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La tribune Auteuil menacée de fermeture
Le PSG est passé hier matin devant la commission supérieure d’appel de la fédération française (FFF). Ce passage devant l’instance disciplinaire fait suite à une lourde amende infligée par la commission de discipline de la Ligue (LFP) — pour usage répété de fumigènes par les supporteurs parisiens — que le club de la capitale conteste.
La sanction sera communiquée aujourd’hui.
Selon nos informations, les membres de la commission d’appel de la FFF réfléchissaient hier à sanctionner Paris d’une fermeture de la tribune Auteuil avec sursis. C’est ce qu’ils auraient laissé entendre à Philippe Boindrieux et à Pascal Wilhelm, respectivement directeur général et avocat du PSG, venus défendre l’action reconnue du club en matière de sécurité.
Une autre source confirme que cette peine était bien à l’étude, mais la commission de la FFF souhaitait se prémunir juridiquement avant d’arrêter sa décision. De son côté, la préfecture de police de Paris ne serait pas totalement convaincue de l’opportunité de cette sanction même si elle prend très à coeur ce dossier des fumigènes. Elle a convoqué hier soir trois groupes de supporteurs de la tribune Auteuil (Supras, Lutèce Falco et Authentiks) pour les rappeler à l’ordre et de nouveau brandir la menace des interdictions de stade et de la dissolution des associations.
Cette convocation des ultras fait suite à celle de la direction du PSG, quelques jours avant, sur le même sujet. Depuis plusieurs matchs, en effet, ce phénomène est de nouveau en vogue dans les travées parisiennes. Comme ce fut le cas le soir de PSG-Marseille (défaite 3-1) où plusieurs dizaines de feux de Bengale ont été allumés.
180 000 euros d’amende
Depuis le début de janvier, le PSG a été sanctionné de 180 000 euros d’amende pour ce type d’incidents. Ces sommes sont prélevées directement sur les droits TV perçus par les clubs. Et la sanction pourrait encore s’alourdir. Si les incidents liés aux fumigènes se poursuivent, la tribune pourrait être carrément fermée. Mais il y a peu de chances que cette fermeture intervienne cette saison car le PSG ne manquera pas d’épuiser toutes les voies de recours face à une telle décision.
« Si ça devait arriver, ce serait catastrophique et inefficace, s’emporte Amar Bennacer, porte-parole des Lutèce Falco. Une fois de plus, la Ligue joue un double jeu en mettant la pression sur la police pour l’arrêt des fumigènes et en profitant du spectacle des tribunes pour vendre la L 1. Mais il est sûr qu’en tant qu’abonné, je me retournerais vers le PSG. »
De son côté, Christophe Uldry des Supras d’Auteuil prévient que son association se tournerait immédiatement vers son avocat pour contester la fermeture. Reste que ce type d’interdiction ne serait pas une première pour le club. La tribune Boulogne a été fermée du 28 novembre 2006 au 27 janvier 2007 suite au décès de Julien Quémener.
Le PSG est passé hier matin devant la commission supérieure d’appel de la fédération française (FFF). Ce passage devant l’instance disciplinaire fait suite à une lourde amende infligée par la commission de discipline de la Ligue (LFP) — pour usage répété de fumigènes par les supporteurs parisiens — que le club de la capitale conteste.
La sanction sera communiquée aujourd’hui.
Selon nos informations, les membres de la commission d’appel de la FFF réfléchissaient hier à sanctionner Paris d’une fermeture de la tribune Auteuil avec sursis. C’est ce qu’ils auraient laissé entendre à Philippe Boindrieux et à Pascal Wilhelm, respectivement directeur général et avocat du PSG, venus défendre l’action reconnue du club en matière de sécurité.
Une autre source confirme que cette peine était bien à l’étude, mais la commission de la FFF souhaitait se prémunir juridiquement avant d’arrêter sa décision. De son côté, la préfecture de police de Paris ne serait pas totalement convaincue de l’opportunité de cette sanction même si elle prend très à coeur ce dossier des fumigènes. Elle a convoqué hier soir trois groupes de supporteurs de la tribune Auteuil (Supras, Lutèce Falco et Authentiks) pour les rappeler à l’ordre et de nouveau brandir la menace des interdictions de stade et de la dissolution des associations.
Cette convocation des ultras fait suite à celle de la direction du PSG, quelques jours avant, sur le même sujet. Depuis plusieurs matchs, en effet, ce phénomène est de nouveau en vogue dans les travées parisiennes. Comme ce fut le cas le soir de PSG-Marseille (défaite 3-1) où plusieurs dizaines de feux de Bengale ont été allumés.
180 000 euros d’amende
Depuis le début de janvier, le PSG a été sanctionné de 180 000 euros d’amende pour ce type d’incidents. Ces sommes sont prélevées directement sur les droits TV perçus par les clubs. Et la sanction pourrait encore s’alourdir. Si les incidents liés aux fumigènes se poursuivent, la tribune pourrait être carrément fermée. Mais il y a peu de chances que cette fermeture intervienne cette saison car le PSG ne manquera pas d’épuiser toutes les voies de recours face à une telle décision.
