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Betsy Andreu est enfin satisfaite : son ancien meilleur ami – devenu son pire ennemi – Lance Armstrong, va être déchu de ses sept titres du Tour de France (de 1999 à 2005). Cette brune d'une quarantaine d'année est la femme de Frankie, ancien coéquipier du Texan, de 1992 à 2000, qui avait admis avoir pris de l'érythropoïétine (EPO) durant sa carrière. Elle est l'une des rares personnes à avoir toujours déclaré que la star planétaire du cyclisme avait déjà avoué s'être dopée. En 2006, dans un témoignage sous serment déposé devant un tribunal de Dallas, le couple avait décrit les détails de cette fameuse journée du 28 octobre 1996, à l'Indiana University Hospital d'Indianapolis, aux Etats-Unis. Lance Armstrong venait d'y subir une opération au cerveau à la suite d'un cancer du testicule. Un médecin avait alors demandé au convalescent s'il avait déjà consommé des produits dopants, afin de préparer son protocole médical postopératoire. Selon le couple Andreu, Armstrong avait acquiescé avant d'étaler la liste des substances : EPO, hormone de croissance, stéroïdes anabolisants et testostérone...
Joli cocktail
Betsy Andreu : Lance Armstrong a ramené le sport à l'époque de la RDACitation
Armstrong, qui répète encore aujourd'hui qu'il n'a jamais été contrôlé positif de toute sa carrière, avait mis en place un protocole bien rôdé pour ne pas être pris par la patrouille. Michel Rieu évoque la "technique d'Armstrong" : "Il y avait toujours un délai de vingt minutes entre le moment où le médecin se présentait pour contrôler Armstrong et le moment où le champion se présentait, il postait notamment des vigies devant son immeuble pour augmenter ce délai", explique-t-il. "Pendant ces vingt minutes, poursuit Michel Rieu, un protocole était mis en place par des scientifiques pour que le contrôle soit négatif : on évacuait son urine et on la remplaçait par de l'urine artificielle, on diluait son sang et on perfusait du sang physiologique."
Intouchable, Armstrong ? Quand les tests détecteurs de l'EPO ont été introduits, en 2000, des protocoles de fond ont été mis en place par son équipe pour empêcher la détection du produit miracle dans son sang. "Il faisait des cures d'EPO dans des lieux inaccessibles, puis s'en injectait des toutes petites doses, indétectables, pour entretenir l'effet du produit", relate Michel Rieu. Autre technique : "Le cumul de l'autotransfusion sanguine et d'EPO, qui permet de prolonger les effets de la substance", poursuit l'ancien directeur de l'AFLD.
Un vrai pro
Qui disait que Armstrong devait ses succès à un gros travail de repérage et parce qu'il était un bourreau de travail ?
Oh wait, je crois que c'est le même qui explique que les performances de Froome sont dues à son enfance passée au Kenya