Citation
Il paraît qu’il y avait 300 journalistes accrédités pour la rencontre entre le PSG et Valence. A la louche, et on parle en connaissance de cause puisqu’on était présent au Parc des Princes, il y en a bien la moitié qui n’en a pas glandé une. La magie de ces fameuses accréditations de complaisance, bien connues du milieu, qui permettent à des journalistes de GQ, Gala, NRJ, ou de La Gazette des communes d’assister aux matchs de Ligue des champions à l’œil. Imaginez un instant que chacun doive se coltiner un compte-rendu à envoyer à sa rédaction, comme le font les honnêtes gens. On vous donne idée du résultat, c’est cadeau.
Le match vu par… Le Pèlerin
Il n’est pas de lieu où ne porte le regard du Seigneur. Il faut pourtant croire que le Tout-Puissant n’est pas d’humeur à scruter le Parc des Princes. Qu’est-ce qu’on y a vu, mercredi soir? Le PSG se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions, pour la masse impie. Pour nous, croyants, un spectacle d’un paganisme répugnant. Faire le signe de croix en entrant sur la pelouse ne vous absout de rien, messieurs. Et sûrement pas de tolérer dans vos tribunes des journalistes revendiquant travailler pour la "Bible du football". Et moi je suis qui? Le "France Football" du catholicisme?
Mais puisqu’il a fallu se battre pour entrer dans cette cathédrale sans foi (La carte presse sport chez nous, hein…), il faut bien parler de cette rencontre. Quoi de mieux que le Livre d’Ezequiel -quand Lavezzi inscrit le seul but de son équipe- pour résumer cette soirée? "Chacun marchait droit devant soi; ils allaient où l'esprit les poussait à aller, et ils ne se tournaient point dans leur marche." En clair, le remplacement défensif, certains ont fait une croix dessus. A croire que Carlo Ancelotti fait ses causeries en latin.
Le match vu par... Gala
Mercredi soir au Parc des Princes, malgré la victoire du PSG contre Valence (2-0), le spectacle était davantage dans les tribunes que sur la pelouse. Outre Zlatan Ibrahimovic et David "Nice Boy" Beckham, venu sans sa "Spice Girl" de femme mais avec son père et sa sœur (sa maîtresse avait un empêchement, ont dit les mauvaises langues), de nombreux acteurs, chanteurs et politiques sont venus assister à ce match de gala.
Des habitués: Patrick Bruel, Enrico Macias et Lorant Deutsch, venu en métro. Et des novices, comme Shy’m, vêtue d’une magnifique robe signée Jean-Claude Jitrois, et Valérie Damidot, habillée par Princesse Tam Tam. Tout ce petit monde s'est levé comme un seul homme au moment du premier point marqué par les Parisiens face aux Drômois. D'après certaines indiscrétions, la soirée s'est ensuite poursuivie à L'Etoile. Tous les détails et les photos exclusives dans notre version papier.
Le match vu par… Le journal de Brazzaville
Le rectangle vert a donné son verdict sans appel pour les courageux porteurs du maillot blanc comme la lune d’une nuit sans nuage au-dessus du plateau verdoyant de Kisangani. Le Valence FC, débiteur du courage sans nul autre pareil du lion du Katanga Aly Cissokho, n’a pu que constater les dégâts mercredi en début de soirée dans l’antre remplie jusqu'à ras-bord du Parc des Rois. Cela avait pourtant fort bien entamé pour l’équipe Che, dont l’hommage au guerrier sans peur venu de Colombie a dû enchanté l’île vert émeraude chère à Ernest Hemingway. Jonas, défenseur central droit paraguayen prodigieusement localisé sur la gauche du secteur central de l’attaque valencienne, fait passer sous silence le public de la mégalopole parisienne d’une frappe plus pure que l’eau du lac Tanganyuka au levé du soleil. Fort heureusement pour la flotille du PSG, Lavezzi a prospéré un service du maléfique Argentin Gameiro pour remettre tout un pays à hauteur.
Le match vu par... Entrevue
Alcoolique, fêtard, érotomane, Ezequiel n’a pas hésité à dévoiler son torse musclé et ses tatouages de gang pour les lecteurs d’Entrevue et les fachos du Parc des Princes pprès avoir qualifié le club des Qataris face aux pauvres de Valence.
En tribune, les wannabe wags frétillent à l’idée d’une soirée torride avec l’hidalgo argentin, pilier de la nuit parisienne. Pour les Valencians, c’est pas la fête du slip, même si l’entrée d’Ever Banega, plus connu pour avoir exhibé son braquemart sur Internet que pour ses qualités balle au pied, a fait du bien. Beaucoup de bien. Revenu de trois jours à chasser le phoque dans l’arctique suédois, Zlatan a dû apprécier.
