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PSG - OM (2-0) : Paris fait le minimum et garde trois points d'avance sur l'OL
Malgré une partie très moyenne, le PSG s'est imposé face à l'OM (2-0), qui méritait sans doute mieux mais est tombé sur un super Sirigu. David Beckham a fait ses débuts. Grâce à ce succès, Paris conserve trois points d'avance sur Lyon. Marseille (3e) est lâché dans la course au titre.
Paris a rapidement trouvé le chemin des filets. Puis, Salvatore Sirigu et compagnie ont tenu avant de se mettre à l’abri dans le temps additionnel. Et voilà comment le PSG a remporté ce choc face à l’OM (2-0). C’est vite résumé. Un peu trop peut-être. Mais pour la grande première de David Beckham - rentré à la 76e minute et à l’origine du second but -, le PSG n’a pas mis les petits plats dans les grands. Qu’importe, sans briller, les Parisiens ont assuré l’essentiel. Cette quatrième victoire de rang toutes compétitions confondues au Parc des Princes contre Marseille permet aux joueurs de Carlo Ancelotti de reprendre trois longueurs d’avance sur l’OL et de refaire le trou sur les Phocéens, qui pointent à huit points.
L’OM repart du Parc encore une fois bredouille. Et avec quelques regrets. Les Phocéens ont payé cash leur début de match raté - sans engagement, sans intensité -. Très bien rentré dans cette rencontre, le PSG a su en profiter. Après un poteau d’Ezequiel Lavezzi (2e), les Parisiens ont fait la différence grâce à Lucas Moura, qui a vu sa frappe détournée par un Nicolas N’Koulou hors du coup (1-0, 11e). Le plus dur était fait pour l’équipe parisienne. Ensuite, le PSG a fait du PSG version 2012/2013 et, comme souvent, laissé le ballon à son adversaire du soir, pour pratiquer un football où il excelle, fait de contres et d'accélérations.
Merci Sirigu
Grâce à Ezequiel Lavezzi, très à l'aise lorsqu'il joue en rupture, et certaines ouvertures lumineuses de Javier Pastore, Paris s’est procuré des occasions franches, sans réussir à cadrer ou à assurer la dernière passe (45e, 52e, 63e). Le PSG a finalement augmenté son avance en toute fin de match. A la suite d'un une-deux, David Beckham a lancé Jérémy Ménez, qui a centré pour Zlatan Ibrahimovic. Peu inspiré jusque-là, le Suédois a placé son genou devant Lucas Mendes pour planter son 22e but de la saison en L1. Mais si Paris a pris trois points dimanche, ce n’est pas forcément grâce à ses attaquants. Mais Salvatore Sirigu.
Les Marseillais, qui ont largement dominé dans la possession, ont péché dans la finition. Ils sont aussi tombés sur un excellent Sirigu. L’OM a eu sa chance mais Joey Barton (30e), Foued Kadir (31e), Mathieu Valbuena (41e, 45e), André-Pierre Gignac (43e, 61e) ou encore André Ayew (75e) et Rod Fanni (85e) ont manqué de précision ou se sont cassé les dents sur le gardien italien du PSG, auteur de huit arrêts ! Sans séduire et se contentant du minimum dans le jeu, le PSG s’offre l’OM et fête parfaitement l’arrivée de Beckham, qui est devenu le 400e joueur à porter le maillot rouge et bleu. L’Anglais a été le seul élément glamour de l'équipe parisienne dimanche. Car c’est bien l’OM qui a séduit mais devra être plus percutant devant pour faire chuter les Parisiens mercredi en Coupe de France.
Eurosport - Glenn CEILLIERSuivre @GlennCeil
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PSG - OM (2-0) : l'analyse statistiqueL'analyse statistique de la rencontre PSG – OM (2-0) démontre que les Marseillais ont fait le job, dimanche. Mais totalement manqué de réalisme.
L'OM n'a pas marqué dimanche soir au Parc des Princes. Mais a tout fait pour. Les joueurs d'Élie Baup ont déclenché un nombre de tirs conséquent, puisque les Olympiens ont tenté 17 fois leur chance durant la rencontre, contre 11 frappes parisiennes. A l'inverse d'un PSG réaliste, qui menait 1-0 à la pause sans avoir cadré le moindre tir, et qui a trouvé la mire pour la première fois après l'heure de jeu par Ibrahimovic, Marseille a cadré sept fois sans jamais tromper un excellent Sirigu. André-Pierre Gignac a vu le portier italien repousser deux de ses six frappes.
Les Provençaux ont par ailleurs mis le pied sur le ballon après le premier but parisien, affichant une possession de 59,3% contre 40,7% aux joueurs de la capitale. Dans cette rencontre globalement dominée mais de façon stérile, l'OM a centré à 43 reprises, soit près de quatre fois le total parisien (11), et s'est procuré 6 corners contre 2 pour le club de la capitale. Beaucoup de statistiques en faveur des Marseillais, qui ne leur ont pas évité une quatrième défaite consécutive toutes compétitions confondues au Parc des Princes.
