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Rugby - Pro D2 - Quand Lorenzetti évoque l'avenir
Jacky Lorenzetti est un homme comblé. Après trois ans de présence, le président a réussi son pari : faire remonter le Racing Métro 92 dans l'élite du rugby français. Le futur stade, l'équipe de la saison prochaine, la résistance à Revol, le président de la Ligue Nationale de Rugby, sans oublier le futur derby contre le Stade Français, l'homme fort du Racing fait le tour de ces sujets dans L'Equipe de ce mardi.
Le futur stade
En ce qui concerne un futur proche, Lorenzetti est formel : son équipe jouera tous ses matches la saison prochaine à Colombes, où commence, dès cette semaine «la construction d'une tribune couverte de 5 000 places [...] Soit un stade de 14 000 spectateurs. Livraison : 15 août.» Et le président d'évoquer la future enceinte, situé à Nanterre à la place du stade des Bouvets, un projet qui l'occupe depuis un an et demi. Et qui verra le jour «en 2012 ou 2013. En configuration rugby, il contiendra 30 000 spectateurs et apportera de 15 à 20 millions de recettes.»
Le recrutement
Le chapitre sur le stade refermé, Lorenzetti évoque la politique de recrutement : «On a décidé de garder 70% de l'effectif actuel pour éviter le risque que l'osmose se fasse trop tardivement. Les 30% de nouveaux doivent être complémentaires et avoir l'esprit Racing.» Pour assurer l'objectif présidentiel, «un maintien avec ambition», son club disposera d'un budget «de 15 à 16 millions d'euros, soit le cinquième ou sixième budget du Top 14.» De quoi assurer les venues de Chabal - «S'il coutait réellement 1,2 millions d'euros, je n'aurai même pas ouvert le dossier» - de Lionel Nallet et du surdoué sud-africain, François Steyn. Dont les arrivées devraient être officialisées mercredi.
La résistance contre Revol
Le président du Racing est également revenu sur la polémique qui l'oppose au président de la LNR, Pierre-Yves Revol. Le salary cap ? «C'est un échec en Angleterre, retoque-t-il. La vraie jauge, c'est la masse salariale qui ne doit pas dépasser 55% du budget.» Avant de préciser que son unique intérêt était «que tous ses acteurs [du Top 14, ndrl] sachent gérer la popularité croissante du rugby. Que le Top 14 soit passionnant, l'année précédant la renégociation des droits télés.» But avoué : «Un simple rééquilibrage entre le foot et le rugby.» Actuellement, les droits de retransmission du rugby sont vendus 29,5 millions par an, contre 668 pour le football.
Le derby
Enfin, il reconnaît «attendre le derby [contre le Stade Français, ndrl] avec impatience.» Et le président d'égratigner légèrement son alter ego du SF, Max Guazzini : «Il considère que le maillot est une sorte d'abribus nécessaire au merchandising. Nous, qu'il est l'identité du club. Ne pas toucher au maillot, c'est afficher ses couleurs.» Le Racing n'est pas encore officiellement remonté dans l'élite que le derby est déjà lancé.
La prochaine saison s'annonce passionante