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Pastk
Sur le colis piégé à Lyon, le maire du 2eme arrondissement a l’instant sur BFM « Lyon encore touché dans le centre ville par des violences, après les gilets jaunes ça fait beaucoup pour les commerçants » mellow.gif

Quel genre de espèce de malhonnête ose dire ça ?
NewYorkSup
Citation (Pastk @ 24/05/2019 13:00) *
Sur le colis piégé à Lyon, le maire du 2eme arrondissement a l’instant sur BFM « Lyon encore touché dans le centre ville par des violences, après les gilets jaunes ça fait beaucoup pour les commerçants » mellow.gif

Quel genre de espèce de malhonnête ose dire ça ?

Un pote de William surement.
Averell
QUOTE (Pastk @ 24/05/2019 19:00) *
Sur le colis piégé à Lyon, le maire du 2eme arrondissement a l’instant sur BFM « Lyon encore touché dans le centre ville par des violences, après les gilets jaunes ça fait beaucoup pour les commerçants » mellow.gif

Quel genre de espèce de malhonnête ose dire ça ?

Chaud neokill@h.gif
sukercop
On sait si c'est un déséquilibré ou pas?
Zander
Citation (sukercop @ 24/05/2019 20:17) *
On sait si c'est un déséquilibré ou pas?


C'est un type de 30-35 ans en vélo qui a posé un paquet, 2 minutes après cela explosait.



Citation
« Il y avait un système électronique de mise à feu et des projectiles à l’intérieur du sac mais la charge n’était pas importante. Ce n’était pas un engin de grande puissance mais il a bien fonctionné, l’objectif étant de créer des blessures par impact. On ne sait pas comment la bombe a été déclenchée : est-ce avec un retard ou une télécommande ? A priori, selon les témoignages, ce serait plutôt un déclenchement retardé. »


13 blessés

Rien d'autre pour l'instant
sukercop
Je lis que c'est plutôt un travail d'expert, et que la charge n'était pas importante, il ne voulait pas tuer. La piste islamiste s'éloigne.
Beuzech
Citation (sukercop @ 25/05/2019 01:10) *
Je lis que c'est plutôt un travail d'expert, et que la charge n'était pas importante, il ne voulait pas tuer. La piste islamiste s'éloigne.


Ou alors ça préfigure l'émergence du "djihad light".
yéga
"le suspect a pris la fuite en vélo" c'est du terrorisme lowcost
Beuzech
Oyé Sapapaya
NumeroStar
Oui j'ai vu l'info. Nissan a priori ne serait pas concerné. Encore du bon bordel en perspectives avec nos amis nippons.
Za£e
Sur la base de fuites de l'iPhone 11.

Homer
Citation
Un quatrième Français condamné à mort en Irak pour appartenance au groupe Etat islamique

Trois ressortissants français avaient déjà été condamnés à la peine capitale, la veille.

La justice irakienne a condamné un quatrième Français à la peine de mort pour appartenance au groupe Etat islamique (EI), lundi 27 mai. Il s'agit de Mustapha Merzoughi, 37 ans, condamné à la pendaison au terme de sa comparution à Bagdad. La veille, trois ressortissants français avaient déjà été condamnés à la peine capitale. Kévin Gonot, Léonard Lopez et Salim Machou avaient été arrêtés en Syrie par une alliance arabo-kurde antijihadiste, avant d'être transférés en Irak en février aux côtés de neuf autres Français. Au moins d'eux d'entre eux avaient navigué entre l'Irak et la Syrie pour le compte de l'EI.

Les autorités françaises ont réagi lundi à ces premières condamnations. Le ministère des Affaires étrangères a indiqué avoir entrepris les "démarches nécessaires" auprès de Bagdad pour rappeler l'opposition de la France à la peine de mort. "Ces trois Français bénéficient de la protection consulaire durant leur détention", a relevé la porte-parole du ministère, afin de "s'assurer qu'ils bénéficient de l'assistance d'un avocat et qu'ils sont en mesure d'exercer les recours prévus par le droit irakien". Le procès d'un cinquième Francais, Fodil Tahar Aouidate, a été renvoyé au 2 juin

FranceInfo.fr
Averell
On est vraiment trop triste
Homer
Citation
Union Européenne : Bruxelles s'apprêterait à ouvrir une procédure disciplinaire contre l'Italie

Un nouveau front va-t-il s'ouvrir entre Bruxelles et Rome ? Selon les indiscrétions obtenues par 'Bloomberg' auprès d'une personne proche du dossier, la Commission européenne envisage de proposer la semaine prochaine l'ouverture une procédure disciplinaire à l'encontre de l'Italie pour endettement excessif. Une décision qui pourrait déboucher sur une amende de 3,5 milliards d'euros. Cette mesure s'inscrirait dans le cadre du processus de suivi budgétaire régulier de l'Union européenne, très probablement le 5 juin, précise l'agence, qui ajoute qu'aucune décision n'a encore été finalisée.

Promesses non tenues?

La décision de Bruxelles interviendrait quelques mois seulement après que la Commission eut décidé de ne pas lancer une procédure dite de déficit excessif à l'encontre de l'Italie, le gouvernement populiste transalpin s'étant alors engagé à limiter certaines de ses dépenses.

Un long processus

La recommandation de la Commission ne serait toutefois qu'une étape d'un long processus... Les ministres des finances de l'UE devraient notamment approuver la décision de l'Institution, à partir de laquelle un "dépôt ne portant pas intérêt" pouvant atteindre 0,2% du produit intérieur brut - soit environ 3,5 milliards d'euros - pourrait être exigé. Si Rome venait à ne pas se conformer à la demande de Bruxelles, elle violerait alors le droit communautaire et le risque de voir sortir l'Italie de la zone euro augmenterait alors considérablement.

Une première ?

D'âpres négociations devraient toutefois empêcher d'arriver à une telle issue alors que l'UE n'a, jusqu'à présent, jamais infligé d'amende à un pays pour non maîtrise de son budget. La partie ne s'annonce cependant pas facile. Le vice-premier ministre italien Matteo Salvini a déjà indiqué lundi qu'il allait repousser les demandes de Bruxelles lors de l'élaboration de son prochain budget. Son parti a remporté une victoire retentissante aux élections législatives européennes.

Une dette deux fois supérieure à la limite autorisée

En vertu des règles budgétaires de l'UE, les membres de l'Union doivent maintenir leur déficit et leur dette en dessous, respectivement, de 3% et 60% du PIB. Les pays dont la dette dépasse ce niveau doivent la réduire à un rythme satisfaisant. Avec un ratio de 132%, la dette de l'Italie est plus de deux fois supérieure à la limite fixée par l'UE et, selon le bras exécutif de l'Union, elle ne diminue pas assez vite.

https://www.boursedirect.fr/fr/actualites/c...388d91c306ff40a

Ils auraient du la sortir samedi celle là, Salvini aurait surement fait un meilleur score...
William-10
Le déficit incontrôlé de l'Italie la met dans une situation très délicate. Le spread a passé les 290 points. L'écart avec le reste des pays industriels de l'Ouest dans la zone euro est violent.

Quand il faudra payer la facture, gageons que ni le M5S ni la Ligue ne seront aux affaires.

Le cas de la Grèce a été très vite évacuée par les Mélenchon, Le Pen, et cie. Avec la fragilité des banques italiennes, ça risque de trembler sévère dans les prochains moins. Sauf à baisser le pantalon façon Grecque. L'Italie est un bien plus gros morceau que la Grèce, son économie est totalement imbriquée dans la zone euro.

Ca va swinger.
VNR
Citation (William-10 @ 27/05/2019 20:06) *
Le déficit incontrôlé de l'Italie la met dans une situation très délicate. Le spread a passé les 290 points. L'écart avec le reste des pays industriels de l'Ouest dans la zone euro est violent.


2,5% hein unsure.gif

Citation (William-10 @ 27/05/2019 20:06) *
Quand il faudra payer la facture, gageons que ni le M5S ni la Ligue ne seront aux affaires.


Y a le temps alors popcorn.gif

Avec 100% d'endettement on sera dans la même charrette "quand il faudra payer la facture".
Homer
Bah simplement, si l'Italie sort de l'€ (ce que certains "analystes" pensent qu'ils la préparent depuis l'arrivée au pouvoir de Salvini et Di Maio), la France devra en sortir aussi dans les jours qui suivent.
Sauf que pour la France, on ne sait pas du tout si la Banque de France ou le Ministère des Finances a planché sur ce sujet, et là, oui, ca risque de swinguer, mais pour la France...
William-10
Citation (VNR @ 27/05/2019 20:19) *
2,5% hein unsure.gif

Je ne vais pas rentrer dans des détails trop technique mais le PSC prévoit deux volets : un volet budgétaire et un volet dette. Là, ce qui est pointé c'est le volet dette, l'Italie a une dette qui dépasse les 130 % du PIB et la faiblesse de sa croissance ajouter à son déficit budgétaire ne permet pas à ce taux de diminuer. Rappelons que l'objet est fixé à 60 % du PIB, la France va prochainement dépasse les 100%.

Si on va un peu plus loin dans les détails, on constate que la structure de la dette italienne est composée de beaucoup d'obligations à longue échéance. Celles-ci seront les premières impactées par une relevée des taux qui arrivera tôt ou tard comme dirait notre belge.