Eurosport.fr
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PSG - OM (2-0) : Salvatore Sirigu-Ezequiel Lavezzi, le duo gagnant
Aux deux extrémités du terrain, Salvatore Sirigu et Ezequiel Lavezzi (PSG) ont joué un rôle déterminant face à l’OM dimanche soir (2-0).
Le PSG ne manque pas d’individualités, et ce n’est pas l’OM qui dira le contraire. Au Parc, les Marseillais ont fait mieux que jeu égal avec les Parisiens sur le plan collectif. Mais la formation d’Elie Baup a péché par manque d’efficacité dans les deux surfaces, domaine où le leader de Ligue 1 a justement fait la différence pour remporter ce duel. Cette supériorité, le PSG la doit beaucoup à deux hommes. D’abord Salvatore Sirigu, impérial dans le but parisien, mais aussi Ezequiel Lavezzi, qui a constamment pesé sur la défense marseillaise par son incessante activité.
SIRIGU EN ETAT DE GRÂCE
Salvatore Sirigu n’était pas forcément dans les meilleures dispositions au moment de ce choc face à l’OM. Battu à trois reprises la semaine passée à Sochaux (3-2), le portier italien n’était pas apparu dans sa meilleure forme à Bonal. Il a admirablement corrigé le tir face à Marseille. Avec un total de huit parades, le gardien du PSG a été déterminant, écœurant les attaquants marseillais sur l’ensemble de la rencontre, et restera l’homme de ce choc de la 26e journée de Ligue 1. "On a manqué d’efficacité dans le dernier geste et Sirigu a été présent", a ainsi souligné l’entraîneur olympien Elie Baup à l’issue du match.
Après avoir pu se chauffer les gants sur une tête d’André Ayew (31e), l’international italien a sorti le grand jeu sur une frappe de Foued Kadir (32e), sur un coup franc de Mathieu Valbuena (41e) et encore sur un tir d’André-Pierre Gignac (43e) pour permettre au PSG de rejoindre les vestiaires avec l’avantage au score à la pause. A la reprise, Sirigu a poursuivi son sans-faute devant des Marseillais de plus en plus pressants. Le gardien parisien s’est interposé à deux reprises devant Gignac, avec notamment une parade du coude sur un duel avec l’avant-centre de l’OM (61e), avant de sortir le grand jeu sur une tête lobée d’André Ayew (75e). Pour finir son récital, il a boxé une demi-volée de Rod Fanni (86e). Avant d’assister au deuxième but de son équipe signé Ibrahimovic, et synonyme d’une victoire qui doit beaucoup aux prouesses du gardien parisien.
LAVEZZI, LE POISON PERMANENT
S’il n’a pas marqué face à l’OM, s’il ne finit pas toujours bien ses actions, Ezequiel Lavezzi n’en a pas moins été un danger permanent pour une défense olympienne sur laquelle l’Argentin a pesé de tout son poids durant tout le match. L’ancien Napolitain a donné le ton après moins de deux minutes de jeu quand il a envoyé une demi-volée du pied gauche sur le poteau de Steve Mandanda. A l’origine de l’action qui a abouti au but contre son camp de Nicolas Nkoulou (11e), l’attaquant parisien a ensuite vu son raid solitaire stoppé par Alexys Romao (36e) et aurait offert le but du break à Javier Pastore si son compatriote n’avait pas été repris au dernier moment par la défense marseillaise (55e).
Mais le volume de jeu de Lavezzi dépasse largement le cadre de son implication dans les actions offensives du PSG. L’Argentin n’a jamais cessé de courir, multipliant les sprints balle au pied et harcelant les défenseurs adverses à l’image d’un pressing sur Nkoulou qui n’a pas été loin de surprendre son propre gardien une deuxième fois (45e). A la mi-temps, il avait ainsi déjà parcouru cinq kilomètres, une distance très importante pour un attaquant axial et équivalente à celle couverte par son coéquipier milieu défensif, Marco Verratti. Et il est aussi le joueur qui a provoqué le plus de fautes au PSG (4). "Lavezzi a fait un match exceptionnel. Il n’a pas marqué mais sa performance était fantastique", a ainsi estimé l’entraîneur parisien Carlo Ancelotti.
Eurosport - Vincent BREGEVINSuivre
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PSG - OM (2-0) : David Beckham, soirée d'intégration réussie
Il aura fallu attendre un peu plus de trois semaines et 75 minutes pour que David Beckham devienne véritablement un joueur du PSG. Une première plutôt encourageante, des passes ajustées et un mouvement à l'origine du second but, l'Anglais a passé son examen d'entrée avec les encouragements des supporters.
Sans les multiples caméras collées à ses basques, les plans incessants sur le joueur avant même qu'il ne foule la pelouse, on aurait pu croire que ce blondinet bondissant dans les bras de Zlatan Ibrahimovic sur le second but était un débutant tout heureux d'étrenner son premier maillot. Pourtant, David Beckham a largement dépassé les 500 matches professionnels et déjà bien vécu footballistiquement. Dimanche, il s'est offert une nouvelle naissance et un nouveau rôle, celui de remplaçant du PSG sous la sixième tunique de sa carrière. "C'était une soirée très spéciale pour moi. Ça faisait un moment que j'attendais de retrouver ça, alors ça fait du bien," a-t-il confié à l'issue du match.
