Citation
Le vainqueur est issu d'un club grand fournisseur de BdP, mais il est le premier étranger à figurer au palmarès... Découvrez-le en même temps que le podium.
1. Mateja Kezman
(Paris) : 7.716 points*
Si les deux K ont survolé la compétition, le K Mateja emporte une nette victoire. Kezman avait tout pour lui, trop pour lui: un transfert au PSG pour relancer sa carrière, un niveau de joueur brutal de CFA2 et une tendance à abuser de son maillot en le couvrant de baisers après l'avoir jeté à terre. Comment lutter? En une seule saison, Kezman a marqué de son empreinte le championnat de France, au point de devenir... le premier vainqueur étranger du Ballon de Plomb. Une sorte de George Weah à l'envers.
Joueur de légende
Cette victoire consacre aussi la mainmise des attaquants sur notre trophée depuis trois ans: après Moussilou, premier du genre en 2007, et Piquionne l'année dernière, l'ex-goleador du championnat hollandais fait passer sa corporation devant celle des arrières latéraux au palmarès général. On peut aussi considérer qu'il est le porte-étendard d'une catégorie particulière de footballeurs mal-aimés, catégorie que n'avait pas encore consacrée le Ballon de Plomb: celle des stars déchues devenues l'ombre d'elles-mêmes.
Pour lui rendre hommage, rappelons qu'une de ses pertes de balle, lors du Mondial 2006, fut à l'origine du fabuleux but de Cambiasso pour l'Argentine face à la Serbie. Comme quoi, tout le monde peut avoir sa place dans la légende. Dans le compte rendu du match, nous avions d'ailleurs écrit, en une sorte de prémonition: "Le joueur qui mériterait une bonne fessée: Mateja Kezman. Le joueur de l'Atlético n'a effectué de pressing que lorsqu'il était en position de mettre un coup. Il est étonnamment vierge de carton lorsqu'il il achève sa Coupe du monde sur un tacle tellement effrayant que le squelette de Djibril Cissé va en trembler pendant le résumé du match à la télé".
Difficile, enfin, de ne pas constater qu'il s'agit de la quatrième consécration d'un Parisien en sept éditions. Faudra-t-il, dans un souci de discrimination "positive", envisager d'affecter un handicap aux candidats qui ne sont pas issus du Paris Saint-Germain, ou bien exhorter le club à ne plus enquiller les fiascos dans son recrutement?
Quoi qu'il en soit, le Ballon de Plomb s'envole de Portsmouth à Saint-Pétersbourg – preuve s'il en est que notre trophée porte haut le flambeau de la Ligue 1 à travers l'Europe.
Les réactions
• "M'en fous. Seul Dieuze peut me juger". (Mateja Kezman)
• "Dire que je suis arrivé juste derrière lui lors de l'élection du joueur du mois de mai 2009 par les internautes de psg.fr..." (Peguy Luyindula)
• "Ah ben je vous l'avais bien dit. L'instinct, moi, je laisse ça aux gonzesses" (Charles Villeneuve)
• "Keita volé à Paris". (L'Équipe)
• "SOS Mateja par-ci, SOS Mateja par là, ça va, ok, on a compris. Tout ça parce qu'un média parisien a décidé qu'il fallait sauver le soldat Mateja, nous, les petits, on n'a plus le droit d'exister?" (Nicolas Dieuze)
• "Et encore, vous n'avez vu que 20% de mes capacités" (Mateja Kezman)
• "J'ai su tirer les leçons de l'échec du duo Souza-Everton à l'élection de l'an dernier, le recrutement de Kezman est l'apothéose de ma carrière". (Alain Roche)
• "Je crois que le Ballon de Plomb va plus vite que lui". (Paul Le Guen)
• "Je me félicite que la prestigieuse distinction reste au sein du Big Four: c'est un signe fort de la bonne santé du football français. Mais je déplore que ce soit hors de nos frontières qu'il faille aller la remettre, et alerte une fois encore les pouvoirs publics pour qu'ils cessent de nuire aux intérêts supérieurs du football français avec des mesures rétrogrades que nous sommes les seuls en Europe à subir de plein fouet". (Frédéric Thiriez)

Les réactions sont très golri