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Martin, ''petit Xavi'' deviendra grand
Comparé à Xavi, annoncé sur les tablettes de Lille et du Paris-SG, Marvin Martin «reste dans sa bulle». Le milieu de terrain sochalien sait qu'il doit encore travailler pour justifier tous ces éloges.
Marvin Martin sait qu'il lui reste du travail à accomplir pour espérer un jour atteindre le niveau de Xavi, son modèle.
«A cause ou grâce à L'Equipe...». Lorsque notre quotidien l'a comparé au Barcelonais, le 28 novembre dernier, Marvin Martin ne s'imaginait pas que le surnom de "Petit Xavi" lui resterait. C'était mal connaître ses équipiers qui ne se sont pas faits prier pour le charrier. Avec la franchise qui le caractérise, le milieu de terrain sochalien nous a avoué qu'il n'était pas vraiment un adepte des comparaisons. «C'est gentil, flatteur, mais regardez le nombre de joueurs qui ont déjà été comparés à Zidane, nous a-t-il expliqué. Pour arriver au niveau de Xavi, si j'y arrive un jour, j'ai intérêt à bosser énormément !». A bien chercher, le meilleur passeur du Championnat ne voit que «la taille» (1m70 contre 1m71) comme dénominateur commun. Modeste avec ça. «Il faut. Dans ce milieu, on peut rapidement prendre la grosse tête... Ça va, pour le moment, personne ne m'a encore dit que je me la racontais...».
«DES FOIS, À L'ENTRAÎNEMENT, ON RIGOLE EN ESSAYANT DE LES COPIER. MAIS SINON, JE RESTE DANS CE QUE JE SAIS FAIRE».
Dans L'Equipe, Erick Mombaerts, sélectionneur des Espoirs, avait dressé un portrait technique beaucoup plus élogieux. «C'est un animateur de jeu, un créateur, avait-il souligné. C'est le profil de joueur qui me convient : polyvalent, disponible et d'une grande mobilité». L'intéressé, lui, se décrit comme «un joueur qui aime être en mouvement, jouer à une ou deux touches de balle». Des caractéristiques proches de celles de Xavi, finalement ? «Sauf que lui, il ne perd pas beaucoup de ballons alors qu'il en touche je ne sais pas combien pendant un match...». Devant sa télé, Martin observe, et se régale souvent devant le spectacle que propose Xavi et sa bande. Il s'abstient, en revanche des les imiter. «Des fois, à l'entraînement, on rigole en essayant de les copier. Mais sinon, je reste dans ce que je sais faire». Jusque-là, ça ne lui a pas trop mal réussi.
Des titres, la C1 et les Bleus...
Sa première partie de saison ponctuée de neuf passes décisives n'a pas laissé de marbre les recruteurs. Le Paris-Saint-Germain et Lille, notamment, suivraient avec attention ses performances. Le club de la capitale ? Martin en était «fan» quand il était plus jeune. «C'était MON club». Quant au LOSC, la philosophie de jeu qui y est pratiqué n'est pas pour lui déplaire, loin de là. «J'entends, mais je reste dans ma bulle, évacue-t-il cependant. Comme tout joueur pro, j'ai des ambitions : gagner des titres, jouer la Ligue des champions,... Mais ça ne viendra que si je continue à travailler et à me montrer performant». Et l'équipe de France ? «J'ai encore beaucoup à apprendre, mais c'est vrai que je regarde la liste quand elle tombe. J'espère, j'y pense, mais bon, aujourd'hui, c'est plus normal que je n'y sois pas que l'inverse...». S'il continue à ce rythme, on est prêt à parier que ça viendra. - Emery TAISNE