Aide - Recherche - Membres - Calendrier
Version complète : [Club] Revue de presse
Forum de Culture PSG > Les forums du Haut : L'actualité du PSG et du football > L'actualité du PSG
Pages : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131
CL
Postez ici tous les articles en rapport avec le club SANS commentaires. Faites un effort sur la présentation et la structure. Assurez-vous que l'article n'a pas déjà été posté.

Pensez à indiquer la source en dessous de l'article en question. Merci de ne pas poster les articles provenant de sites tels que maxifoot, football.fr ou autre blog.
sylvain
l'equipe.fr

Citation
28/11/2008 13:44
Foot - L1 - Rothen-Moulin devant la justice ?
Suite à une mise en cause dans la presse de Michel Moulin, l'ancien conseiller sportif du Paris-SG, sous-entendant que c'est Jérôme Rothen qui aurait dévoilé l'affaire Sességnon aux médias, le milieu de terrain parisien demande au patron de Paru Vendu d' «assumer ce qu'il dit». Il a l'intention d'obtenir réparation devant la justice. «Ce n'est pas la première fois qu'il s'en prend à moi, nous a déclaré le joueur. Il n'est pas respectueux. Je ne veux pas faire de polémique mais j'envisage d'attaquer en justice puisque mon nom est cité clairement. Je dois voir avec mon avocat». - Ch. M.
CL
Citation
Rennes d’un soir

Face au PSG, les Bretons ont une occasion en or de donner du relief à leur impressionnante série de 13 matches sans défaite.
RENNES – de notre envoyé spécial permanent

LA FRUSTRATION a fini par prendre le dessus. Elle trahit l’ambition qui les habite. Non, les Rennais ne sont pas rentrés satisfaits de Bordeaux (1-1) samedi dernier. Persuadés de ne pas avoir seulement perdu Olivier Thomert sur la pelouse girondine mais également le bénéfice d’une victoire qui leur tendait les bras, ils espèrent conclure novembre sur un quatrième succès en cinq sorties.
Les Bretons ont un compte à régler avec eux-mêmes : l’unique point glané (en sept matches) lors des deux derniers mois de l’année 2007 avait ruiné la réputation de très solides outsiders qu’ils s’étaient forgée.
Ça ne leur déplairait pas non plus d’entendre la France se réveiller demain matin en chantant leurs louanges. À l’image des Niçois, les Rennais sont partagés entre l’envie d’exister et celle de continuer à avancer dans l’ombre. Une grosse prestation face au très médiatique PSG en prime time sur Canal + peut servir leur notoriété. Pour le moment, ils épatent d’abord l’environnement local. « En ce moment, apprécie Jérôme Leroy, les gens d’ici sont contents de parler du Stade Rennais. Je ne sais pas si c’est le contexte économique, qui n’est pas facile pour eux, mais on a l’impression qu’ils se raccrochent à cela. Je suis arrivé à Rennes il y a un an et demi. Par rapport à la saison dernière, on sent qu’il y a un petit engouement et ça fait plaisir. »

J. Leroy : « Il n’y aura pas mort d’homme… »

Cette semaine, Nicolas Douchez a prudemment envisagé de passer les fêtes avec 30 points au pied du sapin. Au rythme où la troupe de Lacombe carbure, cette prévision pourrait vite exploser. Après Paris, Rennes, qui en compte déjà 26, terminera l’année en se frottant à Caen, Nantes et Lorient. Trois adversaires à sa portée. Justement, c’est peut-être le problème. Rennes rivaliserait avec Lyon s’il avait perdu la mauvaise habitude d’abandonner des points aux nécessiteux (Grenoble, 0-1 ; Le Havre, 1-1 ; Valenciennes, 0-0). Cette vieille lacune s’expliquerait-elle par un manque de pression préjudiciable ? « Ici, constate Leroy, on n’a pas de pression. On n’est pas à Paris ou à Marseille. Si on ne parvient pas à atteindre les objectifs, il n’y aura pas mort d’homme. Le club sera déçu, les supporters aussi, mais la pression sera moins forte que dans les autres clubs. »
En attendant, la Ligue 1 a pris conscience de la force de frappe des Rouge et Noir. Il y a deux semaines, les milieux monégasques, Camel Meriem en tête, ont dépensé plus d’énergie à essayer de briser la baguette de Lemoine et de Leroy qu’à créer. « Quand on voit comment certains clubs, comme Toulouse (0-0) ou Nancy (0-0), nous abordent, on sait que l’on est attendus, indique Lacombe. On sent que l’équipe est crainte. Pour nous, c’était plus facile contre Bordeaux, car on savait ce que Bordeaux voulait faire alors que cette fois c’est
Paris qui sait ce qu’il doit faire sur le terrain pour nous contrer. » Si l’on est toujours le gros d’un autre, Rennes l’est plus souvent qu’à son tour. Logique, car son impressionnant élan ne date pas d’hier. Au lendemain de la défaite à Lille (1-3), le 16 février dernier, Lacombe avait assisté dans le Nord à la naissance d’une équipe. Il l’avait fait savoir dans la foulée. Il avait vu juste. Sur les 26 rencontres de L 1 qui ont suivi, Rennes n’a perdu que deux fois et a engrangé 54 points.

RAPHAËL RAYMOND

Citation
Paris,comme si de rien n’était

Les Parisiens assurent que le scénario du match contre Santander (2-2) ne brisera pas leur élan en Championnat.

PENDANT UN INSTANT, le spectre de la saison dernière a plané sur le Parc des Princes, jeudi dernier. Des passes pas assez appuyées, des lignes trop écartées, un engagement hésitant, les images d’un passé pas si lointain ont refait surface l’espace d’une bonne vingtaine de minutes contre Santander. L’égalisation espagnole d’une frappe lointaine, en pleine lucarne, venait alors confirmer des impressions désagréables. Mais non, assuraient les Parisiens à la fin de la rencontre et lors des jours suivants. Non, la dynamique instaurée depuis la victoire sur Lille (1-0) n’est pas ralentie. Et oui, le PSG aborde ce déplacement en Bretagne le moral intact, les ambitions conservées.
À écouter Paul Le Guen, plusieurs raisons justifient cette confiance non entamée. D’abord parce qu’en Coupe de l’UEFA, jeudi, il avait composé une formation pas tout à fait « B » mais pas vraiment « A ». Ce soir, à Rennes, c’est ce qu’il considère comme « la meilleure équipe possible » qui sera alignée, celle qui avait battu Lille (1-0), Le Havre (3-1) et Lyon (1-0). Ensuite, l’analyse de la rencontre européenne n’inspire pas une inquiétude démesurée à l’entraîneur parisien. Il a vu des « erreurs individuelles », a décelé un « manque de réussite », mais pas un naufrage collectif. Enfin, les deux jours délibérément « axés sur la récupération » ont permis à l’ensemble du groupe de se requinquer avant ce qui ressemble à un virage dans ce Championnat. Vendredi matin, au lendemain du nul abandonné à Santander, Sylvain Armand confiait ainsi que les joueurs s’étaient parlé pendant le décrassage et avouait : « On s’est dit que le scénario de ce match ne devait pas empiéter sur nos bonsrésultats. Moi, je ne pense pas qu’il y aura de conséquences. C’est vrai qu’on avait le match en main et qu’il nous a échappé. Mais on a la capacité mentale pour se remettre. » Hier, son entraîneur pointait sur la même longueur d’onde. « On ne doit rien oublier, ni le match contre Santander ni ceux qui ont eu lieu avant. On peut s’appuyer sur des éléments de confiance depuis quelques semaines, mais j’ai aussi conscience que je dispose d’un groupe qu’il faut maintenir en alerte. » Le Guen n’a pas procédé à une mise en place lors de la dernière séance à huis clos, au Parc des Princes, privilégiant plutôt un toro et un travail de conservation du ballon. Mais il apparaît très probable qu’il alignera ce soir les six joueurs cadres n’ayant pas commencé le match de Coupe d’Europe (Camara, Makelele, Clément, Giuly, Sessegnon et Hoarau) et reformera son équipe type du moment. Celle qui a récemment dominé Lyon. La même qui soulève de grands espoirs dans la capitale. « On est ambitieux, c’est vrai, convenait Le Guen, hier. Mais on est aussi raisonnables. On a progressé, on a une meilleure assise, mais il n’empêche, on n’a pas une grande marge non plus. Je crois qu’on peut encore gagner dans la force mentale. Contre Rennes, ce serait d’ailleurs très utile. »

Citation
Quand Le Guen s’agace...

PAUL LE GUEN ne veut plus parler de Jimmy Briand. Hier, lors de sa traditionnelle conférence depresse d’avant-match, l’entraîneur parisien a été soumis à des questions portant sur le profil technique de l’attaquant rennais, dont il avait fait une priorité de recrutement lors du marché des transferts. « Ce n’est pas mon rôle de parler de lui, amartelé Le Guen. Rennes n’a pas voulu s’en séparer, point final. Je l’ai appelé pour lui souhaiter une bonne saison et voilà. Moi, je parle de mes joueurs, de mon équipe. » Donc, pas de réponse sur le profil de Briand ? « Cette question ne m’intéresse pas », a-t-il coupé. – D. D.

DAMIEN DEGORRE

L'Equipe

Citation
Foot-L1- PSG - Le Guen : «Un manque de réussite»

Paul Le Guen n'a pas semblé trop marqué par la défaite de son équipe dimanche à Rennes (1-0). L'entraîneur du Paris SG a été globalement satisfait par la prestation de ses joueurs, qui ont tout de même manqué de réussite. «On concède ce but dans notre période difficile, mais pour le reste, on a bien répondu face à une très bonne équipe, a-t-il déclaré. On a payé cher. On les a inquiétés, on a eu beaucoup d'occasions. Parfois, on a été maladroit, parfois on est tombé sur un très bon Douchez. Car pendant les trente premières minutes, sans avoir d'occasions franches, on maîtrisait. Et en seconde période, on a eu des occasions très nettes. C'est décevant. On a eu de la maladresse, mais aussi un manque de réussite. Il faut le dire.»

Avec cette défaite, Paris manque l'occasion d'occuper seul la deuxième place. Le PSG, qui restait sur trois victoires, est sixième au classement. «Sur le plan comptable, oui, c'est un petit coup d'arrêt, mais ce n'est pas honteux de perdre ici. C'est juste décevant car on n'a pas été mal. On était beaucoup plus consistant qu'à Nice. Notre programme à venir est très dur et très exigeant. Dans cette période, c'est très difficile. Mais on la traverse pas trop mal. On s'accroche. Pour mercredi (en Coupe de l'UEFA, ndlr), je vais voir. Il faut soigner les détails, mais on devra sûrement faire tourner l'effectif.» (avec AFP)

lequipe.fr

Citation
La Ligue a annoncé lundi dans un communiqué que le match opposant Bordeaux à Valenciennes, prévu le samedi 6 décembre, était avancé au vendredi 5 décembre à 19h00. Cette décision a été prise en accord avec les dirigeants nordistes et les diffuseurs «pour protéger les Girondins avant leur match de C1 à Rome du mardi 9 décembre, qui sera décisif pour la qualification aux 8es de finale.»

Mais l'information qui va sans doute faire grand bruit, c'est surtout le maintien de la Commission d'Organisation des Compétitions (COC) de la rencontre entre le FC Nantes et l'Olympique Lyonnais, programmée le dimanche 7 décembre à 21h00. Les dirigeants lyonnais avaient eux aussi demandé à ce que leur match soit avancé la veille au soir, pour mieux leur permettre de préparation le match de Ligue des champions, mercredi contre le Bayern Munich. Mais il faut croire que leurs arguments n'ont pas été entendus. «Deux raisons ont justifié cette décision, indique le communiqué. D'une part, la COC a constaté que la rencontre Olympique Lyonnais - Bayern Munich du mercredi 10 décembre n'était pas décisive, puisque l'OL est déjà qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des Champions. D'autre part, les modalités envisagées un moment par l'OL avec les diffuseurs pour l'inversion des rencontres FC Nantes - Olympique Lyonnais et Paris Saint-Germain - Le Mans UC 72 du samedi 6 décembre auraient favorisé les quatre clubs concernés pour le nombre de diffusions dans la saison, ceci au détriment de l'ensemble des autres clubs de Ligue 1.»


l'equipe.fr

Citation
Communiqué de la direction

Le Paris Saint-Germain ne comprend pas les raisons de la décision de la commission d’organisation des compétitions de ne pas intervertir les jours des matchs PSG - Le Mans et Nantes - Olympique Lyonnais.
Compte tenu des intérêts du football français et de l’importance de l’indice UEFA, le PSG a spontanément donné son accord pour jouer le dimanche à 21h plutôt que le samedi, pourtant jour de plus grande affluence au stade.

De la même manière que Lyon désire préserver ses chances de terminer à la première place de sa poule, ce qui peut s’avérer décisif pour son avenir européen, Paris préfère jouer le dimanche afin de ménager son effectif engagé le mercredi contre Manchester City en coupe de l’UEFA.

Tous les clubs concernés ont donné leur accord et montré par la même leur solidarité.

La direction du PSG


Citation

L'énigme Chantôme

Mais de quel mal mystérieux souffre Clément Chantôme ? Officiellement touché au dos depuis plus de deux semaines (hormis lors la réception de Santander jeudi dernier, pour laquelle il n'était pas présent en raison du « choix de l'entraîneur »), le milieu de terrain du PSG participe pourtant à tous les entraînement au Camp des Loges, et a même disputé samedi l'intégralité du match de la réserve parisienne perdu à Rouen (1-3) en CFA, inscrivant au passage l'unique but de son équipe. Sa dernière apparition en Ligue 1 remonte au 1er novembre dernier à Nice (0-1).

Titulaire au stade du Ray, Chantôme était passé à côté et avait été remplacé à la mi-temps par Ludovic Giuly. Mais l'ancien international Espoirs avait ensuite activement participé à la victoire parisienne face à Nancy en huitièmes de finale de la Coupe de la Ligue (2-0, le 12 novembre). Depuis, plus aucune trace de Chantôme lors d'une rencontre de l'équipe première. Le meilleur joueur parisien de la saison passée est-il tout simplement en baisse de forme ? Ou s'est-il accroché avec Paul Le Guen ? L'intérêt porté par Arsène Wenger au coeur de l'été lui aurait-il fait tourner la tête ? Compte tenu du caractère posé du numéro 20 parisien, cette dernière hypothèse semble peu crédible.

Il est pourtant possible que celui qui compte 57 apparitions en Ligue 1 depuis ses débuts le 12 août 2006 à Valenciennes (0-0) ait confié à son coach sa déception de n'avoir été titularisé qu'à trois reprises depuis le début de saison en Championnat. Paul Le Guen lui avait confié les clés de son équipe en fin de saison dernière, et Chantôme avait répondu présent, dans un rôle de meneur de jeu derrière Pauleta qui n'est pourtant pas le sien. Il attendait donc légitimement, malgré les renforts estivaux, à un temps de jeu plus régulier pour sa troisième saison parmi l'élite, d'où une certaine incompréhension.

Et alors que Stéphane Sessègnon souffre d'une élongation à la cuisse droite et a dû déclarer forfait pour le déplacement à Manchester City mercredi (19 h 45) en Coupe de l'UEFA, Paul Le Guen a appelé Granddi N'Goyi, très décevant en début de saison et notamment lors du match face à Schalke 04 (1-3, but parisien signé ... Clément Chantôme), pour renforcer son groupe. Chantôme, lui, ronge son frein, et ne semble pas loin de perdre patience. (Photo Presse-Sports)

Cédric Chapuis

France Football
sylvain
le parisien

Citation
FOOTBALL, COUPE DE l’UEFA (PHASE DE POULES)/ MANCHESTER CITY - PSG.
Pour espérer encore un peu, Paris ne doit plus calculer
Même si le championnat reste leur priorité, les Parisiens seraient bien inspirés de ramener un bon résultat d’Angleterre pour préserver leurs chances de qualification.Dominique Sévérac | 03.12.2008, 07h00


ILS SONT AUJOURD’HUI deuxièmes du Championnat de France et personne ne viendrait ces jours-ci leur reprocher de ne plus jouer la Coupe de l’UEFA. Car Rennes a bien disputé cette saison cette compétition, éliminé au premier tour par Twente, le dernier adversaire du PSG dans sa poule. Dans la vie, il faut toujours faire des choix et Paris en est là à cet instant de sa saison.



A écouter Paul Le Guen, on s’y perd. Que dit l’entraîneur du PSG ? « Il existe une ligne de conduite : la priorité est le championnat, c’est la compétition de base. En changer en cours de route serait une erreur. Dire cela n’est pas incompatible avec l’envie de se qualifier. Ce match contre Manchester est important parce qu’il peut nous faire avancer dans la qualification. » Il dit aussi : « Il n’est pas souhaitable de le jouer avec la même équipe qu’à Rennes. On irait dans le mur sinon. » Ou encore : « En Coupe de l’UEFA, on est dos au mur. On a très peu de marge. Les joueurs sont concernés mais je pense aussi au match du Mans », samedi en Ligue 1, au Parc.

Le Guen pris entre la politique et la réalité

Bref, l’art oratoire est un exercice délicat : il faut dire sans dire ce que l’on pense mais sans que les autres entendent vraiment ce qu’il faut comprendre. On est d’accord, c’est un brin compliqué.

Cette absence de vrais choix se retrouve dans la composition du soir. Si l’on se fie au huis clos d’hier, le PSG alignera au City Stadium au moins quatre joueurs ayant débuté la partie de Rennes dimanche (Landreau, Camara, Makelele, Clément). Ce constat ne pousse pas à dire que Paris ne joue pas la Coupe d’Europe à fond même si la poire est coupée chaque fois en deux.

A l’arrivée, c’est un casse-tête incroyable qui secoue le cerveau de Le Guen, pris entre la réalité bien figurer dans le championnat et la politique l’indice UEFA et la Coupe du même nom pour laquelle le PSG s’est bagarré quand il a fallu se qualifier. Il existait une solution radicale qui n’aurait fait plaisir ni aux supporteurs, ni aux télévisions qui retransmettent, ni à la Ligue : la sacrifier, en alignant deux vraies équipes, une A pour la Ligue 1, une B pour l’UEFA. En le poussant un peu, Le Guen en viendrait presque à l’avouer. En tout cas, il semble y avoir songé : « On essaie de jongler, glisse-t-il. Il n’y a pas de recette miracle. L’UEFA est très exigeante et elle rapporte peu d’argent au club… »

Ne pas choisir au fond, c’est un peu renoncer. Le PSG pourrait le payer contre Manchester City et surtout face au Mans samedi. Et la vie est vraiment dure parce qu’un exploit face à City ne se goûterait à sa juste valeur que si le PSG enchaîne avec un succès sur les Manceaux. Il n’y a pas le choix.

Paul Le Guen se rendra à Glasgow dimanche. Son ancien club, les Rangers, organise une grande fête où tous les anciens managers du club sont invités. Le Breton a occupé ce poste de juin 2006 à janvier 2007.

Le Parisien


Citation
Manchester
Un millier de supporteurs attendusA.H. et F.G. | 03.12.2008, 07h00

UN BON MILLIER de supporteurs du PSG seront ce soir dans les tribunes du City of Manchester Stadium. Trois policiers et quinze stadiers les accompagneront. Le club a affrété un avion de 160 places environ pour ses fans, d’autres viendront par leurs propres moyens en bus, en train ou en avion. Des ultras interdits de stades en France devraient également faire le voyage vers le nord de l’Angleterre.

Mais peu de soucis sont à prévoir en raison de la vigilance de la police anglaise et des sanctions prévues par la loi locale, très répressive en matière de hooliganisme. Ce déplacement européen du PSG devrait donc se dérouler dans de bonnes conditions. « Le match a lieu en terre anglaise, le pays du foot, dit un policier français. Nous ne sommes pas inquiets. La preuve, nous ne serons que trois à suivre les supporteurs parisiens contre quatre à Gelsenkirchen contre Schalke 04. Lors des deux précédents déplacements du PSG de la saison en Coupe d’Europe, il n’y a eu aucun incident, sauf quelques fumigènes. »

Le Parisien


Citation
Manchester
Dans le même hôtel que Manchester… UnitedFrédéric Gouaillard | 03.12.2008, 07h00


LES CHARMES de la Coupe d’Europe se dévoilent parfois au gré de rencontres inattendues. Tout à l’heure, Larrys Mabiala, 21 ans, goûtera au privilège de croiser les stars de Manchester United. Il aura même peut-être la chance d’apercevoir Cristiano Ronaldo, le tout nouveau Ballon d’or - « France Football », s’il est dans le groupe retenu par sir Alex Ferguson.

Les Red Devils, qui jouent ce soir en Coupe de la Ligue face à Blackburn, doivent en effet prendre leur collation d’avant-match dans l’hôtel qu’occupent les Parisiens.

Ils évitent la cuisine locale

Arrivés hier en fin de matinée, les hommes de Paul Le Guen ont immédiatement rejoint l’hôtel Lowry, un grand bâtiment de verre et d’acier ultramoderne posé au bord de la rivière Irwell qui traverse la ville. Là, ils se sont dispensés de tester la cuisine locale, lui préférant un repas de facture classique à base de poulet, poisson et crudités. Logés dans des chambres individuelles, les joueurs du PSG ont ensuite pu se reposer jusqu’en fin d’après-midi avant de rallier le stade de Manchester City, cet écrin bleu situé en bordure de la cité ouvrière. Ils ont pu y apercevoir les premiers fans parisiens déjà sur place (voir ci-dessus), comme Julien et Sylvain, deux habitués de la tribune Boulogne arrivés le matin même depuis Liverpool. « On a pris un vol Ryanair depuis Beauvais rempli de supporteurs parisiens et on reste quatre jours. On ne pouvait pas rater ce déplacement », confient les deux compères, qui se sont invités à la séance d’entraînement.

Juste avant le début de l’échauffement, Mickaël Landreau s’est amusé à dénombrer les stades anglais qu’il a déjà fréquentés en tant que joueur. « L’Angleterre est sûrement le pays étranger où j’ai le plus joué, confie le gardien parisien. Il y a eu Highbury, l’ancien Wembley, Old Trafford et aussi le stade Derby County avec les Espoirs. » Le portier qui devrait être titulaire ce soir oublie l’Emirates Stadium, où le PSG a disputé la coupe du même nom la saison dernière.

Dans une ambiance frigorifique il faisait 3 o C hier à Manchester et il avait neigé la nuit précédente , les Parisiens ont enchaîné un toro, puis quelques courses avant une opposition à neuf contre neuf et des frappes au but. Il ressort de ce court entraînement que Camara et Bourillon composeront la charnière centrale tandis que Sakho occupera le poste d’arrière gauche et Mabiala celui de droite. Paul Le Guen devrait aussi en profiter pour donner sa chance, au milieu de terrain, à Ngoyi. Ce dernier pourrait être associé à Clément et Makelele, le capitaine parisien qui enchaînerait trois rencontres de rang s’il venait à jouer (ce qui est plus que probable) samedi face au Mans.

Le Parisien


Citation
Chantôme n’est pas écartéCh.B. | 03.12.2008, 07h00


A L’HEURE où les Parisiens gagnaient l’aéroport du Bourget hier, Clément Chantôme transpirait sous les ordres de Bertrand Reuzeau au camp des Loges. Le jeune milieu de terrain parisien n’a en effet pas été retenu pour le déplacement à Manchester. Chantôme n’a plus joué avec l’équipe première depuis le 12 novembre (PSG - Nancy, en Coupe de la Ligue) et, forcément, sa situation interpelle.

Officiellement, il souffre toujours d’une blessure au dos contractée avant le déplacement au Havre à la mi-novembre. Cela ne l’a pourtant pas empêché d’évoluer avec la CFA samedi dernier à Rouen (défaite 3-1) et même d’inscrire le seul but parisien. Mais Chantôme sourit quand on lui demande s’il est écarté de l’équipe. « Mon dos est guéri depuis longtemps, lâche-t-il. En fait, cela fait un bon moment que je suis sous antibiotiques à cause d’un syndrome viral qui ne passe pas. Si je peux jouer en CFA, les efforts sont plus importants avec l’équipe première. L’entraîneur a préféré me laisser à Paris. Normalement, je devrais rejoindre le groupe pour le match contre Le Mans. »

Le Parisien
Philo
Citation
Bain de foule pour Paris

Après une semaine de congés, les Parisiens ont retrouvé hier après-midi le camp des Loges. Seul Kezman et Edel manquaient à l’appel. Malgré le froid, le public a répondu présent lors de cette première séance d’entraînement.

C’est donc bel et bien la saison du renouveau. Hier, pour la reprise de l’entraînement du PSG, les supporteurs se sont présentés en masse au camp des Loges. A 15 h 30, quelque 400 personnes attendaient patiemment devant les grilles du centre. Une telle affluence ne s’était pas vue depuis bien longtemps. Si ce n’est la saison dernière, lorsque les supporteurs s’étaient déplacés par centaines après la lourde défaite à Caen (3-0, le 19 avril) pour exprimer leur ras-le-bol.

Cette fois-ci, rien de tout cela. Ils ont tous bravé le froid (la température fleurtait avec le 0° ) pour acclamer Makelele et ses coéquipiers. Faute de place, certains n’ont pourtant pas pu accéder à l’enceinte du centre tandis que les autres n’ont vu les joueurs que de très loin, ceux-ci effectuant des exercices sur le terrain le plus éloigné. Mais peu importe. Les plus courageux, une centaine environ, ont même attendu jusqu’à 18 heures la sortie des Parisiens pour obtenir des autographes.

Les offres de prêt étudiées au cas par cas

Cette popularité retrouvée a certainement motivé les joueurs de la capitale. Après une semaine de congés, les revoilà repartis pour cinq mois de compétition au cours desquels tous les espoirs sont permis. Aujourd’hui quatrièmes de L 1, les hommes de Paul Le Guen ne cachent pas leur désir de faire aussi bien, voire mieux que lors de la première moitié de saison. Fort de cet objectif, les Parisiens affichaient hier des mines réjouies malgré le froid. « Le terrain était gelé, confiait Mickaël Landreau dans un sourire à l’issue de la séance. Il fallait faire attention de ne pas glisser. » Seuls Kezman, en vacances en Serbie, et Edel, le deuxième gardien, manquaient à l’appel. « Des absences excusées », annonce-t-on au club. Ils devraient être de retour ce matin à l’entraînement. Pour le reste, le groupe était au complet. Mais peut-être pas pour longtemps. Fin novembre, l’entraîneur parisien avait annoncé qu’il souhaitait prêter certains éléments lors du mercato d’hiver.
En manque de temps de jeu, Mulumbu et Mabiala pourraient ainsi bien quitter Paris dans les prochaines semaines. Pour d’autres, comme Sankharé ou Ngoyi, le club fera preuve de pragmatisme. Les éventuelles offres de prêt seront étudiées au cas par cas. Luis Fernandez, le nouvel entraîneur de Reims, a déjà fait part de son intérêt pour ces deux joueurs. Mais Reims est actuellement dernier de L 2, ce qui rend le challenge beaucoup moins attractif.

