducteurs la semaine passée. Pourquoi lui ? L’Italo-Brésilien, milieu de terrain de métier, compte déjà sur son CV quelques bouts de matchs (notamment contre Saint-Etienne fin août) au poste de défenseur central. Pour aujourd’hui, cela suffira. Pourvu que l’état de la pelouse du Stade de France, qualifiée de « désastreuse » et « dangereuse » à l’issue du dernier France - Portugal, ne précipite pas de nouvelles blessures. L’infirmerie du PSG affiche déjà complet.


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Sirigu- VDW, Camara, Motta, Maxwell- Verratti, Cabaye, Matuidi- Pastore- Lucas, Cavani



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« Zlatan n’est pas bien dans sa tête »

LE 100e MATCH officiel de Zlatan Ibrahimovic sous le maillot du PSG est encore repoussé. De quelques jours ou de plusieurs semaines ? C’est toute la question. Toujours blessé au talon, le Suédois va en tout cas manquer ce soir sa cinquième rencontre d’affilée avec le club parisien. Une nouvelle fois, Cavani occupera donc le poste d’avant-centre et tentera de renouer avec cette efficacité qui le fuit depuis cinq matchs. Exactement depuis le moment où Ibra s’est blessé. « Edi (Cavani) va beaucoup mieux, veut croire Laurent Blanc. Il traverse un moment assez difficile de sa carrière mais, pendant cette trêve internationale, il s’est réfugié dans le travail. Et je peux vous dire qu’il a réalisé dix jours d’entraînement de très haut niveau. » De son côté, Zlatan Ibrahimovic est donc obligé de prendre son mal en patience. « Bien sûr, la situation est difficile à vivre pour lui, glisse son coéquipier Salvatore Sirigu. Il ne joue toujours pas. On voit bien que Zlatan n’est pas bien dans sa tête. »

En cause, une douleur persistante au talon, qui l’empêche encore et toujours de courir et de s’entraîner normalement. « Pour Zlatan, ça évolue bien mais pas assez vite pour reprendre avec le groupe, indique Laurent Blanc. Il a travaillé ce matin (hier), les choses progressent. J’espère que cette situation ne va pas durer. Mais je ne peux pas vous donner une date de retour. »

En fait, un flou total règne actuellement sur la durée d’indisponibilité du buteur vedette du PSG. Les soins qui visent à réduire l’inflammation ne font que très progressivement leurs effets. Et le repos est encore le meilleur médicament dont le Suédois a besoin actuellement. Blessé pour la troisième fois en cinq mois, le totem du PSG, aujourd’hui âgé de 33 ans, offre décidément un visage de plus en plus humain.



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1 000 policiers et 1 300 stadiers ont été mobilisés pour ce match classé à risques. Les supporteurs des clubs seront installés dans l’un des deux virages du Stade de France. Le PSG redoute la présence de quelque 200 supporteurs indésirables qui souhaiteraient protester contre la politique du club à leur encontre.

Le trou de mémoire de Blanc. Dans les derniers instants de sa conférence de presse hier, Laurent Blanc a questionné son auditoire pour savoir s’il existait un contentieux entre son club et le RC Lens. L’entraîneur parisien ne se souvenait plus de l’affaire de la banderole anti-Ch’tis déployée par des supporteurs parisiens lors de la finale de la Coupe de la Ligue en 2008.

Le Parisien
Mike
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Lens-PSG (1-3) : une victoire mais de nouveaux soucis

Après deux nuls, Paris a renoué avec la victoire hier au Stade de France. Mais ce fut encore laborieux avec, en outre, un nouveau joueur blessé (Matuidi) et un expulsé (Cavani).

La machine parisienne s'est remise tout doucement en branle. Même en tournant au ralenti, elle a réussi à se défaire du promu lensois dans un Stade de France pas franchement incandescent mais réveillé à plusieurs reprises par des séquences cocasses et surprenantes.

Champion de France des résultats nuls (six en neuf rencontres de Ligue 1 avant le match d'hier soir), le PSG a donc prouvé qu'il savait aussi gagner un match. Jusqu'à preuve du contraire, c'est encore la meilleure manière de mettre - un peu - la pression sur l'OM, leader avec quatre longueurs d'avance ce matin sur le dauphin parisien. «Le but encaissé nous a forcés à réagir, on voulait gagner, a glissé Sirigu. Ça rend plus fort de gagner comme ça.»

Tout avait en effet commencé comme dans un film-catastrophe pour les Parisiens. Après une occasion de but manquée par Cavani, une scène désormais récurrente, le Lensois Coulibaly se retrouvait dix secondes plus tard dans la surface de réparation adverse et battait Sirigu au bout d'un sprint, balle au pied, d'une soixantaine de mètres. Comme un condensé des petits malheurs parisiens du moment, moins de dix minutes plus tard, Edinson Cavani échouait à nouveau dans un duel avec Riou (19e minute) où son manque de spontanéité et de confiance apparaissait de manière criante.

Une soirée rocambolesque

Pour ne rien arranger, Matuidi, touché à la cuisse, devait céder sa place à Bahebeck (21e). Heureusement pour le PSG, deux buteurs inattendus se sont alors révélés : Yohan Cabaye, auteur de la première réalisation de sa carrière parisienne d'une frappe de 20 mètres (28e), et Maxwell qui, sans en rajouter, loba astucieusement Riou d'un délicieux swing du pied droit (34e). Mais cette séquence, aussi renversante soit-elle, ne fut rien à côté de l'incroyable scénario qui s'est joué en début de seconde période. Dans le rôle principal, Edinson Cavani.

Après avoir obtenu et inscrit un penalty (56e), l'Uruguayen se faisait expulser dans la foulée par l'arbitre M. Rainville, l'autre protagoniste particulièrement en verve de cette courte histoire (trois cartons rouges distribués au total, dont deux pour le RC Lens). Quand on écrira la légende de Cavani le buteur malheureux, le moment fort de cette soirée figurera certainement en très bonne place.
En attendant, Laurent Blanc se retrouve face à un nouveau problème. Alors que le retour de Zlatan Ibrahimovic est toujours aussi incertain, le PSG pourrait être privé d'avant-centre de profession pour affronter Bordeaux dans une semaine. Presque un détail à l'échelle de cette soirée rocambolesque.

La fiche du match
Lens-PSG : 1-3 (Mi-temps : 1-2)
Spectateurs : environ 65 000. Arbitre : M. Rainville. Buts. Lens : Coulibaly (10 e). PSG : Cabaye (28 e), Maxwell (33 e), Cavani (55 e, s. p.). Avertissements. Lens : Gbamin (8 e), Le Moigne (27 e). PSG : Cavani (55 e). Expulsions. Lens : Gbamin (53 e), Le Moigne (58 e). PSG : Cavani (56 e)
Lens : Riou - Cavaré, Gbamin, Landre, Baal - Nomenjanahary (El Jadeyaoui, 81 e), Le Moigne (cap.), Valdivia - Chavarria, Coulibaly (Guillaume, 78 e) - Touzghar. (Ba, 62 e). Entr. : A. Kombouaré.
PSG : Sirigu - Van der Wiel, Camara, Thiago Motta (cap.) (Kimpembe, 76 e), Maxwell - Verratti, Cabaye (Chantôme, 62 e), Matuidi (Bahebeck, 21 e) - Lucas, Cavani, Pastore. Entr. : L. Blanc.

LES BUTS
10 e : Coulibaly profite d'un contre de son équipe pour se présenter dans la surface parisienne. Il ouvre son pied et voit sa frappe du droit déviée par Thiago Motta et finir dans les cages de Sirigu. 1-0
28 e : Pastore s'arrache pour éviter que le ballon sorte en touche, côté gauche, et remet à Maxwell. Le centre en retrait du Brésilien est repris aux abords de la surface par Cabaye qui marque. 1-1
33 e : Après un dégagement des poings de Riou, Maxwell récupère le ballon aux 35 m et réussit une superbe frappe lobée du droit qui termine sa course sous la barre lensoise. 1-2
55 e : Alors que Cavani s'écroule dans la surface après un léger contact de Gbamin, l'arbitre siffle penalty, réussi en force par l'Uruguayen. 1-3

LE FAIT DU MATCH
39 e : Sur un corner lensois, Chavarria parvient à reprendre en déséquilibre pour Coulibaly qui place une tête à bout portant. Sirigu détourne d'une main après une belle détente empêchant ainsi Lens de revenir au score.


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« Edi fait toujours ce geste quand il marque »
Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG

Auteur d’un penalty qui aurait pu relancer sa saison, Edinson Cavani, averti après avoir célébré son but en mimant un tir demitraillette, a vu sa soirée virer au cauchemar lorsque l’arbitre l’a exclu pour lui avoir touché le bras. Stade de France (Saint-Denis), hier soir. Auteur d’un penalty qui aurait pu relancer sa saison, Edinson Cavani, averti après avoir célébré son but en mimant un tir de mitraillette, a vu sa soirée virer au cauchemar lorsque l’arbitre l’a exclu pour lui avoir touché le bras.

Décidement, le sort s'acharne sur Edinson Cavani. Alors que ce Lens-PSG devait être synonyme de résurrection, il a viré au cauchemar. Peu avant l'heure de jeu (56e), il a écopé de deux cartons coup sur coup. Quelques secondes auparavant, l'attaquant du PSG, muet depuis PSG - Lyon (1-1) le 21 septembre, soit 5 heures sans marquer, venait tout juste de retrouver le chemin des filets.
Un but inscrit certes sur penalty (accordé d'ailleurs généreusement après une légère poussette de Gbamin sur sa personne), mais qui a été fêté comme une délivrance, y compris par ses coéquipiers.

« Avec Ibra, c'est notre référence en attaque. On était tous très contents de le voir marquer », se réjouit Lucas. Tout à sa joie, le joueur se dirige alors vers les tribunes lensoises en mimant le geste de la mitraillette.

Un attitude que l'homme en noir n'apprécie pas et sanctionne d'un jaune. Cavani conteste et s'oppose à l'arbitre en lui touchant le bras. Le deuxième jaune, synonyme d'expulsion, est immédiat. « Les arbitres devraient faire preuve de plus de tact, estime Zoumana Camara au coup de sifflet final. On peut venir leur parler, dire qu'on n'est pas d'accord, et même les toucher. Tant qu'il n'y a pas d'agression, ça fait partie du jeu. Edi l'a touché gentiment.»

Pendant quelques minutes, l'incompréhension règne sur le terrain. Cavani est hébété, les Parisiens tentent de parlementer avec M. Rainville. Le buteur finit par sortir, sous les acclamations du public parisien, après une petite tape de Laurent Blanc sur son épaule. « Edi fait toujours ce geste quand il marque, réagit Nasser Al-Khelaïfi, le président du PSG. C'est vraiment incompréhensible. » « Le carton rouge est excessif », reconnaît aussi Gervais Martel, le président lensois. « Il ne méritait pas d'être expulsé », complète Maxwell.

Jusque-là, la soirée n'avait déjà rien eu d'idyllique pour l'Uruguayen. Lors de la première demi- heure de jeu, malgré quatre occasions nettes, il n'avait toujours pas su tromper la vigilance du portier lensois (4e, 9e, 19e, 25e).

Non retenu en sélection, il a pourtant eu tout loisir ces dix derniers jours pour travailler son efficacité devant le but. Tout le club s'est d'ailleurs porté à son chevet pour l'aider à retrouver un brin de confiance. Mais les doutes n'ont guère été levés hier soir. Il aura encore une occasion de se rattraper mardi en Ligue des Champions contre Nicosie, avant d'assister des tribunes à la réception de Bordeaux samedi.


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Que d'incertitudes pour la semaine prochaine

L'hécatombe se poursuit. Aux cinq forfaits sur blessures (Ibrahimovic, Marquinhos, David Luiz, Lavezzi et Digne) sont venus s'ajouter trois mauvaises nouvelles hier soir pour le staff parisien. Matuidi a été remplacé par Bahebeck à la 21 e minute après avoir ressenti une douleur à la hanche. « Je me suis fait mal tout seul, j'en saurai plus demain (aujourd'hui) », nous a confié l'international français en quittant le Stade de France.
Motta et Cabaye sont aussi sortis au cours de la seconde période après avoir ressenti des gênes physiques.