« Si ça devait arriver, ce serait catastrophique et inefficace, s’emporte Amar Bennacer, porte-parole des Lutèce Falco. Une fois de plus, la Ligue joue un double jeu en mettant la pression sur la police pour l’arrêt des fumigènes et en profitant du spectacle des tribunes pour vendre la L 1. Mais il est sûr qu’en tant qu’abonné, je me retournerais vers le PSG. »
De son côté, Christophe Uldry des Supras d’Auteuil prévient que son association se tournerait immédiatement vers son avocat pour contester la fermeture. Reste que ce type d’interdiction ne serait pas une première pour le club. La tribune Boulogne a été fermée du 28 novembre 2006 au 27 janvier 2007 suite au décès de Julien Quémener.
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« Ce serait profondément injuste »PHILIPPE BOINDRIEUX, directeur général du PSG
Le dirigeant du PSG défend la politique menée par le club en matière de fumigènes et explique pourquoi le système des sanctions est contre-productif.
Que fera le PSG si la commission d’appel de la Fédération va jusqu’à décider d’une fermeture avec sursis de la tribune Auteuil du Parc des Princes ?
Philippe Boindrieux. Ce serait profondément injuste au regard de nos efforts en la matière.
Si c’est le cas, nous ferons le nécessaire pour défendre la position du club et faire respecter notre travail. Nous irons au bout du processus juridique, comme nous l’avons fait, avec gain de cause, dans l’affaire de la banderole.
Pourquoi avoir décidé de contester ainsi les amendes infligées au PSG à propos des fumigènes ?
Parce qu’elles sont disproportionnées. Nous faisons tout notre possible pour éliminer ce problème. On ne peut pas demander à nos 25 000 supporteurs de se déshabiller, ou alors il faudrait les convoquer la veille ! Mais nous réalisons les fouilles sérieusement. Lors de PSG - OM, une cinquantaine de fumigènes ont été introduits au Parc mais cent cinquante ont été interceptés ! Certes, la saison dernière, il y en avait moins. Mais la situation sportive n’était pas la même : les supporteurs avaient fait grève la moitié de l’année. Les sanctions ne servent à rien quand un club respecte déjà toutes les consignes de sécurité. Et c’est notre cas.
Quelle est alors la solution ?
Je comprends tout à fait que la Fédération ou la Ligue sanctionne ce type d’infraction pour éviter un drame. De notre côté, nous faisons aussi tout pour assurer la sécurité de nos spectateurs. Nous avons clairement dit aux associations de supporteurs que l’utilisation de fumigènes était interdite et pris toutes les mesures adéquates. Mais ils nous rétorquent que c’est un élément festif, au même titre que les tifos. Il faut que les instances du foot nous aident à les convaincre et non pas qu’elles nous sanctionnent. La solution, c’est de s’asseoir autour d’une table, les instances, les supporteurs et nous. C’est la seule issue possible.
Le dirigeant du PSG défend la politique menée par le club en matière de fumigènes et explique pourquoi le système des sanctions est contre-productif.
Que fera le PSG si la commission d’appel de la Fédération va jusqu’à décider d’une fermeture avec sursis de la tribune Auteuil du Parc des Princes ?
Philippe Boindrieux. Ce serait profondément injuste au regard de nos efforts en la matière.
Si c’est le cas, nous ferons le nécessaire pour défendre la position du club et faire respecter notre travail. Nous irons au bout du processus juridique, comme nous l’avons fait, avec gain de cause, dans l’affaire de la banderole.
Pourquoi avoir décidé de contester ainsi les amendes infligées au PSG à propos des fumigènes ?
Parce qu’elles sont disproportionnées. Nous faisons tout notre possible pour éliminer ce problème. On ne peut pas demander à nos 25 000 supporteurs de se déshabiller, ou alors il faudrait les convoquer la veille ! Mais nous réalisons les fouilles sérieusement. Lors de PSG - OM, une cinquantaine de fumigènes ont été introduits au Parc mais cent cinquante ont été interceptés ! Certes, la saison dernière, il y en avait moins. Mais la situation sportive n’était pas la même : les supporteurs avaient fait grève la moitié de l’année. Les sanctions ne servent à rien quand un club respecte déjà toutes les consignes de sécurité. Et c’est notre cas.
Quelle est alors la solution ?
Je comprends tout à fait que la Fédération ou la Ligue sanctionne ce type d’infraction pour éviter un drame. De notre côté, nous faisons aussi tout pour assurer la sécurité de nos spectateurs. Nous avons clairement dit aux associations de supporteurs que l’utilisation de fumigènes était interdite et pris toutes les mesures adéquates. Mais ils nous rétorquent que c’est un élément festif, au même titre que les tifos. Il faut que les instances du foot nous aident à les convaincre et non pas qu’elles nous sanctionnent. La solution, c’est de s’asseoir autour d’une table, les instances, les supporteurs et nous. C’est la seule issue possible.