Sammy Traoré devrait signer en début de semaine prochaine une prolongation de contrat de deux saisons avec le PSG. Après plusieurs semaines de négociations, les deux parties ont trouvé un accord de principe.

Le Parisien
parano
Citation
Kezman n’avait pas de mot
L’attaquant serbe a manqué l’entraînement du PSG, hier après-midi.

L’HISTOIRE de Mateja Kezman avec le Paris-Saint-Germain ressemble chaque jour un peu plus à un rendez-vous manqué. Hier après-midi, l’attaquant serbe a bel et bien raté la reprise de l’entraînement au Camp des Loges. Une absence imprévue mais « excusée » a fait savoir Paul Le Guen, qui était lui rentré de Londres, où il a commenté deux matches de Premier League pour Canal + le week-end dernier. Kezman a téléphoné au club pour expliquer son absence, mais le PSG n’a pas souhaité communiquer sur le sujet. L’argumentaire de l’ancien goleador du PSV Eindhoven devra être en béton pour convaincre le reste du groupe. Plus solide en tout cas que son bilan actuel à Paris (un but en L 1, sur penalty). Et l’épisode risque de ne pas arranger la situation d’un élément pour l’instant en situation d’échec. Le club songerait déjà au meilleur moyen de s’en séparer à la fin de la saison, alors qu’une clause de son prêt stipule que Paris devra payer 4 millions d’euros à Fenerbahçe pour l’acquérir définitivement en juin, en cas de maintien en L 1 ! Pour l’instant, le club a simplement précisé que Kezman est attendu ce matin, dès la première des deux séances de la journée, au même titre qu’Edel, le gardien remplaçant, dont l’absence à la reprise était, en revanche, planifiée. Hormis Arnaud, toujours en convalescence (genou), l’effectif parisien devrait donc être au complet pour le travail prévu aujourd’hui, exclusivement en salle et à huis clos. Comme cela, personne ne souffrira du froid : ni les joueurs, qui ont effectué leurs exercices, hier, sur une pelouse gelée et donc glissante, ni les supporters, qui étaient venus très nombreux (autour de 300 personnes) et n’ont pratiquement rien vu ! Entassés dans la zone exiguë qui leur est réservée, ils ont juste aperçu le groupe trottiner avant d’entamer les exercices sur le deuxième terrain, à une bonne centaine de mètres de leurs pupilles ! Explication : cette pelouse, en partie cachée des regards par des bâches posées entre le sol et la main courante, est mieux exposée au soleil, donc moins abîmée par les températures très froides des derniers jours.

L’équipe type en Coupe de France ?

La justification a paru un peu courte aux supporters. D’autant qu’à la sortie, la majorité des joueurs du PSG a esquivé l’issue habituelle du parking où les plus courageux les attendaient. Tout cela pour éviter de signer de trop nombreux autographes ! Aujourd’hui, les Parisiens doivent notamment effectuer des prises de sang et des exercices de musculation. Ensuite, ils s’entraîneront une fois par jour jusqu’à leur 32e de finale de Coupe de France, dimanche à Clermont-Ferrand contre Montluçon (CFA). Pour ce match en Auvergne, Paul Le Guen pourrait, pour une fois, aligner son équipe type. Car ce sera la dernière occasion de préparer le premier gros rendez-vous de l’année 2009 : le déplacement à Bordeaux en L 1, une semaine plus tard, préambule d’un mois de janvier bien chargé. Au moins cinq rencontres sont prévues, six en cas de qualification dimanche dans un stade qui rappelle de terribles souvenirs à Paul Le Guen (*).

RÉGIS DUPONT

(*) Lors des huitièmes de finale de la Coupe de France 1997, le PSG s’était incliné face au Clermont Foot, qui évoluait alors en National 2 (l’équivalent du CFA). Ilmenait 4-1 à 22 minutes du terme mais avait été rejoint par les Auvergnats (4-4) avant de s’incliner 13 tirs au but à 12. Vincent Guérin et Paul Le Guen avaient vu leur tentative stoppée par Enjolras, le gardien de Clermont.

L'Equipe
parano
Citation
Comment les agents préparent le mercato

POUR les 251 agents de joueurs licenciés à la FFF, le mercato d’hiver (1er-31 janvier) est l’une des deux périodes cruciales de l’année. L’ouverture du marché, jeudi, est l’occasionde com-
prendre comment ils travaillent.

1. Connaître ses joueurs
Certains n’ont qu’un ou deux joueurs dans leur portefeuille. D’autres, organisés en société, en comptent trente. Le propre d’un agent est d’être disponible et à l’écoute. « J’ai une dizaine de joueurs, je suis un peu leur grand frère, raconte l’ancien joueur Roger Boli. On se parle souvent au téléphone et pas seulement de football. » Un joueur mis à l’écart, sans temps de jeu, peut voir sa valeur marchande rapidement chuter.D’où l’intérêt de le transférer. Mais rien ne doit se faire dans la précipitation. Mieux vaut une bonne décision en été qu’une mauvaise en hiver, comme en atteste Christophe Mongai, agent : « L’hiver dernier, Fabien Lemoine voulait partir de Rennes, car il ne jouait pas. Je lui ai dit de patienter six mois et qu’on ferait le point en juin. Quinze jours plus tard, Guy Lacombe est arrivé et, depuis, Fabien est titulaire indiscutable. »

2. Cibler les besoins des clubs
« Le mois qui précède l’ouverture du marché, il faut contacter tous les responsables-recrutement pour connaître leurs besoins, explique Michel Benguigui, président de la commission des agents à la FFF. Souvent, à partir d’une information dans la presse, une suspension ou une blessure, on appelle tout de suite les entraîneurs. » Les responsables-recrutement des grands clubs, José Anigo à Marseille, Alain Roche à Paris ou Bernard Lacombe à Lyon croulent sous les lettres, les coups de fil et même les DVD. « Au PSG, on reçoit environ 25 DVD de joueurs par mois, explique Roche. Les agents nous appellent mais on ne dit pas ce qu’on veut. On sait ce qu’on cherche, on contacte le club, puis l’agent du joueur. » Des clubs sollicitent également des agents pour qu’ils les aident dans leurs recherches.

3. Etablir un lien de confiance
« Quand je présente un joueur, je joue cartes sur table, il faut que le club sache tout », dit Roger Boli. « Tout est possible avec la nouvelle génération, explique Bruno Satin, directeur mondial de la division football d’IMG, la société américaine leader du management sportif. Les jeunes joueurs ratent un match et ils veulent partir ! » Faire la synthèse des besoins des clubs et des désirs des joueurs, telle est la mission de l’agent. Une fois les contacts pris, il faut encore négocier et ce n’est pas la partie du boulot la plus simple.

Laurent Perrin et Arnaud Hermant

Citation
« Il y aura un nombre modéré de transactions »
CHRISTOPHE MONGAI, agent de joueurs

A quel mercato d’hiver vous attendez-vous ?
Christophe Mongai. Il y aura un nombre modéré de transactions. Il n’y a pas de très bons joueurs sur le marché. Ceux qui peuvent bouger sont ceux qui jouent peu. Il est rare qu’un club de L 1 prête l’un de ses éléments à une équipe concurrente. Pour les joueurs de L 1 qui souhaitent partir l’hiver, les pistes mènent davantage à la L 2.

Ce marché hivernal est très attendu. Est-il déterminant dans votre activité ?

Non, ça représente environ 5 % de mon chiffre d’affaires annuel. Le marché hivernal ne sert à rien. Je suis contre les changements de club tous les six mois. Et quand un dirigeant s’est trompé l’été précédent, il faut qu’il assume.

Ça permet quand même à des joueurs de se relancer…
Oui… Il y a deux ans, Bamogo ne jouait plus à l’OM, car il était en froid avec l’entraîneur (Emon). Il est parti au Celta Vigo où il a joué.Nice l’a remarqué. En janvier 2003, j’ai sorti Dieuze de Bastia où on l’avait pris en grippe. Je l’ai fait signer à Toulouse où il a participé à la remontée en L 1.Mais pour un départ fructueux, beaucoup ne donnent rien.

Propos recueillis par A.H.

Citation
LES QUESTIONS QUE L’ON SE POSE

Le mercato d’hiver ne concerne-t-il que des joueurs de second plan ?
OUI la majeure partie du temps. Les grands clubs ne se séparent pas de leurs joueurs, même de ceux qui jouent peu, car ils sont engagés dans plusieurs compétitions et savent qu’ils peuvent en avoir besoin à un moment ou un autre lors de la seconde partie de saison. «De bons joueurs peuvent venir de Russie à cette période, car le championnat russe est terminé et les effectifs sont remodelés, glisse un agent. Il peut y avoir des opportunités. »

Le mercato d’hiver ne donne-t-il lieu qu’à des transferts low-cost ?
OUI « Sauf l’an dernier avec les Brésiliens du PSG », plaisante un dirigeant. Si le re- crutement d’Everton et de Souza, lors du dernier mercato d’hiver, s’est avéré un raté de 6 millions d’euros, en général le marché hivernal ne donne pas lieu à des transactions élevées. Souvent, il s’agit de prêts ou de prêts avec option d’achat. Les clubs « soldent » des éléments qu’ils ne sont pas mécontents de voir partir.

Un joueur peut-il négocier tout seul son transfert ?
OUI Mais c’est assez rare et ça se fait de moins en moins. « Unjoueur sans agent s’en trouve un pour la circonstance et lui propose le marché suivant : Tu me trouves un club et on signe ensemble, explique un observateur du milieu. Lors des renouvellements de contrat, on peut voir un joueur discuter lui-même. » Paul Le Guen, lorsqu’il était joueur, avait la réputation de négocier seul ses prolongations.

Un joueur recruté cet hiver n’est-il que de passage dans son nouveau club ?
NON La plupart du temps, cemarché offre à des joueurs en mal de temps de jeu la possibilité de se relancer ailleurs. Mais il y a aussi des recrutements plus ambitieux, comme Danijel Ljuboja par le PSG, en janvier 2004. Le club parisien, alors entraîné par Vahid Halilhodzic, avait recruté l’attaquant de Strasbourg alors qu’il était titulaire indiscutable aux côtés de Niang. Le PSG était alors aux premiers rangs de la L 1.

Les transferts sont-ils bouclés bien avant l’ouverture officielle du mercato ?
NON Au contraire, c’est une période où les affaires se règlent plutôt à la dernière minute et dans la précipitation. « C’est un marché difficile à planifier, raconte un dirigeant. D’un côté, il faut que je comble les blessures ou les trous de mon effectif au dernier moment. Face à moi, les autres clubs ouvrent difficilement les portes aux départs. Donc…» Donc en janvier, on bricole plus qu’on ne bâtit durablement.

A.H

Suite du Parisien
parano
Citation
Foot - L1 - PSG - Prise de sang pour les joueurs

Les joueurs du Paris-SG sont arrivés tous à jeun, mardi matin au centre d'entraînement du Camp des Loges, pour effectuer des tests sanguins. Le professeur Eric Rolland, médecin du club, explique que «ces prises de sang ont eu lieu dans le cadre du suivi longitudinal».

«Les joueurs, poursuit-il, doivent faire l'objet d'un bilan sanguin trois fois dans la saison selon la Ligue. Le deuxième bilan vient d'avoir lieu, le troisième aura lieu en avril. Il s'agit de suivre l'état de santé du joueur en matière d'anémie par exemple ou de problèmes de reins et non pas de déceler les abus commis pendant les fêtes».

Les joueurs de la capitale ont également suivi un programme de musculation par ateliers dans la matinée et ils sont attendus sur les terrains dans l'après-midi pour une séance sous la direction du staff technique. Y compris Mateja Kezman, dont l'absence lundi n'est pas passée inaperçue. - Ch. M. au Camp des Loges

L'Equipe.fr
parano
Citation
Foot - L1 - PSG - Kezman bloqué par la météo

Absent lundi pour la reprise du Paris-SG au Camp des Loges, le retour de Mateja Kezman a été une nouvelle fois différé mardi, son avion en provenance de Serbie ayant été retardé en raison des conditions climatiques sur l'Ile-de-France. L'attaquant parisien ne reprendra l'entraînement que mercredi.

Autre joueur «excusé» lundi par Paul Le Guen, Edel Apoula, le gardien n°2 du PSG, a lui retrouvé ses coéquipiers pour l'entraînement programmé dans l'après-midi. En raison des intempéries, le groupe pro n'a pas pu profiter des pelouses du centre d'entraînement et a dû se replier sur un terrain synthétique. (Avec C.M.)

L'Equipe.fr
parano
Citation
PLG : « 2009, des rendez-vous excitants »
Au lendemain de la reprise, Paul Le Guen fait le point sur l’état de forme des ses joueurs, avant d’aborder les prochaines échéances, la Coupe d’Europe et le marché des transferts. Entretien…

Paul, dans quelles dispositions avez-vous retrouvé vos joueurs lundi, après une semaine de repos ?
« Ils m’ont semblé reposés et disposés à bien travailler pendant cette première semaine. Il faut en effet bien préparer le match contre Montluçon. J’espère que nous pourrons jouer dans de bonnes conditions. A titre personnel, j’ai profité de la trêve pour aller voir ma famille en Bretagne dans le Finistère, puis j’ai passé trois jours à Londres pour commenter des matches. »

Comment abordez-vous le mois janvier qui s’annonce d'ores et déjà chargé ?
« Avec appétit ! Ce sont des rendez-vous excitants, de belles échéances. Nous avons envie d’aller le plus loin possible en Coupe de France. L’année dernière, nous avions échoué en finale, mais nous avions réalisé un bon parcours. Nous avons également envie de gagner et de garder notre trophée en Coupe de la Ligue. Enfin, nous souhaitons conserver une bonne position en championnat. Tout cela est forcément intéressant à jouer, mais il faut bien se préparer à tous ces rendez-vous parce que ce sera exigeant sur le plan physique. Nous allons de nouveau jouer très souvent, tous les 3 jours et le groupe devra répondre présent. »

Cette série commence avec un déplacement en Coupe de France. Ces 32es de finale sont souvent épiques : la saison dernière le terrain d’Epinal était gorgé d’eau, à Clermont on attend de la neige…
« C’est ce que je crains le plus. Je pense que les joueurs vont être concentrés et motivés, car c’est une belle compétition. Nous avons envie de bien figurer, de très bien préparer le déplacement à Bordeaux. Cependant, il est vrai que les conditions peuvent être pénalisantes pour l’équipe supposée supérieure. Et il va falloir composer avec cela certainement. Je me souviens être allé avec Lyon à Clermont-Ferrand. Nous avions joué par un temps très très froid. Il faisait -10°C je crois et nous avions vraiment souffert. Nous avions été battus aux tirs au but alors que nous avions une équipe vraiment capable de passer. »

Lors de la deuxième partie de saison, le PSG disputera également les phases finales de la Coupe d’Europe. Une compétition excitante pour les joueurs comme pour les supporters !
« Je suis content que l’on admette enfin que l’on joue cette compétition. Evidemment que nous la jouons ! Certes avec un effectif un peu différent, non pas par la force des choses, mais parce que je le souhaite et que je ne pense pas que l’on puisse tout faire avec la même équipe, je le répète. Et puis nous avons un groupe suffisamment étoffé pour faire appel à beaucoup de joueurs. C’est ce que j’ai fait et ce que je continuerai sans doute à faire. Si on regarde le calendrier, c’est pratiquement indispensable. Et ce n’est pas pour faire jouer absolument tout le monde, c’est simplement mon choix. »

Le Mercato d’hiver s’ouvre le 1er janvier. Savez-vous déjà s’il y aura des mouvements dans votre effectif ?

« Pour le moment, ça ne bougera pas. Notre priorité est de garder l’ensemble des joueurs. Nous souhaitons vraiment continuer à travailler avec le groupe qui a bien fonctionné durant la première partie de saison. Après, s’il y a une ou deux demandes de départ, pourquoi pas des prêts, nous regarderons au cas par cas, mais je ne veux pas non plus que l’’on se démunisse exagérément. »

Que peut-on souhaiter au PSG pour 2009 ?
« Je souhaite avant tout le bonheur des supporters et que le PSG se porte bien en 2009 puis forcément après. C’est un grand club qui mérite de retrouver tout son lustre. Je vais y travailler durant les premiers mois de l’année en tout cas et avec la même force que précédemment. Bonne année 2009 ! »

Loïc Prigent

PSG.fr
parano
Citation
Kezman revient ce matin

CETTE FOIS, Mateja Kezman est vraiment de retour du Monténégro, où il passait les fêtes. Son avion, encore retardé par les conditions climatiques, a fini par atterrir à Roissy dans l’après-midi. Trop tard pour rejoindre ses camarades au Camp des Loges, mais l’attaquant serbe doit reprendre l’entraînement ce matin. Fin donc de l’épisode Kezman. Apoula Edel, le deuxième gardien du PSG, absent la veille, était lui bien présent. Hier matin , les Parisiens ont subi des prises de sang réalisées dans le cadre du suivi longitudinal. Après un petit déjeuner collectif, ils ont suivi une séance de musculation. Puis, dans l’après-midi, ils ont retrouvé leur ancien centre d’entraînement, de l’autre côté du boulevard, pour un entraînement sur terrain synthétique, car les pelouses étaient gelées et enneigées. Les joueurs devraient encore profiter du synthétique ce matin pour leur premier entraînement au complet depuis la reprise.
– R. D.

Citation
Edel titulaire face à Montluçon ?

PAUL LE GUEN POURRAIT aligner dimanche à Clermont-Ferrand, face à Montluçon (CFA), son équipe type, à la notable exception de Mickaël Landreau. Le gardien du PSG a quitté le centre d’entraînement du Camp des Loges, hier soir, en compagnie du docteur Éric Rolland. Ils allaient effectuer une batterie d’examens pour constater la cicatrisation complète de son épaule droite, soignée depuis plusieurs mois pour une forme de tendinite. Afin d’assurer le disparition définitive de la douleur, une mise au repos est fortement envisagée, car cette trêve est la dernière opportunité avant plusieurs semaines. Cette hypothèse sera certainement évoquée ce matin entre le joueur, le staff médical et les entraîneurs du PSG. Si Landreau est ménagé, comme face à Nancy en huitièmes de finale de Coupe de la Ligue (2-0), c’est Apoula Edel qui devrait le suppléer.

– R. D.

L'Equipe
parano
Citation
Paris se méfie du gel

Les joueurs du PSG, afin d’éviter de se blesser sur les pelouses gelées du nouveau centre, se sont entraînés hier après-midi sur le terrain synthétique du « vieux » camp des Loges. Ce changement de dernière minute est l’illustration parfaite des ajustements rendus nécessaires en cette période de grand froid. « On doit s’adapter, justifie le préparateur physique Stéphane Wiertelak.
Par exemple demain (NDLR : aujourd’hui), j’ai prévu une séance d’endurance, mais je ne sais pas encore où elle aura lieu. Je suis allé voir en forêt, malheureusement ce n’est pas possible car il reste encore des endroits gelés où on risque l’entorse. » Quoi qu’il advienne, les Parisiens ne pourront se soustraire à cette séance importante dans leur processus de reprise. Wiertelak a ainsi concocté un programme en trois actes avec un petit travail foncier effectué hier et deux séances d’endurance réparties sur cette semaine et la suivante avant le déplacement à Bordeaux le 11 janvier.

Préparer Bordeaux

« Une semaine pour se remettre en route, c’est court. Aussi on ne peut pas prévoir de charges de travail trop lourdes, commente le préparateur physique. Mais la trêve hivernale est tellement courte qu’il n’y a pas de véritable déperdition des qualités physiques. » Hier, les Parisiens sont quand même remontés sur la balance pour contrôler leur poids. « Ça va », sourit Wiertelak, comme pour signifier que les excès de table n’ont pas affecté ses joueurs. Ceux-ci ont également effectué des tests sanguins (pour satisfaire au suivi longitudinal imposé par la Ligue de football) avant d’enchaîner par une séance de musculation. Une autre est programmée la semaine prochaine. Car le véritable objectif du staff parisien semble se situer en Gironde. Bien sûr, le PSG ne fera pas l’impasse sur la Coupe de France et le 32 e de finale face à Montluçon (CFA), dimanche à Clermont-Ferrand. Mais il faut aussi voir dans ce match un moyen de bien préparer le déplacement à Bordeaux, sachant que Paris n’a pas programmé de rencontre amicale la semaine prochaine. « Et trois semaines sans compétition, ça ferait beaucoup », conclut Wiertelak.

Le Parisien
parano
Citation
Edel : « Ne rien changer à mes habitudes »
Edel Apoula, le 2e gardien du PSG, gardera le but parisien face à Montluçon ce dimanche en Coupe de France. L’occasion de mieux découvrir ce gardien de talent et cet homme attachant.

Edel, comment s’est passée cette trêve de quelques jours ?
« Elle s’est parfaitement bien déroulée. Je suis allé passer quelques jours en famille au Cameroun à l’occasion du mariage de mon oncle. Voilà pourquoi j’ai repris avec un jour de retard par rapport au reste du groupe. Il faisait 32° là-bas et mon atterrissage à Paris par -3° m’a fait tout drôle ! »

Qu’as-tu prévu pour célébrer le passage en 2009 ?
« Rien de spécial. Je vais rester à la maison avec ma femme. Nous avons dimanche un match de Coupe de France à préparer. J’en profite d’ailleurs pour souhaiter une bonne et heureuse année à tous nos supporters. »

Tu devrais garder le but du PSG face à Montluçon, comment prépare-t-on un tel rendez-vous face à une équipe de CFA ?
« C’est toujours compliqué car tu ne connais pas l’adversaire. Les conditions climatiques risquent également d’être difficiles. C’est le match piège par excellence ! Il faudra être sérieux et concentrés pour bien aborder ce match. On y va pour nous qualifier. Je m’entraîne tous les jours pour que le coach me donne ma chance. Je profite donc de l’absence de Mika pour garder le but du PSG. Je suis comme un gamin qui attend sa chance, qui travaille. Je ne vais rien changer à mes habitudes. Le staff sait de quoi je suis capable. Nous formons un groupe et nous avançons tous ensemble. »

Le PSG a réalisé la saison dernière un excellent parcours en Coupe. Tu étais à l’époque le 3e gardien du club derrière Landreau et Alonzo, comment vivais-tu cette aventure ?
« Ce n’était pas évident car je m’entraînais avec le groupe pro sans participer aux matches le week-end. J’avais deux grands frères devant moi. La saison dernière, nous abordions chaque match de Coupe à fond, ce qui n’était pas toujours le cas en championnat. Cette saison, la donne a changé, même si j’espère que notre aventure en Coupe va durer le plus longtemps possible. »

Un mot enfin sur Mika Landreau. Quelle importance a-t-il au quotidien dans ton évolution ?
« Il m’apporte vraiment beaucoup. Il m’arrive de ne pas être bien dans ma tête et Mika trouve toujours les mots justes pour me remonter le moral. C’est rare de dire cela, mais pour moi il devient petit à petit une idole. J’apprends vraiment beaucoup à ses côtés. »

PSG.fr
parano
Citation
Kezman était bien là

MATEJA KEZMAN, dont l’avion en provenance du Monténégro n’avait atterri que mardi dans l’après-midi, a repris avec le groupe hier matin. Dans son style caractéristique, ganté de noir et le coude haut, le Serbe a enchaîné les course fractionnées avec sescoéquipiers sur le second terrain du Camp des Loges.
Contraints de s’exiler sur la pelouse synthétique du stade Georges-Lefèvre, la veille, les Parisiens ont retrouvé leurs nouvelles installations, mais la centaine de supporters, massés aux abord du premier terrain, partiellement gelé, ont suivi la séance à distance. À l’issue d’un entraînement collectif d’à peine une heure basé sur l’endurance, Sakho et Makonda ont improvisé un tennis-ballon à l’aide d’un trampoline renversé. Sessegnon (naissance) et Arnaud (genou) manquaient à l’appel. Les joueurs n’ont pas reçu de consigne particulière pour le réveillon, sinon d’être frais et dispos pour la séance d’aujourd’hui, programmée à 15 h 30.

– E. Bj.

Citation
Deuxième titularisation pour Edel

GÊNÉ PAR UNE DOULEUR à l’épaule droite depuis trois mois, Mickaël Landreau a été ménagé hier matin. Resté en salles, il s’est contenté de muscler le bas du corps. Les résultats du bilan complet qu’il a passé mardi sont rassurants, mais la cicatrisation complète nécessite du repos. En accord avec Paul Le Guen, il suivra un programme de renforcement spécifique de son épaule droite jusqu’au prochain match de Championnat, dans dix jours à Bordeaux. C’est sa doublure, l’Arméno-Camerounais Apoula Edel, qui sera titulaire dimanche contre Montluçon, comme face à Nancy (2-0) le 12 novembre en Coupe de la Ligue. Hier en fin de matinée, Edel et Veron, le troisième gardien, ont eu droit à un atelier spécifique après le travail foncier, alors que Giuly, déjà rhabillé, les incitait amicalement à rentrer chez eux. Sankharé, victime d’une gastro-entérite, avait suivi ce conseil avant le début de la séance.

- E. Bj.

Citation
Le volcan des agents

À l’heure où débute le mercato, le monde des agents reste complexe et divisé. Au point qu’une liste noire est en cours d’élaboration.

Près de 250 agents sont recensés aujourd’hui par la FFF après obtention d’une licence obligatoire pour exercer cette profession. Mais autour d’eux gravitent beaucoup de « conseillers » aux méthodes parfois controversées. Dès aujourd’hui et jusqu’au 31 janvier à minuit, date de clôture du mercato, les coulisses des transferts risquent de voir surgir des tensions. En jeu, des commissions qui atteignent régulièrement plusieurs centaines de milliers d’euros.
LE MERCATO, c’est cette tranche du calendrier que certains agents de joueurs font mine de snober sous prétexte qu’elle héberge rarement les plus grosses affaires. Pour dire vrai, on en connaît quand même très peu qui partent en vacances en janvier... Car le monde des transferts est un terrain miné qu’il s’agit d’occuper au mieux. Un univers où l’argent, parfois, se gagne trop facilement, aiguisant des appétits irraisonnés. Et des comportements sans scrupule. Mais le temps des excès pourrait désenfIer cette année. Déjà adoptée par le Sénat, une proposition de loi réglementant l’exercice de la profession d’agent devrait être débattue à l’Assemblée nationale le mois prochain. Une fois voté, ce texte permettra d’en finir avec un des grands artifices de la mécanique des transferts en France. Car si les agents négocient les contrats dans l’intérêt des joueurs, ces derniers ne sont pas ceux qui leur versent les commissions liées au contrat en question (entre 7 et 10% du montant total des salaires obtenus).
En pratique, et c’est ce qu’il se passera encore ce mois-ci, c’est le club qui rétribue l’agent. Ce dernier agit comme si son propre contrat de représentation du joueur n’existait pas – il ne le déclare pas à la FFF – et le club le paie sur la base d’un mandat de recherche d’un joueur. Par le jeu d’une coïncidence permanente, la recrue recherchée par le club correspond toujours au profil du joueur représenté par l’agent...

