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Cavani reste flou
À peine sacré champion, l’attaquant uruguayen du PSG n’a pas clarifié sa situation. Il a répété son désir de discuter avec le club de ses perspectives.
IL EST MINUIT PASSÉ, mercredi soir au Parc des Princes, et Edinson Cavani s’engage dans la zone mixte qui sépare le vestiaire du parking. À vingt-sept ans, malgré la défaite du PSG contre Rennes (1-2), l’homme le plus cher de l’histoire de la L 1, acheté 64 M€ à Naples l’été dernier, vient de conquérir son premier titre de champion dans un club européen, sept ans après son précédent sacre, au pays, sous le maillot de Danubio, un club de Montevideo.
Avant de quitter le stade, l’Uruguayen va pointer le caractère capricieux, voire ingrat, d’une partie du public parisien, qui a préféré vider les tribunes au coup de sifflet final, sans prendre le temps de saluer les héros d’une saison entière. Il n’ira pas jusqu’au « ici, avant, il n’y avait rien » , lâché un an plus tôt par Ibrahimovic après une victoire compliquée contre Nancy (2-1, le 9 mars 2013). Pas d’acidité dans la voix posée du Matador, mais une déception palpable.
« Je m’attendais à une autre réaction du public, avec plus d’indulgence et plus de soutien. Les gens devraient plutôt apprécier notre saison dans sa globalité. Normalement, pour des supporters, il n’y a rien de plus beau que de voir leur équipe gagner un Championnat. Quand j’étais à Palerme ou à Naples, j ’ ai vécu d’inoubliables moments de communion avec les tifosi quand l’équipe atteignait ses objectifs. Mais le foot est comme ça… Nous, dans le groupe, on sait à quel point gagner un Championnat est difficile. »
Il tire, ensuite, un bilan de sa première saison parisienne. « Elle a été belle, malgré toutes les polémiques autour de moi. » Une allusion, entre autres, aux critiques qui l’ont visé après son entretien dans L’Équipe, le 1er avril, où il exprimait sa frustration d’avoir été déplacé à droite dans le 4-3-3 de Laurent Blanc et les interrogations qui en découlaient sur son avenir.
« JE VAIS ASSURÉMENT PARLER AVEC LE PRÉSIDENT »
À la question de savoir s’il a la certitude de rester au PSG la saison prochaine, sa réponse reste évasive. « Je vais assurément parler avec le président, avec le club. Si j’ai des choses importantes à dire, je le ferai en interne. » Et il ajoutera, dans un sourire un brin énigmatique : « Je pense que nous ferons en sorte que les choses se passent du mieux possible... »
Attiré par la Premier League, il restera flou sur ses prétendants anglais, notamment Manchester United : « Je ne sais pas ce qui est vrai ou pas dans ce qui se dit. » Sur Chelsea, il doit savoir la voie étroite, le club londonien semblant déjà d’accord avec Diego Costa (Atlético Madrid). Alors que Nasser al-Khelaïfi, son président, affirme qu’il restera, l’avenir de l’Uruguayen dessine le grand point d’interrogation du printemps parisien.
« Le dossier Cavani est sensible depuis le début de la saison » , soufflait même, hier, un familier du club.
À peine sacré champion, l’attaquant uruguayen du PSG n’a pas clarifié sa situation. Il a répété son désir de discuter avec le club de ses perspectives.
IL EST MINUIT PASSÉ, mercredi soir au Parc des Princes, et Edinson Cavani s’engage dans la zone mixte qui sépare le vestiaire du parking. À vingt-sept ans, malgré la défaite du PSG contre Rennes (1-2), l’homme le plus cher de l’histoire de la L 1, acheté 64 M€ à Naples l’été dernier, vient de conquérir son premier titre de champion dans un club européen, sept ans après son précédent sacre, au pays, sous le maillot de Danubio, un club de Montevideo.
Avant de quitter le stade, l’Uruguayen va pointer le caractère capricieux, voire ingrat, d’une partie du public parisien, qui a préféré vider les tribunes au coup de sifflet final, sans prendre le temps de saluer les héros d’une saison entière. Il n’ira pas jusqu’au « ici, avant, il n’y avait rien » , lâché un an plus tôt par Ibrahimovic après une victoire compliquée contre Nancy (2-1, le 9 mars 2013). Pas d’acidité dans la voix posée du Matador, mais une déception palpable.
