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PSG : un drame qui va laisser des traces
L’issue est devenue inéluctable. Depuis vendredi, Yann L., 37 ans, le supporteur parisien grièvement blessé lors d’une agression avant le match PSG - OM du 28 février, est en état de mort clinique comme nous l’annoncions hier. Aujourd’hui, les médecins de l’hôpital Beaujon de Clichy devraient décider l’arrêt de l’assistance médicale.
Du côté des supporteurs du virage Boulogne, au nombre desquels comptait la victime, on s’est préparés à cette nouvelle. Avant le match contre Sochaux samedi, les membres de ce virage avaient été prévenus de l’état de santé gravissime de Yann L. Un peu plus de trois ans après la mort de Julien Quemener, le 23 novembre 2006, ce serait la deuxième fois qu’un drame frappe un supporteur parisien autour du Parc des Princes.
Que peut-il se passer ? Les dirigeants parisiens et les forces de l’ordre redoutent que l’officialisation du décès de Yann L. accentue la colère des membres de Boulogne vis-à-vis de ceux d’Auteuil, accusés d’être à l’origine de l’agression. Le kop de Boulogne a déjà mal perçu le communiqué de trois associations d’Auteuil expliquant que Yann L. était « un des participants actifs de l’attaque ». Côté Boulogne, la tendance serait d’attendre les suites de l’enquête de police. Après l’arrestation jeudi d’un sympathisant des Authentiks, qui a reconnu sa participation à l’agression et a livré d’autres noms, d’autres interpellations doivent avoir lieu cette semaine. Le contexte actuel n’est pas favorable à d’éventuelles représailles : depuis PSG - OM, les forces de l’ordre ont accru leur surveillance. Plus de 200 interdictions de stade ont été prononcées. Mais la tension reste palpable : ainsi, quelques membres d’Auteuil ont déposé des mains courantes au commissariat pour « menaces » afin de se prémunir d’éventuels incidents…
Que peut faire le PSG maintenant ? Le club attend de savoir si des membres d’associations sont impliqués directement dans les incidents du 28 février. Dans l’affirmative, les pouvoirs publics dissoudront ces associations. Dans ce cas, le PSG cesserait toutes relations avec les membres des groupes dissous. Le contexte actuel se prête aussi à une reprise en main : les membres d’Auteuil font plutôt profil bas et les plus anciens de Boulogne ne cachent plus leur volonté de prendre du recul. Le club parisien envisagerait également d’augmenter sensiblement le prix des places. « Mieux vaut un stade un peu plus vide, mais avec une ambiance moins malsaine », expliquait-on du côté de l’actionnaire majoritaire samedi dernier…
CHRISTOPHE BÉRARD ET A.H. (AVEC S.D.M ET DA.D.)
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Les joueurs échappent au procès des transferts douteux du PSG
Le tribunal correctionnel de Paris va juger pendant un mois d’anciens dirigeants du club de la capitale pour une succession de transferts entre 1998 et 2003.
Au début, l’enquête des juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset visait le PSG, Canal + et une myriade de joueurs prestigieux. Les investigations sur les transferts douteux du club parisien promettaient même de faire trembler le football professionnel français.
Mais au final, le procès qui s’ouvre aujourd’hui devant 11e chambre correctionnelle du tribunal de Paris promet juste d’en éclairer les coulisses.
Jusqu’à la mi-avril, à raison de trois après-midi par semaine, vont être jugés pour « faux et usage de faux » et « travail dissimulé » quelques acteurs d’un système de fraude fiscale et sociale mis en place par le PSG de 1998 à 2003 pour répondre aux prétentions salariales des joueurs qu’il voulait acquérir.
Le club, en tant que personne morale, et trois de ses anciens dirigeants, dont les présidents Laurent Perpère et Francis Graille, en sont les principaux responsables, estime l’accusation, qui souligne cependant qu’aucun fait d’enrichissement personnel ce qui motivait l’enquête à son commencement en 2005 ne leur est imputable. Au contraire de l’affaire des comptes de l’Olympique de Marseille qui a été définitivement jugée il y a deux ans.
Avec les anciens dirigeants du PSG comparaîtront également une dizaine d’agents de joueurs. En revanche, le groupe Canal +, gros bailleur de fonds du club, et ses dirigeants échappent aux poursuites « faute d’éléments de preuves ». La responsabilité pénale des joueurs, pourtant principaux bénéficiaires des revenus non imposés générés par le système, n’a pas non plus été retenue. Nike Europe et l’ancien directeur financier de Nike France, Jean-Baptiste Mayer, échappent aussi au procès mais deux autres anciens dirigeants de l’équipementier américain, et la société comme personne morale, sont renvoyés.
Sur le fond du dossier, c’est à travers Nike France, d’une part, et via les agents, de l’autre, que le club actionnait les moyens de la fraude présumée : contrats de droits à l’image fictifs et fausses facturations ; conventions bidon ou surévaluations de transferts… Autant de mécanismes, où les sommes en jeu atteignent d’impressionnants montants, que le tribunal va tour à tour examiner. Des pratiques qui, selon un des protagonistes de l’affaire, existeraient encore aujourd’hui.