Une Fédération « pas soutenue par la justice »

Mais le subterfuge a son revers. En dissimulant ainsi son lien avec le joueur, l’agent court le risque de voir un concurrent lui « piquer » ce joueur, parfois dans la dernière ligne droite d’un transfert. Et il arrive que le concurrent soit prêt à tout pour parvenir à ses fins. À mentir auprès des clubs, étrangers notamment, en prétendant représenter le joueur. À pratiquer des intimidations en tout genre. À payer les parents du joueur s’il est encore jeune... Depuis quelques années, les dérives s’observent chez des agents licenciés (ils sont aujourd’hui près de 250, selon la FFF). Mais elles sont aussi le fait d’agents non licenciés – souvent qualifiés de « faux » agents –, une nébuleuse de « conseillers » décidés à se rendre incontournables lors d’un transfert : des membres de la famille des joueurs, des amis de joueurs, des anciens joueurs, des intermédiaires censés négocier seulement des contrats publicitaires pour les joueurs, des avocats pourtant interdits d’activités commerciales... Ces coulisses très désordonnées inspirent aujourd’hui un ras-le-bol à une large partie des agents licenciés, qui crient à la concurrence déloyale. L’Union des agents sportifs français a même entrepris d’établir une liste noire des « indésirables » (voir l’interview ci-contre). Ses adhérents ont reçu par e-mail une invitation à recenser ceux qui franchiraient trop les bornes. Cette black list, l’UASF a prévu de l’envoyer à la FFF. Mais la Fédération ne déborde par forcément d’optimisme sur l’issue du combat.
«Depuis 2003, la FFF a décidé de saisir systématiquement le procureur de la République dans des cas d’exercice illégal de la profession d’agent, souligne Jean Lapeyre, le directeur juridique de la Fédération. On a déposé environ vingt-cinq plaintes. Mais on n’est pas très suivis. Il y a eu à peine sept ou huit retours, dont trois classements sans suite. On se sent seul sur l’histoire des faux agents. On ne se sent pas soutenu par la justice, qui a des moyens d’investigation et de sanction que nous ne possédons pas. » Mais si le système des transferts cultive ses vices, le monde des agents n’est pas le seul à être pointé du doigt. Joueurs et clubs ne sont pas toujours très regardants sur le pedigree de leurs interlocuteurs. « Les joueurs, ils n’en ont rien à foutre de savoir si un mec a la licence d’agent ou pas ; ils regardent plutôt s’il a les bonnes relations dans le milieu », assure Boulanouar Hocini, dit « Boula », agent désormais licencié en Algérie, une licence qui ne suffit pas pour exercer en France, pourtant son terrain d’activité depuis une vingtaine d’années. Pour lui, « la licence de la FFF, c’est un diplôme pour privilégier les intellectuels, et pas les connaisseurs du football. La question centrale, ça devrait être la compétence. Et puis, on le sait tous : si demain, n’importe qui se ramène avec le nouveau Zidane, le club intéressé trouvera toujours une solution pour conclure l’affaire avec cette personne. »
Une remarque qui, quelque part, trouve un écho chez Jean Lapeyre, à la FFF : « Si toutes les parties – joueurs, agents, clubs – décidaient de faire le ménage en interne, 80 % des litiges autour des transferts seraient réglés. Le club sait très bien quel genre d’agent il a face à lui. Mais pour avoir un joueur, le club est prêt à tout. Le milieu du foot est ainsi : il génère ce pragmatisme pas toujours légal. » D’ici à quelques semaines, avec la nouvelle loi, ces contorsions avec le droit devraient diminuer. Mais l’assainissement général relève encore de l’utopie. Tous les agents vous le diront : « Dans les transferts avec les clubs étrangers, beaucoup d’arrangements restent possibles...»

JÉRÔME TOUBOUL

Citation
PHILIPPE FLAVIER, responsable de l’Union des agents sportifs de football, déplore l’immobilisme des clubs sur la question des agents douteux.

« C’est l’omerta»

« POURQUOI avoir entrepris de dresser une liste noire d’agents indésirables ?
– Parce que, très souvent, les problèmes sont liés à de faux agents ou à de faux collaborateurs d’agents ! On a écrit à l’UCPF (l’Union des clubs professionnels de football) en expliquant qu’on pouvait rassembler nos connaissances pour établir cette liste et la transmettre à la FFF. C’est la Fédération, ensuite, qui peut saisir les tribunaux pour exercice illégal de la profession d’agent. La FFF est prêteà agir, mais ellea besoin de “matière” pour cela. Nous, on estime simplement avoir une compétence pour parler des dysfonctionnements. Nous sommes une trentaine d’agents. On représente près de 500 joueurs et on est impliqués dans plus de 250 transferts chaque année.

– Quelle a été la réponse des clubs ?
– Dans les faits, c’est l’omerta. J’ai envoyé un courrier à l’UCPF. Je n’ai eu aucun retour. Aucun club ne semble déterminé à faire bouger les choses. C’est embêtant.

– Cette liste noire comporte-t-elle beaucoup de noms ?
– Au niveau des agents et de certains joueurs, on a des remontées d’informations. Quelques noms reviennent souvent. Beaucoup d’entre eux sont peu connus mais ils mettent la pagaille en faisant croire des choses aux joueurs et aux clubs.

– Que se passera-t-il si votre initiative échoue ?

– On fera avec. Mais il ne faudra pas se plaindre si des problèmes surviennent avec certaines personnes.

– Qu’attendez-vous de la nouvelle loi en discussion au Parlement ?

– Cette loi prévoit que les clubs pourront rémunérer l’agent du joueur – ce qui était en théorie interdit – sous réserve que cet agent ait déposé son contrat de représentation du joueur à la FFF. En cas de litige avec un autre agent, il sera ainsi mieux protégé. La loi confirmera aussi que les avocats ne peuvent pas exercer comme agents. Et l’avocat qui prend un agent licencié comme couverture, c’est une combine dont on ne veut plus ! Par ailleurs, le mec qui se dit collaborateur d’un agent le lundi puis d’un autre le mardi, ça pose aussi un problème. Voir des rabatteurs électrons libres se multiplier n’est pas bon. Mais si personne n’ouvre sa gueule… » – J. T.

L'Equipe
parano
Citation
Voici nos voeux pour les Parisiens

En ce premier jour de l’année, il est de coutume de formuler des voeux. Le monde du football ne déroge pas à la tradition. Voici les nôtres pour les joueurs et l’entraîneur du PSG.

Le meilleur attend peut-être le PSG, 4 e de Ligue 1, en 2009. On a imaginé un scénario idyllique pour les joueurs titulaires et leur entraîneur. A ce petit jeu du football-fiction, basé toutefois sur des éléments avérés et tangibles, le résultat obtenu ne manquerait pas d’allure.

Landreau. Sur sa lancée, il continue à multiplier les arrêts décisifs. A tel point qu’en mai Raymond Domenech en vient à dresser le constat suivant : « Je n’aurais jamais dû l’écarter de l’Euro. »

Ceará. A 28 ans, il réalise enfin son rêve, celui d’être convoqué en sélection brésilienne. Il devient la doublure de Douglas Maicon, joueur de l’Inter Milan.

Camara. Il retrouve sa constance et s’impose comme le maillon fort de l’arrière-garde parisienne. Mieux, il se découvre une âme de leader naturel et devient vice-capitaine du PSG.

Traoré. Il confirme l’excellent automne qui lui a permis de recueillir les faveurs du Parc des Princes. Sa récompense ne devrait d’ailleurs pas tarder, il doit bientôt prolonger son contrat de deux ans avec Paris.

Armand. Il maintient le niveau qui lui a valu d’être courtisé par Lyon il y a deux ans. A la fin de la saison, il est désigné par ses pairs meilleur latéral gauche de L 1.

Sessegnon. Déjà auteur de quatre passes décisives (à deux longueurs de Kevin Gameiro de Lorient, actuellement premier du classement), il termine meilleur passeur de Ligue 1.

Makelele. Son aura sur le groupe ne se dément pas. Rassuré sur sa condition physique, l’ex-international, alors âgé de 36 ans, décide de lever la seconde année de contrat qu’il a en option avec le PSG.

Clément. Il se découvre une qualité insoupçonnée, celle de buteur. Pour l’instant, il n’a trouvé que deux fois le chemin des filets en 98 matchs de L 1.

Rothen. Auteur, comme il l’avoue lui-même, de cinq premiers mois en demi-teinte, il redresse la barre et se montre à nouveau déterminant sur son côté gauche.

Giuly. Associé à Hoarau, il retrouve une seconde jeunesse. Son explosivité fait les délices du Parc des Princes. Raymond Domenech doit se rendre à l’évidence. Après plus de trois ans d’absence, Giuly retrouve les Bleus.

Hoarau. Déjà auteur de onze buts, il ne faiblit pas pour finir meilleur buteur de L 1. Il s’impose, ainsi, comme le digne héritier de Pauleta, le dernier Parisien à avoir obtenu cette récompense en 2007.

Le Guen. Son équipe termine sur le podium et se qualifie pour la Ligue des champions. Les dirigeants parisiens décident alors de le prolonger à la tête du PSG.

Christophe Bérard et Sylvie De Macedo

Le Parisien
parano
Citation
Kezman, l'ombre d'un doute

Concurrence coriace, rendement insuffisant, Mateja Kezman a vécu des premiers mois difficiles à Paris. Mais son agent l'affirme : tout va mieux !

4e choix de Le Guen

La libre concurrence règne aussi dans le marché du foot : le meilleur joue. En attaque, Mateja Kezman reste le quatrième choix de Paul Le Guen. L'entraîneur du PSG applique la préférence nationale. Hoarau, un, Giuly, deux. Le Franco-Congolais Peguy Luyindula est numéro trois. Mais Mateja Kezman a une volonté féroce. Le joueur prêté par Fenerbahçe veut s'imposer à Paris. Il ne partira pas en janvier. Son agent français, Franck Belacem, est catégorique. « A la fin de la saison, il lui restera trois années de contrats, précise-t-il. On ne sait jamais ce qu'il peut se passer, tout va très vite dans le foot, mais pour l'instant, Mateja est à Paris. »

« Tout va mieux »

Face à Twente, au Parc, dans un match décisif pour la qualification en Coupe de l'Uefa, Kezman est apparu revigoré. Ses problèmes d'adaptation semblent loin. « Tout va mieux, confirme l'agent du joueur. Il se sent très bien à Paris, il apprécie les supporters. Il est arrivé ici dans une période où il faut être beaucoup plus fort qu'avant. C'est comme ça, il l'accepte. S'il était dans une équipe qui tournait mal, avec des attaquants qui ne marquent pas, il vivrait sûrement mal le fait de ne pas jouer, mais là, il n'y a rien à dire. » Giuly et Hoarau pètent la santé. Mais pas question pour Kezman de baisser les bras. « Mateja n'est pas un joueur spectaculaire, à l'image de Pauleta, poursuit Belacem. Mais dès qu'il joue, il marque ou donne une passe décisive. » En 378 minutes de jeu en Championnat, le Serbe n'a inscrit qu'un seul but. En Coupe de l'UEFA, le Serbe a marqué trois fois. Le Kezman version européenne s'est déjà fait sa place.

Le10sport.com
parano
Citation
Mamadou Sakho : « Continuer sur notre lancée »

Pour ce premier jour de l’année 2009, Mamadou Sakho a répondu à notre interview « nouvelle année ». Le défenseur parisien revient ainsi sur les évènements de 2008 avant de se projeter sur l’année 2009.

Mamadou, que est ton meilleur souvenir de 2008 ?
« Au niveau footbalistique, je dirais sans hésiter la victoire obtenue à Marseille, le 26 octobre dernier (2-4). Nous avions réalisé un très bon match. C’était une grande performance de notre part. D’un point de vue plus personnel, la réussite d'un tournoi que j’ai organisé au Sénégal, à Tamba, pour des enfants aura été une grande joie. »

Quel est ton plus mauvais souvenir de 2008 ?
« Ma pubalgie et son opération. C’était ma première grosse blessure et cela n'a pas toujours été facile à gérer. »

Qu’as-tu fait pour la soirée du 31 décembre 2008 ?
« J’ai passé la soirée chez moi avec des amis. Nous avions organisé un barbecue. C’’était très convivial et sans excès. Nous en avons également profité pour jouer à la console et se chambrer. »

Quel est ton vœu pour 2009 ?
« Cela ne va pas être original, mais j’aimerai que tout le monde vive dans de bonnes conditions et que la paix existe enfin dans le monde.»

Comment imagines-tu le 1er match du PSG en 2009, face à Montluçon ce dimanche en Coupe de France ?
« J’imagine une belle victoire du PSG avec un Paris comme dans la première partie de saison. Nous devons cependant nous méfier de cette équipe de Montluçon que nous ne connaissons pas et ainsi éviter le piège. »

Quel est l’objectif du PSG en 2009 ?

« Nous devons continuer sur notre lancée et nous verrons en fin de saison ce que nous pouvons accrocher. Il reste encore beaucoup de matches et il faut rester prudent. »

Que peut-on te souhaiter pour 2009 ?
« Obtenir plus de temps de jeu (sourire)»

PSG.fr
parano
Citation
Le PSG va modifier ses habitudes

Pour affronter Montluçon, dimanche en 32es de finale de la Coupe de France, Paul Le Guen pourrait aligner ses titulaires. Objectif : permettre à son onze type de retrouver le rythme de la compétition avant un déplacement à Bordeaux.

Il n’est pourtant pas coutumier du fait. Mais Paul Le Guen pourrait bien changer ses habitudes. Contrairement à Bordeaux qui alignera une équipe mixte pour affronter Saint-Etienne demain, l’entraîneur parisien réfléchit à la possibilité de s’appuyer dimanche à Clermont-Ferrand, lors du 32 e de finale de Coupe de France contre Montluçon (CFA), sur son équipe type.
A l’exception de Mickaël Landreau qui se préserve à cause d’une douleur à l’épaule droite, Ludovic Giuly, Guillaume Hoarau, Stéphane Sessegnon et éventuellement Claude Makelele pourraient bien être présents sur la pelouse du stade Gabriel-Montpied. Peut-être pas les quatre-vingt-dix minutes, mais au minimum une mi-temps. Le technicien breton dérogerait ainsi à la règle qui est la sienne depuis le début de la saison. A chaque match de coupe, il avait en effet pris l’habitude de faire tourner son effectif pour laisser au repos ses principaux cadres.
Ce n’est pas que l’entraîneur parisien craint cette équipe de Montluçon, 6 e de son groupe de CFA, largement à la portée de Kezman, Pancrate ou encore Luyindula, autant de remplaçants de luxe que compte le PSG. Ces joueurs ont à maintes reprises prouvé leur talent. Ils ont qualifié Paris pour les 16 e s de finales de la Coupe de l’UEFA et pour les quarts de finales de la Coupe de la Ligue.
Si Paul Le Guen choisit de faire une exception dimanche, c’est davantage pour permettre à son onze type de retrouver du rythme. Une échéance importante les attend le 11 janvier. Le PSG se déplace en effet à Bordeaux pour le compte de la 20 e journée de L 1, un rendez-vous crucial dans la lutte pour le podium.

« Les entraînements ne remplacent jamais un match »

Or, entre la semaine de congés accordée pendant les fêtes et ce week-end dédié à la Coupe de France et si l’entraîneur parisien décidait de ne pas les faire jouer dimanche, les habituels titulaires ne livreraient aucun match en trois semaines. Le dernier remontant au 21 décembre contre Valenciennes (2-2). « Trois semaines sans compétition, cela fait beaucoup, indique Stéphane Wiertelak, le préparateur physique du PSG. Les séances d’entraînement, aussi intenses soient-elles, ne remplacent jamais un match. » Ce 32 e de finale tombe donc à pic pour permettre aux Parisiens de se remettre doucement dans le bain. Surtout qu’ils auront ensuite une semaine pour récupérer. Sans sous-estimer le niveau de Montluçon, cette rencontre possède toutes les vertus d’un match amical, l’enjeu en plus.

Le Parisien
foyan
Citation
Foot - L1 - PSG - Landreau: « Janvier, décisif »

Mickaël Landreau a confirmé vendredi que ce sont bien des douleurs à l'épaule droite qui l'ont contraint au repos pour le 32e de finale de Coupe de France à Montluçon, dimanche. « On profite de la trêve pour que la douleur parte, a-t-il déclaré. Le calendrier va être très chargé à la reprise et on a trois semaines pour en finir avec la douleur». C'est le jeune Apoula Edel qui sera titularisé, «un gardien qui a une grande force de travail et qui a compris que ce qu'il vivait en ce moment était primordial pour la suite.»

Le gardien numéro un du PSG a déjà l'esprit tourné vers le dimanche 11 janvier et le choc à Bordeaux. «Il va y avoir trois ou quatre mois décisifs pour le PSG. Bordeaux est un concurrent direct et c'est déjà un tournant. Fin janvier, on en saura plus. J'ai remarqué que janvier pour le PSG est souvent un mois décisif à l'arrivée». - Ch. M. (au Camp des Loges)

lequipe.fr
Biz Markie
Citation
Foot - Coupe - Paris-SG - Luyindula incertain

Absent jeudi à l'entraînement, Peguy Luyindula est également resté au chaud chez lui, vendredi. Le Parisien souffre d'un syndrome viral. Il est attendu samedi au camp des Loges. En fonction de son état de santé, le staff médical décidera s'il peut jouer ou non contre Montluçon dimanche en 32e de finale de la Coupe de France. - Ch. M.

lequipe.fr
Za£e
Pour info, L'EQUIPE Mag fait sa Une avec Hoarau aujourd'hui.
parano
Citation
Luyindula toujours malade

LUYINDULA, VICTIME d’un syndrome viral, était absent de l’entraînement parisien hier, pour la deuxième journée d’affilée. Il est évidemment incertain contre Montluçon (CFA). Paul Le Guen, qui a donné rendez-vous à ses joueurs cet après-midi pour une dernière séance à huis clos au Camp des Loges, dévoilera son groupe aujourd’hui. Ce sera le noyau habituel hormis Landreau, laissé au repos, et peut-être Luyindula. En dehors de son gardien, l’entraîneur parisien pourrait aligner son équipe type en Auvergne.
Les Montluçonnais, eux, étaient au repos hier, après avoir ingurgité deux séances la veille. Ils doivent rejoindre Clermont-Ferrand (à une heure de route) dans l’après-midi pour s’y entraîner et se mettre au vert.

Les équipes probables.
MONTLUÇON : Bourgeois - Boulabiar, Moreau, Vernier, Kuzmic - Ouattara, Bessaque - Ollier, Caceres, Laasri - Komenan.
PARIS-SG : Edel - Ceara, S. Traoré, Z. Camara, Armand - Sessegnon, Makelele, Clément, Rothen - Giuly, Hoarau.

L'Equipe
parano
Citation
Paul Le Guen retrouve son stade maudit

A LA VEILLE de ce 32e de finale contre Montluçon (CFA) au stade Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand, Paul Le Guen doit certainement prier pour que l’histoire ne se répète pas… une troisième fois. Le technicien breton a en effet déjà essuyé deux revers cuisants sur cette pelouse. En 2005, alors entraîneur de Lyon, il assiste ainsi à l’élimination de son équipe aux tirs au but par Clermont (L 2) en 8e de finale de la Coupe de France. Mais c’est surtout huit ans plus tôt, le 1er mars 1997, qu’il vit l’une des pires humiliations de sa carrière de joueur. Au même stade de la compétition, Le Guen, Raï et consorts, après avoir mené 4-1, se font rejoindre lors des vingt dernières minutes, puis sont éliminés aux tirs au but par Clermont, alors équipe amateurs évoluant quatre divisions plus bas.

« Pire souvenir »

Ce soir-là, Le Guen, qui avouera bien des années plus tard ne pas avoir de « pire souvenir qu’à Clermont », est d’ailleurs l’un des deux Parisiens (avec Vincent Guérin) à avoir raté son penalty. « Et pourtant Paul était un spécialiste de l’exercice, un des joueurs les plus titrés et les plus importants de cette équipe. Comme quoi, ça peut arriver aux meilleurs », se souvient Benoît Cauet, milieu de terrain à l’époque du PSG. Olivier Enjolras, alors gardien de but de Clermont, se souvient encore du tir raté par Le Guen. « Il frappe légèrement sur ma gauche. J’ai anticipé, et de la main droite, j’ai repoussé le ballon sur le poteau. C’était énorme. » Le Guen peut toujours se rassurer en se disant que cette fois-ci, il affronte Montluçon et non ses bourreaux clermontois de 1997. Mais ironie du sort, cette équipe de CFA compte aujourd’hui trois des héros du Clermont de 1997, dont l’un est aujourd’hui l’entraîneur. « A 4-1, j’ai vu des petites choses comme des contrôles loupés qui montraient qu’ils étaient sortis du match, se souvient Nicolas Le Bellec, auteur du premier but et aujourd’hui sur le banc de Montluçon. Puis, nous avons bénéficié d’un penalty généreux.A 4-3, ils ont complètement lâché. » « A vingt minutes de la fin, le PSG se liquéfiait, raconte Mickaël Ribérol (33 ans). Ils s’insultaient lorsque nous avons marqué le troisième. On se sentait invincibles. » Mickaël Bessaque (33 ans), l’autre buteur de cette soirée, espère bien réitérer l’exploit demain : « C’était vraiment le meilleur moment de ma vie d’homme. Dans ma famille, on n’est pas très expansifs.Mais ce soir-là, mon père avait les larmes aux yeux. »

Citation
« Je n’ai aucune envie de quitter Paris »
FABRICE PANCRATE, attaquant du PSG

Malgré son statut de remplaçant, l’attaquant parisien en fin de contrat en juin n’envisage pas de quitter le club de la capitale cet hiver. Il négocie d’ailleurs une prolongation de contrat avec le PSG.

Quelques clubs anglais, Everton notamment, auraient manifesté leur intérêt. Qu’en est-il ?
Fabrice Pancrate. Des clubs anglais m’ont en effet supervisé. Mais je ne suis pas le seul joueur dans ce cas. Ils l’ont également fait pour Sessegnon, Hoarau ou encore Traoré. Il y a très souvent des recruteurs au Parc des Princes. Encore heureux d’ailleurs, cela veut dire que tu n’es pas trop mal sur le terrain. C’est si on ne faisait pas attention à toi qu’il faudrait t’inquiéter. Mais cela ne signifie pas qu’ils veulent te recruter. A l’heure actuelle, je n’ai eu aucune proposition ni aucune marque d’intérêt.

Il reste encore vingt-huit jours d’ici à la fin du mercato…

Oui, tout peut encore arriver. Mais partir cet hiver n’est pas une bonne idée au regard de ce que nous réserve l’année 2009. Paris est bien classé en championnat et qualifié dans toutes les coupes. Ce serait bête de partir maintenant. Je n’en ai vraiment aucune envie. Ensuite, je ne maîtrise pas tout. Avec la crise financière, peut-être que le PSG cherchera à vendre certains de ses joueurs dont le contrat arrive à échéance en juin, comme le mien. J’espère que ce ne sera pas le cas, car je prends du plaisir à évoluer à Paris.

En avez-vous déjà discuté avec les dirigeants parisiens ?
Oui, ils connaissent mon envie. Nous sommes même en train de discuter d’une possible prolongation de contrat. Les négociations se poursuivent, j’espère qu’elles déboucheront sur quelque chose de concret. D’autant plus que, si je prolonge, cela fera de moi, avec Sylvain (Armand) et Jérôme (Rothen), l’un des plus anciens de l’équipe. C’est une chose à ne pas négliger dans un club comme le PSG.

Quel regard portez-vous sur votre année 2008 sous le maillot parisien ?

A titre personnel, je suis satisfait de mes prestations, même si j’aurais voulu marquer plus de buts. J’aurais également aimé avoir un peu plus de temps de jeu. En début de saison, j’ai profité d’une blessure de Giuly pour intégrer le onze de départ. Je pense avoir rempli ma mission correctement. En 2009, mon objectif est de retrouver un statut de titulaire.

Le Parisien
Biz Markie
Citation
Foot - Coupe - PSG - Luyindula retenu

Affaibli depuis deux jours par un virus, Péguy Luyindula fait partie des joueurs retenus par Paul Le Guen pour le 32e de finale de Coupe de France à disputer dimanche à Clermont face à Montluçon (CFA). En l'absence de Mickaël Landreau, victime d'une douleur à l'épaule, Apoua Edel sera titularisé. Le jeune Stéphane Véron, 22 ans, prendra place sur le banc. Mateja Kezman a été retenu malgré sa reprise différée. Paul Le Guen devrait aligner son équipe-type, une semaine avant le choc de la L1 à Bordeaux.

Le groupe : Edel, Veron - Armand, Bourillon, Z. Camara, Ceara, M. Sakho, Traoré - Chantôme, Clément, Makelele, Rothen, Sessègnon - Giuly, Hoarau, Kezman, Luyindula, Pancrate

lequipe.fr
foyan
Citation
Foot - Coupe - Le Guen, le syndrome Clermont

Paul Le Guen a accueilli avec humour une question sur son ''syndrôme'' à Clermont, à la veille du déplacement du Paris-SG en Auvergne pour le match de Coupe de France contre Montluçon, disant : «J'ai espoir de passer un jour un tour de Coupe à Clermont.» «J'ai une histoire particulière avec le stade Gabriel-Montpied puisque, sur les deux fois où j'y suis allé, j'ai toujours été battu aux tirs au but, a développé Le Guen. La première fois avec Paris en tant que joueur au terme d'un scénario incroyable (le PSG menait 4-1 à 22 minutes de la fin avant d'être rejoint à 4 partout puis battu 4-3 aux tirs au but), la deuxième fois avec Lyon en tant qu'entraîneur (1-1, 3 t.a.b. à 4). Et les deux fois le jour de mon anniversaire (le 1er mars 1997 et 1er mars 2005).»