Beckham, un accueil de rockstar
La première apparition de l'Anglais a pratiquement éclipsé la traditionnelle opposition PSG-OM. Des dizaines d'objectifs braqués sur lui, une caméra dédiée, des supporters guettant ses moindres faits et gestes ont fait de cette première sortie un évènement bien plus important que sa réelle valeur sportive. Même le coup d'envoi fictif donné par Ronaldo n’a pas pesé lourd face aux attentes entourant l'entrée en jeu de Beckham.
Mais l'Anglais aura dû être patient avant de vraiment fouler la pelouse. Pour faire également patienter un public venu nombreux l'accueillir dès sa descente du bus devant le Parc des Princes, Paris avait tout prévu : une présentation officielle aux supporters avant le début du match au son très britannique du "Hey Jude" des Beatles en guise de bienvenue. "L'accueil avant le match et quand je suis entré a été génial, s'enthousiasme Beckham. Avoir la chance à mon âge de jouer dans un grand championnat et dans une grande équipe, j'en suis très heureux et très fier." Un court salut sous les flocons et un grand sourire. Il faudra encore attendre 75 minutes avant de le revoir au centre du terrain.
"J'avais un peu de pression"
Sous les yeux de sa femme Victoria toute emmitouflée en tribune, Becks a retrouvé son âme d'enfant. L'ancien Mancunien de 37 ans aime profondément le foot et le vit tout aussi passionnément. On l'a vu enthousiaste à l'échauffement au milieu de ses nouveaux partenaires. Premier debout à serrer le poing sur le but de Verratti ou encore concentré sur le match entre Chantôme et Ménez. Parti s'échauffer en début de seconde période sous les clameurs du public scandant son nom, il est apparu sérieux avant de troquer ses chaussures roses aux prénoms de ses enfants pour enfiler les crampons officiels et, brushing bien en place, entrer dans le grand bain.
"J'étais un peu nerveux. J'ai toujours dit que c'était un gros défi pour moi alors j'avais un peu de pression, concède Beckham. Quand on rentre comme ça à 1-0, on sait que ça peut tourner dans les deux sens. Si vous entrez et qu'ils marquent... Heureusement, c'est l'inverse qui s'est passé." Devenu le 400e joueur du PSG en prenant la place de Pastore (76e), il a rapidement montré qu'il avait toujours son pied droit avec une ouverture magistrale pour Lavezzi sur son premier ballon. Pour le reste, l'ex-joueur du Real Madrid a paru un peu court physiquement et pas tout à fait au point dans son replacement.
Mais il aura déjà su s'illustrer en étant à l'origine du second but après une passe clairvoyante (sur les 14 ballons touchés) pour Menez dans la surface qui n'avait plus qu'à servir Ibrahimovic. Une demi-passe décisive et déjà une très grande joie pour Beckham, heureux comme un gosse dans les bras du placide géant suédois. Quinze minutes encourageantes qui ont refait du mannequin sur papier glacé un véritable joueur de football. "J'ai vraiment apprécié cette soirée," conclut-il. Et il pourrait apprécier un peu plus la suivante: Carlo Ancelotti a laissé entendre qu'il pourrait être titulaire mercredi face à l'OM en Coupe de France.
Eurosport - Melinda DAVAN-SOULAS
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PSG-OM (2-0) : Paris a tout pour être heureux
Sans grand génie, mais avec l’apport de David Beckham dans le dernier quart d’heure, Paris a remporté une très précieuse victoire.
Illuminé par un quart d’heure de David Beckham, ce clasico sans relief a basculé de justesse en faveur du PSG, qui s’est contenté du minimum pour reprendre ses distances avec Lyon. 2-0, avec un but contre son camp et un autre sans faire exprès au crépuscule de la partie pour une victoire essentielle mais chichiteuse. Qu’importe, le PSG s’est remis à l’endroit, une semaine après le coup de la panne à Sochaux et avant dix jours cruciaux, marqués par un deuxième clasico et la réception de Valence en Ligue des champions.
On y voit plus clair ! Alors que le titre de champion de France va se disputer entre le PSG et Lyon, séparés de trois points, la 3e place de la L 1, cruciale pour disputer la Ligue des champions via un tour de barrage, semble plus que jamais ouverte. Marseille, Nice et Saint-Etienne se tiennent en deux points. Pour Paris, il faudra quand même se méfier sérieusement de la candidature de l’OL à l’heure où la formation de Rémi Garde n’a plus que le championnat comme horizon.