Silva affecté par la santé de son père

Même si Laurent Blanc ne s'est pas montré trop inquiet après le match, des interrogations existent sur l'état de ses troupes et l'équipe qu'il pourra aligner mardi à Nicosie en Ligue des champions. Et Cavani sera suspendu samedi au Parc contre Bordeaux.

Motta avait dû écourter son passage en sélection d'Italie la semaine dernière, déjà en raison d'un bobo à l'adducteur droit. Dans son entourage, on estimait préférable qu'il ne joue pas hier. Mais compte tenu de la défection inattendue de Thiago Silva, pourtant apte physiquement après neuf semaines d'absence à la suite de sa blessure à la cuisse le 11 août, Motta a dû suppléer son capitaine en défense, puisque Marquinhos et Luiz sont out.

Silva a décliné sa convocation dans le groupe car son père est gravement malade. Très sensible, O Monstro est apparu affecté par cette situation hier, lorsqu'il est venu soutenir ses partenaires. Selon les dires de Blanc hier après le match, il y a de grandes chances qu'il soit opérationnel pour Nicosie mardi.

Même si les blessés parisiens ont quelques jours pour se retaper d'ici au rendez-vous européen, pas mal d'incertitudes entourent les deux matchs que va devoir disputer le PSG la semaine prochaine à Nicosie et contre Bordeaux samedi au Parc.

Ibrahimovic ne sera pas rétabli, selon son président. « Pour Ibra, il va encore falloir attendre un peu, il n'est pas prêt pour mardi, nous a avoué Nasser Al-Khelaïfi. C'est difficile actuellement pour nous mais on va faire avec. »

Avec qui ? C'est toute la question, puisque dans chaque ligne, Paris compte au moins un cadre hors d'usage.


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Quatre interpellations et des incidents

Comme les pouvoirs publics le redoutaient, Lens - PSG a été émaillé d'incidents. Dans l'après-midi, des anciens membres de la tribune Boulogne ont été maîtrisés vers le Panthéon par les forces de l'ordre, alors qu'ils avaient en leur possession des banderoles anti-Qatar, dont certaines à caractère raciste.

Un autre groupe, d'anciens ultras du club parisien, composé d'environ 300 à 400 personnes, s'est regroupé dans une station du RER B afin de se rendre au Stade de France.
Pris en chasse par la police, ils n'ont pas pu entrer dans l'enceinte et ont été bloqués dans une rue adjacente. Au moment de leur dispersion, après la mi-temps, des bagarres sont survenues. Selon les témoignages de certains d'entre eux, ils auraient été aspergés de gaz lacrymogènes « sans raison » par les forces de l'ordre. D'après les autorités, certains fans ont tenté de revenir vers l'enceinte pour y pénétrer et ont été alors repoussés. Quatre individus ont été interpellés.


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Varino
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Le « MONSTRE peut encore mordre »

Après neuf semaines d’absence, Thiago Silva retrouve sa place au coeur de la défense parisienne. Il semble avoir chassé les démons de la Coupe du monde, mais la reconstruction n’est pas encore totale.


ON NE SAIT PAS si Thiago Silva a vraiment retrouvé le sommeil. Si ses nuits se sont apaisées, après un été cauchemardesque. La Coupe du monde calamiteuse de la Seleçao a cabossé l’image et l’aura de son capitaine quand ses larmes, filmées en mondovision, ont coulé à flots avant la séance de tirs au but face au Chili (1-1, 3-2 aux t.a.b.), en huitièmes de finale. Une hypersensibilité assumée à l’époque par le joueur de trente ans : «Je me fous de ce que les gens pensent. Je suis un émotif, c'est ma manière d'être et c’est normal pour un être humain. Mais ça ne m’affecte pas sur un terrain. Ça ne me rend pas les choses plus difficiles. Au contraire, ça m’aide. » Malgré la convocation en urgence par Luiz Felipe Scolari de Regina Brandao, une psychologue avec laquelle le sélectionneur brésilien travaillait depuis quinze ans, la suite de sa compétition l’a vu sombrer encore. En quarts de finale, contre la Colombie (2-1), « O Monstro » récolta un carton jaune idiot qui le priva de la demifinale face à l’Allemagne (1-7). Il commit ensuite une faute grossière lors du match pour la 3e place contre les Pays-Bas (0-3), provoquant le pénalty du premier but.

Le mal qui l’a rongé si violemment avait pris racine de longs mois avant, au sortir de la Coupe des Confédérations 2013 remportée face à l’Espagne (3-0). En dépit de ce spectaculaire succès, le leader auriverde avait pris conscience de l’importance de la Coupe du monde dans un pays au climat social électrique. Interrogé dans L’Équipe Magazine sur la différence entre son rôle de capitaine en club et en sélection, au printemps, alors que ses performances au PSG n’affichaient déjà plus la même sérénité, ses mots traduisaient déjà cette immense pression : « Globalement, les deux charges sont assez comparables. Dans les deux cas, il s’agit d’une grosse responsabilité. Mais il existe une différence majeure : au Brésil, c’est carrément le poids de tout un pays qui pèse sur un capitaine de la Seleçao.» Le Mondial derrière lui, l’étiquette de meilleur défenseur central du monde arrachée, le Carioca pouvait entamer sa délicate reconstruction. L’image, le capitaine et l’homme étaient atteints, ses propres doutes alimentés par le scepticisme de ceux qui lui tressaient des lauriers six mois plus tôt. «Onnepeut pas minimiser ce que David Luiz et lui ont vécu. Aujourd’hui, ils ont sans doute digéré, parce que ce sont de grands pros, mais ils n’ont certainement pas oublié, analyse Rémi Garde, entraîneur de l’OL durant trois saisons (2011-2014), aujourd’hui consultant pour Canal +. Il ne se passe sans doute pas un jour sans que quelqu’un leur parle de la Coupe du monde. C’est une réalité psychologique. Après, la volonté de ne pas s’apitoyer, de faire la bascule, leur appartient.»

Symbole de ce désir de revenir au plus vite, l’ex-Milanais avait accéléré sa reprise pour reprendre, le 8août dernier, à Reims, dès la première journée (2-2). Trois jours plus tard, à Naples, en amical (2-1), il rechaussait les crampons, avant de sortir (12e ) touché à la cuisse droite. « Une blessure anormale, de neuf semaines… C’est toujours difficile de revenir, expliquait-il dimanche soir, au Canal Football Club. J’ai besoin de travailler encore un peu physiquement et psychologiquement. Parce que la jambe ça va, maintenant. Mais dans la tête, il y a un peu de confusion ( sourire), un peu de peur de jouer.» Une déclaration pas forcément rassurante, eu égard à son passé récent, d’autant que Paris a bien besoin de son capitaine tel qu’il était à son arrivée en 2012 : un défenseur imbattable, un leader par l’exemple, aux mots comptés, mais seul capable de tenir tête à Zlatan Ibrahimovic lorsqu’il pique une colère ou d’asséner froidement à Laurent Blanc sa propre vérité. «Il ne doit pas avoir à supporter les attentes des tiers : journalistes, supporters, peuple, entraîneurs…, précise Éric Blondeau, spécialiste des mécanismes comportementaux et relationnels, notamment auprès des sportifs de haut niveau. Il ne doit pas non plus se reposer sur ses coéquipiers, au risque de perdre sa spontanéité et son agilité à répondre à l’imprévu.»

Hier soir, lors de la mise en place, le Brésilien est apparu parmi les titulaires, détendu et souriant, loin des tracas qui ont bouleversé son été. Une bonne nouvelle pour Laurent Blanc, qui l’a vu travailler comme un dingue pendant plusieurs semaines. «Rien que cela : le retrouver parmi nous, cela fait plaisir, a lâché le technicien. C’est un immense joueur. Alors il va sans doute essayer de se rassurer luimême avant de penser aux autres. Parce que ça n’est jamais facile après deux mois d’absence. Mais il apporte de l’assurance. » Au coeur d’une équipe toujours en quête de confiance et de régularité, le retour du « Monstre » peut être salutaire, selon Garde : « C’est bien pour Paris, qui a des blessés importants. Laurent Blanc se repose sur lui pour mettre en place son système défensif et ressortir les ballons de derrière. Un joueur comme lui, surtout en charnière centrale, stabilise tout le monde.»

En revanche, son retour est un facteur moins réjouissant pour ses adversaires, qui n’aborderont plus la défense parisienne de la même manière. Salomon Kalou, champion d’Europe avec Chelsea en 2012 et actuellement au Hertha Berlin, l’a croisé avec Lille, la saison dernière : « C’est quelqu’un de très influent. Il parle beaucoup, replace les autres, ce n’est pas évident pour les attaquants. Il est toujours dans l’anticipation. C’est un garçon qui ne te chambre jamais, ne tire pas le maillot. Il est très sympa. C’est un meneur d’hommes qui me rappelle John Terry, dans un style très différent. Il n’y a pas beaucoup plus fort que lui.»



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Blanc prêt à prendre des risques

L’entraîneur parisien devrait aligner des joueurs de retour de blessure, dont Thiago Silva et David Luiz.


COMME s’il avait besoin, lui aussi, de toucher le ballon, de basculer en mode compétition, Laurent Blanc, premier à apparaître sur la pelouse hier, s’est amusé à expédier des frappes dans le but vide. Mais ce soir est un autre jour : les Parisiens doivent asseoir leur première place du groupe F. Leur entraîneur assure : « On va essayer d’imposer notre jeu. Je sais qu’en face, ce sont des joueurs disciplinés, courageux, et les 35 % du temps où ils auront la possession, ils pourront nous mettre en difficulté. » Alors, lorsque les vingt et un convoqués se sont réunis en arc de cercle, face à Blanc, sur le terrain d’entraînement adjacent au GSP Stadium, où se disputera le match, ils l’ont entendu rappeler ses consignes, l’importance de ne pas sous-estimer cet APOEL sous peine d’être puni. David Luiz, comme les autres, a écouté, puis, après un échauffement collectif, a effectué plusieurs longueurs à un rythme soutenu, avec un kiné, pour tester sa cuisse. Elle atenu. Le défenseur brésilien a donc pu s’insérer dans l’un des deux groupes pendant le toro. D’un côté, Thiago Silva, Verratti, Thiago Motta, Maxwell, Pastore, Lucas, Van der Wiel, Camara et donc Luiz ; de l’autre, Cavani, Cabaye, Matuidi, Digne, Chantôme, Bahebeck, Aurier, Augustin et Kimpembe. Comme s’il fallait y déceler quelques affinités…

Blanc ne se préoccupe cependant pas de ces considérations de vestiaire et préférait se réjouir des sorties d’infirmerie de plusieurs joueurs. Prendra-t-il le risque de les aligner ? « Hé ! Comment tu fais ? répond-il. Eh bien, tu prends le risque ! Tout en sachant que les blessures ne sont pas les mêmes pour tout le monde, que le temps de reprise non plus. » Du coup, Thiago Silva et David Luiz devraient être titularisés pour la première fois de la saison ensemble, ce soir. Les seuls doutes portent sur l’identité des deux milieux relayeurs, car Thiago Motta est apte. C’était, en tout cas, le sens de la mise en
place sur terrain réduit, cette fois sur la pelouse du GSP Stadium, à vingt mètres de là. Seulement le terrain d’échauffement était bordé par l’hôtel qu’occupe l’APOEL pour sa mise auvert. Avec vue plongeante sur la pelouse depuis les chambres...



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Sirigu- VDW, Silva, Luiz, Maxwell- Cabaye ou Matuidi, Motta, Verratti- Lucas, Cavani, Pastore



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Un tout autre Paris

En Ligue des champions, les joueurs parisiens affichent souvent une plus grande implication qu’en Ligue 1 cette saison. Sauront-ils la conserver, ce soir, face à un adversaire moins prestigieux ?


LE PARIS-SAINT-GERMAIN connaît ce décor et son enfer. À la fin de l’été 93, au premier tour de la Coupe des vainqueurs de Coupe, il s’y était fondu avec savoir-faire, s’imposant sur les terres de l’APOEL (1-0) après que Bernard Lama eut détourné un penalty. Vingt et un ans plus tard, le PSG a changé mais Nicosie aussi, et les derniers représentants français (Lyon et Bordeaux) à avoir croisé sa route conservent un souvenir amer de leur séjour sur cette île de l’extrême est de la Méditerranée. Le champion de Chypre n’est plus cette oasis où les grands d’Occident débarquaient avec leurs certitudes, mais un club quart-finaliste de la C 1 en 2012 et capable de résister à l’Ajax Amsterdam (2-2), ou de battre, dans un passé récent, des équipes comme Porto ou le Zénith Saint-Pétersbourg. Cela n’en fait pas une terreur, juste une bonne raison de se méfier.

