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Escalettes cite quatre noms
Interrogé mardi par Europe 1 suite aux déclarations de Laurent Blanc, indiquant que l'équipe de France pouvait «se refuser», Jean-Pierre Escalettes a livré ce qui ressemble à une liste de nommés pour la succession de Raymond Domenech après la Coupe du monde. Aucune immense surprise n'y figure, même si le nom de Jean Tigana, cité en 2004 pour la succession de Jacques Santini, n'était pas le plus attendu. Après avoir souligné que Laurent Blanc restait «un bon candidat» malgré ses réserves, le patron de la FFF a cité «Didier Deschamps, Alain Boghossian, Jean Tigana» pour montrer qu'il n'était pas démuni.
A cette heure, Jean-Pierre Escalettes dit n'avoir qu'une certitude : le futur sélectionneur «ne sera pas un étranger». «Nous disposons suffisamment de techniciens en France pour éviter d'aller voir à l'étranger comme a pu le faire certains de nos voisins.» Pour autant, il a l'intention «ne pas se confiner à la DTN», comme cela a souvent été reproché à la FFF. Parmi ses quatre candidats, seul Alain Boghossian en fait partie. Major de sa promotion au DEPF, l'actuel adjoint de Raymond Domenech a intégré le sérail en août 2008 sans jamais avoir dirigé une équipe en club.
Les explications d'Escalettes
«Si nous prenons un entraîneur qui est en club, pas question de lui dire à la dernière minute. (...) Tout ça se travaille dans la sérénité, dans le calme, car il n'est pas question de déshabiller un club pour l'équipe de France.»
Parmi les autres candidats, Jean Tigana est le seul à être libre de tout contrat depuis la fin de son expérience à Besiktas. Le 15 décembre dernier, dans France Football, il n'avait pas exclu que l'envie d'entraîner le «titille» à nouveau, et avait paru intéressé par le chantier des Bleus. «Ce qui m'interpelle, c'est le futur des Bleus, c'est de savoir quel projet d'ensemble on a pour le football français, disait-il. J'aimerais savoir ce que la DTN et Gérard Houllier ont en tête pour faire avancer tout ça. Pour l'instant, on n'entend pas grand-chose ou ils n'osent pas le dire. (...) Si Gérard me téléphone, je lui donnerai mes idées. Sinon, je reste dans mes vignes ! Mais je suis prêt à collaborer. Pour le moment, je trouve surtout qu'on manque de lisibilité.» Le nom de Gérard Houllier, souvent cité comme recours, n'est justement pas cité par Jean-Pierre Escalettes ce mardi.
Mais les deux grands favoris restent bel et bien Didier Deschamps et Laurent Blanc, liés par contrat à Marseille et Bordeaux. «Si nous prenons un entraîneur qui est en club, pas question de lui dire à la dernière minute, prévient le président. Laurent Blanc fait partie des pistes très intéressantes, mais il y a beaucoup d'obstacles. Il a un contrat dans un club. Tout ça se travaille dans la sérénité, dans le calme, car il n'est pas question de déshabiller un club pour l'équipe de France.» Il est probable que le nom de l'heureux élu sera connu avant la Coupe du monde. «Connaissant la presse et les médias, ça se saura rapidement.» Escalettes a l'intention d'agir «avant le mois de juin prochain, voire en mai», a-t-il précisé sur RMC.
lequipe.fr