Sirigu, le grand gagnant
Pour les hommes de Carlo Ancelotti, ce matin, c’est encore sur trois fronts qu’ils sont engagés, dont la Coupe de France, dès après-demain. Toujours contre l’OM. Pourquoi se priver d’une affiche de gala qui réussit au club de la capitale, invaincu en trois clasicos cette saison (2-2 au Vélodrome, 2-0 en Coupe de la Ligue au Parc) ? Le sommet d’hier n’en a pas été un, ni dans l’intensité ni dans les enchaînements techniques, assez pauvres. Paris menant au score rapidement, il a troqué sa domination initiale pour une gestion d’épicier de luxe, seul Lavezzi créant le mouvement et le danger par une percussion constante.
Avec un Ibra statique, un Lucas brouillon et un Pastore quelconque, l’attaque parisienne s’est montrée sans influence.L’équipe de Carlo Ancelotti est restée ainsi sous la menace d’un Marseille courageux mais à l’efficacité en berne, à l’image d’un enveloppé de Gignac sorti miraculeusement par Sirigu (53e), ce que ne verra pas l’arbitre, ou d’un retourné sublime du même Martégal encore sorti par le gardien italien, grand gagnant de la soirée d’hier après sa prestation catastrophique à Sochaux la semaine passée.L’OM ne méritait donc pas franchement de perdre et peut retenter sa chance, la dernière de la saison, dès mercredi en Coupe de France.
Dominique Sévérac pour le Parisien
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ITW David Beckham : «J’étais un peu nerveux»
Après un long échauffement, David Beckham est entré en jeu à la 76e minute. L’Anglais a apprécié ses premiers pas sur la pelouse du Parc des Princes.
Etes-vous satisfait de vos grands débuts sous le maillot parisien ?
David Beckham. Je suis très content. C’était une soirée très spéciale pour moi. Cela faisait un moment que j’attendais de retrouver les sensations d’un match, alors ça fait du bien. Quand on entre comme ça à 1-0, on sait que ça peut tourner dans les deux sens. Si vous entrez et que les adversaires marquent… Heureusement, c’est l’inverse qui s’est passé. J’étais un peu nerveux.
Nerveux, malgré toute votre expérience ?
J’ai toujours dit que c’était un gros défi. Alors, oui, j’avais un peu de pression. Mais j’ai apprécié cette soirée, comme j’ai apprécié les dix derniers jours. J’ai eu une coupure de sept semaines. Je ne suis pas encore revenu à mon meilleur niveau physiquement, mais je me sens de mieux en mieux. Sur mes deux ou trois premières passes, j’avais les pieds un peu gelés mais ça a été.
Etiez-vous déçu de ne pas être titulaire ?
Il y a beaucoup de grands joueurs dans cette équipe. En venant ici au mercato, à mon âge, je pensais bien que je ne serais pas titulaire. Mais c’est l’objectif.
Paris a-t-il réalisé un grand pas vers le titre ?
C’était important de battre Marseille qui est un concurrent direct, surtout que Lyon avait gagné dans l’après-midi. C’est un gros match, le plus important en France. C’est bien pour débuter et je suis content d’y avoir participé. Marseille est désormais à huit points, c’est une bonne chose. On doit avancer étape par étape.
Quelles sont vos premières impressions sur le niveau de la Ligue 1 ?
Le Championnat français est très bon. Je l’avais déjà remarqué lorsque j’avais joué contre des équipes tricolores avec le Real Madrid ou Manchester. Mais c’est toujours plus facile quand on commence par une victoire.
Qu’avez-vous pensé de l’accueil qui vous a été réservé ?
Avant le match et lorsque je suis entré, ça a été génial. L’ambiance au Parc est exceptionnelle et l’accueil des supporteurs a été très chaleureux. C’est un grand honneur de faire partie de ce club.
Parlez-vous désormais français ?
Pas encore (rires). Mais ça devrait venir rapidement. Je commence mes leçons de français très bientôt!
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Déjà tous fans de la star
Concert de louanges à l’issue de la grande première de David Beckham. Presque trois mois après son dernier match officiel, l’Anglais a participé au dernier quart d’heure de la rencontre alors que la victoire était encore loin d’être acquise. Une entrée en jeu sous la neige, comme dans un joli conte de Noël. « Son entrée a été un moment extraordinaire, savoure Pastore, qui a eu l’honneur d’être remplacé par l’Anglais (76e).
Le public du Parc lui a réservé un superbe accueil. » Verratti, dix-sept ans plus jeune que Becks, a lui aussi le sourire au moment d’évoquer son aîné : « Pendant les semaines et les mois qui viennent, je veux lui voler ses secrets et apprendre le plus de choses de lui. » Plus dithyrambique encore, Lucas n’a pas de mots assez forts pour décrire la star : « Beckham, c’est un maître, une étoile. C’est un plaisir de jouer avec lui. Par ses qualités, tous les jeunes joueurs de cette équipe vont beaucoup apprendre. »
Dès son premier ballon parisien, Professeur Beckham a joué juste et précis, cherchant Lavezzi puis Ibrahimovic. Plus discret ensuite, il s’est concentré sur les tâches défensives. « C’est un grand homme, une super-star mais, en le côtoyant, on ne dirait pas que c’en est une, confirme Matuidi. Son expérience va nous aider à bien gérer nos rencontres. » D’ici à la fin mai, Beckham va-t-il endosser le costume du « super-sub » (l’équivalent d’un « joker de luxe »)? Ou peut-il prétendre à une place de titulaire? « C’est un super joueur et nous sommes ravis de l’avoir avec nous », conclut Nasser al-Khelaifi, le président du PSG.
