Des Ultras en trouble-fêtes pour le PSG Handball.En dehors des terrains, la fête était toute autre pour le PSG Handball, malgré la victoire qui s’est dessinée au fil des 60 minutes du match. Devant l’entrée de Coubertin l’extra-sportif a semé le trouble dans l’organisation d’un Paris Handball peu habitué à ce genre de frasques. D’anciens « bannis » du Parc des Princes par le plan Leproux (2010) ont chanté vendredi soir leur amour du PSG en face du Stade Coubertin, profitant de la nouvelle aubaine qu’offre le PSG Handball en termes de visibilité médiatique pour réapparaître, et relancer la polémique sur cette interdiction de stade proférée à l’époque à l’encontre d’abonnés de certaines tribunes du Parc des Princes.
Avant cet incident qui a nécessité la mise en place d’un impressionnant dispositif de CRS, Jean-Claude Blanc avait déjà donné le ton en annulant les places attribuées à tous ceux ayant acheté des places pour le match de vendredi à Coubertin. « Ce sont des interdits de stade au Parc des Princes qui ont acheté des billets pour le handball. On a fait en sorte qu’ils ne puissent pas entrer dans la salle. Etre interdit de stade ne veut pas dire automatiquement interdit de salle. Mais on a pris nos responsabilités« , a commenté le directeur général du PSG, Jean-Claude Blanc, à l’AFP.
Lettre de Jean-Claude Blanc adressée aux Ultras.Dans les faits vendredi soir, les ultras déjà interdits (légitimement/légalement ou non via le courrier de Jean-Claude Blanc) ont été refoulés à l’entrée de Coubertin. Devant l’interdiction, ces mêmes supporters ont décidé de reculer et de chanter. La suite est plus floue, l’un des supporters du groupe Liberté résume les faits ainsi à l’AFP : « »On a alors lancé des chants et ils nous ont chargé puis matraqués« .
Un autre ancien ultra du PSG nous a rencontrés et a donné sa version des faits. « Dégoûté » selon ses dires, le joueur nous donne sa version des faits et son ressenti après cet incident. « On a voulu prouver que « ULTRAS » ne rime pas avec violence. Pour souvenir je n’ai jamais connu une ambiance comme celle-ci à Coubertin. Arrivé vers 16h30 a Coubertin, à notre surprise (ou non) nous apercevons 12 bus de CRS arriver. Là on a compris qu’on nous avait réservé un accueil musclé. Vers 19h30 les supporters bloqués dehors ont chanté pour montrer leur amour du PSG, c’est là que les CRS ont chargé. J’ai malgré tout pu rentrer et à la mi-temps : l’un des deux groupes entrés a été prié de quitter les lieux sans raison. Par ce témoignage je souhaite souligner la répression abusive des forces de l’ordre et du PSG Handball envers certains ultras. D’autant plus que ce moyen est totalement illégal, car les Ultras sont interdits de stade de foot, pas de hand. Ça ne représente pas pour moi les valeurs de notre sport. »
Le Paris Handball a décidément changé de monde. Au niveau extra-sportif, le club a souhaité donner le ton dès la première journée pour éviter probablement des désordres auxquels ils ne souhaitent pas se frotter. Le ton est donné en tous les cas, la rencontre à Coubertin face à Montpellier s’annonce électrique, sur le terrain tout d’abord, mais peut-être aussi en dehors près de la Porte Saint-Cloud.