Mais il n'est plus du tout certain que le match avec le PSG soit le plus mauvais souvenir de sa carrière comme il l'a déjà dit. «J'étais en équipe de France le jour où l'on avait perdu contre Israël (2-3), donc j'ai quelques beaux boulets (rires). En tout cas, ce match avec Paris nous avait marqué pour un bon moment. C'était un scénario peu commun, qui ne se produit qu'une fois. On a tenté d'oublier même si ce n'est pas facile.» Ironie de la saison 2008-2009 : Clermont, aujourd'hui en L2, a été victime à son tour de l'effet Coupe contre Schirrhein (district) (2-4). (Avec AFP)

lequipe.fr
foyan
Citation
Paris met toutes les chances de son côté

CHAQUE début d’année, c’est la même histoire. Juste après la bûche de Noël, le club parisien se reprend à rêver de succès dans la plus prestigieuse des deux coupes nationales. Aujourd’hui nanti de sept victoires en Coupe de France, le PSG, qui entame tout à l’heure une nouvelle campagne face à Montluçon (CFA), fait logiquement partie des favoris. Bien sûr, il y a toujours les risques inhérents à ces premiers tours. La passion qu’engendre cette compétition, la qualité moyenne des pelouses, voire la météo, font parfois chuter les nantis du haut de leur piédestal professionnel. Mais tout au long de son histoire, Paris a appris à seméfier de ce type de pièges. Le club de la capitale n’a d’ailleurs plus perdu un 32e de finale depuis dix ans. Et Paul Le Guen comme ses joueurs ne sont pas vraiment enclins à se laisser aller à des excès de suffisance. S’il fallait des preuves de leur volonté de bien se comporter dans cette épreuve, elles figureraient dans la liste qui sera couchée sur la feuille de match.

« Ce n’est pas une remise en jambes »

Le coach parisien devrait en effet aligner l’équipe type de Ligue 1 à l’exception de Landreau, victime d’une douleur à l’épaule droite et remplacé par Edel dans les buts. « Dans mon esprit, ce n’est pas une remise en jambes, c’est un match de compétition, confirme Le Guen. Il n’y a pas de raison de tourner, l’effectif est totalement disponible et on ne rejoue que dans une semaine (NDLR : à Bordeaux en championnat). Je ne suis pas du genre à tourner pour faire tourner. » Bien sûr, il y a ces petits signes qui inquiéteront les plus superstitieux. Le stade Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand, où va se dérouler cette rencontre, est le même où le PSGavait subi une de ses pires déroutes, en 1997, face aux Clermontois, en 8e de finale de la Coupe de France. Paul Le Guen y avait de nouveau perdu huit ans plus tard avec Lyon, mais cette fois-ci comme entraîneur. « J’ai une histoire particulière avec ce stade, a réagi hier Le Guen avec un petit sourire en coin. Deux défaites en 8e de finale, deux fois au penalty et deux fois le jour de mon anniversaire. On me dit que Clermont est une très belle ville mais, pour le moment, je suis circonspect… »

Heureusement pour le PSG, le 4 janvier ne coïncide pas avec l’anniversaire de Paul Le Guen. L’entraîneur breton est né un 1er mars.
Frédéric Gouaillard

Citation
MONTLUÇON (CFA) - PSG (L 1)

Aujourd’hui (17 h 30), stade Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand
Arbitre : M. Auriac.
PSG : Edel - Ceará, Traoré, Camara, Armand - Sessegnon, Makelele (cap.), Clément, Rothen - Giuly, Hoarau.
Montluçon : Bourgeois - Boulabar, Moreau, Vernier (cap.), De Oliveira - Kuzmic, Ouattara, Bessaque, Ollier - Caceres, Komenant.

le parisien 04/01

Citation
Ils l’avaient fait avec Clermont
Trois vainqueurs du Paris-SG en 1997 sont aujourd’hui montluçonnais.

« DEPUIS HUIT ANS que je suis ici, je n’en ai jamais parlé ». Nicolas Le Bellec, entraîneur de l’Étoile des Sports de Montluçon, est un survivant discret. Le 1er mars 1997, il était le capitaine du Clermont Foot, vainqueur du PSG en huitièmes de finale de la Coupe de France. Un exploit retentissant, fruit d’un incroyable scénario (voir par ailleurs), qui a ressurgi avec le tirage au sort des 32es de finale. « L’attention médiatique est focalisée sur nous car le lien est simple, c’est un trait d’union, relève Mickaël Bessaque. Mais parfois, on a l’impression qu’on rejoue Clermont-PSG, ça agace un peu nos coéquipiers. Ils ont raison. C’est un match complètement différent, avec d’autres hommes. »

Un tiers de l’effectif est passé par Clermont dans sa carrière, dont trois qui ont renversé le PSG : Le Bellec, l’entraîneur, Ribérol et Bessaque. Trois personnes à part, sur lesquelles le public se retourne quand elles visitent le stade Gabriel-Montpied. Là bas, les Clermontois de 1997 sont un peu comme les champions du monde 1998 dans le reste de la France. Pourtant, à Montluçon, ce statut n’existe pas. Le souvenir demeure enfoui. « On se voit tous les jours, mais on n’en discute jamais entre nous », assure Le Bellec. Au départ, l’entraîneur pensait utiliser ce vécu dans la préparation de l’événement. Il a renoncé. Par peur que trop de références à Clermont ne froissent son groupe, dénaturent l’enjeu. « Notre quotidien, c’est l’inverse des paillettes de ce 32e », rappelle Mickaël Ribérol, troisième larron du trio.

En exagérant à peine, il flotterait presque un sentiment d’abandon au dessus du club. Jeudi soir, pour le deuxième entraînement de la journée, deux dirigeants sont passés, mais pas le moindre supporter. En Championnat, les Montluçonnais attirent en moyenne 200 à 300 spectateurs quand le club de rugby, qui évolue en Fédérale 1, dépasse systématiquement le millier.

Le Bellec : « On est largués, on bricole »

En ville, cette semaine, il fallait vigoureusement chercher la moindre trace visible d’un événement à venir. Comme si l’ancien club « des Dunlop » illustrait la souffrance d’une cité rudement touchée par l’extinction de son tissu industriel. Avec 750 000 euros de budget, Montluçon sait ses ambitions limitées. Et s’il lui venait des rêves de grandeur, un coup d’oeil au vétuste stade Dunlop suffirait à les réprimer. Une autre enceinte esten gestation, à quelques centaines de mètres de là. Mais elle est dévolue au rugby.

Il y a quelques jours, en raison des conditions climatiques, Le Bellec avait projeté une petite opposition amicale sur un terrain synthétique. Il était occupé, et les utilisateurs habituels ont refusé de s’effacer. Le match a été annulé. Montluçon est un vrai club amateur, avec ses petites misères.

Le CE de Dunlop ne subvient plus à ses besoins depuis longtemps. Désormais, il n’y a même plus de travail en ville pour attirer d’éventuelles recrues. « Au niveau des moyens, on est largués, reconnaît Le Bellec. On essaie de se débrouiller du mieux possible, mais on bricole. »

Montluçon, pourtant, a des arguments. Cet automne, il a réussi une série de 13 matches sans défaite. « Ce n’est pas innocent, rappelle Le Bellec. Et c’est ce que je dis aux joueurs : le PSG, ce n’est pas une finalité. On a des arguments, de bons éléments. » Dont Komeman, meilleur buteur du groupe C de CFA (12 réalisations). Un bon tiers de l’effectif a plus de trente ans : « Ils savent la réalité du très haut niveau amateur », dit Ribérol. Ils connaissent les dangers de la Coupe. Ses vertus, aussi.

« Avant Paris, nous n’étions pas tous des mecs qui s’adoraient, rappelle Le Bellec. Mais ça crée des liens très forts. Il n’y a que la Coupe qui peut engendrer ça. » L’entraîneur de Montluçon avait marqué contre Paris. « Quand j’ai serré la main de Rai avant le coup d’envoi, je me sentais tout petit. Alors, quand il a marqué sur un enchaînement poitrine volée sous la barre, je me sentais vraiment tout, tout petit ! Pendant les vingt dernières minutes, par contre, qu’est-ce que je me sentais fort ! La Coupe, c’est ça : elle te révèle à toi-même. »

Ce soir, au stade Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand, les anciens de 1997 sont évidemment invités. Sait on jamais.
RÉGIS DUPONT

Citation
Le Guen n’aime pas l’endroit
Ses deux derniers passages au stade Gabriel-Montpied n’ont pas laissé de bons souvenirs à l’entraîneur du PSG.

CET APRÈS-MIDI, il va faire froid, très froid. Comme en 1997 et en 2005, les deux dernières fois où Paul Le Guen a foulé la pelouse du stade Gabriel-Montpied, à Clermont-Ferrand. Deux rappels douloureux, deux éliminations en Coupe de France, deux voyages qu’il aimerait tant n’avoir jamais effectués. La première fois, c’était avec le PSG, dont il était un précieux milieu de terrain : 4-4 à la fin du temps réglementaire (le PSG menait 3-1) contre le Clermont Foot, équipe de Nationale 2 (niveau 4, comme Montluçon, son adversaire du jour), défaite 3-4 aux tirs au but, Le Guen manque le sien et élimination en huitièmes de finale. « Je n’ai pas de pire souvenir qu’à Clermont », lâchait-il. La deuxième fois, alors qu’il était à la tête de l’Olympique Lyonnais, lors d’un retour, au même stade de la compétition, sur des terres inhospitalières. Nouveau camouflet (1-1, 3-4 aux t.a.b.).

« C’est vrai que j’ai une histoire particulière avec ce stade. À chaque fois, c’était le jour de mon anniversaire », souriait-il hier juste avant de prendre l’avion pour l’Auvergne. C’était donc un 1er mars. Voilà un bon moyen de mettre un terme aux comparaisons avec les deux séjours précédents. Aujourd’hui, dimanche 4 janvier, Paul Le Guen n’affrontera pas Clermont, piteusement éliminé hier, mais Montluçon. Et ce n’est plus en huitièmes, mais en trente-deuxièmes de finale. Et puis non, son pire souvenir, ce n’est pas Clermont, rectifiait-il hier : « J’étais quand même dans l’équipe de France qui a perdu contre Israël (2-3) en 1993. »Autant de façons de se persuader que le mal est passé, digéré, éliminé.

« De toute façon, je ne suis pas superstitieux, reprend l’entraîneur du PSG. Il faut persévérer et essayer d’aller gagner là-bas. J’ai été marqué par le premier épisode, mais le deuxième était différent. Depuis, j’ai tenté d’oublier. Par rapport à ce match contre Montluçon, je n’ai pas de crainte particulière. Il faudra l’aborder avec professionnalisme et vigilance. Je n’ai pas de raison de faire tourner l’équipe, car on a une semaine pour récupérer ensuite, ce qui n’était pas le cas lors des rendez-vous en Coupe d’Europe cette saison. La Coupe est une compétition qui me tient à coeur et on a envie de la gagner. »

Pas de raison de redouter ce troisième acte à Clermont, donc ? Le Guen sourit. Un sourire crispé. « On me dit que c’est une très belle ville. J’ai travaillé avec Hervé Mathoux, Clermontois, qui me vante sans cesse les charmes de sa ville. Mais bon, c’est vrai, je suis encore circonspect… »
DAMIEN DEGORRE

l'équipe 04/01
Biz Markie
Citation
Foot - Coupe - Paris au rythme des sénateurs

Le Paris-SG a assuré une tranquille qualification pour les seizièmes de finale de la Coupe de France, dimanche, à Clermont-Ferrand face à Montluçon, formation de CFA (1-0) qui n'a pas réussi à gommer les trois divisions d'écart entre les deux équipes. Bien sûr, l'écart au score est assez mince et Stéphane Sessègnon a dû attendre la 52e minute pour ouvrir la marque, seul à la réception d'un centre de Giuly. Mais sur le fond, il n'y a pas eu de match. Les Parisiens, qui avaient sorti leur équipe-type, ont possédé le ballon dans des proportions qu'ils n'ont pas connu en L1 depuis des lustres, occupant le camp adverse à un rythme sénatorial. Le consultant du diffuseur a pu dire à l'heure de jeu : «Avec des matches comme ça, Makelele peut jouer jusqu'à quarante-cinq ans». Le PSG, sur ce coup-là, risquait plus de s'endormir que de ne pas se qualifier. Paul Le Guen peut redevenir l'homme rationnel qu'il a toujours été : l'Auvergne ne l'a pas marabouté.

Sur le plan des occasions, Montluçon a vaguement inquiété Edel sur deux frappes de Raphaël Caceres, l'une flottante (8e) directement sur le gardien parisien, l'autre écrasée et à côté (30e), avant une réaction peu incisive dans le dernier quart d'heure. Le reste ? Une maîtrise collective parisienne débouchant régulièrement sur des occasions franches, allant d'une tête de Traoré sur le poteau narguant la ligne de touche (9e), aux imprécisions de Hoarau (23e) et Giuly (39e), en passant par deux frappes de Sessègnon interceptées par Bourgeois (21e). A la 70e minute, Giuly oubliait à la fois de frapper et de passer le ballon à Hoarau, permettant à Vernier de lui jaillir dans les pieds et de s'offrir un geste mémorable. Le PSG aurait pu breaker, mais, accroché dans la surface par De Oliveira au point d'en perdre sa chaussure (88e), Giuly n'a pas obtenu de M. Auriac de pouvoir se faire justice. - Cé. Ro.

lequipe.fr
Varino
Citation
Le PSG n’a jamais tremblé

Les Parisiens ont rempli leur contrat hier soir en s’imposant (1-0) face à Montluçon (CFA) . Toujours engagés dans quatre compétitions, ils seront opposés en 16es de finale au vainqueur de Pont-de-Roide (DH) - Gazélec Ajaccio (CFA).


Frédéric Gouaillard | 05.01.2009, 07h00




Ce PSG version 2008- 2009 a décidé de faire taire les railleurs. Plus question de prêter le flanc aux mauvaises plaisanteries. Cette saison, Paris a gagné en sérieux et crédibilité, comme l’a prouvé hier sa qualification pour les 16 e s de finale de la Coupe de France face aux amateurs de Montluçon (1-0). Sur le terrain de Clermont-Ferrand qui avait tant meurtri les Parisiens de 1997 (élimination aux tirs au but par Clermont, situé quatre divisions en dessous), les partenaires de Claude Makelele ont pleinement assumé leur statut de favori.

Quasiment jamais inquiétés, les pensionnaires de Ligue 1 ont beaucoup gâché dans un premier temps, avant de donner le coup de reins nécessaire après la pause avec un but de Sessegnon. « L’essentiel était de faire preuve de vigilance et de professionnalisme et, même si on ne gagne que 1 à 0, j’ai le sentiment qu’on a fait un bon match », a réagi Paul Le Guen après la rencontre.

Sessegnon intenable

Pas malheureux, les Parisiens seront de nouveau opposés à une équipe de niveau inférieur au prochain tour (les 24 et 25 janvier), puisque le tirage au sort leur a désigné comme adversaire le vainqueur de la rencontre Pont-de-Roide (DH) - Gazélec Ajaccio (CFA) qui se déroulera le 11 janvier. L’entraîneur parisien a déjà prévu d’envoyer un membre de son staff en superviseur le week-end prochain dans le Doubs. Histoire de ne rien négliger et de rester fin janvier la seule équipe française encore en course dans les quatre différentes compétitions (Championnat, Coupe de la Ligue, Coupe de France et Coupe de l’UEFA). « C’est anecdotique mais c’est bien, car cela nous permet d’être ambitieux sur tous les tableaux », a expliqué hier Paul Le Guen.
Au-delà du résultat et de la capacité que recèle le PSG d’éviter les chausse-trapes de la Coupe de France, on retiendra de cette soirée la belle forme affichée par Stéphane Sessegnon. Le Béninois, intenable sur son côté droit qu’il a souvent déserté, s’est créé quatre énormes occasions et a inscrit le but victorieux. On notera également le geste du président du PSG. Charles Villeneuve, présent hier à Clermont-Ferrand, a tenu à faire savoir qu’il reversait 10 000 € au club de Montluçon sur la part de recette revenant aux Parisiens. On imagine aisément que pour les Auvergnats cela n’égalera jamais le goût d’un triomphe. Mais les Montluçonnais avaient hier la défaite lucide. « Il faut être honnête. On n’a jamais pu élever le rythme et le niveau de jeu pour les inquiéter », reconnaissait le milieu Mickaël Bessaque, victorieux en 1997 avec Clermont face au PSG. Paris, lui, a parfaitement lancé son année 2009 et regorge d’ambitions avant de se déplacer à Bordeaux dimanche pour la reprise de la Ligue 1.

LA FICHE
MONTLUÇON (CFA) - PSG (L 1) 0-1 (0-0)
Spectateurs :
8 000.
Arbitre : M. Auriac.
But : Sessegnon (52e).
Avertissements. Montluçon : Lécluse (88e) ; PSG : Ceará (10e), Pancrate (89e).
Montluçon : Bourgeois - Boulabiar, Moreau, Vernier, Kuzmic - Ollier (Lécluse, 78e), Ouattara (Badu, 64e), Bessaque (cap.), De Oliveira – Kaceres (Riberol, 78e), Komeman.
PSG : Edel - Ceará, Camara, Traoré, Armand - Sessegnon, Makelele (cap.), Clément, Rothen (Pancrate, 75e) - Giuly, Hoarau.

Le Parisien



Citation
Giuly : « Personne n’a eu peur »

Propos recueillis par Christophe Bérard | 05.01.2009, 07h00




IL A BRANDI sa chaussure, arrachée lors d’un contact en fin de match, pour réclamer un penalty évident. Mais après la douche, Ludovic Giuly préférait en sourire pour ne retenir que la qualification. Il n’oublie pas, toutefois, de stigmatiser le manque de réalisme de son équipe.

Quel bilan peut-on tirer de cette qualification ?
Ludovic Giuly.
C’était un bon match de reprise.

On a eu beaucoup d’occasions de but et on en a raté énormément. Nous devions « tuer » le match en première période. Tout le monde sait qu’en coupe, si on gâche trop, ça peut se retourner contre l’équipe qui ne sait pas marquer. En même temps, excepté durant les dix dernières minutes, Montluçon n’a pas été très dangereux. Nous avons quand même bien géré cette équipe.

Le doute s’est-il immiscéàla pause ?
Non. Il fallait juste garder notre concentration et continuer à pousser. Il y avait un peu de déception de ne pas marquer. Mais personne n’a eu peur.

Comment expliquer ce manque de réalisme ?
A cause de la reprise et du besoin de retrouver ses marques. Contre Bordeaux, dimanche soir prochain, ce sera un autre match. En même temps, si on peut se procurer dix occasions de but là-bas, je signe toute de suite. (Rires.)

Cette rencontre s’annonce-t-elle comme le tournant du championnat ?
Il sera important d’y faire un résultat. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne joue plus le maintien. Maintenant, il faut penser à autre chose de mieux.

La Coupe de France est-elle un objectif précis ?
Pour l’instant, nous sommes toujours en lice sur quatre tableaux et nous sommes les seuls en France dans ce cas. Ça fait du bien pour le groupe. Tout le monde a du temps de jeu. J’espère juste que nous n’y laisserons pas trop de force pour la fin de saison si tout doit se jouer au finish en championnat.

Vous n’avez jamais gagné la Coupe de France…C’est vrai. C’est pourtant un trophée que j’aime bien. Mais je pense que c’est le plus difficile à gagner. C’est plus dur que la Coupe de la Ligue.Si on me donne l’opportunité de la soulever, je prends tout de suite.

Y avait-il un penalty sur la faute de De Oliveira (88 e ) où vous perdez votre chaussure ?
Je crois que je vais devoir changer de chaussures, car elle était sûrement trop grande pour partir comme ça sans qu’on me touche. Plus sérieusement, évidemment qu’il y a penalty. Je me fais prendre tout le pied et je ne peux pas frapper le ballon. Allez, ne soyons pas méchants : disons que l’arbitre aussi était en reprise…

Le Parisien
Dubdadda
Citation
L1 / PSG : DES PAIRES HORS-PAIR

Face au modeste club de Montluçon, Paul Le Guen avait aligné son équipe type, à l'exception du gardien. Les dix joueurs de champ forment en effet cinq paires difficiles à dissocier.

Dimanche, le PSG n'a pas vraiment souffert face à Montluçon. Il faut dire que les Parisiens avaient pris très au sérieux les joueurs locaux malgré leur modeste place dans la hiérarchie nationale. Hormis Mickaël Landreau, Paul Le Guen avait ainsi aligné son équipe type face à la CFA de Nicolas Le Bellec, dimanche à Clermont-Ferrand. Lui qui n'a pas hésité jusque-là faire tourner en Coupe de la Ligue ou en Coupe de l'UEFA a couché sur la feuille de match les dix noms et ses cinq paires magiques en championnat. Car après avoir tâtonné dans ses associations en début de saison, Le Guen a trouvé les bonnes combinaisons humaines et tactiques. Le PSG joue à onze mais en suivant la formule suivante : cinq fois deux = 10. Ne reste plus qu'à rajouter un gardien.

Sur la droite le Brésilien Ceara est ainsi complémentaire de Stéphane Sessegnon. Jusqu'ici anonyme, le joueur sud-américain effectue le gros du travail défensif sur son aile mais sait profiter des espaces que le Béninois lui octroie quand il repique au centre. A la gauche de Ceara, une paire centrale Camara-Traoré en regarde une autre devant, avec Clément et Makelele. On pourrait parler là d'un carré d'as qui bouche bien l'accès des buts de Landreau ou d'Edel. Ces quatre joueurs physiques derrière et accrocheurs devant sont les armes de destructions sportives massives du PSG, obligeant les attaquants adverses à fuir sur les côtés ou à frapper de loin.

L'équilibre d'un groupe est fragile

A gauche, le tandem Armand-Rothen est lui bien connu. S'il n'est pas aussi spectaculaire que le duo que formait à Monaco « JR » avec Patrice Evra, une vraie complicité lie l'aile gauche du PSG, aussi bien sur le plan défensif qu'offensif. Restait à trouver la dernière paire magique, sans doute la plus difficile à constituer : celle de devant, censée conclure le travail des quatre autres paires. Alors que Le Guen disposait de Kezman et Luyindula dans sa manche, il a choisi Giuly pour jouer les valets du roi Hoarau. Totalement complémentaires et pourtant si différents, ils posent un problème difficilement soluble pour les défenses.

Paul Le Guen tient donc son équipe type. Mais l'entraîneur parisien doit désormais garder sous le coude quelques jokers sur son banc de touche. L'équilibre d'un groupe est fragile. En ne changeant plus son équipe, le Breton s'expose aux soucis inhérents à des séances prolongées sur le banc. Grimaces, colères, individualisme exacerbé, les joueurs hors paires associés sur le banc devront trouver leur terrain d'expression rapidement. Sinon, le PSG pourrait bien connaître à nouveau les affres du passé et d'un vestiaire décomposé. Avant le match face à Montluçon, Mamadou Sakho, symbole de ces remplaçants réguliers, ne disait-il pas dans un sourire, sur le site de son club, que son vœu le plus cher en 2009 était d' « obtenir plus de temps de jeu ». Pas de gagner un titre…


Football365.fr
foyan
Citation
Foot- L1- PSG - Sessegnon: «Des instants magiques»

Heureux papa pour la quatrième fois il y a quelques jours, Stéphane Sessegnon, qui a qualifié le PSG pour les quarts de finale de la Coupe de France contre Montluçon dimanche (1-0), est serein quant aux échéances à venir du club parisien. A l'aube de cette nouvelle année, le Béninois (photo L'Equipe) se confie, sans prétention ni euphorie.

La Coupe de France, la priorité ? : «Disons que l'année commence bien par cette victoire en Coupe de France. L'important, c'était de se qualifier même s'il n'y pas eu forcément la manière. On espère aller le plus loin possible dans cette coupe et qu'on va pouvoir récidiver comme lorsque le PSG s'est qualifié pour les deux finales !»

Paris sur les quatre tableaux, trop compliqué ? : «C'est vrai, on est sur tous les fronts mais la multiplication des compétitions, c'est plaisant. On est capable de faire de bonnes choses et on vit des instants magiques. On va tout donner comme d'habitude. L'objectif, on l'a dit, c'est le championnat mais on va essayer de s'en tirer dans les autres compétitions».

L'effectif est-il assez fourni ? :
«Sur ce sujet, ce n'est pas à moi de décider. Le coach a plus d'expérience que moi. Notre équipe se défend pas mal. Il y a des joueurs capables de faire la différence. Pour l'instant, cela se passe bien et c'est le coach qui est le mieux placer que moi pour juger. Je suis dans un club qui a de l'ambition et c'est très bien».

Bordeaux dimanche, décisif ? :
«C'est le premier match de la deuxième partie de saison. Ils ont perdu chez nous (but de Hoarau 1-0, ndlr), c'est presque un match à six points car les deux équipes ont peu de points d'écart au classement. Ce n'est pas forcément le déclic mais c'est un match important. Ce match peut mettre la pression tout de suite sur Bordeaux et montrer aux autres équipes du haut de tableau qu'on est là».

Les voeux de Stéphane Sessegnon ? :
«Ne pas avoir de blessures, finir au mieux le championnat, avoir un trophée et faire plaisir aux supporters et aux gens qui travaillent au PSG !»

Propos recueillis par C. MICHEL, au camp des Loges.

lequipe.fr
parano
Citation
Le PSG proposera-t-il une prolongation de contrat à Paul Le Guen ?
OUI à 60%

APRÈS DEUX SAISONS au bord de la relégation, le Paris-SG est quatrième de Ligue 1. C’est aussi la seule équipe française encore en course sur quatre tableaux (L 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue, Coupe de l’UEFA). Dans ces conditions, il semble improbable que ses dirigeants ne proposent pas une prolongation à leur entraîneur, dont le contrat s’achève en juin. Charles Villeneuve, le président, aime beaucoup Deschamps. Mais, au moment de trancher, il intégrera sans doute la courbe de résultats. Avant de se prononcer, il en réfèrera aussi à Sébastien Bazin. L’actionnaire majoritaire du club, vrai décisionnaire pour les choix stratégiques, apprécie la personnalité du Breton. Après, rien ne dit que les deux parties s’entendront sur les conditions de cette prolongation.

RÉGIS DUPONT

L'Equipe

Citation
Le PSG confronté aux cadences infernales
C’est un problème de riche. Seule équipe encore présente en championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue et Coupe de l’UEFA, le PSG pourrait tout perdre à vouloir batailler sur tous les fronts. Le débat est ouvert.

C’est le banc de touche qui va être content ! Après l’élimination de Bordeaux en Coupe de France, le PSG demeure l’équipe française engagée dans le plus de compétitions cette saison. Quatre avec le championnat, la Coupe de l’UEFA, la Coupe de France et la Coupe de la Ligue. Forcément, le calendrier de Paris va s’emballer : entre Bordeaux - PSG ce dimanche et PSG - Nancy le 28 février, soit en quarante-neuf jours, le club de la capitale va disputer dix matchs, onze s’il bat le vainqueur de la rencontre Pont-de-Roide (DH) - GFCO Ajaccio (CFA) lors du 16 e de finale de la Coupe de France qu’il disputera à la fin de janvier. Soit une moyenne d’un match tous les quatre jours et quelque.
Paul Le Guen le martèle : la priorité, c’est la Ligue 1. C’est cette compétition qui détermine le reste. En championnat, l’entraîneur parisien aligne son équipe type. S’il dispose d’une semaine entre chaque rendez-vous, Le Guen remet les mêmes, sinon il panache. Autrement dit, vu la cadence prochainement imposée aux Parisiens, l’effectif va beaucoup tourner. Il n’y a pas d’autre issue, sachant les limites à certains postes : les latéraux (Ceará, Armand), le milieu gauche (Rothen).
Mais, à trois matchs de la finale au Stade de France en Coupe de la Ligue, épreuve dont il est le tenant ; avec un vrai coup à jouer en Coupe de France à la fois grâce à son tirage et au probable affrontement Lyon - Marseille qui éliminera un gros ; avec une Coupe de l’UEFA qui tient à coeur aux joueurs (scène de joie mémorable lors du 4 e but face à Santander), le PSG aura du mal à faire un choix.