De toute façon, Paris a trop de joueurs à l’infirmerie et pas assez de marge, depuis le début de saison, pour se présenter, ce soir, dans l’habit de l’ultra favori. Sa victoire sur Barcelone (3-2), il y a trois semaines, a apaisé les impatiences de son actionnaire qatarien, mais elle ne dit pas, du moins pas tout à fait, s’il s’agit d’un exploit sans lendemain ou le signe que cette équipe se métamorphose dès qu’elle entend la musique de la C 1. Or, après ce triomphe contre le Barça, les Parisiens ne peuvent plus reculer indéfiniment la date d’achèvement des travaux. En Championnat, ils savent que sept points se rattrapent. En C 1, leur avance (1 point sur Barcelone, 2 sur l’Ajax, 3 sur Nicosie) ne leur offre aucun confort.

Pourtant, dès que sa soirée prend une dimension européenne, il semble que le PSG se sente investi d’une autre mission, comme si les miettes du quotidien de la L 1 ne pouvaient rassasier sa gourmandise. « Je pense que c’est plus difficile poue eux de se motiver en Ligue 1, confirme Carlo Ancelotti. J’ai connu une situation équivalente avec l’AC Milan, en 2003. On avait fini 3e, loin derrière la Juve. Mais, en Ligue des champions (que le club italien avait remportée), c’était différent. Chaque joueur haussait son niveau de concentration. »

Seulement, sa mission se simplifiait les veilles et jours de match esde C 1. Claude Puel a vécu la même chose avec Lyon pendant ses deux premières années (2008-2010) : « L’OL venait de faire le doublé et plus personne ne parlait du Championnat. Tout le monde au club, dirigeants, joueurs, supporters, voulait la Coupe d’Europe. Il n’y avait plus que ça qui intéressait. Mon groupe était composé de joueurs d’expérience qui voulaient la gagner. »

PASTORE : « OUI, LA MOTIVATION EST DIFFÉRENTE »

Comme celui du PSG, aujourd’hui. Et si, les soirs de L 1, l’ex-entraîneur lyonnais a ramé pour ramener son groupe dans les eaux territoriales, il savourait autrement son travail à l’épreuve continentale : « Cela devient une sensation extraordinaire. On n’est plus dans le discours de motivation mais sur les aspects tactiques. Chaque j oueur est à l’écoute, presque à la virgule près, hyper réceptif. » Ce fut le cas, aussi, pour Laurent Blanc. Dans sa causerie d’avant-Barcelone, il avait souligné un ou deux aspects tactiques (abandonner le côté opposé, réduire les espaces sur Neymar et Messi, notamment). Suivis à la lettre !

En Ligue des champions, l’implication ne se limite d’ailleurs pas au seul vestiaire. Tout l’environnement se sent investi d’une autre manière. « Si, parfois, en Championnat, vous pouvez accuser des retards sur les horaires d’avion, ou si les intendants peuvent faire des oublis, en C 1, tout le monde fait tout pour être prêt le jour J » , assure Élie Baup, qui a connu la compétition avec Bordeaux et l’OM. À Paris, cette année, la première heure contre l’Ajax Amsterdam (1-1) et la réception de Barcelone ont clairement établi une différence d’état d’esprit.

« Oui, la motivation est différente » , concède Javier Pastore. Laurent Blanc l’a déjà souligné aussi, mais la question l’irrite, désormais : « Cela me met hors de moi quand j’entends des consultants dire ça. C’est la preuve qu’ils n’ont jamais joué de match de Ligue des champions. Évidemment que la motivation est plus grande, mais je n’ai jamais dit qu’elle n’existait pas en Championnat. » En attendant, ses joueurs ne sont pas les mêmes en semaine que le week-end. Et, jusqu’à demain, personne ne le leur reprochera.

L'Equipe
Homer
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Nicosie-PSG (0-1) : un succès à l'arraché pour les Parisiens

Au bout d'une soirée bouillante et brouillonne dans le chaudron du stade GSP de Nicosie, les Parisiens ont arraché de façon inespérée un succès qui panse aussi bien les plaies du corps que les bleus à l’âme. La joie d’Edinson Cavani, buteur héroïque après avoir longtemps raté, permet à Paris de signer pour la première fois de la saison deux victoires d’affilée.

La machine parisienne est-elle pour autant lancée ? Il est permis d’en douter vu la prestation des uns et des autres, mais la confiance, si souvent réclamée, ne peut que grandir au terme d’un match avec un tel scénario. Car la formation de Laurent Blanc a longtemps bafouillé son jeu et a tellement joué avec le feu qu’elle a bien failli se brûler les doigts.

Avec la charnière type David Luiz-Thiago Silva enfin recomposée après deux mois d’attente, Paris espérait davantage de sérénité. C’est pourtant la chance qui s’est invitée lorsque l’ancien joueur de Chelsea a repoussé sur sa ligne une tête de Tiago Gomes que Sirigu ne pouvait capter (53). Pour comprendre l’idée directrice de l’animation offensive, en revanche, le public chypriote a dû se creuser la cervelle. Mais il peut remercier ses favoris, formidables de courage et d’abnégation.

Nicosie a dressé un mur face à l'armada parisienne

A l’image de la ville, coupée en deux par la frontière entre les parties grecques et turques, Nicosie a dressé un mur face à l’armada parisienne.Problème, les coéquipiers de Thiago Silva ont mis énormément de temps à trouver le poste frontière pour le franchir. Un Pastore mal inspiré et trop imprécis dans le dernier geste, un Lucas en manque d’inspiration au moment de casser la muraille chypriote et un Matuidi moins tranchant dans son rôle de piston : autant de raisons qui ont longtemps fait craindre une soirée piège.

Surtout que Cavani a affiché tout au long de la rencontre les errances des dernières semaines. Toujours autant d’énergie mais un manque d’efficacité patent. Un constat qui a donc volé en éclat à la 87ème minute, au grand soulagement d’un club orphelin de Zlatan Ibrahimovic pour une durée encore très indéterminée.

Paris, qui n’a de cesse de clamer ses ambitions continentales, va apprendre de cette soirée. Dans deux semaines, les hommes de Laurent Blanc auront le droit d’enfoncer le clou lors de la réception de Nicosie dans un Parc des Princes autrement plus accueillant que ce joyeux stade GSP. L’occasion de confirmer que l’épopée européenne tant désirée et construites sur les meilleures bases avec le délicieux succès contre Barcelone, vainqueur hier de l’Ajax (3-1), est définitivement lancée.


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Et Cavani baissa son fusil

Sa réaction était attendue, et elle n'aura pas déçu. Auteur du seul but de la rencontre en faveur du PSG face à l'Apoel Nicosie en Ligue des champions (1-0), Edinson Cavani l'a célébré de la même manière qu'à l'habitude : avec un geste imitant un tir au fusil, comme pour rappeler sa précision. Mais, cette fois, pour éviter toute mauvaise interprétation, il a pointé son «fusil» vers le sol.

L'arbitre n'avait donc aucune raison de penser à une provocation et Cavani a échappé à une sanction. Car vendredi, l'interprétation de l'arbitre français du match de Ligue 1 Lens-PSG (1-3) avait été toute autre. Buteur du penalty, l'Uruguayen avait en effet fait son geste de fusil en direction des supporteurs lensois. Résultat : un premier carton jaune pour provocation, puis un second, synonyme d'exclusion, pour avoir touché l'arbitre alors qu'il voulait s'expliquer.

Un proche du vestiaire parisien nous avait confié que Cavani n'avait aucune raison de changer sa célébration malgré cette péripétie. Son coach Laurent Blanc lui avait demandé de «passer à autre chose» et de penser au match face à Nicosie. Edinson Cavani aura donc répondu de la meilleure des manières en offrant la victoire au PSG et en ne prenant pas de carton.


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Un petit miracle...

Alors qu'il était malmené, Paris a arraché un précieux succès dans la course à la première place grâce à un but de Cavani en toute fin de match.

Toujours en train de panser ses plaies au corps, Paris a aussi guéri quelques bleus à l'âme. Dans la chaleur bouillante d'un stade GSP de Nicosie incandescent, Edinson Cavani s'est libéré en même temps qu'il a fait passer en un instant le PSG de l'enfer qui l'attendait au paradis. Son but arraché à la 87e minute d'un match jusque là terriblement compliqué pour les hommes de Laurent Blanc permet aux Parisiens de conserver la tête de leur groupe en Ligue des Champions avec un point d'avance sur Barcelone, vainqueur dans le même temps de l'Ajax (3-1).

Pour les coéquipiers de Thiago Silva, c'est un petit miracle tant la soirée chypriote a longtemps ressemblé à une montée au calvaire.

« On n'a pas fait un très grand match, concède l'entraîneur parisien, soulagé par la tournure des événements. Dans le domaine offensif, on a été poussif mais c'était difficile face à une équipe de Nicosie très regroupée et physiquement très au point. On a voulu rester ambitieux et ce n'est pas illogique qu'on ait gagné ce match. Il ne restera pas dans les annales du club mais on se souviendra juste de ces trois points importants pour sortir du groupe. »

Pour Cavani, c'est une petite résurrection après plusieurs jours très agités, entre interrogations sur ses performances et expulsion sévère vendredi contre Lens après un but sur penalty qui n'avait pas suffit à chasser les doutes qui escortent ses sorties depuis le début de la saison. Pour tout le club, c'est surtout un soulagement et l'espoir de voir dans cette soirée au scénario échevelé la genèse d'une révolte durable. Pour la première fois de la saison, le PSG a signé deux victoires d'affilée et même sans son matador uruguayen, suspendu ce samedi contre Bordeaux, il compte bien enchaîner.

Car hormis l'absence pour une durée toujours indéterminée de Zlatan Ibrahimovic, les pièces du puzzle commencent à s'imbriquer enfin dans le bon sens. Le duo brésilien Thiago Silva - David Luiz, tant attendu depuis deux mois, est enfin recomposé en défense centrale. Cette association peut être de nature à apporter un supplément de sérénité et même un soupçon de chance ou de talent, c'est selon, à l'image de ce ballon sauvé sur sa ligne par l'ancien joueur de Chelsea au moment où le bateau parisien tanguait le plus fort (53e).

« On a aligné des joueurs qui étaient très limite car on était dans l'obligation de mettre une équipe compétitive, reconnait Laurent Blanc au moment de commenter le retour de ses cadres. Nous ne sommes pas encore au top mais des victoires dans la difficulté comme celle-ci va nous faire un bien énorme.»

APOEL 0-1 Paris SG
Mi-temps : 0-0.
Spectateurs : environ 20 000.
Arbitre : M. Hategan (Rou).
But. Cavani (87e).
APOEL Nicosie : Pardo - Mario Sergio, Guilherme, Carlao, Antoniades (Riise, 41e) - Tiago Gomes, Vinicius, Morais (cap.) (De Vincenti, 80e), Efrem - Manduca, Sheridan (Djebbour, 67e). Entr. : Donis.
PSG : Sirigu - Van der Wiel, Thiago Silva (cap.), David Luiz, Maxwell - Verratti (Bahebeck, 71e), Thiago Motta, Matuidi - Lucas (Chantôme, 89e), Cavani, Pastore (Cabaye, 70e). Entr. : Blanc.

LE BUT
87e : sur un centre de Maxwell, remis de la poitrine par Bahebeck, Cavani, dans la surface feinte la frappe, résiste au retour de deux défenseurs et parvient à armer une frappe en pivot du droit, tout en glissant, qui trompe le gardien de l’APOEL Nicosie.

LE FAIT MARQUANT
56e : côté gauche, Manduca déborde et centre pour Tiago Gomes. Sa reprise de la tête est parfaitement croisée. Sirigu est battu mais David Luiz revient en catastrophe et sauve les siens en détournant le ballon de la tête sur la ligne de but. Quel sauvetage du Brésilien pour son retour comme titulaire !


