Serieux Romain c'est ton favori ? J'ai pas regardé le dernier épisode et je regarde pas ce soir mais le mec est catastrophique depuis le début, d'ailleurs j'avais trouvé ça abusé quand les jurés l'avaient conservés à la place de Phillipe
Le sudiste nul a chier qui est juste là pour faire des blagues pas drôles.
Masterchef, cooking extrême

Mi-sadique mi-perverse, "Masterchef", l’émission de téléréalité culinaire de TF1, donne envie de se réconforter avec un bon Big Mac des familles.
1. Made in Corée du Nord
Votre compagnon de vie boulimique vous a initié aux émissions culinaires du PAF. Trois soirs par semaine, vous bavez devant la télé en ingurgitant vos raviolis DIA au lieu de lire Houellebecq. Vous êtes à deux doigts de gâcher votre vie. La solution : une cure de détox Masterchef. Là, on est loin d’un Dîner presque parfait sur M6 et de sa compète bon enfant. A Masterchef, il est plus question d’obéissance et d’humiliation que de cuisine. Dans l’atelier à l’esthétique martiale les apprentis cuistots sont là pour en chier. Nous avec. Mélange de discipline coco, de taylorisme et de compétition individualiste, l’émission a oublié que dans se goinfrer, il y a plaisir et volupté.
Masterchef donne envie de se réfugier chez mémé pour manger un boeuf-carottes devant La Grande Bouffe. A en croire l’audience, on n’est pas les seuls.2. Cuisine ou crève
A Masterchef, on a la gâchette facile. OEufs pochés ratés : une balle dans la jambe. Veau trop cuit : émasculation. Gâteau au chocolat dégueu : écartèlement. Dans un exercice culinaire mi-sadique, mi-pervers, le jury tape puis, paternaliste, console le candidat éliminé. “Dégueulasse”, “plat de fainéants”. On ne s’embarrasse pas de politesses. Tu les comprends. Toi aussi tu aurais envie d’humilier cette tripotée de cuisiniers du dimanche sortis de leur cuisine d’un mètre carré, qui se débrouillent comme des glands une fois lâchés dans le monde impitoyable de la Grande Cuisine.
A défaut de cuisine, les apprentis carpettes apprennent la servitude volontaire. Pour 100 000 euros, pour monter son restaurant, pour changer de vie, c’est cuisine ou crève – et retourne vendre des téléphones portables comme un gueux. Un rêve de savoir-vivre à la française.3. Le Bistrotier, la Brute et le Demorand
Le Sébastien Demorand est une drôle d’espèce, proche de la panthère rose. C’est le juré excentrique, le même modèle que dans Masterchef Australie. Echarpe fuchsia à pois, le critique culinaire a fait un saut par Relooking Extrême avant l’émission. Look flashy en hommage à Jean-Pierre Coffe, fausse chemise Liberty, costume Paul Smith côté cheap, sur lesquels trône une panoplie moustache, bouc, cheveux jaunâtres indigeste. Le tout doublé d’un jeu d’acteur subtil avec son regard de tueur en série échappé de l’hôpital psy. Frédéric Anton, chef trois étoiles, joue le bad guy version Tarantino, moins aimable tu meurs. On est sûr que c’est pas lui qui a laissé un poil de tête dans l’assiette d’Ingrid Chauvin. Yves Camdeborde, le chef du Sud-Ouest, porte le pull angora couleur Toulouse Football Club offert par sa mémé pour appuyer de façon aussi légère que sa cuisine son origine très terroir. Pas très “cuisine exotique” ni “sucré-salé”, à défaut de proximité conviviale, Masterchef joue sur le nationalisme culinaire. Burp.