Citation (Adr!ano @ 02/12/2010 à 17:07)

Le fric c'est chic.
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Nouveaux soupçons de corruption à la FIFA
FOOTBALL - Dans un documentaire diffusé lundi soir sur la BBC, trois membres du comité exécutif de la FIFA ont clairement été pointés du doigt et accusés de corruption. Et ce à deux jours de la désignation des pays hôtes des Coupes du Monde 2018 et 2022.
175 paiements illégaux
La FIFA est de nouveau dans l'œil du cyclone. Il y a moins de deux semaines, la Commission d'Ethique de l'instance internationale avait décidé de suspendre six officiels de toute activité liée au football pour une période d'un à quatre ans suite à une sombre affaire de corruption pour l'attribution des Coupes du Monde 2018 et 2022. Parmi les personnes incriminées, on retrouvait notamment Reynald Temarii, vice-président de la FIFA, et Amos Adamu, membre du Comité Exécutif de la FIFA. Dix jours plus tard, trois nouveaux membres du Comité Exécutif sont mis sur le banc des accusés : Ricardo Teixeira, président de la Confédération brésilienne de football et responsable de l'organisation de la Coupe du Monde 2014, Issa Hayatou, président de la Confédération Africaine de Football (CAF), et le Paraguayen Nicolas Leoz, président de la Conmebol, la Confédération sud-américaine.
Lundi soir, la BBC a en effet révélé dans un documentaire l'existence de pots de vin destinés à ces hauts responsables de la FIFA. Des paiements effectués de 1989 à 1999 par la société de marketing sportif, International Sport and Leasure (ISL), qui avait obtenu l'exclusivité des droits lors de plusieurs Coupes du Monde avant sa faillite en 2001. Le média anglais s'est procuré un document confidentiel faisant état de 175 paiements illégaux pour un montant total de 100 millions de dollars (76 millions d'euros).
L'affaire est close pour la FIFA
Dans un communiqué, la FIFA s'est empressée d'éteindre l'incendie, rappelant que les autorités compétentes en Suisse ont déjà étudié le dossier ISL/ISMM : «Dans son verdict du 26 juin 2008, le Cour pénale de Zoug n'a condamné aucun responsable de la FIFA. Il est important de rappeler que cette affaire concerne des événements ayant eu lieu avant l'an 2000 et qu'il n'y a eu aucune condamnation à l'encontre de la FIFA. L'enquête et l'affaire sont définitivement closes». Reste qu'à deux jours à peine de l'attribution des Coupes du Monde 2018 et 2022, ces révélations fracassantes font tâche. Transparency International, organisme indépendant de lutte contre la corruption, a d'ailleurs demandé à la FIFA de pouvoir enquêter suite aux multiples accusations de corruption au sein de l'instance internationale. Une demande qui pourrait avoir de lourdes conséquences puisque si cette enquête indépendante devait avoir lieu, le vote de jeudi ne pourrait se dérouler comme prévu.
Angleterre 2018 en colère
Le Comité International Olympique, lui, n'a pas tardé non plus à réagir et va ainsi mener des investigations : «Le CIO a pris note des allégations faites par l'émission Panorama de la BBC et va demander aux auteurs du programme de fournir les preuves qu'ils pourraient avoir aux autorités compétentes. Le CIO prône une politique de tolérance zéro contre la corruption et renverra l'affaire devant la Commission d'éthique du CIO». Si la BBC a eu le mérite de donner un grand coup de pied dans la fourmilière, elle s'est en tout cas mise à dos «Angleterre 2018». Car rappelons-le, l'Angleterre est en concurrence avec la Russie, le duo Espagne-Portugal et la paire Pays-Bas-Belgique pour l'organisation du Mondial 2018. Andy Anson, qui est à la tête de la candidature anglaise, n'a ainsi pas manqué de critiquer le timing de ce documentaire : «Ce n'est certainement pas de cette manière que nous allons gagner des voix. Nous allons voir ce qui se passe et passer à autre chose». Une décision peut-être «antipatriotique» de la part de la BBC. Mais n'est-ce pas totalement accessoire et secondaire ?
lefigaro.fr
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Le Qatar voit grand pour le Mondial 2022
FOOTBALL - Le comité exécutif de la FIFA a rendu son verdict pour l'organisation de la Coupe du Monde 2022. Soutenu par Zidane, le Qatar offrira au Moyen-Orient son premier Mondial.