Le match vu par… El Watan
Le monde arabe n’a jamais été aussi proche d’une victoire dans la Ligue des champions avec la qualification du Paris Saint-Germain, club frère depuis la reprise par l’émir du Qatar. Comme le dit le dicton, "ce qui fait le couscous, c'est la sauce; ce qui fait le mariage, c'est l'amour". Et de l’amour, on en a vu autant dans cette équipe parisienne que dans le sourire de Faudel. Pour la première fois depuis le départ de Mustafa Dahleb, le PSG est en train de redevenir la grande équipe qu’il était.
Il ne manque peut-être qu’un milieu de génie pour huiler à l’argan cette belle mécanique. La légende de Tizi Ouzou, Sofiane Feghouli ferait très bien l’affaire. Hachmah, il jouait dans le mauvais camp. Si les Parisiens n’avaient pas planté la guitoune devant le but, ils auraient sûrement saïfisé la défense du PSG et fait danser Paris comme Cheb Mami au Stade de France. Cela n’empêchera pas les Parisiens d’arroser cette grande qualification avec un bon thé vert. Par ailleurs, pour des raisons exceptionnelles, nous n'évoquerons pas le derby JS Kabilye-USM Alger pour nous couvrir le quart de finale du PSG.
Le match vu par... Le courrier des maires
Jouée devant la chambre régionale des comptes, la rencontre entre la Ville de Paris et la Ciudad de Valencia aura été complètement déséquilibrée. Sur le rectangle vert, par ailleurs rigoureusement entretenu par les services techniques de Bertrand Delanoë, ce fut bien plus difficile pour les hommes de Carlo Ancelotti. Aussi mal entamée qu’un débat d’orientation budgétaire en contexte de crise, la qualification des Parisiens n’a tenu qu’à l’affirmation de deux grandes individualités, Thiago Silva et Blaise Matuidi. Selon nos informations, ils pourraient être faits citoyens d’honneur par l’édile du XVIe arrondissement mardi matin lors d’une cérémonie qui se tiendrait en petit comité.
Avec cette qualification, le PSG se hisse enfin au niveau des grandes métropoles européennes qui comptent. A l’heure où notre capitale se lance dans un chantier d’envergure de modernisation des transports, il est temps d’exporter le savoir-faire à la française hors de nos contrées. Dans notre précédent numéro, consacré à l’analyse du renouvellement de la voirie dans les communes de la Meuse depuis 1997, certains de nos lecteurs nous avaient tancés quant à l’origine des fonds de ce PSG new-look. En ces sombres heures budgétaires, qu’importe le flacon a-t-on envie de répondre. Il faut parfois savoir mettre de côté quelques principes républicains comme disait l’un de nos anciens chroniqueurs Jacques Mellick.
Le match vu par… Le Pèlerin
Il n’est pas de lieu où ne porte le regard du Seigneur. Il faut pourtant croire que le Tout-Puissant n’est pas d’humeur à scruter le Parc des Princes. Qu’est-ce qu’on y a vu, mercredi soir? Le PSG se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions, pour la masse impie. Pour nous, croyants, un spectacle d’un paganisme répugnant. Faire le signe de croix en entrant sur la pelouse ne vous absout de rien, messieurs. Et sûrement pas de tolérer dans vos tribunes des journalistes revendiquant travailler pour la "Bible du football". Et moi je suis qui? Le "France Football" du catholicisme?
Mais puisqu’il a fallu se battre pour entrer dans cette cathédrale sans foi (La carte presse sport chez nous, hein…), il faut bien parler de cette rencontre. Quoi de mieux que le Livre d’Ezequiel -quand Lavezzi inscrit le seul but de son équipe- pour résumer cette soirée? "Chacun marchait droit devant soi; ils allaient où l'esprit les poussait à aller, et ils ne se tournaient point dans leur marche." En clair, le remplacement défensif, certains ont fait une croix dessus. A croire que Carlo Ancelotti fait ses causeries en latin.
Le match vu par... Gala
Mercredi soir au Parc des Princes, malgré la victoire du PSG contre Valence (2-0), le spectacle était davantage dans les tribunes que sur la pelouse. Outre Zlatan Ibrahimovic et David "Nice Boy" Beckham, venu sans sa "Spice Girl" de femme mais avec son père et sa sœur (sa maîtresse avait un empêchement, ont dit les mauvaises langues), de nombreux acteurs, chanteurs et politiques sont venus assister à ce match de gala.
Des habitués: Patrick Bruel, Enrico Macias et Lorant Deutsch, venu en métro. Et des novices, comme Shy’m, vêtue d’une magnifique robe signée Jean-Claude Jitrois, et Valérie Damidot, habillée par Princesse Tam Tam. Tout ce petit monde s'est levé comme un seul homme au moment du premier point marqué par les Parisiens face aux Drômois. D'après certaines indiscrétions, la soirée s'est ensuite poursuivie à L'Etoile. Tous les détails et les photos exclusives dans notre version papier.