Avec une croissance aussi molle, l'Italie devrait présenter un budget à 1 voir 1,2% de déficit de son budget. Ils sont actuellement au double. Si encore les résultats économiques de l'Italie étaient bons ... Ils sont juste catastrophiques. L'Italie est entrée en récession dès la mi-2018 alors qu'elle était attendue pour le début le deuxième trimestre 2019.

Les mesures sociales qui étaient les bienvenues (il était question d'un revenu universel qui a disparu) sont continuellement revus à la baisse. Les industriels du Nord, sont en train de voir comment baisser leur exposition et ils ont clairement mis en stand by les investissements.

C'est à la fin du bal, que l'on paye les artistes. Les apprentis artistes de la Ligue et du M5S
Parisian
Citation (Averell @ 27/05/2019 19:35) *
On est vraiment trop triste


Attends, dans un autre article ça parlais d'association de défenseurs des droits de l'homme qui ralaient aka44.gif
William-10
Citation (Homer @ 27/05/2019 20:19) *
Bah simplement, si l'Italie sort de l'€ (ce que certains "analystes" pensent qu'ils la préparent depuis l'arrivée au pouvoir de Salvini et Di Maio), la France devra en sortir aussi dans les jours qui suivent.
Sauf que pour la France, on ne sait pas du tout si la Banque de France ou le Ministère des Finances a planché sur ce sujet, et là, oui, ca risque de swinguer, mais pour la France...

Ne rêve pas trop.

La France ne sortira pas de la zone euro. L'Italie non plus.

Mais une prise en main de l'ensemble du secteur bancaire italien par la BCE est à prévoir. La BCE est déjà intervenu pour sauver la 10ème banque italienne, un petit morceau, mais à titre personnel je vois une intervention massive venir. Impossible de dire quand. Ca dépendra de la trajectoire choisie par la Ligue et le M5S.

Ni l'épargnant italien, ni l'épargnant français ne sont fous au point d'accepter de voir leur épargne (l'assurance vie étant la plus exposée), diviser par 3, 4, 5 ou 10. L'Euro a une valeur sur le marché international, qu'aucune monnaie nationale ne pourra remplacer surtout pour l'Europe du Sud.

Les banques françaises bien qu'exposées à ce qui se passe en Italie, ont les reins infiniment plus solides que les banques italiennes.
Homer
On a une économie et une industrie qui se rapprochent beaucoup. Laisser l'Italie sortir de l'euro et dévaluer sa monnaie de 20% comme le prévoit le FMI nous mettrait immédiatement dans la merde face à la nouvelle compétitivité des Italiens comparés aux produits français. La dette, c'est encore un autre soucis.

Attends de voir qui sera nommé à la BCE prochainement, il semble qu'un Allemand rigoriste brigue le poste et ils parlaient déjà en Allemagne de demander à couvrir les échanges TARGET 2 par des numéraires (et veut arrêter les QE de Draghi). Chose qui serait impossible à tenir pour l'Italie, l'Espagne, le Portugal et la Grèce. Et ils ont aussi évoqué le fait de ne pas sauver les banques au niveau Europe, mais par les banques centrales de chaque pays (article du FAZ en janvier ou février, je ne sais plus)

L'épargnant FR ou IT, il va surtout voir son épargne revenir à 1€=1 nouvelle monnaie avant de la voir se dévaluer, plus ou moins lentement (pour le Club Med... ph34r.gif ) Peut etre que les pays ont intérêt à voir leur monnaie ne plus être l'euro aussi.
William-10
Tu rêves beaucoup. Tu penses que l'Allemagne ou la France accepterait de rester dans la même zone économique avec un pays industrialisé comme l'Italie qui bénéficierait d'une monnaie dévaluée ?

Si Maastricht a été fait, c'est justement pour cesser les guerres de monnaie entre européen, guerres qui étaient dévastatrices pour l'Europe. Mais tout le monde à oublier les attaques, peut être que vous étiez trop jeunes. Les attaques contre le franc de Soros et cie, les dévaluations sauvage de la Lire, qui fait que toute les entreprises européenne installées en Italie perdaient immédiatement tout leur C.A. en Italie.

Si un Pays quitte l'Euro, il quittera aussi l'Union Européenne et dégringolera très rapidement dans la foulée.

Quant on voie la complexité du processus de sortie du Royaume Uni qui n'est même pas dans la zone euro ... Ca laisse songeur sur ceux qui veulent sortir et de l'U.E. et de l'Euro.
stoner_man
Le poseur de bombe à Lyon, à priori un faux étudiant sans visa depuis 2 ans.

Tranquille.
Alain Miamdelin
Citation (William-10 @ 27/05/2019 22:14) *
Tu rêves beaucoup. Tu penses que l'Allemagne ou la France accepterait de rester dans la même zone économique avec un pays industrialisé comme l'Italie qui bénéficierait d'une monnaie dévaluée ?

Si Maastricht a été fait, c'est justement pour cesser les guerres de monnaie entre européen, guerres qui étaient dévastatrices pour l'Europe. Mais tout le monde à oublier les attaques, peut être que vous étiez trop jeunes. Les attaques contre le franc de Soros et cie, les dévaluations sauvage de la Lire, qui fait que toute les entreprises européenne installées en Italie perdaient immédiatement tout leur C.A. en Italie.

Si un Pays quitte l'Euro, il quittera aussi l'Union Européenne et dégringolera très rapidement dans la foulée.

Quant on voie la complexité du processus de sortie du Royaume Uni qui n'est même pas dans la zone euro ... Ca laisse songeur sur ceux qui veulent sortir et de l'U.E. et de l'Euro.


C'est la livre Soros.
Mais c'est con une monnaie commune et non une monnaie unique ce serait loin d'être con.
psycraft
Citation (William-10 @ 27/05/2019 22:14) *
Tu rêves beaucoup. Tu penses que l'Allemagne ou la France accepterait de rester dans la même zone économique avec un pays industrialisé comme l'Italie qui bénéficierait d'une monnaie dévaluée ?

Si Maastricht a été fait, c'est justement pour cesser les guerres de monnaie entre européen, guerres qui étaient dévastatrices pour l'Europe. Mais tout le monde à oublier les attaques, peut être que vous étiez trop jeunes. Les attaques contre le franc de Soros et cie, les dévaluations sauvage de la Lire, qui fait que toute les entreprises européenne installées en Italie perdaient immédiatement tout leur C.A. en Italie.

Si un Pays quitte l'Euro, il quittera aussi l'Union Européenne et dégringolera très rapidement dans la foulée.

Quant on voie la complexité du processus de sortie du Royaume Uni qui n'est même pas dans la zone euro ... Ca laisse songeur sur ceux qui veulent sortir et de l'U.E. et de l'Euro.


Dis moi le Carlos Matos LREM, rappelle moi les chiffres de la balance commerciale de la France ou de l'Italie avant l'Euro? Le montant de la dette? Le taux d'inflation pendant les 30 glorieuses?
William-10
Citation (Alain Miamdelin @ 27/05/2019 22:31) *
C'est la livre Soros.
Mais c'est con une monnaie commune et non une monnaie unique ce serait loin d'être con.

LE franc aussi : https://www.lexpress.fr/informations/samedi...anc_596602.html
Homer
Citation (William-10 @ 27/05/2019 22:14) *
Tu rêves beaucoup. Tu penses que l'Allemagne ou la France accepterait de rester dans la même zone économique avec un pays industrialisé comme l'Italie qui bénéficierait d'une monnaie dévaluée ?

Si Maastricht a été fait, c'est justement pour cesser les guerres de monnaie entre européen, guerres qui étaient dévastatrices pour l'Europe. Mais tout le monde à oublier les attaques, peut être que vous étiez trop jeunes. Les attaques contre le franc de Soros et cie, les dévaluations sauvage de la Lire, qui fait que toute les entreprises européenne installées en Italie perdaient immédiatement tout leur C.A. en Italie.

Si un Pays quitte l'Euro, il quittera aussi l'Union Européenne et dégringolera très rapidement dans la foulée.

Quant on voie la complexité du processus de sortie du Royaume Uni qui n'est même pas dans la zone euro ... Ca laisse songeur sur ceux qui veulent sortir et de l'U.E. et de l'Euro.

Contre la £ Soros, et la "connerie" de la Banque Royale d'Angleterre a été d'avoir déclaré vouloir défendre la £ jusqu'à un certain taux de change fixe avec l'US$ (de mémoire). Je ne suis pas assez calé pour ça mais je suppose qu'il existe des solutions pour ne pas se faire niquer (prendre des lois pour interdire la spéculation sur la monnaie nationale, ne pas défendre le taux de change fixe, faire en sorte que la monnaie soit sous évaluée donc peu attaquable...)

Le processus de sortie est complexe parce que May a tout fait pour le ralentir. On verra là aussi début juin quand Johnson ou un autre pro-Brexit prendra la barre, ca risque surement d'aller bien plus vite que prévu actuellement. Quand à tes prophéties apocalyptiques, l'UK ne semble pas si mal que ça économiquement pour le moment alors qu'on lui promettait les 7 plaies d'Egypte...

Edit : Pour Soros, personnellement, j'aurais bien fait de renommer son bateau Rainbow Warrior 2 si j'avais le pouvoir ph34r.gif ph34r.gif
Homer
Citation
La ville de Baltimore est l’otage d’une cyberattaque depuis trois semaines

Des hackers ont attaqué la ville américaine depuis le 7 mai, en utilisant un outil de la NSA pour pirater ses systèmes informatiques.

