L'épisode 11 centré sur la religion c'est le summum par rapport à tout ce que j'ai dit, le malaise, la catharsis...
C'est un des moins marrants mais un de ceux que j'ai préféré, y a un ton super désabusé et une ambiance lourde par moment, avec quelques passages plus légers quand même. La fin pendant les crédits avec le pote de Louie enfant qui lui demande combien il lui donnerait pour chier devant la porte et qui le fait pour un crayon
Tout au long de la série il y a beaucoup d'aspects de la société qui sont traités, la religion, les rapports familiaux, le mariage/le divorce, les rapports blancs/noirs, le rapport au corps, la "misère sexuelle", l'avancée dans l'âge... C'est très lucide et du coup je me dis que beaucoup passeront à côté parce que c'est pas forcément ce qu'on a envie de voir en général.

Il faut l’interpréter en fait et la j'y suis arrivé assez bien alors meme si j'aurais ptet préféré une fin moins "lynchienne" elle va parfaitement avec le ton de la série qui meme si elle est tres terre a terre (niveau scenar) , elle dégage pendant toute la série avec certains personnages et certaines scenes une atmosphere un peu fantasmagorique aui amene cette fin.

En fait de mon point de vue les deux parties du film ne sont pas réelles. La première décrit la vie d'un couple, dont le mari est jaloux et perçoit les rapports trouble que sa femme entretiens avec un homme mystérieux, les films envoyés dans la boite au lettre sont à mon sens une annonce de ce qui va arriver en deuxième partie, quand le personnage principal, dit aux flics qu'il aime garder son propre souvenir des choses et qu'il n'a pas de caméra, c'est aussi une façon de reconnaitre que ses souvenirs et sa vison des choses peuvent altérer la réalité. Comme souvent chez Lynch on a une rupture qui fait suite à une montée de tension assez caractéristique, ici je crois me souvenir que le mec rendu dingue de jalousie doit tuer sa femme ou son amant ou un truc bien violent dans le genre.
Et là on se retrouve avec un gentil, petit mécanicien amnésique qui est amoureux d'une fille qui ressemble comme deux gouttes d'eaux à la première femme du mec. Pour moi cette partie là du film est fantasmée le mécanicien est l'alter-ego du saxophoniste et le saxophoniste cherche (comme on le verra dans mulholland drive) à réécrire l'histoire, il cherche à fuir son crime en se donnant le rôle de celui qui va sauver la princesse, son fantasme et sa fuite se termine lui aussi dans la violence; retour à la réalité il redevient le saxophoniste et doit assumer ses crimes.

J'aime beaucoup l'ambiance et le scénario est original bien que pas très réaliste on va dire. Au fond c'est pas très important, perso j'aime surtout comment ça joue avec les notions de bien et de mal dans les différentes situations. Y a un côté très psychologique, c'est super intéressant. J'aime vraiment le fil rouge et tout ce qui est développé autour de Luther, tout part de la scène d'intro de la saison pour arriver à la scène de fin.

Ca laisse présager une toute autre direction pour la saison 2, j'ai hâte.

Et encore une fois l'atmosphère entre la photo, la musique, le rythme, ça donne une belle série autant sur la forme que sur le fond. La scène de fin avec Don't let me be misunderstood, superbe.

Tara part en couille