Citation (Homer @ 30/05/2018 11:28)

Les nôtres ne sont que des gratte-papiers (allez 50%) qui doivent appliquer les procédure imposées par Bruxelles

Oui et non.
Mais les bureaucrates ça marche à tous les coups. Il y a d'autres social-démocraties dans le monde. Et les trajectoires actuelles ont été amorcées bien avant l'UE.
L'UE c'est le bouc émissaire classique, mais si la France n'y étais pas, la situation serait peu ou prou identique. D'ailleurs, la France est un des seuls pays à reprendre les contraintes bruxelloises et à les durcir.
Et je rappelle encore et toujours que quand la France veut se torcher avec les traités (dette, déficit, sécu) elle le fait sans problème.
Citation (psycraft @ 30/05/2018 12:06)

Même s'il peut ouvrir la porte à beaucoup de dérives un éxécutif puissant permet d'agir, je préfère encore ça qu'un régime autobloquant comme peuvent l'être nombre de régimes parlementaires. D'ailleurs c'est par la voie parlementaire qu'on s'est torché avec le référendum de 2005 et chez la plupart de nos voisins il n'y a tout simplement pas eu de consultation.
La 3e république en France avait plein de défauts, a connu des blocages mais est à l'origine de certaines des lois les plus fondamentales (laïcité, école obligatoire, droit de grève, etc.).
Citation (sukercop @ 30/05/2018 12:22)

Il n'y a rien qu'à imaginer le lien que peut avoir le Giovanni français avec un député européen.
Pour un élu municipal, tu vois à peu près l'impact de sa politique et de ses décisions sur la commune (quoi que en IDF, t'es bien baisé par les plans régionaux, les OIN). Mais un député européen quoi, ils sont tellement loin dans l'imaginaire des gens qu'ils finissent par ne plus représenter qu'eux-mêmes. Ce sentiment d'abstraction est portée jusqu'aux gens qui soutiennent fermement l'UE mais qui sont incapables de bien la défendre puisqu'ils n'y comprennent rien.
Donc, pour se défendre de marchés financiers dont on ne comprend rien, d'une mondialisation lointaine, on s'intègre dans un système incompréhensible. Lago a raison à moitié, les gens sont ignorants sur beaucoup de sujets et votent en inconséquence sûrement, mais lorsqu'ils votent populiste, au-delà de considérations xénophobes ou conservatrices, c'est surtout parce qu'il y comprennent quelque chose.
Mais c'est simplement le but recherché par les technocrates. Tout est compliqué. Cultiver des légumes et les vendre, c'est compliqué. Créer une entreprise, c'est un casse-tête incroyable. En France, rien que le code civil prend 300 pages tous les ans, c'est n'importe quoi.
Et surtout, tu soulèves un point très juste, les sujets sont traités de manières trop éloignées de la réalité sous couvert d'égalité. C'est pour ça que la subsidiarité est très importante en politique. D'autant que tout n'est pas transposable à l'infini, si ça marche pour 500 000 personnes, ça veut pas dire que ça marchera pour 50 000 000.
Citation (sukercop @ 30/05/2018 12:22)

Les milieux financiers ont complètement pris l'ascendant sur nos hommes politiques (dépossédés de leur pouvoir avec leur consentement).
Le Brexit, la situation en Italie, ce n'est pas Macron ou Merkel qui font les gros yeux qui font peur, mais "les marchés financiers" qui montrent les crocs, les agences de notation, et tout ce corollaire de faillite, crise économique, crise bancaire qu'ils peuvent déclencher.
C'est du fantasme tout ça. Les politiciens, c'est jamais de leur faute. En France, ils contrôlent 57% du PIB, mais c'est pas de leur faute. Les banques n'ont jamais été soumises à autant de règles qu'aujourd'hui (dont la quasi obligation d'acheter de la dette publique... quel hasard).
Mais les marchés financiers ou la finance apatride sont des coupables idéaux (même si je pense aussi qu'ils font partie intégrante du problème, soyons clair, mais en association avec les pouvoirs publics). Mais à la fin, la réalité n'est pas si compliquée.
Quand t'es endetté à plus de 2000 milliards (cas de l'Italie, oui oui) forcément t'es moins libre. Et si les mecs qui te prêtent pensent que tu vas dans le mur, alors ils te prêtent plus. C'est normal, c'est pas un complot de je sais pas quoi. Il fallait y penser avant d'aligner plusieurs décennies de budgets déficitaires. Ou alors assumer et faire défaut. Mais dans une économie mondialisée (dans le sens non auto-suffisante), ça va piquer aussi.