Citation (sukercop @ 17/10/2017 11:32)

Tout de même non. Le cinéma n'est pas mort.
J'ai pas vraiment aimé Blade Runner 2049, mais c'est sacrément gonflé de faire un tel film contemplatif et lent à 200 millions, il y a un vrai film d'auteur derrière.
Même chose pour Dunkirk, Nolan fait SON film et le propose au public qui répond présent.
J'ai terminé le troisième épisode de la planète des singes hier, c'est un grand film d'aventure, tout ce que j'aime dans un film à grand spectacle, la noblesse de divertir et de ne pas travestir sa vision d'auteur. Spielberg faisait ça très bien un temps.
Des propositions de vrai cinéma, il y a en a encore. C'est un peu facile, pour certains réalisateurs, de ne pas rencontrer son public ou de ne pas faire de bons films, et d'incriminer tout le monde sauf son œuvre.
Rares sont les Nolan et Villeneuve quand même dans le paysage hollywoodien. Non pas en terme de talent forcément, mais à pouvoir jouir d'une telle liberté créative, tout en se permettant d'avoir des budgets fous pour les mettre en oeuvre.
Il suffit de voir le nombre de metteurs en scène, talentueux à la base et potentiellement capables de développer un style et un univers propre, qui se font jeter en pre-prod voire pendant les tournages, sous prétexte qu'ils ont une vision un peu trop personnelle et qui peut aller à l'encontre des studios, peu importe qu'elle soit bonne ou mauvaise.
Après, on peut aussi prendre les choses à l'inverse. Certains metteurs en scène veulent tout tout de suite j'ai l'impression, mais le système ne fonctionne pas de la sorte.
Typiquement, pour reprendre son exemple, Nolan a je pense su manger son pain noir et gagner la confiance des studios avec un film comme Batman Begins, où tu sens qu'il était un peu plus bridé par la production (bien qu'il en fasse partie) que dans la moyenne de sa filmo. Mais il a trouvé le bon compromis et attendu son heure, là où beaucoup d'autres auraient jeté sans doute jeté l'éponge rapidement ou seraient entré dans le conflit.
Et des mauvais blockbusters, il y en a toujours eu aussi. Juste qu'on les oublie, et tant mieux.
Sans oublier non plus que cette année, parmi les nombreuses bouses à gros budget préformatées, il y a un bon taux d'échec au box-office. Souvent les productions arrivent à se rentabiliser par les recette mondiales, mais sur le sol américain, il y a quand même un bon début de rejet.
Citation (Houdini @ 17/10/2017 11:44)

NWR est clairement dans la provoc est évidemment qu'on est encore gâté et qu'il y a de nombreux grands films qui sortent chaque année mais la base de la discussion c'est le phénomène des auteurs se barrant chez Netflix ou Amazon et le blocage rétrograde de la chronologie des médias en France. Le ciné est immortel, les grands films du passé sont de toute façon toujours là pour les siècles à venir.

Je pense qu'à terme les cinéclubs et les petits cinés indépendant vont rester sur le carreau, que les petits films n'auront plus leur place dans les complexes géants UGC et que le refuge de tout ce beau monde sera l'internet. Aucun jugement de valeur.
Clairement, au moins pour certains films, je ne pourrai jamais me passer d'aller en salle. Et dans l'absolu c'est même une nécessité pour certaines œuvres je dirais. Sans entrer dans un débat qualitatif, des films tels que Gravity, Avatar, Blade Runner 2049 ou les NWR, qui peuvent s'apparenter en un sens à des expériences sensorielles autant que des formats plus classiques, ne pourront jamais s'apprécier de la même façon sur une télé, aussi bien soit-elle, qu'en salle.
A la limite, il n'y a que la VR qui, à terme, pourrait reproduire le gigantisme et le ressenti d'une salle de ciné depuis son salon je pense.
Edit : déjà un film comme Okja, même si j'ai quelques réserves sur le résultat, ça me saoule un peu de ne pas l'avoir vu en salle d'ailleurs (quand même bien même il y a eu quelques projections exceptionnelles au moment de la sortie auxquelles je ne pouvais pas assister).