Environ 10.000, c’est le nombre d’ordinateurs municipaux verrouillés depuis trois semaines. Ils sont bloqués depuis le 7 mai, jour où les autorités de Baltimore ont découvert que leur ville était victime d’une cyberattaque. Cela est problématique car ces ordinateurs contiennent des informations essentielles pour le bon fonctionnement des services municipaux: boîtes mail des employés de la mairie, fichiers de travail, données liées aux caméras de surveillance… Cette attaque touche également les habitants de la ville. Ils ne peuvent payer leurs factures d’eau ou les impôts fonciers en ligne car le service qui y était dédié fait partie des plateformes bloquées. 1.500 ventes immobilières ont aussi été suspendues.

Pour avoir de nouveau accès à ces informations et services, la ville doit payer une rançon de 13 bitcoins, soit plus de 100.000 dollars au cours actuel. Elle a en effet été attaquée par un rançongiciel, logiciel malveillant capable d’extorquer les utilisateurs en bloquant partiellement leur ordinateur ou smartphone. Nommé RobinHood («Robin des bois»), il s’appuie sur EternalBlue, un outil développé par l’agence de renseignement américaine NSA. Ce dernier exploite une faille des systèmes d’exploitation Windows XP et Vista, permettant ainsi à un tiers externe d’exécuter des commandes à distance sur sa cible. Il avait été mis en ligne en avril 2017 par le groupe de hackers Shadow Brokers. Microsoft avait alors publié un correctif pour corriger la faille, mais uniquement pour ses systèmes d’exploitation les plus récents, soit Windows 7 et les versions ultérieures. L’outil EternalBlue a par la suite été utilisé pour les cyberattaques Wannacry et NotPetya, respectivement en mai et juin 2017.

Des comptes Gmail temporairement désactivés

Pour permettre aux citoyens de procéder aux transactions, la ville de Baltimore a mis en place un système manuel. Les fonctionnaires de la ville ont également créé des comptes Gmail afin de pouvoir continuer à communiquer. Cependant, la semaine dernière, ces derniers ont été temporairement désactivés par Google. Le géant avait en effet détecté une création massive de comptes à partir du même réseau, ce qui est en général lié à un comportement frauduleux. «Nous avons rétabli l’accès aux comptes Gmail pour les fonctionnaires de la ville de Baltimore. Nos systèmes de sécurité automatisés ont désactivé les comptes en raison de la création massive de comptes Gmail à partir du même réseau», a expliqué un porte-parole de Google.

Le Figaro

Citation
A quoi pourrait ressembler le futur périphérique parisien?

Des élus rendent mardi à la maire de Paris un rapport sur le périphérique parisien. Parmi leurs mesures phares: abaisser la vitesse à 50 km/h sur cette autoroute urbaine.

Quel avenir pour le périphérique parisien, symbole de pollution et de barrière avec la banlieue? A l'heure de la transition écologique et des rêves d'un Grand Paris, la question s'invite au coeur du débat en vue des élections municipales de 2020.

A sa création en 1973, le périph' était destiné à faciliter les déplacements dans la capitale. Aujourd'hui, cette autoroute urbaine éternellement embouteillée est surtout le cauchemar quotidien pour les 1,1 million de conducteurs qui l'empruntent chaque jour, ainsi que pour les 100.000 riverains habitant le long des 35 kilomètres de bitume.

Abaisser la vitesse de 70 à 50 km/h

Mardi, la maire PS de la capitale, Anne Hidalgo, devrait reprendre une large partie des conclusions de la mission d'information et d'évaluation (MIE) lancée à l'automne et associant des élus de tous les groupes politiques du Conseil de Paris.

Cette mission propose notamment à l'horizon 2020/2030 d'abaisser la vitesse de 70 à 50 km/h et de réduire le nombre de voies à deux fois trois voies (contre 4 à 5 à certains endroits actuellement), dont une sera réservée aux véhicules "propres" (covoiturage, voitures électriques, hybrides, transports en commun, etc.). Elle prône également l'interdiction de la rocade aux poids-lourds en transit, la mise en place de revêtements antibruits ou encore le filtrage de l'air dans les tunnels.

Le projet débattu le 11 juin

Les recommandations doivent être débattues lors du prochain Conseil de Paris, le 11 juin. Anne Hidalgo a salué dès fin avril une démarche qui "permettra d'améliorer concrètement le cadre de vie des nombreux habitants qui vivent près de cet axe routier".

Sur le plan environnemental, la situation est alarmante: Paris fait partie des villes les plus polluées d'Europe, et sa qualité de l'air est inférieure à celle de Rome, selon un rapport de Greenpeace publié en 2018. Au-delà des pollutions "atmosphérique, sonore et visuelle", le périphérique constitue aussi, selon la MIE, "une coupure culturelle", en séparant la capitale de sa banlieue.

3 milliards d'euros

Le périph' pose "des problèmes environnementaux, des problèmes généraux sur le fonctionnement de la métropole, et sur le plan urbain, représente une coupure très forte. Il faut le repenser dans un contexte de mobilité mais aussi pour des raisons sociales", explique à l'AFP Paul Lecroart, urbaniste à l'Institut d'aménagement et d'urbanisme

Son coût d'entretien n'est pas neutre non plus: s'il coûtait 300 millions d'euros en 1973, il revient à 3 milliards d'euros en 2009, selon les chiffres les plus récents.

Supprimer le périphérique?

Certains candidats à la mairie de Paris militent ainsi pour sa suppression pure et simple, à l'image de Gaspard Gantzer, ex-communicant de François Hollande. Le fondateur de "Parisiennes, Parisiens" veut végétaliser le périph' et profiter de cet espace pour lancer de nouveaux projets immobiliers. L'urbaniste Roland Castro, qui a remis en septembre un rapport au président de la République, avait lui aussi prôné de "faire disparaître" le périphérique qui pourrait être recouvert.

Du côté de la République en marche, qui espère ravir la mairie de Paris à Anne Hidalgo en mars prochain, on est plus prudent. L'idée de rayer le périph' de la carte "semble assez alléchante, mais il ne faudrait pas que la suppression déporte le flux vers les villes de la petite ou la grande couronne", relève un membre du groupe chargé chez LREM de travailler sur la question des transports.

D'autant qu'"on ne peut pas prétendre que le périphérique ne sert à rien, vu le nombre de voitures qui l'empruntent chaque jour", ajoute cette même source. L'association 40 millions d'automobilistes a, elle, appelé à sortir de "la stupidité constante". "La France a plus besoin d'être apaisée que d'agiter un drapeau vert", s'est ému son délégué général Pierre Chasseray.

BFM
Malédiction
La gueule que vont avoir l'A86 et les Maréchaux s'ils suppriment le périph laugh.gif
Elle est vraiment tarée celle-là.
Parisian
Citation
Le Sénat modifie et adopte le projet de loi encadrant la restauration de Notre-Dame

Le Sénat dominé par l'opposition de droite a adopté à main levée, dans la nuit de lundi à mardi, en première lecture, le texte encadrant la restauration de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, après l'avoir largement modifié.

Le projet de loi visant à restaurer Notre-Dame-de-Paris a été adopté en première lecture au Sénat dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 mai et largement modifié par rapport au texte de l'Assemblée nationale. Il entérine l'ouverture d'une souscription nationale pour gérer les dons de particuliers, entreprises ou collectivités qui ont immédiatement afflué après l'incendie de la cathédrale le 15 avril dernier.

Députés et sénateurs vont maintenant tenter de se mettre d'accord sur une version commune du texte.

Il prévoit une majoration de la réduction d'impôt applicable aux dons des particuliers (portée à 75 % dans la limite de 1 000 euros). Le Sénat a prévu qu'elle s'applique dès le 15 avril, pour ne pas pénaliser les premiers contributeurs, alors que le texte initial fixait la période du 16 avril au 31 décembre.

La partie du projet de loi la plus controversée habilite le gouvernement à créer par ordonnance un établissement public destiné à assurer la conduite des études et travaux. Les sénateurs l'ont caractérisé en établissement public à caractère administratif et l'ont placé sous la tutelle du ministère le la Culture.

Un projet de loi largement modifié

Le ministre de la Culture, Franck Riester, a précisé que le gouvernement se dirigeait effectivement "plutôt" vers un établissement public, mais a souligné que le dispositif n'était pas encore arrêté. Il a néanmoins précisé que le cas échéant, "ce serait le général (Jean-Louis) Georgelin qui en prendrait la présidence".

Tout aussi controversé, l'article habilitant le gouvernement à déroger à certaines règles (urbanisme, environnement, construction, préservation du patrimoine, commande publique) a été supprimé par les sénateurs dès l'examen en commission, avec l'assentiment de quasiment tous les groupes.

"Oui, nous restaurerons Notre-Dame-de-Paris. Le président a fixé un objectif, 5 ans, c'est un délai ambitieux, volontariste (...). Dans cette tâche qui nous attend, nous ne confondrons jamais pour autant vitesse et précipitation", a déclaré le ministre. Le chef de l'État a réaffirmé vendredi ce calendrier qui irrite les sénateurs à peu près sur tous les bancs.