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Cette fois, Cavani a mis dans le mille

Genou à terre, Edinson Cavani arme son fusil, dégaine et tire... au sol. Tout cela n'est qu'un mime bien sûr, une réplique améliorée du geste qui lui a valu un carton jaune puis son expulsion vendredi au Stade de France face à Lens. On joue alors la 87e minute d'une rencontre verrouillée et affreusement compliquée pour le PSG. Cavani vient de trouver la faille sur un tir en pivot au coeur de la surface de réparation et d'une forêt de jambes chypriotes.

Un condensé de hargne et d'abnégation dont l'attaquant uruguayen a fait sa marque de fabrique. « Cette fois, il a pointé son fusil vers le sol, il ne pouvait pas y avoir de problème », plaisante son coéquipier Blaise Matuidi.

Décrié pour son manque de réussite criant ces dernières semaines alors que Zlatan Ibrahimovic est toujours absent, El Matador a donc offert hier une victoire inespérée à ses partenaires et deux points supplémentaires vitaux dans la quête de la première place du groupe que le PSG dispute à Barcelone. Cet épisode chypriote marquera-t-il le début de la renaissance pour Cavani ? « C'est bien de revoir Edinson avec le sourire, apprécie Blaise Matuidi. C'est un garçon que j'aime beaucoup, il travaille comme un fou, et s'il revient au top, c'est bon pour lui et pour le PSG. »

« Il n'a jamais perdu la confiance du groupe, complète Salvatore Sirigu, le gardien parisien. Pour un attaquant, les périodes sans but sont toujours difficiles à vivre, mais ce genre de match va lui permettre de rebondir. »

Et dire que Cavani aurait pu ne jamais disputer cette rencontre. Blessé au genou gauche à la suite d'une légère torsion lors de l'entraînement de veille de match, il a serré les dents. « Il s'est blessé, mais il a insisté pour jouer et, à l'arrivée, il nous apporte trois points, résume le président Al-Khelaïfi. Le groupe et le club ont toujours eu confiance en lui. »

Dernier sorti du vestiaire avec Thiago Silva, le héros de la soirée chypriote s'est ensuite arrêté quelques instants pour raconter sa joie, intense et toute simple. « C'est un grand match et une grande victoire face à une belle équipe qui sait se sacrifier, estime Edinson Cavani. Ma blessure ? Ce n'était pas grand-chose. Mon carton rouge vendredi dernier ? Sincèrement, je n'ai pas compris. Il n'y avait aucune volonté de contester l'arbitre, je voulais juste lui parler pour comprendre le premier carton jaune. Mon geste de célébration ? Il n'y a aucune raison que je le change. »

Demain, il est convoqué par la commission de discipline de la Ligue, mais ne devrait pas assister à l'audience. Suspendu automatiquement contre Bordeaux samedi, il risque au pire un match supplémentaire de suspension.


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Salvatore Sirigu : « Je ne m'attendais pas à ce que ce soit si difficile »

C'est un Sirigu heureux de ce succès presque miraculeux qui est revenu sur cette soirée chypriote juste avant de prendre l'avion pour un retour au petit matin à Paris.

Quel est votre sentiment après cette victoire arrachée dans les dernières minutes ?

Salvatore Sirigu. On est contents. Cette victoire est très, très importante pour nous. Ramener trois points de l'extérieur, ce n'est jamais facile et ça ne sera pas non plus évident à refaire. On savait que ce serait un match difficile et que l'on souffrirait beaucoup. Mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit si difficile.

Vous êtes en tête du groupe avec 7 points. La qualification se présente bien...

On n'est pas encore qualifiés même si on est bien placés en ce moment. On réalise un beau parcours. Il faudra bien aborder les rencontres à domicile qui arrivent (NDLR : Nicosie et l'Ajax d'Amsterdam). Si on l'emporte contre Nicosie lors du prochain match (le 5 novembre), on sera vraisemblablement à l'abri.

C'est la première fois cette saison que vous enchaînez deux succès consécutifs, êtes-vous enfin lancés ?

On a connu tellement de choses négatives cette saison, avec les blessures et l'état physique de certains joueurs, qu'il faut rester prudent. Ce genre de succès acquis dans les dernières minutes d'un match est bon pour la confiance. C'était dur et on a bien géré. L'équipe n'a jamais lâché et est allée chercher la victoire. C'est la preuve qu'on la voulait vraiment.


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Jean-Michel Moutier : « Les Parisiens se sont vraiment fait peur »
Ex-directeur sportif du PSG

« Cavani n'a pas été le meilleur joueur sur le terrain, il a touché peu de ballons. Mais à trois minutes de la fin, il répond présent, il s'arrache et marque ce but qui va beaucoup compter dans la suite de cette campagne européenne. Son comportement m'a plu. C'est le propre des grands buteurs, Cavani n'a rien lâché. Le PSG lui doit déjà le point pris à Amsterdam (NDRL : 1-1, il est buteur). Mais les Parisiens se sont vraiment fait peur.

Les entames des deux périodes étaient plutôt bonnes, mais ensuite les joueurs ont baissé le rythme. C'est dommage. J'ai été déçu par le milieu de terrain qui a ralenti le jeu, qui n'a pas accompagné les attaquants. La qualité technique était aussi médiocre, rien à voir avec celle affichée contre Barcelone. Il y a eu beaucoup de déchets, notamment dans le dernier geste. L'équipe de l'APOEL s'est montrée solide et dangereuse. Elle aurait pu gagner ce match. »


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Ibra en Suède pour se soigner

Zlatan Ibrahimovic est rentré en Suède dimanche pour continuer de soigner son pied gauche. L'attaquant star du PSG était accompagné de son kiné italien et ami Dario Fort. Sur place, Ibra a consulté des praticiens dont probablement son physiothérapeute suédois Rickard Dahan. La blessure ne concernerait pas vraiment son talon gauche selon les dernières informations médicales mais plutôt sa voûte plantaire. Il souffrirait ainsi d'une aponévrosite plantaire (inflammation des tendons). Ibrahimovic doit rentrer aujourd'hui à Paris.


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Cavani sauve le PSG

Longtemps brouillon, le PSG a arraché trois points sur la pelouse de l'APOEL Nicosie (1-0) grâce à un but d'Edinson Cavani à la 87e. Les partenaires de Thiago Silva, revenu à la compétition, gardent la tête du groupe F, devant le Barça qui a battu l'Ajax (3-1).


Le match : 0-1

Ils avaient beau savoir que Nicosie était une destination piège, les Parisiens ont longtemps été embourbés sur la pelouse chypriote. Sans tranchant ni imagination, les hommes de Laurent Blanc n’ont dû leur salut qu’à une ultime action - mi-chanceuse, mi-hargneuse – d’Edinson Cavani (87e). Sans ce but vainqueur de l’Uruguayen (1-0), les joueurs du PSG seraient rentrés en France avec une valise d’inquiétudes. Hormis une frappe du gauche de Lucas (68e), ils n’avaient en effet pas inquiété la défense regroupée de l’APOEL. Symbole de l’apathie parisienne, Javier Pastore avait peiné à donner du rythme à son équipe jusqu’à sa sortie à la 69e minute.

L’Argentin avait même perdu 22 ballons à la pause. À cette utilisation stérile du jeu, l’APOEL, qui n’a eu le ballon que 39% du temps, opposait des contres efficaces. Sheridan a ainsi rapidement chauffé les gants de Sirigu (3e). En début de seconde période, les Chypriotes n’ont pas concrétisé leurs temps forts. Gomes (56e) puis Morais (64e) ont buté sur David Luiz. Cavani, qui n’avait que peu pesé sur le jeu jusque-là, a saisi l’occasion d’offrir les trois points à son équipe, et de sortir son fusil de buteur. Le PSG conserve grâce à ce succès la tête du groupe F, devançant toujours d’un point le Barça.

Le tournant : le sauvetage de David Luiz

La rencontre aurait pu basculer en début de seconde période (56e) en faveur de l’APOEL. Mais David Luiz s’est mué en sauveur. Sur un centre de Manduca, Gomes plaça une tête décroisée que Sirigu ne put que laisser passer. Le défenseur brésilien aux cheveux bouclés, revenu sur sa ligne, éloigna le danger de la tête.

Le joueur : Thiago Silva

Après neuf semaines d’absence, Thiago Silva a retrouvé sa place au sein de la défense centrale parisienne à Nicosie. Associé à son compère en Seleçao David Luiz, "O Monstro" n’a pas eu un retour facile. Face à une formation de l’APOEL qui a privilégié le contre, le Brésilien a dû rester concentré, et gérer le robuste Sheridan. Dès la 13e minute, Thiago Silva a mal contrôlé un ballon aux abords de sa surface, mais l’accélération qui lui a permis de sauver la situation a pu le rassurer sur la solidité de sa cuisse droite. Le capitaine parisien a été en difficulté en début de deuxième période, comme tous ses partenaires. Mais les interventions de David Luiz ont préservé le PSG d’une ouverture du score chypriote. Le défenseur devrait avoir une nouvelle occasion de retrouver son niveau samedi contre Bordeaux.


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Blanc: «Cavani n'a pas renoncé»

L'entraîneur du PSG, Laurent Blanc, a souligné le bon état d'esprit de ses joueurs, vainqueurs de l'APOEL (1-0), et notamment celui d'Edinson Cavani, buteur à la 87e.

Laurent Blanc (entraîneur du Paris SG, vainqueur de l'APOEL 1-0): «Des victoires comme ça ne sont agréables qu'à la fin. Et c'est douloureux pour l'adversaire. On avait prévu cette difficulté à manoeuvrer cette équipe. On n'a jamais renoncé à essayer de gagner. Que ce soit "Edi" qui marque montre aussi que lui non plus n'a pas renoncé. Ça aurait pu basculer d'un côté ou de l'autre ou bien rester sur un nul. Nous on a concrétisé une occasion et ça fait la différence. On est tombés sur une équipe très regroupée mais qui a des occasions contre toutes les équipes. Mais ils défendent beaucoup, c'est leur philosophie. A vous de dire si c'est mérité mais la victoire est à Paris et les trois points sont importants pour nous. Ça a été compliqué je vous l'accorde mais je pense que ce n'est pas illogique qu'on gagne ce match.»


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Cavani : «Un pas de plus»

Buteur in extremis avec le PSG, ce mardi face à l'APOEL Nicosie (1-0), Edinson Cavani était ravi d'avoir fait oublier sa triste soirée du Stade de France, vendredi. L'attaquant uruguayen a aussi expliqué pourquoi il a changé son geste de célébration.

Edinson Cavani (attaquant du PSG, sur Canal+) : «Le plus important pour un attaquant, c'est de marquer. Le plus important pour l'équipe était de faire un pas de plus en Ligue des champions, pour atteindre le premier objectif : la phase finale. Mon geste après mon but ? Ça a été ma décision de le faire pour que, cette fois, il ne soit pas mal interprété. Mon expulsion contre Lens ? On a tous le droit à l'erreur. On est tous des êtres humains, les images de télévision semblent évidentes en ma faveur, ce n'était pas méchant, ça a juste été mal interprété. Moi, je travaille beaucoup pour être performant pour mon équipe, pour marquer des buts.»

«Si seulement on jouait en Championnat comme en Ligue des champions...»

Nasser al-Khelaïfi (président du PSG, sur Canal+) : «Ç'est toujours compliqué de jouer ici. Ça a encore été un match difficile. Il était très important de remporter les trois points. Je suis très heureux, parce qu'on garde la première place du groupe. Si seulement on jouait en Championnat comme en Ligue des champions... En Ligue 1, on n'a jamais joué avec les mêmes onze joueurs, même si on a un groupe de très haut niveau. Mais ce n'est pas une excuse. Maintenant tout le monde est là, (Edinson) Cavani aussi. Aujourd'hui, il a prouvé qu'il était le meilleur attaquant du monde. On est là, on est bien, de retour en Championnat. C'est un nouveau départ pour nous, après le match contre Lens. Ce sera très important d'enchaîner (samedi) contre Bordeaux. Peut-être avec (Zlatan) Ibrahimovic, il fera des examens demain (mercredi).»