Ronan Folgoas (avec A.H.) | pour Le Parisien
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Ibrahimovic une énigme marquante
Un Zlatan absent mais buteur, un Lavezzi qui ne soigne pas les finitions, un Mandanda inquiétant et un Valbuena toujours aussi remuant. Voila ce que David Beckham a pu voir depuis son banc de touche pendant 75 minutes. Sinon, l'Anglais a toujours un pied droit.
Sirigu (8) : Un daron. Un bonhomme dans un habit de fraise Tagada. Après son match en mousse de Sochaux, le plus francophone des joueurs du Paris SG a sorti un match de dingue. Des parades à gogo, des relances propres, une assurance tous risques. Quand le portier est à ce niveau, il ne peut pas arriver grand-chose à la défense francilienne. Il disait quoi, déjà, le président de Palerme quand il se vantait d'avoir escroquer les Parisiens avec Sirigu ?
Jallet (5,5) : Christophe Jallet était capitaine du PSG. Rien que pour ça, il mérite un +1. Pour le reste, pas terrible dans le placement défensif et encore moins intéressant dans l'autre surface. Depuis qu'il n'est plus dans les petits papiers de Didier Deschamps, Jallet ne fait plus rêver personne. Encore vainqueur du prix orange pour son intervention pleine de bon sens à la pause. Bac+2, viens le chercher.
Alex (4,5) : Oui, Alex frôle le quintal. Et ça se sent. Avec Gignac sur le dos, chacun avait de quoi grignoter. Moins serein dans les airs qu'à son habitude, le Brésilien n'a pas franchement rassuré sa défense. Le maillon faible défensif du côté de la capitale. Et vire-nous ces bourrelets dans le cou, ça ne colle pas avec la "marque" prônée par Jean-Claude Blanc.
Armand (7) : Pour son 400e match avec le PSG, Sylvain a été grand. Relances faciles, toujours en avance sur son adversaire et énorme dans les duels. Du vrai bon Armand. Un mec qui est arrivé au club en même temps que Fabrice Pancrate et Jean-Hughes Ateba. Respect.
Maxwell (5) : Pas vu. Pas pris. Merci. Au revoir. Monsieur "5" a été comme d'habitude. Sans folie. Sans fioriture. Sans génie.
Verratti (6) : Une première demi-heure de porc. Marco était partout : à la récupération, à la relance et entre les lignes. Puis, Mathieu Valbuena s'est mis à jouer et l'Italien n'a plus vu le jour. Il a passé son match à courir dans le vide, pressant comme il pouvait. Et sans faire de faute. Ce qui est presque un exploit. On a retrouvé le petit gros du début de saison.
Matuidi (5) : Ça, pour courir, il court le Blaise. Par contre, il court dans le vide. Moins impressionnant au pressing et à la récupération de la gonfle, le gaucher n'était pas dans un grand soir. On l'a senti un poil crevé. Normal, il jouait son 657e match de l'année.
Pastore (5,5) : Il y a du génie dans Javier. On le sait. Sur deux-trois ouvertures, l'Argentin a envoyé du rêve. Ce mec pue le football. Cela étant dit, il a manqué d'implication pour réellement peser sur le jeu. Dommage. Peu importe, on lui pardonne tout. Lui, il a le droit.
Lucas Moura (7) : Des jambes de feu, des dribbles de chien de la casse et une réussite maximum sur l'ouverture du score. Pour un mec qui n'avait jamais joué sous la neige, il a pété les rotules de Morel pendant 30 minutes. Même s'il a été beaucoup plus discret après la pause, le Brésilien s'installe tranquillement dans l'équipe parisienne. Flash, putain.
Lavezzi (8) : Monsieur Lavezzi, vous êtes un cochon. Appels, contre-appels, prises de risque balle au pied, l'ancien du Napoli a été énorme dans l'investissement offensif. Pas forcément récompensé pour son match - quelle praline sur le poteau en tout début de match -, Ezequiel est en train de mettre tout le monde d'accord : le patron offensif, c'est lui.
Ibrahimovic (4) : Encore un match dégueulasse pour Ibrahimovic qui n'aura joué que 30 secondes. 29 au début pour délivrer un café-crème pour Lavezzi. Une au final pour placer son genou sur le second but parisien. Entre les deux, le néant. Ou presque. Visiblement moins bien physiquement, le Suédois est une énigme. Mais une énigme qui marque (4 buts en 2013). C'est toujours mieux que Carlos Bueno.
Chantôme (6) : Le guide de David Beckham a bien géré sa soudaine notoriété. Il devait protéger l'Anglais des interventions intempestives sur le banc de touche. Il a bien géré Paganelli. Malheureusement, il n'a pas vu Olivier Tallaron, parti dans son dos...