"La parole présidentielle ne fait pas loi"

"Il s'agit d'une loi pour reconstruire Notre-Dame-de-Paris, pas Notre-Dame-de-l'Élysée", a attaqué David Assouline (PS), tandis que Pierre Ouzoulias (CRCE à majorité communiste) évoquait "une dépossession" des autorités compétentes "au profit d'un dispositif contrôlé depuis le plus haut sommet de l'État".

Le rapporteur Alain Schmitz (LR) a jugé "absurde de se laisser enfermer dans le délai de 5 ans si celui-ci doit conduire à rogner sur la qualité du chantier". "Le chantier durera ce qu'il doit durer", a appuyé la présidente de la commission de la Culture, Catherine Morin-Desailly (centriste). "La parole présidentielle ne fait pas loi", a encore tancé Olivier Paccaud (LR), soulignant qu'"une reconstruction ne peut pas être une course de vitesse".

Contre l'avis du gouvernement, le Sénat a inscrit dans le texte que la restauration devra être fidèle au "dernier état visuel connu" du monument avant le sinistre, y compris la flèche, précisant même que l'emploi de matériaux différents de ceux d'origine devra être justifié. Ce point a rencontré l'opposition du PS, pour qui il "interdirait tout geste architectural ultérieur". Il a relancé le débat qui avait suivi l'annonce d'un concours d'architecture international pour restaurer la flèche.

Vendredi, Emmanuel Macron a assuré que le chantier "redonnerait une flèche" à la cathédrale, appelant de ses voeux "une reconstruction inventive" en s'inspirant de "ce qu'avait fait Viollet-Le-Duc en son temps", qui avait privilégié "une alliance de la tradition et de la modernité, une audace respectueuse".



nozdormu.gif
witchfinder
Ouais, mais le sénat quoi... L'assemblée a le dernier mot.
Zul
QUOTE
Vendredi, Emmanuel Macron a assuré que le chantier "redonnerait une flèche" à la cathédrale, appelant de ses voeux "une reconstruction inventive" en s'inspirant de "ce qu'avait fait Viollet-Le-Duc en son temps", qui avait privilégié "une alliance de la tradition et de la modernité, une audace respectueuse".

Il avait privilégié une nouvelle flèche car il n'avait pas les plans de l'ancienne... ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.

Enfin bref, on sait où il veut en venir, sénat ou pas il va faire une merde pour marquer l'histoire.
stoner_man
Et des gens votent pour ce traitre. implosion du tibia.gif













William-10
C'est un dossier qui m'intéresse tout particulièrement ayant eu des connaissances concernées directement par cette vente.

On voit que ceux qui rédigent ces torchons par compte Twitter interposé n'ont jamais dirigé la moindre entreprise non-subventionnée ou même tenue la moindre responsabilité dans une entreprise. Une certaine idée du gauchisme improductif.

A contrario l'article du Canard est plus intéressant, même si dans son ton caractéristique il cherche à mettre
On voit simplement que l'Etat à haut niveau à réussi à anticiper la sortie de Bouygues du Capital, suffisamment tôt pour éviter une situation où l'Etat aurait du être actionnaire d'Alstom une nouvelle fois (après 2006) et injecter de l'argent publique massivement et en pure perte quand on voit l'évolution du marché mondial des turbines à gaz.
Evidemment que tout cela se fait de manière non-publique, c'est ce qui est la base dans ce genre d'opérations complexes. Bouygues a tout interêt à garder de bonnes relations avec l'Etat français qui reste son commanditaire numéro un vu la nature de ses activités. La société prévient donc en amont, de son attention de sortir du capital de l'entreprise. Ca laisse le temp à l'Etat de sonder le marché et d'organiser sa stratégie.
Je dirais que la formation de Macron en banque d'affaire sur le M&A (et qui n'a rien à voir avec le trading contrairement à ce que prétend le menteur Mélenchon, mais venant d'un enseignant en Lycée Technique il n'a rien étonnant à ce que ces concepts soient flou, parenthèse fermé.)

Ajoutons à cela que la vente a été pilotée par Bercy dès lors que la décision a été prise vers une cession d'activité. A l'époque, on retrouvait Montebourg à la tête du ministère, qui n'est pas connu pour être un grand capitaliste si je puis dire.

Quand une activité économique perd plus de 50 % de son marché en quelques années et durablement, elle fait faillite inévitablement, ou bien elle se sépare de ses effectifs.

Voici l'évolution du marché mondial des turbines à gaz :


Le marché s'est retourné en dépit des prévisions à la fin des années 2000 pour plusieurs raisons :
- Cours du baril qui se sont maintenus à des prix bas
- Avènement du Pétrole non conventionnel : sables bitumineux, pétrole lourd, schiste bitumineux et Pétrole de schiste
- Le charbon est resté à des niveaux important

L'Etat qui était actionnaire d'Alstom avant de demander à Bouygues de prendre en 2006 une participation à 62 € l'action afin d'adosser le groupe privé aux activités d'energie et sauver par le même coup l'activité transport.

Voici, l'évolution du cours de bourse d'Alstom :



On a juste réussi à arnaquer General Electric en leur refourgant une activité en voie de disparition à prix d'or. General Electric a d'ailleurs dans les semestres qui ont suivi ... fortement pénalisée ... par son activité de turbine à gaz !
Autant vous dire que les américains l'avaient très mauvaise quand ils ont découvert la valeur réelle des actifs qu'on leur a cédé.

https://www.rtl.fr/actu/conso/general-elect...stom-7795387407

"23 milliards de dollars de perte. Une journée noire à la Bourse de New York où le titre a perdu près de 9% pour atteindre son plus bas niveau depuis 2009, l'année de la Grande crise."

On parle pas de n'importe quel groupe industriel, G.E., c'est juste de la référence absolue dans l'histoire de l'industrie. Jamais le groupe n'a connu une crise aussi grave.

Si l'Etat était encore actionnaire de cette activité en voie de disparition, il aurait lui même du supporter une partie du coût d'un plan social en tant qu'actionnaire, avec un cours qui se serait effondrer. On aurait parlé de scandale à coup sûre.

Concernant les 3,2 milliards d'euros, il s'agit d'une extrapolation malhonnête intellectuelle puisqu'elle ne compte pas l'investissement de départ par Bouygues. En réalité, Bouygues a retrouvé son investissement de départ, alors que l'Etat n'avait pas tenu sa promesse. Le boards d'Areva avait refusé clairement toute idée de fusion... Quand on voit ce que devient Areva enfin Orano, il y a de quoi être songeur sur les dirigeants de l'époque. Mais bon c'était avant Fukushima.

ALors il y a le plan social inévitable qui arrive et que tout le monde voyait venir tant l'activité de ce marché est dégradée. Ce plan social c'est G.E. qui va le payer et ça va lui coûter très cher. Ils vont devoir reprendre une partie de ces effectifs sur d'autres activités en France ou bien payé de lourdes indemnités de licenciement. L'activité transport d'Alstom a été isolé totalement par la cession des activités énergie, et est donc sauvé. Au final cette opération restera une très bonne affaire pour l'Etat, une affaire neutre pour Bouygues qui a retrouvé son investissement, et un gouffre abyssale pour General Electric qu'ils n'ont pas fini de regretter.
Aphasie
J'ai lu Le piège américain de Frédéric Perruci, l'employé d'Alstom foutu en cage par le ministère de la défense ricaine comme otage lors de l'OPA que nos maîtres de Washington avaient lancé sur Alstom. Et le bouquin d'Ali Laïdi plus généralement sur le droit extraterritorial américain. Ce qui en ressort, c'est que si Macron est une belle petite pain au chocolat dans ce dossier (comme dans celui de SFR d'ailleurs) pour avoir tout fait pour niquer Montebourg à l'époque sous Hollande, c'est qu'on est aussi dans un système plus global super bien huilé du côté des américains. Ils ont défoncé la gueule de Kron - grosse grosse pression de toute l'appareil sécuritaire ricain sur sa gueule - avec en plus le problème que General Electric compte plusieurs anciens ponts du DoJ dans ses rangs et s'est spécialisé justement dans la reprise d'entreprises fragilisées par les attaques de la SEC, du DoJ etc...

Faut lire le bouzin, y'avait des trucs hallucinants, comme l'amende de 700 M infligée pour corruption en Indonésie, c'est pas G.E. qui 'a payé quand ils repris la branche énergie d'Alstom, mais bien Alstom. laugh.gif D'ailleurs cette cession a été quasiment une opération blanche pour l'Alstom croupion qui restait, avec tous les frais engagés, y'a eu beuzeuf dans les caisses.

Plus globalement, les dirigeants et haut-fonctionnaires commencent à piger que l'on est dans un système de prédation pure, par contre les politiques sont sacrément en retard (Karine Berger et Lellouche sont un peu des ovnis pour le moment) et extrêmement pusillanime face aux ricains. De même pour les pays de l'U.E. qui, quand ils ont été sondés sur la question des rétorsions à prendre devant ce pillage, ont préféré pour une bonne partie regarder en l'air (l'Europe puissance qui va permettre de s'opposer aux USA, bordel j'en rigole encore neokill@h.gif ).