Dynamique de victoires

La logique voudrait qu’il en fasse un, la raison l’incite peut-être à ne surtout rien sacrifier. Si l’on se fie à Paul Le Guen, dont les résultats valident la philosophie, c’est en disputant à fond toutes les compétitions qu’un club tient debout, droit sur son idée directrice. C’est la fameuse dynamique de victoires. C’est ainsi que Paris s’est sauvé la saison dernière en puisant dans les coupes nationales (deux finales au Stade de France) la confiance qui lui manquait en championnat.
Mais aujourd’hui, en Ligue 1, il y a encore mieux que Paris, avec Rennes, un point de plus et une place au-dessus (34 points, 3 e ). Eliminés de la Coupe de la Ligue et de la Coupe de l’UEFA, avec un banc quasi similaire à celui de Paris en qualité (Leroy, Wiltord, Sow, Gyan, Cheyrou, Aubey contre Luyindula, Kezman, Pancrate, Chantôme, Sakho et Bourillon). Rennes n’a peut-être pas fait exprès de choisir, mais s’est facilité la tâche sur la route qui le mène à son destin.
Faut-il tout jouer ? On surveillera en fin de saison le classement de ces deux équipes pour avoir un début de réponse.

Le Parisien
Dante
Citation
Ligue 1 / PSG
Le Guen cherche une alternative à Rothen
Frédéric Gouaillard et Christophe Bérard | 07.01.2009, 07h00

Dimanche dernier, en Coupe de France, Paul Le Guen a procédé à un changement quelque peu inhabituel. A la 75 e minute, au moment où son équipe menait 1 à 0 contre Montluçon, l’entraîneur parisien a remplacé Jérôme Rothen par Fabrice Pancrate. Cette saison, en dix-huit matchs de Ligue 1, l’ancien Monégasque a déjà été suppléé à cinq reprises en fin de partie et généralement par des joueurs à vocation défensive afin de tenir un résultat.
Mais, dimanche, il est revenu à Sessegnon d’occuper son poste sur le flanc gauche et à Pancrate d’être installé dans le couloir droit. Dans cette configuration, Paris n’a pas survolé les débats. Mais Paul Le Guen aurait voulu tester une nouvelle formule qu’il ne s’y serait pas pris autrement.

Performances assez décevantes

Rothen est apprécié de l’entraîneur parisien. Pourtant, depuis le début de la saison, ses performances sont quelque peu décevantes (2 buts, 3 passes décisives). A la peine quand il s’agit d’éliminer un adversaire, Rothen se décharge sur Sessegnon pour l’animation de l’attaque. Ce n’est pas un hasard si la direction du club souhaite en priorité renforcer son milieu de terrain, avec une volonté déclarée pour le côté gauche. Le président Charles Villeneuve l’a encore confirmé dimanche à Clermont. Cette formule avec Sessegnon à gauche et Pancrate à droite envisagée par certains cadres présenterait un double avantage dans l’optique de la seconde partie de saison. Elle offrirait une solution de remplacement à Le Guen en cas de suspension ou de blessure d’un de ses deux milieux de couloir. Et, surtout avec Sessegnon positionné à gauche, Rothen se verrait proposer un sérieux concurrent. Tout ce qui lui manque cette saison, et qui est à l’origine de ses prestations en demi-teinte selon certains membres du PSG. A ce jour, Jérôme Rothen reste, quoi qu’il en soit, l’option numéro un au poste de milieu gauche. Pourtant, la tentation de positionner Sessegnon à sa place et Pancrate à droite, dans un schéma en 4-4-2, est bien réelle.

A2V
Citation
La Juventus pense au Parisien Sakho - 08:58

A même pas 19 ans, Mamadou Sakho est un des piliers du Paris-SG. Capitaine l'an passé lors de la période noire traversée par Paris, le défenseur central a attiré l'oeil de plusieurs grands clubs étrangers (Arsenal, Newcastle...). Selon L'Equipe, c'est désormais la Juventus qui pense sérieusement à engager lors de l'été prochain le jeune joueur de la capitale à qui il ne reste qu'un an et demi de contrat. Sakho, qui négocie une prolongation de bail avec son club formateur, souhaite rester à Paris. Mais le PSG, qui veut le garder, ne lui propose pas pour le moment de conditions satisfaisantes.

lequipe.fr
And1
Citation
On s’arrache les maillots des Parisiens
Sylvie De Macedo | 08.01.2009, 07h00

Les dirigeants parisiens peuvent se frotter les mains. Lors de la première moitié de saison, les revenus issus du merchandising* ont explosé. Les raisons : de bons résultats sportifs mais également la présence de joueurs confirmés (Giuly, Makelele) et de stars en devenir (Hoarau, Sessegnon). Malgré la crise, les supporteurs ne rechignent pas à s’arracher le maillot de leur idole. En juillet et août, le PSG en a ainsi écoulé 8 000. En décembre, plus de 2 200 maillots domicile ont été vendus contre 760 la saison dernière à la même époque, soit une augmentation de 76 %. Pour les tenues extérieures, le constat est identique (+ 40 %). Autant de bons chiffres qui boostent les finances des boutiques du club. En décembre, celle des Champs-Elysées a réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 26 %, celle du Parc de 70 % ! La hausse de l’affluence porte d’Auteuil (41 067 spectateurs de moyenne lors de la phase aller contre 36 520 la saison passée) n’est pas étrangère à ce phénomène.

Makelele est le plus vendeur

Depuis le début de la saison, Claude Makelele est le Parisien dont la tunique est la plus vendue (environ 2 000). C’est d’autant plus étonnant que les joueurs à vocation défensive deviennent rarement des icônes marketing. Mais son passé et son aura sur le groupe ont fait de lui la star du club. A la deuxième et troisième marche du classement, on retrouve Ludovic Giuly et Guillaume Hoarau. Sur le mois de décembre, le maillot de ce dernier est d’ailleurs numéro un des ventes. Le Réunionnais est talonné par Stéphane Sessegnon. Malgré sa première moitié de saison en demi-teinte, Kezman intègre également le top 5. On saura fin mai si ces joueurs parviendront à égaler le record détenu par Nicolas Anelka. Ce dernier est, en effet, le Parisien à avoir vendu, sur une saison, le plus de maillots, de loin devant Ronaldinho et Pauleta. Le Portugais, au regard de ces cinq ans passés au club, est, en revanche, celui qui en a le plus écoulé.

* Les chiffres ne concernent que les ventes réalisées dans les boutiques du club.


Le Parisien
And1
Citation
PAUL LE GUEN a accepté le départ sous forme de prêt de plusieurs jeunes joueurs formés au club. Ainsi, Ngoyi a rejoint Clermont. Sankharé, lui, espère rejoindre prochainement Reims. Kezman lui aussi peut
aller voir ailleurs.
Déjà parti cet hiver : Granddi Ngoyi (20 ans), milieu, prêté à Clermont (L 2).
Ils peuvent partir : YounousseSankharé (19 ans), milieu, formé au club, 87 minutes en L 1 cette saison. Mateja Kezman (29 ans), attaquant, au club depuis 2008, 367 min. en L 1 cette saison.


Citation
PARIS-SG
Le PSG, qui comptait effectuer une séance physique hier matin, est finalement resté s’entraîner en salle, où les joueurs ont notamment enchaîné divers ateliers de musculation.

Aujourd’hui, ils devraient se replier sur le terrain synthétique de leur ancien centre d’entraînement, qui a été déneigé hier. Arnaud (épaule) est toujours leseul élément indisponible. – R. D.


L'Equipe
parano
Citation
Paris se met en quatre
Le PSG est le seul club français encore en course dans quatre compétitions. En a-t-il les moyens ?

FINALEMENT, PARIS ne sait pas choisir.Au bout d’une demi-saison, il peut encore tout gagner, et c’est la seule équipe française dans ce cas. Ligue 1, Coupe de France, Coupe de la Ligue ou Coupe de l’UEFA ? Pour l’instant, le PSG a le droit de rêver à tout. Jusqu’à maintenant, Paul Le Guen a disputé les différentes épreuves avec une formation à géométrie variable : le onze type est aligné en Championnat, l’équipe bis profite des autres compétitions pour grignoter du temps de jeu. Cette pratique avait déjà bien réussi la saison passée aux Parisiens, finalistes de la Coupe de France et vainqueurs de la Coupe de la Ligue en dépit de difficultés immenses en L 1. Il n’y a pas de raison pour qu’il ne prolonge pas l’expérience en 2009. Dans ce domaine, tout reste affaire de proportions : lorsqu’il avait aligné une équipe très majoritairement composée de remplaçants à Schalke 04 en Coupe de l’UEFA, l’entraîneur parisien avait cueilli un gros revers (1-3). En C 3, le PSG s’en est sorti d’extrême justesse en phase de poules. Or, désormais, avec l’arrivée des confrontations par aller retour, il ne pourra plus se permettre de telles pratiques.D’ailleurs, depuis le voyage à Gelsenkirchen, Le Guen est déjà revenu à des panachages mieux dosés.
Où est le problème de Paris, qui a déjà disputé 27 matches officiels et en ajoutera au minimum 24 dans la deuxième partie de saison ? Son effectif n’est pas le plus large de France, au contraire. Une ou deux blessures de titulaires peuvent restreindre considérablement son potentiel, car plusieurs postes ne sont pas doublés (arrières latéraux, milieu gauche). Et des éléments comme Hoarau ou Sessegnon sont incontournables dans le secteur offensif. Paris a trouvé son équilibre, mais l’instabilité peut rapidement rôder. C’est l’obsession de son entraîneur, qui sait compter : Paris jouera au moins deux matches de plus que la saison passée. Il devra sans doute composer avec un
calendrier plus chargé que celui de ses concurrents pour l’Europe en L 1 (Rennes, par exemple, est éliminé en C 3 et en Coupe de la Ligue).

Une façon d’éviter la frustration des remplaçants

La priorité des priorités demeure le Championnat, puis les coupes nationales, notamment la Coupe de la Ligue (Paris est détenteur du trophée). « Le premier objectif a toujours été le Championnat, mais on jouera tous les coups à fond, assure Stéphane Sessegnon. On n’a pas forcément l’effectif de Lyon ou de Marseille, nous n’avons pas de grands noms sur le banc de touche, mais des gars qui sont capables de faire la différence, ils l’ont prouvé quand ils ont eu leur chance en Coupe. » Les compétitions « annexes » laissent un terrain d’expression à des éléments comme Sakho, Luyindula, Kezman ou Pancrate. Pour eux, c’est même carrément une soupape car, en L 1, l’équipe de départ ne bouge plus depuis deux mois. Le calendrier surbooké du PSG oblige Le Guen à jongler. Mais la contrainte lui convient : si Paris lâchait rapidement les Coupes, son entraîneur serait fatalement confronté à un problème encore plus gênant : la frustration de ses remplaçants.



RÉGIS DUPONT

L'Equipe

Citation
Ces entraîneurs vedettes en fin de contrat

Laurent Blanc : Bordeaux puis les Bleus
UNE TENDANCE se dessine en Gironde : Laurent Blanc devrait prolonger son contrat. Les discussions avec Jean-Louis Triaud, le président aquitain, sont sur le point de commencer. Si l’entraîneur reçoit l’assurance que l’option Gourcuff qui a été prêté par l’AC Milan est bien levée moyennant 15 millions d’euros et que le recrutement d’un défenseur de haut niveau est acquis, alors il prolongera l’aventure bordelaise de deux saisons. Mais il se garde une porte de sortie dans le montage de son nouveau contrat : il s’agira d’un an plus un an. Pourquoi se libérer à l’été 2010 ? Parce que Raymond Domenech, l’actuel sélectionneur, arrivera à ce moment-là en fin de contrat. La place sera libre.Or, la Fédération française rêve de Laurent Blanc depuis plusieurs mois et l’ex-champion du monde, après trois ans en club, sautera sur cette occasion. A noter que Blanc n’est pas insensible non plus à l’intérêt que lui porte le PSG.

Eric Gerets : des rêves d’ailleurs
ERIC GERETS prépare son avenir. Et il ne devrait pas se dessiner du côté de Marseille. Le Belge n’a pas dans l’idée de prolonger son contrat avec le club phocéen, même si ses dirigeants le souhaitaient, ce qui n’est d’ailleurs pas encore d’actualité. En effet, selon nos informations, l’ancien entraîneur du PSV Eindhoven a demandé à des agents dont il est proche de lui trouver un club du Championnat d’Allemagne pour l’exercice 2009-2010. Eric Gerets rêverait de revenir dans le pays où vit sa femme et où il a déjà entraîné plusieurs équipes. Entre 2002 et mai 2005, il a travaillé pour deux clubs allemands, Kaiserslautern et Wolfsburg, sans obtenir tellement de succès. Si son retour en Bundesliga ne pouvait se réaliser, Gerets pourrait également postuler comme sélectionneur de la Belgique. C’est un challenge qui l’attire depuis bien longtemps également. Cela pourrait couronner une carrière d’entraîneur déjà bien fournie.

Guy Lacombe : deux ans de plus à Rennes ?
C’EST LE DOSSIER le plus avancé. Une proposition de prolongation de deux ans est entre les mains de Guy Lacombe. Les négociations portent déjà sur les questions financières, signe d’un accord proche. Lacombe veut aussi des garanties quant à son futur effectif avec les départs programmés de Jimmy Briand et Stéphane Mbia. Fort de sa réussite, le technicien aveyronnais veut le groupe le plus compétitif possible pour la saison prochaine.

Paul Le Guen : jugé sur pièces
AUCUNE décision rapide n’interviendra concernant Paul Le Guen. Les dirigeants parisiens se pencheront sur la question fin mars-début avril.Mais ils ne sont pas tous d’accord. Il y a ceux qui veulent mettre fin à l’aventure parisienne de l’ex-entraîneur de Rennes et Lyon, au nom de ses dix-huit premiers mois difficiles. Et puis il y a ceux qui désirent le prolonger pour ne pas casser la dynamique qu’il a su trouver au PSG, louant ses compétences enfin reconnues dans la capitale. « La solution s’imposera naturellement », dit-on au club. Autrement dit : Paris champion, dauphin ou 3e, Le Guen sera reconduit automatiquement. Au-delà, la question fera rage. Mais il existe aussi la volonté de Le Guen, personnage secret mais amoureux sincère de Paris.En cas de départ ou de renoncement, une « short list » de trois remplaçants a été établie au PSG. Elle comporte les noms de Laurent Blanc,Didier Deschamps et Jean Tigana.

Citation
Paris ne regrette pas Gouffran

En général, ce genre d’histoire n’arrive qu’au PSG. Il s’agit en effet du flop le plus cher de l’été. Acheté 6 millions d’euros à Caen, Yoan Gouffran vient de vivre six premiers mois terribles avec Bordeaux. Quatorze titularisations en championnat, six en Ligue des champions (le maximum) : zéro but ! Et aussi deux passes décisives en Ligue 1.
Le reste ? Que du mauvais ou presque. Comme s’il avait du mal à digérer son passage dans un club plus huppé. Ou sa condamnation à verser 214 000 € au PSG pour non-respect du protocole signé avec ce club qu’il aurait dû rejoindre au mercato précédent, à l’hiver 2008. Rétrospectivement, c’est le PSG qui a fait une bonne affaire.

Cayzac reste prudent

Mais Alain Cayzac, le président d’alors, ne triomphe pas : « Même si je n’ai pas une affection particulière pour lui, ses six premiers mois ne le condamnent pas. Il faudra attendre la fin de saison pour savoir s’il a bien fait de ne pas venir. Mais quand on voit Hoarau en comparaison… » L’ex-Havrais n’a eu aucun mal à passer de la L 2 à la L 1 et encore moins à s’imposer dans un très gros club. Une question d’état d’esprit, selon Christophe Uldry, le président des Supras Auteuil : « Gouffran, c’est le contraire d’un Hoarau. Il manque d’humilité. Mais il aurait pu s’imposer à Paris. L’adaptation d’un joueur, ça tient à peu de chose. » C’est pourquoi Alain Cayzac reste prudent tout en maniant l’humour : « C’est un très bon joueur et il aurait pu se fondre dans l’effectif. Il va peut-être avoir un déclic même si je souhaite qu’il n’arrive pas trop tôt. Disons qu’à partir de lundi, une fois passé le Bordeaux - PSG, il a le droit d’avoir un déclic ! »

Le Parisien
Schultzy
Citation
Hoarau :«Me faire un nom au PSG

L'attaquant réunionnais du Paris Saint-Germain, deuxième meilleur buteur du Championnat avec onze buts, est prêt à en découdre malgré le froid avec Bordeaux dimanche à Chaban-Delmas (21h00). Guillaume Hoarau compte bien continuer à faire trembler les défenses en 2009. A commencer par celle des Girondins. Hoarau n'a peur de rien. Entretien.

«Guillaume, quelles vont être les ambitions du PSG pour cette deuxième partie de saison ?
C'est vrai qu'on a fait une bonne première partie de saison et on va s'appuyer sur ce qui a été bien fait pour continuer. On veut être le plus compétitif possible et gagner un maximum de matches sans se mettre aucune pression particulière. On joue sur les quatre tableaux et on va essayer de tout faire pour aller le plus loin possible et réussir ces challenges.

Sur un plan plus personnel, comment jugez-vous votre première partie de championnat ?
J'ai fait six mois où j'ai beaucoup appris. Mon bilan est positif même si je sais que je peux encore beaucoup mieux faire. Je vais essayer de gagner en efficacité pour aider l'équipe encore plus et laisser peut-être un peu de moins de jus en faisant des allers et retours sur le terrain !

A quel type de traitement vous attendez-vous maintenant de la part des défenseurs, puisque vous faites partie des meilleurs buteurs du championnat ?

Il y a différents types de défenseurs et chaque équipe s'attend à un traitement différent. On a prouvé que Paris était bien là cette saison. Le PSG, quoi qu'il se passe, est toujours attendu de pied ferme sur tous les terrains. A nous de rester solides et costauds parce qu'il y aura des coups à jouer ces six prochains mois. Il y aura des trains à ne pas rater !

Quel regard portez-vous sur votre adaptation au PSG venant de L2 ?
Je me suis posé certaines questions en arrivant et je me suis senti de mieux en mieux, j'ai été aidé par le staff et par les collègues sur le terrain. Aujourd'hui, j'espère avoir enlevé cette étiquette de joueur qui arrive de Ligue 2 ! J'ai tout fait pour essayer de gagner en rythme. Là, je me sens vraiment bien.

Pensiez-vous réaliser cette première partie de saison ?
Je savais que si je jouais et avec une telle qualité dans l'effectif et bien, j'allais avoir des opportunités. Mon objectif était de m'intégrer et de gagner du temps de jeu. Maintenant, il ne faut pas s'arrêter là.

Avec le recul, que pensez-vous du match aller contre Bordeaux au Parc où vous aviez inscrit votre premier but avec le PSG ?
Je garde un bon souvenir du match aller. On avait fait un match costaud, j'ai eu de la réussite car ça aurait pu être un autre à la conclusion de l'action. On avait fourni un gros match collectif. On voulait gagner mais on ne savait pas où on allait. Quelques mois plus tard, on se sent plus mature ! C'est vrai que Bordeaux a eu la possession du ballon mais ça ne fait pas gagner un match. On savait qu'on n'avait pas autant de qualité qu'eux alors on a joué avec sur nos forces. Cette équipe m'avait impressionné quand même.

Et comment voyez-vous le match, dimanche ?
C'est une équipe qui joue et qui garde bien le ballon et par rapport à l'impact physique, ils ont dans toutes les lignes des joueurs impressionnants. C'est l'équipe qui m'a le plus impressionné pour l'instant. Marouane (Chamakh) est un attaquant chiant (sic) pour les défenseurs ! Pendant quatre vingt-dix minutes, il va courir. Ça va être un superbe match d'attaque-défense.»

Propos recueillis par Christophe MICHEL, au camp des Loges.

L'Equipe.fr
sylvain
le parisien

Citation
Les trois travaux d’Hoarau
Révélation d’une équipe du PSG qui a bouclé les matchs aller à la quatrième place, Guillaume Hoarau a déjà inscrit 11 buts. A partir de demain, pour le déplacement à Bordeaux, le jeune buteur va devoir confirmer.Frédéric Gouaillard | 10.01.2009, 07h00



Même Charles Villeneuve n’a pas pu résister. Cette semaine, le président du PSG a invité à déjeuner Guillaume Hoarau dans un restaurant parisien. A la sortie, l’ancien journaliste s’est laissé aller à ce commentaire : « Ce gars-là est au-dessus de la moyenne ! » Une appréciation qui vise davantage l’homme que le deuxième meilleur buteur de Ligue 1 (11 buts).

Mais Hoarau n’a pas impressionné que son président : ses coéquipiers l’estiment, ses adversaires apprennent à le craindre et l’encadrement de l’équipe de France le suit de près. C’est dire si la seconde partie de championnat qui débute demain à Bordeaux présente pour lui autant de risques que de défis.

Gagner en efficacité. Dimanche dernier en Coupe de France, Hoarau s’est procuré l’une des plus belles occasions du PSG face à Montluçon. Au sortir d’un jeu limpide à trois avec Sessegnon et Giuly, le Réunionnais a raté le cadre d’un cheveu. Cette action illustre le principal défaut que l’ancien Havrais souhaite gommer : « Etre plus efficace devant le but, c’est prioritaire », analyse-t-il. Pour cela, il n’hésite pas à allonger ses séances d’entraînement par des frappes au but. « Juninho marque beaucoup de coups francs mais il continue à les travailler », explique-t-il. L’attaquant parisien ne veut plus revivre par manque de réalisme des périodes sans but en Ligue 1, comme il en a vécu par deux fois lors des matchs aller : entre les 5 e et 7 e journées puis entre les 11 e et 13 e journées.

Se montrer régulier. Hoarau a aussi conscience qu’il va être l’objet de toutes les attentions de la part des défenses adverses. Souleymane Diawara, le stoppeur bordelais, lui a déjà fixé rendez-vous demain au stade Chaban-Delmas. « Ce sera à moi de trouver les solutions pour contourner le problème, commente le buteur. Moi, ça me permet de progresser et de gagner en ruse. Je sais que ça va être dur mais j’ai hâte. » Il a aussi conservé en mémoire les statistiques de sa saison dernière au Havre, avec une baisse sensible de sa réussite en seconde partie de championnat (12 buts contre 16 lors de la première phase). Dans un autre contexte et à un niveau supérieur, il lui faudra faire mieux pour justifier son statut de révélation de la Ligue 1.

Gérer les sollicitations. Après Claude Makelele, son capitaine, Guillaume Hoarau est le deuxième joueur le plus demandé du PSG. « On reçoit pour lui une quinzaine de demandes d’interview par semaine, tous médias confondus », indique-t-on au club. Le pic a été atteint après le sommet face à l’OM et son doublé (succès 4-2). Pourtant, le grand attaquant refuse de se disperser. Il a déjà dit non au « Grand Journal de Canal + », à « Stade 2 » et à d’autres émissions de télévision. Il lui faudra encore résister à l’engouement médiatique que pourrait générer une première sélection en équipe de France… Pour cela, Hoarau compte sur son entourage et notamment sur sa compagne à laquelle il fait souvent référence. Mais il s’appuie aussi sur ses coéquipiers qui sont déjà passés par là. « Il se renseigne, nous demande comment nous avons géré cela à l’époque », témoigne Ludovic Giuly. Car Hoarau (24 ans) ne veut pas connaître les mésaventures d’un Steve Savidan (30 ans) qui, depuis son passage chez les Bleus, a bien du mal à assumer son nouveau statut.

Le Parisien
parano
Citation
Blanc : « Il fait un bien énorme à Paris »

IL AVAIT inscrit beaucoup «de buts en Ligue 2 la saison dernière et il continue sur sa lancée au niveau au-dessus, juge l’entraîneur bordelais. Il deviendra un bon buteur. Mais il possède d’autres qualités. Il se déplace bien malgré sa taille et surtout il ne rechigne pas à défendre. Pour un entraîneur, c’est une excellente chose. Hoarau est un joueur qui fait un bien énorme à Paris. Ses coéquipiers profitent également de son travail incessant. Nous avons le même profil d’attaquant avec Marouane Chamakh, même s’il marque moins de buts pour le moment. » S.R.

Le Parisien
D'Alessandro
Citation
Foot- L1- PSG - Landreau est remis pour Bordeaux

L'entraîneur parisien Paul Le Guen dispose d'un effectif quasiment au complet pour le déplacement à Bordeaux, dimanche (21h00). Il a retenu un groupe de 18 joueurs. Hormis Loris Arnaud, blessé de longue date, tout le monde est disponible. La seule incertitude en fin de semaine concernait Mikaël Landreau. Le gardien souffrait de l'épaule et avait été ménagé le week-end dernier en Coupe de France contre Montluçon (1-0). L'ancien Nantais est remis et tiendra bien sa place.