P.É. et A.H.
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Deux présidents, Nike et des agents sur le banc des prévenus
Le PSG et trois de ses ex-dirigeants
Voici les principaux acteurs du procès qui s’ouvre cet après-midi devant la 11 e chambre correctionnelle du tribunal de Paris.
Le PSG et trois de ses ex-dirigeants
Anciens présidents, Laurent Perpère (1998-2003) et Francis Graille (2003-2005) comparaissent pour « faux et usage de faux » et « travail dissimulé ».
Selon l’accusation, ils étaient en charge des arbitrages financiers et des décisions qui ont conduit à appliquer le système de fraude mis en place au sein du club parisien. Le premier, rapporte son avocat Me Pierre Cornut-Gentille, reconnaît des « montages » et quelques « irrégularités » sur des salaires versés à un joueur (Okocha), mais conteste les qualifications retenues. « Il fallait trouver des moyens, vu les prétentions salariales des joueurs, pour limiter les charges sociales et rester concurrentiel sur le marché. Ce qui ne constitue pas une infraction pénale », avance l’avocat.
Francis Graille, qui réserve ses déclarations au tribunal, a toujours contesté les faits, niant avoir signé la moindre « convention de complaisance » avec des agents. Seuls deux cas de transferts suspects, signés en 2003, lui sont au final reprochés (Heinze et Boskovic) ainsi que des fausses facturations et compléments de salaires sur une douzaine de contrats avec Nike.
L’ex-directeur financier du PSG, Pierre Frelot, devenu depuis agent de joueurs, est considéré sur toute la période comme leur complice. Il a longuement détaillé, durant l’enquête, des pratiques mises en place, affirme-t-il, avant son arrivée.
Le club, lui, est renvoyé en tant que personne morale pour l’ensemble des faits. L’accusation lui reproche d’avoir voulu minorer ses charges fiscales et sociales.
Une dizaine d’agents de joueurs
Ranko Stojic, Milan Calasan, Roger Henrotay, Roberto Rodriguez… Seuls neuf agents de joueurs, renvoyés pour faux et usage de faux et complicité de travail dissimulé, devront s’expliquer. Le rôle de ces intermédiaires est au coeur des montages financiers incriminés lors des transferts.
Ces montages prenaient des formes diverses : surévaluation d’indemnités de transfert, prime à la signature, paiement partiel de salaires par le club étranger d’origine s’il dispose d’une fiscalité plus avantageuse… Ils permettaient aux joueurs de toucher des compléments de salaires, et au PSG de payer moins de charges.
Nike France et deux de ses responsables
Renégocié en 1999 puis en 2003, le contrat de sponsoring entre l’équipementier et le club est au coeur du système, détaille l’accusation. Il prévoit en effet une « enveloppe joueurs » qui permet des rémunérations complémentaires sous couvert d’amendes fictives et de fausses facturations.
Vingt-cinq contrats de droits à l’image seront examinés durant le procès pour un montant de 9 M€. Les joueurs (dont les Brésiliens Ronaldinho et André Luiz ou le gardien Lionel Letizi) avaient pour seule obligation de porter des chaussures de la marque. Seuls trois joueurs interrogés (Jérôme Leroy, André Luiz, Boskovic) ont reconnu qu’ils bénéficiaient ainsi de compléments de salaires. Olivier Jaubert, ancien responsable marketing sportif de Nike, et Jean-Pierre Petit, président de Nike France ainsi que la SAS Nike France en tant que personne morale, sont renvoyés pour faux et usage de faux et complicité de travail dissimulé.
PASCALE ÉGRÉ ET ARNAUD HERMANT
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Des absents de marque
« C’est le procès du tronc, il n’y a ni les jambes, c’est-à-dire les joueurs, ni la tête Canal +, l’actionnaire du club », plaisante une source judiciaire. En effet, certains transferts vont être jugés mais pas ceux des deux stars du PSG de l’époque : Ronaldinho et Pauleta.
Pourtant, Vincent Vallejo, le directeur de l’audit mené sur le club parisien à la demande de Vivendi Universal, la maison mère de la chaîne cryptée, avait avoué, devant les enquêteurs, que le club avait payé les impôts du buteur portugais en se soustrayant aux charges sociales et fiscales.
« Quant à Ronaldinho, il aurait fallu s’attaquer à Sport +, une filiale de Canal. En faisant ainsi, les magistrats auraient été obligés de remonter à la chaîne », explique un avocat.
Mais la télévision de Boulogne-Billancourt ne sera pas totalement absente des débats. Dans le processus de vente du club aux nouveaux actionnaires en avril 2006, elle s’est engagée à prendre en charge les sanctions (amendes…) éventuelles dont le PSG pourrait faire l’objet en cas de condamnation lors de ce procès.
P.É. et A.H.
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Le malaise Sylvain Armand
Sylvain Armand est resté sur le banc de touche samedi face à Sochaux (4-1). Il a été suppléé au poste de latéral gauche par Marcos Ceará. Selon Kombouaré, ce changement est avant tout tactique : « J’ai pensé que c’était mieux pour bloquer Maurice-Belay ». Pas sûr que cette explication suffise à l’ancien Nantais.