Bref Macron est représentatif d'une partie de notre élite qui ont validé le dépècement de notre pays par le grand frère, et qui mériterait une séjour à perpétuité dans un cul de basse fosse, mais on a un problème plus général d'absence de réponse musclée à cette offensive qui nous ronge depuis une décennie (et qu'on ne me parle pas de la loi Sapin...). D'ailleurs les Chinois sont très peu attaqués par la justice américaine, pourtant "indépendante" des influences politiques, comme si l'habitude noich' de répondre violemment aux incursions dans ses intérêts la préservait...
guiclay
Faut que je retrouve les articles, mais côté presse US il n'y a pas longtemps ça accusait la France d'avoir arnaqué GE sur la vente.
Aphasie
Citation (guiclay @ 28/05/2019 22:43) *
Faut que je retrouve les articles, mais côté presse US il n'y a pas longtemps ça accusait la France d'avoir arnaqué GE sur la vente.


Quand on sait comment s'est passé la vente, c'est fort de café. laugh.gif
Alain Miamdelin
Citation (Aphasie @ 28/05/2019 22:35) *
Bref Macron est représentatif d'une partie de notre élite qui ont validé le dépècement de notre pays par le grand frère, et qui mériterait une séjour à perpétuité dans un cul de basse fosse, mais on a un problème plus général d'absence de réponse musclée à cette offensive qui nous ronge depuis une décennie (et qu'on ne me parle pas de la loi Sapin...). D'ailleurs les Chinois sont très peu attaqués par la justice américaine, pourtant "indépendante" des influences politiques, comme si l'habitude noich' de répondre violemment aux incursions dans ses intérêts la préservait...


Huawei prend cher quand même. Interdit de territoire, dirigeante en taule et maintenant interdiction aux entreprises US de bosser avec eux...

D'ailleurs il se murmure que ça tombera sur l'Allemagne après. On verra.
Aphasie
Citation (Alain Miamdelin @ 28/05/2019 22:49) *
Huawei prend cher quand même. Interdit de territoire, dirigeante en taule et maintenant interdiction aux entreprises US de bosser avec eux...

D'ailleurs il se murmure que ça tombera sur l'Allemagne après. On verra.


Tu remarqueras que ce sont surtout des actions de l'exécutif américain (et qui plus est récentes) et non pas le mode opératoire habituelle de la justice américaine qui lance tranquillement les chiens sans avoir besoin de l'appui guerrier du bureau ovale. C'est la différence entre la confrontation (avec en tête l'établissement d'un accord) face à une autre puissance qui peut répondre, et la prédation face à une victime dont on sait qu'elle ne bougera pas.
bloblo
Citation (Alain Miamdelin @ 28/05/2019 22:49) *
Huawei prend cher quand même. Interdit de territoire, dirigeante en taule et maintenant interdiction aux entreprises US de bosser avec eux...

D'ailleurs il se murmure que ça tombera sur l'Allemagne après. On verra.


Quelle entreprise en Allemagne? L'Allemagne va surement avoir de plus en plus de problème avec North Stream 2.
William-10
Citation (Aphasie @ 28/05/2019 22:35) *
J'ai lu Le piège américain de Frédéric Perruci, l'employé d'Alstom foutu en cage par le ministère de la défense ricaine comme otage lors de l'OPA que nos maîtres de Washington avaient lancé sur Alstom. Et le bouquin d'Ali Laïdi plus généralement sur le droit extraterritorial américain. Ce qui en ressort, c'est que si Macron est une belle petite chocolatine dans ce dossier (comme dans celui de SFR d'ailleurs) pour avoir tout fait pour niquer Montebourg à l'époque sous Hollande, c'est qu'on est aussi dans un système plus global super bien huilé du côté des américains. Ils ont défoncé la gueule de Kron - grosse grosse pression de toute l'appareil sécuritaire ricain sur sa gueule - avec en plus le problème que General Electric compte plusieurs anciens ponts du DoJ dans ses rangs et s'est spécialisé justement dans la reprise d'entreprises fragilisées par les attaques de la SEC, du DoJ etc...

Faut lire le bouzin, y'avait des trucs hallucinants, comme l'amende de 700 M infligée pour corruption en Indonésie, c'est pas G.E. qui 'a payé quand ils repris la branche énergie d'Alstom, mais bien Alstom. laugh.gif D'ailleurs cette cession a été quasiment une opération blanche pour l'Alstom croupion qui restait, avec tous les frais engagés, y'a eu beuzeuf dans les caisses.

Plus globalement, les dirigeants et haut-fonctionnaires commencent à piger que l'on est dans un système de prédation pure, par contre les politiques sont sacrément en retard (Karine Berger et Lellouche sont un peu des ovnis pour le moment) et extrêmement pusillanime face aux ricains. De même pour les pays de l'U.E. qui, quand ils ont été sondés sur la question des rétorsions à prendre devant ce pillage, ont préféré pour une bonne partie regarder en l'air (l'Europe puissance qui va permettre de s'opposer aux USA, bordel j'en rigole encore neokill@h.gif ).

Bref Macron est représentatif d'une partie de notre élite qui ont validé le dépècement de notre pays par le grand frère, et qui mériterait une séjour à perpétuité dans un cul de basse fosse, mais on a un problème plus général d'absence de réponse musclée à cette offensive qui nous ronge depuis une décennie (et qu'on ne me parle pas de la loi Sapin...). D'ailleurs les Chinois sont très peu attaqués par la justice américaine, pourtant "indépendante" des influences politiques, comme si l'habitude noich' de répondre violemment aux incursions dans ses intérêts la préservait...

Ca c'est faux, l'opération n'a pas été blanche, elle a rapporté 12,35 milliards à Alstom. Même si l'amende pour corruption a été payé par Alstom, il est fantaisiste de croire qu'elle n'aurait pas été payé si Alstom avait vendu à Siemens, ou même si elle avait gardé cette activité.

La vérité c'est qu'on a vendu a prix d'or une activité qui s'est cassé la gueule très rapidement par la suite au niveau mondial. On a de ce fait sécuriser et apporter un trésor de guerre à Alstom transport qui continue à prospérer. On a dénoué le potentiel conflit judiciaire avec Bouygues (qui a acheté l'action à 65 euros à l'époque.) Et on va réussir à faire payer le plan social inévitable par General Electric. Va voir la presse américaine, ce qu'il pense de ce rachat. Pour info le PDG de G.E. qui a mené cette achat a été humilié publiquement et viré comme un malpropre après la publication des pires chiffres de l'Histoire de General Electric.

Quant au problème de l'extraterritorialité de la justice américaine, il est sérieux et connu. Dans le même genre Airbus subit des menaces du même acabit.

Mais c'est justement au niveau européen que l'on devrait montrer les muscles. il y a des choses intéressantes qui se passent en ce moment sur la RGPD où les entreprises californiennes commencent à baliser avec le risque de se prendre 4% du C.A. en amende. Affaire en cours avec Google en Irlande.

Margrethe Vestager a aussi fait un gros travail sur les pratiques fiscales des entreprises américaines, les américains crient au protectionisme.
Travail qui doit être poursuivi. On pourrait décider au niveau européen de par exemple s'attaquer aux conditions de certification des Boeing, et des choses pas nettes qui se sont faites entre le constructeur et l'Agence de l'Aviation américaine en ouvrant une enquête. Malheureusement, je dirais que l'U.E. est trop désunie pour se lancer dans des menaces du type. Il y a toujours des états qui ont interêt à minorer la cohésion de l'Union.

Américains comme chinois jouent sur notre désunion. Quant en Italie tu as le M5S et La Ligue qui signe un mémorandum avec la Chine et sa Nouvelle Route de la Soie, l'U.E. qui cherche à être le point central de toute négociation commerciale ne peut que constater les dégâts. C'est un rapport de force engagé depuis un moment. Soit l'Europe s'unit soit elle sera pulvérisée par la Chine et les Etats-Unis.
Alain Miamdelin
Citation (Aphasie @ 28/05/2019 22:54) *
Tu remarqueras que ce sont surtout des actions de l'exécutif américain (et qui plus est récentes) et non pas le mode opératoire habituelle de la justice américaine qui lance tranquillement les chiens sans avoir besoin de l'appui guerrier du bureau ovale. C'est la différence entre la confrontation (avec en tête l'établissement d'un accord) face à une autre puissance qui peut répondre, et la prédation face à une victime dont on sait qu'elle ne bougera pas.


Pas faux.
Clairement pas le même enjeu électoral en plus.

Citation (bloblo @ 28/05/2019 22:56) *
Quelle entreprise en Allemagne? L'Allemagne va surement avoir de plus en plus de problème avec North Stream 2.


J'en sais rien, je suis pas un insider. Mais à priori l'industrie avec avantage à l'automobile.
Mais oui, lié au gazoduc +bl'excuse de la participation financière à l'otan.
Aphasie
Citation (William-10 @ 28/05/2019 22:57) *
Ca c'est faux, l'opération n'a pas été blanche, elle a rapporté 12,35 milliards à Alstom. Même si l'amende pour corruption a été payé par Alstom, il est fantaisiste de croire qu'elle n'aurait pas été payé si Alstom avait vendu à Siemens, ou même si elle avait gardé cette activité.

Je te retrouverai les calculs , mais le prix de vente n'est pas ce qu'Alstom a touché, il a fallu retrancher la trésorerie, l'argent filé aux actionnaires, l'amende etc etc, y'avait plus grand chose.