« Je m’attendais à une autre réaction du public, avec plus d’indulgence et plus de soutien. Les gens devraient plutôt apprécier notre saison dans sa globalité. Normalement, pour des supporters, il n’y a rien de plus beau que de voir leur équipe gagner un Championnat. Quand j’étais à Palerme ou à Naples, j ’ ai vécu d’inoubliables moments de communion avec les tifosi quand l’équipe atteignait ses objectifs. Mais le foot est comme ça… Nous, dans le groupe, on sait à quel point gagner un Championnat est difficile. »
Il tire, ensuite, un bilan de sa première saison parisienne. « Elle a été belle, malgré toutes les polémiques autour de moi. » Une allusion, entre autres, aux critiques qui l’ont visé après son entretien dans L’Équipe, le 1er avril, où il exprimait sa frustration d’avoir été déplacé à droite dans le 4-3-3 de Laurent Blanc et les interrogations qui en découlaient sur son avenir.
« JE VAIS ASSURÉMENT PARLER AVEC LE PRÉSIDENT »
À la question de savoir s’il a la certitude de rester au PSG la saison prochaine, sa réponse reste évasive. « Je vais assurément parler avec le président, avec le club. Si j’ai des choses importantes à dire, je le ferai en interne. » Et il ajoutera, dans un sourire un brin énigmatique : « Je pense que nous ferons en sorte que les choses se passent du mieux possible... »
Attiré par la Premier League, il restera flou sur ses prétendants anglais, notamment Manchester United : « Je ne sais pas ce qui est vrai ou pas dans ce qui se dit. » Sur Chelsea, il doit savoir la voie étroite, le club londonien semblant déjà d’accord avec Diego Costa (Atlético Madrid). Alors que Nasser al-Khelaïfi, son président, affirme qu’il restera, l’avenir de l’Uruguayen dessine le grand point d’interrogation du printemps parisien.
« Le dossier Cavani est sensible depuis le début de la saison » , soufflait même, hier, un familier du club.
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Lucas ira quand même « au Brésil le mois prochain »
MERCREDI, quelques heures avant le match PSG-Rennes (1-2), Lucas a appris que Luiz Felipe Scolari ne l’avait pas retenu dans la liste des vingt-trois Brésiliens amenés à disputer la Coupe du monde dans leur pays (12 juin13 juillet). À l’issue de la rencontre, le milieu offensif (21 ans) a raconté sa désillusion : « J’ai passé une journée agitée. Je me sentais un peu nerveux, angoissé. Quand j’ai appris ma non-sélection, je ne vais pas dire que je me suis senti très bien… Mais ces sentiments font partie de la vie des footballeurs. J’espérais vraiment jusqu’au dernier moment figurer sur cette liste. Mais bon, je suis encore très jeune et il me reste beaucoup de choses à accomplir dans macarrière. J’irai au Brésil le mois prochain passer du temps avec ma famille et soutenir mes amis de la Seleçao. J’ai reçu beaucoup de messages de réconfort de mes fans. La vie continue. »
MERCREDI, quelques heures avant le match PSG-Rennes (1-2), Lucas a appris que Luiz Felipe Scolari ne l’avait pas retenu dans la liste des vingt-trois Brésiliens amenés à disputer la Coupe du monde dans leur pays (12 juin13 juillet). À l’issue de la rencontre, le milieu offensif (21 ans) a raconté sa désillusion : « J’ai passé une journée agitée. Je me sentais un peu nerveux, angoissé. Quand j’ai appris ma non-sélection, je ne vais pas dire que je me suis senti très bien… Mais ces sentiments font partie de la vie des footballeurs. J’espérais vraiment jusqu’au dernier moment figurer sur cette liste. Mais bon, je suis encore très jeune et il me reste beaucoup de choses à accomplir dans macarrière. J’irai au Brésil le mois prochain passer du temps avec ma famille et soutenir mes amis de la Seleçao. J’ai reçu beaucoup de messages de réconfort de mes fans. La vie continue. »
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LES SANCTIONS OFFICIALISÉES AUJOURD’HUI ?
Au départ, l’UEFA avait prévu d’annoncer aujourd’hui les différentes décisions prises à l’encontre des neuf clubs européens encore sur la sellette à propos du fair-play financier. Mais ce n’est plus certain car le cas de Manchester City fait toujours débat. Des sanctions à peu près équivalentes à celles du PSG (encadrement de la masse salariale, contrôle des transferts, limitation du nombre de joueurs à 21 en Ligue des champions et une amende de 60 M€) sont envisagées. Mais elles sont mal acceptées par le club mancunien, qui les juge trop lourdes. Pour le PSG, tout est réglé. C’est aussi le cas pour les clubs russes et turcs concernés, mais qui auront des sanctions beaucoup moins importantes.