Le match vu par… Le journal de Brazzaville
Le rectangle vert a donné son verdict sans appel pour les courageux porteurs du maillot blanc comme la lune d’une nuit sans nuage au-dessus du plateau verdoyant de Kisangani. Le Valence FC, débiteur du courage sans nul autre pareil du lion du Katanga Aly Cissokho, n’a pu que constater les dégâts mercredi en début de soirée dans l’antre remplie jusqu'à ras-bord du Parc des Rois. Cela avait pourtant fort bien entamé pour l’équipe Che, dont l’hommage au guerrier sans peur venu de Colombie a dû enchanté l’île vert émeraude chère à Ernest Hemingway. Jonas, défenseur central droit paraguayen prodigieusement localisé sur la gauche du secteur central de l’attaque valencienne, fait passer sous silence le public de la mégalopole parisienne d’une frappe plus pure que l’eau du lac Tanganyuka au levé du soleil. Fort heureusement pour la flotille du PSG, Lavezzi a prospéré un service du maléfique Argentin Gameiro pour remettre tout un pays à hauteur.
Le match vu par... Entrevue
Alcoolique, fêtard, érotomane, Ezequiel n’a pas hésité à dévoiler son torse musclé et ses tatouages de gang pour les lecteurs d’Entrevue et les fachos du Parc des Princes pprès avoir qualifié le club des Qataris face aux pauvres de Valence.
En tribune, les wannabe wags frétillent à l’idée d’une soirée torride avec l’hidalgo argentin, pilier de la nuit parisienne. Pour les Valencians, c’est pas la fête du slip, même si l’entrée d’Ever Banega, plus connu pour avoir exhibé son braquemart sur Internet que pour ses qualités balle au pied, a fait du bien. Beaucoup de bien. Revenu de trois jours à chasser le phoque dans l’arctique suédois, Zlatan a dû apprécier.
Le match vu par… El Watan
Le monde arabe n’a jamais été aussi proche d’une victoire dans la Ligue des champions avec la qualification du Paris Saint-Germain, club frère depuis la reprise par l’émir du Qatar. Comme le dit le dicton, "ce qui fait le couscous, c'est la sauce; ce qui fait le mariage, c'est l'amour". Et de l’amour, on en a vu autant dans cette équipe parisienne que dans le sourire de Faudel. Pour la première fois depuis le départ de Mustafa Dahleb, le PSG est en train de redevenir la grande équipe qu’il était.
Il ne manque peut-être qu’un milieu de génie pour huiler à l’argan cette belle mécanique. La légende de Tizi Ouzou, Sofiane Feghouli ferait très bien l’affaire. Hachmah, il jouait dans le mauvais camp. Si les Parisiens n’avaient pas planté la guitoune devant le but, ils auraient sûrement saïfisé la défense du PSG et fait danser Paris comme Cheb Mami au Stade de France. Cela n’empêchera pas les Parisiens d’arroser cette grande qualification avec un bon thé vert. Par ailleurs, pour des raisons exceptionnelles, nous n'évoquerons pas le derby JS Kabilye-USM Alger pour nous couvrir le quart de finale du PSG.
Le match vu par... Le courrier des maires
Jouée devant la chambre régionale des comptes, la rencontre entre la Ville de Paris et la Ciudad de Valencia aura été complètement déséquilibrée. Sur le rectangle vert, par ailleurs rigoureusement entretenu par les services techniques de Bertrand Delanoë, ce fut bien plus difficile pour les hommes de Carlo Ancelotti. Aussi mal entamée qu’un débat d’orientation budgétaire en contexte de crise, la qualification des Parisiens n’a tenu qu’à l’affirmation de deux grandes individualités, Thiago Silva et Blaise Matuidi. Selon nos informations, ils pourraient être faits citoyens d’honneur par l’édile du XVIe arrondissement mardi matin lors d’une cérémonie qui se tiendrait en petit comité.
Avec cette qualification, le PSG se hisse enfin au niveau des grandes métropoles européennes qui comptent. A l’heure où notre capitale se lance dans un chantier d’envergure de modernisation des transports, il est temps d’exporter le savoir-faire à la française hors de nos contrées. Dans notre précédent numéro, consacré à l’analyse du renouvellement de la voirie dans les communes de la Meuse depuis 1997, certains de nos lecteurs nous avaient tancés quant à l’origine des fonds de ce PSG new-look. En ces sombres heures budgétaires, qu’importe le flacon a-t-on envie de répondre. Il faut parfois savoir mettre de côté quelques principes républicains comme disait l’un de nos anciens chroniqueurs Jacques Mellick.
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