La vérité c'est qu'on a vendu a prix d'or une activité qui s'est cassé la gueule très rapidement par la suite au niveau mondial. On a de ce fait sécuriser et apporter un trésor de guerre à Alstom transport qui continue à prospérer. On a dénoué le potentiel conflit judiciaire avec Bouygues (qui a acheté l'action à 65 euros à l'époque.) Et on va réussir à faire payer le plan social inévitable par General Electric. Va voir la presse américaine, ce qu'il pense de ce rachat. Pour info le PDG de G.E. qui a mené cette achat a été humilié publiquement et viré comme un malpropre après la publication des pires chiffres de l'Histoire de General Electric.

Arrête ton char avec ton argumentation ad hoc. Je me souviens très bien des justifications données en 2014 vu que je traitais le sujet, et l'argument massue c'était le sous-dimensionnement capitalistique d'Alstom face aux géants du secteur qui menaçait la société française (menace étonnante quand on a un carnet de commandes plein sur 2 ans comme c'était le cas pour la société à l'époque). Le mauvais état du marché énergétique n'est qu'un argument d'opportunité pour justifier a posteriori une vente inique marketée auprès de l'opinion publique avec bien d'autres idées. Absolument AUCUN acteur de cette farce n'avait dit que l'on vendait du fait de prévisions de marché. Q

Quant au problème de l'extraterritorialité de la justice américaine, il est sérieux et connu. Dans le même genre Airbus subit des menaces du même acabit.

Mais c'est justement au niveau européen que l'on devrait montrer les muscles. il y a des choses intéressantes qui se passent en ce moment sur la RGPD où les entreprises californiennes commencent à baliser avec le risque de se prendre 4% du C.A. en amende. Affaire en cours avec Google en Irlande.

Margrethe Vestager a aussi fait un gros travail sur les pratiques fiscales des entreprises américaines, les américains crient au protectionisme.
Travail qui doit être poursuivi. On pourrait décider au niveau européen de par exemple s'attaquer aux conditions de certification des Boeing, et des choses pas nettes qui se sont faites entre le constructeur et l'Agence de l'Aviation américaine en ouvrant une enquête. Malheureusement, je dirais que l'U.E. est trop désunie pour se lancer dans des menaces du type. Il y a toujours des états qui ont interêt à minorer la cohésion de l'Union.

Américains comme chinois jouent sur notre désunion. Quant en Italie tu as le M5S et La Ligue qui signe un mémorandum avec la Chine et sa Nouvelle Route de la Soie, l'U.E. qui cherche à être le point central de toute négociation commerciale ne peut que constater les dégâts. C'est un rapport de force engagé depuis un moment. Soit l'Europe s'unit soit elle sera pulvérisée par la Chine et les Etats-Unis.

Rien à voir... Justement à l'époque du rapport Lellouche-Berger, une consultation des partenaires européens avait été faite pour essayer de mettre en place une réponse à cette saloperie. Les pays de l'Est n'ont même pas répondu ou avoué benoîtement qu'ils étaient très bien dans la peau d'une colonie américaine, les Allemands et les nordiques ont totalement esquivé la question - autant dire qu'ils s'accommodaient totalement de la situation - et les seuls inquiets avec la France étaient justement l'Italie, le Royaume-Unis, l'Irlande et si je me souviens bien les Pays-Bas. C'est marrant, justement des pays où les populistes sont très forts. Y'a moyen que la désaffection plus forte pour l'UE dans ces contrées tienne à une vision plus aiguë de son impuissance. Je comprends parfaitement que ça vende son cul aux Chinois dans ces conditions.
M4URIC3
Citation (Aphasie @ 28/05/2019 22:35) *
Plus globalement, les dirigeants et haut-fonctionnaires commencent à piger que l'on est dans un système de prédation pure, par contre les politiques sont sacrément en retard


Pourtant l’actualité économique c'est que ça et ça fait des années. BNP, Volkswagen, Deutsche Bank, HSBC, Alstom, Crédit agricole, Total, HSBC, Commerzbank, GM, Alstom etc. Dans tous ces cas tu peux avoir des soupçons de partialité vu les amendes paraissant soit dérisoires (HSBC, GM etc.) soit au contraire disproportionnées.

Si t'ajoutes a ça les révélations Snowden (écoutes des appels d'offres etc.) et j'en oublie, t'as vraiment des politiques qui ne comprennent pas ? mellow.gif Genre il y en a qui pensent que le problème avec Huawei c'est l’espionnage ? biggrin.gif

J'imagine que ces cons se réveillent seulement depuis que c'est Trump en fait. Fallait que le diable revêtisse son costume.

Citation (William-10 @ 28/05/2019 22:57) *
Américains comme chinois jouent sur notre désunion. Quant en Italie tu as le M5S et La Ligue qui signe un mémorandum avec la Chine et sa Nouvelle Route de la Soie, l'U.E. qui cherche à être le point central de toute négociation commerciale ne peut que constater les dégâts. C'est un rapport de force engagé depuis un moment. Soit l'Europe s'unit soit elle sera pulvérisée par la Chine et les Etats-Unis.


Perso j'entend bien cet argument et je pense qu'il est partiellement valable. Mais quand l'Europe laisse se démerder les italiens avec les migrants ou surtout quand tu vois le traitement de la Grèce par l'Europe, faut pas s'étonner qu'elle tombe dans les filets de la chine elle aussi.

Tout n'est pas noir ou blanc disons. Je pense qu'il y a des raisons de douter de l'UE pour faire valoir les intérêts de l'Europe. Et pas simplement parce qu'on serait manipulés par les Russes pour saboter cette grande institution qui fait peur aux puissants de ce monde. Barroso c'est l'exemple même du président de la commission européenne intègre qui se bat pour l’indépendance de l'UE face aux américains j'imagine. popcorn.gif

Bref, j'entend l'argument mais il est un peu facile...

Et puis on est français. Un pays avec des territoires sur les cinq continents, un des cinq siège permanent a l'ONU, une langue parlée par 300 millions de personnes, le 5e puissance militaire mondiale, 2e domaine maritime et 1er domaine sous-maritime du monde.
Donc présenter l'UE comme la seule et unique alternative, c'est une vaste blague... L'UE sous domination Française, a la limite. julm3.png
Alain Miamdelin
Ça veut dire quoi pulvériser par la Chine ou les US ?
Encore plus quand t'es un pays comme l'Estonie, la Bulgarie ou le Portugal ?
voolool
Citation (Alain Miamdelin @ 28/05/2019 22:49) *
Huawei prend cher quand même. Interdit de territoire, dirigeante en taule et maintenant interdiction aux entreprises US de bosser avec eux...

D'ailleurs il se murmure que ça tombera sur l'Allemagne après. On verra.

Industrie auto en Allemagne et Japon pour la suite.
ikki
Le Monde Diplomatique - Mai 2019
Wolfgang Streeck
Sociologue, directeur émérite de l’Institut Max-Planck pour l’étude des sociétés. Une version antérieure de cet article a été publiée sur le blog de la London School of Economics sous le titre « The European Union is a liberal empire, and it is about to fall », 6 mars 2019.
Citation
Un empire européen en voie d’éclatement

Pour la première fois depuis l’Acte unique en 1986, des forces politiques conservatrices et nationalistes puissantes ne proposent pas de quitter l’Europe mais de l’asservir à leur projet. Un défi qui s’ajoute à celui du Brexit et qui aggrave les tensions au sein d’un ensemble dominé par une Allemagne sans projet.


Qu’est-ce que l’Union européenne ? Le concept le plus proche qui vient à l’esprit est celui d’empire libéral ou, mieux, néolibéral : un bloc hiérarchiquement structuré et composé d’États nominalement souverains dont la stabilité se maintient grâce à une distribution du pouvoir d’un centre vers une périphérie.

Au centre se trouve une Allemagne qui essaie avec plus ou moins de succès de se dissimuler à l’intérieur du noyau dur de l’Europe (Kerneuropa) qu’elle forme avec la France. Elle ne veut pas être considérée comme ce que les Britanniques appelaient une « unificatrice du continent », même si, en réalité, c’est bien le cas. Le fait qu’elle se cache derrière la France constitue pour cette dernière une source de pouvoir.

Comme les autres pays impériaux, à commencer par les États-Unis, l’Allemagne se perçoit — et veut que les autres la perçoivent — comme une puissance hégémonique bienveillante, qui répand auprès de ses voisins un bon sens universel et des vertus morales dont elle assume le coût. Une charge qui en vaut la peine pour le bien de l’humanité (1).

Dans le cas de l’Allemagne et de l’Europe, les valeurs qui légitiment l’empire sont celles de la démocratie libérale, du gouvernement constitutionnel et de la liberté individuelle ; en somme, les valeurs du libéralisme politique. Emballées dans le même paquet-cadeau, on trouve la liberté des marchés et celle de la concurrence, mises en avant quand c’est opportun — en substance, le libéralisme économique et, dans le cas présent, le néolibéralisme.

Déterminer la composition exacte et la signification profonde du bouquet des valeurs impériales, ainsi que la manière dont elles s’appliquent à des situations spécifiques, est une prérogative du centre hégémonique. Elle lui permet d’imposer une sorte de suzeraineté à sa périphérie, en échange de sa bienveillance.