Pour le reste, il ne faut s'attendre à aucun changement de la part du technicien breton, qui devrait sans nul doute reconduire son habituel 4-4-2 avec la paire Giuly - Hoarau en pointe.

lequipe.fr

Citation
Bordeaux-PSG : Le groupe du PSG

Avant match - samedi 10 janvier 2009 à 16:30

Voici la liste des joueurs retenus par l’entraîneur Paul Le Guen pour le match opposant Bordeaux au PSG, comptant pour la 20e journée de Ligue 1, le dimanche 11 janvier 2009 :
ARMAND Sylvain
BOURILLON Grégory
CAMARA Zoumana
CEARA Marcos
CHANTOME Clément
CLEMENT Jérémy
EDEL Apoula
GIULY Ludovic
HOARAU Guillaume
KEZMAN Mateja
LANDREAU Mickaël
LUYINDULA Peguy
MAKELELE Claude
PANCRATE Fabrice
ROTHEN Jérôme
SAKHO Mamadou
SESSEGNON Stéphane
TRAORE Sammy

BORDEAUX / PSG
Stade Chaban-Delmas
20e journée de Ligue 1
Dimanche 11 janvier 2009 à 21H00
Match diffusé en direct sur CANAL+



Citation
PLG : « Rester à la lutte et ne pas lâcher »

Quelques heures avant un important déplacement à Bordeaux, Paul Le Guen est revenu sur la semaine d’entraînement perturbée par la météo avant de présenter les enjeux du match.
Paul, comment avez-vous préparé cette rencontre malgré la météo difficile ?
« Nous nous sommes adaptés. Nous avions un terrain synthétique correct. Ce n’est pas comme s’entraîner sur une vraie pelouse mais nous avons ainsi pu réaliser des séances assez proches de ce que nous faisons habituellement. Je n’ai pas envie de me plaindre car des efforts ont été fournis pour que nous nous entraînions dans les meilleures conditions possibles. Notre nouveau centre nous aide également à nous adapter. Ce n’est pas idéal quand nous sommes en phase de reprise. Nous aurions aimé réalisé au moins deux séances sur une pelouse, mais tant pis. »

Que pensez-vous de cette formation bordelaise ?
« Bordeaux est un club et une équipe de qualité. Depuis quatre ou cinq ans, ils sont constants et souvent dans les trois premiers à la fin. C’est également une formation qui progresse continuellement. Cette formation est difficile à jouer, car ils disposent de joueurs de talents et ils sont forts collectivement. Depuis la saison dernière, ils ont amélioré leur effectif et gagné en automatismes. Ils ont, comme nous, connu un programme exigeant qui leur a peu être fait perdre quelques points en championnat. Ils sont encore en course en Coupe d’Europe et en Coupe de la Ligue, mais c’est aussi la règle du jeu pour les bonnes équipes. »

Cette rencontre est-elle un nouveau tournant dans la saison ?
« Oui, mais j’aurais aimé l’aborder dans une meilleure situation. Quelques minutes avant la fin de la rencontre face à Valenciennes nous avions trois points et Bordeaux était sur le point de s’incliner face à Monaco. Au final nous avons pris un point et eux trois. Nous restons donc à deux points d’eux alors que nous aurions pu avoir un peu d’avance. Une défaite dimanche soir nous mettrait donc à cinq points derrière Bordeaux et cela serait dommage. Nous sommes à la lutte avec les Girondins. Le déroulement des derniers matches est donc embêtant pour nous mais il faut rester concentrer, à la lutte et ne rien lâcher. »

Le PSG connaît maintenant son adversaire pour les 16es de finale de Coupe de France. Que pensez-vous de cette formation du GFCO Ajaccio ?

« Pierre Reynaud est allé voir la rencontre de cet après midi entre Pont de Roide et Ajaccio. Nous allons nous déplacer en Corse pour le prochain tour. Je connais assez peu cette équipe, je vais donc attendre le retour de Pierre pour me prononcer sur cette formation. Je sais qu’ils ont d’anciens joueurs pros dans leurs rangs et cela peut avoir son importance lors du match. »

PSG.fr
parano
Citation
Le Guen: "J'espère bien passer devant Bordeaux"

Reconnaissant que Bordeaux-PSG, dimanche en Ligue 1, est un tournant dans la saison, l'entraîneur parisien Paul Le Guen ne cache plus les ambitions de son club, espérant "rester au moins au contact" des Bordelais et "même leur passer devant au classement".

La rencontre à Bordeaux est-elle un tournant dans la saison du PSG?
Dans la mesure où on joue contre un adversaire direct, oui. J'aurais voulu l'aborder en meilleure situation. A quelques minutes près, on aurait pu avoir deux points de plus et Bordeaux trois points de moins au classement (ndlr: Paris s'est fait rejoindre au score par Valenciennes à la 83e minute tandis que Bordeaux a arraché la victoire à Monaco grâce à deux buts aux 87e et 89e minutes lors de la 19e journée de L1, la précédente). Mais on ira à là-bas avec deux longueurs de retard, ce qui est embêtant pour nous."

Vous vous déplacerez donc avec une obligation de résultat...
On est à la lutte avec eux, on ne veut pas lâcher. A l'aller, on l'avait emporté avec un peu de réussite même si on n'a rien volé. Aujourd'hui, on est meilleur qu'à l'aller. Cela ne veut pas dire qu'on est meilleur que les Bordelais mais on s'en rapproche. L'objectif sera de rester au moins au contact. Même si j'espère bien leur passer devant au classement...

On sent le discours du club évoluer, avec davantage d'ambition déclarée...
Cela me semble logique et cohérent. L'équipe a progressé, on est plus costaud qu'il y a trois-quatre mois. Même le match face à Montluçon en Coupe de France (ndlr: victoire 1-0 sans avoir été inquiété) le démontre.

Pensez-vous pouvoir vous mêler à la lutte pour le titre?
A mes yeux, Lyon est encore au-dessus. Mais derrière, c'est ouvert. On peut se bagarrer avec les autres. J'aime cette façon dont renaît l'ambition. D'autant que dans le groupe il n'y a pas d'euphorie. Ce serait de toute façon malvenu compte tenu des deux dernières saisons que nous avons vécues.

Que craignez-vous chez les Girondins?
C'est un club de qualité qui, depuis quatre-cinq ans, est constant dans ses résultats. C'est une équipe dure à jouer, collectivement très bonne et qui réunit de grosses individualités. Ce sera un match serré qui va encore se jouer à peu de choses. Nous devrons être vigilants du début à la fin.

Y aura-t-il un plan anti-Gourcuff?
On tentera de réduire son influence sur le jeu, qui est évidemment importante. Mais l'effectif bordelais va au-delà, avec de l'impact dans toutes les lignes.

Citation
Bordeaux - PSG: Déjà chaud entre rivaux

Deux rivaux directs pour le podium voire plus abordent un virage déjà dangereux au sommet de la L1: Bordeaux (2e), dauphin établi, et Paris (4e), outsideur retrouvé, vérifient dimanche si deux points est vraiment tout ce qui les sépare dans la meute des poursuivants de Lyon.

Rédémarrage, virage

Difficile de parler de "tournant" pour un match de reprise post-trêve hivernale, avec 19 rencontres à venir. Et pourtant. Ce Bordeaux-PSG a déjà un air de verdict sur la hiérarchie des poursuivants de l'OL (de Bordeaux à Lille, cinq équipes en 3 pts), sur le label "chef de meute". Pour l'heure, sur la régularité, le potentiel et l'ensemble de l'oeuvre c'est incontestablement le Bordeaux que Laurent Blanc cornaque avec un rapport qualité-prix extra depuis deux saisons -et pour sans doute pour un peu plus longtemps-. Mais le Paris retrouvé de Paul le Guen frapperait un immense coup par une perf à Chaban, consacrant ses ambitions 2009. "Les rencontres directes (entre rivaux) ont un impact important sur le Championnat. Je dirais que l'an dernier, si on avait gagné un match contre Lyon, on aurait été champion", ressasse Blanc.

Duels partout

Des gardiens Ramé-Landreau, aux créateurs Gourcuff-Rothen, des "papas" défensifs Diarra-Makelele aux buteurs Cavenaghi-Hoarau (2es artificiers de L1, 11 buts chacun), l'affiche de la 20e journée regorge de duels, de matches dans le match, révélant le riche arsenal de deux équipes en forme de la fin 2008. Le turn over, ce sera pour Bordeaux-Châteauroux et Paris-Lens en quarts de la Coupe de la Ligue mercredi. Dimanche, ce sera deux onze-types, avec notamment le retour des Sud-Américains de Gironde, Fernando, Wendel, Cavenaghi. Alléchant, à condition que le léger redoux du week-end suffise à laisser la pelouse de Chaban-Delmas, bâchée ces jours-ci, en état adéquat à 21H00 dimanche (négatives attendues, vers -3 degrés) pour le spectacle.

Drôle de der
Bordeaux et Paris avaient fini 2008 sur des résultats de L1 un peu hors normes: un phénoménal renversement de situation à Monaco pour les Girondins (victoire 4-3 après avoir été menés 0-3), un succès qui a marqué leurs propres esprits. Et un couac pour le PSG, concédant le nul au Parc contre Valenciennes (2-2). L'An Neuf, un Bordeaux très amoindri l'a commencé par une élimination, un brin cruelle, en 32e de finale de Coupe de France contre Saint-Etienne à Chaban-Delmas (0-1), quand Paris maîtrisait, sans plus (1-0), les amateurs de Montluçon (CFA). Rien de vraiment lisible sur le réel état de forme des deux prétendants. Jusqu'à dimanche.

La maîtrise, ou la gagne ?

Après un carton plein l'an passé contre un PSG malade (2-0 au Parc, 3-0 via un triplé de Wendel à Chaban), Bordeaux a essuyé en août (2e journée) les prémices du renouveau parisien (1-0, but du Hoarau). Les Girondins avaient surtout payé ce qui a été leur péché mignon sur la première moitié de saison: dominer, tripoter voire bien jouer, sans gagner ou même prendre un point. "On y était allé avec ambition, le problème c'est qu'il nous avait manqué, une fois de plus, la finition, et de vouloir faire mal", analyse Blanc, conscient que c'est ce que Bordeaux doit encore régler pour rêver en grand. "Dans cette 2e partie de saison, j'espère qu'on aura l'esprit un peu plus 'tueur' ". Tueur, mais joueur, même contre un Paris attentiste. "Je ne crains pas cela. Si une équipe veut nous laisser le ballon, je suis content: c'est notre qualité".

AFP
parano
Citation
La nuit des chasseurs
Lancés à la poursuite de l’OL, Bordeaux et le PSG ont beaucoup à gagner ce soir à Chaban-Delmas

AVANT QUE NE DÉBUTE, hier soir, dans une France prise par le froid, la 20e journée de L 1, l’idée assez excitante que ça pourrait chauffer pour l’attribution du titre modifiait sensiblement le climat général du Championnat. Et pour Bordeaux et le Paris- SG, opposés tout à l’heure à Chaban-Delmas, ce n’est sûrement pas le match nul concédé hier soir par Lyon face à Lorient (1–1) qui risque de faire tomber la température. Il a tout bonnement prévenu qu’un succès ramènerait Bordeaux à une longueur du rival, autant dire rien. En cas de victoire, le PSG peut, lui, revenir à trois points, une marge qu’on aurait jugée utopique il y a encore quelques semaines. Il faut dire que la chasse au Lyon, apparue à l’aube de ce siècle, n’a jamais autant obsédé la meute. On note, en 2009, que les poursuivants n’ont jamais été aussi près de s’approcher de la bête. Et si on attendait Bordeaux à ce rendez-vous, on n’est pas fâché d’y rencontrer le club de la capitale. Pour commencer l’année, une affaire des plus sérieuses occupera donc l’affiche du dimanche soir avec deux équipes ayant bouclé 2008 dans un bel élan.

Hoarau-Cavenaghi, duel de buteurs

Les Girondins ont superbement franchi l’écueil que constituaient les deux derniers matches à l’extérieur, pourtant de nature à pouvoir les plonger dans le doute. Victorieux au Mans (3-1) puis àMonaco (4-3) où, menés 0-3, ils ont retourné une situation catastrophique, les hommes de Laurent Blanc sont dans une vraie dynamique. L’élimination contre Saint-Étienne (0-1), en Coupe de France, avec une équipe remaniée, affectée notamment par l’absence des Sud-Américains, est à considérer avec distance. La grande maladresse de David Bellion avait suffi à jeter au feu un match largement maîtrisé par les Girondins. En L 1, Bordeaux vient de réussir une enfilade, inédite cette saison, de trois succès de rang. Elle a permis de réduire à trois unités l’écart avec Lyon avant Noël. C’est mieux que la saison dernière, quand Bordeaux avait entamé les matches retour avec un débours de six points. Quelque chose peut alors désigner Bordeaux comme le rival le plus dangereux pour l’OL. Cette équipe a si peu changé d’une année à l’autre qu’elle est autorisée à spéculer sur l’assise de son jeu. Elle a de vrais repères et une qualité d’ensemble que l’apport de Yoann Gourcuff a bonifié. Si elle traverse le deuxième cycle de la saison avec le même entrain que celle passée, elle sera au-delà des prudentes projections de son entraîneur : une place dans les cinq premiers, voire sur le podium. Ne nous dirait-on pas tout ? Bordeaux ressemble à un vrai client pour le titre. Il repensera, ce soir, au match aller perdu au Parc (0-1), malgré une large domination, et s’obligera à une nécessité de percuter qui lui a quelquefois manqué cet automne.
En L 1, Bordeaux n’a plus perdu à domicile depuis le 7 octobre 2007 (1-3 face à Lyon), soit vingt-trois matches de suite, c’est une bonne raison d’aborder l’affaire avec une réelle confiance. Et il en faudra pour espérer faire plier un PSG dont la constance est la nouvelle marque de fabrique. Dans un environnement qui ne lui a pas toujours été favorable, Paul Le Guen a trouvé la bonne formule et éteint les critiques. La complémentarité entre Ludovic Giuly et Guillaume Hoarau est un succès, Stéphane Sessegnon a parfaitement assimilé ses prérogatives sur le côté droit. La composition de l’équipe ne change plus depuis le match contre Lille (1-0), le 9 novembre. Le Guen s’appuie donc sur des certitudes. À distance, on se réjouit du duel opposant Guillaume Hoarau et Fernando Cavenaghi, deux des meilleurs buteurs de notre Championnat, onze buts chacun. Les Bordelais ont déjà désigné Hoarau, leur bourreau au match aller, comme l’homme à surveiller en priorité. Marouane Chamakh, lui, a eu vingt cinq ans hier. Il peut très bien se faire un cadeau lui-même.

JEAN-MARC BUTTERLIN

Citation
LES CLÉS DU MATCH

UNE QUESTION D’EFFICACITÉ. – La défaite contre Saint-Étienne (0-1), en Coupe de France, a surtout mis en lumière le manque de réalisme des Girondins devant la cage adverse. Le retour de Fernando Cavenaghi (11 buts), sans doute associé à Marouane Chamakh en attaque, peut inverser la tendance.

REPARTIR COMME EN 2008. – La saison dernière, Bordeaux avait réussi une deuxième partie de Championnat remarquable qui lui avait permis de taquiner Lyon jusqu’à la dernière journée. Les hommes de Blanc repartiront-ils sur les mêmes bases ?

LES EFFETS DU SYNTHÉTIQUE
. – Les pelouses du Camp des Loges recouvertes de neige, les Parisiens n’ont pu travailler cette semaine que sur un terrain synthétique. « C’était des séances proches de ce qu’on fait d’habitude, explique Le Guen. Mais le synthétique,ce n’est pas du vrai foot.On a donc essayé de ne pas exagérer le tempspassé dessus, même s’il fallait bien travailler quand même. »

PAS DE PLAN ANTI-GOURCUFF
.– Paul Le Guen est conscient de l’influence de Yoann Gourcuff sur lejeu desGirondins,mais pas questionpour autant de dresserun plan contre le meneur de jeu. « Maintenant, à la faveur d’une bonne organisation, on va tout faire pour réduire son impact. »

Citation
Armand, l’âge mûr
Le latéral gauche du PSG est à l’image de son équipe : resplendissant.

EN JUIN 2004, quand Sylvain Armand avait préféré Paris à Marseille, il avait motivé son choix : « À Paris, je vais jouer des rencontres exceptionnelles (...) Paris va me rapprocher considérablement de l’équipe de France. » Il y a eu tromperie sur la marchandise. Le latéral gauche, qui venait disputer la Ligue des champions, confirmer son éclosion nantaise, et pourquoi pas s’installer chez les Bleus, a surtout galéré : 9e de L 1 les deux premières saisons, 15e puis 16e les suivantes. Emporté par le marasme parisien, Armand ne regrette rien. « À un moment, il fallait faire le grand saut, dans un club où il y avait plus de pression. On m’avait prévenu, mais je me sentais prêt. Il fallait que je m’endurcisse. Nantes, c’est un cocon.À Paris, les choses sont vraiment différentes... » Au PSG, Armand a laissé filer le train bleu, et une proposition lyonnaise alléchante en 2007. « Je n’ai pas été insensible à l’OL, mais Paris ne voulait absolument pas me lâcher, explique-t-il. Je ne suis pas du genre à entrer en conflit avec mon club, et je ne regrette jamais mes choix. Ici, je suis loin d’être malheureux, sportivement et dans ma vie. »

« Je ne voulais pas rester sur des échecs »

Armand (28 ans) n’a pas complètement perdu son temps. Vice-capitaine de Pauleta puis de Makelele, il démontre une maturité réelle ces derniers mois. Et l’environnement lui plaît, enfin : « L’état d’esprit a complètement changé. L’an dernier, c’était plus délicat, nous n’étions pas tous sur la même longueur d’ondes. Certains étaient en fin de contrat, il y avait plus de conflits. Depuis que je suis ici, c’est la première fois que je sens quelque chose de sain, de sincère. » L’excellent exercice qui se dessine valide son esprit pantouflard. Dans sa carrière professionnelle, Sylvain Armand n’a connu que deux clubs, Nantes et Paris. Par les temps qui courent, sa fidélité peut intriguer : « Mais j’aime ce club, je suis bien ici. Je préfère ça à me poser la question tous les six mois : est-ce que je dois partir ou rester ? Ici, je ne voulais pas rester sur des échecs. Je voulais vivre une bonne saison, constante. Jouer deux saisons de suite le maintien, ce n’était pas digne du PSG. »
Il a noté l’indice imparable du renouveau : « Dans cette équipe, tout le monde veut le ballon. C’est bon signe. » Et, espère, à titre personnel, retrouver le brin de folie qui l’accompagnait à ses débuts professionnels, avec Nantes. « J’étais insouciant. Je ne faisais jamais la sieste, je sortais... Quand tu es jeune, célibataire, tu fais tout sans réfléchir. Tout s’est tellement bien passé, c’était idéal... La première saison, je suis champion, la deuxième je dispute la Ligue des champions, j’y marque un but incroyable du droit (*), je suis appelé en équipe de France ! C’était presque la vie rêvée. Aujourd’hui, j’en souris. »
La saison dernière, quand sa voiture a été esquintée par les supporters au retour d’une funeste soirée caennaise (0-3, 34e journée le 19 avril), il se sentait très loin de l’euphorie nantaise. Mais Sylvain Armand a la foi. Il a récemment acquis un bolide encore plus luxueux. C’est sans doute le signe que tout roule : à Nantes, il avait acheté deux voitures avant même d’avoir le permis. À la fin de la saison, il était champion de France.

RÉGIS DUPONT
(*) Au premier tour de la Ligue des champions 2001-2002, il avait marqué du droit sur le terrain de la Lazio Rome (3-1, 2e match du groupe D le 19 septembre 2001). C’était la première victoire de l’histoire du FCN en Italie.


L'Equipe
Ricardinho
Citation
Bordeaux-PSG : Le point météo à 9h
A 9h ce matin, les conditions climatiques laissaient présager une belle journée sur Bordeaux et de bonnes conditions pour le match de dimanche entre les Girondins et le PSG (20eme journée).

-2°C au thermomètre et de la gelée sur l'herbe girondine en ce début de matinée, mais surtout un ciel dégagé et de beaux rayons de soleil qui laissent présager le meilleur pour le match de dimanche soir entre Bordeaux et le PSG.

(Rédaction Football365.fr)
parano
Citation
Bordeaux - PSG, un choc qui va conditionner l’avenir

Séparés de deux points, Bordelais et Parisiens se retrouvent ce soir pour l’affiche de cette 20 e journée. Le résultat va influer sur la deuxième partie de saison de ces deux équipes engagées dans la lutte au sommet.

Attention, ça tourne ! La superproduction du week-end, Bordeaux - PSG, est donc un tournant, selon le bon vieux cliché en vigueur. Laurent Blanc et Paul Le Guen n’ont eu à la bouche que ce mot dans leur analyse d’avant-match. Vendredi pour le Bordelais : « Quand on analyse la saison dernière, on voit que les rencontres directes ont eu un impact important sur le déroulement du championnat, prévient Blanc.
Je dirais que, si on avait gagné un des deux matchs contre Lyon, on aurait été champions. Donc, quand on a des concurrents potentiels comme Paris qui se présentent à Chaban, et comme on a déjà perdu une des deux confrontations contre eux (1-0), on voit ce qui reste à faire sur le match retour… »
C’était hier au tour de Paul Le Guen. « On est à la lutte avec eux, il ne faut pas se cacher. Mais j’aurais voulu aborder la rencontre en meilleure situation, regrette le Parisien. A quelques minutes près, on aurait pu avoir deux points de plus, et Bordeaux trois points de moins au classement (NDLR : lors de la 19 e journée, Paris s’est fait rejoindre par Valenciennes (2-2), tandis que Bordeaux a arraché la victoire à Monaco (4-3) après avoir été mené 3-0 ). On ira là-bas avec deux longueurs de retard, ce qui est embêtant pour nous. »

« J’espère bien leur passer devant au classement »

Deux entraîneurs, dont l’admiration pour l’adversaire du soir déborde dans chaque déclaration. « Paris est un concurrent potentiel pour les cinq premières places, voire les trois premières, soutient Blanc. Les joueurs engagés à l’intersaison ont amené tout ce qu’ils devaient amener, leur équipe a retrouvé un certain équilibre, une certaine maturité, une certaine sérénité. » En écho, Le Guen relève, plein de respect : « C’est un club et une équipe de qualité. Depuis quatre ou cinq ans, ils sont constants et dans les premiers. Ils sont en progression et durs à jouer. »
Mais Bordeaux et Paris ne courent pas après le même objectif, même si le classement les rapproche. Secrètement, les Girondins rêvent du titre, de grignoter Lyon journée après journée en attendant de les recevoir à la mi-avril. Ils luttent pour s’extirper de leur catégorie, celle de meilleur concurrent du septuple champion de France. Paris, lui, est encore un novice dans ce domaine. Il se contente de prendre part à la bagarre pour une qualification en Ligue des champions, en espérant dans le futur accéder à ce statut de challenger des Lyonnais. Etape par étape, c’est comme ça que Paris réussit cette saison. Où le ton se veut davantage offensif : « Aujourd’hui, on est meilleur qu’à l’aller, annonce Le Guen. Cela ne veut pas dire qu’on est meilleur que les Bordelais, mais on s’en rapproche. L’objectif sera de rester au contact. Même si j’espère bien leur passer devant au classement. »

Citation
LA STAT
Les Parisiens en terre hostile

Au cours de ces dix dernières saisons, le PSG ne s’est imposé qu’une fois à Bordeaux (saison 2005-2006, 2-0, buts de Yepes et Pauleta). C’est un stade où Paris détient un bilan catastrophique sur cette période avec 6 défaites et 3 nuls, 4 buts inscrits, 16 encaissés. Depuis 1998, Paris prend de sacrées gifles : trois fois 3-0, comme l’année dernière, et une fois 3-1 ! En 34 matchs de L 1, le PSG a gagné 6 fois à Bordeaux pour 20 revers.

Citation
Une préparation perturbée

FROID et neige obligent, le PSG s’est entraîné toute la semaine sur un terrain synthétique dans l’ancien camp des Loges. « Ce n’est pas l’idéal, commente Paul Le Guen, mais on s’est adaptés. C’est un terrain tout à fait correct. Je n’ai pas envie de me plaindre, même si le synthétique, ce n’est pas du vrai foot. On a beau essayer de construire les meilleurs du monde, le jeu est dénaturé. Je suis effrayé à l’idée d’imaginer qu’il n’y ait plus que des pelouses de ce genre » (projet récurrent de la Fifa). En attendant, quand les températures chutent à ce point, il n’y a pas de solutions. « Construire un dôme pour 5 ou 6 séances dans l’année, je n’y suis pas favorable », conclut Le Guen.

D.S.

Citation
Le match des actionnaires

COLONY CAPITAL et M6, actionnaires respectifs du PSG (à hauteur de 62,5 %), et de Bordeaux (99,76 %) sont deux acteurs atypiques du football français. Dirigées par deux amis intimes, Sébastien Bazin et Nicolas de Tavernost, les deux sociétés se sont engagées pour des raisons différentes.

Pourquoi sont-ils venus dans le foot ?

Colony Capital. Premier intérêt pour le fonds d’investissement américain : le prix de vente fixé par Canal + en 2006 (26 M€) faisait du PSG une excellente affaire. D’autre part, cette acquisition a permis à Colony de se placer pour d’importants projets immobiliers, à commencer par la rénovation du Parc des Princes, à l’étude.
M6. Pour « la petite chaîne quimonte », devenir propriétaire des Girondins en 1999 était l’occasion de s’implanter durablement dans le football. Un premier pas avant l’acquisition de droits de diffusion de matchs de Coupe de l’UEFA en 2003 puis de la Coupe du monde en 2006. En termes d’image de marque, le club correspond parfaitement aux attentes de son actionnaire : un club sain où on vit bien.

Combien ont-ils investi ?
Colony Capital.Depuis deux ans, Colony a construit un nouveau centre d’entraînement (5 M€) et a surtout épongé le déficit du club. Au total, Colony a injecté 70 M€ en trente mois.
M6. Pour devenir propriétaire,M6 a déboursé près de 20 M€. Il faut ajouter à ces sommes le coût du centre d’entraînement construit en 2003 (1,5 M€), le déficit comblé en 2004 (8M€) et les quelque 20M€ alloués au recrutement depuis deux ans. Soit 50 M€ en neuf ans.

Quelle est leur stratégie ?
Colony Capital. En avril 2006, quand Colony Capital et ses deux partenaires (Butler Capital et Morgan Stanley) rachètent le PSG, leur plan s’échelonne sur cinq à huit ans.Malgré deux saisons catastrophiques, ce bail n’a pas changé. Devenu actionnaire majoritaire en janvier dernier après le rachat des parts de Butler, Sébastien Bazin entend valoriser au maximum le club avant de le revendre entre 2011 et 2014. Selon l’actionnaire, le PSG vaut aujourd’hui 125 M€.
M 6. Malgré des rumeurs, M 6 n’est pas vendeur. Au mieux, il pourrait ouvrir le capital à 10 ou 15 %. Les Girondins représentent un actif capital pour l’image de la chaîne et commencent à devenir rentables grâce à une diversification bien dosée (télé, radio, agence de voyages, etc.). L’éventuelle construction d’un nouveau stade offre d’intéressantes perspectives de développement.

Qui a le mieux réussi ?
Colony Capital. Les deux premières saisons se sont révélées désastreuses en termes sportifs : 15e puis 16e de L 1. La victoire en Coupe de la Ligue face à Lens est le seul rayon de soleil, vite terni par l’affaire de la banderole. Le départ d’Alain Cayzac, après seulement deux ans de présidence, est aussi un terrible constat d’échec. Avec un bon début de saison, Sébastien Bazin retrouve le sourire.
M 6. Le bilan est honorable malgré une quinzième place et quelques frayeurs en 2004-2005. Sous l’ère M6, le meilleur classement (2e) a été atteint en 2006 et la saison dernière. Les Girondins peuvent se targuer également d’avoir remporté deux Coupes de la Ligue (2002 et 2007), un Trophée des champions (2008), et disputé trois Ligue des champions.

L.P., S.R., S.D.M.

Citation
« Le plus dur commence »
LUDOVIC GIULY, attaquant parisien

CETTE SEMAINE, Ludovic Giuly s’est chargé de conduire le véhicule qui a emmené les joueurs jusqu’au terrain synthétique du camp des Loges.Au- delà de l’anecdote, le Parisien (32 ans) est bien décidé à montrer à ses coéquipiers la voie pour réussir la seconde partie de saison.