Au départ, l’UEFA avait prévu d’annoncer aujourd’hui les différentes décisions prises à l’encontre des neuf clubs européens encore sur la sellette à propos du fair-play financier. Mais ce n’est plus certain car le cas de Manchester City fait toujours débat. Des sanctions à peu près équivalentes à celles du PSG (encadrement de la masse salariale, contrôle des transferts, limitation du nombre de joueurs à 21 en Ligue des champions et une amende de 60 M€) sont envisagées. Mais elles sont mal acceptées par le club mancunien, qui les juge trop lourdes. Pour le PSG, tout est réglé. C’est aussi le cas pour les clubs russes et turcs concernés, mais qui auront des sanctions beaucoup moins importantes.
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Blanc prolonge la fête
Le PSG, qui a célébré son titre de champion dans un restaurant parisien, a officialisé la prolongation du contrat de son entraîneur, hier.
LE PARIS-SG a mis un terme au feuilleton de la prolongation de contrat de Laurent Blanc, qui aura duré plus de trois mois, jusqu’à alimenter le flou autour de l’avenir de l’entraîneur du club de la capitale, après l’élimination contre Chelsea en quarts de finale de la Ligue des champions (aller, 3-1, le 2 avril, retour, 0-2, le 8 avril) et la défaite à Lyon (0-1, le 13 avril). Au lendemain de son deuxième titre de champion de France d’affilée – le quatrième de son histoire – mercredi, face à Rennes (1-2), le PSG a en effet officialisé, hier à 15 heures, que Blanc avait prolongé son contrat d’une année , jusqu’au 30 juin 2016.
Les discussions ont achoppé durant plusieurs semaines sur deux volets principaux. L’aspect financier, d’abord : le salaire proposé par les propriétaires qatariens du club (260 000 € brut par mois) n’était pas à la hauteur des attentes de l’ex-entraîneur de Bordeaux. Second point : Blanc souhaitait, pour prolonger, être mieux intégré à certains processus de décision, comme ceux liés aux obligations publicitaires des joueurs, qu’il espère, à l’avenir, plus en accord avec ses plannings de travail au Camp des Loges.
Un accord a été trouvé, mercredi matin, à Paris lors d’un ultime rendez-vous entre Jean-Pierre Bernès, l’agent de l’entraîneur, Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du PSG, et son président, Nasser al-Khelaïfi.
LA VENUE DE DANIEL ALVES PRESQUE BOUCLÉE
Le staff de Blanc ne changera pas. Al-Khelaïfi n’aurait toujours pas l’intention de recruter un directeur sportif pour remplacer Leonardo, parti l’été dernier. Mais Blanc, également vainqueur cette saison de la Coupe de la Ligue, devrait déjà pouvoir compter sur l’arrivée du latéral droit brésilien Daniel Alves (31 ans, sous contrat jusqu’en 2015 avec le FC Barcelone), dont la venue est quasi bouclée. Il s’est également vu, à nouveau, assigner plusieurs objectifs par son président : un titre de champion, une coupe et, au moins, une demi-finale de C 1. « Je suis très heureux de prolonger mon engagement au PSG et de m’inscrire dans la durée pour contribuer au projet le plus ambitieux d’Europe » , a commenté Blanc, alors que son président a souligné le « parcours remarquable » et « le style de jeu élégant et performant initié par Laurent Blanc».
« Il fait du bon travail » , a déclaré Zlatan Ibrahimovic, qui a joué les guest stars lors d’une opération promotionnelle organisée hier par Nike, l’équipementier du PSG, au Carreau du Temple (IIIe arrondissement). « Blanc nous a aidés à mieux nous entendre sur le terrain » , a ajouté Thiago Silva, également présent, comme Yohan Cabaye. Les trois Parisiens sont apparus souriants mais fatigués.