Préserver les asymétries impériales dans un ensemble de nations nominalement souveraines requiert des arrangements politiques et institutionnels compliqués. Les États périphériques doivent être dirigés par des élites pour lesquelles les structures et les valeurs particulières du centre font figure de modèle à imiter. Ils doivent se montrer disposés à organiser leur ordre intérieur en matière économique et sociale de manière à le rendre compatible avec les intérêts du centre. Le maintien au pouvoir de ces élites s’avère essentiel pour la survie de l’empire. Comme nous l’enseigne l’expérience américaine, cette configuration a un prix en termes de valeurs démocratiques et de ressources économiques, voire de vies humaines.

Parfois, les élites dirigeantes de « petits pays » ou de « pays retardataires » en matière de développement recherchent un statut de membres de seconde catégorie de l’empire. Elles espèrent que la direction impériale les aidera à imposer à leur société des projets de « modernisation » qui ne suscitent pas toujours l’enthousiasme populaire. En se félicitant de leur allégeance à sa cause, l’empire leur fournira les moyens idéologiques, monétaires et militaires de tenir en respect les partis d’opposition.

Dans un empire libéral dont la cohésion repose théoriquement sur des valeurs morales, et non sur la violence militaire, il y a loin de la coupe aux lèvres. Les classes dirigeantes du centre, comme celles de la périphérie, commettent des erreurs. Par exemple, l’Allemagne et la France agissant de concert — et avec l’aide plus ou moins clandestine de la Banque centrale européenne (BCE) — n’ont pas réussi à maintenir au pouvoir en Italie le gouvernement « réformateur » de M. Matteo Renzi, confronté à la résistance populaire. De la même manière, sous nos yeux, l’Allemagne se révèle incapable de protéger la présidence de M. Emmanuel Macron de la colère des « gilets jaunes » et des autres opposants à son programme de germanisation économique.

Le pays hégémonique lui-même n’est pas à l’abri de difficultés internes. Sous le régime de l’impérialisme libéral, son gouvernement doit veiller à ce que la défense de ses intérêts nationaux — ou de l’idée qu’il s’en fait — donne l’impression de faire avancer la cause des valeurs libérales en général, de la démocratie à la prospérité pour tous. Pour cela, il peut avoir besoin de l’aide de ses pays-clients. Il n’a pu en bénéficier en 2015, lorsque le gouvernement de Mme Angela Merkel a tenté de résoudre à la fois la crise démographique et le problème d’image de l’Allemagne en substituant à l’accroissement de l’immigration régulée — que refusaient les députés chrétiens-démocrates — la mise en œuvre inconditionnelle du droit d’asile.

Maintenir la discipline impériale

L’ouverture des frontières allemandes au prétexte qu’elles n’étaient plus contrôlables, ou parce qu’il s’agissait d’une exigence du droit international, impliquait en effet que l’Union dans son ensemble emboîte le pas à Berlin. Or aucun des États membres ne le fit. Certains, comme la France, gardèrent le silence ; d’autres, comme la Hongrie et la Pologne, revendiquèrent publiquement leur souveraineté nationale. En rompant, pour des questions de politique intérieure, avec la règle libérale-impériale non écrite selon laquelle il ne faut jamais mettre dans l’embarras un autre gouvernement — et surtout pas celui de la puissance hégémonique —, ils ont créé pour Mme Merkel une difficulté interne dont elle ne s’est jamais remise. Ils ont également instauré un clivage durable entre le centre et l’est de l’Europe dans les politiques extérieures et intérieures de l’empire. Cet événement n’a fait qu’ajouter de nouvelles divisions à celles déjà existantes en Europe : à l’ouest avec le Royaume-Uni, et au sud le long de la ligne de fracture méditerranéenne, qui s’est creusée avec l’introduction de la monnaie unique.

Plus que d’autres formes d’empire, un empire libéral souffre d’un état de déséquilibre constant et subit à tout moment une pression venue du bas ainsi que des côtés. Faute de capacité d’intervention militaire dans ses pays membres, il ne peut utiliser la force pour les empêcher de faire sécession. Quand le Royaume-Uni a décidé de se retirer de l’Union, ni l’Allemagne ni la France n’ont envisagé un instant d’envahir les îles britanniques pour les y maintenir. Jusqu’ici, l’Union a effectivement été une force de paix. Cependant, d’un point de vue allemand ou franco-allemand, un divorce britannique à l’amiable aurait sapé la discipline impériale, car d’autres pays en révolte contre cette discipline auraient également pu se poser la question de leur sortie.

Pis encore, si un retrait britannique avait pu être évité par des concessions significatives, d’autres pays auraient pu demander la renégociation d’un acquis communautaire rédigé pour demeurer à jamais non négociable. Le Royaume-Uni devait donc choisir : soit rester dans l’Union sans bénéficier de concessions — une capitulation sans conditions —, soit s’en retirer à un prix très élevé. Et cela malgré le fait que Londres a souvent aidé l’Allemagne à desserrer l’étreinte de la France en contre-balançant l’étatisme français par un sain attachement (aux yeux de l’Allemagne) à l’économie de marché. Avec le Brexit, cet équilibre se rompt.

Parfaitement consciente de cela, la France a plaidé pour une attitude très ferme dans les négociations avec Londres, en dissimulant à peine son objectif : que les Britanniques s’en tiennent à leur décision de partir. Profitant des inquiétudes allemandes sur la discipline impériale, elle a apparemment obtenu ce qu’elle souhaitait, malgré les craintes de Berlin, qui, d’un côté, redoute de perdre l’un de ses plus importants marchés à l’exportation et, de l’autre, doit désormais contenir les ambitions françaises sans le soutien britannique. En cédant à la France, l’Allemagne a-t-elle pris une décision opportuniste et à courte vue — dans le plus pur style de Mme Merkel —, susceptible de lui coûter très cher au cours des prochaines années ? L’avenir le dira.

Quant au Royaume-Uni, dans la mesure où la décision de se retirer de l’Union obéissait à des considérations nationalistes et non pas anti-« socialistes », il pourrait bien avoir commis une erreur historique. Le Brexit fait de la France la seule puissance nucléaire au sein de l’Union, et également la seule qui dispose d’un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Les sentiments ambivalents qu’inspire à Berlin l’ambition de la France d’être la « première de cordée » d’une Union plus étroitement intégrée — ce qui pourrait revenir à mettre la puissance économique de l’Allemagne au service des intérêts français — recevront nettement moins de soutien de la part des autres États membres. Une fois le Royaume-Uni sorti du jeu, la France pourrait aspirer au statut d’unificatrice de l’Europe, en faisant pression sur l’Allemagne afin qu’elle s’engage dans un projet d’État européen à la française, celui d’une France souveraine dans une Europe souveraine. Pour les Britanniques, bloquer cette évolution de l’extérieur pourrait se révéler plus difficile que de la saboter de l’intérieur. On se souvient des efforts déployés dans les années 1960 par le général de Gaulle pour empêcher le Royaume-Uni d’entrer dans ce qui était alors la Communauté économique européenne (CEE) au motif que ce pays n’était pas suffisamment « européen ».

La gouvernance d’un empire obéit inévitablement à des considérations non seulement économiques et idéologiques, mais également géostratégiques, tout particulièrement dans les marges de ses territoires. La stabilisation des États situés à l’extrême périphérie est nécessaire à l’expansion économique, surtout dans le cas d’un empire capitaliste. Là où un empire jouxte un autre empire, qu’il soit expansionniste ou non, il tend à accepter de payer un prix plus élevé pour conserver dans ses rangs des gouvernements coopératifs ou pour expulser des gouvernements non coopératifs.

Les élites nationales qui, dans ces conditions, peuvent menacer de prendre le large ou de changer de camp se montrent capables d’arracher des concessions plus coûteuses, même si leurs politiques intérieures s’avèrent peu ragoûtantes, ce qui est le cas de pays tels que la Croatie et la Roumanie. Ici, en fin de compte, entre en scène le pouvoir militaire — qu’il faut distinguer du soft power, le pouvoir d’influence, celui des valeurs. Alors qu’un empire libéral aurait du mal à utiliser la force contre une population indisciplinée, il peut protéger des gouvernements amis en leur donnant les moyens d’adopter une posture nationaliste hostile envers un pays voisin qui se sent menacé par un empire avançant ses pions. En contrepartie, un pouvoir hégémonique peut demander des concessions, par exemple sous la forme d’un soutien sur des questions qui font débat entre les États membres de l’Union. C’est ainsi que les pays baltes ont gardé le silence sur l’admission et la répartition des réfugiés, en échange d’une montée en puissance de l’armée allemande et de son déploiement jusqu’à menacer la Russie.

La menace du suffrage universel

Au centre d’un empire libéral, les États et leurs citoyens peuvent espérer imposer leur volonté sans recourir au pouvoir militaire. Mais, en dernière instance, il s’agit d’une illusion : il ne peut y avoir d’hégémonie sans canons. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la décision du gouvernement Merkel de se plier aux exigences des États-Unis et de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) en promettant le quasi-doublement du budget militaire du pays pour le faire monter à 2 % du produit intérieur brut (PIB). Si cet objectif était réellement atteint, les dépenses militaires de l’Allemagne dépasseraient de plus de 40 % celles de la Russie, le tout en achat et développement d’armements conventionnels. De quoi contribuer à ancrer solidement dans l’Union des États comme les pays baltes ou la Pologne, pour lesquels l’offre alternative américaine serait moins attractive. Un tel scénario permettrait sans doute à l’Allemagne d’obtenir des États membres de l’est de l’Union qu’ils abandonnent ou modèrent leur opposition sur des questions relevant de valeurs — comme celles des réfugiés ou du « mariage pour tous » —, mais il donnerait aussi à la Russie des raisons de moderniser son arsenal nucléaire, ce qu’elle a d’ailleurs entrepris de faire. Cela encouragerait aussi des pays comme l’Ukraine à adopter une attitude plus provocatrice envers Moscou.

