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Le nouveau défi de Partouche
A 21 ans seulement, l’ancien espoir du football français entend se relever de ses échecs au PSG et au Panionios, en Grèce. Cette saison, Créteil lui en offre l’opportunité.
Le 18 mars 2008, il ne lui avait fallu que vingt minutes pour entendre le public du Parc des Princes scander son nom et l’élever au rang d’espoir du football français. Trois ans après sa première apparition sous le maillot du PSG lors d’un 8e de finale de Coupe de France remporté face à Bastia (2-1), Maxime Partouche (21 ans) rêve encore de faire lever les foules.
Loin de la ferveur du Parc, c’est dans l’aride stade Duvauchelle de Créteil (N) que le milieu de poche (1,73 m, 63 kg) cherche à relancer une carrière freinée par ses échecs au PSG et au Panionios.
Paris SG, la déchirure
« Le foot, c’était inévitable : je suis tombé dedans quand j’étais petit. » Né le 5 juin 1990, c’est au son de la télé que son père a apporté à la maternité pour assister au match d’ouverture du Mondial italien que Maxime vit ses premières heures. Le natif de Vélizy intègre le PSG à 13 ans en raison de ses qualités… physiques. « Ça peut paraître incroyable aujourd’hui, mais à l’époque je mesurais déjà 1,67 m, rigole-t-il. J’étais plus grand que Sakho et toute la bande. »
Faute d’avoir continué à pousser, c’est en développant sa technique et sa vision du jeu qu’il gravit les échelons et gagne, à 18 ans, le droit de fouler la pelouse du Parc, face à Bastia. « Ce moment magique, à jamais gravé dans (sa) mémoire », n’aura pour suite qu’une apparition en L1 et une autre en Coupe de l’UEFA. « Très vite, on m’a monté très haut, glisse-t-il. Ça m’a sans doute desservi. Et puis, il y a eu le changement d’entraîneur. Contrairement à M. Le Guen, Antoine Kombouaré m’a tout de suite fait savoir qu’il ne compterait pas sur moi. » En fin de contrat en 2010, le capitaine et meilleur buteur de la réserve doit, la mort dans l’âme, quitter son club formateur et son pote Tripy Makonda. « Je ne suis pas amer, mais j’aurais au moins aimé avoir une explication. »
Panionios, l’impasse
C’est sous les couleurs de Panionios (L1 grecque) que le parent éloigné des propriétaires des Casinos Partouche croit décrocher le jackpot. Malgré un contrat de trois ans, l’aventure tourne court. « En six mois, j’ai connu trois entraîneurs, deux présidents… La galère totale », jure-t-il. Mais Partouche assure que l’épisode lui « a permis de grandir ». « J’ai vu ce qu’était l’étranger, de vivre sans sa famille dans un pays où tu ne parles pas la langue… Et surtout ça m’a permis d’avoir une vraie cassure après le PSG. »
Créteil, le tremplin ?
Après des essais à Lorient, Auxerre et Angers « pour me montrer et jauger mon niveau », c’est à Créteil que Partouche pose ses valises. Sous la houlette de Jean-Luc Vasseur, qui l’a dirigé au centre de formation du PSG, il espère « prendre un nouveau départ, entamer un nouveau cycle ». « A Créteil, les installations sont top, je retrouve un entraîneur que je connais et que j’admire, des partenaires comme Jean-Michel Lesage que j’adorais voir jouer. Bref, ici, il y a tout pour réussir. »
CRÉTEIL (N) - UNFP, aujourd’hui (15 heures), stade Duvauchelle.
Créteil : (parmi) Ferrand - Piccini, Nirlo, Chapuis, Aït-Bahi, Mahon de Monaghan, Gondouin, S. Traoré, Le Sourne, Chanot - Da Cruz, Djellilahine, Partouche, Lesage, Amessan, Kheyari, Laïfa, Dubeaux - Dabo, Marques, Bahin. Entr. : Vasseur.
Le Parisien