Thiago Silva (capitaine du PSG, sur beIN SPORTS) : «Ça a été difficile, il y a eu beaucoup de mouvements, on a été en difficulté par moment, mais on a trouvé l’équilibre pour jouer. L’aspect le plus positif a été quand on a souffert, car tout le monde a défendu. On a fonctionné comme un groupe. Il faut vraiment avancer en Ligue 1 maintenant. L’important dans ce groupe F, c’est de se qualifier, on ne pense qu’à ça. Mais on veut aussi la première place. Si tout le monde fait ce qu’il faut, cette première place est possible.»


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Donis : «Déçu et fier»

Après la défaite de l'APOEL Nicosie contre le PSG (0-1), Giorgos Donis, l'entraîneur chypriote, a regretté le manque d'efficacité de son équipe mais a souligné sa belle prestation.

Giorgos Donis (entraîneur de l'APOEL Nicosie, battu par le PSG 0-1) : «Je ne crois pas à la chance et à la justice dans le foot. Ce qui compte c'est de marquer. Mes joueurs travaillent très dur et on arrive à mettre en danger ce genre d'équipe. Je suis bien sûr très déçu du résultat mais je suis aussi très fier de leur prestation. On ne pouvait pas leur donner beaucoup d'espaces mais on a quand même eu les meilleures occasions contre des joueurs qui valent des millions. C'était un match très dur, mais aussi pour le PSG. Notre stratégie était très bonne. Le PSG a eu un peu plus de chance.»

Rafik Djebbour (attaquant d'Apoel): «Il nous a manqué l'agressivité devant le but, nous n'avons pas assez cru à nos chances alors qu'il y avait la place de prendre les trois points de la victoire. Nous ne sommes pas tombés sur le meilleur des PSG. Ils ont de très grandes individualités mais ils ont un peu péché au niveau collectif. Cavani a réalisé le geste qu'il fallait au moment où il le fallait et c'est ce qui a offert au PSG une victoire dont ils avaient vraiment besoin. Paris est toujours un fauve blessé mais le jour où ils vont se réveiller, je pense que ça va faire mal.»

Urko Pardo (gardien de l'APOEL): «On a fait un très bon match, on ne peut pas dire que Paris nous a dominés. Quand nous avons eu la balle, nous avons fait reculer Paris, on est contents de ça mais déçus du résultat. Je crois que Paris ne s'attendait pas à un tel match de notre part. Même s'il y a une grande différence au niveau des budgets, nous n'avons rien à envier à Paris. Maintenant on va aller gagner à Paris et après on verra pour la qualification... On a du respect pour Paris mais une fois sur le terrain, le respect c'est fini.»

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Homer
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Ibrahimovic espéré face à Marseille

Les nouvelles ne sont pas très bonnes concernant la blessure au pied gauche du Suédois. Le staff table désormais sur un retour au mieux le 9 novembre pour affronter l'OM.

À match de Gala, présence obligatoire de la star. Idéalement, le staff parisien, comme le club dans son ensemble, espère le retour de Zlatan Ibrahimovic pour la venue du rival marseillais et actuel leader du championnat, le 9 novembre. Le Suédois dispose donc de 17 jours, à compter d'aujourd'hui, pour soigner son pied gauche et retrouver une forme honorable afin d'être compétitif pour le clasico de la 13e journée.

Rentré de Suède hier en fin de journée, l'attaquant parisien est attendu ce matin au camp des Loges afin de faire un point sur sa situation. Il vient de passer trois jours dans son pays depuis dimanche soir pour contrôler l'évolution de sa blessure, deux semaines après des examens réalisés par le staff médical de la sélection scandinave lors des deux rendez-vous internationaux contre la Russie et le Liechtenstein. Deux rencontres pour lesquelles le géant suédois avait été retenu sans pour autant y participer. Accompagné de son kiné italien du PSG, Dario Fort, l'ancien Milanais a aussi profité de son court séjour au pays pour consulter son ami physiothérapeute suédois Rickard Dahan.

Les médias suédois évoquent l'opération en dernier recours

Comme nous le révélions dans nos éditions d'hier, Ibrahimovic souffre d'une lésion de l'aponévrose plantaire. « C'est aussi une forme de talalgie, confie un ancien médecin de l'équipe de France. La talalgie de base, c'est un traumatisme de l'os du talon, le calcanéum. Mais ça peut aussi être une aponévrosite plantaire au niveau du tendon qui vient s'insérer dans cet os. »

C'est le docteur de la sélection suédoise qui aurait découvert ce mal avant d'en avertir le staff parisien. Certaines sources médicales évoquaient hier une microfissure de l'aponévrose sans que cela soit confirmé, ni du côté suédois ni par le PSG, où on attendait d'en savoir davantage avant peut-être de communiquer sur le sujet.

Cette pathologie peut se soigner avec des soins de kinésithérapie, des semelles orthopédiques, des injections de plasma riche en plaquettes ou encore un traitement au laser. En Suède, les médias locaux évoquaient même hier une possible opération comme ultime recours. Mais ce genre d'intervention est rarissime. Une chose est certaine : l'arme fatale parisienne pourrait encore être absente plusieurs semaines et manquer le choc face à l'OM contrairement aux espoirs de tout un club.


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Le casse-tête de l'attaque

Sauf coup de théâtre aujourd'hui lors de l'étude du dossier Edinson Cavani par la commission de discipline de la Ligue (lire ci-dessous), le goleador uruguayen sera suspendu samedi pour la réception de Bordeaux. Une absence qui s'ajoute à une autre, celle de Zlatan Ibrahimovic, et laisse le PSG fort dépourvu à la pointe de son attaque.

Si Ezequiel Lavezzi s'est entraîné normalement hier, le voir démarrer la rencontre à un poste qu'il n'a occupé que très occasionnellement paraît bien risqué alors que l'Argentin est sur le flanc depuis le 24 septembre et une blessure à la cuisse droite survenue contre Caen (2-0).

S'il ne compte pas changer de système, Laurent Blanc peut décider de placer Pastore dans un rôle de faux avant-centre, avec Lucas et Bahebeck à ses côtés, soit de lancer ce dernier (21 ans) dans le grand bain. Le joueur reste sur une bonne dynamique (6 matchs de L 1 dont une titularisation, pour un but et deux passes décisives). Et c'est dans cette position d'avant-centre qu'il a commencé le barrage retour de l'Euro espoirs en Suède (1-4). « Pastore n'est pas un véritable attaquant donc Bahebeck, qui entre dans la rotation, est une option logique, explique Jean-Luc Arribart, consultant sur Canal +. Mais c'est aussi une alternative par défaut car le problème est surtout qu'il n'y a pas énormément de choix. »

Un autre système de jeu

Face au manque de solutions, l'entraîneur parisien pourrait donc être amené à faire évoluer son organisation de jeu. Dans un système en 4-4-2 en losange, Pastore serait placé en soutien du duo Lucas-Bahebeck. « C'est un système qu'utilisait Blanc à Bordeaux et il l'avait testé avec succès contre Barcelone (NDLR : 3-2), note Frédéric Antonetti, l'ancien entraîneur de Rennes et de Nice. Cela lui permet de conserver son ossature avec le trio Thiago Motta, Verratti et Matuidi au milieu. » « Il faut aussi montrer à Bahebeck qu'il n'est pas seulement une roue de secours, poursuit Arribart, et cela permettrait de faire évoluer Pastore là où il est le plus décisif. Il est capable par la qualité de ses passes de profiter de la vitesse de Lucas et de Bahebeck. »


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Le PSG prépare la défense de Cavani

Expulsé vendredi contre le RC Lens après avoir reçu un carton jaune puis un rouge, Edinson Cavani devrait, selon toute vraisemblance, être suspendu samedi à l'occasion du match contre Bordeaux. Sera-t-il l'objet d'un second match de suspension, le week-end suivant, lors du déplacement du PSG à Lorient ? Pour le club parisien, déjà privé d'Ibrahimovic en attaque, c'est tout l'enjeu de l'audition organisée en début de soirée devant la commission de discipline de la Ligue de football professionnel.

Au cœur de la polémique depuis le soir du match, Nicolas Rainville, l'arbitre de Lens - PSG (1-3), ne s'est encore jamais exprimé publiquement sur cette affaire. En revanche, il a rendu un rapport adressé aux membres de la commission de discipline dans lequel il justifie les motifs de cette double décision.

Un rituel de l'Uruguayen pour fêter ses buts

Selon nos informations, M. Rainville explique dans ce document avoir « interprété » le geste de célébration du but de Cavani, objet du carton jaune, comme « un comportement antisportif » envers les supporteurs lensois. El Matador avait mimé un coup de fusil pointé en direction de la tribune sud du Stade de France, peuplée de supporteurs sang et or. Lors de l'audition, le PSG devrait diffuser un montage vidéo pour démontrer que ce geste est bien un rituel adopté par Cavani pour fêter ses buts, à domicile comme à l'extérieur, avec le PSG comme avec l'équipe d'Uruguay.

Quant au carton rouge, M. Rainville le justifie dans son rapport en indiquant avoir « interprété » le geste de l'attaquant parisien à son endroit comme « un geste intimidant ». Pour le PSG, Cavani a touché l'avant-bras de l'arbitre seulement pour attirer son attention et demander une explication au sujet du carton jaune. Pour des faits comparables, Thiago Silva a été puni d'une suspension de deux matchs ferme en mai 2013. Il avait posé les mains sur la poitrine de M. Castro, l'arbitre du match PSG - Valenciennes.

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Homer
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Quand Zlatan chambre Bahebeck

Zlatan Ibrahimovic aime provoquer adversaires et coéquipiers. Certains s'énervent, d'autres préférent en rire. Dans un entretien publié dans le magazine 100 % PSG, Jean-Christophe Bahebeck a raconté une pique du géant suédois dont il a été victime : «En début de saison, il m’a demandé mon nombre de buts lors de mon prêt à Valenciennes, explique l'attaquant parisien formé au club. Je lui ai répondu que j’avais marqué deux buts en 21 matchs. Et là, il m’a dit avec son accent: ''Pfff, et tu penses que c’est bien? Bahebeck: 2 buts, 21 matchs… Zlatan, c’est 2 matchs, 21 buts!'' C’était énorme. Depuis, il n’arrête pas de me chambrer. Mais je préfère ça plutôt qu’il ne me calcule pas du tout.» Aucun doute, Bahebeck a choisi de le prendre avec l'humour.

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Homer
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Lucas retrouve la Seleçao

Le sélectionneur brésilien Dunga a annoncé ce jeudi la liste de joueurs convoqués pour les matchs amicaux face à la Turquie (le 12 novembre) et l'Autriche (le 18 novembre). Plusieurs absences notables sont à noter comme celles du Barcelonais Daniel Alves, du Madrilène Marcelo ou encore du Romain Douglas Maicon. Quatre joueurs du Paris Saint-Germain ont été retenus : Thiago Silva, David Luiz, Marquinhos et... Lucas qui n'avait plus été appelé sous le maillot auriverde depuis le 15 octobre 2013 et un match face à la Zambie. A noter que Dunga n'a convoqué que des joueurs évoluant en Europe, en raison des demi-finales de Coupe du Brésil qui auront lieu en même temps que les tests amicaux internationaux.

La liste retenue par Dunga

Rafael, Neto, Diego Alves - David Luiz, Marquinhos, Thiago Silva, Miranda, Mario Fernandes, Alex Sandro, Filipe Luis, Danilo, Luiz Gustavo, Romulo, Fernandinho, Casemiro, Oscar, Roberto Firmino, Willian - Neymar, Philippe Coutinho, Lucas Moura, Douglas Costa, Luiz Adriano.

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Varino
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Sans 9... 4 possibilités

Zlatan Ibrahimovic de retour mais toujours blessé, Edinson Cavani suspendu, le PSG va devoir trouver une nouvelle animation offensive, demain contre Bordeaux.


POUR LA PREMIÈRE FOIS depuis qu’il dirige le PSG, Laurent Blanc doit dessiner une formation sans véritable avant-centre. Après trois jours en Suède, Zlatan Ibrahimovic était de retour au Camp des Loges, hier, pour y suivre des soins (talalgie) mais il sera forfait, contre Bordeaux. Cavani étant suspendu, l’effectif manque d’une « doublure » aux deux stars de devant, alors que Kevin Gameiro n’a jamais été remplacé depuis son départ à Séville, en juillet 2013. Même si aucune option n’est pleinement convaincante, l’entraîneur parisien dispose toutefois de plusieurs solutions pour pallier l’absence de ses deux buteurs, qui présentent chacune quelques avantages.