La France, dont le budget de défense frôle déjà le chiffre magique de 2 % du PIB, pourrait espérer que le doublement des dépenses militaires de l’Allemagne nuise aux performances économiques de celle-ci (bien qu’elle semble favorable à une coopération franco-allemande en matière de production et d’exportation d’armements). Plus important encore, dans une armée européenne telle que la conçoit M. Macron, avec le soutien des européistes allemands, une augmentation significative des capacités conventionnelles de l’Allemagne compenserait la faiblesse française en matière de troupes au sol. Laquelle s’explique par la part disproportionnée du budget militaire consacrée à la force de frappe, un instrument difficilement utilisable contre les militants islamistes d’Afrique de l’Ouest qui tentent de couper l’accès de la France à l’uranium et aux terres rares.

Comme on l’a vu, l’empire européen — allemand ou franco-allemand — n’est pas seulement libéral ; il est néolibéral. Les empires imposent à leurs États membres un ordre social uniforme, calqué sur celui qui règne en leur centre. Dans le cas de l’Union européenne, les économies nationales sont régies par les « quatre libertés » du marché intérieur (celles des biens, des capitaux, des services et des personnes), ainsi que par une monnaie unique à l’allemande, l’euro, qui, selon le traité de Maastricht, a vocation à être celle de tous les États membres. À cet égard, l’Union se conforme strictement à la recette de l’internationalisme néolibéral tel qu’il a été conçu et historiquement actualisé par Friedrich Hayek. Son idée centrale est l’isonomie : des systèmes légaux identiques pour des États-nations encore formellement souverains, mis en place en partant du principe qu’ils sont indispensables au fonctionnement harmonieux des marchés internationaux (2).

Le talon d’Achille du néolibéralisme se nomme « démocratie », comme nous le montrent aussi bien Hayek que Karl Polanyi. L’isonomie et son régime monétaire impliquent de limiter strictement l’intervention d’une démocratie à base populaire et fondée sur la volonté majoritaire dans l’économie politique. Les gouvernements nationaux dont les États font partie d’un empire néolibéral ne doivent pas redouter une sanction électorale lorsqu’ils exposent leurs citoyens à la pression de marchés internationaux intégrés. Pour le bien de ces citoyens, cela va sans dire — même s’ils ne voient pas les choses de cette manière —, et certainement en tout cas pour le bien de l’accumulation du capital. C’est pourquoi l’empire doit les doter d’institutions nationales et internationales qui les aident à se mettre hors de portée du suffrage universel. En d’autres termes, un État néolibéral, s’il veut se montrer faible dans son rapport avec le marché, doit se montrer rude dans ses rapports avec les forces sociales qui exigent une rectification politique du libre jeu des marchés. L’expression adéquate pour caractériser cette situation est « libéralisme autoritaire », doctrine politique dont les origines remontent à la république de Weimar et à la rencontre amicale entre les économistes néolibéraux et le « juriste de la Couronne » (Kronjurist) du IIIe Reich, Carl Schmitt (3).

Le libéralisme autoritaire utilise un État fort pour protéger une économie de libre marché des dangers de la démocratie politique (4). Dans l’Union, c’est avant tout le résultat de l’internationalisation : la construction d’un dispositif institutionnel permettant aux gouvernements de renvoyer les économies nationales à des instances internationales productrices de normes, comme les conseils ministériels, les juridictions supranationales ou les banques centrales. Ils peuvent de cette manière se décharger des responsabilités relevant d’une souveraineté nationale qu’ils ne veulent ou ne peuvent plus assumer.

L’internationalisation leur offre un instrument que la science politique orthodoxe a baptisé « diplomatie à niveaux multiples » (5) : la négociation de mandats internationaux que les exécutifs nationaux peuvent importer dans leurs politiques internes au motif qu’ils sont gravés dans le marbre en raison de leur origine multilatérale. C’est là un des attraits de l’empire (néo)libéral pour les élites nationales, qui peuvent s’appuyer sur ce type d’outils, tout particulièrement à un moment où, en raison de sa stagnation, le capitalisme financiarisé n’est plus en mesure de répondre aux espérances dont dépend sa légitimité. « Au lieu de regarder vers les profondeurs de la nation, ces élites ont recours à des arrangements supranationaux ou intergouvernementaux pour conforter leur autorité », observe le juriste Peter Ramsay pour expliquer le combat acharné mené par les opposants au Brexit issus de la classe dirigeante britannique. « L’Union est un empire volontaire composé d’États qui sont dans le déni de leur caractère national, dans le déni du fait que l’autorité de l’État procède de la nation politique » (6).

Occuper la position de puissance hégémonique dans un empire libéral n’est pas chose aisée. Il apparaît de plus en plus clairement que l’Allemagne — avec ou sans la France — ne pourra plus longtemps jouer ce rôle. L’expansion territoriale a toujours été une tentation mortelle pour les empires, comme l’ont montré à la fois l’Union soviétique et les États-Unis. En matière de défense, l’opinion publique allemande reste fondamentalement pacifiste, et la prérogative constitutionnelle dont dispose le Parlement pour réglementer le moindre détail du déploiement de troupes ne sera pas abandonnée. Pas même au profit de M. Macron, le gendre idéal de la classe politique d’outre-Rhin.

On peut également s’attendre à des besoins croissants de financements impériaux complémentaires pour les pays méditerranéens victimes de la politique allemande de monnaie forte, de même que pour les fonds structurels qui soutiennent les États d’Europe centrale et leurs dirigeants proeuropéens. Comme la France souffre d’une faible croissance et de déficits élevés, l’Allemagne sera mise, seule, à contribution, bien que le niveau des transferts nécessaires dépasse largement ses capacités.

Il faut aussi noter que, depuis l’épisode des réfugiés en 2015, l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) représente le plus important parti d’opposition. Elle est nationaliste, mais surtout en raison de sa posture isolationniste et anti-impérialiste. Les impérialistes libéraux allemands la cataloguent curieusement comme « anti-européenne ». Si on laisse un instant de côté ses ignobles accès de racisme et de révisionnisme historique, le nationalisme de l’AfD se traduit par un refus de payer pour l’empire, étant entendu que les autres pays ont également toute latitude d’agir à leur guise. À preuve, la position du parti en faveur de l’apaisement avec la Russie au lieu de l’affrontement, position qu’il partage avec l’aile gauche de la formation Die Linke. Il existe des similarités non négligeables avec le sentiment trumpiste de « L’Amérique d’abord », qui, à l’origine, était plus isolationniste qu’impérialiste, en rupture avec l’impérialisme libéral prôné par Mme Hillary Clinton et M. Barack Obama.

Wolfgang Streeck
Sociologue, directeur émérite de l’Institut Max-Planck pour l’étude des sociétés. Une version antérieure de cet article a été publiée sur le blog de la London School of Economics sous le titre « The European Union is a liberal empire, and it is about to fall », 6 mars 2019.

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(1) Sur la question de l’hégémonie, cf. Perry Anderson, The H-Word : The Peripeteia of Hegemony, Verso, Londres et New York, 2017.

(2) Cf. Quinn Slobodian, Globalists : The End of Empire and the Birth of Neoliberalism, Harvard University Press, Cambridge (Massachusetts), 2018.

(3) Cf. « Heller, Schmitt and the Euro », European Law Journal, vol. 21, no 3, Hoboken (New Jersey), mai 2015.

(4) Andrew Gamble, The Free Economy and the Strong State : The Politics of Thatcherism, Palgrave Macmillan, Londres, 1988.

(5) Robert D. Putnam, « Diplomacy and domestic politics : The logic of two-level games », International Organization, vol. 42, n° 3, Cambridge, été 1988.

(6) Cf. Peter Ramsay, « The EU is a default empire of nations in denial », blog de la London School of Economics, 14 mars 2019.
Jaxx
Citation (William-10 @ 28/05/2019 22:17) *
C'est un dossier qui m'intéresse tout particulièrement ayant eu des connaissances concernées directement par cette vente.
...

C'est bien beau tout ça, mais si nous étions au courant qu'on se débarassait d'une activité menacée à court terme, en envisageant déjà un futur plan social ("qu'on va faire payer à GE huehuehue"), pourquoi promettre la création de 1000 emplois ? Incompétence ou mensonge ?
Tourista-chan
Citation (Jaxx @ 29/05/2019 11:35) *
C'est bien beau tout ça, mais si nous étions au courant qu'on se débarassait d'une activité menacée à court terme, en envisageant déjà un futur plan social ("qu'on va faire payer à GE huehuehue"), pourquoi promettre la création de 1000 emplois ? Incompétence ou mensonge ?


Mensonge pour faire passer la pilule. Ils n'allaient pas dire "En fait on va niquer GE mais faut pas le dire, ça reste entre nous".
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