Un match au sommet se prépare-t-il comme une rencontre classique ?
Ludovic Giuly. Le premier truc, c’est d’essayer de ne pas trop en parler entre nous. Il est juste dommage de ne pas avoir bénéficié de conditions météo correctes pour le préparer. On sait tous que ce match est capital et qu’il ne faudra pas se louper. Avec mon expérience, je sais que la semaine d’entraînement doit être plus intense en concentration. D’habitude, je ne suis pas un forcené de l’entraînement et je préfère rigoler. Je ne suis volontairement pas à 100 %. Cela me permet d’avoir encore plus faim de compétition quand vient le coup d’envoi. Là, c’est différent. Car pour un gros match, il faut agir différemment : je dois faire encore plus d’efforts que d’habitude. C’est une question de rythme.

Lors de la deuxième partie de saison, allez-vous livrer un message différent à vos coéquipiers ?
Oui : le plus dur commence. Rien n’est acquis. C’est humain de se relâcher quand les résultats sont au rendez-vous mais c’est un danger. Cela m’est déjà arrivé à Barcelone et je n’aurais pas dû. Mais là-bas, j’avais gagné quelque chose. Ici, on n’a rien gagné ! C’est le problème. Les gens sont contents et commencent à nous adresser des louanges alors qu’on ne les mérite pas encore. L’équipe a simplement prouvé qu’elle allait mieux. Ça ne vaut pas le coup de s’enflammer. L’idéal, c’est de se boucher les oreilles pendant cinq mois.

Parlez-vous un peu plus qu’avant dans le vestiaire ?
Non. Je continue à observer tout cela dans mon coin. Il n’y a pas lieu de l’ouvrir. Je laisse le groupe vivre gentiment. Je ne parlerai que s’il y a un problème. S’il faut gérer une crise, je serai bien sûr là.

« Je n’ai jamais voté de ma vie »

En dehors des entraînements, que faites-vous de vos journées ?
J’essaie de trouver de bons restaurants ! Sinon, je pars à la découverte de Paris. Je suis allé au théâtre et j’ai visité le Louvre. Je n’ai pas de formation culturelle alors je fais des efforts pour m’instruire. Dès qu’il fera moins froid, je me suis promis d’aller visiter le château de Versailles. Tout le monde me dit que c’est magnifique. C’est cela que j’ai envie de connaître plutôt que de sortir en boîte de nuit.

Les gens de la rue vous reconnaissent-ils ?
En tout cas, ils me laissent tranquille. Jeudi, je suis allé acheter quelques CD à la Fnac et personne me m’a abordé. Je n’ai pas envie de télécharger de lamusique. Sinon, je passerais tout mon temps devant un ordinateur comme un imbécile. Je ne connais personne dans cette région, alors si je ne me force pas à sortir un peu, j’aurai tout faux.

Etes-vous sensibilisé à la crise financière ?
Ça me travaille un peu.Mais les placements financiers que j’ai faits sont sains. Je dis aux jeunes joueurs de ne pas faire n’importe quoi avec leur argent. En tout cas, je prends conscience de ma chance et j’ai envie de faire quelque chose de ma petite notoriété. A Monaco, j’étais parrain d’une association d’enfants autistes. Maintenant, au- delà de l’argent, je ressens le besoin d’aider au quotidien les bénévoles. Je vais faire un truc pour les enfants en donnant un peu de mon temps.

La politique vous intéresse ?
Je n’ai jamais voté de ma vie. Il y a des choses que je ne comprends pas. Par exemple, payer des droits de succession, c’est débile. Nos parents travaillent toute leur vie et il faut payer pour toucher ce qu’ils laissent !Moi, je ne vole pas l’argent que je gagne. Je contribue, par mes impôts, au fonctionnement de la France. Mes impôts aident ceux qui n’ont rien. C’est normal. Mais, ensuite, qu’on me laisse donner ce que je veux à mes enfants ou à mes parents…

Propos recueillis par Christophe Bérard

Citation
Tout a débuté à l’aller pour les Parisiens

IL Y A des matchs qui restent gravés dans les mémoires. Le PSG - Bordeaux de la 2e journée du championnat, le 16 août, est de ceux- là. « Il lance la saison », confirme Guillaume Hoarau. La victoire parisienne (1-0) frappe les esprits. Après avoir frôlé la descente en L2 quelques semaines auparavant, le PSG défait Bordeaux, tout frais vainqueur du Trophée des champions face à Lyon. « Ce match nous a prouvé qu’on pouvait hisser notre niveau et que nous étions capables de battre un candidat au titre », précise Ludovic Giuly. Plus tard, Paris battra aussi Marseille (4-2) au Vélodrome et Lyon (1-0) à domicile. Un sans-faute devant les équipes qualifiées en Ligue des champions.

Le principe de la « gagne »

Le PSG avait pourtant mal commencé sa saison. Lors de la 1re journée, les hommes de Paul Le Guen essuient une défaite à Monaco (1-0). Certains se mettent à penser que l’ère du changement, tant désiré pendant la trêve estivale, n’est pas encore à l’ordre du jour. D’autres doutent aussi de leur capacité à s’imposer à domicile face au dauphin de Lyon. Lors de la saison 2007-2008, Paris avait en effet dû attendre la 20e journée pour remporter son premier succès au Parc en championnat (contre Lens, 3-0). « Le succès contre Bordeaux nous a fait beaucoup de bien, reconnaissait Jérôme Rothen mi-septembre. Et surtout cela faisait deux ans que nous n’avions pas gagné un gros match à domicile. »
Qu’a-t-on vu également ce soir-là ? Un PSG qui, sans faire le jeu, est parvenu à arracher les trois points. Une manière de jouer—solidité défensive au détriment du spectacle—qui deviendra l’une des marques de fabrique des hommes de Paul Le Guen. L’influence de Claude Makelele est mise en lumière ce 16 août. L’ex-international insuffle à ses coéquipiers le principe de la « gagne ». Enfin, et surtout, pour son premier match au Parc, Guillaume Hoarau, issu de L 2, trouve le chemin des filets. Le joueur ne tardera pas à confirmer. Après ce match, il marquera encore à dix reprises.

Sylvie De Macedo (avec Ch.B. et F.G.)

Le Parisien
Parisii
Citation
Le Gazélec attend Paris
Les Corses se sont qualifiés pour les 16es de finale de la Coupe de France, où ils recevront le PSG.

PONT-DE-ROIDE–(Doubs) de notre envoyé spécial

LE FEUILLETON est terminé. Remis le week-end dernier à cause du gel, déplacé à Vesoul (Haute-Saône) il y a trois jours, replacé dans le Doubs le lendemain alors que le bus des Corses partait sur Vesoul, le 32e de finale de la Coupe de France entre l’US Pont-de-Roide-Vermondans (DH) et le Gazélec d’Ajaccio (CFA) a finalement eu lieu hier après-midi au stade municipal de Pont-de-Roide (Doubs). «C’était injouable, pestait Frédéric Danjou, capitaine d’une formation corse finalement qualifiée (1-0) sur un but gag du défenseur rudipontain Tournoux, qui trompa son propre gardien sur une longue balle en profondeur de Poggi à l’aube de la seconde mi-temps (47e). Franchement, cela aurait été une L1 ou une L2, la rencontre aurait encore été reportée», reprenait Danjou.
Mais après l’imbroglio des dix derniers jours, la FFF se serait couverte une fois de trop de ridicule en remettant à nouveau le match.Celui-ci devait donc se jouer coûte que coûte, au contraire des autres matches du week-end de la Ligue de Franche-Comté, tous remis en raison de l’état des terrains. Comme dira l’entraîneur ajaccien Patrick Leonetti : «C’est lamentable, mais ça restera une anecdote. En fait, je crois que ces rebondissements à répétition nous ont rendus plus fort, parcequ’on se sentait un peu lésés.»
Le PSG jouera donc en 16es de finale ce Gazélec qui clame sa flamme. «Paris, c’est quelque chose de grand pour notre club», lançait Leonetti. «C’est sur qu’on y pensait et que ça nous a motivés», poursuivait l’attaquant Abou-Deraa. Fred Danjou (34 ans) appréciait aussi : «J’ai vécu des trucs sympas en Coupe, notamment lors de la victoire avec Auxerre en 1996. Mais avec les amateurs, c’est autre chose. On vit l’aventure depuis les premiers tours. Les 32es, c’était déjà une consécration, alors que quand on est pro, on vit ça comme une corvée. Forcément, le PSG, c’est un peu spécial, surtout pour moi qui suis parisien et connais encore pas mal de joueurs là-bas. Je crois que ça va être la fête à Mezzavia.» Encore faut-il que le match, prévu le dimanche 25 janvier à 17h30 (sur Eurosport) se joue dans cette enceinte. Une délégation de la FFF s’y rendra demain pour examiner les conditions de sécurité.
THIERRY MARCHAND

Citation
PONT-DE-ROIDE (DH) 0-1 (0-1) GAZELEC AJACCIO (CFA)
Temps glacial. Pelouse gelée. Arbitre : M. Kilicoglu. 2000 spectateurs.
But.–Tournoux (47e c.s.c.). Avertissements.–Pont-de-Roide : Maillard (61e, tacle dangereux sur Abou-Deraa), Elhacene (75e, contestation) ; Gazelec Ajaccio : Colinet (64e, anti-jeu), Danjou (75e, contestation), Biaye (78e, tacle dangeureux sur Soranzo), Ettori (85e, obstruction).
PONT-DE-ROIDE : Hegele – Bongay, Maillard, Vivot, Tournoux (Matusik, 81e) – Bossert (Puzzo, 88e), Klinguer, Soranzo (cap.), Invernizzi – Thierry, Elhacene. Entraîneur : P.Djakoni.
GAZELEC AJACCIO : Labruna – Santunione, Danjou (cap.), Diallo, Biaye – Théophile (Blanc-Martiny, 86e), Colinet, Ettori, Poggi – Kahlaoui, Abou-Deraa. Entraîneur : P.Leonetti.

Citation
Le Guen : «Je connais assez peu cette équipe»

DIMANCHE DERNIER, quelques minutes après le tirage au sort des seizièmes de finale de la Coupe de France, Paul Le Guen assurait que, quelque soit son futur adversaire, Pont-de-Roide (DH) ou le Gazelec Ajaccio (CFA), le PSG préparerait le match avec sérieux et qu’il enverrait un dirigeant superviser cette rencontre en retard puis les matches du vainqueur. Pierre Reynaud s’en est chargé et pourra faire un rapport à l’entraîneur parisien, en début de semaine. «On va se déplacer en Corse mais je connais assez peu cette équipe (du GFCO Ajaccio), expliquait Le Guen, hier après-midi. Je sais qu’il y a d’anciens pros qui jouent au Gazelec, ce qui, en Coupe de France, peut représenter une force. Ça peut compter. Mais je préfère attendre d’en savoir un peu plus avant d’en parler.» –D.D.

L'équipe
Biz Markie
Citation
Traoré : « Une grosse claque »

Sammy Traoré est revenu sur la victoire de Bordeaux face au PSG (4-0).

« Je pense que le score ne reflète pas la physionomie du match. Nous nous mettons en difficulté après 10 minutes de jeu. Le deuxième but encaissé avant la pause complique la tache. Nous revenons avec de bonnes intentions et nous nous faisons cueillir une nouvelle fois. Nous voulions prendre des points, nous allons donc bosser et vite se pencher sur la rencontre de mercredi. Il faudra essayer de reprendre les points perdus ce soir, dimanche contre Sochaux. Cela ne coupe pas notre ambition et notre envie, mais nous prenons une grosse claque. Nous conservons le moral je pense donc que ça va aller. »

PSG.fr
stoner_man
Citation
Foot - L1 - PSG - Le Guen : «Une bonne claque»

Paul Le Guen, l'entraîneur du Paris-SG, a qualifié de «bonne claque» la défaite de son équipe à Bordeaux (0-4), dimanche. Il trouve que «le score est lourd» mais regrette surtout que son équipe «ait perdu le fil» assez vite dans le match.

«Bordeaux est fort, très fort. Cette équipe possède de la puissance, des choses que l'on n'a pas, mais le déroulement du match a été particulier, a-t-il analysé. On ne réussit pas à prendre l'avantage alors qu'on a des occasions franches. Puis on est mené au score sur un coup de pied arrêté. La victoire des Bordelais est logique mais le déroulement du match est particulier, avec des maladresses de notre part, des décisions arbitrales (long silence) un peu étonnantes. Tout ça a fait qu'on n'est pas revenu dans le match et qu'on s'est laissé aller à pas mal d'erreurs.»

Drôle d'arbitrage, dit-il ohmy.gif

«Je suis agacé, il y a de quoi, mais je contiens mon agacement, a ensuite rassuré l'entraîneur parisien, auquel un journaliste faisait observer qu'il était déjà apparu plus remonté. Mais il faut accepter ce résultat, qui a ses explications, mais si je pense que c'est un match un peu bizarre, avec des fautes consécutives qui ont été sifflées.» La prestation de M. Lannoy lui tient visiblement à coeur, même si, sur les deux principales actions contestées par le PSG - le penalty réclamé par Sessègnon et le tacle de Chalmé sur Hoarau aux abords de la surface - les images donnent plutôt raison à l'arbitre. «Je ne râle pas souvent, je peux juste dire ça, a insisté Le Guen sur la touche. Il y a eu quelque chose que j'ai rarement ressenti sur la touche, mais ce n'est pas très grave, pas très fondamental.»

«Maintenant il va falloir être capable de réagir, a-t-il conclu. On rejoue dès mercredi, mais c'est une autre compétition (PSG - Lens, Coupe de la Ligue). J'ai hâte de retrouver aussi le Parc, le championnat, car on a pris un point en deux matches, cela ne fait pas beaucoup. Je pense, et on l'a montré, qu'on est capables de faire beaucoup mieux. Ce n'est pas du renoncement qu'il y a eu ce soir, mais il faut qu'on retrouve ce qu'on avait à Rennes, par exemple, où on était mené au score mais on a été costauds pour revenir. On avait offert deux trois situations à l'adversaire, pas plus. Là, on s'est désunis en cours de route.» - Cé. Ro. (à Bordeaux)
Vasco
L'Equipe du jour...

Citation
COMME UN CHAMPION

Bordeaux revient à un point de Lyon après avoir laminé Paris. Le titre 2009 est loin d’être joué.

À force d’avancer en reculant, Lyon devait s’attendre un de ces jours à ce que ses poursuivants lui tombent sur le dos. C’est désormais chose faite après la formidable démonstration de force réalisée par Bordeaux au détriment du Paris-SG hier soir (4-0).

Les Girondins sont un prétendant au titre des plus respectables, alors qu’en tête de la L1 les quatre premiers se tiennent désormais en quatre points. Il ne pouvait rien arriver de plus excitant au Championnat de France.

LES POSITIONS au sommet de la L1 n’ont jamais été aussi peu figées qu’au terme du week-end le plus glacial du Championnat. Car, depuis hier soir, on ne se demande plus quel écart séparera Lyon de son dauphin au mois de mai prochain. L’OL est devenu un leader aux abois, poursuivi par une meute de plus en plus féroce en tête de laquelle Bordeaux a frappé un coup terrible. C’est un pur bonheur pour l’intérêt de la compétition mais on a peut-être surtout obtenu la confirmation que les Girondins se posent désormais comme le candidat le plus affirmé pour empêcher Lyon de rafler un huitième titre de rang.

Bordeaux, en signant une quatrième victoire de suite, est revenu à un tout petit point du Champion, qu’il aura encore l’occasion de recevoir ici-même lors des matches retour. Et sur ce qu’ils ont montré hier soir, il y a de solides motifs de croire que les Girondins ne sont pas près de lâcher le morceau. Mis à part dix minutes au cours desquelles le PSG donna l’illusion de pouvoir bousculer Bordeaux, ce fut une formidable démonstration de force collective de la part d’une équipe qui a dominé tous les secteurs de jeu. Inventifs devant, irréductibles derrière, les Girondins ont laminé Paris dans les grandes largeurs. Ce fut un régal, rehaussé par le chef d’oeuvre de Yoann Gourcuff, auteur d’un troisième but qu’on se repassera mille fois, râteau et crochet entre Armand et Traoré suivi d’un pointu. Comme une couronne posée sur la galette des rois de Bordeaux.

Tout le réalisme qui a parfois si cruellement fait défaut aux Girondins, en dernier lieu contre Saint-Étienne en Coupe de France (0-1), est donc réapparu un soir où l’on savait qu’il ne fallait rien laisser filer de ce que le destin allait offrir. Ce matin, les Parisiens s’en souviendront quand ils reverront les images du début de la rencontre. Ils avaient alors plutôt attrapé l’affaire par le bon bout et développé de bonnes idées sur les côtés. Un coup à droite pour un centre de Ceara (6e), un coup à gauche pour un centre de Rothen (8e). Giuly eut alors deux fois l’occasion d’éviter à Paris les ennuis à venir. Mais il choisit le ciel pour destination alors que, sur sa deuxième chance, il s’était retrouvé tout seul au
second poteau pour exécuter sa demivolée.

Le trait de génie de Gourcuff

Avec une équipe à un seul récupérateur (Diarra) et un milieu en losange où Jussiê allait apporter toute l’étendue de sa science, Bordeaux s’est imposé car il sut se remettre très vite de cette double frayeur. Et, une fois n’est pas coutume, il eut le bon goût de se mettre en avant sur sa première occasion. Pour le coup, le staff parisien avait peut-être oublié de visionner la cassette du match arraché au feu par les Girondins à Monaco (4-3). Le coup franc joué par Gourcuff, côté gauche, fut l’exacte réplique du premier but de Chamakh en Principauté. Cette fois, c’est Diawara qui décollait pour inscrire son tout premier but sous le maillot aquitain. La colère parisienne pouvait se comprendre car le ralenti
prouva la grande sévérité de la faute sifflée en faveur de Gourcuff.
Mais, à cet instant, le match avait déjà basculé. Bordeaux s’empara de l’entrejeu où se perdait le fantôme de Makelele. Le triangle Trémoulinas-Gourcuff-Wendel redoublait d’imagination et le PSG était bien content de voir Cavenaghi manquer le cadre (13e) et Jussiê frôler le poteau (22e). Paris avait lâché la proie et Bordeaux guettait ses absences. Un long ballon millimétré de Chalmé trouvait alors Cavenaghi dans le dos de Camara. La demi-volée de l’Argentin était parfaite et bernait Landreau au premier poteau (35e). Les Parisiens en étaient encore à maugréer après M. Lannoy qui n’avait pas sanctionné un spectaculaire plongeon de Sessegnon dans la surface (33e). Il était pourtant évident que là n’était pas la cause de leurs malheurs. La façon avec laquelle Bordeaux géra ensuite son affaire en dit long sur sa capacité à tenir au long cours son rang dans la course au titre. Occupant intelligemment les espaces, les hommes de Laurent Blanc firent valoir une solidité grandissante, répondant sans l’esquisse d’un doute aux vaines poussées parisiennes. Le souffle de la peur ne les caressa que sur une volée en pivot de Sessegnon, sur le poteau (66e).
Blanc choisit alors de fermer la porte pourde bon, densifiantson milieu avec l’entrée en jeu de Fernando pour Cavenaghi. Il restait à savourer le plus beau, ce geste exceptionnel de Gourcuff décrit plus haut. Il valut au jeune prodige bordelais une standing ovation de tout Chaban-Delmas en extase lorsqu’il laissa sa place à Bellion. Et ce fut la fournaise en plein hiver quand Fernando plia Paris en quatre, comme à l’entraînement (87e).
JEAN-MARC BUTTERLIN



Citation
Gourcuff, c’est Zidane
LE FAIT DU MATCH. – Le but du milieu girondin, le troisième de son équipe, est un véritable chef-d’oeuvre.

OUI, IL Y A DU ZIDANE chez ce joueur. Oui, Yoann Gourcuff est l’un des plus beaux talents du foot français du moment. Il suffit de s’arrêter un instant sur son but d’hier soir, son sixième cette saison toutes compétitions confondues, l’un de ses plus beaux. Dos au but de Landreau, le meneur de jeu girondin hérite d’une passe de Chalmé, élimine Sylvain Armand d’un contrôle orienté en faisant passer le ballon derrière son pied d’appui puis ajoute un crochet de l’extérieur du gauche pour effacer un Sammy Traoré médusé avant de coller une frappe du pointu du droit, sans pitié pour Landreau (70e minute). C’est propre, net, sans bavure et, à regarder, pardon, à contempler, ça paraît si simple. « En fait, je n’ai pas pu la prendre de l’extérieur ni de l’intérieur donc j’ai tiré du pointu, avouaitil, quelques instants après son remplacement sous les ovations. C’est un but à la Fernando contre Lorient (2-1, 8e j.). »

Allez, soyons gourmand et prolongeons l’instant. Sur les écrans du stade Chaban-Delmas, le chef-d’oeuvre repasse en boucle. À chaque fois, le public n’en revient pas et s’offre une clameur et des sourires qui traduisent sa surprise devant un tel bonheur.

Il copie parfaitement l’original.

Il en a pourtant déjà profité depuis le coup d’envoi du Championnat. Contre Toulouse (2-1), le 18 octobre, Yoann Gourcuff avait quasiment marqué le même, et sur le même but en plus. Il avait remplacé le contrôle orienté par un passement de jambes et sa frappe était un peu plus lointaine, mais bon, personne ne s’en plaindra.
Alors oui, Yoann Gourcuff avait raison lorsque, dans l’édition d’hier du Journal du dimanche, il esquissait une comparaison avec Zinédine Zidane. « Je concède une similitude sur des gestes précis, avouait-il. C’est normal : beaucoup de joueurs demon âge se sont inspirés de Zidane parce qu’il inventait des gestes. Aujourd’hui, j’ai conscience que certains de mes contrôles évoquent Zizou. » Certains y verront une dose de prétention, d’autres de la lucidité.

O.K., Gourcuff n’invente pas encore de gestes mais il copie parfaitement l’original. Quelques minutes avant son but, il s’était débarrassé de quatre Parisiens d’une roulette zidanesque. Ensuite, il avait distillé vers ses partenaires quelques ballons aussi propres que les transversales que réalisait l’ancien numéro 10 de l’équipe de France. À Bordeaux, Gourcuff régale comme régalait Zidane une dizaine d’années en arrière. Il appartient toujours à l’AC Milan mais pour 15 millions d’euros les Girondins font une affaire en or. DAMIEN DEGORRE


Citation
Paris s’en souviendra
LE MATCH EN QUESTIONS .
Le PSG n’avait pas encaissé une défaite d’une telle ampleur en Championnat depuis plus de huit ans.

QUELLES ÉTAIENT LES CONDITIONS CLIMATIQUES AU MOMENT DE JOUER ?
– Bâché jeudi matin dans sa totalité et chauffé par quatre souffleries, le terrain a bien supporté le froid polaire qui a
sévi jusqu’à samedi, avec des températures avoisinant – 8o dans la nuit de jeudi à vendredi. La bâche a été enlevée tôt hier matin, sans risque puisque ce week-end, il faisait autour de 8 degrés dans la journée en Gironde. À 20 heures, soit une heure avant le coup d’envoi, il faisait 2o et le thermomètre devait descendre à 0 oC.

DEPUIS QUAND JUSSIE N’AVAIT-IL PAS ÉTÉ TITULAIRE ?
– Le Brésilien, sans cesse ennuyé par des pépins physiques, n’avait pas débuté une rencontre de L 1 depuis le 9 février 2008, contre Metz (3-0). Blessé puis opéré des adducteurs en fin de saison, il n’a disputé dans cet exercice que huit bouts de rencontre pour une seule titularisation, en Ligue des champions contre Rome fin septembre… où il s’est
blessé au bout de trente-sept minutes (1-3).

DIAWARA AVAIT-IL DÉJÀ MARQUÉ SOUS LE MAILLOT BORDELAIS ?
– Non et il l’attendait d’ailleurs impatiemment. En 187 matches de Championnat, l’international sénégalais a inscrit 7 buts, le dernier remontant au Rennes-Sochaux du 9 avril 2006.

SESSEGNON DEVAIT-IL ÊTRE EXPULSÉ ?
– En tombant dans la surface bordelaise (33e), Stéphane Sessegnon a provoqué la colère des hommes de Laurent
Blanc, qui ont réclamé à M. Lannoy un carton rouge pour simulation. Le Béninois venait en effet de recevoir un avertissement deux minutes avant. L’arbitre a sans doute estimé que le geste de Chalmé, qui a touché le dos du Parisien de la main sans provoquer sa chute, modérait l’importance de la simulation.

DEPUIS QUAND PARIS N’AVAIT-T-IL PAS ENCAISSÉ PAREILLE GIFLE ?
– Le PSG ne s’était jamais incliné cette saison par plus d’un but d’écart. Il faut remonter à la 37e journée de la saison 2005-2006 pour retrouver un match de L 1 où les Parisiens avaient encaissé quatre buts (2-4 contre l’AC Ajaccio). Mais ce 0-4 est la plus lourde défaite du PSG en Championnat depuis le 2 décembre 2000 et le 1-5 subi à Sedan qui avait entraîné le limogeage de Philippe Bergeroo, l’entraîneur de l’époque. En février 2001, les Parisiens avaient également été sortis de la Coupe de France par Auxerre (0-4) au Parc des Princes.


Citation
PAUL LE GUEN, l’entraîneur du Paris-SG, n’a pas apprécié le comportement de son équipe et quelques décisions arbitrales.

« Je me sens humilié »

« LE SCORE REFLÈTE-T-IL la différence entre les deux équipes ?

– Le score est un peu lourd. Bordeaux est très fort, très puissant, possède des choses qu’on n’a pas. Mais je trouve que le déroulement du match a été bizarre. On a plutôt bien commencé. On s’est créé les premières occasions. On aurait pu mener au score.

– Pensez-vous que si Ludovic Giuly avait marqué à la 8e minute, la partie aurait été différente ?

– C’est difficile à dire. On a perdu 4-0. La victoire de Bordeaux est très logique. Mais encore une fois, du bord du terrain, j’ai ressenti des choses assez étonnantes, un sentiment rare.

– Quelles décisions arbitrales contestez-vous ?

– Aucune en particulier. Mais il y a eu des séries étonnantes. Je ne me plains pas souvent, je peux le faire un peu.

– Qu’est-ce qui a fait la différence ?

– Athlétiquement, Bordeaux a été costaud, puissant, intéressant sur les coups de pied arrêtés avec une masse incroyable. C’est une bonne claque. Il faut réagir, admettre la défaite. Elle est lourde.On a eu des opportunités
en seconde période grâce aux largesses desGirondins qui ont cru rapidement qu’ils avaient gagné le match. Je suis agacé, je contiens mon agacement. Je me sens humilié. Il faut accepter, et reconnaître la supériorité de Bordeaux qui a des qualités qu’on n’a certainement pas.

– Comment expliquez-vous ce renoncement ?