4-4-2 AVEC UN MILIEU EN LOSANGE

Le PSG conserve son « ossature » du milieu de terrain avec Thiago Motta devant la défense, Verratti et Matuidi à ses côtés. Pastore occuperait alors la pointe du losange, juste derrière Bahebeck et Lucas, dans un rôle plus central. « Cela me semble la solution la plus naturelle, estime Jean-Michel Moutier, ancien directeur sportif du PSG. C’est celle qui se dégage, surtout pour un match à domicile. » Alain Roche, son successeur, ajoute : « Elle permet aussi à Pastore d’évoluer dans la position qu’il préfère. » En revanche, Lucas pourrait être amené à jouer dos au but, lui qui préfère partir de loin. Aura-t-il aussi l’espace pour prendre la vitesse dont son jeu a besoin ?

4-4-3 (kratos77.gif) SANS AVANT-CENTRE

Ce schéma utilise les mêmes joueurs mais décale Bahebeck et Lucas sur les côtés. « L’animation offensive est importante mais le replacement défensif compte aussi » , précise Roche. L’avantage, dans ce cas, c’est que les côtés sont mieux surveillés et Lucas reste dans sa position privilégiée. « L’inconvénient, c’est le manque de présence dans la surface » , dit Roche. Moutier abonde : « Pastore aime trop décrocher, toucher des ballons. » L’Argentin a déjà été utilisé dans ce système par Carlo Ancelotti, lors de la première saison de l’Italien à Paris. Avec un succès relatif.

4-2-3-1 AVEC MATUIDI À GAUCHE

Dans cette hypothèse, le PSG évolue avec deux récupérateurs, Motta et Verratti. Lucas reste à droite, Cabaye évolue en position de meneur de jeu, comme il l’a déjà fait à Newcastle ou Lille, et Matuidi est positionné en milieu gauche. L’international français connaît : Ancelotti l’a déjà positionné de la sorte et, la saison passée, en cours de match à Chelsea (0-2, le 9 avril), Blanc le lui avait également demandé. « Dans ce cas, Pastore peut être l’avant-centre ou le faux avant-centre parce que Matuidi sera celui qui se projettera dans la surface » , souligne Roche. Moutier, lui, est moins favorable : « Cela fait bouger trop de lignes à la fois. »

BAHEBECK REMPLACE CAVANI POSTE POUR POSTE

Au moins, là, les changements sont limités. Et le jeune Français est sans doute celui dont le profil ressemble le plus à un avant-centre. D’ailleurs, lors du barrage retour des Espoirs en Suède (1-4), c’est dans ce registre qu’il a été utilisé. « Mais il n’a pas été bon, à l’image de l’équipe » , prévient Roche. « S’il est bon dans les déplacements, il a besoin d’un autre attaquant sur lequel s’appuyer » , relance Moutier.

ET LAVEZZI ?

A priori, le retour d’Ezequiel Lavezzi dans le groupe offre aussi d’autres options à Laurent Blanc. Mais, après un mois sans jouer, il serait sans doute prématuré de lui donner, tout de suite, un énorme temps de jeu.
Paris paie encore le fait de ne pas avoir préservé Thiago Silva et Ibrahimovic.

L'Equipe
Beuzech
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Vol et arrestation au Camp des Loges

Après le bus, le parfum, le siège-bébé, la montre PSG et bien d'autres produits encore, l'équipe parisienne pourrait bientôt avoir aussi son polar. Le fait divers qui vient de se produire au club ces derniers jours aurait pu inspirer un écrivain ou un réalisateur de série policière. Deux personnes, un veilleur de nuit salarié d'une société de sécurité en contrat avec le club et son complice, ont été arrêtés lundi après-midi par les services de la préfecture de police de Paris et présentés à un juge avant hier.

Ils seront convoqués plus tard devant un tribunal. Le vigile profitait de ses gardes nocturnes au centre d'entraînement du PSG pour voler, en grande quantité, du matériel. A charge ensuite pour son acolyte de revendre la marchandise.

Des chaussures de foot de David Luiz en vente... sur leboncoin.fr

Dans l'entourage du PSG, on explique que ce petit manège a duré plusieurs mois. Jusqu'à ce qu'un salarié tombe récemment sur une annonce du boncoin.fr d'un prétendu membre du staff parisien proposant à la vente les crampons de David Luiz. Le PSG organise alors un piège pour identifier les malfaiteurs. Accompagné de fonctionnaires de police, le responsable sécurité des sites du club de la capitale donne rendez-vous lundi après-midi au revendeur. Ce dernier est immédiatement interpellé. En perquisitionnant aux domiciles des deux suspects, les policiers sont tombés sur une véritale boutique non officielle du PSG. Ils ont ainsi retrouvé près d'une dizaine de paire de chaussures de joueurs dont celles des recrues de cet été, David Luiz et Serge Aurier, des maillots, survêtements, shorts, tee-shirts de l'équipe professionnelle mais aussi des parkas des saisons passées dont celle d'Olivier Létang, le directeur sportif adjoint, dérobée il y a quelques mois dans son bureau du camp des Loges. Surtout, ils ont retrouvé une montre de valeur, appartenant à Javier Pastore. Elle avait été dérobée à l'Argentin dans son casier la saison passée. Le préjudice de tous ces vols est estimé à plusieurs dizaines de milliers d'euros.


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Ibra présent mais aux soins

De retour de Suède la veille, Zlatan Ibrahimovic était présent au camp des Loges hier matin. L'attaquant parisien, contrairement à ses partenaires, est resté en salle pour travailler (il a notamment fait du vélo) et a continué de soigner son pied gauche qui le fait souffrir depuis le 13 septembre. Même si l'objectif en interne est de pouvoir compter sur le retour de la star lors de la réception de Marseille le 9 novembre, le PSG préfère n'avancer aucune date aujourd'hui.

En revanche, Lavezzi et Marquinhos se sont, une nouvelle fois, entraîné normalement hier. Si l'Argentin postule vraiment à une place dans le groupe face à Bordeaux demain, la cas du Brésilien n'est pas encore tranché.


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« Paris n'est pas moins fort qu'avant »

Willy Sagnol connaît ses premiers soucis à la tête des Girondins. A sa façon, plutôt énergique, il a recadré son groupe cette semaine avant de trouver plein de qualités aux Parisiens.

Pour la première fois de la saison, Willy Sagnol a réellement haussé le ton cette semaine. Une heure de réunion tendue avec ses joueurs en début de semaine au Haillan au lendemain du piteux match nul contre Caen (1-1), interdiction à ces derniers de répondre aux médias en dehors de la conférence de presse d'avant-match obligatoire, l'entraîneur a sérieusement recadré son groupe.

Car après un départ canon cet été, son équipe marque nettement le pas (deux victoires en sept journées). Désormais, l'entraîneur des Girondins attend de son équipe qu'elle soit à la hauteur de l'événement au Parc des Princes. Nous l'avons rencontré dans la foulée de cette explication de texte.

Le Père Fouettard. « J'ai organisé une réunion de crise, si on peut employer ce terme, car on est tout de même troisième, pour remettre les choses au point. J'ai vu des comportements ces derniers temps qui ne m'ont pas plu. Et il vaut mieux recadrer maintenant plutôt que dans quelques semaines. En France, on laisse le problème traîner en espérant qu'il se règle tout seul. Après avoir passé douze ans au Bayern, j'ai appris à agir autrement et à régler les choses rapidement. Mes joueurs sont des professionnels, alors j'attends une réaction d'orgueil à Paris. »

Dans l'ombre, par défaut. « Quand nous avons perdu la première place, j'avais dit que c'était une bonne chose car l'attente extérieure était forte et on allait pouvoir revenir dans l'ombre. Je n'ai pas changé d'avis aujourd'hui. Avec le groupe dont je dispose, on a besoin d'ombre pour travailler. Quand vous possédez dans votre effectif des joueurs à fort caractère comme à Paris ou à Marseille, vous pouvez être en pleine lumière et c'est logique de l'être. Moi, je regrette que mon groupe n'ait pas plus de caractère. Mais ce n'est pas pour ça que nous ne sommes pas ambitieux. La pression du résultat existe aux Girondins. Mais ici l'attente est dix fois moins forte qu'à Paris. C'est normal, son budget est dix fois supérieur et ils ont un effectif qu'on n'a pas. »

David contre Goliath. « Nous n'avons pas peur, on va à Paris pour gagner en restant fidèles à nos principes. Je ne veux pas perdre 5-0 en restant derrière. Je veux que l'on joue notre jeu car on n'a pas l'équipe pour bétonner. On n'a pas le droit d'être dans nos petits souliers. J'ai vu le match du PSG à Nicosie. C'était difficile mais ils l'ont gagné. Paris manque de cohésion et a des difficultés dans le jeu. Mais c'est logique car il manque des cadres. On s'attendait à ce qu'ils écrasent tout comme la saison dernière. Mais c'est une saison post-Coupe du monde et il faut du temps. C'est, de loin, la meilleure équipe du championnat. Paris reste Paris, et il n'est pas moins fort qu'avant. »

Le regretté Zlatan. « On a parlé de crise récemment au PSG alors que les Parisiens n'ont pas encore perdu un match cette saison ! Cela me fait sourire. On verra bien dans quelque temps où en sera le PSG, et il sera temps de rappeler à certains ce qu'ils avaient dit. Même si l'OM réalise une superbe série, en termes d'individualités Paris est au-dessus des autres. Au risque de vous surprendre, j'aurais préféré que le PSG soit ainsi au complet contre nous. Ibra est le plus grand joueur de la Ligue 1, et notre championnat a besoin de stars comme lui. Ce serait génial s'il pouvait toujours être sur le terrain. Je regrette son absence contre nous comme celle de Cavani. »

Pas jaloux de Blanc. « Pour une première expérience, Bordeaux c'est l'idéal car ici on laisse les techniciens travailler. Comme tout entraîneur, je rêve d'avoir un effectif énorme. Mais si les Girondins avaient 350 MEUR de budget, ils ne m'auraient pas pris. Que ce soit moi ou Laurent (Blanc), on n'est jamais le premier choix. Après ce sont les résultats qui parlent d'eux-mêmes. Si Paris en a, c'est que la méthode de l'entraîneur est la bonne. Cela me fait plaisir pour Blanc, avec qui j'ai de bonnes relations. Je serai content de le voir mais on ne va pas s'appeler avant pour se donner les compositions d'équipe ! »


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Panenka
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Avec Cabaye, ça changerait quoi?

S'il ne s'est pas imposé dans le onze du PSG depuis son arrivée en début d'année, Yohan Cabaye possède des qualités qui pourraient servir son équipe, qui reçoit Bordeaux samedi (17h00).





Yohan Cabaye, milieu à tout faire du PSG. (L'Equipe)


Une frappe de balle lourde et précise

Auteur de 38 buts sous le maillot de Lille, de vingt autres sous celui de Newcastle, Yohan Cabaye est un milieu de terrain qui marque. Et la plupart du temps, l’international français fait parler sa lourde frappe de balle. Lors de son passage en Premier League, il avait ainsi eu le troisième meilleur ratio frappes en dehors de la surface/buts du Championnat derrière Wayne Rooney et Luis Suarez. Cet atout, dont ne dispose pas Blaise Matuidi, Marco Verratti ni Thiago Motta, a de quoi aider son équipe lorsqu’elle affronte des formations regroupées dans sa partie de terrain. Mais Cabaye n’a pour l’instant marqué que deux buts avec le PSG.

Une garantie technique

Quelques jours après l’arrivée de Yohan Cabaye au PSG, Laurent Blanc avait souligné les qualités de sa recrue hivernale. «Il offre une garantie technique et possède une grande intelligence de jeu», avait-il assuré. De fait, l’ancien Lillois peut faire valoir son jeu court comme son jeu long. S’il est moins agressif qu’un Blaise Matuidi à la récupération, l’ancien Lillois sait jouer court comme Thiago Motta et long comme Marco Verratti. Admirateur d’Andrea Pirlo, dont il apprécie l’utilisation du ballon et l’intelligence de placement, Cabaye frappe aussi les coups de pied arrêtés quand il est sur le terrain. Sauf lorsqu’un coup franc peut être frappé directement, auquel cas Zlatan Ibrahimovic est prioritaire.