Beckham (sept paquets de kleenex) : Hey Jude en fond sonore, Ronaldo au coup d'envoi, Ariel machin chose aux platines, Posh dans les tribunes, Nicolas Sarkozy en guest, Samuel Eto'o de passage, décidément, les débuts de l'Anglais en Ligue 1 étaient attendus. Il décale Menez sur le dernier but mais son trop faible temps de jeu ne permet pas de savoir où en est le caleçon H&M humain.
Menez (6) : Il entre, fait une passe décisive et ne fait pas la gueule. C'est ça, mon pote.
Marseille:
Mandanda (3) : Aussi improbable que le lobby gay du Vatican, le placement du capitaine marseillais sur le premier but parisien. Confirmation, l’ancien Havrais n’est pas dans son assiette en ce moment.
Morel (5) : Le Yoann Huget de l’OM. Moins à la ramasse que prévu, mais pas fantastique non plus. Mais comme il paraît qu’on n'a rien trouvé de mieux que ces deux-là…
Mendes (4) : Le regard toujours un peu triste, le corps parfois un peu lent, le Brésilien dépanne et permet à Diawara de rester à son meilleur poste : le micro de Paga.
Nkoulou (2 en première mi-temps) : Merde, on a perdu le fameux meilleur défenseur de Ligue 1.
Nkoulou (8 en seconde mi-temps) : Cool, on a peut-être retrouvé le meilleur défenseur de Ligue 1. Derrière Thiago Silva, faut déconner non plus.
Fanni (6) : Pas de but cette fois, mais une belle reprise détournée par Sirigu. Le meilleur Marseillais du moment.
Romao (5,5) : Il y a trois ans, il faisait la paire avec Nicolas Dieuze à Grenoble. Il ne faut trop lui en demander, donc. Mais il fait plutôt bien oublier le fantôme de Benoît Cheyrou.
Barton (5) : Pour une fois, il a récupéré quelques ballons mais sans vraiment bien les exploiter. On a guetté – en vain – la petite semelle de bienvenue sur Beckham. Trop de caméras sans doute.
Kadir (6) : Bon week-end pour Foued. Il a évité le VA-Toulouse de samedi et a encore marqué des points auprès d’Elie Baup. Amalfitano Morgan n’est peut-être plus qu’un mauvais souvenir.
Valbuena (7) : «Je ne suis pas là pour faire rire la France», disait-il avant le match en référence à l’épisode du fou rire du CFC. On confirme, Mathieu tu ne fais rire personne. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui manque. Mais pas ce soir.
A.Ayew (6) : Pas mal le coup du genou tordu pour éviter le carton. Pas mal le match. On dirait que l’absence de son frère lui fait du bien. A nous aussi.
Gignac (5) : Il a manqué de marquer le but de la saison sur ce ciseau détourné par Sirigu. En même temps, il frappe le ballon du tibia.
Sougou (non noté) : On aurait aimé juger sa prestation sur le banc, mais Canal n’avait pas jugé bon de placer une caméra sur lui.
par Mathieu Faure et Alexandre Pedro pour So Foot
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Le PSG prend la marque
Nouveau logo, un site traduit en plusieurs langues, des entraînements ouverts aux journalistes uniquement sur accréditation, des présentations de joueur en direct du Qatar. Oui, le PSG a bien changé. Il a explosé tous les codes français et continue sa révolution culturelle à vitesse grand V. 53
Feu Président du Paris SG, Francis Borelli doit se retourner dans sa tombe. Le Président que certains fans avaient croisé dans le parcage parisien du stade de Galatasaray au début des années 2000 n'aurait pas supporté un tel bouleversement au sein d'un club qu'il a tant aimé. Un club qui vient de sortir un nouveau logo moins de deux semaines après la signature ultra médiatisée d'un David Beckham. Niveau caisse de résonance, ce PSG version QSI n'a pas d'égal en France. Il n'en a jamais eu. Et quand résonnent les propos du directeur général, Jean-Claude Blanc, dans les colonnes du Figaro, on comprend très vite que ce nouveau PSG ne va pas s'arrêter là. « L'ambition, c'est de rentrer rapidement dans le cercle fermé des cinq plus grands clubs européens. On veut construire une marque mondiale de sport. C'est une stratégie nouvelle en France » a précisé le dirigeant francilien. Voilà, le Paris SG n'est plus un club mais une marque. Pour la première fois, ce concept est au cœur d'un club français. Du jamais vu. En moins de deux ans, le Qatar a déjà avancé ses pions. Numériques tout d'abord. Le site PSG.fr est une machine à clics. Il semble bien loin le temps où le trublion Tagaz, fan du PSG avant tout, se fendait d'un petit dessin façon Plantu pour décrire l'actualité de la semaine.