– Ce n’est pas un renoncement mais par exemple à Rennes (0-1), lorsqu’on a été mené au score, on est resté costaud, on est resté cohérent. Là, on s’est un peu dilué. Il faut que tout le monde réagisse. Il faut encore avoir la volonté de progresser. J’ai hâte de retrouver le Parc en Championnat. On a pris un point en deux matches. Jepense
qu’on est capable de faire mieux, d’améliorer nos comportements. » – G. D.


Citation
Blanc : « J’aimerais plutôt être devant Lyon »

Laurent BLANC(entraîneurde Bordeaux) :

« Je suis très satisfait de Bordeaux, de tous les joueurs, qui ont été performants dans tous les secteurs de jeu. On avait fait une équipe qui pouvait mettre à mal les Parisiens, notamment au niveau de la taille, caron avait noté qu’ils
en manquaient sur coups de pied arrêtés. Ça s’est vérifié. On ne s’est pas contentés de gérer le match, on a voulu marquer d’autres buts. Je note qu’il y avait ce soir quatre buteurs différents. C’est bien que les joueurs aient toujours gardé l’envie d’aller de l’avant, tout en conservant un équilibre défensif. Si je suis heureux d’être à un point de Lyon, j’aimerais plutôt être devant ! Mais c’est vrai que gagner contre un concurrent direct et de cette manière, c’est intéressant. »


Sylvain ARMAND (Paris-SG) :

« Cette défaite va peut-être nous remettre les idées en place. J’en ai discuté avec Jean-LouisGasset à la fin du match et ilme disait qu’ils avaientconnu ça aussi en début de saison.Ça nous prouve que rien n’est acquis. Ils ont eu de la réussite sur les coups de pied arrêtés et je crois qu’il n’y a pas faute sur le coup franc amenant le premier but.Malgré tout, je pense qu’ils méritent leur victoire. Gourcuff est un joueur très difficile à prendre, il a de l’avenir. Nous, on va voir comment on réagit à cette défaite. Il ne faut pas non plus tout remettre en cause. Peut-être qu’on s’était installé dans un petit confort. On verra à l’issue de la semaine si cette défaite laisse des traces. »

Zoumana CAMARA (Paris-SG) :

« On ne peut pas dire qu’on perd le match sur les deux occasions de Ludo (Giuly),mais c’est vrai que s’il lesmet, lematch peut être différent. Vu leurs occasions, on a pris une leçon de réalisme de la part de Bordeauxqui a eu une bonne maîtrise du ballon, ce qui constitue son point fort. On a pris une bonne gifle ce soir. Il y a toujours des regrets à avoir quand on joue pour être tout seul troisième. Mais Bordeaux a été meilleur que nous sur ce match. »


Citation
La marque d’un magicien

LES JOUEURS BORDELAIS. – Une passe décisive en première, un chef-d’oeuvre en seconde, Yoann Gourcuff s’est mué en génie hier soir à Chaban-Delmas.

L’HOMME CLÉ : GOURCUFF, 9
Repositionné meneur de jeu axial, son poste de prédilection, il en profita pour provoquer et tirer le coup franc du 1-0 (10e). Avoir retrouvé ses jambes de l’automne l’aida aussi àmarquer le troisième but sur un exploit personnel où il enchaîna râteau, double contact et frappe du pointu. Du grand art !

RAMÉ (6) : très sûr dans ses prises de balle et dans les airs, il profita également de la maladresse des Parisiens.
CHALMÉ (8) : infranchissable. Auteur d’un amour de passe dosée sur le but de Cavenaghi et à l’initiative du chef-d’oeuvre de Gourcuff (70e).
HENRIQUE (7) : absent depuis le 11 novembre, le Brésilien livra un bon match de rentrée, étouffant Hoarau, et ce n’est pas rien…
So. DIAWARA (8) : il a eu l’immense mérite de débloquer le match en ouvrant le score de la tête (10e). En plus d’inscrire son premier but sous les couleurs girondines, il livra un match défensif de très haut niveau, ratant une seule interception (7e).
TRÉMOULINAS (7) : sa prestation remarquée devant Saint-Étienne (0-1) lui valut une deuxième titularisation, comme latéral gauche cette fois-ci. S’il lui reste à parfaire son repli défensif, il apporta sur le plan offensif. L’avenir des Girondins.
JUSSIÊ (6) : sa bonne entame de match le rassura. Très utile dans sa conservation de balle et quand il repiqua dans l’axe. Émoussé par la suite et remplacé par GOUFFRAN (79e), à l’origine du quatrième but.
A. DIARRA (7) : sobre et efficace, il a rempli son rôle d’essuie-glace devant la défense.
WENDEL (6) : lui aussi a bien débuté. Il a même cherché un penalty dès la 32e seconde. Du mieux.
CHAMAKH (6) : à défaut de fêter ses vingt-cinq ans par un but, il se mit au service du collectif. Indispensable.
CAVENAGHI ( 7) : sa troisième occasion fut la bonne. Après avoir inscrit son douzième but de la saison en L 1, son premier du gauche (35e), il faillit s’offrir le doublé, toujours du gauche (41e). Il fut remplacé sous les ovations par
FERNANDO (67e), auteur du quatrième but (87e).

Armand, debout dans la tempête

LES JOUEURS PARISIENS. – Le latéral gauche a été l’un des seuls à ne pas être dépassés par les Girondins.

L’HOMME CLÉ : ARMAND, 6
Armand est rarement le meilleur quandl e Paris-SG brille. Il est aussi rarement le plus ridicule quand Paris sombre.
Hier, il a tenu le coup, est resté droit dans la tempête, soutenant le défi physique et technique. Il a défendu commeil
le pouvait, sans être parfait, et attaquant parfois avec classe. On l’a vu aussi haranguer ses partenaires. Il n’a guère été entendu. Après la sortie de Rothen (73e), il a terminé la rencontre milieu offensif gauche.

LANDREAU (4) : il a été abandonné par la plupart de ses défenseurs. Peut-être aurait-il pu sortir au-devant de Cavenaghi (35e).
CEARA (4) : son agressivité n’a guère plu à l’arbitre et a plongé son équipe dans la difficulté.
Z. CAMARA (3) : étourdi par la qualité de déplacement des attaquants, il a fini par oublier Cavenaghi (35e) et a
perdu son sang-froid…
S. TRAORÉ (4) : souvent à la limite, il s’est accroché, tant bien que mal, avant de céder devant le génial Gourcuff. Mais qui n’aurait pas cédé ?
SESSEGNON (3) : le meilleur Sessegnon n’était pas là. C’était le maladroit, l’étourdi, l’agressif, le simulateur qui était sur la pelouse, surtout en première période. Il fut ensuite un peu plus incisif mais toujours aussi imprécis.
MAKELELE (3) : parfois, ça va trop vite pour lui. Ce fut le cas hier. Pour compenser, il a commis beaucoup de fautes, comme en début de saison, quand il n’était pas bien.
CLÉMENT (5) : le voleur de ballons est rentré bredouille. Mais il a beaucoup couru, tentant de couvrir les espaces abandonnés par certains de ses partenaires.
ROTHEN (5) : à la 8e, il a cru offrir à Giuly sa quatrième passe décisive en L 1. Il était en jambes, mais Paul Le Guen a choisi, comme souvent en ce moment, de le remplacer (73e).
HOARAU (3) : il a dit que le froid était son pire ennemi. Onveut bien le croire. Surveillé de près, il n’a guère été inspiré, incapable de se mettre dans le bon sens.
GIULY (3) : à la 8e, il ne concrétisa pas la passe de Rothen. Deux minutes plus tard, Diawara ouvrait le score. Rien de tel pour plomber une soirée.


Citation
À RETENIR…
DES ÉMISSAIRES DE TOTTENHAMÉTAIENTLÀ…
– Cette rencontre au sommet de la vingtième journée de L 1 a éveillé un intérêt en Angleterre puisque deux émissaires de Tottenham y ont assisté. « On ne vient pas voir un joueur en particulier », ont-ils assuré avant le coup d’envoi. Mais ils n’ont pasdû rester insensibles à la prestation de Cavenaghi, un joueur que les Spurs suivent attentivement. Des émissaires de Chelsea et du FC Séville étaient également présents.

…CHRISTIAN GOURCUFF AUSSI. – Sitôt rentré de Lyon, où son équipe avait brillamment arraché un point la veille (1-1), Christian Gourcuff, l’entraîneur de Lorient, a pris la direction de Bordeaux pour encourager son fils, buteur et passeur décisif, et sans doute remercier les dirigeants girondins pour le prêt d’Obertan.

À OUBLIER…
DES ÉCHAUFFOURÉESDANS LA NUIT.
– La veille de la rencontre, dans la nuit desamedi à dimanche, des bagarres ont eulieu entre plusieurs dizaines de supporters parisiens et bordelais en plein centre-ville. Les forces de l’ordre ont procédé à neuf interpellations.
Vasco
Le Parisien

Citation
Humilié à Bordeaux, Paris va devoir se remettre au travail

En écrasant le PSG (4-0), les Girondins s’annoncent comme de sérieux rivaux pour les Lyonnais. Paris, en revanche, va devoir très vite se ressaisir pour rester au contact des meilleurs.

A MOINS de considérer que ce 4-0 est trop gros pour être vrai — une hypothèse que confir- mera ou non lemois de janvier du PSG —, il ne reste que deux questions cematin après la débâcle. Comment ce Paris-là peut-il encaisser quatre buts ? S’en relèverat-il ?

La saison dernière,meurtri par ses maux et le spectre de la relégation, Paris avait logiquement subi un cinglant revers 0-3 en Gironde où il a l’habitude de prendre des claques. Cette année, il va mieux et en prend quatre ! « Le déroulement du match est particulier, relève Paul Le Guen. On perd assez vite le fil et c’est ça qui me déçoit. La victoire des Bordelais est logique, ils ont des qualités que l’on n’a pas. Mais il y a aussi eu des maladresses de notre part, des décisions arbitrales étonnantes. On n’a pas réussi à revenir dans le match. On s’est laissés aller à pas mal d’erreurs, dilués et désunis en cours de route. On n’a pas été bons. » Si le technicien parisien parle de l’arbitre, c’est qu’il y a un problème. Et il y en a un : Stéphane Lannoy s’est montré particulièrement mauvais lors de cette rencontre.

Un effort collectif

Mais ce n’est pas suffisant. On poursuit notre enquête avec Laurent Blanc, qui a lui aussi une explication, mais vu du vainqueur cette fois-ci : « On avait fait une équipe pour mettre àmal Paris, notamment sur le plan physique. Je pense que Paris a un déficit de taille. Ils étaient prenables notamment sur les coups de pied arrêtés d’après les observations que l’on avait faites. » C’est une raison imparable : le PSG ne tombera pas tous les jours sur une équipe aussi athlétique dont la puissance et la masse — Diarra, Diawara, Henrique, Chamakh — se révèlent dévastatrices.

En l’absence d’autres éléments, on mettra pour l’instant cette gifle sur le dos de l’adversaire du jour, trop fort, trop bon. Mais une phrase de Paul Le Guen sème un peu le doute : « Les joueurs doivent être capables d’écouter les analyses des performances, de s’analyser aussi, de s’améliorer, d’aller plus haut. » Comme si certains s’étaient vus trop beaux après six premiers très bons mois ?

La suite, dès mercredi face à Lens en Coupe de la Ligue, mais plus sûrement dimanche contre Sochaux, apportera un début de réponse à la seconde interrogation. C’est maintenant que la saison se joue : le titre, l’Europe, le maintien. Bordeaux se met dans la peau d’un potentiel champion. Paris doit se convaincre que la Ligue des champions est un horizon possible. Sinon, il perdra tout, notamment le crédit accumulé lors des matchs aller. « On va l’aider, souffle Le Guen en parlant de son groupe. Il faut que tout lemonde apporte sapierrepourque cela se fasse. Et relever la tête ne se fera qu’à partir de résultats. » Après son nul fin décembre à domicile contre Valenciennes (2-2) et plus sûrement hier, il a perdu le fil. Provisoirement ?


Citation
Le naufrage du milieu de terrain

DÈS LE DÉBUT de match, les Bordelais se montrent beaucoup plus agressifs dans leurs interventions et étouffent leurs adversaires. La mobilité du trio Wendel-Gourcuff-Jussiê perturbe l’organisation du milieu parisien ultra dominé. Un peu plus entreprenant en deuxième période, le PSG ne se crée qu’une véritable occasion par Sessegnon. Au final, la correction est logique.

 Landreau (4). Deux dégagements ratés, l’un directement en corner (52e), l’autre dévissé (57e), resteront heureusement anecdotiques. Il ne peut rien faire sur les trois premiers buts et paraît surpris sur le dernier.
 Ceara (4). Perturbé par les permutations entre Gourcuff et Wendel, il tente de combler les brèches au mieux. Meilleur en seconde période, mais trop d’erreurs techniques.
 Camara (3). Une absence terrible sur le second but de Cavenaghi (35e) ternit considérablement sa prestation. A ce niveau, une telle hésitation est impardonnable. Et le dernier but de Fernando, qu’on ne peut lui imputer, n’arrange rien. Averti à la 60e.
 Traoré (5). Enrhumé par Gourcuff sur le troisième but, il rend néanmoins une copie satisfaisante. Il est le seul à répondre pleinement au défi physique.
 Armand (5). Une mauvaise relance est à l’origine du chef-d’oeuvre de Gourcuff. Auteur d’une très bonne première mi-temps, il baisse de rythme par la suite. Une belle reprise du gauche sur un centre de Rothen frôle le cadre (37e). Une intervention décisive sur Jussiê (41e).
 Sessegnon (4). Le milieu droit ne suit pas Diawara sur le premier but. Poussé par Chalmé dans la surface (33e), il plonge quand il voit que le ballon lui échappe. Après une première période transparente, il se réveille et se signale par une reprise qui frôle le poteau (66e). Averti à la 31e.
 Clément (4). Perturbé par la densité et le pressing du milieu de terrain bordelais, il subit comme Makelele et confond vitesse et précipitation dans ses relances.
 Makelele (3,5). Il tente de remettre de l’ordre dans l’équipe mais perd un nombre incalculable de ballons, par lenteur ou manque de précision. Logiquement averti à la 78e.
 Rothen (3,5). Ses coups de pied arrêtés hauts et flottants n’ont posé aucun problème à la défense bordelaise. Il ne percute pas et ne fait plus la différence sur son côté gauche. Mais ce n’est pas nouveau. Remplacé par Luyindula (73e).
 Giuly (4). Il rate deux grosses occasions dans les dix premières minutes et court ensuite dans le vide, appelant des ballons qui n’arrivent jamais. Frustrant.
 Hoarau (3,5). Le meilleur buteur parisien a constamment été accroché par Henrique ou Diawara. Enervant. Il n’a rien fait de bien, n’a jamais été servi dans de bonnes conditions et ne s’est pas créé de véritables occasions. Une mauvaise soirée. Remplacé par Sakho (73e).

A Bordeaux, Gourcuff, forcément, a éclaboussé la partie de sa classe et Jussiê retrouve son meilleur niveau. La charnière dégage une force impressionante et Chalmé est le latéral le plus décisif de L 1.

 L’arbitre, M. Lannoy (3), a parfois semblé dépassé par les événements. Il a oublié de nombreuses fautes sur Hoarau. Son laxisme aurait pu échauffer les esprits dans une partie plus serrée.


Citation
« C’est une bonne gifle » ZOUMANA CAMARA défenseur du PSG Bordeaux (Gironde)

UN BONNET sur la tête et vêtu du survêtement du PSG, Zoumana Camara traverse la mine grave le « paddock » de Bordeaux pour rejoindre le bus parisien et digérer le couac bordelais. Sollicité pour évoquer « l’humiliation » selon l’expression de Paul Le Guen, le défenseur ne s’est pas défilé.

Le score est lourd. Est-il mérité ?
Zoumana Camara. On se procure deux occasions en début de match que l’on ne transforme pas. Sur sa première situation, Bordeaux marque. Après au vu de la rencontre, il ne faut pas oublier que les Girondins ont eu la maîtrise. Mais si on marque les premiers, ça peut changer pas mal de choses.

Vous aviez la possibilité de passer votre adversaire du soir au classement et de prendre la troisième place...
Quand on joue la troisième place, on a évidemment des regrets lorsque ça se finit comme ce soir (NDLR : hier). Bordeaux a été meilleur que nous. C’est une bonne gifle.On a un match important dans trois jours en coupe de la Ligue contre Lens, c’est positif. Il va nous permettre de ne pas cogiter et de nous racheter tout de suite.

Cette défaite peut-elle être un mal pour un bien ?
C’était un match décisif pour les deux clubs. On connaissait l’importance de cette rencontre. On pouvait franchir une marche, on l’a ratée.

Sur ce match, on n’a pas retrouvé le PSG de la première partie de saison : fort dans les duels et à l’état d’esprit irréprochable...
On a essayé de mettre de l’impact physique et d’être présent dans les duels. L’arbitre a beaucoup sifflé de coups francs contre nous, ça nous a freiné. Ce n’est pas une excuse mais on sait que l’impact physique dans ce genre de matchs est capital.

On annonçait Paris comme un prétendant à la Ligue des champions. Ce lourd revers remet-il tout en cause ?Le PSG est en reconstruction. Quand on était classés dans les cinq premiers, c’était mérité. Après, comme c’est Paris, les gens ont tendance à s’emballer. On va continuer à travailler.Onne va pas commencer à jouer petit bras. Lyon et Bordeaux sont des calibres au-dessus de nous mais cette défaite ne remet pas tout en cause pour autant.


Citation
 Sylvain Armand (PSG) :
« Ça va nous remettre les idées en place parce que peut-être qu’on commençait à s’installer dans un confort qui est fatal à Paris.On ne va pas tout remettre en question. Mieux vaut perdre une fois 4-0 que quatre fois 1-0. Il faut réagir, c’est bien de rejouer dès mercredi. Gourcuff est un joueur au-dessus de la moyenne, on se disait dans le vestiaire qu’il est extrêmement difficile à prendre. Son but est un exploit, c’est un grand joueur qui a un grand avenir ».

 Sammy Traoré (PSG) :
« On a pris une gifle qui n’est pas méritée mais bien présente. On va continuer à travailler. Ce n’est pas un coup d’arrêtmais un avertissement.On doit se rattraper mercredi en Coupe de la Ligue et rattraper les points perdus dimanche face à Sochaux. Il y a des soirs comme ça où ça ne fonctionne pas ».

 Nicolas de Tavernost (Patron de M6, actionnaire des Girondins) :
« Cela augure bien de la deuxième partie de saison. On croyait avoir un coup à jouer dans cette compétition, ça se confirme. Ce n’est pas absurde de penser au titre, on a un effectif pour ça. Après, Bordeaux a besoin d’être régulièrement en C1 pour développer et amplifier son effectif. »

 Laurent Blanc, entraîneur de Bordeaux :
« On est heureux d’être à un point de Lyon,mais on aimerait être devant... Il avait été dit, à juste titre, que Bordeaux n’arrivait pas à prendre les points contre des concurrents directs. On ne pourra plus le dire. »


Citation
Gourcuff raconte son chef-d’oeuvre
IL N’A REVU ce but qu’une fois, I quand il passait sur les écrans géants du stade Chaban-Delmas sous les clameurs du public époustouflé par sa classe. A la manière d’un Zinedine Zidane au sommet de son art, Yoann Gourcuff a réalisé
une succession de gestes exceptionnels et inscrit l’un des plus beaux buts de l’histoire de la Ligue 1. En l’occurrence, le troisième but des Girondins hier soir (71e). « C’est un grand geste d’un grand joueur, déclare Laurent Blanc, son entraîneur. C’est certainement un futur très grand joueur… »

1 et 2. Les deux roulettes
« C’est une situation un peu compliquée, tout se passe très rapidement. Je suis dos au but, je sens qu’il y a beaucoup de défenseurs autour de moi et je dois faire quelque chose de rapide pour les surprendre. C’est un peu de l’instinct. Je fais à peu près les mêmes gestes que contre Toulouse (NDLR : pour l’ouverture du score le 18 octobre, 9e journée). »
3. Double contact
« Je me retrouve face au jeu et, là encore, tout va très vite. Il faut enchaîner sans réfléchir toujours afin de surprendre le défenseur (NDLR : Sammy Traoré) qui est près de moi. Celui-ci fait un petit pas sur la gauche, et moi un double contact pour rentrer. C’est surtout la vitesse d’exécution qui fait la différence. »
4. La frappe
« Après, je ne me pose pas trop de questions à la sortie du dribble. Le ballon est devant moi et je suis obligé de tirer rapidement pour ne pas le perdre. Je frappe du pointu. Je me suis inspiré de Fernando (NDLR : son coéquipier, qui a inscrit deux buts de la sorte à Lorient, 2-1). Je pense que ce but est plus beau que celui face à Toulouse, car il est plus dur. »


Citation
Spectateurs : 31 910.
Arbitre : M. Lannoy.
Buts : S. Diawara (9e), Cavenaghi (35e), Gourcuff (70e), Fernando (88e).
Avertissements. Bordeaux : Chamakh (90e + 1) ; PSG : Sessegnon (31e), Camara (60e), Makelele (78e).
Bordeaux : Ramé (cap) - Chalmé, Henrique, S. Diawara, Tremoulinas - Jussie (Gouffran, 79e), A. Diarra, Gourcuff (Bellion, 85e), Wendel - Cavenaghi (Fernando, 67e), Chamakh.
PSG : Landreau - Ceara, Camara, Traoré, Armand - Sessegnon, Makelele (cap), Clément, Rothen (Luyindula, 73e) - Giuly (Kezman, 83e), Hoarau (Sakho, 73e).

LES BUTS

9e : le PSG concède un coup-franc excentré côté gauche à 25 mètres environ du but de Landreau. Le coup de pied arrêté de Gourcuff est bien ajusté. Diawara s’impose devant Sessegnon et, dans les six mètres, bat le gardien parisien qui ne peut rien faire. 1-0.

35e : Chalmé adresse un ballon en profondeur en direction de Cavenaghi. Camara, qui est à la lutte avec l’Argentin, juge mal la trajectoire et est battu. Le buteur bordelais marque son 12e but de la saison du plat du pied presque sans regarder. 2-0.

70e : Armand dégage un ballon aérien vers Rothen qui ne peut le récupérer. Chalmé transmet à vingt mètres à Gourcuff qui réalise un chef-d’oeuvre. L’international réussit une roulette puis un double contact sur Traoré avant de battre Landreau d’un extérieur du droit. Eblouissant. 3-0.

88e : Gouffran, couloir droit, centre dans la surface parisienne. Makelele, en taclant, prend ses partenaires à contre-pied et remet involontairement le ballon à Fernando. Le Brésilien efface Landreau et marque le quatrième but des Girondins. 4-0.

LE FAIT DU MATCH : 8e minute
le PSG développe une action côté gauche, le ballon est transmis à Rothen par Hoarau. Le Parisien a le temps d’ajuster un bon centre enveloppé au second poteau. Giuly, seul, déboule mais enlève trop sa reprise qui passe loin du cadre de Ramé. Les deux équipes étaient encore à 0-0.

LE CHIFFRE : 6
Après le lourd revers concédé (4-0) à Bordeaux hier soir, le PSG est désormais la sixième défense de Ligue 1 avec
21 buts encaissés. Avant ce déplacement en Gironde, les coéquipiers de Makelele étaient la troisième meilleur défense. En une rencontre, ils ont pris presque 25 % du total de buts pris


Citation
LA QUESTION

Depuis quand le PSG n’avait pas reçu une telle correction ?

Le PSG n’avait pas perdu un match par quatre buts d’écart depuis le 2 décembre 2000 et une funeste défaite 5-1 à Sedan qui avait coûté son poste à Philippe Bergeroo. Les conséquences ne seront bien sûr pas les mêmes, mais cette lourde défaite va laisser des traces
Ricardinho
Interview de Leclerc avant le match de mercredi whistle.gif
Citation
Foot - C.Ligue - Lens - Leclercq n'a rien oublié

En compagnie de Jean-Pierre Papin, Daniel Leclercq était sur le banc de touche lensois, en mars dernier, au Stade de France, afin de diriger le RC Lens face au Paris-SG en finale de la Coupe de la Ligue (1-2). Désormais directeur technique du club sang et or, le Druide sera évidemment présent au Parc des Princes, mercredi, pour un quart de Finale au goût de revanche. Revanche sur un résultat, mais aussi sur des évènements ou des comportements qui n'ont pas plu à cet homme particulièrement franc. Il le dit posément, calmement. Mais il le dit tout de même.

« Daniel Leclercq, que reste-t-il de la finale de la Coupe de la Ligue et de l'affaire de la banderole, dans votre esprit ?
Il reste une mémoire intacte par rapport à ce qui s'est passé. Le match reste un match de football qu'on a perdu. Et puis, il reste quand même toutes ces choses écrites, dites et ça a même été un peu plus loin. Vous savez, on attend de régler le compte des Parisiens, tout simplement.

C'est-ce une revanche ?
C'est une revanche sur la défaite de la saison dernière. On aspire toujours à gagner des titres. On a l'occasion de s'en rapprocher un peu plus en rencontrant le PSG. On va y aller avec nos forces et notre volonté.

Ce qui s'est passé la saison dernière va vous aider ? Les joueurs y pensent-ils encore ? Sont-ils encore marqués par cette histoire ?
Dans un premier temps, il y a autre chose que les joueurs, à savoir une région. Et c'est vrai que ça doit nous aider. Ça ne doit pas nous précipiter, nous enlever de la tête que ça reste un jeu. Mais c'est vrai, ces événements vont nous conforter, nous donner une motivation supplémentaire.

Avez-vous peur qu'il y ait de nouveau débordements ?
Non, je n'ai pas peur qu'il y ait des débordements. J'ai surtout l'impression qu'il va encore y avoir de la bêtise.

Pour vous, le PSG ne devait pas figurer dans cette compétition ?
Certainement pas.

Il y a eu les déclarations des uns et des autres, le tapage médiatique, puis plus rien, pour finir...
Si, il y a eu tout de même des choses jusqu'au dernier jour de championnat, parce qu'on a des bonnes informations. Mais c'est comme ça, c'est la bêtise et on fait avec. Et on va rencontrer certaines personnes du PSG que je n'apprécie pas du tout. Mais ça fait partie du contexte et il va falloir jouer un match.

Avec le recul, ce match a-t-il été le déclencheur de la descente en Ligue 2 ?
Je n'en sais rien. Peut-être que, si on avait gagné cette Coupe de la Ligue, ça aurait donné un allant supplémentaire, cela aurait peut-être libéré les têtes. Après tout, c'est trop facile à dire. »

Recueilli par Olivier MAILLARD (à Avion)

l'équipe.fr
Ceci est une version "bas débit" de notre forum. Pour voir la version complète avec plus d'informations, la mise en page et les images, veuillez cliquer ici.
Invision Power Board © 2001-2024 Invision Power Services, Inc.