Une polyvalence précieuse

«Sa qualité de ­passe, je préfère qu'il l'utilise à l'approche du but adverse»Du fait de sa qualité technique, Yohan Cabaye peut occuper n’importe lequel des trois postes du trident parisien au milieu de terrain. En équipe de France, où il est associé à Matuidi et Paul Pogba, le joueur évolue devant la défense. «Il a besoin de faire jouer les autres. Plus il occupe une position reculée, face au jeu, plus il va toucher de ballons et plus il va pouvoir organiser le jeu, comme un meneur devant sa défense», avait détaillé Eric Carrière à son sujet avant la Coupe du monde. Jean-Michel Moutier, l’ancien directeur sportif du PSG, le voit davantage comme un relayeur. «Sa qualité de ­passe, je préfère qu’il l’utilise à l’approche du but adverse», avait-il avancé au printemps dernier. Cabaye peut également évoluer en n°10, poste qu’il a déjà occupé à Lille et Newcastle, et qui pourrait être remis au goût du jour au PSG en l’absence d’Ibra et Cavani. Cabaye, lui, n’a revendiqué aucune préférence. Il veut seulement être sur le terrain.


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Mike
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Football : le PSG enchaîne enfin

Au terme d'un match marqué par deux expulsions, Paris s'est logiquement imposé et signe son troisième succès d'affilée.

Et si la roue avait enfin tourné ? Le large succès obtenu hier après-midi au Parc contre Bordeaux (3-0) sans ses attaquants vedettes (Cavani suspendu, Ibrahimovic toujours indisponible) vient boucler une semaine qui avait déjà vu les Parisiens s'imposer contre Lens (3-1) puis à Nicosie en Ligue des champions (1-0) mardi. Trois victoires consécutives, toutes compétitions confondues : le PSG n'avait jamais connu une telle série depuis la fin de l'hiver dernier.

Pour Laurent Blanc, il y a malgré tout des mauvaises nouvelles : dans le duel au sommet qui l'opposera à l'OM dans quinze jours, Paris sera privé de Thiago Motta, averti hier pour la troisième fois en moins de dix matchs. Van der Wiel, exclu (28e) pour un tacle sur Khazri, manquera le déplacement à Lorient et peut-être également le clasico. Ce sont les seules ombres d'un tableau où s'accumulent enfin les rayons de soleil.

Le retour gagnant des blessés

Si la date du retour d'Ibrahimovic est toujours incertaine, le PSG voit son infirmerie se vider petit à petit. Hier, contre Bordeaux, Laurent Blanc a pu aligner pour la deuxième fois consécutive sa charnière type, Thiago Silva-David Luiz (une première en Ligue 1). « Il y a des retours qui nous font du bien, reconnaît Laurent Blanc. Même s'il n'est pas encore à 100 %, Thiago Silva a des qualités exceptionnelles. Il revient bien. Cela nous permet de gagner en sérénité. »

Absent pendant plus d'un mois, Lavezzi a aussi disputé une grosse vingtaine de minutes, avec un but à la clé (81e). « Quand on sera au complet, et au top de notre forme, on va pouvoir réaliser de grandes choses », prédit le coach parisien.


De nets progrès physiques

En jouant à dix pendant près d'une heure, quatre jours après un long déplacement en Ligue des champions, les Parisiens auraient pu accuser le coup hier. Ils ont en fait dominé les Bordelais dans tous les secteurs. « Jouer un match à dix contre dix, c'est toujours difficile, précise Blanc. Le spectacle s'en est certainement ressenti. Mais physiquement, on est de mieux en mieux. Nous sommes enfin en train de lancer notre saison. »

Les remplaçants affichent aussi une meilleure forme. Si Jean-Christophe Bahebeck, sacrifié à la 30e minute après l'expulsion de Van der Wiel, n'a pas eu l'occasion de briller, son remplaçant, Serge Aurier, a livré un match intéressant, tout comme Yohan Cabaye (entré à la 60e).

Un jeu en réelle amélioration

Certes, Lucas a inscrit deux buts sur penalty (45e + 2, 50e). Mais son équipe a su mettre à maintes reprises Bordeaux en danger. Notamment grâce à un gros travail du milieu de terrain. « On peut être satisfaits sur le plan comptable mais aussi au niveau du jeu, indique Blanc. Là où il y avait surtout des problèmes, c'était dans la récupération du ballon. Ce soir, il y a du mieux aussi dans ce domaine, même s'il faut continuer à travailler. » A quinze jours du clasico, le PSG semble enfin voir le bout du tunnel. Le retour en pleine lumière coïncidera peut-être avec celui d'Ibrahimovic.

PSG 3
Bordeaux 0

Mi-temps : 1-0.
Arbitre : M. Chapron. Spectateurs : environ 42 000.
Buts. Lucas (45e + 2 s.p., 50e s.p.), Lavezzi (81e).
Avertissements. PSG : Thiago Motta (16e), Sirigu (74e).
Expulsions. PSG : Van der Wiel (28e) ; Bordeaux : Poko (37e).
PSG : Sirigu - Van der Wiel, Thiago Silva (cap.), David Luiz, Maxwell - Verratti (Cabaye, 60e), Thiago Motta, Matuidi - Lucas (Lavezzi, 66e), Pastore, Bahebeck (Aurier, 31e).
Entr. : L. Blanc.
Bordeaux : Carrasso - Faubert, Yambéré, Pallois, Poundjé - Poko, Sertic (cap.) (Contento, 78e), Plasil - Rolan (Kaabouni, 57e), Touré (Sala, 57e), Khazri. Entr. : W. Sagnol.

LES BUTS
45e + 2 : après une faute de Yambéré sur Marco Verratti dans la surface, l’arbitre siffle un penalty que Lucas tire à droite et transforme du plat du pied droit. 1-0.
50e : sur une passe dans la profondeur de Pastore, Lucas, dos au but, est accroché par le bras et mis au sol par Pallois dans la surface.
Nouveau penalty pour le PSG. Le Brésilien arme une frappe, à gauche cette fois, que Carrasso ne peut qu’effleurer. 2-0.
81e : sur un centre de Matuidi depuis la gauche, Lavezzi surgit au premier poteau et reprend dans les airs. Sa frappe, déviée par Poundjé, trompe Carrasso. 3-0.

LE FAIT DU MATCH
51e : des 20 m, Plasil enroule une puissante frappe du gauche mais il bute sur Sirigu, auteur d’une superbe
claquette de la main droite.



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Lucas a pris ses responsabilités

Articulé en 4-3-3 avec Pastore dans l'axe puis en 4-3-2 après l'expulsion de Van der Wiel, les Parisiens n'ont pas dévié de leur philosophie.

6,5 - Sirigu Rarement sollicité, le gardien italien effectue la parade adéquate sur une frappe de Plasil (51e). Averti (74e) pour avoir pris trop de temps sur un dégagement.

Van der Wiel (non noté) Timoré en début de match, il est expulsé pour un tacle dangereux sur Khazri (28e).

6,5 - Thiago Silva Le verbe haut et le geste sûr, le capitaine parisien a dirigé sa défense avec autorité, montrant l'exemple sur quelques interventions rugueuses. Il n'a pas semblé perturbé par le deuil qui l'a frappé jeudi.

7 - David Luiz Il intervient souvent avec flegme mais n'est jamais débordé, sauf sur un jaillissement de Sala qui met le ballon au-dessus (74e). Il s'est offert quelques chevauchées très prisées du Parc. Son coup franc de 25 m termine sur le poteau (38e).

6 - Maxwell Il n'a pas vraiment eu besoin d'accélérer son train de sénateur pour contrecarrer les faibles velléités offensives bordelaises. Prudent, on l'a peu vu offensivement.

6 - Thiago Motta Averti pour un tacle sévère sur Poko (16e), l'Italien s'est montré trop nerveux, mais il a intelligemment alterné jeu long et court.

7,5 - Verratti Grondé par Thiago Silva pour quelques gourmandises devant sa surface, il a usé de sa technique pour accélérer le jeu. Il voit sa frappe contrée (24e) et provoque le premier penalty qui débloque la rencontre. Remplacé par Cabaye (60e), auteur d'une frappe hors cadre (61 e) et de bons jaillissements.

8 - Matuidi Bousculé dans la surface par Rolan (5e), il a retrouvé sa force de perforation et davantage de justesse technique que lors de ses dernières sorties. Une frappe détournée par Carrasso (80e) et des montées incessantes récompensées par une passe décisive sur le dernier but (81e).

6,5 - Pastore Positionné dans l'axe dans un rôle de faux avant-centre, il a beaucoup dézoné pour organiser le jeu, dont il a été la plaque tournante. Quelques belles inspirations, mais une fois encore trop peu décisif.

8 - Lucas En l'absence d'Ibra et de Cavani, il a su endosser le costume du finisseur en inscrivant ses 4e et 5e buts de la saison en L 1 sur deux penaltys. Ses dribbles et sa vitesse ont fait souffrir la défense girondine. Remplacé par Lavezzi (66e), qui signe son retour par un but avec l'aide de Poundjé (81e).

Bahebeck (non noté) Positionné à gauche, il a peiné sur les ballons en profondeur, mais est apparu plus utile en appui. Remplacé par Aurier (31e, note : 6,5), tranchant défensivement et juste offensivement, à l'image de sa frappe détournée par Carrasso (45e + 1).

L'arbitre, M. Chapron (note 7), a bien tenu le match. Les deux cartons rouges et les penaltys sont justifiés.

A Bordeaux, Plasil a tenté d'apporter un peu de sérénité à son équipe.


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La confiance gagne les rangs du PSG

Avec trois succès d'affilée, Paris semble enfin avoir retrouvé le rythme d'enfer mené la saison dernière malgré des prestations pas toujours abouties. Cette bonne série a aussi l'avantage de donner un gros moral à un groupe dont la confiance transpire davantage de match en match.

« On monte en puissance, reconnaît Serge Aurier, convaincant lors de son entrée en jeu.
On a eu un peu de mal sur certaines rencontres mais gagner ces trois-là en huit jours nous fait le plus grand bien. On progresse, on le sent, notamment dans la récupération, où le coach nous avait demandé d'être plus performants à la perte du ballon. Petit à petit, chacun commence à recouvrer sa forme optimale. On n'était pas à 100 % pendant pas mal de matchs en début de saison. On reste dans la course et on continue de se rapprocher de la tête du classement en attendant le match entre Lyon et Marseille. De notre côté, on a fait le boulot. Après, si les Lyonnais s'imposent, on sera encore plus contents. »

Au lieu de se focaliser sur le clasico du 9 novembre, les Parisiens mettent l'accent sur leur progression depuis plusieurs semaines. « Même quand c'était un peu plus difficile, on n'a pas lâché, savoure Salvatore Sirigu. On ne se projette pas, on prépare bien le match suivant sans en prendre aucun à la légère. On se concentre sur nous, c'est tout. Même dans la souffrance, ces victoires sont importantes. On montre plus d'agressivité et de justesse. Cela aide. »

Le PSG serait-il enfin lancé ? « Mais la saison a débuté depuis longtemps, s'amuse David Luiz. On a eu pas mal d'absents, mais Paris est un grand club et d'autres joueurs se sont montrés performants. On joue de mieux en mieux. On doit continuer sur cette voie-là. » Auteur d'un doublé contre Bordeaux, Lucas illustre parfaitement l'enthousiasme qui habite désormais les champions de France. « Il y a beaucoup de qualités dans notre équipe mais ça, on le savait déjà, explique posément le Brésilien. Si on renouvelle ce genre de prestation à tous les matchs, on sera capables de gagner le championnat. »



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Maxwell, défenseur du PSG : « On doit continuer sur ce rythme »

Habité par le sentiment du devoir accompli, l'international brésilien avait, hier soir, le sourire. Loin de verser toutefois dans l'euphorie, Maxwell insiste sur l'importance de la dynamique insufflée par trois succès d'affilée toutes compétitions confondues (Lens, Nicosie et Bordeaux).

Vous avez su vous rendre facile un match qui ne l'était pas forcément...