Après la défaite, mercredi, les joueurs ont fêté le titre à L’Opéra, le restaurant de l’opéra Garnier, dans le IXe arrondissement de Paris. Ibra fut l’un des premiers arrivés avec sa femme Helena Seger et ses deux enfants. Al-Khelaïfi est apparu dans la foulée avec Thiago Silva, puis Maxwell. Blanc a rejoint le groupe le dernier à 1 h 30, un quart d’heure avant le départ d’Edinson Cavani, premier à quitter les lieux. Le président du PSG a échangé quelques mots avec Mino Raiola – l’agent d’Ibra, de Maxwell, de Matuidi et de Van der Wiel – présent à la fête. Certains Parisiens ont dansé jusque vers quatre heures du matin. Lavezzi et Verratti se sont montrés parmi les plus remuants.
Le PSG, qui a célébré son titre de champion dans un restaurant parisien, a officialisé la prolongation du contrat de son entraîneur, hier.
LE PARIS-SG a mis un terme au feuilleton de la prolongation de contrat de Laurent Blanc, qui aura duré plus de trois mois, jusqu’à alimenter le flou autour de l’avenir de l’entraîneur du club de la capitale, après l’élimination contre Chelsea en quarts de finale de la Ligue des champions (aller, 3-1, le 2 avril, retour, 0-2, le 8 avril) et la défaite à Lyon (0-1, le 13 avril). Au lendemain de son deuxième titre de champion de France d’affilée – le quatrième de son histoire – mercredi, face à Rennes (1-2), le PSG a en effet officialisé, hier à 15 heures, que Blanc avait prolongé son contrat d’une année , jusqu’au 30 juin 2016.
Les discussions ont achoppé durant plusieurs semaines sur deux volets principaux. L’aspect financier, d’abord : le salaire proposé par les propriétaires qatariens du club (260 000 € brut par mois) n’était pas à la hauteur des attentes de l’ex-entraîneur de Bordeaux. Second point : Blanc souhaitait, pour prolonger, être mieux intégré à certains processus de décision, comme ceux liés aux obligations publicitaires des joueurs, qu’il espère, à l’avenir, plus en accord avec ses plannings de travail au Camp des Loges.
Un accord a été trouvé, mercredi matin, à Paris lors d’un ultime rendez-vous entre Jean-Pierre Bernès, l’agent de l’entraîneur, Jean-Claude Blanc, le directeur général délégué du PSG, et son président, Nasser al-Khelaïfi.
LA VENUE DE DANIEL ALVES PRESQUE BOUCLÉE
Le staff de Blanc ne changera pas. Al-Khelaïfi n’aurait toujours pas l’intention de recruter un directeur sportif pour remplacer Leonardo, parti l’été dernier. Mais Blanc, également vainqueur cette saison de la Coupe de la Ligue, devrait déjà pouvoir compter sur l’arrivée du latéral droit brésilien Daniel Alves (31 ans, sous contrat jusqu’en 2015 avec le FC Barcelone), dont la venue est quasi bouclée. Il s’est également vu, à nouveau, assigner plusieurs objectifs par son président : un titre de champion, une coupe et, au moins, une demi-finale de C 1. « Je suis très heureux de prolonger mon engagement au PSG et de m’inscrire dans la durée pour contribuer au projet le plus ambitieux d’Europe » , a commenté Blanc, alors que son président a souligné le « parcours remarquable » et « le style de jeu élégant et performant initié par Laurent Blanc».
« Il fait du bon travail » , a déclaré Zlatan Ibrahimovic, qui a joué les guest stars lors d’une opération promotionnelle organisée hier par Nike, l’équipementier du PSG, au Carreau du Temple (IIIe arrondissement). « Blanc nous a aidés à mieux nous entendre sur le terrain » , a ajouté Thiago Silva, également présent, comme Yohan Cabaye. Les trois Parisiens sont apparus souriants mais fatigués.
Après la défaite, mercredi, les joueurs ont fêté le titre à L’Opéra, le restaurant de l’opéra Garnier, dans le IXe arrondissement de Paris. Ibra fut l’un des premiers arrivés avec sa femme Helena Seger et ses deux enfants. Al-Khelaïfi est apparu dans la foulée avec Thiago Silva, puis Maxwell. Blanc a rejoint le groupe le dernier à 1 h 30, un quart d’heure avant le départ d’Edinson Cavani, premier à quitter les lieux. Le président du PSG a échangé quelques mots avec Mino Raiola – l’agent d’Ibra, de Maxwell, de Matuidi et de Van der Wiel – présent à la fête. Certains Parisiens ont dansé jusque vers quatre heures du matin. Lavezzi et Verratti se sont montrés parmi les plus remuants.
L'Equipe