Un championnat se juge sur le nombre de points et non pas sur le classement. Toute autre approche est juste malhonnête.
Après, Monaco produit un jeu plus séduisant et nous a globalement battu sur les confrontations directes. Les patrons, ceux qui disposent d'une vraie marge dans la compétition, ce sont eux. Paris s'est remis en cause cette année et a donc perdu en certitude. Le match contre le Barça a conforté le club dans ces choix et aussi ceux de nos adversaires qui bétonnent maintenant encore plus En ligue 1, ou bien se prennent une branlée comme à Marseille. C'est peut être un début d'explication.
On a un entraîneur qui découvre la Ligue 1. À ma connaissance, aucun entraîneur étranger débarquant en Ligue 1 n'a été champion sa première année alors qu'il n'y avait jamais évolué auparavant en tant que joueur.
Paris est le seul club à afficher de véritables ambitions du point de vue des résultats et aussi du jeu en début de saison. C'est la seule équipe qui a véritablement la pression. Il faut l'abattre, chaque semaine, avec le même acharnement que pour refuser le jeu dans notre championnat, tout en criant toujours à l'injustice concernant le fossé en matière budgétaire. En battant Paris, c'est presque toujours le jeu qu'on insulte. C'est le foot que l'on salit. C'est à la fois usant et misérable.
Ibra était parvenu à mater cette petite mentalité. C'était peut être là son plus gros exploit car toute la Ligue 1, devenue impuissante, avait fini par lui prêter allégeance. A l'extérieur, le public, petit à petit, semblait en passe d'être acquis et venait applaudir le PSG.
Une fois le Roi parti, et avec lui notre marge sur nos adversaires comme notre ascendant psychologique, retour à la case départ. Dans un tel championnat, après l'avoir remporté 4 fois de suite, après 2 grands chelem d'affilée, normal qu'il y ait un peu de lassitude pour un groupe qui peine à s'arracher en Ligue 1 peut être pour ces raisons. Quand on voit l'appétit démontré contre le Barca, on a pas de doute sur la nature des véritables ambitions actuelles de ce groupe. Elles sont ailleurs et il n'y a rien de plus normal à cela.
Enfin, voir ce Monaco champion, encore une fois avec ce jeu, ce nombre de points, cette réputation en Europe, on peut aussi le percevoir comme une très bonne chose pour la Ligue 1: l'émergeance d'une adversité que l'on attendait plus et qui finira par profiter au PSG qui retrouvera à terme ce surcroît de motivation qu'il porte aujourd'hui essentiellement en Ligue des Champions.