Depuis samedi et l’après-match, Armand a fait part de son malaise à ses proches. Il leur a confié qu’il ne comprenait pas la décision de l’entraîneur et qu’il était déçu. Armand pensait jouer après sa prestation correcte à Lens (1-1).
Auteur d’une saison moyenne, sans doute la moins aboutie depuis qu’il est arrivé au club en 2004, le vice-capitaine a déjà été écarté trois matchs par Kombouaré après sa triste performance contre Lorient (défaite 3-0), le 6 février. Hier matin, en quittant le camp des Loges, Sylvain Armand a salué la presse, mais sans pouvoir masquer totalement sa déception. Alors qu’il est encore sous contrat deux ans, son avenir parisien semble s’obscurcir de semaine en semaine. Sera-t-il encore au PSG en 2010-2011 ?
ARNAUD HERMANT
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PSG Express
Hier. Décrassage. Footing pour les titulaires. Exercices devant le but pour les autres.
Aujourd’hui. Repos. Reprise demain à 10 h 30 au camp des Loges.
Infirmerie. Luyindula (genou).
Rendez-vous. Nice - PSG (à huis clos), 29e journée de L 1, samedi 20 mars à 19 heures (Foot +).
Nice tentera aujourd’hui, devant la commission d’appel de la Ligue, de faire changer la date de son match à huis clos. Ses dirigeants ne sont guère optimistes.
leparisien.frCitation
Chantôme se blesse
Ecarté par Antoine Kombouaré pour la réception de Sochaux ce week-end en Championnat (4-1), Clément Chantôme s'est blessé dimanche avec la réserve du PSG (0-1). Titulaire pour affronter Balma (CFA), le milieu de terrain a quitté ses partenaires au bout de cinq minutes de jeu. Légèrement touché à la cheville, il n'a pas voulu prendre de risque, selon L'Equipe de ce lundi, et sera donc présent à l'entraînement du groupe professionnel dès mardi.
Lequipe.frCitation
Communiqué de presse
Le PSG sera représenté à l’audience correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris qui s’ouvre ce lundi 15 mars 2010.
Face aux multiples sollicitations médiatiques concernant cette affaire, le PSG tient à rappeler :
- Le PSG est poursuivi en qualité de personne morale dans cette affaire pour des faits anciens d’une dizaine d’années.
- Ces faits bien qu’ayant une qualification pénale portent exclusivement sur de prétendues dissimulations d’activités et de salaires au préjudice de l’URSSAF. Il s’agit donc de faits qui généralement sont soulevés dans le cadre d’un contrôle URSSAF et donnent lieu, s’ils sont avérés, à un redressement de cotisations sociales par cet organisme.
- Aucun des dirigeants actuels du Club n’était présent à l’époque des faits. Ainsi, compte tenu de cette situation et de la complexité du dossier, la Direction actuelle du PSG n’est pas en mesure de s’exprimer sur le bien fondé des faits qui sont reprochés au Club. Elle ne peut que prendre acte des éléments qu’elle a découvert dans le dossier. Le PSG n’entend pas se substituer au tribunal à qui il appartient in fine de juger cette affaire.
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J.Clément : « Une victoire qui fait du bien »
Au lendemain de la victoire contre Sochaux, Jérémy Clément revient sur la rencontre et évoque le déplacement du week-end prochain à Nice.
Jérémy, comment est l’ambiance ce dimanche matin au Camp des Loges ?
« Forcément bonne. C’est vrai que ça faisait pas mal de temps que l’on n’avait pas gagné de cette manière. On est content de prendre 3 points après le match nul obtenu a Lens le week-end dernier (1-1). C’est une victoire qui fait du bien à tous points de vue. »
Marquer tôt dans le match, était-ce la clé du succès ?
« On est bien entré dans le match et on s’est rendu le match facile grâce à ce premier but, sur une erreur de Dalmat. On s’est créé beaucoup de situations et on a réussi à en concrétiser trois en première période. A 3-0 à la pause, le match est fini. On s’est facilité le travail et on a pu gérer notre match. »
Le coach souhaitait retrouver une solidité défensive. A l’exception du penalty de Sochaux, c’est chose faite…
« On n’a pas trop concédé d’occasions en première période en effet. Un peu plus en deuxième car Sochaux a eu une réaction d’orgueil. On encaisse un but sans avoir été mis en difficulté. C’était un bon match. »
Comment abordes-tu le déplacement du week-end prochain à Nice ?
« Nice a gagné au Mans samedi (0-1) et reprend des couleurs. De notre côté, nous irons là-bas pour prendre des points en essayant d’avoir la même réussite offensive et la même rigueur que face à Sochaux. Il faut chercher à réaliser un match solide et à prendre du plaisir. Notre situation reste délicate, mais c’était plaisant samedi de jouer comme on l’a fait sur cette nouvelle pelouse du Parc. Il faudra appliquer les mêmes principes à Nice. »
LP
PSG.fr