Maxwell. Oui, c'était très difficile surtout après avoir été réduits à dix.
Mais on a su continuer à travailler dans le même sens pour obtenir cette victoire.

La rencontre s'est-elle jouée sur des faits de jeu ?

Je ne veux pas parler de l'arbitrage. Il y a beaucoup de pression autour de nos rencontres et c'est parfois difficile pour l'arbitre. Le plus important est de montrer de la solidité et de l'efficacité, malgré les faits de jeu ou la perte d'un élément aussi important que Gregory Van der Wiel.

Le PSG est-il en progrès ?

On garde les pieds sur terre. On gagne des matchs, même si on ne joue pas toujours très bien. On assure l'essentiel.

Avec trois victoires d'affilée, Paris est-il enfin lancé ?

Enchaîner les succès est très important pour la confiance. On est très contents de cette série. Mais surtout, on avait besoin de ces points pour rattraper notre retard en championnat. On est dans la continuité de nos dernières prestations et c'est très bon pour la dynamique de tout le groupe. C'est aussi très bon pour l'ambiance. On doit continuer sur ce rythme.

Gagner sans Ibrahimovic ni Cavani confère davantage de relief au succès ?

Ce sont deux joueurs très importants, des attaquants qui marquent beaucoup de buts. Evidemment qu'ils nous manquent beaucoup. Mais avec des succès comme ceux-là, on prouve que l'effectif dans sa totalité a beaucoup de qualité, même si on a tous hâte de retrouver un groupe au complet.

Serez-vous un téléspectateur attentif du duel des Olympiques entre Lyon et Marseille ?

On va surtout profiter de notre journée de repos (sourire). Mais bien sûr qu'on va aussi regarder ce match. Le plus important pour nous était de faire notre travail, on avait obligation de gagner contre Bordeaux. C'est fait. Pour le reste, on verra ce qu'il se passe.


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orel
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David Luiz et Thiago Silva, l’atout sérénité de Paris

PSG. L’association des deux défenseurs centraux brésiliens a déjà des effets bénéfiques

A L’HEURE OÙ LE BRÉSIL est passé aux urnes pour se choisir un nouveau président, le PSG vote massivement pour le ticket Thiago Silva - David Luiz. Le retour de la défense centrale de la Seleção à Nicosie (1-0) puis contre Bordeaux (3-0) a confirmé qu’avec les pleins pouvoirs, c’est une petite révolution qu’apportent les deux amis. Après quatre matchs où l’adversaire avait toujours trouvé le chemin des filets, Paris reste sur deux rencontres sans but encaissé, la reconstitution du duo a clairement apporté sérénité et sécurité à l’arrière- garde parisienne. Thiago Silva et David Luiz n’avaient pas rejoué ensemble depuis le Mondial qui avait tourné au drame national. Au regard des deux sorties de la semaine dernière, le traumatisme semble en passe d’être digéré. « Ce qu’ils ont vécu les oblige à se reconstruire mentalement, c’est difficile à évacuer, explique Luis Fernandez, l’ancien entraîneur du PSG, consultant sur BeIN Sports et RMC. Il y a certainement encore des séquelles mais cela a l’air de passer. Cela va partir petit à petit. Ce sont des garçons qui s’aiment et c’est primordial pour que le duo se rode. » Habitué à évoluer ensemble en sélection, les deux compères portent pour la première fois le même maillot en club et si leur complémentarité fait peu de doutes, ils ont besoin d’affiner leur duo. « Ils ont encore besoin de travailler leur placement, poursuit Luis Fernandez. On sent bien de temps en temps que David Luiz a souvent joué milieu de terrain dans sa carrière. Il cherche des repères en défense.

«Les meilleurs défenseurs au monde»
Alex, ancien joueur du PSG


Mais c’est plus facile à côté d’un joueur comme Thiago Silva. Si ce dernier accepte d’être celui qui met un peu plus d’impact physique, d’être présent dans les duels, ils vont être très, très forts. » La question qui entoure la paire dorée du PSG réside dans leur capacité à pouvoir enchaîner sans pépins physiques. Au sortir du match contre Nicosie, Thiago Silva a reconnu « avoir mal partout ». Logique pour une reprise après deux mois d’arrêt et une préparation reprise de zéro. David Luiz dispute chaque match « avec des douleurs ».
Un mal assez mystérieux entre cuisse et genou sur lequel l’intéressé ne souhaite pas s’étendre. En tout cas, cette charnière top niveau suscite beaucoup de respect en Europe. Hier, sur Canal+, Alex - qui a signé cet été à l’AC Milan - s’est montré admiratif : «David Luiz et Thiago Silva sont les meilleurs défenseurs au monde. Paris veut gagner la Ligue des champions, et je pense qu’associer les défenseurs de la sélection brésilienne est une excellente idée. »

BERTRAND MÉTAYER

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MEMO PSG

Hier et aujourd’hui. Repos.
Reprise de l’entraînement demain.
Infirmerie. Ibrahimovic (talon).
Suspendus. Van der Wiel contre Lorient, Thiago Motta contre l’OM.
Rendez-vous. Lorient, PSG, 12e journée de L 1, samedi 1er novembre à 17 heures (Canal +).

Le Parisien du 27/10
Varino
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Ibra ne s’entraîne toujours pas

LES MAUVAISES NOUVELLES continuent pour le PSG et spécialement pour Zlatan Ibrahimovic. Le meilleur joueur du club ne participe toujours pas aux séances collectives sur les terrains du camp des Loges. Hier, il est une nouvelle fois resté aux soins à J-11 du clasico français, PSG-OM le 9 novembre, bloqué par son interminable blessure (talon et voûte plantaire). Selon toute vraisemblance, il devrait effectuer un test en début de semaine prochaine pour voir s’il peut disputer cette fameuse 13e journée de Ligue 1, l’objectif de tout le PSG face à son éternel rival.

Le Suédois figure par ailleurs et sans surprise parmi les 23 candidats au Ballon d’or divulgués hier par « France Football » (où figurent également les Français Karim Benzema et Paul Pogba). Cela reste une forme d’exploit : dans ces 23, Ibra est le seul joueur avec Gareth Bale (Pays de Galles/Real Madrid) à ne pas avoir disputé la Coupe du monde au Brésil.

Le Parisien
Homer
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Le classement qui réhabilite la formation du PSG

Cette étude bat en brèche les idées reçues. Le PSG est bien un club formateur, comme le démontre le classement publié avant-hier par l'Observatoire du football du CIES (Centre international d'étude du sport). Paris se place au 5e rang des clubs ayant formé le plus de joueurs en activité dans les cinq grands championnats européens (Espagne, Angleterre, Allemagne, Italie et France).

Aujourd'hui, 27 joueurs formés au camp des Loges sont disséminés à travers les cinq pays précédemment cités. Seuls le FC Barcelone, Manchester United, le Real Madrid et l'Olympique lyonnais font mieux. Une revanche pour les responsables (anciens ou actuels) de la formation parisienne qui voient leur travail (enfin) reconnu au plan continental. « Contrairement à ce que l'on peut penser, le PSG n'a jamais délaissé la formation, explique Alain Roche, chargé de restructurer ce secteur dès 2006. Ce n'est peut-être pas la même qualité qu'à Lyon, mais le but principal d'un club est de former des joueurs à devenir professionnels. Ensuite, tant mieux s'ils jouent pour le club. Si ce n'est pas le cas, ils seront formés pour évoluer ailleurs. »

Qui sont ces joueurs ?

Parmi ces 27 joueurs (c'est-à-dire qui ont joué au PSG au moins 3 saisons entre 15 et 21 ans), Sakho est la tête de gondole. Derrière lui, les plus connus sont Areola (Bastia), Coman (Juventus Turin), Bahebeck (PSG) -- tous trois internationaux espoirs --, Chantôme et Rabiot (PSG), Dja Djé-Djé et Barada (OM), ou encore Mulumbu (West Bromwich Albion). Les autres sont des éléments qui n'ont jamais totalement confirmé, comme Ngoyi (Palerme), Sankharé (Guingamp), Ngog et Mavinga (Reims) ou des jeunes à l'instar de Conte (Reims), Landre (Lens), Ongenda (Bastia), Maignan et Kimpembe (PSG). Et n'oublions pas les plus aguerris comme Cana (Lazio Rome), Kantari (Lens), Bamba (Palerme), Baca (Guingamp) et Obbadi (Vérone).

Quantité ou qualité ?

C'est le revers de la médaille. Paris forme beaucoup mais peu de cracks. A ce titre, Sakho est le seul international français estampillé PSG ayant participé à la dernière Coupe du monde. Parmi les 27 joueurs sortis de la matrice parisienne, deux tiers sont aujourd'hui en Ligue 1, six en Serie A, trois en Premier League et aucun en Liga et Bundesliga. Ce qui relativise ce classement flatteur. De plus, seulement cinq d'entre eux (Chantôme, Rabiot, Bahebeck, Maignan et Kimpembe) figurent dans l'effectif professionnel du PSG contre 13 au Barça ou 15 à Lyon. Pour y remédier, les dirigeants parisiens veulent éviter dans l'avenir que des talents en herbe issus de la région parisienne, comme Thierry Henry à l'époque ou Paul Pogba il y a peu, intègrent d'autres centres de formation. « On est dans une ville où il y a énormément de concurrence des clubs français et étrangers pour la détection, souligne Alain Roche. En Catalogne, un recruteur du Real ne viendra jamais chercher un gamin sur les terres du Barça. A Paris, il y a donc beaucoup de contraintes, mais le budget de la formation a été augmenté (NDLR : il représente entre 8 et 9 M€). Mais il faudrait un lieu unique où rassembler la préformation, la formation et les professionnels. Cela permettrait une plus grande efficacité. » C'est l'un des enjeux du futur centre d'entraînement dont la livraison est attendue en 2017 ou 2018.


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Zlatan Ibrahimovic a réagi sur Psg.fr à sa nomination pour le prochain Fifa Ballon d'or. « Je viens de disputer la meilleure saison de ma carrière, a expliqué le Suédois, toujours absent de l'entraînement collectif. Ça sera difficile car je n'ai pas joué le Mondial et beaucoup de joueurs fantastiques se sont illustrés pendant cette compétition. Donc ils partent avec un certain avantage. »


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Ibrahimovic : «Ce sera difficile car je n'ai pas joué la Coupe du monde»

Nommé avec 22 autres joueurs pour être élu Ballon d'Or en janvier prochain, Zlatan Ibrahimovic ne se fait pas beaucoup d'illusions. C'est en tout cas ce que laissent paraitre ses propos publiés par le site internet du PSG. « Je pense que je viens de disputer la meilleure saison de ma carrière, note Zlatan. C’est l’un des objectifs, être meilleur chaque année, toujours progresser.

Je suis nommé, mais ce sera difficile car je n’ai pas joué la Coupe du Monde. Beaucoup de joueurs fantastiques se sont illustrés dans ce Mondial. Ils partiront donc avec un certain avantage mais tant que je fais ce que je sais faire, que je ramène des résultats et que je jouerai à un niveau élevé, je pourrai viser cette récompense. C’est en tout cas ce que j’essaie de faire chaque jour, en travaillant encore et encore. » Cette année encore, Lionel messi, finaliste de la Coupe du monde et Cristiano Ronaldo, vainqueur de la Ligue des champions, sont les grands favoris pour décrocher la récompense suprême.


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Les joueurs prennent la pose pour les sponsors

Mardi après-midi, les joueurs du PSG se sont retrouvés au Parc des Princes pour une séance de shooting pour quelques uns des principaux partenaires du club (Nivea, Orange, Huawei, QTA, Ooredoo). Zlatan Ibrahimovic était bien là et a notamment participé au tournage d'un spot publicitaire pour Qatar Tourism Authority. Une activité que les Parisiens ont accompli avec le sourire.

« Il faut prendre cet après-midi de tournage au Parc des Princes du bon côté, explique Maxwell. Cela fait partie du travail. Le club se développe, avec de nombreux partenaires, et nous devons répondre positivement à leurs besoins et aux évolutions du football. Cela s’est passé dans la bonne humeur, tout était bien organisé, et nous avons répondu aux attentes des différentes marques avec plaisir.» Toutes ces publicités seront dévoilées dans le courant de la saison.


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