Le Qatar n'a jamais fait dans la demi-mesure. A l'occasion de cette candidature, les Qataris ont une nouvelle fois vu les choses en grand, ne se refusant aucune folie. Probablement le prix à payer pour organiser d'une première Coupe du Monde au Moyen-Orient.
Zidane au soutien
Depuis plusieurs années, le Qatar investit énormément pour s'adjuger une place de choix dans le monde du sport. Dans cette optique qui mieux que Zinédine Zidane, légende du football international, pour promouvoir leur dossier (moyennant finance). Présent à Doha en marge de la visite technique de la FIFA, l'ancien n°10 des Bleus n'a pas hésité à apparaître dans un clip de promotion relatant sa propre carrière. «Il est temps de confier la Coupe du Monde au Moyen-Orient», concluait le champion français à l'issue du court-métrage. «Le football appartient à tout le monde. Il est l'heure de le donner au Qatar.» Mais le Tricolore n'est pas le seul ambassadeur de renom engagé par le comité du Moyen-Orient. Sir Alex Ferguson et Pep Guardiola sont également les guest-star de ce dossier ambitieux : «Je suis parvenu à un accord pour être l'ambassadeur de la candidature du Qatar à l'organisation du Mondial 2022. Mon soutien tient au fait que j'y ai déjà vécu», a expliqué ce dernier qui garde un très bon souvenir de son passage au club d'Al Ahli entre 2003 et 2005. Mais, malgré cet intérêt précieux de la part de personnalités influentes du milieu du football, la FIFA ne cachait pas son pessimisme vis-à-vis de ce projet qualifié «de haut risque», mettant l'accent sur «le défi opérationnel et logistique» de cet émirat.
«Des risques sanitaires potentiels»
Le gouvernement quatari, plus qu'engagé dans la bataille, envisagerait dans cette perspective de dépenser plus de 50 milliards de dollars pour le développement de ses infrastructures (12 stades d'une capacité d'au moins 40 000 places et un autre de 80 000 places pour la finale). Des sommes considérables qui inquiètaient véritablement les membres du comité exécutif, surtout dans ce contexte économique instable. L'autre point sensible de cette candidature concernait les risques sanitaires qui pourraient peser sur le pays au mois de juin et juillet. Les températures extrêmes de l'été dans le Golfe persique peuvent atteindre les 50°C dans cette zone, une chaleur incompatible avec la pratique du football : «Le fait que la compétition soit prévue pendant les mois de juin-juillet, les deux mois les plus chauds de l'année dans cette région, représente un risque sanitaire potentiel pour les joueurs, les officiels, la FIFA et les spectateurs. Des précautions seraient nécessaires», a précisé le rapport. Le directeur de la candidature, Hassan al Saouadi aurait pourtant déjà trouvé la parade en construisant des stades ultra-fonctionnels composés … d'un système de climatisation : «Les précautions évoquées dans le rapport ont déjà été mises en place avec notre système de refroidissement pour les stades, les sites d'entraînement et les fan-zones et d'autres sites», a-t-il déclaré dans un communiqué.
La petite taille du pays, la proximité des stades (12 stades dans un périmètre de 60 km), sa situation géographique et l'inexpérience des grands rendez-vous internationaux sont d'autres paramètres qui participaient à la mise à l'écart du Qatar. Mais le vote en a décidé autrement...
lefigaro.fr