Aujourd'hui, le site est disponible en français, anglais, arabe et espagnol. Des versions japonaise, chinoise et portugaise devraient arriver dans les prochaines semaines. Mieux, le site sert de vitrine au développement. Ainsi, c'est sur PSG TV que Jean-Claude Blanc a donné plus de détails sur l'évolution du club dans les années à venir : « Être un grand club veut dire aussi avoir non seulement une grande équipe et un grand staff technique qui l’encadre, mais aussi des infrastructures au niveau d’un grand club capable d’accueillir un grand public. C’est-à-dire un stade rénové, des infrastructures en matière de centre d’entraînement avec un lieu qui sera choisi dans quelques semaines pour développer un centre dédié à la performance. Une académie, un projet cher au président Al-Khelaïfi, pour développer à Paris le moyen d’attirer, de développer les meilleurs jeunes, les meilleurs footballeurs pour en faire non seulement des footballeurs de grand talent, mais aussi des hommes bien puisqu’on fera l’école à cet endroit-là et la partie éducative du projet sera extrêmement importante. » Oui, c'est le monde des Bisounours façon ISF.
Annie Cordy oubliée
L'objectif est simple : être partout. Tout le temps. « Notre stratégie nous conduit à cibler des villes pour rayonner à l'international. On vise plus Shanghai et Pékin que la Chine dans son ensemble » poursuit Jean-Claude Blanc. Au sein du football français, on savoure cette soudaine mise en lumière. Forcément, ça ramène du pognon. Officiellement tout du moins. En interne, on est complètement largué. Car le Paris SG va trop vite. Trop loin. L'arrivée de la superstar médiatique David Beckham a augmenté la cadence. Maintenant, il faut s'accréditer pour assister à un simple entraînement du PSG. La première séance de talons-fesses de l'Anglais a été suivie par plus de 150 journalistes. (au passage, So Foot n'a pas eu droit à son sésame). Incroyable... pour un joueur qui, à ce jour, n'a toujours pas disputé la moindre minute officielle sous ses nouvelles couleurs.
Pis, il a été convenu que le Qatar deviendrait la base avancée hivernale du club. Au chaud. A la maison. C'est à Doha que Lucas Moura a été présenté. Tout sauf un détail de logistique. C'était voulu et souhaité. La stratégie est celle d'une marque internationale. A savoir faire parler de nous. Peu importe par quel biais. Récemment, le club a mis en avant des clichés montrant les joueuses de tennis Serena Williams et Victoria Azarenka avec des liquettes PSG floquées à leur nom durant le tournoi WTA de Doha. Rafael Nadal est déjà venu donner le coup d'envoi d'un match au Parc des Princes. Ce soir, c'est Ronaldo, le vrai, qui ouvrira match contre Marseille. Tout le monde veut sa part du gâteau et les opérations VRP de ce type ne devraient pas s'arrêter en si bon chemin. On est là pour faire rêver les gens. "Rêvons plus grand" n'est-il d'ailleurs pas le slogan du club ?
Cette prise de hauteur et cette internationalisation est d'une rapidité sans précédent. A présent, même les communiqués de presse du club sont rédigés en français et en anglais. Un détail qui en dit long sur la volonté du club de s'inviter chez les grands d'Europe. Ce cirque médiatique est permanent mais en oublie l'essentiel : le terrain. Car mine de rien, et il ne faut pas l'oublier, le PSG, aussi riche qu'il soit, reste un club de football. Pour le moment, le palmarès n'a pas évolué d'un iota depuis l'arrivée de QSI alors que le PSG a déjà son logo pour l'année prochaine. Et sans doute bien d'autres choses dans la besace. On conseillerait au club de ne pas oublier d'où il vient. Il aura beau s'inviter chez les grands, l'ADN restera le même. Au fond de lui, le PSG est toujours ce club dont le premier hymne officiel - "Allez Paris !" - est sorti des cordes vocales de sa marraine. Une certaine Annie Cordy. Oui, celle de "Cho ka ka o".
par Mathieu Faure pour So Foot
Citation
Paris bat l'OM et dit «grazie Sirigu»
Bousculés par un bon OM, les joueurs du Paris Saint-Germain s'imposent (2-0) grâce à un but précoce et à une prestation exceptionnelle de Salvatore Sirigu. Véritable mur, le portier italien a largement compensé le manque d'inspiration des siens, notamment en seconde période. 74
«On sort les grosses vagues comme à Hawaï». A trois petites heures de leur sage Méditerranée, les Marseillais ont, sous une neige presque accueillante, pu constater la violence que peuvent causer les déferlantes parisiennes. Pan! L'arbitre siffle à peine le coup d'envoi quand un drôle de bruit résonne dans le Parc des Princes. Une bombe agricole ? Non, juste un énorme pétard. On n'a pas encore passé la minute de jeu que Lavezzi, parfaitement trouvé en profondeur par Zlatan, envoie une mine s'écraser sur le poteau de Mandanda. Prévenus, les samouraïs marseillais ferment les yeux et jouent haut et même plutôt bien. Au fond, la vérité de ce match est triste à accepter pour les Phocéens, car quasi-inéluctable. Les joueurs d'Elie Baup ont passé 90 minutes à construire de beaux châteaux de sable avec leurs moyens, puis à voir leurs édifices détruits par les vagues parisiennes et par un immense Salvatore Sirigu. Trop violents, trop soudains, les assauts des hommes d'Ancelotti sont venus à bout de Marseillais appliqués mais dégoûtés par un gardien, et qui quittent le Parc des Princes la tête haute. Le trou est fait. Une nouvelle fois.
Mandanda, goal volant
On se rappelle tous de cette pub où ce type qui a un peu la tête dans le cul met sa machine à laver en route et grimpe dessus histoire de se réveiller. Le début de match est à peu près aussi violent pour les Marseillais. Véritable pile électrique ce soir, Ezequiel Lavezzi dynamite tout ce qui bouge et fait passer un très mauvais moment à Nicolas Nkoulou et Lucas Mendes. A vrai dire, c'est plutôt une bonne nouvelle pour les Parisiens puisqu'au même moment, Zlatan Ibrahimovic commence sa partie de cache-cache avec André-Pierre Gignac. Auteur de deux mauvais tacles coup sur coup, sur Lavezzi et sur Zlatan, André Ayew esquive les cartons avec l'agilité d'un slalomeur tandis que Steve Mandanda décide que 21h10 est une heure idéale pour sortir promener son chien. Manque de bol, 21h10, c'est aussi l'heure pour Lucas de dégainer sa première accélération. Servi par Matuidi dans l'intervalle, le Brésilien lève la tête et envoie une frappe moisie qui fait flipper entre Barton et Nkoulou, avant de prendre Mandanda à contre-pied. A 7 mètres de son but sans trop savoir pourquoi, si ce n'est pour une bonne imitation de Michael Landreau, le portier phocéen est responsable du premier uppercut reçu par les siens. Entre deux rushs de Ezequiel «R1» Lavezzi, les Marseillais sortent la tête de l'eau. Sur leur côté droit, Fanni et Kadir combinent bien tandis que Valbuena et Ayew se battent comme des diables. A la demi-heure de jeu, l'ancien Valenciennois efface Maxwell et envoie une mine que Sirigu détourne en corner. Quelques minutes plus tard, Valbuena sollicite un joli une-deux avec Barton et envoie un bon centre, mais l'arbitre assistant signale un hors-jeu imaginaire. La première période s'achève sur un ultime frisson. Zlatan sort de sa tanière suite à une belle ouverture de Pastore et remise de la tête pour Lavezzi. Lancé comme un TGV sans grève des cheminots, l'Argentin tente de frapper mais se perd dans ses appuis. Les Marseillais soufflent.
Beckham? Non. Sirigu, oui!
Déçus du scénario des quarante-cinq premières minutes mais pas résignés, les Phocéens entrent bien dans la seconde période. Mathieu Valbuena, auteur d'un match dont se souviendra le bon Verratti dans l'entrejeu, frappe du gauche, mais sa tentative passe à côté du but de Sirigu. Dans la foulée, Lavezzi, dont la caisse a été impressionnante ce soir, rate sa millième occasion d'adresser une passe décisive à Zlatan ou Lucas ce soir. Toujours tranchant mais rarement auteur du bon choix dans la dernière passe, l'Argentin est l'une des raisons pour lesquelles les Parisiens ne font pas le break. A 1-0, les hommes de Carlo Ancelotti se font peur. Mais à chaque problème ses solutions. Quand ils n'arrivent pas à faire péter le verrou adverse plus d'une fois, les coéquipiers de Blaise Matuidi peuvent compter sur une sacrée muraille en la personne de Salvatore Sirigu. Impeccable sur une frappe de Gignac, bien servi par Valbuena - même si l'arbitre n'a pas cru bon de signaler corner - le portier italien a passé sa soirée à dégoûter les Marseillais. Une nouvelle fois sollicité sur un long ballon de Nkoulou, le numéro 9 de l'OM claque une reprise de volée acrobatique qui oblige le Sarde à dégainer une nouvelle claquette. C'est encore l'ancien gardien de Palerme qui prive André Ayew, de la tête, de l'égalisation. Finalement, le seul frisson parisien de la seconde période est celui qu'ils attendaient tous, eux, ce qui n'ont pas supporté Jean-Eudes Maurice et Apoula Edel. Entré à la place de Pastore, David Beckham a joué. Il a même fait des passes et il va très certainement prendre une douche. Mais ça, on s'en fout. Et les Marseillais s'en foutent. Car en dépit des vagues parisiennes, les Phocéens ont surfé avec brio. Pas à son avantage en première période, Nkoulou a rarement été pris à défaut lors d'une seconde période dominée par les siens et conclue par une frappe soudaine de Valbuena, qui vient taquiner la lucarne. Le match se termine sous les sifflets du Parc pour un Zlatan fantomatique avant que le Parc ne crie son nom dans les arrêts de jeu, sur un but du genou. Sinon Jérémy Ménez est entré en jeu tandis que l'OM a lancé Sougou dans le grand bain. Elle est peut-être là, la différence entre les deux équipes. En tout cas, c'est là qu'elle est plus criante que sur le terrain ce soir.
Swann Borsellino pour So Foot